Tra au Palazzo Fortuny de Venise

 

Michael Borremans TRA

Pour se rendre au Palazzo Fortuny, il faut d’abord accepter de se perdre dans les ruelles de Venise. Il n’est pas rare d’y croiser des visiteurs revenant sur leur pas à la recherche de cette haute bâtisse dont l’entrée est nichée sur une petite place. Caché par son échafaudage, il n’est pas visible au premier coup d’œil, même si on se trouve devant.
Une entrée en matière idéale pour une exposition répondant à un titre étrange : « Tra ». Trois lettres qu’on retrouve dans les mots traversée, transport, traduction, transformation, mais aussi   l’anagramme d’ART,  Autant de mots en lien avec l’idée de voyage, de passage d’un monde à un autre.
Cette manifestation a été imaginée par le belge Axel Vervoordt qui, depuis plusieurs années, présente dans le cadre magique du Palazzo Fortuny, des expositions mêlant artistes présents et passés, œuvres d’art et objets vernaculaires, créations occidentales et orientales…
Plus que jamais il assume ici cette notion de « passage d’un univers à l’autre, proposant un parcours basé sur les échanges de connaissance, d’idées et d’information entre les cultures, en particulier occidentale et orientale ».
Dès les salles du rez-de-chaussée, les univers se croisent, entament un dialogue, dans une présentation aérée mais riche en découvertes.
Giacometti Objet Invisbile

Objet invisible de Giacometti accueille le visiteur. Un personnage tout en longueur comme le sculpteur nous y a habitué, semblant transporter entre ses mains un objet invisible. Quoi de mieux pour débuter un parcours qui invite à abandonner habitudes et préjugés pour découvrir la vidéo superbe de Shirin Neshat, les éclairs explosant dans le ciel d’Hiroshi Sugimoto, les cocons géants d’Adam Fuss, une petite toile de Michael Borremans
Hiroshi Sugimoto - TRA - Palazzo Fortuny Venise

Au hasard des salles et des étages, on croise Rodin, Fausto Melotti, Antoni Tapies, Luc Tuymans, Christina Garcia Rodero, Lucio Fontana, Zurbaran, Rothko, Matthew Barney… Une vraie déferlante d’artistes de renom, de toutes les époques et de toutes les cultures.
L’exposition n’a pourtant rien d’un bottin mondain. Elle tient plus du cabinet de curiosités.
On peut même la parcourir sans rien savoir des auteurs des différentes œuvres.
Le tout baigne dans une pénombre trouée de projecteurs. Le public se retrouve hors du temps, puisqu’il est simultanément dans toutes les époques. La magie du résultat doit cependant beaucoup à Fortuny, dont plusieurs robes se voient exposées. Fortuny lui-même aspirait à créer des vêtements sans rapport avec une mode.
Un luxueux désordre soigneusement agencé pour inventer un monde hors du monde,
que l’on peut contempler, en se vautrant  sur une banquette au milieu des trésors
TRA détail

On se laisse alors emporter dans un vrai voyage où seul compte ce que nos yeux nous font ressentir. Car les expositions d’Axel Vervoordt se distinguent toujours par les juxtapositions judicieuses, audacieuses, inattendues ou lumineuses des œuvres les plus diverses.
En ce sens, une des plus belles réussites est sans doute l’installation du deuxième étage. Les murs lépreux du Palazzo ont des airs d’œuvres abstraites contemporaines sur lesquelles s’ouvrent plusieurs portes d’artiste (Kounellis, Bartolini, Donzelli…).
Anish Kapoor - TRA - Palazzo Fortuny Venise

Celle d’Anish Kapoor, simple cadre rouge s’ouvrant sur l’ensemble de l’espace et des œuvres est d’une évidence éblouissante.
Au Palazzo Fortuny, il faut savoir prendre le temps d’aller et venir, de repasser plusieurs fois dans les mêmes salles pour en appréhender toutes les richesses. Et ne pas oublier de gravir les dernières marches pour découvrir une installation de pierres et de cordes par Günther Uecker ou encore les toujours émouvants ballots de tissus de la Coréenne Kim Sooja. (vue à la Maison Rouge) (clin d’oeil à Heyoung et RKN)
Kim Sooja

Un voyage qu’on ne risque pas de regretter.
« Tra », jusqu’au 27 novembre, Palazzo Fortuny, Venise. Infos : www.visitmuve.it.
Images Internet + photo Maison Rouge + Fondation Maeght
les photos sont interdites au Palazzo Fortuny
 

Robert Cahen : le coffret des DVD à Art Basel 42

Le coffret de 2 DVDs 29 films de 1973 à 2007 + 1 cd avec 6 pièces musicales inédites,
2 textes de Stéphane Audeguy et Hou Hanru, produit par Ecart productions , que l’on peut acquérir sur le site,  est également en vente aux MACMS (Strasbourg), Beaubourg, Jeu de Paume, Palais de Tokyo , ZKM de Karlsruhe : 40 €,  vous pourrez aussi le trouver à :
Art Basel 42, au Bookshop de la Galerie Stampa  de Bâle présente ART Unlimited, hall 1.00 dont plan  à cliquer au bas du billet :

 
 
 
 
 


Robert Cahen - coffret 2 DVDs 29 films + 6 pièces musicales + livret

 

 La poésie est au cœur du travail de Robert Cahen. Dans ses nombreux voyages, il regarde défiler, le paysage, les gens, C’est ainsi que l’on croit percevoir, des souvenirs d’enfance, de vie d’adultes de tous âges, de toutes nationalités, avec une préférence pour l’Asie, des références cinématographiques à Hitchcock teintées d’érotisme, de fétichisme. Ce sont des rencontres, des apparitions, des disparitions,  qui évoquent le passage éphémère des choses et du temps. Ce temps suspendu, étiré, proustien dixit Stephan Audeguy, auteur de la Théorie des nuages, onirique, où les personnages effectuent des passages, pour devenir flou avant de disparaître.
Les images sont musicales, les sons qui les accompagnent sont une évidence, le compositeur de musique concrète a rejoint l’œil du cinéaste, non pas comme dans un documentaire, mais dans un conte de souvenirs, une invitation à voir et regarder les choses, la beauté du monde, par le prisme du poète.
Dans un temps ralenti, arrêté,  pour mieux voir et en même temps nous faire toucher du regard, sinon de la conscience de l’éphémère de la vie. Par cela même c’est une évocation constante de la mort, voire d’êtres chers disparus.
Contempler, pour en extraire les grâces, il a inventé un rapport à la beauté du monde. Affinité touchante avec les estampes, un désir de rendre au monde sa réalité, un rapport au temps et à l’éternité, tout en nous emmenant dans son voyage dans l’imaginaire.
 
 
 
 
 
 
 


Robert Cahen

 


Ci-dessous une  courte biographie sur le site de l’heure exquise, où l’on peut visionner l’intégralité de ses films.
Ceux figurant dans le coffret, Fleur Chevalier,  doctorante en histoire de l’art,  en a  écrit une analyse  intéressante et détaillée, sur un site au titre évocateur « Il était une fois le cinéma« , je lui laisse la parole :
Quelques extraits de l’article :
« Comme une feuille, Robert Cahen a rêvé de glisser sur les eaux. Une de ses faces épouserait la matière tandis que l’autre resterait tournée vers le ciel. Lové entre les éléments, il serait ainsi confortablement déposé entre l’air et la mer. L’univers n’aurait plus d’envers, ni d’endroit. La vie serait tout simplement renversante… »
 « Tout est propice à transfiguration chez Robert Cahen. Le moindre musicien dans les rues de Hô-Chi-Minh-Ville (Blind song, 2007) détiendrait le pouvoir de nous changer en serpent. Comme chaque remous dans l’eau refoule sûrement quelques terreurs primitives.

« S’il pleut, tu te mouilleras
S’il givre, tu auras froid
Sous la terre, il doit faire sombre
Si tu flottes, sur les vagues
Si tu plonges, sous les vagues
Si c’est l’eau du printemps, tu ne souffriras pas. »

Entre deux rives, Robert Cahen a dû souvent se réciter ce poème de Sôseki.

« En flottant distraitement »…
l’article complet ici
clic sur l’image

Stampa Bookshop - Art Unlimited Hall 1.0 Art Basel 2011

ROBERT CAHEN « FILMS + VIDEOS 1973-2007 »

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ROBERT CAHEN « FILMS + VIDEOS 1973-2007 »
Coffret DVD édité par Écart Production
Stéphane Audeguy, romancier et auteur du livret, nous fera partager sa connaissance des œuvres de Robert Cahen, à travers la projection de plusieurs films.
Commander le DVD
Cette présentation sera suivie d’une signature par l’artiste.
L’exposition « Robert Cahen. Narrating the invisible » au ZKM | Media Museum, Karlsruhe est prolongée jusqu’au 25 avril.

Brochette d'artistes au ZKM de Karlsruhe pour "Narrathing the invisible" de Robert Cahen

pelerinage-au-zkm.1299971360.jpgQuand l’art se conjugue avec l’amitié, cela donne lieu à des rencontres, des colloques, des discussions, des soirées,  des échanges d’idées, des sorties comme celle de ce mercredi 9 mars 2011, au ZKM de Karlruhe à l’occasion de l’exposition de Robert Cahen, « Narrating the invisible »  montrer l’invisible.
Ses expositions l’une à Karlsruhe, l’autre à Luxembourg, à la Galerie Lucien Schweitzer,  intitulée : « d’un côté, l’autre «  on été le coup d’envoi par Ecart production, dont le créateur est Philippe Lepeut de l’édition d’un  Coffret  de 2 DVD (29 films) et 1 CD audio comportant 6 œuvres musicales inédites + 1 Livret 80 pages couleur
Textes | Stéphane Audeguy écrivain, ex-pensionnaire de la Villa Médicis | Hou Hanru
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De nombreux articles ont été consacrés à ses expositions et à la sortie du coffret, qui est en vente dans les boutiques de musées, de Beaubourg, du Jeu de Paume, du Palais de Tokyo, au MAMCS (Strasbourg) au ZKM de Karlsruhe.
Consultable à l’avenir dans les médiathèques et que vous pouvez acquérir directement chez Ecart production au prix de 40 € + 5 € de frais de port.
Robert Cahen pensionnaire hors les murs de la Villa Médicis en 1992, s’est ainsi prêté au jeu de l’appréciation et des critiques de ses amis artistes, qui oeuvrent dans des domaines, différents.
Denis Ansel dont personne n’a oublié l’exposition « ton beau Rouge Lucrèce », mais aussi le portrait de Jacky Chevaux à l’occasion de la rétrospective de ce dernier au musée des  BA de Mulhouse. Bernard Latuner et ses Peplum,  dont je vous réserve une visite d’atelier et une future exposition en octobre au musée des Beaux Arts de Mulhouse.
Joseph Bey, scientifique dont le travail en est le pur reflet de sa démarche intellectuelle. Les toiles à dominantes grises, lacérées, peintes, collées, poncées invitent à réfléchir sur l’origine de l’univers. Une abstraction qui tend vers une certaine idée de la disparition et rejoint l’idée de montrer l’invisible de RKN.
Les murs peints de Daniel Dyminsky ne peuvent échapper à personne qui visite Mulhouse.
Guido Nussbaum,  qui a coproduit avec RKN « Attention ça tourne »
est essentiellement connu en Suisse.
Dans une scénographie qui privilégie une pénombre intime où les œuvres sont autonomes mais « respirent » ensemble, Cahen propose aussi une nouvelle mise en espace de certaines de ses installations, comme Paysages-Passage (1983-2003), reprenant les images et les formes pour dessiner une nouvelle traversée des paysages. Jouant du ralenti (l’artiste fait sien le propos de Barthes : « Ralentir pour avoir le temps de voir enfin ») comme de la texture même des images, Cahen peut méditer -et nous avec lui- sur les vertus poétiques de l’image électronique. Point ici de propos militant ou politique mais une volonté de jouer avec les sensations impressionnistes du spectateur.arret-sur-image-de-hong-kong-song-video-de-robert-cahen-realisee-en-1989.1299977701.jpg C’est le cas avec Images de Chine, conçu pour l’opéra Cru d’automne de Xu Yi ou encore dans le rythme d’un temps différé de Paysages d’hiver ou du Cercle, deux œuvres qui appartiennent aussi aux voyages lointains de Cahen, ici dans l’Antarctique et l’Arctique. Et puis, il y a ces deux pièces magnifiques qui atteignent le spectateur au plus profond de lui-même. Tant Traverses que Françoise en mémoire parlent ni plus, ni moins que de l’existence qui glisse et passe… texte Pierre Cereja
Exposition prolongée jusqu’au 25 avril 2011

Robert Cahen au ZKM de Karlsruhe

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© photographie Simon Laveuve

Après la rétrospective « le souffle du temps »  au Jeu de Paume à Paris en 2010,
la
biennale du film en République Démocratique du Congo,
une
installation à Wroclav à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Chopin,
Passagi à  Lucca (Italie), des participations à des Festivals de films et de vidéos,
à
Lille « Euralille », Paysages Urbains, Play Replay à l’espace Malraux de Colmar,
les sept visions fugitives à la Chapelle St Jean,
avant une nouvelle exposition à Luxembourg en février 2011 à
la Galerie de Lucien Schweitzer, dont il est l’un des artistes,
un autre événement à
Rome à la Fondation Scelsi,
Robert Cahen , Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 1992, nous convie à une nouvelle exposition

« Robert Cahen. Narrating the invisible » au ZKM de Karlsruhe
du  29/01/2011 au 27/03/2011

voir l’article de NOVO page 56 et plus

faire défiler sur la droite ou clic sur les images ci-dessous

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le 28 janvier le CEEAC propose une navette Strasbourg / Karlsruhe vers le ZKM pour le vernissage de l’exposition
départ à 16 h 30 devant le CEEAC, inscription obligatoire
au n° 03 88 25 69 70 (places limitées) ou mail à info@ceaac.org

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http://www.ecartproduction.net/v2/ca
Un DVD édité par Ecart Production, sortira à l’occasion de cette exposition, Coffret 2DVD (29 films) et 1 CD audio comportant 6 œuvres musicales inédites
Livret 80 pages couleur
Textes | Stéphane Audeguy | Hou Hanru que vous pouvez commander à
cette adresse
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Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2011

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2010 / 2011
Tombe (avec les objets) ma vidéo
 
Il faut savoir que la vidéo est dans ce lieu, car elle est dissimulée, comme un chose rare, au sous-sol du Projektraum, il faut interroger le gardien pour qu’il vous permette de la visionner. Après avoir atteint le  lieu secret, un peu délabré,  un caveau, une tombe ? Vous pouvez vous plonger dans l’univers de l’artiste, sans être dérangé par les visiteurs.
S’agit-il d’un vide grenier ou d’une scène de ménage ? Toujours est-il que les objets, virevoltent, dansent, avant de disparaître de l’écran bleu KN, bleu comme les yeux de l’artiste à la chevelure blanche. Ce poète tente de faire voleter les objets après avoir fait s’envoler les mots (Filature de Mulhouse 2008) Assiette, plat, cuiller, jouets, carotte, casserole, train, botte, gant, passoire, chaise, drap, sapin, journaux, tout est bazardé, avec grâce et lyrisme. Le temps retenu, thème cher au personnage. Il n’y a que la femme au corps musclé, à la chevelure brune déployée, les jambes ouvertes, comme si elle tentait de maintenir l’équilibre, souvenir fugace du passé, qui tombe dru dans le néant, par une trajectoire directe, la tête la première, sans suivre le ballet ondoyant des objets, exception voulue, pour ne pas l’assimiler aux (femmes) objets ?  Tout est inscrit dans la presse que je vois défiler …. la vidéo passe en boucle, comme la vie qui s’écoule indéfiniment, vue par le prisme bienveillant, comme s’il avait trouvé le secret de la vie éternelle, le mot fin n’existe pas.
Retrouvaille avec Gauthier Sibillat dans le même lieu.
Croisé à Mittelbergheim, lors de la Biennale du Pays de Barr et de Bergheim, dans une ruelle de Barr, perpendiculaire à la rue principale.
(Photographies contrecollées sur aluminium, 200 x 250 (2 photographies), 200 x 240 cm
regionale-2010-036.1292189333.JPGL’artiste avait choisi de placer ses trois photographies en hauteur sur un transformateur EDF situé à Mittelbergheim, dans la ruelle de Barr, non loin de l’huilerie où était exposée l’œuvre de Claudie et Francis Hunzinger et du temple protestant St Etienne où était exposée l’œuvre de Robert Stephan.
Il détourne ce bâtiment fonctionnel et le transforme en espace d’exposition: la tour quadrangulaire présente une photographie par face, le spectateur découvre chacune d’entre-elles en faisant le tour de l’architecture.
Placées sur un chemin de vignes, les images, présentant des vues de pavillons contemporains, font écho aux nouveaux quartiers du village. Figé dans une solitude contemplative, en position d’attente improbable, un personnage se tient debout sur l’auvent de ces maisons. Mais quelle est cette figure étrange située en porte-à-faux¹, qui semble avoir usurpé la place d’une statue d’acrotère ? Par cette simple mise en scène l’artiste travaille les potentialités de fiction de notre environnement direct et perturbe des espaces qui nous sont pourtant familiers. Grâce à un principe d’autosimilarité le photographe réalise une mise en abîme du spectateur qui lève les yeux vers une troublante figure d’orant, levant elle-même la tête vers le ciel.
Manque de stabilité par manque de soutien architectural ou situation embarrassante ou Elément de décoration d’architecture ? Ici contrairement à son habitude, c’est un chien qui se trouve dans son univers insolite et désert.
Subjectivité et transparence
Du fait que les cinq artistes de la commission d’exposition représentent tous une autre notion d’art, mais sont d’accord au moins sur un point, c’est-à-dire sur le fait que l’art et la démocratie soient rarement compatibles, ils ont décidé d’oser la transparence, même quitte à présenter des positions contradictoires dans la même salle. Pour cela, ils ont invité chacun deux à trois artistes et ceci, dans un premier temps, sans se soucier des autres participants. Pour une fois donc pas de clavier bien tempéré, mais fort probablement des dissonances. Ils sont tous impatients de voir ce qui en résultera.img_2236.1292351019.jpg
ARTISTES Stefan Baltensberger, Kathrin Borer, Beat J. Brüderlin, Robert Cahen, Ilse Ermen, Pawel Ferus, Manuel Frattini, Christina Frey, Pia Gisler, Indra, Geneviève Morin, Luzian Obrist, Balz Raz, Tobias Sauter, Gauthier Sibillat, Emanuel Strässle
photos (de photo) et vidéo (de vidéo) de l’auteur
Youtoube me rend attentive aux droits d’auteur à propos de la musique qui accompagne la vidéo,
A votre avis dois-je en verser à Jean Sébastien Bach (1685-1750), j’ai acheté le CD et je n’ai en aucun cas téléchargé la musique ?

Paysages Urbains – Robert Cahen

 
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La ville de Lille propose, à la Maison de l’architecture et de la ville, en collaboration avec la MAV et Heure Exquise, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine :
« Paysages Urbains – Robert Cahen« 
Une exposition de vidéos de Robert Cahen, présentée à l’occasion de la restauration de l’œuvre
« L’allée de Liège », installation vidéo publique réalisée lors de la création d’Euralille.
Vingt neuf moniteurs et une caméra
Réalisée à la construction d’Euralille en 1994 dont l’urbaniste en chef était Rem Koolhaas, cette installation vidéo de Robert Cahen, restaurée aujourd’hui, fait partie des commandes d’Euralille destinées à prendre place dans l’espace public avec celles de Felice Varini et Kazuo Katase.
L’intervention de Robert Cahen sur le mur de soutènement du viaduc Le Corbusier agit comme un discret miroir sur l’espace quotidien de ce lieu de passage entre deux gares que l’on longe parfois distraitement. De tailles irrégulières, les vingt neuf écrans proposent un glissement progressif du documentaire vers la poésie avec la diffusion de cartes postales filmées et photographiées dans le monde entier associées aux images des passants captées en temps réel.
– Cartes postales vidéo – 1984-1986
Vidéo, couleur, sonore
Coréalisées avec Stéphane Huter et Alain Longuet
« Trente secondes pour rêver, la carte postale traditionnelle prend vie grâce à la vidéo. Une collection d’images immortelles du monde entier, une invitation au voyage… » (Thierry Garrel)
Une rencontre-débat
« Art urbain, art public » aura lieu le samedi 18 septembre 2010 à 17h30 à la Maison de l’architecture et de la ville,
en présence de :
Catherine CULLEN, Adjointe au Maire déléguée à la Culture,
Catherine GROUT, philosophe de l’art et professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille,
Pascal MASSON, architecte – scénographe et
Sophie TRELCAT, journaliste,
autour de l’inscription des œuvres d’art dans la ville et la notion de paysage urbain.
La conférence sera suivie d’un vernissage en présence de l’artiste
Exposition visible de l’extérieur dans le prolongement de l’Allée de Liège, dans les vitrines de la MAV du 15 au 26 septembre 2010.
une sélection de films et vidéos :
– Sanaa, passages en noir – 2007 – 7’
Rencontre inespérée entre deux cultures, ces « passages en noir » filmés à Sanaa, au Yémen, nous rappellent notre humaine condition.
Hong Kong Song – 1989, couleur – 21’
Réalisé en collaboration avec Ermeline Le Mezo.
Entre Chine ancienne et Chine nouvelle, découverte de la ville de Hong Kong à la recherche de son identité sonore.
– La Notte delle Bugie – 1993, couleur – 10’30’’
Les milliers de bougies allumées sur les quais de l’Arno à Pise,pour fêter la Saint Ranieri, deviennent l’occasion d’un portrait nocturne, insolite suspendu et magique.
– Le Deuxième Jour – 1988 – couleur – 8’
Le rythme discontinu de la musique de John Zorn conduit le montage du film en une succession de plans rapides. Une étonnante traversée de New York
tout en contraste.
– Sur le quai – 1978, 16 mm – noir et blanc – 10’
Court-métrage formé d’un plan-séquence, tourné avec une caméra à très grande vitesse montrant des voyageurs en attente sur le quai d’une gare et l’arrivée du train.
Les mouvements sont comme suspendus entre le mouvement et l’immobilité.

Le souffle du temps – rétrospective de Robert Cahen – films et vidéos

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auditorium du Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris
www.jeudepaume.org
renseignements : 01 47 03 12 50 / infoauditorium@jeudepaume.org
tarifs : 3 € la séance / gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour de l’achat) et pour les abonnés
du 16 mars au 18 avril 2010







clic sur l’invitation
Le passager du temps
Comme
Nam June Paik, comme Bill Viola, comme tous les grands vidéastes, Robert Cahen prend la vidéo telle qu’elle est, et son oeuvre inventive en effectue joyeusement les puissances.
Mais que peut-on demander à la vidéo ?
La réponse de Robert Cahen est aussi simple qu’ambitieuse : instaurer de nouveaux rapports entre le réel et l’image.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation, Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations techniques et linguistiques de la musique concrète. Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques,
il traite les images comme les sons, les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis, qui rendent visible un « temps retenu », pour construire un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue, expérimentation physique de la vidéo dans l’espace constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973), il manipule l’image et la rend malléable. En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes considérée comme l’une des vidéos les plus importantes des années 1980. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives, en 1995.
Une partie de sa création s’inspire du travail d’autres artistes : ses vidéos sur l’art (Parti sans laisser d’adresse, sur Bernard Latuner, 1986), sur la musique (Répons de Pierre Boulez, 1985), sur la danse (La Danse de l’épervier de Hideyuki Yano, 1984, Parcelle de ciel de Susan Buirge, 1987, Solo de Bernardo Montet, 1988) ou sur la photographie (Dernier Adieu, sur Jean-Marc Tingaud, 1988), ainsi que son adaptation, avec Corps flottants (1997), du roman de Natsume Sôseki, Oreiller d’herbes.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et à l’étranger, tandis qu’il a réalisé, dans le cadre de la commande publique, une installation vidéo permanente à Lille (allée de Liège, Euralille)

Robert Cahen Passaggi

Je ne peux que reprendre le texte de Norbert Corsino, rédigé en mars 1993, tant il est représentatif du personnage :
Boucles blanches, yeux bleus, Robert Cahen ne touche pas le sol : il a quelque chose d’un ange. Parfois il faut se retourner sur son passage pour voir s’il a des ailes ou non. Des ailes du type « omoplates » ou « chevilles »  on n’en voit point. Et pourtant il vole. Plus exactement il flotte dans l’air : à la fois suspendu au gré du temps et migrateur comme certains oiseaux, sachant où il va, sachant quand il revient. Les traces de ses envolées sont visibles. Son œuvre vidéo est là pour nous montrer ses voyages dans l’imaginaire. La vidéo-ailée de Robert C. ralentit le passage du temps. Sa pâte originelle de musicien renvoie à une mémoire sonore dans la manière d’entretenir les images.
n705852017_2220488_6149137.1256936068.jpgLa rétrospective qui lui est consacrée à Lucca en Toscane, à la Fondazione Ragghianti (23 octobre 2009 – 10 jan 2010) nous présente les installations et vidéos acquises par le Frac Alsace en 1997.
Dans le cadre de sa mission de formation et de sensibilisation à l’art contemporain, le Frac Alsace propose des prêts d’œuvres issues de sa collection auprès de collèges ou lycées, institutions ou entreprises, maisons des arts ou musées….
C’est la plus grande exposition d’installations vidéo de l’auteur en Italie. Il présente 13 oeuvres de 1979 à 2008: 11 installations et 2 vidéos (ces 2 œuvres  sont spécialement «installées» pour l’occasion).
Ce lieu avec son cloître est absolument magique, proche du jardin botanique et des remparts, la façade ne laisse pas deviner les trésors qu’elle abrite.
En avançant plus en avant dans l’exposition, vous pénétrer dans l’univers onirique du magicien qu’est Robert Cahen.
Le voyage, la contemplation du paysage, la métamorphose du regard, mais aussi un temps lent et méditatif, la pensée sur l’idée de paysage, le temps de la vie, la mémoire, la rencontre avec l’autre.
C’est ainsi que de salles en salles vous pouvez rêver et contempler :
Tombe (avec les objets) , expliqué par RC lui-même dans mon montage vidéo (mais oui j’ai osé …)
Intimiste, Robert Cahen, est intéressé par  la vérité des êtres, cette passion des hommes qui le faisait déjà s’intéresser aux passants rencontrés en Chine. Dans les films qu’il compose minutieusement, Robert Cahen travaille sur le temps, sa marche inexorable, par exemple ces Paysages-passage. fondation-ragghianti.1256936184.jpg
7 visions (qui étaient à la Chapelle St Jean de Mulhouse), Robert Cahen dispose des caissons où le regard est mis en conduite forcée pour recueillir des images saisies au vol pendant son voyage en Chine. Vus de loin, ces caissons de bois écru ressemblent fort à des cercueils.
Suaire,
C’est encore le thème de la mort, une mort si douce qu’elle n’est plus que la trace quasi-immatérielle de ce tissu flottant, qui s’expose, ralentie, dans une image fragile et comme transparente sur le Suaire. Le visage surgit imperceptiblement, fixe, puis s’anime par un lent mouvement de paupière, jusqu’à sa disparition, image en suspension, passage de la vie à la mort, qui subsiste dans la mémoire
Paysages-passages
Robert Cahen invite le passager en partance à entrer dans la couleur des sons, le bruit des vagues, le sifflet d’un train. Il colore les quais de la gare du Montenvers de couleurs extrêmement vives et crues, révélant délicatement le kitsch du tourisme familial de la Vallée blanche.
il y a Attention ça tourne, Tombe avec les mots (italiens)
accrochés dans une pièce sombre, des objets de toute sorte -jouets, ustensiles, vêtement- tombent inexorablement dans une installation intitulée…Tombe !robert-cahen-videos-7.1256937131.JPG
Françoise en mémoire
Les mots semblent prolonger le portrait, ils passent au travers de l’écran, viennent de ce visage pour se fondre dans l’espace environnant. Les mots qui flottent devant le visage de Françoise sont comme une clé. Ce visage si proche, qui nous fait face, nous le regardons avec ces mots. Cette femme, nous la comprenons avec ses mots, nous partageons les mêmes mots.
Presque une photographie. À la limite entre image fixe et image animée. La pose est simple, le sujet est assis, le cadrage rapproché. Presque un portrait photographique.
Dans cette installation, pas de paysages, pas de pays lointains, pas d’effets sur l’image, pas de son, et pas de mouvement de caméra, un long plan fixe. Presque rien ne bouge. En tout cas dans la partie filmée. Car il y aussi ces mots, ces mots qui passent, lentement et miroitent au sol, comme provenant de l’autre écran, celui qui représente Françoise. Avec un flottement proche d’installations comme Tombe de 1997 ou Tombe (avec les mots) de 2001.
Ce ne sont pas seulement deux projections simultanées que l’on voit ici, c’est évidemment la relation qui se tisse entre les deux parties de l’œuvre, entre les deux écrans qui importe. Pour Robert Cahen « on ne peut pas regarder deux choses à la fois », il précise là que notre regard doit faire un choix, une suite de choix. On regarde un écran, sachant que l’on perd en partie ce qui se déroule sur l’autre. On pourrait dire : quand on regarde l’un, on voit l’autre ; et voir n’est pas regarder… Robert Cahen choisit régulièrement, dans d’autres œuvres, de présenter plusieurs images en même temps, L’île mystérieuse (1991), ou Paysages-passage (2000).
Une image comme flottante, un visage comme suspendu dans l’espace d’une part, des mots en mouvement de l’autre. Les deux projections passent en boucle, elles sont proches sans être pour autant synchronisées. Ainsi, ce n’est pas un lien de cause à effet que Robert Cahen a voulu tisser entre ces deux projections qui composent l’installation. Ce sont deux boucles parallèles, tout à fait autonomes, mais intimement reliées, articulées. Comme deux mondes parallèles interconnectés. D’une part le visage silencieux, dans le temps dilaté cher à Robert Cahen, légèrement ralenti, aux mouvements parfois imperceptibles mais bien présents. D’autre part le monde des mots, ces mots qui glissent au sol, qui flottent lentement comme dans de l’eau, ou comme sous l’eau, donc aussi assourdis, filtrés, vus au travers de quelque chose qui fait jouer la lumière.
robert-cahen-catalogue.1257036991.jpg Comme des mots oubliés qui ressurgissent, à la manière des « vieux rêves » dans le roman, La fin des temps d’Haruki Murakami (1985, Japon). Dans cette installation de Cahen les mots sont des bribes, comme des fragments de mondes épars, sans phrases ni histoires précises : mon enfant, silence, métamorphose, disparition, le vent, l’autre… Dans le livre de Murakami, le narrateur arrive dans une ville murée, qui n’est autre qu’un espace construit dans son propre cerveau. Dans ce monde très organisé, il a pour tâche la lecture des « vieux rêves ». Il travaille à la mémoire d’un monde, le sien en fait ; il scrute et sonde sa propre histoire, qui lui échappe…
Dans l’installation de Cahen, les mots concernent la mémoire de Françoise, mais peut-être aussi celle de nous tous.
Chez Murakami, la seule issue à ce monde fermé sur lui-même est la rivière qui traverse la ville : y plonger pour passer sous l’enceinte et découvrir l’inconnu, au-delà.
Les reflets et le mouvement fluide des mots silencieux qui glissent devant Françoise me font penser à cette rivière de la Fin des temps : ils sont l’accès à une connaissance, ils semblent signifier le passage entre la mémoire et le monde, entre un monde intérieur et notre espace de spectateur-lecteur.
Un des premiers films de Robert Cahen, Karine (1976), est un portrait qui se construit dans le temps (l’artiste photographie l’enfant du jour de sa naissance jusqu’à l’âge de six ans et le film se construit de ces photographies). De la naissance à l’enfance. Avec Françoise en mémoire, c’est une femme âgée qui nous fait face, cette fois dans un temps suspendu, presque arrêté, ralenti. Ce temps dilaté, qui nous rend sensible au moindre changement d’expression, au moindre battement de paupières, au moindre souffle. Alors ces deux œuvres, Karine et Françoise… se répondent, enfance et vieillesse, temps concentré et temps suspendu, apprentissage de la parole et mémoire questionnée par les mots, nous rappelle Stéphane Mroczkowski
Enseignant-chercheur en arts visuels à l’Université de Strasbourg, artiste
et
Sanaa Passage en noir, capitale du Yemen,
Horizontales couleurs,
Voici ce que RC dit pour les cartes postales :robert-cahen-videos-31.1256937009.JPG
Les cartes postales, c’est un rêve d’enfant qui se réalise: tenir en main une photographie et la voir tout à coup prendre vie. Voir ce qui s’est passé après l’instant fixé sur la pellicule. Pour faire les Cartes Postales, on choisit de se rendre dans des endroits dont on rêve, des endroits connus, typiques, révélateurs d’une ville ou d’un pays. On filme en plan fixe en guettant ce qui peut se passer d’intéressant, en essayant de capter l’esprit de l’endroit. De retour de tournage, on choisit les moments où quelque chose d’inattendu, de drôle s’est produit. Au besoin, on l’accentue par des effets spéciaux ou par le travail du son. Le but est de faire « feuilleter » au spectateur une collection d’images devant laquelle il va se demander: Que va-t-il se passer cette fois-ci ?
Les cartes postales ont été réalisées par Robert CAHEN, Stéphane HUTER et Alain LONGUET en totale collaboration à tous les stades du travail, entre 1984 et 1986. La collection regroupée sur trois bandes de 13.30 minutes chacune comporte 450 Cartes Postales: Rome, Alger, Lisbonne, Paris, New York, Londres, l’Egypte, l’Islande, le Canada, la Côte d’Azur, la Normandie…
Certaines  de ses vidéos, ne m’étaient pas inconnues, elles avaient donné lieu à des expositions, dans divers endroits de la région, (Alsace – Suisse) mais le fait de les voir rassembler dans ce lieu prestigieux, propice à la méditation et à la contemplation, non seulement permet d’avoir une approche d’ensemble, de l’oeuvre abondante, de la démarche poétique et fantastique de l’artiste, mais font ressortir toute sa puissance émotionnelle. Un moment fort, puissant et très émouvant.
Comment ne pas citer ce commentaire de J.-P. Fargier dans Le Monde du 23 avril 1996 : C’est un frémissement intérieur, le rythme des couleurs vidéos, le mouvement arrêté du temps Tous ces effets auraient pu le conduire à l’abstraction. Il n’en n’est rien. La cinquantaine d’œuvres réalisées par l’auteur depuis 1971 procède en fait d’une technique mixte : fidélité au sujet autant qu’à la matière, réalisme intimiste, lyrisme et narration… Robert Cahen n’hésite pas à assembler des  » micro-histoires  » jouant de tous ces éléments avec beaucoup d’humour. Minutieusement et sans concession, le vidéaste a construit une œuvre qui s’est donnée à voir et à entendre, avec quel plaisir, plaisir partagé.

grande ringraziamento a Elena Fiori e il suo interprete, per avermi accolto e guidato attraverso questa bella mostra

photos extraites du catalogue de l’exposition, sauf la photo 3, montage vidéo de l’auteur

Robert Cahen – le voyage en Italie

Non je ne vais pas vous commenter le chef d’oeuvre de  Roberto Rosselini,
Mais vous parler d’un autre Roberto, alsacien d’adoption :
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photo Georges Senga à Kipuchi (Congo)
Son actualité italienne est très dense en cet automne.
Cela démarre par une rétrospective de ses films au
Festival FishEye  de Rome, organisé par Bruno di Marino spécialiste de l’Art video et enseignant  cette matière à Rome.
Du 15-20 octobre 2009 au Nuovo Cinema Aquila – Roma
sabato 17 ottobre
– Sanaa, passage en noir di Robert Cahen, Francia, 2007, video,
– L’étreinte di Robert Cahen, Francia, 2003, video,
(I video sono introdotti dall’autore)
– Blind Song di Robert Cahen, Francia, 2007, video,
Cela continue avec une rétrospective de ses vidéos :
Robert Cahen, pionnier et personnalité phare de l’art vidéo international, est l’artiste invité de l’exposition :
«Robert Cahen. Passaggi», installations vidéo 1979-2008,
du 23 octobre 2009 au 10 janvier 2010, à Lucca en Toscane.

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L’exposition est organisée par la Fondazione Centro di Studi sull’arte
«Licia e Carlo Ludovico Ragghianti», Lucca, direction artistique Sandra Lischi, professeur à l’Université de Pise et spécialiste des arts électroniques.
Elle est réalisée en collaboration avec le «Lucca Film Festival 2009», qui va consacrer à cet artiste, parallèlement à l’ouverture de l’exposition, une rétrospective de ses films 16 et 35 mm.
Le Frac Alsace (Fonds Régional d’Art Contemporain) et
l’Institut Français de Florence apportent leur soutien.
Cet auteur français, un des artistes des plus importants de l’art vidéo international, a realisé  depuis 1971 un important corpus de films, de vidéo monobandes  et d’installations  vidéo, présentés, exposés et primés dans de nombreuses biennales, festivals vidéo nationaux et internationaux, tels que la Biennale de Paris, le MoMA de New York, le Musée des Beaux Arts de Fukuoka au Japon,  la Documenta 8 à Kassel en Allemagne, le FestRio au Brésil, le Tokyo Festival, le Festival de Locarno…
L’exposition  présente onze installations vidéo, et deux vidéos des années 80 installées spécialement pour cet événement. Les oeuvres exposées, particulièrement intenses, permettent  de découvrir les grands thèmes abordés par cet artiste: le paysage, le voyage, le temps des images et l’image du temps. L’approche étant, entre autres, picturale et musicale.
Un catalogue comprenant des textes critiques, des photos et des informations sur les oeuvres exposées est publié par la Fondazione.
L’exposition a lieu dans l’espace  de la
Fondazione Ragghianti, au sein du beau
complexe monumental de
San Micheletto.
Le vernissage aura lieu vendredi 23 octobre à 17h30, en présence de l’artiste,  et l’exposition restera ouverte jusqu’au 10 janvier 2010. Horaire : 10h00-13h00 ; 15h00-19h00. Fermeture hebdomadaire: lundi.
L’entrée sera gratuite et offerte par la
Fondazione  Cassa di Risparmio di Lucca. comme pour toute  manifestation consacrée à l’art et à la culture visuelle contemporaine mise en place par la Fondation Ragghianti.
Bureau de presse :  Elena Fiori
Tél. 0583/467205 – téléfax  +39 0583/490325
e-mail: elena.fiori@fondazioneragghianti.it
Marcello Petrozziello
Tél. 0583.472.627 – Port. 340.6550425
e-mail: comunicazione@fondazionecarilucca.it
Et cerise sur le gâteau :
Le livre de Sandra Lischi, citée ci-dessus co-directrice du Festival International « Invideo « de Milan ,
« Il respiro del tempo » (Le souffle du temps) (clic)
avec la promesse d’une future édition en langue française.