Mes coups de coeurs :
Puis le spectaculaire avec Jean François Rauzier ( école Lumière) dans ses
« Voyages extraordinaires à Barcelone » en hyper photos à la Villa del Arte Gallery de Barcelone. Le palais de la musique Catalane démultiplié et peuplé de spectateurs musiciens, compositeurs, un bel hommage musical dans un univers onirique et fantastique. Jean François Rauzier Palais de la Musica Barcelone
Evi Gougenheim dans sa galerie parisienne Artplace expose un portrait à la Rembrandt par Léa Golda Holterman, ainsi qu’une installation « Memory room « , sculptures et des photographies après la catastrophe, de Chung Kwang Wha.
Une autre galerie parisienne, la galerie Charlot,où Valérie Hasson-Benillouche propose un espace à de jeunes créateurs, fraîchement sortis des écoles d’art européennes, ainsi qu’à des artistes confirmés peu exposés en France
En regard d’un travail ancré dans la tradition et la continuité , peinture, dessin, une place importante est dédiée à la vidéo et à l’art numérique. Elle veut ouvrir un dialogue entre les talents découverts et soutenus par elle, et les collectionneurs de demain. extrait du dictionnaire des Arts Numériques
bloc-note : les artistes français seuls présents dans le digital De notre envoyé spécial à Karlsruhe Si les artistes français n’étaient pas là, Art Karlsruhe et ses quatre grands halls d’exposition ne laisseraient aucune place à l’art numérique.C’est surtout la galerie Charlot qui donne l’exemple, avec des oeuvres nouvelles d‘Antoine Schmitt et de François Zajega.
François Zajega Généalogie 2011
Et même Pontus Carle, peintre pourtant au sens traditionnel, se sent pousser des envies d’aller un peu plus loin dans le jeu qu’il affectionne : des combinaisons de formes aléatoires, en informatisant le jeu et les règles de ces combinaisons (ce n’est encore qu’une inspiration parmi d’autres » Les nouvelles oeuvres d’Antoine Schmitt jouent sur les entiers et leurs multiplications. Fidèle à ses jeux de pixels, en général souplement mobiles dans des environnements imposés, il les fait cette fois se multiplier dans un espace rectangulaire. Et, mystères de la théorie des nombres, tantôt cette multiplication prend une allure cahotique, tantôt, pour un instant plus ou moins bref, ils s’organisent en figure régulière. Jusqu’au terme, en PPCM (plus petit commun multiple) en quelque sorte, où l’on revient au germe initial.
Antoine Schmitt Ballet Quantique 2011 François Zajega est plus inspiré par le biologique, l’envahissement progressif d’un espace par une sorte de croissance semi aléatoire d’une forme de rhizome. C’est le genre d’oeuvre lente qui plaira plutôt aux méditatifs, ou à l’animation d’une salle où d’autres occupations densifient l’intensité des évènements. Heureusement, en tous cas dans la version présentée à Karlsruhe (une vidéo pour s’éviter les complications d’un calculateur pour faire jouer les algorithmes), il arrive qu’un bug ait été accepté par l’artiste : la lente croissance végétative est tout d’un troublée par de grandes diagonales et d’actifs groupements qui se superposent un instant à l’ensemble. Comme souvent dans les arts numériques (voir par exemple le point de vue de Jacques Perconte pour le traitement de la vidéo), les bugs sont quelquefois le meilleur de l’art, et c’est à l’artiste de s’en saisir et de les mettre au service de son projet. On verra dans l’avenir comment Zajega fera évaluer ses pratiques. Jacques Perconte Concluons donc par un coup de chapeau à Valérie Benillouche et à sa galerie Charlot, un des seuls endroits du monde où l’on peut voir, en permanence, l’art contemporain « traditionnel » et l’art numérique présentés simultanément. Pierre Berger
J’étais revenue sur mes pas, pour voir cette galerie parisienne, une belle rencontre.
Des aquarelles d’Akiko Ozasa, Akiko Osasa Lunge 2010
des séries de Gustavo Diaz Sosa, Gustavo Diaz Sosa
Yuko Labuda à la Multibox de Hamburg Muko Labuda
Lutz Wagner
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Il n’y a rien d’étonnant à ce que le salon-art KARLSRUHE, dont la neuvième édition a lieu du 8 au 11 mars 2012 soit une date majeure sur le calendrier des salons internationaux. Avec plus de 45 000 visiteurs, il compte parmi les grands marchés d’art, d’autant plus qu’il couvre un large champ, depuis l’art classique moderne jusqu’à l’art contemporain, et ce dans la quasi-totalité des disciplines plastiques : peinture, sculpture dessin, photographie, etc. Comme l’ expliqueEwald Karl Schrade, commissaire et directeur du salon, les 222 galeristes participants en provenance de douze pays couvrent toute la gamme des genres artistiques et toutes les catégories de prix, depuis le multiple à quelques centaines d’euros jusqu’au tableau de plusieurs millions. Répartis dans quatre halls, séparés par de grands couloirs, l’organisation est parfaite. Dès la descente du train, un shuttle vous conduit au lieu et vous ramène à la gare. Les œuvres exposées en provenance des collections Marli Hoppe-Ritter (Hommage au carré) et Gunter Sachs (Lichtenstein, Warhol et Wesselmann) ne sont pas à vendre. Les deux expositions spéciales du neuvième salon-art KARLSRUHE ont en effet pour vocation d’inciter les 45 000 visiteurs attendus à constituer eux-mêmes leur propre collection. Pendant que la fondatrice du musée Ritter (à Waldenbuch près de Stuttgart) réunit dans le hall 4 des œuvres de Josef Albers, Max Bill, Rupprecht Geiger, Richard Paul Lohse, François Morellet, Günther Uecker, Timm Ulrichsou, Kurt Schwitters,Victor Vasarely sur le thème du carré dans les arts plastiques. Museum Hoppe-Ritter Hommage au carré L’exposition du hall 1 surprend les visiteurs sur plus de 400 mètres carrés avec deux douzaines de tableaux du mouvement pop art collectionnés par Gunter Sachs, décédé en mai dernier. Les portraits multiples de Gunter Sachs et de Brigitte Bardot par Wahrol, d’Andy Wahrol, les fleurs, Allen Jones (table esclave) et les secrétaires, les allumettes de Raymond Hains, l’expansion jaune de César Baldaccini, Mona Lisa par Tom Wesselmann, les plexi de Jean-Claude Farni, Leda et le Cygne par Roy Lichtenstein, et Wicky et une expansion du même astiste, l’affiche de l’exposition Wahrol à Hambourg, dans la galerie de Gunter Sachs en 1972,
Dès l’entrée l’omniprésent Guido Messer ( Einigkeit Persil bleibt Persil), interpelle. L’argentin natif de Buenosaires a investi la foire avec ses sculptures en bronze : Sumotori, loups, hommes, femmes, gardes en parade. ses installations rougesGuido Messer gardes parade
La sculpture est partout, l’espace aéré de la foire le permet, entrecoupé de lieus de pause brunch. Il faudrait citer Arne Quinz avec des fouillis rouges, René Dantez ses sculptures en acier.
Svenja Ritter sa mariée au loup et à l’agneau. Svenja Ritter
Antonio Moran avec long Shot en résine et Ophélia. Antonio Moran Ophélia
Martin Kraemmer avec ses footballers argentins. Christofers Kochs « Umwandler »
Une curiosité déstabilisante à la galerie Kunststiffung de Stuttgart Torstrasse de Christl Mudrak. Christ Mudrak Torsstrasse Michel Cornu à la galerie Rémy Bucciali, qui expose des aquatintes de Titus-Carmel et Tony Soulié.
Titus-Carmel, peinture œuvre sur papier, que l’on peut voir aussi à la galerie Chantal Bamberger de Strasbourg, qui expose Ann Loubert, et une photographie 1/6 de la série napolitaine d’Ernest Pignon Ernest , avec le poète Mahmoud Darwich, ainsi que des estampes de Richard Serra, les cameras de Beate Knapp, Jolanta Szalanska est présente dans la galerie Sybille Mang le l’île Lindau au milieu de ses nus et des séries de cathédrales gothiques
Jolanta Szalanska Bérénice Abbot
Berenice Abbott
à suivre
photos de l’auteur
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Avant l’affiche officielle, vous avez la primeure de l’information. Anne-Sophie Tschiegg, – son site – la peintre lyrique, exposera ses dernière toiles au Musée des Beaux Arts de Mulhouse du 14 avril au 10 juin. le vernissage aura lieu le 13 avril à 18 h.
Anne-Sophie Tschiegg au musée des Beaux Arts de Mulhouse
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Parcourant cette galerie des amantes fatales, Laure Adler offre un décryptage passionnant d’une histoire trop longtemps laissée aux seules mains et sous le regard des hommes…Cette quête de l’éternel féminin a irrigué la tradition de l’art depuis des siècles : du Titien à Boucher en passant pas Delacroix ou plus récemment Niki de Saint-Phalle. Magiciennes ou tentatrices, à travers images, mythes et fables se dessine cette histoire des femmes amoureuses au fil des pages… les femmes qui aiment
Il y a 2 ans le Monde avait demandé aux femmes blogueuses de faire un texte pour cette journée des femmes, les plus sympathiques étant publiés.
voici le mien : mes femmes
Elles sont toujours dans mes pensées, quoique dispersées ou disparues. 😥
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Edward Kienholz est né le 23 octobre 1927 à Fairfield, Washington, et décédé en 1994 à Hope, Idaho. À l’occasion de l’exposition The Kienholz Women à Berlin en 1981-1982, Edward Kienholz annonça publiquement que sa femme Nancy Reddin Kienholz était coauteur des œuvres réalisées depuis 1972, l’année de leur première rencontre. Edward Kienholz a étudié dans plusieurs écoles mais jamais aux Beaux-Arts. Grâce à ses différents jobs comme aide-soignant, marchand automobile, mécanicien (sa voiture portait l’enseigne «Ed Kienholz – Expert») et propriétaire de bar, il a pu découvrir les milieux les plus divers et recueillir des impressions et expériences qui lui ont servi plus tard dans son travail artistique. À partir de 1973, Edward Kienholz et Nancy Reddin Kienholz n’ont cessé d’aller et venir entre Hope, un lieu reculé de l’Idaho, et Berlin, où ils entretenaient des échanges intenses avec le monde de l’art en Allemagne. Nancy Reddin Kienholz 2012
En 1953, Edward Kienholz s’établit à Los Angeles où, dès 1954, il réalise ses premiers reliefs en bois et des assemblages de matériaux de taille réduite. Deux ans plus tard, il organise des expositions à Los Angeles et ouvre en 1957, conjointement avec Walter Hopps, la Ferus Gallery. Ses travaux deviennent bientôt des tableaux à trois dimensions, des environnements et installations occupant tout l’espace. Son matériau puise principalement dans les objets et résidus quotidiens qu’il chine sur les marchés aux puces, ou aussi dans les déchets de la culture de consommation occidentale récupérés sur les tas de ferrailles ou dans les décharges : téléviseurs, pièces d’automobiles, lampes, haut-parleurs, meubles, aquariums, chaussures, panneaux, drapeaux, articles publicitaires, cigarettes, petits soldats, billets en dollars, auxquels s’ajoutent souvent des plâtres coulés de parents ou amis.
Harry Bellet, s’enthousiasme dans le Monde : Bonnard est renversant. Il le démontre en soixante-cinq tableaux, – Cela commence dès l’entrée, avec une petite merveille, qu’un Vermeer n’aurait sans doute pas désavouée : Rue à Eragny-sur-Oise (Chiens à Eragny) est un tout petit tableau, peint en 1894, conservé à la National Gallery de Washington. La composition en est simplissime : le tiers inférieur de la toile représente une rue et un trottoir, un peu rose, avec deux chiens et une brouette. La partie supérieure montre deux façades d’immeuble. Celle de droite occupe le tiers supérieur du tableau. Celle de gauche les deux tiers restants, et elle est elle-même coupée aux deux tiers de sa hauteur par une ligne horizontale. Le tout est scandé de volets gris, et de trois carrés noirs, peut-être des bouches d’aération, sûrement une démonstration d’une science innée de l’harmonie
Né en 1867, Pierre Bonnard a 27 ans quand il peint cela et il est déjà un maître. Ceux qui ont vu l’accrochage de la collection Stein au Grand Palais comprendront : à gauche de l’oeuvre révolutionnaire de Matisse Nu bleu (Souvenir de Biskra) était accroché un autre nu, de Bonnard celui-là. Il « tenait » le mur, plus qu’honorablement….. nu que les Stein n’ont pas gardé très longtemps Ses autoportraits au miroir, dont le boxeur, qui témoigne de la difficulté, des soucis de Bonnard. Il reporte le jeu du miroir dans ses magnifiques nus, chefs d’œuvre de subtilité chromatique. « Il ne s’agit pas de peindre la vie, mais de rendre la peinture vivante ». Bonnard
Il y a tous les paysages à Vernon, au Cannet, fenêtres ouvertes sur le paysage qui font penser à Matisse, essayant de traduire sur la toile une vision psychophysiologique réelle, d’après Panofsky, c’est-à-dire l’œil se promène, Bonnard se sert de « la vision mobile et variable » et la perspective traditionnelle sur un seul point focal est abolie. Jean Clair considère cette vision « multifocale » comme un aspect extrêmement moderne. Puis il y a la série des nus. Marthe son épouse pendant plus de 40 ans, au caractère difficile, jalouse, est sublimée dans ses portraits. Les toiles témoignent d’une complicité amoureuse, de l’intimité presque choquante du couple, à la limite du voyeurisme, mais aussi de la présence d’une autre femme que l’on devine, qui a eu une fin tragique.
A lire ici le billet deHolbein sur la toile « l’homme et la femme de 1900 » Autant dire que les interprétations divergent.
Ce qui est commun à presque toutes les toiles, c’est la présence des animaux. Elles sont débordantes de sensualité, comme dans ses paysages, Bonnard est solaire. A partir de photos prises avec son kodak, il retravaille les toiles en atelier, déménageant beaucoup, au gré de la santé de Marthe, plus souvent dans le midi, avec leurs amis, écrivains, peintres, mais aussi mécènes et collectionneurs, comme la famille Hahnloeser, dont on a pu admirer la très belle collection au musée de l’Hermitage de Lausanne en 2011, que dans son atelier parisien. L’ultime nu que Marthe ne verra pas terminé et que Bonnard n’a pas signé :
» Nu dans le bain au petit chien, 1941-1946″, où elle repose comme dans une châsse de pierres scintillantes de toutes les couleurs. Marthe décède en 1942.
Courez-y
Jusqu’au 13 mai 2012.
Le catalogue, en allemand et en anglais, est publié par les éditions Hatje Cantz, Ostfildern. Il contient des articles d’Evelyn Benesch, Andreas Beyer, Marina Ferretti Bocquillon, Michiko Kono, Ulf Küster, Beate Söntgen ainsi qu’une biographie de Fiona Hesse. 176 pages,
121 illustrations, ISBN 978-3-905632-94-1 (Allemand); ISBN 978-3-905632-95-8 (Anglais).
visuels courtoisie Fondation Beyeler
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Damien Hirst a défrayé la chronique par ses Vanités où la tête de mort est un de ses motifs plastiques fétiches. Damien Hirst Vanités
La star de la scène anglaise envahit les onze galeries de Gagosian et prépare sa rétrospective à la Tate Modern du 4 April – 9 September 2012.
« J’étais à New York pour mon expo End of an Era à la Gagosian Gallery quand j’ai remarqué que chacune des 9 galeries Gagosian alors existantes présentait un artiste différent. Je me suis dit: «My God! Si je mettais mon nom partout, je pourrais enfin faire mon expo Spot Paintings.» Ils sont à double tranchant: au début, ces ronds colorés ont l’air joyeux, simples, jouent sur la séduction. Puis, on n’arrive pas à faire le focus. Un malaise s’instaure, un inconfort inattendu, un mélange de positif et de négatif.
Dans le catalogue raisonné que nous sommes en train d’établir, nous arrivons autour de 1500. Cela représente vingt-cinq ans de peinture et donc une moyenne de 60 Spot Paintings par an. Au moment de ma vente aux enchères, en 2008, chez Sotheby’s, j’ai pensé arrêter cette série. Et puis, j’ai eu l’idée d’en faire avec de tout petits ronds. J’avais commencé bien avant les très gros ronds, comme ceux que j’ai montrés au Musée océanographique à Monaco l’an dernier. À la Gagosian Gallery sur Madison Avenue, dans l’Upper East Manhattan, je mettrai les pièces historiques. Ça ira bien au lieu et à son atmosphère de vieux maîtres. Damien Hirst Galerie Gagosian Paris Spot Paintings
J’en ai peint sans doute cinq. Je rachète ceux des premières années quand ils passent aux enchères, car j’en ai gardé peu. Ils étaient assez brouillons. Je voulais que, de loin, on ait l’impression qu’ils étaient faits par une machine et que, de près, ils se révèlent plus humains. Je les faisais au compas, je laissais un trou au milieu que la peinture envahissait peu à peu. Avec les années, on voit à l’œil nu qu’ils deviennent de plus en plus parfaits. Je les signe au dos avec l’année, c’est tout. Parfois, les premiers Spot Paintings ne sont pas signés. Un collectionneur de New York m’appelle, je suis à New York et je le signe. Je ne peux pas les confondre: il n’y en a jamais deux pareils par le seul jeu aléatoire des combinaisons de 1000 couleurs. Après, j’ai poussé les combinaisons jusqu’à 10.000! Je vois cette série de 1500 tableaux comme un tout. Mon favori est 10 by 11 Spots, parce que 110 ronds forment un drôle de carré bizarre. C’est le propre de l’homme de se rêver scientifique comme une machine, impeccable, ordonné, lisse, alors qu’il n’est que chaos, désordre organique. Les Spot Paintings sont entre les deux. Damien Hirst Gagosian Paris Spot Paintinngs
C’était l’époque des catalogues à moindre coût, avec certaines photos en couleur, d’autres en noir et blanc. J’ai vu mes Spot Paintings en monochrome et j’ai trouvé ça super. J’en ai fait une mini-série de vingt. J’expérimente beaucoup d’idées comme ça. Je m’enthousiasme, puis je laisse. J’en ferai peut-être d’autres sur commande.
Je n’ai jamais aimé cette expression. Les Young British Artists Je ne regrette pas cette époque, assez dingue, violente, chaotique, même si nous étions tous amis et différents. Je me sens mieux aujourd’hui, plus sage, plus calme. Bizarre! À l’époque, je croyais que tout resterait toujours pareil et puis on se retrouve propulsé dans un autre âge. Maintenant, c’est au tour de nouveaux artistes de se lever et de dire de leurs anciens: «Tout ça, c’est de la merde!» Si j’étais un étudiant en arts plastiques aujourd’hui, j’imagine que j’irai voir Damien Hirst à la Gagosian Gallery ou à la Tate, et je dirais: «Fuck this!» je confirme ! les photos ne sont autorisées que s’il y a un visiteur devant la toile 🙁 Lu dans l’Express
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Après « Le récit de Margh », Marguerite Mutterer Marguerite Mutterer. Archives Dom Poirier
plonge dans ses souvenirs d’enfance, avec le deuxième tome de sa biographie :
« C’est vous dont la mère est folle », qui se déroule à Mulhouse entre 1920 et 1940.
Derrière le récit, l’histoire, les anecdotes, ces deux ouvrages révèlent les
faces secrètes d’une personnalité hors du commun, mais également un talent d’écrivain, d’ores et déjà couronné par le prix de Littérature et de philosophie 2011 de l’Académie française.
Après ces deux premiers récits, Marguerite Mutterer travaille actuellement au tome 3,
qui retracera : l’histoire du Centre de Réadaptation de Mulhouse, dont elle fut la créatrice et la directrice pendant 40 ans.
Entre histoires et Histoire, voici des pages qui vont incontestablement enrichir
la bibliographie mulhousienne contemporaine. Bonne lecture ! André Heckendorn
Un autre regard sur le handicap Film de Robert CAHEN réalisé pour le Centre de Réadaptation de Mulhouse
Connue pour avoir fondé le Centre de réadaptation de Mulhouse, Marguerite Mutterer s’est passionnée pour l’écriture il y a quelques années et a publié Le récit de Margh, tranche de vie d’une adolescente de 19 ans entre 1938 et 1945. Réédité pour les fêtes chez Jérôme Do Bentzinger Editeur, le livre a été distingué par la médailled’argent du prix de littérature générale Louis Barthou 2011 de l’Académie française.
Le récit de Margh n’est pas un roman, encore moins une histoire d’amour sur fond de guerre ou un document historique. C’est une tranche de vie, celle de Marguerite Filbert, jeune Alsacienne de 19 ans, où s’entremêlent la guerre et ses peurs, la Résistance et ses combats, l’amour et ses tourments. La Résistance au féminin
Au fil des 147 pages de ce récit, l’auteur évoque l’humiliation de devenir allemande, la fuite vers le Territoire de Belfort, le premier hiver sous l’Occupation, le rationnement, le sentiment de solitude, l’horreur des postures nazies, la peur de la délation, la naissance de sa vocation dans le social, ses premiers émois amoureux et surtout, son désir d’agir. Contre la dictature du « Sois belle et tais-toi », Marguerite Mutterer raconte la guerre autrement. Pas forcément d’un point de vue féministe, mais féminin. La Résistance, pour elle, était une envie. Des passages de ligne et des exploits militaires qui ont duré trois mois.
À 90 ans, Marguerite Mutterer a encore beaucoup à partager. Son prochain récit, à paraître début 2012, sera consacré à son enfance ainsi qu’à son retour à Mulhouse en 1945.
Le récit de Margh, par Marguerite Mutterer, Ed. Jérôme Do Bentzinger. 19 €. En vente à la librairie Bisey et au Relais de la gare à Mulhouse. L’Alsace du 18/12/2011signé CB
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« Au commencement il y a la sculpture. Des sculptures pour rendre sensible une relation au temps, par le déploiement dans l’espace de l’énergie des matériaux. Un rapport au temps où l’immobilité apparente des sculptures est affectée en continu par un mouvement possible, dans la précarité de l’équilibre. Une matière comme l’eau, qui produit sa propre durée par écoulement ou évaporation, peut modifier imperceptiblement la position de la sculpture dans l’espace...» André Avril
André Avril sculpture 2012
Originaire de Lyon, il enseigne à l’école supérieure d’architecture de Lyon, il vit à Paris, est conférencier à Pompidou, à Colmar à Unterlinden, où il intervient en tant que plasticien devant les œuvres. Il a un grand sens de l’espace. Il a réalisé un travail de vidéaste et de photographie, dans les bains municipaux de Colmar entre 2008 et 2010. Dans l’entrée de l’espace Lézard quelques photos sont en écho avec sa sculpture. Elles lui ont permis de placer des repères à l’intérieur de l’espace, de placer des points, auxquels il est revenu régulièrement, pour voir comment l’espace pouvait se modifier, dans un lieu complètement traversé par la lumière à la préparation du film. Le lieu a un temps très particulier qui touche le plasticien particulièrement. C’est un lieu ou le temps ne compte plus, il est en suspension et en même temps, il y a un grouillement de matière continu. Ce sont des temporalités que le travail sculptural ou photographique se réalise, entre une apparente immobilité et le mouvement. La vidéo est visible actuellement dans cette même piscine dans l’exposition consacrée « Au temps des bains » au premier étage.
Etonnement, j’ai cru que j’étais arrivée trop à l’avance, un matelas à ressort encombrait le passage entre les portes…. André Avril sculpture 2012
Ses sculptures à l’espace Lézard de Colmar, sont une mise en tension, une réflexion autour de l’espace, un subtil équilibre entre l’objet qui est exposé et l’espace qui l’environne. Dans l’espace Lézard la sculpture spécialement conçue pour le lieu, joue sur la séparation entre les 2 pièces, mais aussi sur les 2 niveaux.
Il faut se déplacer autour de la sculpture, qui est composée de 2 matelas d’acier, dont la verticalité n’est jamais établie , elle est tendue, déformée, intervenant sur les 2 espaces, avec des matériaux différents, afin de préserver la transparence de la matière, jouant avec l’éclairage du lieu, qui varie au degré des heures, mais aussi avec la lumière extérieure, afin que le volume existe par rapport à ce jeu de lumière, en même temps, dès qu’on passe à l’intérieur, une intimité se créé, une tension qui s’opère aussi, par rapport à la qualité de la lumière. Dans leur spécificité en tant que matériau, le caoutchouc a une tension qui est très régulière, qui peut se modifier sans que la structure puisse véritablement bouger, alors que les plastiques sont beaucoup plus rigides, elles se dilatent avec le temps et se transforment et se détendent. La sculpture n’est pas perçue dans sa totalité, au premier abord. Il faut se déplacer, la contourner, pour sentir la relation entre les 2 espaces, intérieur/extérieur, même si elle paraît transparente, on ne la voit jamais dans sa totalité, elle n’est pas symétrique, elle tente de récupérer un équilibre, n’étant pas très stable dans l’espace. André Avril sculpture 2012
Le plasticien l’a pensée comme un corps prêt à basculer, mais qui tient par l’émotion qui renvoie à notre propre espace. Elle demande un déplacement physique de la part du visiteur, pour en constater toute la plasticité et le jeu de lumière, jour/nuit. C’est un objet un peu décalé, où le vide participe, un objet qu’il faut expérimenter, pour se rendre compte des passages et du décalage existant continuellement. L’espace est perceptible par le jeu de la transparence.
C’est un objet élégant, subtile qui ressemble à son auteur. André Avril photos
Cette importance de la lumière se retrouve aussi dans les photographies de l’entrée qui semblent une évidence, et qui sont en résonance avec la sculpture. Dans son travail on retrouve, cette dualité, cet antagonisme, ce contraste entre lumière et obscurité
Week-end de l’art contemporain Samedi 17 mars de 15h à 16h Rencontre avec André Avril Gratuit et tout public, sur inscription au 03 89 41 70 77 Samedi 17 mars rencontre avec André Avril
15 h et 16 h
18 mars, rencontre avec André Avril
10 h 30 – 11 h 30
Jusqu’au samedi 7 avril photos de l’auteur, courtoisie de l’artiste
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