Valérie Favre, Balls and Tunnels, 2015
En levée de rideau, ellepropose d’ouvrir l’exposition sur une oeuvre abstraite, le dernier Balls and Tunnelsréalisé en 2015.
Il s’agit du nouvel opus de la série éponyme débutée il y a vingt ans pour laquelle Valérie Favre ne réalise qu’un tableau par an et ce, jusqu’à la fin de sa vie, comme elle l’a déjà énoncé. OEuvres rares, les Balls and Tunnels série de cosmogonies colorées sont tous réalisées selon le même protocole, celui d’une peinture voulue « avec le moins de décisions possibles » ; l’artiste travaille la toile libre en laissant le hasard induire des rencontres de couleurs, sous forme de taches et de dégoulinures.
Le résultat doit à la fois au hasard et aux reprises minutieuses de l’artiste qui travaille ensuite glacis et empâtements pour réaliser une oeuvre « qui n’a plus de sens ».
Placé au tout début de l’exposition, véritable « morceau de peinture », il permet d’évacuer l’image restrictive parfois associée à l’artiste connue pour sa peinture figurative.
Valérie Favre, Lady Bird 2010
Les Théâtres Vastes polyptiques s’étirant sur près de 400 cm, les Grands Théâtres ici réunis sont pour une majeure partie des travaux très récents. Décrits par l’artiste comme des grandes « scèneries »,
les cinq formats monumentaux auxquels vient s’adjoindre un inattendu petit format, accueillent le visiteur dans une salle écarlate qui rappelle le théâtre ou le cirque. Traitant de la « folie du monde » sur le mode de la parade, ces grandes compositions entrecroisent nombre de références visuelles et allégoriques (références à l’Histoire de l’Art, au cinéma, à la mythologie,…). La figure de la Mort y est fréquente, elle côtoie un catalogue de personnages, d’animaux et de créatures hybrides réunis pour jouer la comédie ou le drame sous les feux de la rampe. Les oeuvres – toutes baptisées d’un titre qui évoque les circonstances de leur éclosion – sont porteuses de signes qui renvoient d’un tableau à l’autre.
Accrochées volontairement assez bas, ces Théâtres invitent le regardeur à entrer dans le spectacle qui se joue sous ses yeux et à rejoindre le cortège de Madame Rêve, à se pavaner aux côtés de Laby Bird, à gagner la foule qui se presse autour de La Voyante/Die Hellseherin, à se faufiler parmi les acteurs du Cristal Palace
ou encore à « perdre oeil », comme on perd pied, dans le paysage infini de Play-Back.
Odilon Redon, James Ensor, ou encore Brueghel se cotoyant. Thomas l’Obscur Au sortir de la salle rouge, le visiteur soulève un rideau de velours qui ouvre sur une salle aux murs blancs. Là, il se trouve nimbé d’un ensemble dense de dessins accrochés selon un rythme très particulier, entrecoupé par endroits de tableaux : les dessins, comme une portée musicale, sont disposés sur plusieurs lignes et créent un vaste environnement où les tableaux surgissent comme des taches de couleurs. L’oeuvre présentée ici relève d’une démarche nouvelle de l’artiste : Valérie Favre a, en effet, opéré un copiage minutieux et intégral du roman de Maurice Blanchot,Thomas l’Obscur. Ce travail réalisé sur un grand carnet démantelé contient le texte in extenso ainsi que plusieurs dessins à l’encre et à l’aquarelle qui entrent littéralement dans les mots de Blanchot. Roman en forme de voyage intérieur, Thomas l’Obscur inspire aussi à l’artiste
plusieurs peintures où le thème de la noyade est récurrent. Férue de littérature, Valérie Favre qui se présente elle-même comme une « fausse écrivaine », s’est passionnée pour les textes de l’auteur de L’Écriture du Désastre. Elle livre ici une oeuvre d’art totale qui rencontre et prolonge le texte de Blanchot dans un déploiement, certes, monumental, mais néanmoins intime pour qui sait s’approcher tout près de ces pages manuscrites où affleure la sensibilité de leur copiste. Les Fragments Puis c’est un nouveau choc, on pénètre dans une salle obscurcie.
Série débutée en 2010 et close en 2012, Les Fragments, sortes de maelströms sombres qui ne sont pas sans rappeler les dessins de Victor Hugo, voient ici leur épilogue. Valérie Favre conçoit ces tableaux abstraits de dimensions différentes comme « des morceaux d’univers ». Galaxies, constellations, trous noirs ou voie lactée, Les Fragments renvoient à ce qui nous dépasse, à ce qui se place au-delà : l’infini est malaisé, sinon impossible, à concevoir, plus encore à peindre.
L’artiste s’attaque à cette impossibilité et retient du grand tout quelques fragments. De ses tableaux, elle a fait réaliser de minuscules photographies qu’elle a fait imprimer en grande
quantité. Ces minuscules Fragments ont été soigneusement assemblés les uns avec les autres, cousus ensemble pour former un tapis aux motifs ornementaux, façon de transformer les questionnements qui nous taraudent en un élément domestique – ou magique – un tapis. Les Ghosts
Les Ghosts de Valérie Favre, série entreprise depuis 2012 et toujours en cours, revêtent plusieurs formes. Ceux qu’elle a choisi de réunir ici s’inspirent du tableau de Goya, Le Vol des Sorcières (1797/1798). Dans le tableau du Prado, trois créatures portant des chapeaux pointus portent à bout de bras le corps d’un homme nu et s’envolent dans un ciel noir, tandis qu’au sol un personnage erre à l’aveugle et qu’un autre se désole. Valérie Favre retient cette ascension du corps pour une série de tableaux de petits formats où elle opère diverses variations. Le gisant change d’apparence, de genre, d’état, les « sorcières » se font danseuses, secouristes bienveillantes ou facétieuses. Toutes ensemble, ces petites peintures forment une nuée qui décline tous les tons possibles pour jouer la même scène, telle une multitude de prises enchaînées par un acteur qui seraient vues simultanément. Les Petits Théâtres de la vie
Pratique autonome et rare de l’artiste, le dessin constitue ici un ensemble « à portée de main » ; l’artiste a, en effet, souhaité les présenter différemment des autres oeuvres de l’exposition.
Posés sur des lutrins, les dessins invitent à une contemplation rapprochée, nécessaire tant leurs multiples détails sollicitent l’attention. Combinant écritures, collages, photocopies, dessins dans les marges, les oeuvres graphiques de Valérie Favre se présentent comme une cartographie moult fois retravaillée. On y lit le nom de Kleist, on relève des marques d’antidépresseurs, on rencontre des animaux et des formes géométriques, agencés sur ce qui ressemble à une scène ou une piste de cirque. Une fois encore, Valérie organise à la façon d’un metteur en scène de théâtre de petites scènes peuplées de personnages et de situations improbables, coeur d’un récit qui emprunte, ça et là, des éléments de la réalité et de sa vie personnelle, tout en restant une création résolument fictive.
Un travail original, qui nécessite l’attention du regardeur, où l’ingéniosité côtoie
la diversité, l’éclat et la profondeur des couleurs, un regard aigu et ironique sur le monde.
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A vos agendas
LES VAGAMONDES : festival d’arts & de sciences humaines
4e édition dédiée aux cultures du Sud Fellag / Blitz Theatre Group / Rocío Molina / Dhafer Youssef / Emma Dante Héla Fattoumi & Éric Lamoureux / Lina Majdalanie & Rabih Mroué Amir Reza Koohestani / Zad Moultaka / Cie Massala / Yusuf Sevinçli
Un focus sur la création méditerranéenne du 13 au 23 janvier où se succéderont des propositions de théâtre, danse, musique, humour, mais aussi des événements en entrée libre : rencontres avec les artistes, conférences, expositions… Pour cette 4e édition, La Filature s’associe à de nombreux partenaires et propose des rendez-vous « sciences humaines » dans tout Mulhouse !
Une mer qui relie autant qu’elle sépare. Car la coexistence ne va
jamais de soi. Il faut la vouloir, il faut la construire, l’interroger, en
permanence. C’est bien là que réside la raison d’être de ce festival
qui, à travers les arts et les sciences humaines, nous ouvre vers la
connaissance et la reconnaissance de l’Autre dans sa diversité. Par
les arts, mais aussi la géographie, l’histoire, la géopolitique ou
encore la gastronomie et le vin, nous aborderons beaucoup des
questions de société qui animent notre actualité. Nous entendrons
parler de logique des frontières, de migration des peuples et de
mondialisation. Nous verrons également que nombreux sont les
spectacles qui questionnent – parfois avec beaucoup d’audace – la
place de la femme dans le périmètre méditerranéen.
Pour cette 4e édition, l’équipe de La Filature s’est entourée d’une multitude d’acteurs locaux à l’initiative de l’association « Les Cafés Géographiques ».
Nous oeuvrerons ainsi à ce que ce festival soit une véritable
rencontre de l’Autre. Une fête mêlant allègrement arts visuels, théâtre, cinéma, conférences, débats, danse et performances avec comme ligne de mire cette mer qui nous est donnée en partage. mercredi 13 janv. 19h en entrée libre INAUGURATION DU FESTIVAL + VERNISSAGE DE L’EXPOSITION DE YUSUF SEVINÇLI
mais aussi de l’installation végétale de Sophie Larger & Stéphanie Buttier dans le hall de La Filature RESTAURATION Du mercredi 13 au mercredi 20 janvier, l’association Épices proposera une restauration les soirs de spectacles. Vendredi 22 et samedi 23 janvier, l’association Franco-Amazigh concoctera des spécialités berbères :
restauration, salon de thé et pâtisseries à savourer en musique ; et samedi 23, le couscous traditionnel du Nouvel An berbère. Programme complet à consulter
Exposition à Baden-Baden Jusqu’au 24 janvier 2016 « Si tant est que l’on puisse représenter la réalité,
on ne peut le faire qu’en la construisant. » (Andreas Gursky)
Il est considéré comme l’un des plus importants artistes contemporains : le photographe dusseldorfois, Andreas Gursky (né à Leipzig en 1955), élève de Bernd et Hilla Becher (décédée en 2015) . Objectif et précis, il capture l’épicentre de la vie moderne et de la réalité globale. Chacune de ses compositions d’ensemble est un chef d’oeuvre technique et pictural, inscrit depuis longtemps désormais dans la mémoire picturale collective du monde artistique. Gursky a utilisé un nouveau pinceau qu’est la photographie.
Le traitement numérique des images et la monumentalité constituent parallèlement, à l’emploi résolu de la photographie en couleurs, ses formes d’expression caractéristiques. En même temps, les oeuvres de Gursky (vidéo, à partir de 3. mn) sont toujours les témoins devenus images de ses voyages entrepris depuis des décennies dans le monde entier. Derrière ces images se cache ainsi également une carte géographique imaginaire qui retrace les itinéraires de l’artiste. Bien rares sont les artistes de notre temps ayant pratiqué avec une telle constance le voyage en tant qu’activité, et le fait que Gursky ait toujours eu en tête une description précise du monde, de sa construction et de sa constitution, apparaît de plus en plus clairement au fil du temps.
Ses travaux sont toujours une réflexion sur la vision extérieure et intérieure du monde. La beauté évidente et la perfection de ses images sont trompeuses, car c’est bien derrière ces qualités, pour ainsi dire derrière le premier regard, que se dissimule la richesse de l’espace mental de ce qui est montré. Les oeuvres de Gursky séduisent par ce qu’elles montrent, mais simultanément elles portent en elles une injonction tenace à réfléchir sur leur raison d’être.
Des sites antiques aux univers fantastiques fictivement mis en scène en passant par les lieux situés au coeur de l’actualité politique et sociétale : les images d’Andreas Gursky s’avèrent toujours être une observation subtile de l’état de notre univers globalisé. Le Caire, la pyramide de Khéops, les boutiques Prada et Toys“R“Us, les ateliers de fabrication et les décharges, les spectacles de masse en Corée du Nord à Pyongyang, une multitude de pom pom girls, chacune étant livrée à sa solitude, ou à l‘occasion des rassemblements des Églises, un spectacle de Madona, la mise en relief subversive de structures du pouvoir et d’ordres globalisés du monde, les bourses opérant au niveau international, les musées lieux de prétendu recueillement et les héros de BD pour représenter les mondes à venir : tout cela fait partie du répertoire de ses compositions.
Ses clichés sont minutieusement composés, retravaillés et scénarisés à l’extrême, à l’aide de logiciels, le spectateur est d’abord frappé par un tout, à la fois gigantesque et graphique,
Les lacets de la mythique montée de l’Alpe d’Huez du Tour de France, semblent d’une grande cohérence, mais cette « image est faite de soixante images juxtaposées et imbriquées » Ailleurs on se demande si Gursky a utilisé un drone pour photographier l’Artique, presque peinture, au blanc, traces, failles. L’image expurgée de toute flore,
minimaliste, géométrique, rectiligne du « Rhein ( Rhein II adjugé 4,3 millions de dollars en 2011), l’image qui désoriente, le Lager? mémoire mise en abime impersonnelle des réserves d’un musée.
Au Vietnam à Nha Trang il photographie les conditions de production archaïques, machinales, comme une chorégraphie de groupe. L’exploitation des sols allemands qui produisent en masse l’asperge. Avec l’image « 99 cents » ces étagères de marchandises sont depuis longtemps devenue une icône de biens de consommation, de surproduction à outrance. Ruckblick 2015, n’est pas une photo historique, mais une œuvre d’art numérique. Andreas Gursky a installé les quatre chanceliers allemands en face d’une peinture de Barnett Newman. L’actuelle chancelière allemande Angela Merkel est la deuxième à droite. Les autres, à partir de la gauche, sont Gerhard Schröder, Helmut Schmidt et Helmut Kohl.
Puissants et solitaires …
L’artiste semble aussi parfois s’éloigner des clichés documentaires et spectaculaires qui ont fait sa célébrité : une surface d’eau de Bangkok évoque les Nymphéas de Monet ou une plongée en hyper gros plan au cœur d’une toile de Van Gogh. Dans l’exposition se trouvent même « trois images qui n’ont pas été retravaillées, de véritables instantanés », comme une image argentique d’un stade de football, dont le gazon possède une couleur surnaturelle.
L’exposition du Musée Frieder Burda, qui a vu le jour en étroite collaboration avec l’artiste, permet en une sorte de rétrospective de poser un regard neuf sur le fascinant univers pictural de Gursky. Le strict sentiment « d’implication », suscité par ces images qui alimentent nos représentations et imaginations du monde, peut alors être mis en question et exploré.
Placée sous le commissariat de Udo Kittelmann pour le Musée Frieder Burda, l’exposition couvre la période allant des travaux emblématiques plus anciens d’Andreas Gursky jusqu‘à ses toutes dernières inventions d’images. Le visiteur voit se dérouler sous ses yeux un riche panorama d’images qui d’une part analyse avec précision notre réalité, et exprime d’autre part le plaisir extrême de voir et de découvrir des images.
Une publication paraissant aux éditions Steidl thématise la sélection d’oeuvres retenue pour l’exposition de Baden-Baden et son approche artistique et curatoriale en faisant dialoguer de manière exemplaire texte et image. Le moment de la construction et de la reconstruction de la réalité inhérent aux travaux de Gursky trouve dans le catalogue un équivalent sous forme de dialogue par le biais de textes issus de la presse quotidienne nationale et internationale sélectionnés par le commissaire de l’exposition.
Museum Frieder Burda
Lichtentaler Allee 8 bD
-76530 Baden-Baden
Tel. +49 (0) 7221/3 98 98-33
Fax +49 (0) 7221/3 98 98-30
www.museum-frieder-burda.de photos courtoisie du musée Frieder Burda
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A l’occasion de ses 20 ans, ST-ART met à l’honneur la photographie ST-ART s’inscrit dans les premières foires d’art française, après la FIAC. 90 galeries dont 32 viennent pour la première fois, un tiers des exposants étant des galeries internationales avec huit pays représentés : Allemagne, Belgique, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Pologne qui pendant 4 jours exposent leurs meilleurs artistes. Côté français, l’enjeu pour ST-ART est de ménager une place importante aux galeries régionales aux côtés des galeries parisiennes, sans oublier de permettre à de jeunes galeries de montrer le travail d’artistes émergents. Sans oublier la carte blanche donnée à la ville de Strasbourg.
Invitée d’honneur de la 20e édition de ST-ART, la MEP, Maison Européenne de la Photographie, présente sur 100 m2 ses collections au travers un solo show consacré
à Bettina Rheims et un programme vidéo présentant le travail de trois vidéastes : Zhenchen Liu, Clorinde Durand et Béatrice Pediconi.
C’est en 1978 que tout commence, lorsqu’elle rencontre des stripteaseuses et qu’elle les photographie. Cette première série fait rapidement l’objet d’expositions et marque le début d’une longue carrière. Bettina Rheims se consacre alors entièrement à la photographie et à sa passion pour l’art et pour le sujet féminin
Sa sensibilité et son approche du modèle féminin, qu’elle magnifie dans sa nudité, en font une des photographes majeures de son temps et l’amène à travailler avec
de nombreuses célébrités telles que Madonna, Charlotte Rampling, Catherine Deneuve, Marianne Faithfull, Asia Argento, …. ainsi que des mannequins de renommée internationale comme Kate Moss, Claudia Schiffer ou Naomi Campbell.
En 1995 Bettina Rheims est choisie pour réaliser le portrait officiel du Président Jacques Chirac.
Depuis les années 1980, parfois avec la complicité du romancier Serge Bramly, Bettina Rheims développe ses recherches et son discours artistique: une nouvelle approche du corps féminin, une interaction avec le modèle et le photographe qui confine à l’intime, une liberté de regard sur la place du corps et l’image sociale qu’il projette, …
La Galerie belge Mazel présente les photographies de Bruno Timmer d’Antoine Roze Hans Sylvester, Les enfants bergers d’Ethiopie, 2014. 0 la galerie Pom Turbil BETTINA VON ARNIM présente le travail d’Isabelle Chapuis & Duy Nhan Duc
ainsi que l’Ecco Homo, oeuvre phare de Sébastien Salamand, dit le Turk
Bernard Kuhn avec ses photographies superposées
La Galerie Estampe de Strasbourg présente Hervé di Rosa, défenseur de l’art modeste, une gravure au carborundum ainsi qu’une belle est gravure de Christophe Hohler de la cathédrale de Strasbourg
Les Solos Schows : Victor Matthews dans la galerie Art Passion de Pont à Mousson,
Enfant de Brooklyn, débutant sur les murs de Soho, peint et sculpte a présent tout blanc
et en studio
Pour la galerie Rendez-vous à Strasbourg Christophe Meyer et son univers de félins
La galerieBertrand Gillig de Strasbourg
la galerie de Christophe Fleurov de Strasbourg avec tableaux jouets de
Pierre Orssaud et les poupées de Catherine Hunter Galerie Radial Art Contemporain Frédéric Croizer
Présentée par la Galerie No Smoking une libanaise Nosrat Aimaz
La galerie Najuma de Marseille présente de très beaux Hans Hartung
ainsi que des toiles de Gaston Chaissac
A laGalerie de la Filature de Mulhouse, jusqu’au mardi 22 décembre 2015 en entrée libre dans le cadre de la Regionale 16, exposition trinationale vernissage jeudi 26 novembre à 20h30 en entrée libre,
en présence de Franck Christen (1re partie du vernissage de la Regionale à 18h30 à La Kunsthalle, Centre d’art contemporain – Mulhouse)
Avec Dreieckland, Franck Christen établit un portrait photographique de sa région natale, qui s’étend du sud de Bade, à la Haute Alsace et au nord-ouest de la Suisse.
Son affiche aux trois citrons qui reposent sur une un tissu libanais,
est l’illustration des 3 régions, où le mélange des cultures est très présent.
Les 1000 tirages qui forment le socle, vous sont offerts par l’artiste. Il suffit de se baisser.
Ses images simples, élégantes, où tout ramène à l’essentiel sont presque reconnaissables,
certaines presque familières. Dans une mise en scène élaborée et réfléchie il nous donne à voir, Franck Christen Junfraujoch, Switzerland 2014
La beauté silencieuse de la Junfraujoch émergeant comme d’un fantasme, aux couleurs Sépia, alternent avec les cèdres du Liban vieux de 3000 ans ou encore les bambous du Japon, d’une pureté de Haïku. Les rives du Rhin, les Vosges enneigées, le musée Vitra de Weil-am-Rhein , photos insolites
prisent sous des angles inattendus parfois
Cèdres, Bcharré, Lebanon 2002
Ses portraits d’animaux sont saisissants, Portos, le hibou, symbole de sagesse ou de malheur, telle une sentinelle, sortie d’une bande dessinée,
planté sur ses griffes, dont le plumage ramagé de blanc, rappelle le motif du toit de bardeaux à la petite fille. L’œil jaune presque narquois, ne serait-il pas un autoportrait du photographe toujours l’œil aux aguets ? Portos, Franck Christen
Portos, Geluwe, Belgium 2011
L’ensemble crée une narration singulière Pacquerette Christen, croquant des cerises est la chèvre de son enfance, Gisèle Christen, n’est pas sa compagne, mais sa chienne avec laquelle il partage un amour réciproque. Magnifiques portraits et vanités. La nourriture pour animaux, autre vanité laissent surgir des pattes de poussins dans un sachet diaphane.
Ses photos traversent les trois frontières, les lieux et les paysages de pays lointains, les décennies, les genres, réunies par le fil secret d’une logique intime, d’un goût, d’un propos, d’une érudition.
Des correspondances, des coïncidences de charme, d’intuitions font s’entremêler portraits et panoplies de vanités empruntant à la
culture picturale classique, paysages alpins en référence à la peinture romantique du 19e, fleurs photographiées en hommage à Adolphe Braun. L’âme visuelle du Dreieckland de Franck Christen nous donne à ressentir la beauté des choses, la volupté des formes, une impression tactile, le tissu des pavots sous les doigts, les radicelles d’une plante à fleur d’eau, la matière de l’air. Elle nous donne aussi à saisir le sentiment de nostalgie, de Sehnsucht, qui semble orienter le photographe de tout son être vers un
inaccessible.
Ses images relèvent d’une quête qui trouve son origine dans une situation de manque, d’éloignement de la région natale, d’entrée dans le vaste monde, d’orientation du désir. Elles constituent une représentation allégorique, un patrimoine mirage du Dreieckland ; par essence destructibles, altérables, elles ne sont jamais qu’un cran poussé contre l’anéantissement, un souvenir de souvenir. Emmanuelle Walter : conseillère artistique arts visuels.
Né le 18 janvier 1971 à Mulhouse (France), Franck Christen étudie à l’école
Nationale Supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles (atelier de photographie).
Il vit et travaille à Bruxelles et en Alsace.
Il est professeur à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
2001 Prix de la fondation HSBC pour la photographie LA GALERIE DE LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE
20 allée Nathan Katz – 68090 Mulhouse cedex
T +33 (0)3 89 36 28 28 – www.lafilature.org en entrée libre du mardi au samedi de 11h à 18h30, les dimanches de 14h à 18h et les soirs de spectacles
La Filature est membre de Versant Est, Réseau art contemporain Alsace. VISITE GUIDÉE DE L’EXPOSITION « Club Sandwich »jeudi 3 décembre de 12h30 à 13h40
visite guidée le temps de la pause déjeuner avec pique-nique tiré du sac gratuit sur inscription : T 03 89 36 28 34 ou heloise.erhard@lafilature.org
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La Biennale de la Photographie de Mulhouse 2016, L’autre et le même
Pascal Amoyel, Athens, Caitlin, série Not All, 2014. La Biennale de la photographie de Mulhouse (BPM) festival
transfrontalier (entre France, Allemagne et Suisse), défend la
photographie contemporaine, lors d’un temps fort et
fédérateur. La deuxième édition de la BPM aura lieu du
4 juin au 4septembre 2016.
La programmation réunit une quinzaine de
photographes autour du thème « L’autre et le même ». Pensée comme une invitation au voyage, cette manifestation
permettra au spectateur de se questionner sur le rapport à
l’Autre, aux territoires et à la découverte.
Pour la première fois tri-nationale, la BPM prend de
l’ampleur. Et elle se donne les moyens en se lançant sur Ulule, la plateforme de crowdfunding (financement
participatif). Cette campagne de crowdfunding se terminera le 20 novembre prochain Pourquoi ce crowdfunding ? Pour pouvoir – financer les productions des photographes invités – disposer d’outils de communication à la hauteur de ses ambitions. – partager l’aventure avec de nouveaux amateurs et faire découvrir les photographes de demain, au plus grand nombre.
Et le contributeur dans cette histoire ? Impliqué dans le financement de la prochaine BPM, chaque contributeur bénéficiera de contreparties très intéressantes : rencontres avec les artistes, cartes postales en édition limitée, tirages de Pascal Amoyel en édition limitée, portrait par PascalAmoyel, petit déjeuner et soirée spécialement dédiée aux contributeurs… Il suivra la préparation de la manifestation en direct ! Où aller pour contribuer ? sur la plateforme ci-dessous (clic)
L’association l’Agrandisseur
Créée fin 2010, l’association « L’agrandisseur » a pour vocation de
proposer, à Mulhouse et dans la région transfrontalière, à un large
public, une programmation de photographie contemporaine.
En 2013, la première édition de la BPM intitulée Play & Replay, avait
rencontré un joli succès et attiré quelque 6000 visiteurs. Au
programme : des photographes montrés pour la première fois en
France comme Dorothée Baumann (CH), Christina de Middel (ES),
mais aussi des artistes reconnus comme Michel François (BE) ou Joachim Schmidt (DE).
Contact :
agrandisseur@gmail.com Anne Immelé 06 99 73 81 80
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Quelle surprise aujourd’hui, un très beau livre était dans ma boite aux lettres.
Une promeneuse, qui choisit son itinéraire sur une carte. Elle avance, observe,
le paysage, l’eau, l’air, la nature, puis soudain elle déclenche pour nous rapporter
des images, du réel, qui paraissent irréelles, avec une alchimie qui relève du rêve.
« je suis peut-être enfoui au sein des montagnes » Rainer Maria Rilke
peut-on lire sur une page,
Des auteurs magnifiques accompagnent les photographies. Héloïse Conesà, conservateur en chef du département des Estampes et de la Photographie à la Bibliothèque nationale de France, signe » A la cime des yeux « . Michel Collot (podcast) professeur de littérature française, nous parle de :
« Paysages rêvés réels » « La montagne rêvée » sous la signature d‘Yves Millet
C’est dans les poèmes de Philippe Jaccottet qu’elle a puisé les textes
qui accompagnent à chaque page ses photographies sublimes,
car il s’agit vous l’avez deviné de Nathalie Savey, ( son site) photographe, qui nous permet de partager ses vagabondages. Il faut la suivre et se perdre dans ses pages à la découvertes de points de vues, poétiques, porteurs de grâce, contempler, le réel, à la quête de l’émotion, qu’elle nous communique à travers ses photographies.
Elle nous donne envie, de découvrir ses paysages, dans le silence, à la recherche de l’indicible beauté de la nature.
C’est une très belle oeuvre, un livre d’artiste, publiée par l’Atelier Contemporain de Strasbourg et son dynamique éditeur François Marie Deyrolle
Nathalie Savey vit et travaille à Strasbourg Extrait en PDF
Je lui souhaite un grand succès, je la remercie pour son très beau cadeau,
ainsi que l’Atelier Contemporain de Strasbourg et son dynamique éditeur François Marie Deyrolle
Le Schaulagerprésente, l’exposition FURURE PRESENT, une rétrospective de la collection Emanuel Hoffmann, crée dès 1933. C’est une formidable chance d’explorer
le lieu et la collection, en plongeant dans les entrailles, en grimpant dans les étages,
du lieu dont les architectes sont les très réputés suisses , Herzog et de Meuron. Le Schaulager, qui abrite la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a pour mission à la fois d’entreposer, étudier et présenter l’art moderne et contemporain. Il s’adresse d’abord aux spécialistes, ainsi qu’aux enseignants et étudiants. Les expositions et manifestations ouvertes à un public plus large sont occasionnelles.
Maja Oeri, fille de Vera Oeri-Hoffmann est la présidente actuelle de la fondation Emmanuel Hoffmann. Elle a aussi créé, en 1999, la fondation Laurenz, du nom de son fils décédé. La fondation Laurenz a en particulier soutenu la création du Schaulager.
Un concept lancé par Maja Oeri ; il s’agit d’un espace qui se situe entre l’entrepôt d’un musée et le musée lui-même, puisque les pièces qui s’y trouvent peuvent être vues.
La Fondation Lorenz a aussi créé un poste de professeur pour l’art contemporain à l’Université de Bâle. Cette fondation soutient aussi, à hauteur de près de 50 millions de francs suisses, la création de la nouvelle aile du Musée d’art de Bâle (Kunstmuseum) Origine de la Collection Emanuel Hoffmann (1896-1932) a étudié le droit à Bâle et à Berne. Il a préparé son doctorat dans l’ entreprise chimique et pharmaceutique, fondée par son père Fritz Hoffmann-La Roche.
En 1921, il a épousé Maja Stehlin. Avec leurs trois enfants, Andrew (1922-1933), Lukas (* 1923) et Vera (1924- 2003), le jeune couple vit d’abord à Paris, puis à Bruxelles, où Emanuel Hoffmann de 1925-1930, dirige la branche belge de l’entreprise familiale .En 1930 la famille retourne à Bâle, où Emanuel Hoffmann devient directeur adjoint au siège de F. Hoffmann-La Roche AG . Le jeune couple s’ engage résolument dans l’art et a acquiert ses premières œuvres de leurs amis artistes. En 1930 Emanuel Hoffmann est nommé à la Commission de la Convention de Bâle, puis un an plus tard en prend la présidence. Maya Öri, Photo Véronique Bidinger
À ce titre, il accorde une attention accrue et se consacre à la promotion de l’art contemporain en créant un Art club. En 1932 Emanuel Hoffmann meurt, prématurément à 36 ans dans un accident de voiture. En sa mémoire, et dans la continuité de l’engagement d’ Emanuel Hoffmann pour l’art contemporain, Maja Hoffmann-Stehlin fonde en 1933, la Fondation Emanuel Hoffmann. Maja Sacher-Stehlin (1896 -1989). Originaire d’une famille d’architectes, a étudié la sculpture à Munich et a ensuite suivi des cours chez le sculpteur Antoine Bourdelle à Paris
Veuve, elle a épousé en 1934 , en seconde noce, le Chef d’orchestre Paul Sacher.
L’architecture de la nouvelle maison commune sur le Hofgut Schoenberg à Pratteln est conçue par Maja Sacher-Stehlin elle-même. Elle en était directeur des travaux et a conçu les intérieurs. Sur le Schoenberg elle avait un atelier où elle crée ses sculptures. De 1940 à 1964, elle était la première femme membre de la Commission de l’Art Public Collection de Bâle. La collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a été donnée en 1941 en tant que prêt permanent de l’Art Public Collection de Bâle, pour la rendre plus visible.. Jusqu’en 1979, elle était présidente de la Fondation Emanuel Hoffmann. Son dernier grand projet a été la création du Musée d’art contemporain de Bâle, qui a été fondée en Europe comme le premier musée art contemporain, le Gegenwartskunst de Bâle.
Pour son engagement et son esprit visionnaire, en 1980 la ville de Bâle a honoré Maja Sacher-Stehlin à titre posthume, en donnant son nom à la place située devant le Musée d’art contemporain.
Le Schaulager présente l’exposition future présentent la première fois depuis plus de trente ans un large aperçu de la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann.
La Fondation est dédiée à la collecte et la présentation de l’art contemporain. Dans les espaces d’exposition uniques, complétés par des présentations dans les autres pièces du Schaulager, la collection peut être vue dans une zone de plus de 5000 m², dans les espaces publics et dans les environs de Bâle.
Depuis 1941, l’année où la fondatrice laisse la collection en prêt permanent à la Öffentliche Kunstsammlung, la Fondation Emanuel Hoffmann est étroitement liée à cette institution. En termes d’ouverture et de générosité, le contrat qui les unit, pratiquement inchangé jusqu’à aujourd’hui, est un modèle du genre. Il permet ainsi d’intégrer les œuvres de la Fondation dans la collection du musée pour renforcer et compléter celle-ci. Les visiteurs réguliers du Kunstmuseum et du Museum für Gegenwartskunst connaissent donc déjà bon nombre d’œuvres d’art de la Fondation Emanuel Hoffmann, parmi lesquelles l’on pourrait citer la Girafe en feu de SalvadorDalí, La Tour Eiffel de Robert Delaunay ou l’ensemble Joseph Beuys et son légendaire Schneefall (Chute de neige).