Robert Cahen au ZKM de Karlsruhe

robert-kn.1294845022.jpg

© photographie Simon Laveuve

Après la rétrospective « le souffle du temps »  au Jeu de Paume à Paris en 2010,
la
biennale du film en République Démocratique du Congo,
une
installation à Wroclav à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Chopin,
Passagi à  Lucca (Italie), des participations à des Festivals de films et de vidéos,
à
Lille « Euralille », Paysages Urbains, Play Replay à l’espace Malraux de Colmar,
les sept visions fugitives à la Chapelle St Jean,
avant une nouvelle exposition à Luxembourg en février 2011 à
la Galerie de Lucien Schweitzer, dont il est l’un des artistes,
un autre événement à
Rome à la Fondation Scelsi,
Robert Cahen , Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 1992, nous convie à une nouvelle exposition

« Robert Cahen. Narrating the invisible » au ZKM de Karlsruhe
du  29/01/2011 au 27/03/2011

voir l’article de NOVO page 56 et plus

faire défiler sur la droite ou clic sur les images ci-dessous

rkn1.1294845583.jpg




le 28 janvier le CEEAC propose une navette Strasbourg / Karlsruhe vers le ZKM pour le vernissage de l’exposition
départ à 16 h 30 devant le CEEAC, inscription obligatoire
au n° 03 88 25 69 70 (places limitées) ou mail à info@ceaac.org

rkn2.1294845615.jpg

http://www.ecartproduction.net/v2/ca
Un DVD édité par Ecart Production, sortira à l’occasion de cette exposition, Coffret 2DVD (29 films) et 1 CD audio comportant 6 œuvres musicales inédites
Livret 80 pages couleur
Textes | Stéphane Audeguy | Hou Hanru que vous pouvez commander à
cette adresse
couverture-livretweb1-300x203.1295553695.jpg

 

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2011

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2010 / 2011
Tombe (avec les objets) ma vidéo
 
Il faut savoir que la vidéo est dans ce lieu, car elle est dissimulée, comme un chose rare, au sous-sol du Projektraum, il faut interroger le gardien pour qu’il vous permette de la visionner. Après avoir atteint le  lieu secret, un peu délabré,  un caveau, une tombe ? Vous pouvez vous plonger dans l’univers de l’artiste, sans être dérangé par les visiteurs.
S’agit-il d’un vide grenier ou d’une scène de ménage ? Toujours est-il que les objets, virevoltent, dansent, avant de disparaître de l’écran bleu KN, bleu comme les yeux de l’artiste à la chevelure blanche. Ce poète tente de faire voleter les objets après avoir fait s’envoler les mots (Filature de Mulhouse 2008) Assiette, plat, cuiller, jouets, carotte, casserole, train, botte, gant, passoire, chaise, drap, sapin, journaux, tout est bazardé, avec grâce et lyrisme. Le temps retenu, thème cher au personnage. Il n’y a que la femme au corps musclé, à la chevelure brune déployée, les jambes ouvertes, comme si elle tentait de maintenir l’équilibre, souvenir fugace du passé, qui tombe dru dans le néant, par une trajectoire directe, la tête la première, sans suivre le ballet ondoyant des objets, exception voulue, pour ne pas l’assimiler aux (femmes) objets ?  Tout est inscrit dans la presse que je vois défiler …. la vidéo passe en boucle, comme la vie qui s’écoule indéfiniment, vue par le prisme bienveillant, comme s’il avait trouvé le secret de la vie éternelle, le mot fin n’existe pas.
Retrouvaille avec Gauthier Sibillat dans le même lieu.
Croisé à Mittelbergheim, lors de la Biennale du Pays de Barr et de Bergheim, dans une ruelle de Barr, perpendiculaire à la rue principale.
(Photographies contrecollées sur aluminium, 200 x 250 (2 photographies), 200 x 240 cm
regionale-2010-036.1292189333.JPGL’artiste avait choisi de placer ses trois photographies en hauteur sur un transformateur EDF situé à Mittelbergheim, dans la ruelle de Barr, non loin de l’huilerie où était exposée l’œuvre de Claudie et Francis Hunzinger et du temple protestant St Etienne où était exposée l’œuvre de Robert Stephan.
Il détourne ce bâtiment fonctionnel et le transforme en espace d’exposition: la tour quadrangulaire présente une photographie par face, le spectateur découvre chacune d’entre-elles en faisant le tour de l’architecture.
Placées sur un chemin de vignes, les images, présentant des vues de pavillons contemporains, font écho aux nouveaux quartiers du village. Figé dans une solitude contemplative, en position d’attente improbable, un personnage se tient debout sur l’auvent de ces maisons. Mais quelle est cette figure étrange située en porte-à-faux¹, qui semble avoir usurpé la place d’une statue d’acrotère ? Par cette simple mise en scène l’artiste travaille les potentialités de fiction de notre environnement direct et perturbe des espaces qui nous sont pourtant familiers. Grâce à un principe d’autosimilarité le photographe réalise une mise en abîme du spectateur qui lève les yeux vers une troublante figure d’orant, levant elle-même la tête vers le ciel.
Manque de stabilité par manque de soutien architectural ou situation embarrassante ou Elément de décoration d’architecture ? Ici contrairement à son habitude, c’est un chien qui se trouve dans son univers insolite et désert.
Subjectivité et transparence
Du fait que les cinq artistes de la commission d’exposition représentent tous une autre notion d’art, mais sont d’accord au moins sur un point, c’est-à-dire sur le fait que l’art et la démocratie soient rarement compatibles, ils ont décidé d’oser la transparence, même quitte à présenter des positions contradictoires dans la même salle. Pour cela, ils ont invité chacun deux à trois artistes et ceci, dans un premier temps, sans se soucier des autres participants. Pour une fois donc pas de clavier bien tempéré, mais fort probablement des dissonances. Ils sont tous impatients de voir ce qui en résultera.img_2236.1292351019.jpg
ARTISTES Stefan Baltensberger, Kathrin Borer, Beat J. Brüderlin, Robert Cahen, Ilse Ermen, Pawel Ferus, Manuel Frattini, Christina Frey, Pia Gisler, Indra, Geneviève Morin, Luzian Obrist, Balz Raz, Tobias Sauter, Gauthier Sibillat, Emanuel Strässle
photos (de photo) et vidéo (de vidéo) de l’auteur
Youtoube me rend attentive aux droits d’auteur à propos de la musique qui accompagne la vidéo,
A votre avis dois-je en verser à Jean Sébastien Bach (1685-1750), j’ai acheté le CD et je n’ai en aucun cas téléchargé la musique ?

Paysages Urbains – Robert Cahen

 
img.1283601604.jpg
La ville de Lille propose, à la Maison de l’architecture et de la ville, en collaboration avec la MAV et Heure Exquise, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine :
« Paysages Urbains – Robert Cahen« 
Une exposition de vidéos de Robert Cahen, présentée à l’occasion de la restauration de l’œuvre
« L’allée de Liège », installation vidéo publique réalisée lors de la création d’Euralille.
Vingt neuf moniteurs et une caméra
Réalisée à la construction d’Euralille en 1994 dont l’urbaniste en chef était Rem Koolhaas, cette installation vidéo de Robert Cahen, restaurée aujourd’hui, fait partie des commandes d’Euralille destinées à prendre place dans l’espace public avec celles de Felice Varini et Kazuo Katase.
L’intervention de Robert Cahen sur le mur de soutènement du viaduc Le Corbusier agit comme un discret miroir sur l’espace quotidien de ce lieu de passage entre deux gares que l’on longe parfois distraitement. De tailles irrégulières, les vingt neuf écrans proposent un glissement progressif du documentaire vers la poésie avec la diffusion de cartes postales filmées et photographiées dans le monde entier associées aux images des passants captées en temps réel.
– Cartes postales vidéo – 1984-1986
Vidéo, couleur, sonore
Coréalisées avec Stéphane Huter et Alain Longuet
« Trente secondes pour rêver, la carte postale traditionnelle prend vie grâce à la vidéo. Une collection d’images immortelles du monde entier, une invitation au voyage… » (Thierry Garrel)
Une rencontre-débat
« Art urbain, art public » aura lieu le samedi 18 septembre 2010 à 17h30 à la Maison de l’architecture et de la ville,
en présence de :
Catherine CULLEN, Adjointe au Maire déléguée à la Culture,
Catherine GROUT, philosophe de l’art et professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille,
Pascal MASSON, architecte – scénographe et
Sophie TRELCAT, journaliste,
autour de l’inscription des œuvres d’art dans la ville et la notion de paysage urbain.
La conférence sera suivie d’un vernissage en présence de l’artiste
Exposition visible de l’extérieur dans le prolongement de l’Allée de Liège, dans les vitrines de la MAV du 15 au 26 septembre 2010.
une sélection de films et vidéos :
– Sanaa, passages en noir – 2007 – 7’
Rencontre inespérée entre deux cultures, ces « passages en noir » filmés à Sanaa, au Yémen, nous rappellent notre humaine condition.
Hong Kong Song – 1989, couleur – 21’
Réalisé en collaboration avec Ermeline Le Mezo.
Entre Chine ancienne et Chine nouvelle, découverte de la ville de Hong Kong à la recherche de son identité sonore.
– La Notte delle Bugie – 1993, couleur – 10’30’’
Les milliers de bougies allumées sur les quais de l’Arno à Pise,pour fêter la Saint Ranieri, deviennent l’occasion d’un portrait nocturne, insolite suspendu et magique.
– Le Deuxième Jour – 1988 – couleur – 8’
Le rythme discontinu de la musique de John Zorn conduit le montage du film en une succession de plans rapides. Une étonnante traversée de New York
tout en contraste.
– Sur le quai – 1978, 16 mm – noir et blanc – 10’
Court-métrage formé d’un plan-séquence, tourné avec une caméra à très grande vitesse montrant des voyageurs en attente sur le quai d’une gare et l’arrivée du train.
Les mouvements sont comme suspendus entre le mouvement et l’immobilité.

Le souffle du temps – rétrospective de Robert Cahen – films et vidéos

invitation.1268610656.jpg
auditorium du Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris
www.jeudepaume.org
renseignements : 01 47 03 12 50 / infoauditorium@jeudepaume.org
tarifs : 3 € la séance / gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour de l’achat) et pour les abonnés
du 16 mars au 18 avril 2010







clic sur l’invitation
Le passager du temps
Comme
Nam June Paik, comme Bill Viola, comme tous les grands vidéastes, Robert Cahen prend la vidéo telle qu’elle est, et son oeuvre inventive en effectue joyeusement les puissances.
Mais que peut-on demander à la vidéo ?
La réponse de Robert Cahen est aussi simple qu’ambitieuse : instaurer de nouveaux rapports entre le réel et l’image.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation, Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations techniques et linguistiques de la musique concrète. Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques,
il traite les images comme les sons, les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis, qui rendent visible un « temps retenu », pour construire un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue, expérimentation physique de la vidéo dans l’espace constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973), il manipule l’image et la rend malléable. En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes considérée comme l’une des vidéos les plus importantes des années 1980. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives, en 1995.
Une partie de sa création s’inspire du travail d’autres artistes : ses vidéos sur l’art (Parti sans laisser d’adresse, sur Bernard Latuner, 1986), sur la musique (Répons de Pierre Boulez, 1985), sur la danse (La Danse de l’épervier de Hideyuki Yano, 1984, Parcelle de ciel de Susan Buirge, 1987, Solo de Bernardo Montet, 1988) ou sur la photographie (Dernier Adieu, sur Jean-Marc Tingaud, 1988), ainsi que son adaptation, avec Corps flottants (1997), du roman de Natsume Sôseki, Oreiller d’herbes.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et à l’étranger, tandis qu’il a réalisé, dans le cadre de la commande publique, une installation vidéo permanente à Lille (allée de Liège, Euralille)

Robert Cahen Passaggi

Je ne peux que reprendre le texte de Norbert Corsino, rédigé en mars 1993, tant il est représentatif du personnage :
Boucles blanches, yeux bleus, Robert Cahen ne touche pas le sol : il a quelque chose d’un ange. Parfois il faut se retourner sur son passage pour voir s’il a des ailes ou non. Des ailes du type « omoplates » ou « chevilles »  on n’en voit point. Et pourtant il vole. Plus exactement il flotte dans l’air : à la fois suspendu au gré du temps et migrateur comme certains oiseaux, sachant où il va, sachant quand il revient. Les traces de ses envolées sont visibles. Son œuvre vidéo est là pour nous montrer ses voyages dans l’imaginaire. La vidéo-ailée de Robert C. ralentit le passage du temps. Sa pâte originelle de musicien renvoie à une mémoire sonore dans la manière d’entretenir les images.
n705852017_2220488_6149137.1256936068.jpgLa rétrospective qui lui est consacrée à Lucca en Toscane, à la Fondazione Ragghianti (23 octobre 2009 – 10 jan 2010) nous présente les installations et vidéos acquises par le Frac Alsace en 1997.
Dans le cadre de sa mission de formation et de sensibilisation à l’art contemporain, le Frac Alsace propose des prêts d’œuvres issues de sa collection auprès de collèges ou lycées, institutions ou entreprises, maisons des arts ou musées….
C’est la plus grande exposition d’installations vidéo de l’auteur en Italie. Il présente 13 oeuvres de 1979 à 2008: 11 installations et 2 vidéos (ces 2 œuvres  sont spécialement «installées» pour l’occasion).
Ce lieu avec son cloître est absolument magique, proche du jardin botanique et des remparts, la façade ne laisse pas deviner les trésors qu’elle abrite.
En avançant plus en avant dans l’exposition, vous pénétrer dans l’univers onirique du magicien qu’est Robert Cahen.
Le voyage, la contemplation du paysage, la métamorphose du regard, mais aussi un temps lent et méditatif, la pensée sur l’idée de paysage, le temps de la vie, la mémoire, la rencontre avec l’autre.
C’est ainsi que de salles en salles vous pouvez rêver et contempler :
Tombe (avec les objets) , expliqué par RC lui-même dans mon montage vidéo (mais oui j’ai osé …)
Intimiste, Robert Cahen, est intéressé par  la vérité des êtres, cette passion des hommes qui le faisait déjà s’intéresser aux passants rencontrés en Chine. Dans les films qu’il compose minutieusement, Robert Cahen travaille sur le temps, sa marche inexorable, par exemple ces Paysages-passage. fondation-ragghianti.1256936184.jpg
7 visions (qui étaient à la Chapelle St Jean de Mulhouse), Robert Cahen dispose des caissons où le regard est mis en conduite forcée pour recueillir des images saisies au vol pendant son voyage en Chine. Vus de loin, ces caissons de bois écru ressemblent fort à des cercueils.
Suaire,
C’est encore le thème de la mort, une mort si douce qu’elle n’est plus que la trace quasi-immatérielle de ce tissu flottant, qui s’expose, ralentie, dans une image fragile et comme transparente sur le Suaire. Le visage surgit imperceptiblement, fixe, puis s’anime par un lent mouvement de paupière, jusqu’à sa disparition, image en suspension, passage de la vie à la mort, qui subsiste dans la mémoire
Paysages-passages
Robert Cahen invite le passager en partance à entrer dans la couleur des sons, le bruit des vagues, le sifflet d’un train. Il colore les quais de la gare du Montenvers de couleurs extrêmement vives et crues, révélant délicatement le kitsch du tourisme familial de la Vallée blanche.
il y a Attention ça tourne, Tombe avec les mots (italiens)
accrochés dans une pièce sombre, des objets de toute sorte -jouets, ustensiles, vêtement- tombent inexorablement dans une installation intitulée…Tombe !robert-cahen-videos-7.1256937131.JPG
Françoise en mémoire
Les mots semblent prolonger le portrait, ils passent au travers de l’écran, viennent de ce visage pour se fondre dans l’espace environnant. Les mots qui flottent devant le visage de Françoise sont comme une clé. Ce visage si proche, qui nous fait face, nous le regardons avec ces mots. Cette femme, nous la comprenons avec ses mots, nous partageons les mêmes mots.
Presque une photographie. À la limite entre image fixe et image animée. La pose est simple, le sujet est assis, le cadrage rapproché. Presque un portrait photographique.
Dans cette installation, pas de paysages, pas de pays lointains, pas d’effets sur l’image, pas de son, et pas de mouvement de caméra, un long plan fixe. Presque rien ne bouge. En tout cas dans la partie filmée. Car il y aussi ces mots, ces mots qui passent, lentement et miroitent au sol, comme provenant de l’autre écran, celui qui représente Françoise. Avec un flottement proche d’installations comme Tombe de 1997 ou Tombe (avec les mots) de 2001.
Ce ne sont pas seulement deux projections simultanées que l’on voit ici, c’est évidemment la relation qui se tisse entre les deux parties de l’œuvre, entre les deux écrans qui importe. Pour Robert Cahen « on ne peut pas regarder deux choses à la fois », il précise là que notre regard doit faire un choix, une suite de choix. On regarde un écran, sachant que l’on perd en partie ce qui se déroule sur l’autre. On pourrait dire : quand on regarde l’un, on voit l’autre ; et voir n’est pas regarder… Robert Cahen choisit régulièrement, dans d’autres œuvres, de présenter plusieurs images en même temps, L’île mystérieuse (1991), ou Paysages-passage (2000).
Une image comme flottante, un visage comme suspendu dans l’espace d’une part, des mots en mouvement de l’autre. Les deux projections passent en boucle, elles sont proches sans être pour autant synchronisées. Ainsi, ce n’est pas un lien de cause à effet que Robert Cahen a voulu tisser entre ces deux projections qui composent l’installation. Ce sont deux boucles parallèles, tout à fait autonomes, mais intimement reliées, articulées. Comme deux mondes parallèles interconnectés. D’une part le visage silencieux, dans le temps dilaté cher à Robert Cahen, légèrement ralenti, aux mouvements parfois imperceptibles mais bien présents. D’autre part le monde des mots, ces mots qui glissent au sol, qui flottent lentement comme dans de l’eau, ou comme sous l’eau, donc aussi assourdis, filtrés, vus au travers de quelque chose qui fait jouer la lumière.
robert-cahen-catalogue.1257036991.jpg Comme des mots oubliés qui ressurgissent, à la manière des « vieux rêves » dans le roman, La fin des temps d’Haruki Murakami (1985, Japon). Dans cette installation de Cahen les mots sont des bribes, comme des fragments de mondes épars, sans phrases ni histoires précises : mon enfant, silence, métamorphose, disparition, le vent, l’autre… Dans le livre de Murakami, le narrateur arrive dans une ville murée, qui n’est autre qu’un espace construit dans son propre cerveau. Dans ce monde très organisé, il a pour tâche la lecture des « vieux rêves ». Il travaille à la mémoire d’un monde, le sien en fait ; il scrute et sonde sa propre histoire, qui lui échappe…
Dans l’installation de Cahen, les mots concernent la mémoire de Françoise, mais peut-être aussi celle de nous tous.
Chez Murakami, la seule issue à ce monde fermé sur lui-même est la rivière qui traverse la ville : y plonger pour passer sous l’enceinte et découvrir l’inconnu, au-delà.
Les reflets et le mouvement fluide des mots silencieux qui glissent devant Françoise me font penser à cette rivière de la Fin des temps : ils sont l’accès à une connaissance, ils semblent signifier le passage entre la mémoire et le monde, entre un monde intérieur et notre espace de spectateur-lecteur.
Un des premiers films de Robert Cahen, Karine (1976), est un portrait qui se construit dans le temps (l’artiste photographie l’enfant du jour de sa naissance jusqu’à l’âge de six ans et le film se construit de ces photographies). De la naissance à l’enfance. Avec Françoise en mémoire, c’est une femme âgée qui nous fait face, cette fois dans un temps suspendu, presque arrêté, ralenti. Ce temps dilaté, qui nous rend sensible au moindre changement d’expression, au moindre battement de paupières, au moindre souffle. Alors ces deux œuvres, Karine et Françoise… se répondent, enfance et vieillesse, temps concentré et temps suspendu, apprentissage de la parole et mémoire questionnée par les mots, nous rappelle Stéphane Mroczkowski
Enseignant-chercheur en arts visuels à l’Université de Strasbourg, artiste
et
Sanaa Passage en noir, capitale du Yemen,
Horizontales couleurs,
Voici ce que RC dit pour les cartes postales :robert-cahen-videos-31.1256937009.JPG
Les cartes postales, c’est un rêve d’enfant qui se réalise: tenir en main une photographie et la voir tout à coup prendre vie. Voir ce qui s’est passé après l’instant fixé sur la pellicule. Pour faire les Cartes Postales, on choisit de se rendre dans des endroits dont on rêve, des endroits connus, typiques, révélateurs d’une ville ou d’un pays. On filme en plan fixe en guettant ce qui peut se passer d’intéressant, en essayant de capter l’esprit de l’endroit. De retour de tournage, on choisit les moments où quelque chose d’inattendu, de drôle s’est produit. Au besoin, on l’accentue par des effets spéciaux ou par le travail du son. Le but est de faire « feuilleter » au spectateur une collection d’images devant laquelle il va se demander: Que va-t-il se passer cette fois-ci ?
Les cartes postales ont été réalisées par Robert CAHEN, Stéphane HUTER et Alain LONGUET en totale collaboration à tous les stades du travail, entre 1984 et 1986. La collection regroupée sur trois bandes de 13.30 minutes chacune comporte 450 Cartes Postales: Rome, Alger, Lisbonne, Paris, New York, Londres, l’Egypte, l’Islande, le Canada, la Côte d’Azur, la Normandie…
Certaines  de ses vidéos, ne m’étaient pas inconnues, elles avaient donné lieu à des expositions, dans divers endroits de la région, (Alsace – Suisse) mais le fait de les voir rassembler dans ce lieu prestigieux, propice à la méditation et à la contemplation, non seulement permet d’avoir une approche d’ensemble, de l’oeuvre abondante, de la démarche poétique et fantastique de l’artiste, mais font ressortir toute sa puissance émotionnelle. Un moment fort, puissant et très émouvant.
Comment ne pas citer ce commentaire de J.-P. Fargier dans Le Monde du 23 avril 1996 : C’est un frémissement intérieur, le rythme des couleurs vidéos, le mouvement arrêté du temps Tous ces effets auraient pu le conduire à l’abstraction. Il n’en n’est rien. La cinquantaine d’œuvres réalisées par l’auteur depuis 1971 procède en fait d’une technique mixte : fidélité au sujet autant qu’à la matière, réalisme intimiste, lyrisme et narration… Robert Cahen n’hésite pas à assembler des  » micro-histoires  » jouant de tous ces éléments avec beaucoup d’humour. Minutieusement et sans concession, le vidéaste a construit une œuvre qui s’est donnée à voir et à entendre, avec quel plaisir, plaisir partagé.

grande ringraziamento a Elena Fiori e il suo interprete, per avermi accolto e guidato attraverso questa bella mostra

photos extraites du catalogue de l’exposition, sauf la photo 3, montage vidéo de l’auteur

Robert Cahen – le voyage en Italie

Non je ne vais pas vous commenter le chef d’oeuvre de  Roberto Rosselini,
Mais vous parler d’un autre Roberto, alsacien d’adoption :
robert-cahen_.1255128026.jpg
photo Georges Senga à Kipuchi (Congo)
Son actualité italienne est très dense en cet automne.
Cela démarre par une rétrospective de ses films au
Festival FishEye  de Rome, organisé par Bruno di Marino spécialiste de l’Art video et enseignant  cette matière à Rome.
Du 15-20 octobre 2009 au Nuovo Cinema Aquila – Roma
sabato 17 ottobre
– Sanaa, passage en noir di Robert Cahen, Francia, 2007, video,
– L’étreinte di Robert Cahen, Francia, 2003, video,
(I video sono introdotti dall’autore)
– Blind Song di Robert Cahen, Francia, 2007, video,
Cela continue avec une rétrospective de ses vidéos :
Robert Cahen, pionnier et personnalité phare de l’art vidéo international, est l’artiste invité de l’exposition :
«Robert Cahen. Passaggi», installations vidéo 1979-2008,
du 23 octobre 2009 au 10 janvier 2010, à Lucca en Toscane.

invitation.1255229493.jpg

L’exposition est organisée par la Fondazione Centro di Studi sull’arte
«Licia e Carlo Ludovico Ragghianti», Lucca, direction artistique Sandra Lischi, professeur à l’Université de Pise et spécialiste des arts électroniques.
Elle est réalisée en collaboration avec le «Lucca Film Festival 2009», qui va consacrer à cet artiste, parallèlement à l’ouverture de l’exposition, une rétrospective de ses films 16 et 35 mm.
Le Frac Alsace (Fonds Régional d’Art Contemporain) et
l’Institut Français de Florence apportent leur soutien.
Cet auteur français, un des artistes des plus importants de l’art vidéo international, a realisé  depuis 1971 un important corpus de films, de vidéo monobandes  et d’installations  vidéo, présentés, exposés et primés dans de nombreuses biennales, festivals vidéo nationaux et internationaux, tels que la Biennale de Paris, le MoMA de New York, le Musée des Beaux Arts de Fukuoka au Japon,  la Documenta 8 à Kassel en Allemagne, le FestRio au Brésil, le Tokyo Festival, le Festival de Locarno…
L’exposition  présente onze installations vidéo, et deux vidéos des années 80 installées spécialement pour cet événement. Les oeuvres exposées, particulièrement intenses, permettent  de découvrir les grands thèmes abordés par cet artiste: le paysage, le voyage, le temps des images et l’image du temps. L’approche étant, entre autres, picturale et musicale.
Un catalogue comprenant des textes critiques, des photos et des informations sur les oeuvres exposées est publié par la Fondazione.
L’exposition a lieu dans l’espace  de la
Fondazione Ragghianti, au sein du beau
complexe monumental de
San Micheletto.
Le vernissage aura lieu vendredi 23 octobre à 17h30, en présence de l’artiste,  et l’exposition restera ouverte jusqu’au 10 janvier 2010. Horaire : 10h00-13h00 ; 15h00-19h00. Fermeture hebdomadaire: lundi.
L’entrée sera gratuite et offerte par la
Fondazione  Cassa di Risparmio di Lucca. comme pour toute  manifestation consacrée à l’art et à la culture visuelle contemporaine mise en place par la Fondation Ragghianti.
Bureau de presse :  Elena Fiori
Tél. 0583/467205 – téléfax  +39 0583/490325
e-mail: elena.fiori@fondazioneragghianti.it
Marcello Petrozziello
Tél. 0583.472.627 – Port. 340.6550425
e-mail: comunicazione@fondazionecarilucca.it
Et cerise sur le gâteau :
Le livre de Sandra Lischi, citée ci-dessus co-directrice du Festival International « Invideo « de Milan ,
« Il respiro del tempo » (Le souffle du temps) (clic)
avec la promesse d’une future édition en langue française.

Robert Cahen – Sanaa



Robert Cahen a été primé pour sa vidéo Sanaa, passages en noir, 2007
Production : Boulevard des Productions Strasbourg, montage effets speciaux Thierry Maury
reçoit  le prix du  » documentaire le plus innovatif  » du Festival  SOLE LUNA , Festival  International du documentaire sur la Méditerranée et sur  l’Islam. Palerme, Italie
Sanaa, capitale du Yemen, où 2 femmes  voilées, silhouettes noires, passent, se fondent, croisent un personnage indifférent, sur fonds d’un extrait de la passion selon St Jean, de Jean Sebastien Bach. La vidéo n’est pas sans évoquer, chose très rare à l’heure actuelle, des religieuses de nos régions se rendant à l’office. Ceci pour mettre en exergue le commandement de la charia qui oblige les femmes à se couvrir.
En cliquant sur son nom vous pouvez écouter son explication.
La vidéo de Robert Cahen, a été projetée à la Filature de Mulhouse pendant le Festival Transes.
vidéo courtoisie de Robert Cahen

Robert Cahen – Françoise en mémoire (2007)

Le musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg le MAMCS
a acquis en 2008, Françoise en mémoire, (2007)
 une installation vidéo de Robert Cahen.
 

Cette installation est née d’une rencontre entre l’artiste et le scientifique Paul Pevet, dont les investigations portent sur le système nerveux, la mémoire, et les maladies neuro-végétatives comme la maladie d’Alzheimer. L’artiste propose ici de laisser la porte entrouverte à l’imagination de ce que peut être la perte de mémoire. Le visage serein et  parcheminé de Françoise est projeté en gros plan sur un écran suspendu, qui ajoute à cette notion de suspension dans le temps. Au sol, les mots défilent, comme scintillant sur l’eau, arrivent, se tournent, comme les mots qui tombent autre vidéo de Robert Cahen, mais verticale.
Ces mots : arbre, lecture, passage, disparaissent, pour revenir, passage du temps, de la vie à la mort,  silence, silence de la mémoire qui s’est tue,  silence de la mort. Les mots servent l’image, Robert raconte des histoires de vie, du temps qui passe, par l’image.  Après le travail sur son père, ses enfants, sa famille, Robert Cahen évoque avec tendresse et malice sa sœur Françoise.
robert-cahen.1247780677.jpg
Robert Cahen photographié par Georges Senga a Kipuchi près de Lubumbashi dans le soleil et le désert petit et artificiel car due aux eaux acides des mines de cuivre du coin! Le Katanga!
Robert Cahen raconte :
J’ai choisi de faire fonctionner ce qu’il y avait en moi, de le mettre à jour, de le dépasser. En dehors du côté esthétique, ce qui m’intéressait, c’était le côté émotionnel, le savoir, comprendre ce qui, par l’image et le son, provoque des émotions, apprendre à les restituer. Avec la musique concrète j’avais découvert le pouvoir de l’écoute. Une écoute particulière, celle des sons dé-contextés de leur causalité. Ceci m’avait ouvert un nouveau point de vue sur le monde élargissant considérablement mon champ lié à la création. La musique concrète porte en soi quelque chose de novateur au même titre que la manipulation de l’image électronique ouvre sur un monde où la narration peut se décliner autrement.
Le cinéma, je le désirais : formé par lui, je rêvais d’en faire. Mais je n’arrivais pas à raconter des histoires de la façon traditionnelle, avec un début, un milieu, une fin.
Artiste vidéo, réalisateur, compositeur de formation, Robert Cahen est issu des frontières entre les arts. Diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1971 (classe de Pierre Schaeffer), il a su apporter à la vidéo les expérimentations techniques et linguistiques de l’école de la musique concrète. Chercheur à l’ORTF, Robert Cahen est un pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques. Il traite les images comme les sons, les organise, les transforme, en offrant un exemple de la possibilité d’échange entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique. Considéré comme l’une des figures les plus significatives dans le domaine de la création vidéo, son travail est reconnaissable à sa manière de traiter les ralentis et à sa façon d’explorer le son en relation avec l’image pour construire son univers poétique. On retrouve dans les œuvres de Robert Cahen une permanence des éléments fondamentaux traités par l’artiste : juxtapositions d’éléments fixes liés à des éléments en mouvement mis bout à bout, oscillation, multiplicité des points de vue… jusqu’à l’expérimentation physique de l’œuvre dans sa mise en espace . Dès sa première video en 1973, L’Invitation au Voyage, il manipule l’image et la rend maléable. Il réalise en 1983″ Juste le Temps » fiction vidéo de treize minutes, considerée comme une oeuvre charnière pour la vidéo des années 80. Le trait caractéristique de ce travail est le ralenti, qui rend visible un « temps retenu, bon » . Une partie de sa création s’inspire du travail d’autres artistes : tels ses vidéos sur l’art (1986 : Parti sans laisser d’adresse sur la peinture de Bernard Latuner), sur la musique (REPONS de Pierre Boulez en 1985), sur la danse ( 1984 La danse de l’Epervier de Hideyuki YANO,en 1987 Parcelle de ciel de Susan Buirge, en 1988 SOLO de Bernardo Montet) ou sur la photographie(1988 Dernier Adieu sur le photographe J.M.TINGAUD,enfin une adaptation littéraire d’un roman de Sôseki,Oreiller d’herbes avec « Corps flottants ” en 1997. L’étreinte 2003. Son oeuvre 7 visions fugitives a remporté le Grand prix du Videokunstpreis du ZKM et de la SDR en 1995 était exposée à la chapelle St Jean de Mulhouse en 2007.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 1992 .
Françoise en mémoire au MAMCS au 2e étage.
A voir aussi Silence de Marin Karmitz, (jusqu’au 23 août – toute l’exposition est en plusieurs vidéos) avec laquelle la vidéo de Robert Cahen est en totale résonance.
Vidéo courtoisie de Robert Cahen

Play – Replay Robert Cahen

L’espace d’art contemporain André Malraux à Colmar pointe son objectif sur la vidéo.
« Play — Replay » propose trois regards, jusqu’au 15 février 2009.
robert-cahen2.1233786395.jpgRobert Cahen l’un des pionniers du genre,  présente des travaux réalisés durant les dix premières années de sa carrière de vidéaste, entre 1973 et 1983.  Le spectateur a une sorte d’historique de l’art vidéo. Il laisse parler la camera, de façon libre, audacieuse, mais aussi poétique. Il fait une plongée onirique, presque surréaliste, dans un univers ondulant et imaginaire.
Né à Valence, Il se partage entre Mulhouse et Paris. Diplômé du Concervatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1971, il intègre le Groupe de Recherche Musical (GRM) de l’ ORTF et expérimente les médiums artistiques.
Il réalise une installation vidéo permanente à Lille sur le site Euralille (1995) et participe avec ses installations vidéo depuis 1997 à différentes expositions internationales d’Art Contemporain : Suisse, Italie, Allemagne, Canada, Pérou, USA, France : Frac Sélestat.

Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 1992, son oeuvre 7 visions fugitives remporte le Grand prix du Videokunstpreis du ZKM et de la SDR en 1995.

À ses côtés s’installent deux jeunes femmes sorties des ateliers d’arts plastiques de Colmar : Catherine Meyer-Baud et Céline Trouillet., dont je vous parlerais dans un autre billet.
Robert Cahen sculpte le temps” Marc MERCIER,
Dans sa toute première œuvre, il aborde son premier essai vidéo : L’invitation au voyage, sur un poème du psychanalyste Jo Attié, encore empreint de son expérience de chercheur qui tente toujours d’expérimnter les machines à contre-courant sans but précis, mais avec une démarche très personnel. Selon ses propres mots, il met beaucoup de lui-même dans ce film tel : « Un jeune auteur qui découvre un nouveau langage auquel il apporte sa propre poétique »cimg0003.1233786273.JPG
Traduire le mouvement, la pesanteur des choses qui tombent ou le temps font partis des thèmes de réflexion récurrents dans son travail, comme le montre l’importance qu’y prend le ralenti
Sur le quai, (1978)  est un travail en noir et blanc sur le ralenti qui « fictionne la réalité », constitué d’un seul plan de séquence. Ce court métrage, qui fait allusion à sa manière, à « l’arrivée d’un train des frères Lumière » fut tourné avec une caméra à très grande vitesse, dans le but de rendre les mouvements des personnes et des objets quasi imperceptibles. La vitesse du train est comme arrêtée et l’image, comme suspendue en équilibre sur la frontière en tre le mouvement et l’immobilité, objet de fascination pour Robert Cahen.
Il réalise en 1983, Juste le Temps, fiction vidéo de treize minutes, considérée comme une oeuvre charnière pour la vidéo des années 80 Cette oeuvre est achetée par le Moma à New York ou par le centre Pompidou à Paris.
Horizontales couleurs, le Spectotron,  ( 1979 )est un film de 16 mn entièrement réalisé grâce à un synthétiseur-vidéo. Appareils qui génèrent des formes à partir de constituants électroniques. Appareils dont le créateur est Nam June Paik.
Entr’aperçu (1980) est constitué d’une superposition d’image, où se meuvent des objets en mouvement, des paysages à la Magritte, la foire du Trône, les manèges, un train, un oiseau qui traverse le paysage, la pluie, une péniche, voilés par une résille, qui incite à voir et à revoir le mystère créé
robert-cahen-cartes-postales.1233786794.JPGEnsuite c’est une série de vidéos, présentées comme des cartes postales de paysages, paysages qui s’animent, prennent vie, enregistrent de petits événement, surprenants, mais aussi attendus, pour revenir à son stade initial figée à nouveau, un invitation au voyage.