Yusuf Sevinçli "Dérive"

Yusuf Sevinçli expose du jeudi 14 janvier au dimanche 28 février 2016
en entrée libre à La Filature, Scène nationale – Mulhouse

Le festival les Vagamondes a démarré avec le vernissage de l’exposition
« Dérive » de Yusuf Sevinçli, dans la galerie.
Feuilletez ici le programme du Festival les Vagamondes du 13 janvier au 23 janvier 2016

Sans titre, série POST II (015), 2013
Sans titre, série POST II (015), 2013

Le noir et blanc contrasté du jeune photographe turc Yusuf Sevinçli
oscille entre geste artistique et approche documentaire.
Gert Petrus Fieret et Miroslac Tichy, sont des références pour lui parmi
« Ils sont trop nombreux, tout au long de l’histoire de la photographie, pour les énumérer tous. August Sander, pour l’approche particulière de ses sujets, Eugène Atget pour son incroyable atmosphère. Robert Frank est très important pour moi, et continue de m’inspirer. Il y a aussi nombre de photographes japonais des années 70,
comme Moriyama et Kitajima. William Klein et Nan Goldin figurent parmi mes photographes favoris, et Anders Petersen aussi, qui a une grande influence sur mes
débuts. D’un point de vue plus contemporain, je trouve les travaux

de Rinko Kawauchi et Antoine D’Agata extrêmement intéressants.
Yusuf Sevinçli
Né en 1980 à Zonguldak en Turquie, Yusuf Sevinçli vit et travaille à Istanbul.
Il est représenté par la Galerie Les filles du calvaire à Paris et Elipsis Gallery à Istanbul.
Yusuf Sevincli, Good Dog
Diplômé de la section Communication de l’Université Marmara d’Istanbul en 2003, Yusuf Sevinçli intègre l’année suivante une Masterclass consacrée à la photographie documentaire en Suède, avant de suivre la Reflexions Masterclass de Venise. Il construit alors son travail personnel à travers plusieurs séries, dont Good Dog, qui ont fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives en Turquie et à travers le monde (Mois de la Photo de Moscou, PhotoBiennale de Thessalonique, Festival de photographie Fotografia Europa Reggio Emilia en Italie, Fotografie Noorderlicht aux Pays-Bas, FotoFreo en Australie…). Yusuf Sevinçli présente également ses oeuvres en France, notamment au festival Circulation(s) à Paris en 2012, au Festival Voies Off à Arles en 2013 et au festival Portrait(s) de Vichy en 2015.
 
Yusuf Sevincli, selfportrait
Yusuf Sevincli, selfportrait

 
Depuis 2008, son travail fait souvent l’objet de publications dans des ouvrages collectifs consacrés à la photographie (Image Makers, Image Takers: The Essential Guide to Photography chez Thames&Hudson) ainsi que dans différents magazines internationaux.
« J’ai démarré vers l’âge de 20 ans, pendant mes années universitaires. J’étais étudiant en journalisme et mon premier contact avec la photographie s’est fait lors des cours d’histoire du photojournalisme. Plus que par sa pratique, j’ai donc tout d’abord été attiré par l’histoire de la photographie et par ses figures iconiques, par le sens de ses messages et par l’effort de compréhension de la puissance de l’image. Je reste aujourd’hui persuadé qu’au-delà du style de chacun, un photographe ou un artiste usant de la photographie se doit de connaître l’histoire de cette dernière, afin de pouvoir appréhender à leur juste valeur les capacités du médium. »
Yusuf Sevinçli

Il nous livre les vestiges d’une culture encore vivace dans un pays en pleine mutation, comme par exemple l’image d’une des dernières maisons stambouliotes, bâtie en bois, livrée au feu, ou celle d’oiseaux s’envolant du fond d’une ruelle pentue et ruisselante. Ou bien encore, il capte cette vision hallucinatoire d’un réparateur qui ne descendra probablement plus de son lampadaire tant il semble y être accroché pour toujours. La nostalgie est au coin de l’énième impasse du quartier Beyoglù où Sevinçli se promène à longueur de jour et de nuit, mais la vivacité photographique de ses captations rappelle leur contemporanéité.
Yusuf Sevincli1
À l’occasion, il nous parle d’amour, s’arrête sur le charme d’un corps en livrant au regard un morceau de peau d’où affleure une sensuelle fragrance. Quelques visages enfantins frappent par leur innocence illuminée, rappelant l’imagerie des frères Lumière ou de Chaplin. Des bambins masqués jouent dans les ruelles et les terrains vagues, tandis que des petites filles surgissent dans des images, telles des merveilles, anges éternels, emblèmes du désir d’enfance. Leurs minois, au regard malin, fixent avec candeur le spectateur, comme ceux de ces jeunes filles que l’on dirait siamoises tant leurs
frimousses se serrent l’une contre l’autre.
Yusuf Sevincli
Yusuf Sevinçli sait aussi saisir les errants et autres noctambules qui colorent Istanbul de mixité et de fantaisie, à la croisée des cultures. Il tire de leurs corps des volumes et des aplats contrastés, tel ce dos d’homme où s’étale un liquide blanchâtre qui rappelle un
« dripping » abstrait. Il capte souvent un détail, un fragment, comme les jolies jambes au collant percé d’une punkette, des chardons plantés dans un vase, l’ampoule pendant d’un plafond écaillé (…) pour lui accorder un autre destin visuel. Les formes surgissent de l’ombre, traversant des rais de lumière et les rayures subies par le négatif, pour créer des prismes et des illuminations. Les images sont généralement structurées par l’éclairage mais peuvent contenir une géométrie de par leur sujet : pans d’immeubles abstraits, ossature de barnum laissé à l’abandon sur une plage lunaire, architectures au futurisme vieillot issues des vestiges d’un palais de la découverte décati.

Yusuf Sevinçli, 5
Il n’y a pas nécessairement de message dans l’oeuvre de Yusuf Sevinçli, ou alors, il est allusif, comme s’il désirait s’abstraire des remous politiques, pour se soucier de ce qu’il reste de l’humanité, à la manière d’un Sergio Larrain dont les images éclairent le futur douloureux du Chili de leur pureté éblouissante4. Ce photographe est en effet un fabricant de rêves en image. Dans les derniers travaux, son errance visuelle s’est élargie à l’Europe où il voyage. De Naples à Paris en passant par Marseille5, il poursuit sa quête d’un monde silencieux où seul le bruissement fugace de la vie le maintient en éveil.

SÉRIES EXPOSÉES À LA FILATURE
« MARSEILLE » : 15 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
Suite à une résidence en 2013 au Percolateur, plateforme pour la création photographique en Méditerranée, Yusuf Sevinçli a livré sa vision de Marseille dessinant le portrait d’une ville multiculturelle.
Les photos réalisées ont été publiées sous forme de livre en 2014 aux Éditions Le Bec en L’Air.

Yusuf Sevincli, série Marseille 2013
« GOOD DOG » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
Yusuf Sevinçli développe un concept picaresque, une approche photographique faite d’instabilité et d’errance. Il se contente de photographier son environnement, ses angoisses et ses questionnements au quotidien, et voit en la photographie le moyen de rester connecté aux choses et aux êtres, une réponse – sa réponse – à l’environnement qui l’entoure et aux mouvements qui l’habitent, une réflexion à la fois profonde et naïve. Sa série Good Dog a donné lieu à un ouvrage publié en 2012 aux Éditions Filigranes.
Yusuf Sevinçli2
« L’aspect émotionnel des photographies de Good Dog est physiquement instable.
Yusuf Sevinçli ne s’attarde pas. Il marche, il explore, il observe et il repart. Il prélève presque compulsivement des morceaux de réalité qui sont toujours différents, mais qui peuvent finalement trouver des similitudes et devenir une série d’images. C’est un concept picaresque de la photographie, presque sans-abri, errant, qui rejette la stabilité et la sérénité d’un foyer, même visuel, et qui rendent vivant. Les sujets deviennent des pièces qui s’assemblent et révèlent la matière qu’est la représentation de la réalité à travers l’oeil de l’artiste. L’émotion s’éloigne des sentiers battus et réinvestit la rue, nous montrant sa vraie nature. »

Christine Ollier, 2012
Yusuf Sevinçli
« VICHY, 2015 » : 11 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
En résidence à Vichy pendant un mois, Yusuf Sevinçli a arpenté la ville et posé un regard plein d’humanité sur ses habitants, leur rapport à la ville, à l’autre, au monde. Son travail a fait l’objet d’un focus lors du festival Portrait(s) 2015, ainsi que de la publication de Walking aux Éditions Filigranes.
« À quoi tient l’âme d’une ville ? À la rectitude des trottoirs étroits, lissés par le temps ? Aux taches de rousseur d’enfants saisis par les frimas ? Aux noctambules qui errent sous la fusion des lampadaires ? Une ville livre ses secrets à ceux qui l’arpentent sans fin, poussent la porte des bars, déjeunent sur le coin d’un comptoir et dînent au coin d’un autre, croisent les gavroches le matin sur le chemin de l’école et les retraités l’après-midi, qui siestent sur les bancs. En acceptant de conduire au printemps dernier une résidence à Vichy, Yusuf Sevinçli a endossé la figure du photographe marcheur, du flâneur indocile qui guette les offrandes du jour et les blêmissements du couchant : ici un croupier à la pâleur lunaire, là un chien mouillé convoquant les derniers fantômes de la nuit. Bien malin qui serait capable de reconnaître dans les images funambulesques de ce jeune
Yusuf Sevinçli, 6photographe turc les coquetteries de Vichy la française, Vichy la bourgeoise, arc-boutée sur ses façades art nouveau, ses villas néoclassiques et les splendeurs de l’Allier. La ville thermale, qui vit naître l’écrivain voyageur Albert Londres, devient une terre de rencontres et d’aventures, une projection mentale, un poème visuel né des chimères d’un artiste stambouliote qui pratique les déplacements dans tous les sens du terme, physiques et psychiques. Vichy, grâce à lui, s’éveille d’un drôle de rêve où passent des guirlandes de lumières et des gamins aux poings serrés. […]Sous la griffe du regard nomade de Yusuf Sevinçli, Vichy est dessaisie de son histoire et de sa géographie, elle flotte dans un espace-temps qui est celui du rêve éveillé, elle chaloupe et chavire, traversée de fulgurances, filochée de brouillard, sertie de noirs charbon et de blancs incandescents qui la rendent à la fois plus ardente, plus nerveuse et plus insaisissable. »
Natacha Wolinski, Walking, Éditions Filigranes / festival Portrait(s) 2015
« POST I » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
« POST II » : 8 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
« PARIS » : 4 tirages en noir et blanc et en argentique

 2 Michel Poivert, La Photographie contemporaine, Paris, Flammarion, 2002.
3 Christian Caujolle accorda une place importante à leurs images dans les colonnes de Libération dont il fut le directeur photo pendant des années, il collabora par la suite avec nombre d’entre eux dans la cadre de l’agence et de la galerie VU’.
4 Cf. expositions Sergio Larrain, commissariat Agnès Sire, église Sainte-Anne, RIP d’Arles et Fondation Henri Cartier-Bresson Paris, 2013.
5 Yusuf Sevinçli a été invité en résidence par l’association Le percolateur, exposition à l’Atelier de Visu, Marseille, octobre 2013.

Sommaire de mai 2015

 Marcus Gheeraerts le Jeune, "Robert Devereux", vers 1597, 218 x 127,2 cm, huile sur toile, National Portrait Gallery, Londres, © National Portrait Gallery, London, England
Marcus Gheeraerts le Jeune, « Robert Devereux », vers 1597, 218 x 127,2 cm, huile sur toile, National Portrait Gallery, Londres, © National Portrait Gallery, London, England

04 mai 2015 : Eva Aeppli
06 mai 2015 : Holbein. Cranach. Grünewald – Chefs-d’oeuvre du Kunstmuseum
09 mai 2015 : Martin Boyce au Gegenwartskunst de Bâle
18 mai 2015 : Georg Baselitz dans la collection Frieder Burda
21 mai 2015 : Jörg Immendorff « Les théâtres de la peinture »
23 mai 2015 : Les Bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère
25 mai 2015 : Temps contre Temps – Robert Cahen
28 mai 2015 : Les Tudors au musée du Luxembourg

Jörg Immendorff "Les théâtres de la peinture"

Tout d’abord c’est toujours un bonheur, de se trouver
à la Fondation Maeght, à l’ambiance si enchanteresse, au charme
inégalé, à l’atmosphère paradisiaque en ce mois de mai.
La lumière y est si particulière, que l’on a envie d’y demeurer.
la Fondation Marguerite et Aimé Maeght propose jusqu’ au 14 juin,
de s’intéresser au choix de Michael Werner, collectionneur, consacré à un seul artiste et à l’approfondissement de son oeuvre,
Jörg Immendorff,  « Les théâtres de la peinture ».
Jörg Immendorff, kunst und politic
« C’est à travers son long compagnonnage, sa passion pour son oeuvre, que nous avons choisi une suite d’oeuvres avec comme personnage principal l’artiste sur différentes scènes picturales, sociales, épiques, amoureuses, mentales ou sur la scène de l’histoire de l’art telles qu’Immendorff les a imaginées », précise Olivier Kaeppelin.
« Avec Immendorff, le peintre, héros ou anti-héros, a le rôle-titre. Cette figure souvent cocasse, engagée et dérangeante, semble sortir d’une pièce de théâtre picaresque, d’un théâtre aux scènes multiples », explique Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght.
Grand dessinateur, peintre majeur, coloriste extraordinaire, Immendorff livre une vision singulière du monde, emmenant le public d’un théâtre à l’autre : celui des grandes cités comme celui des « zones glacières » de certaines époques, banquise, ainsi que celui des cafés, bars, « bas fonds » prenant parfois des allures d’enfers, sans oublier le théâtre plus intime et plus spirituel de l’Histoire de l’art.

Jörg Immendorff,  Bild mit Geduld 1992, 300 x 250 huile sur toile
Jörg Immendorff, Bild mit Geduld 1992, 300 x 250 huile sur toile

Scène 1 : l’atelier du peintre. L’atelier, tant conceptuel que réel, est omniprésent dans l’oeuvre d’Immendorff. On pense au « Voyage autour de ma chambre » de Xavier de Maistre. Immendorff, au coeur même – prisonnier ? – de son atelier est comme dans un atelier volant qui parcourt l’univers de manière parodique ou, au contraire, comme salle de spectacle où le monde vient se déverser.
Jörg Immendorff sans titre 2006
Jörg Immendorff
sans titre 2006

Scène 2 : la scène historique et politique. L’artiste y engage sa liberté et sa responsabilité. L’oeuvre d’Immendorff est en dialogue avec son époque, parcourue par ses bouleversements. Le combat est au coeur de sa démarche : impérialisme, création et histoire allemandes, pollution ; la partition de l’Allemagne est un sujet important de son oeuvre. Dès 1968, l’artiste, entré à l’Académie des arts de Düsseldorf en 1963 après une expérience d’instituteur, crée le mouvement d’agit-prop « Lidl ». Il organise des happenings, il dérange. Il est arrêté. Un temps proche de la pensée maoïste, il nous emmène très vite vers l’art, par ses actions qui sont alors qualifiées de néo-dadaïstes. Peintre, Immendorff est associé à ces mouvements néo-expressionistes allemands qu’on appelle les nouveaux fauves (Die Neue Wilden). Avec A.R. Penck, il crée en 1976
l’« Alliance d’action RFA-RDA ».
Jörg Immendorff, Café Deutschland 1992
Jörg Immendorff, Café Deutschland 1992

En 1978, il entame la célèbre série « Café Deutschland », la partie la plus diffusée de son oeuvre, dont  ne sont  retenus que les exemples les plus singuliers.
Cette sensibilité au monde ne désertera jamais tout à fait les toiles de celui pour qui l’art a une fonction sociale. Il provoque, dénonce, explique. Pour l’artiste, l’art est un moyen préventif contre la bêtise et l’abrutissement.
Scène 3 : le « paysage » épique. Le paysage romanesque où le peintre devient un explorateur, un aventurier aux côtés de ses contemporains. Immendorff est un metteur en scène. Ses peintures jouent avec des bribes de narration. L’artiste y figure auprès d’anonymes, d’acteurs intellectuels ou politiques de son temps, de figures mythologiques ou issues de contes étranges. Immendorff en appelle aux symboles, pratique l’allégorie. L’Atelier est soudain pris dans les glaces. Nous sommes dans la « glaciation des rapports sociaux », le « Grand Nord » ou, au contraire, nous sommes plongés dans des lieux renvoyant aux enfers de Vulcain, aux bas fonds de Londres du « Rake’s Progress »
ou des grandes métropoles contemporaines.
Jörg Immendorff The Comic Muse with Pug, 1995. Huile sur toile, diptyque 250 x 220 cm chacun.
Jörg Immendorff The Comic Muse with Pug, 1995. Huile sur toile, diptyque 250 x 220 cm chacun.

Scène 4 : le théâtre de l’amour et du désir. La figure du peintre joue avec l’érotisme, l’ambivalence des personnages. Il y a chez lui l’expression d’une « dépense » telle que l’entend Georges Bataille. Immendorff aime la provocation, l’excès. Là encore, ce n’est pas un hasard s’il est inspiré par le livret du « Rake’s Progress », les fameuses gravures de Hogarth et l’opéra d’Igor Stravinsky dont il réalise les costumes et la scénographie pour le festival de Salzburg. Son héros est livré à la folie du monde qui goûte les plaisirs et l’ivresse de l’argent, gagnés et perdus, dans un pari Faustien.
Jörg Immendorff Sans titre, 1996. Huile sur toile, 150 x 130cm
Jörg Immendorff Sans titre, 1996. Huile sur toile, 150 x 130cm

Scène 5 : la scène de l’Histoire de l’art. Dans nombre de ses toiles, des personnages surgissent d’oeuvres d’art ancien : l’ange de La Mélancolie de Dürer ou des figures de Cranach, mais aussi des portraits d’artistes comme Max Beckmann, Otto Dix, Francis Picabia, Joseph Beuys, Georg Baselitz ou encore son collectionneur et ami Michael Werner dans un mélange ennivrant de fiction et de réalité.
Jörg Immendorff Café de Flore 1987
Jörg Immendorff Café de Flore 1987

Scène 6 : l’image mentale. L’exposition accorde une part importante à la dernière période du peintre. Atteint par la maladie qui le paralyse, Immendorff ne peut plus peindre lui-même. Commence alors cette extraordinaire aventure où l’artiste va développer un espace unique de création. Dans l’incapacité de manier lui-même les couleurs et les pinceaux, il expérimente et réalise, avec l’aide d’assistants, une peinture construite par la projection mentale. Ces dernières toiles, allégoriques, sont des merveilles de composition dont la dimension spirituelle n’est pas absente, dans un jeu de fiction engagé par le peintre avec ce qu’il appelle parfois « le divin ». L’accent est mis sur cette partie de l’oeuvre, pratiquement inconnue en France et qui rendra justice à cette période passionnante.
Jörg Immendorff sans titre 2005
Jörg Immendorff sans titre 2005

« Le rassemblement des peintures, que nous avons constitué autour du travail d’Immendorff, met en lumière la compréhension de cet artiste. Michael Werner y a vu une des créations les plus importantes de ces 50 dernières années. Il n’a eu de cesse de constituer une collection qui permette de révéler, aujourd’hui, la puissance puis la complexité et la subtilité de cette oeuvre », explique Olivier Kaeppelin. (audio)
Photos et texte, courtoisie Fondation Maeght
 Exposition Jörg Immendorff Les théâtres de la peinture
Collection de Michael Werner
Fondation Marguerite et Aimé Maeght
623 chemin des Gardettes
06570 Saint-Paul de Vence
www.fondation-maeght.com
 
 

Sommaire du mois d'avril 2015

Parlement de Budapest
Parlement de Budapest

La Sécession à Vienne
La Sécession à Vienne

01 avril 2015 : Poisson d’avril
02 avril 2015 : Ribera à Rome au Musée des Beaux Arts de Strasbourg
07 avril 2015 : Le musée des Confluences à Lyon
09 avril 2015 : Anne-Sophie Tschiegg et Jan Peter Tripp
14 avril 2015 : Véronique Arnold, Dessins d’ombre au Musée des Beaux Arts de Mulhouse
20 avril 2015 : Philippe Lepeut
22 avril 2015 :  Arnulf Rainer au musée Frieder Burda
Château de Bratislava
Château de Bratislava

27 avril au 1 mai Budapest, Bratislava, Vien
le Danube à Budapest
le Danube à Budapest

Le musée des Confluences à Lyon

On ne peut pas le rater, le musée des Confluences de Lyon.(vidéo)
Facilement atteignable par les lignes de tram de la station Perrache,
il se dresse dans le paysage, nuageux le jour de ma visite,
comme un coléoptère massif, un peu lourd. De prime abord, il lui manque la grâce aérienne que Frank Gehry a su créer à la Fondation Vuitton.
musée des confluences
La construction est certes tout en vitres et inox, où par beau temps doit se refléter le soleil. Mais ce jour elle parait triste et menaçante.
Telle une figure de proue au confluent du Rhône et de la Saône, à l’entrée sud de la ville, le musée attire un public très nombreux.
Le  » Cristal Cloud » a la silhouette d’un vaisseau spatial, il accueille
désormais les collections des sciences et vie de la terre et d’ethnographie de l’ancien museum.
C’est l’agence autrichienne Coop Himmelb, connue pour son architecture déconstructiviste et Vinci construction qui sont les réalisateurs de cette prouesse architecturale.
Le bâtiment est campé sur un socle : le « nuage » drapé d’une peau métallique et le
« cristal », un savant complexe verrier à la morphologie arachnéenne. La surface du terrain est de 20 975 m2, la surface utile de 26 700 m2 .
Sous 33 mètres de verrière, le cristal a la fonction d’une place urbaine et donne accès au public. Un puits de gravité tourbillonne et porte l’ensemble de la structure et les passerelles d’accès aux étages du musée. Le nuage de 11 000 m2 abrite les salles d’exposition.
Confluence
Le musée a en héritage plus de 2,2 millions d’objets peu à peu rassemblés en une histoire d’un demi-millénaire, du XVIIe au XXIe siècle. Sa collection est
« faite de trouvailles infinies issues d’érudits ou d’amateurs passionnés, enrichie de compléments ­rationnels ou d’engouements d’une époque »,
décrit Hélène Lafont-Couturier.(vidéo)
La directrice de cette arche de Noé de l’humanité voit dans cette
« accumulation à la mesure d’une utopie » tout à la fois un « grenier de l’enfance, une boîte de souvenirs, un voyage imaginaire, une vitrine de curiosités, un réservoir de rêves, une source de connaissances et un témoignage de l’avancée des sciences ».
confluent Saône-Rhône
Il est l’héritier du musée Guimet de Lyon, fermé au public depuis juillet 2007.
Il en reprend donc toutes les collections et sera complété au fur et à mesure des acquisitions.
L’un des objectifs du musée des Confluences est de faire comprendre l’évolution de la vie et des sociétés par le biais notamment de ses expositions et de ses collections. Par cette autre perception du monde, l’art contribuera à faciliter cette compréhension. Pour conduire le citoyen à se familiariser avec ces notions imbriquées d’art et de science, dix partenaires publics et indépendants (l’établissement public du musée des Confluences, le club des entreprises partenaires du musée, l’École normale supérieure de Lyon et l’association de la Confluence des Savoirs, constituée par sept fondations lyonnaises œuvrant dans les domaines scientifique, éducatif ou culturel), organisent, depuis 2002, un cycle de conférences qui associent, sur un sujet de société des intervenants de renommée nationale et internationale, l’un scientifique, l’autre artiste.
Les 4 sections à la scénographie spécifiquement aménagée, s’adressent
à tous les publics :
squelette de camarasaurus
Origines, les récits du monde présente notamment les squelettes d’un mosasaure et d’un Camarasaurus, de trilobites mais aussi des météorites18 ;
Espèces, la maille du vivant montre des animaux momifiés datant de l’Égypte antique, mais aussi des exemplaires de dodo et de loup de Tasmanie, ainsi que des insectes18 ;
Sociétés, le théâtre des hommes expose des objets de la Chine ancienne, des monnaies des sociétés océaniennes, ainsi qu’une voiture de marque Berliet18 ;
Éternités, visions de l’au-delà, consacré à la représentation de la mort, met en avant notamment une momie péruvienne18.
Les deux premières expositions temporaires sont sur la notion de collectionner, l’une sur Émile Guimet, et l’autre sur l’histoire des cabinets de curiosités.
Merci aux Editions Flammarion pour l’envoi du catalogue
Confluences Genèse d’un musée
 
Musée des Confluences
86 quai Perrache, 69002 Lyon – France
téléphone
(+33) 04 28 38 11 90
horaires
du mardi au vendredi de 11h à 19h
samedi et dimanche de 10h à 19h
jeudi nocturne jusqu’à 22h
Tarifs individuels – droits d’entrée aux expositions
Billet unique, valable à la journée, pour la visite de l’ensemble des expositions :
le parcours permanent et les expositions temporaires.
• Adulte tarif plein – 9,00 €
• Adulte à partir de 17h00 – 6,00 €
• Jeune 18 – 25 ans – 5,00 €
 

Sommaire du mois de mars 2015

 

Ribera Christ bénissant
Ribera Christ bénissant

01 mars 2015 : La Collection à la Fondation François Schneider de Wattwiller
03 mars 2015 : Paul Gauguin à la Fondation Beyeler
05 mars 2015 : Presque la même chose à la Kunsthalle de Mulhouse
07 mars 2015 : art KARLSRUHE 2015
09 mars 2015 : Conférence et chansons à la Fondation Beyeler
10 mars 2015 : MARTIN PARR à la Filature de Mulhouse
20 mars 2015 : Baselworld 2015
21 mars 2015  : Une après-midi avec Yoyo Maeght
26 mars 2015 : BOZAR EXPO braque les projecteurs sur « l’autre »

Le voyage

le départ
Easyjet
D’abord XX n’a rien mangé pour ne pas être dérangé, dès le parking de l’aéroport ça a commencé.
Souvent, il doit déjà s’arrêter avant, malgré toutes les précautions, médoc etc…
Donc je l’attends, puis nous nous dirigeons vers la porte (gate) 42 .
L’hôtesse nous demande de mettre nos valises dans la soute, car il n’y a pas assez de places dans l’avion. J’avais acheté express des petites valises format EasyJet, mais bon comme on ne paye pas de supplément, nous acceptions de bonne grâce.
Puis on embarque , puis on attend et voilà qu’arrive une flopée d’israélites avec chapeaux, papillotes, bouclettes, femmes, enfants et « …….. valises !!!!
Donc c’était pour eux que les compartiments valise étaient réservés !!!
Ils ont mis 3 plombes à trouver leurs places.
A l’aéroport il a fallu récupérer les bagages. Je sors les billets de train qui permettent de gagner le centre ville, puis je range mon dossier, dans mon sac à dos, pour ne pas faire la même bêtise qu’à Londres et l’oublier à un guichet. Dossier oublié au guichet du métro londonien, qui a été fermé suite à une alerte, parce qu’un homme en tenue d’Adam se promenait sur les voies.
underground
La grille du métro n’a été ouverte qu’une heure après. Mon dossier contenait les billets du retour et la réservation de l’hôtel, ainsi que les entrées des musées achetées en avance.
La guichetière consciencieuse m’attendait le dossier à la main. Mon ange gardien avait
veillé 🙂 anges
Nous nous dirigeons vers le sous-sol pour le train, XX prend ma valise, moi mon sac sur le dos. J’avais sorti mon sac de la valise sur les conseils de l’hôtesse pour voyager dans l’avion. Je me rends compte que j’ai oublié la valise !!!!!!!
2015-02-24 17.32.42
Je retourne sur mes pas, elle m’attendait au milieu des israélites et leur tonne de bagages, qui font tout le tour du tourniquet, emplacement où l’on récupère ces derniers.
Je me suis laissée distraire par leur spectacle et voulais prendre des photos.
Ensuite nous prenons le train vers Bruxelles midi.
Arrivés à cette gare nous mettons un temps fou à trouver le tram 3, qui nous conduit vers l’hôtel. Il faut descendre dans un sous-sol au détour d’un couloir.
Un jeune homme serviable nous accompagne, pour nous indiquer l’endroit
où il faut acheter les tickets et prendre le tram.
Je prends 1 lot de 10, mais cela se présente sous la forme d’un ticket à composter en plusieurs fois. Là XX trouve que je devrai en acheter un 2ème (soit 20 tickets) moi je dis on peut toujours en racheter demain.
Du coup il fait la 🙁 ,  » il ne sait pas comment faire !!!! »
Je lui dis « il y en a marre de toujours faire la 🙁 pour rien »
Puis on gagne ce train en descendant l’Escalator, où je m’étale sur le dos, sans mal heureusement, entraînée par le poids de la valise.
Je me souvenais bien du trajet vers l’hôtel par le tram
Nous y voilà enfin !
Après nous avons été dîner à l’hôtel même.
Aujourd’hui musée Magritte, puis musées royaux, avec des splendides peintures renaissance flamande, un bonheur.
Le lendemain le Bozar, pour les expo sur le triptyque sur l’image,
Faces Now (portraits photographiques européens depuis 1990)
contemporain) Faces Then (portraits de la Renaissance aux pays bas)
The Sultans’Wolrld.
Le retour.
La fin du voyage ne pouvait pas se terminer bêtement ,
il fallait un gag !
Nous étions nombreux pour reprendre le vol.
Comme j’avais acheté dans le free taxes plein de lait
( abricot) pour le corps de Biotherm, c’est là qu’il est le moins cher,
XX trouvant ma valise trop lourde pour la soulever
dans le casier de l’avion me dit :
« on attend vers la fin de l’embarquement pour que les valises partent en soute. »
C’est ce qui c’est produit, mais, mais, mais,
quand j’ai donné ma carte d’embarquement,
c’était la même que celle de ma moitié !!!
Bording pass
J’avais imprimé 2 fois le retour de XX et oublié la mienne, je me souvenais cette foutue
imprimante me fait souvent le coup et n’imprime qu’une moitié.
Panique, l’hôtesse veut cette carte, je cherche, je fouille dans mon Ipad,
et miracle, j’avais tout téléchargé dans l’E-book, aussi j’ai pu lui présenter la carte d’embarquement à mon nom.
Là on annonce que la porte va fermer, il nous faut courir jusqu’à l’avion et déposer les valises au bas.
Nos vieilles jambes font leur possible, nous arrivons à bord, j’enlève mon manteau et m’assieds (les derniers) je m’aperçois que je n’ai plus mon stylet d’Ipad, ni surtout ma carte d’identité. Coincée je ne peux pas atteindre le manteau.
retour
Arrivés à Bâle, ma voisine attend, la dernière pour se lever, aussi nous attendons avec elle.
Mais miracle la CI et le stylet étaient dans mon manteau.
De retour à la maison, je contrôle tout de suite, ce que j’ai imprimé pour Séville le 11/3 et j’envoie le tout sur l’Ipad.
Moralité : apprendre la patience et vérifier plutôt deux fois qu’une, les documents de voyage.

Le jardin Majorelle à Marrakech

En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) (fils du célèbre ébéniste artiste décorateur art nouveau Louis Majorelle de Nancy) s’installe dans la médina de Marrakech (durant le protectorat français au Maroc) dont il tombe amoureux.
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En 1922 il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech, au nord-ouest de la médina, et en 1931, il fait construire par l’architecte Paul Sinoir sa villa style architecture mauresque / art déco d’une étonnante modernité, inspirée de l’architecte Le Corbusier. Il y aménage son habitation principale au premier étage et un vaste atelier d’artiste au rez-de-chaussée pour peindre ses immenses décors.
Jardin Majorelle
Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique inspiré de jardin islamique avec la luxuriance d’un jardin tropical autour de sa villa, « un jardin impressionniste », « une cathédrale de formes et de couleurs », structuré autour d’un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, où se nichent des centaines d’oiseaux.
 
Majorelle jardin Ce jardin est une œuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, caroubiers, agaves, cyprès … et orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas …
Jardin Majorelle
En 1937 l’artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer / cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu’il ouvre au public en 1947.
Suite à un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l’abandon durant plusieurs années.
Jardin Majorelle
Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le Jardin Majorelle en 1966, au cours de leur premier séjour à Marrakech :
« nous fûmes séduits par cette oasis où les couleurs de Matisse se mêlent à celles de la nature ».
Ils achètent le jardin Majorelle en 1980 pour le sauver d’un projet de complexe hôtelier qui prévoyait sa disparition ; ce sera la troisième acquisition du couple dans la ville de Marrakech. Les nouveaux propriétaires décident d’habiter la villa de l’artiste, rebaptisée Villa Oasis, et entreprennent d’importants travaux de restauration du jardin pour
« faire du jardin Majorelle le plus beau jardin, celui que Jacques Majorelle avait pensé, envisagé ».
Jardin Majorelle, entrée musée Berbère
L’atelier du peintre est transformé en un musée berbère ouvert au public et dans lequel la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé est exposée.
Disparu le 1er juin 2008 à Paris, les cendres d’Yves Saint Laurent sont dispersées dans la roseraie de la villa Oasis et un mémorial, composé d’une colonne romaine ramenée de Tanger posée sur un socle où une plaque porte son nom.
Jardin majorelle, mémorial St Laurent
Le 27 novembre 2010, la princesse Lalla Salma, épouse du roi du Maroc Mohammed VI, inaugure l’exposition Yves Saint Laurent et le Maroc en même temps que la création de la rue Yves Saint Laurent.
Jardin Majorelle
Le 3 décembre 2011, le musée berbère est inauguré au rez-de-chaussée de la villa en présence du ministre de la culture française Frédéric Mitterrand, et la maison où vivait Yves Saint Laurent est labellisée Maisons des Illustres. À ce jour, le jardin, entretenu par une vingtaine de jardiniers, est un des sites touristiques les plus visités de Marrakech et du Maroc avec plus de 600 000 visiteurs annuels.
La villa n’est pas visible, ni  visitable

SNCF bonjour !

SNCF (vidéo) ou l’art de la patience et du gag
Si vous perdez votre carte voyageur, Carte Voyageuroù se trouvent vos e-billets pour un voyage immédiat, armez-vous de patience. Si de surcroit vous avez achetez vos billets au guichet, parce qu’il vous fallait récupérer un
« bon » de voyage du à un retard de TGV, l’aventure se corse déjà. Dès l’achat de mon billet j’ai bénéficié à l’aller d’une réduction de 20 % grâce à ma fidélité à l’entreprise sus-nommée. Mais pour le retour rien, aussi arrivée chez moi, j’annule ce retour, constatant que j’avais un autre mail me faisant bénéficier d’une remise de 20 %. Je reprends donc un billet retour par Internet. Comme les billets achetés au guichet et annulés ne sont remboursables qu’au guichet, je me rends au guichet afin de récupérer mon avoir. Mais là tout se complique, car pour récupérer mon du, il faut remplir un formulaire avec pièces jointes (que je n’ai pas, car le billet se trouve sur la carte voyageur perdue). La guichetière pleine de bonne volonté, met ¼ d’heure à trouver le formulaire, pendant que la triple file s’impatiente derrière moi.
photo
J’avais fait plusieurs tentatives pour trouver le meilleur moment sans trop d’affluence, mais sans succès. Ensuite je m’étonne pourquoi ne pas me rembourser immédiatement avec un chèque ?
Etant donné que j’avais « bénéficié d’un bon » pour le règlement de mes billets, je ne peux être remboursée immédiatement, il faut passer par le service clients, d’où formulaire. Lorsque j’aurai réceptionné le chèque de remboursement je devrais revenir acheter mes billets au guichet, autrement dit, c’est le cycle infernal.
C’est une hôtesse d’accueil qui me montre sur un pc, – qui ne fonctionne pas,  😥   la procédure de signalisation de perte de ma carte voyageur. Disons-le tout de suite, elle me prend de haut, comme une arriérée débile et vieillissante. Sur son 2e pc, elle démarre la procédure, en orthographiant mal mon prénom … puis la bête (pc) est récalcitrante, elle refuse d’enregistrer ma perte. Conseil de la charmante hôtesse, essayez vous-mêmes chez vous, si vous avez un ordinateur et si vous savez comment faire,
ok j’avais essayé la veille, mais comme le site était over surbooké à cause des billets à 35 €, je n’y suis pas parvenue. Entretemps j’avais téléchargé mes billets sur l’application Iphone.
Arrivée chez moi, je procède à la déclaration de perte qui cette fois fonctionne, mais je n’ai qu’une vague confirmation par mail, qui ne précise, ni la perte, ni la date de réception de la carte de remplacement.
Voyageur Iphone
J’appelle la SNCF au numéro surtaxé, j’attends un bon quart d’heure avant qu’on me raccroche au nez. Je rappelle, au bout d’un certain temps une charmante hôtesse me réponds, surprise : elle est aimable ! Elle m’apprend qu’elle ne peut rien pour moi, que je dois m’adresser au service client fidélité et me relie directement au  service. Là c’est plus habituel, manifestement je dérange, j’explique ma situation, de voyageuse sans carte, de voyage presque immédiat et sans billets, sauf sur l’Iphone. Elle me répond, qu’il me faut absolument la carte voyageur, m’indique le nouveau n° de fidélité, et m’assure que le service d’envoi y procédera dans 3 semaines à peu près.
Comme j’ai voulu acheter un nouveau voyage, sur le site de la SNCF, voulant bénéficié des 35 €, cela fonctionne pour l’aller, mais pour le retour, c’est plein pot, il ne m’est plus proposé la case « senior » Or je n’ai pas perdu la carte senior, mais la carte fidélité. Elle m’oriente vers le service informatique de la SNCF. La personne m’explique que je ne dois pas passer par mon compte pour réserver, et comme par enchantement la rubrique senior peut être sélectionnée, (ça m’avait effleuré)  quant à mes billets volatiles, il me faut la carte fidélité, aussi je n’ai qu’à aller aux bornes jaunes de la gare et les imprimer.
J’avais bien déjà essayé, mais je m’y rends une nouvelles fois, sans succès.
Pleine d’espoir je me rends au guichet une nouvelle fois, armée de patience, puis le guichetier me propose d’annuler mon billet et d’en refaire un nouveau, à mes risques et périls ! Puis muni d’une soudaine inspiration, il me conseille, d’aller sur le quai n°7, où va entrer en gare le TGV allant à Marseille.

PBMG le train, MAMCS
PBMG le train, MAMCS

Les contrôleurs descendent sur le quai, je n’ai qu’à interroger l’un d’eux et lui montrer mon e-billet sur l’Iphone avec le code barre. Je m’y rends, l’escalier roulant et l’ascenseur sont en panne, les voyageurs traînent leurs lourdes valises, flanqués de leurs enfants, dans l’escalier. Le TGV arrive, les contrôleurs sont amassées en tête de train, et là mon sauveur me dit : c’est tout bon, le nom sur l’Iphone suffit avec l’indication du voyage, de toute façon le contrôleur aura l’information.
Je retourne au guichet pour confirmer la chose au guichetier au bon sens inné.
Je remercie Hermes et Mercure d’avoir été clément avec moi !  😀
Toujours aventureuse, j’avais déjà acheté un nouveau voyage, il y a 3 jours, sur Internet où la fonction e-billet n’était pas proposée, mais le retrait en gare (une prémonition ?).
Ce matin nouveau mail de la SNCF qui me gratifie d’une réduction de 30 % à utiliser avant le 14 juillet !!!  👿
Merci à ceux qui sont allés jusqu’au bout de la chronique

Le Parc Jean-Jacques Rousseau

Une belle découverte

Parc Jean Jacques Rousseau
Le Parc Jean-Jacques Rousseau est l’un des premiers jardins paysagers et des plus beaux exemples de parc à fabriques du XVIIIe siècle en France. Jardin idéologique par excellence, il a été conçu comme lieu de déambulation du corps et de l’esprit, rendant hommage à toutes les formes d’art comme à la philosophie, et incluant des préoccupations philanthropiques dans un cadre exceptionnel, de jardins sauvages à l’anglaise.
Parc Jean Jacques Rousseau
C’est le Marquis René-Louis de Girardin qui composa autour de son château, des jardins d’un nouveau genre, qu’il se plaisait à nommer des jardins philosophiques.
Admirateur de Rousseau, il s’inspire de la Nouvelle Héloïse, pour y recréer des tableaux issus de l’imaginaire de son auteur. Il y convia Jean Jacques Rousseau.
Malheureusement Rousseau n’y passa  que les  six dernières semaines de sa vie (1778), il y décéda et y fut enterré.
Parc JJ Rouseau l'Ile aux Peupliers
Son séjour marqua profondément le paysage. Son corps est inhumé sur l’île des peupliers, puis malgré le transfert des cendres, 16 ans plus tard au Panthéon, les jardins d’Ermenonville sont devenus au 18e s, un lieu de pèlerinage romantique et littéraire.
Les têtes couronnées d’Europe, n’avaient pas attendu la mort du philosophe, pour admirer les jardins du marquis. Après sa mort rousseauphiles et révolutionnaires y affluèrent.
Le choix du Département de l’Oise de valoriser ce patrimoine l’a engagé à mener une campagne de restauration importante des fabriques et des cheminements, mais aussi à proposer un projet de développement culturel qui lui a valu de voir le parc labellisé Centre culturel de rencontre en 2012.
Parc JJ Rousseau
C’est ainsi que vous pouvez flâner sur le sentier des écrivains, celui des philosophes, explorer la grotte des Naïades, le Dolmen, philosopher devant l’Autel à la Rêverie,
contempler le Temple de la philosophie volontairement inachevé, vous recueillir sur la Tombe du jeune inconnu, vous asseoir sur le Banc de la Reine,  admirer le Jeu d’Arc, et ainsi découvrir les messages livrés par les fabriques. 60 hectares de bonheur champêtre, de réflexion, de sérénité, d’élévation de l’esprit et de l’âme. Des plantes rares poussent et fleurissent dans le parc, surveillées attentivement par le jardinier-paysagiste Vincent Lahache, formé à l’école de Versailles.

Parc JJ Rousseau, la Fritillaria meleagris ou fritillaire pintade
Parc JJ Rousseau, la Fritillaria meleagris ou fritillaire pintade

Ce projet artistique et culturel poursuit l’objectif de rendre lisible l’héritage considérable de ce parc conçu dans l’esprit des Lumières, tant au point de vue patrimonial que pour l’écho qu’il établit dans la vie contemporaine et d’en rendre ainsi lisible les différentes dimensions, à la croisée des arts, de la philosophie et de la nature. Avant de pouvoir déployer pleinement ce projet à l’horizon 2015, le Parc propose un programme culturel qui préfigure ses activités futures, avec un agenda de manifestations et l’association d’artistes de toutes disciplines à ses activités par des résidences et des productions d’œuvres.
Parc JJ Rousseau tombe du jeune inconnu
Jardin pittoresque, livrant à la vue une succession de tableaux paysagers et à la lecture une succession d’extraits poétiques et philosophiques, le parc Jean-Jacques Rousseau est aussi conçu dès le 18ème siècle pour accueillir des spectacles comme des manifestations, tout en valorisant les progrès prônés par les Lumières. La promenade se veut autant celle des sens que celle de l’esprit, en stimulant sensibilité, connaissance, et imaginaire. Avec une vocation nouvelle d’allier création contemporaine à l’héritage historique, le parc propose plusieurs manifestations dans l’année liées aux arts contemporains dans toute leur diversité et leur développement les plus récents. Les résidences d’écrivains et d’artistes viennent enrichir le programme par des productions d’oeuvres inédites qui donnent à lire le jardin sous des angles toujours renouvelés.
Parc JJ RousseauTemple de la Philosophie Moderne
Parc JJ Rousseau Temple de la Philosophie Moderne

Un programme culturel pour la saison artistique 2014 est à consulter sur le site.
www.parc-rousseau.fr/

C’est en « poète et en peintre » que le Marquis de Girardin a conçu les jardins d’Ermenonville au XVIIIème siècle, donnant à lire une conception entièrement renouvelée du paysage. Partisan des idées des Lumières, avec le soutien d’artistes et l’inspiration rousseauiste, le marquis fait l’éloge dans sa création d’une société moderne en parsemant son jardin de fabriques et de citations, faisant du lieu le témoin privilégié de l’engouement du siècle pour tous les domaines de la connaissance. Dédiés à la sensibilité, l’imagination et la connaissance, pleinement connectés à leur environnement, ces jardins offrent, au-delà de la promenade du corps, celle des yeux et de l’esprit. A l’époque contemporaine, le jardin continue d’offrir fidèlement à l’esprit de son créateur, un riche programme ouvert à toutes et tous, consacré aux arts, à la philosophie et aux arts du paysage, et matière à sentir, penser, et réinventer notre monde.
Parc JJ Rousseau, le Tir à l'Arc
Parc JJ Rousseau, le Tir à l’Arc

Pour la saison artistique deux artistes en résidence
Jean-Charles Massera
Célia Houdart

Les activités à ciel ouvert
Le festival des Fabriques
La nuit des étoiles
Informations & réservations
Parc Jean-Jacques Rousseau
1 rue René de Girardin
60950 Ermenonville
Tél. + 33 3 44 10 45 75
Mél. info@parc-rousseau.fr<
Direction : Corinne Charpentier
www.parc-rousseau.fr/
Venir au parc depuis…
• Paris (47 km) > en voiture par l’A1, sortie n°7 (Saint- Witz, Ermenonville, La mer de sable), puis N330, direction Ermenonville, centre. > par le train au départ de la Gare du Nord – arrivée gare du Plessis-Belleville (à 7 km du parc)
• Lille (182 km) > en voiture par l’A1, sortie n°8 (Ermenonville, Senlis, Chantilly, Meaux), puis N330, direction Ermenonville, centre.
• Senlis (14 km) > en voiture par la D1324, puis la N330 au
Tarifs
• Plein tarif : 5 €
• Tarif réduit : 3 € (étudiants, militaire, seniors, demandeurs d’emplois ) • Gratuité : enfants (-18 ans) et personnes handicapées • Groupes : tarif réduit à partir de 15 personnes
• Tarifs billet jumelé : Parc Rousseau + musée abbaye de Chaalis : 10€
• Adhésion annuelle au parc : 20€
Horaires d’ouverture
Du 1er avril au 30 septembre
Tous les jours de 10h à 19h
Du 1er octobre au 31 mars
Tous les jours de 11h à 17h30
(Clôture de la billetterie 45 mn avant la fermeture du Parc)