« Le Louvre est mon obsession » André Derain
Celui que Gertrude Stein appelait :
« le nouveau Christophe Colomb de l’art moderne » a inventé un style nouveau. LeCentre Pompidou présente André Derain 1904 – 1914. La décennie radicale,
un nouveau regard porté sur l’œuvre de cet artiste
majeur du 20e siècle, avec pour ambition de retracer
les étapes du parcours de l’artiste avant-guerre, moment
où le peintre participe aux mouvements d’avant-garde
les plus radicaux. André Derain, Autoportrait à la pipe, 1913/14
Quelques ensembles exceptionnels sont réunis pour
l’exposition : la production estivale de 1905 à Collioure,
la série des vues de Londres et les très grandes compositions
autour des thèmes de la danse et des baigneuses. André Derain le Séchage des voiles 1905
L’art d’André Derain n’a pas donné lieu à de grandes
monographies depuis la rétrospective que
le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a consacré
à son œuvre en 1994, soit depuis plus de vingt ans.
Ce peintre français a joué un rôle moteur et intellectuel
dans l’éclosion des deux grandes avant-gardes du début
du 20e siècle, le fauvisme et le cubisme. Il engage en solitaire un retour précoce au réalisme,
annonçant tous les mouvements figuratifs de réalisme
magique, depuis l’Ingrisme de Picasso, la peinture
métaphysique de De Chirico ou la Nouvelle Objectivité allemande.
L’œuvre d’avant-guerre de Derain, d’une très grande
inventivité et audace, est fascinante.
Proche de Maurice de Vlaminck et d’Henri Matisse,
puis de Georges Braque et de Pablo Picasso, André Derain
se confronte avec force au fauvisme et au cubisme et
développe jusqu’à la Première Guerre mondiale une
œuvre puissante. Multipliant les expérimentations plastiques,
il aborde la peinture, le dessin, la xylographie, la sculpture,
la céramique, le cinéma, et pratique jusqu’à la fin de sa vie,
en parallèle de sa peinture, la photographie…
La conception de cette exposition s’appuie sur une
exploration des archives inédites de Derain –
ses photographies, sa collection d’estampes et de
reproductions d’œuvres d’art, ses écrits et sa correspondance
– et éclaire de manière sensible et inédite une sélection
de ses œuvres les plus emblématiques, par des
contrepoints visuels forts : les photographies prises par André Derain, ses références artistiques atypiques telles
que les gravures d’Epinal, les objets maoris copiés au
British Museum en 1906 ou les sculptures africaines
de sa collection. L’exposition présente environ 70 peintures ainsi qu’un
ensemble important d’œuvres sur papier – aquarelles, dessins, carnets de croquis, gravures -, des sculptures,
une cinquantaine de photographies, des sculptures
maories et africaines, des céramiques… Commissaire : Mnam/Cci, Cécile Debray
un audio-guide gratuit vous accompagne pour 14 oeuvres à télécharger sur le site du musée,
ou en scannant le qr code
jusqu’au 22.1.18
LeMusée Unterlinden présente, une exposition temporaire
intitulée Romains des villes, Romains des champs ?,
créée par Archéologie Alsace en 2014. Notre Pompéi local
Elle est fondée sur les découvertes récentes
d’habitats de la période romaine réalisées lors de fouilles
préventives dans la région. Cette exposition illustre
l’aménagement du territoire, l’habitat, la vie quotidienne,
les activités humaines, qu’elles soient domestiques ou
artisanales et nous renvoie une image de ces populations
par le biais d’objets du quotidien, d’outils et de bijoux
par exemple, illustrant des thèmes comme les activités,
l’hygiène et le soin ou les jeux. Une belle scénographie
Pour chaque section, de nombreux panneaux
permettent aux visiteurs de contextualiser les
découvertes exposées. Section 1 : L’aménagement du territoire, le cadre de vie,
Pour sa présentation au Musée Unterlinden,
l’exposition initiale a été développée de manière significative.
A côté d’un panneau représentant l’Alsace romaine,
réalisé par Archéologie Alsace, un fac-similé de 1825
reproduit la copie d’une carte antique du monde
romain datée du 4ème siècle. Réalisée par un moine
de Colmar en 1265, cette copie médiévale est appelée
« Table de Peutinger », du nom de son ancien propriétaire, Conrad Peutinger, humaniste d’Augsbourg.
Le rouleau de 11 feuilles présente le réseau routier de
l’empire romain, avec les fleuves, les montagnes et 555 villes
sous forme de vignettes. De nouveaux thèmes sont venus enrichir le propos :
ils sont dédiés au commerce, ainsi qu’à la religion
domestique et aux rites liés à la mort. Urne à visage 2e siècle Section 2 : À l’intérieur d’une maison
Cadenas à auberonnière en fer et alliage cuivreux,
Horbourg-Wihr, fouille 2008, milieu du 3e siècle
Cette serrure à rotation contenue dans une boîte
cylindrique en fer est assemblée
par trois gros rivets et trois cerclages en alliage cuivreux.
La chaîne est fixée sur une face. L’autre reçoit la clé et
l’auberon qui peut accueillir n’importe quel maillon
de la chaîne.
Autour du noyau premier constitué par les objets
conservés au Centre de Conservation et d’Étude d’Alsace,
plus de 300 témoins incontournables de l’époque gallo-romaine ont été réunis grâce
aux prêts accordés par les différentes structures d’archéologie
préventive intervenant dans la région
(Archéologie Alsace, Antéa Archéologie, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives).
L’implication de ces dernières offre l’opportunité
d’exposer au Musée Unterlinden des vestiges
récemment sortis du sol.
L’ensemble de ces prêts a été complété par des
oeuvres conservées dans les différents musées
archéologiques alsaciens. Ces oeuvres, issues de
prospections ou de fouilles parfois plus anciennes,
sont souvent intactes et visuellement très attrayantes.
Parmi les objets-phares présentés dans l’exposition figure en bonne place la mosaïque trouvée à Bergheim en 2006. Elle renvoie àcelle découverte en 1848, oeuvre emblématique du Musée, dont la présentation au couvent d’Unterlinden a permis d’éviter la destruction programmée du bâtiment. Section 3 : La maison, objet de prestige
Si l’apparence de la maison peut indiquer le niveau de vie
de son propriétaire et si la composition du service
de vaisselle ordinaire peut varier dans le temps, le
niveau social des habitants est surtout perceptible
au travers de certains objets quotidiens et certaines
pratiques. Il se manifeste par la présence de vaisselle de
luxe en matériaux précieux (métal et verre), Gobelet métallescent à décor barbotiné, Brumath, fouille 1991
le développement d’un art de la table avec l’apparition
des plats de présentation (céramique sigillée et métal) ainsi que
par l’usage de nouveaux produits alimentaires liés au mode
de vie romain (huile et vin).À côté des très nombreux objets
illustrant la vie quotidienne en Alsace à l’époque gallo-romaine,
des oeuvres rarissimes figurent également, comme des ensembles
de vaisselle en bronze, en verre ou en terre cuite, Coupelle Eckwersheim 1er siècle
des bijoux en or
(pendeloque-rouelle, épingles et bagues), Section 4 : Travailler chez soi Il est très souvent difficile de faire une distinction
entre des activités pratiquées à domicile, qui relèvent
de la vie quotidienne et celles qui nécessitent un véritable
espace de travail indépendant.
Les outils liés à la métallurgie ou au travail du potier
témoignent d’une spécialisation et d’un véritable métier
pratiqué dans un atelier. En revanche, le travail de filage et
tissage ainsi que celui du cuir peuvent être facilement réalisés
dans le cadre domestique. Il en est de même pour le travail
des champs avec les fourches et serpettes ainsi que celui
du bois pour les haches. Section 5 : L’image des habitants Elle nous apparaît à travers les nombreuses parures,
les objets de toilette et d’hygiène, ceux liés à l’écriture
et au jeu. Si ces signes extérieurs de richesse sont
généralement mieux perçus dans les villes qu’à la
campagne, il faut pondérer ce facteur par la différence de
densité entre les populations urbaines et rurales
une intaille en agate fixée sur une plaque en or,
exceptionnelle par sa taille et la qualité de sa gravure. Section 6 : Le commerce À l’époque romaine, des réseaux d’échanges à longue
distance se mettent progressivement en place grâce à
l’existence de nouvelles voies de communication et
d’une monnaie unique. Ils concernent toutes les régions de
l’empire romain, depuis l’Italie, l’Espagne et l’Afrique
du Nord jusqu’à la Palestine. Les nombreuses amphores
à vin, à huile et à salaisons découvertes en
Alsace, surtout dans les centres urbains, illustrent
l’importance du commerce lointain, alors que celui
de proximité est attesté par les poids et les balances et
surtout par les monnaies. Section 7 : Les pratiques funéraires
Stèle de Niederhergheim
Plusieurs stèles des 3e et 4e siècles, en grès des Vosges,
trouvées fortuitement en 2011 à Niederhergheim,
sont présentées au public pour la première fois dans
l’exposition. Elles se différencient des stèles de
Horbourg par la présence récurrente d’un croissant
de lune sur le fronton, motif original pour la région,
que l’on trouve surtout chez les Médiomatriques
(Nord du Bas-Rhin et région de Metz).
D’après une exposition originale d’Archéologie Alsace
Commissaire de l’exposition Suzanne Plouin, conservateur en chef, Musée Unterlinden Informations pratiques
Musée Unterlinden
Place Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 51
info@musee-unterlinden.com
www.musee-unterlinden.com
Horaires Toute l’année : 10h – 18h. Fermé le mardi –
Nocturne les jeudis jusqu’à 20h.
Fermé : 1/01, 1/05, 1/11, 25/12
Le catalogue réalisé par le Pôle Archéologique
Interrégional Rhénan en 2014,
devenu en 2016 Archéologie Alsace,
a été publié en co-édition avec Actes Sud.
Pour tous publics Visites guidées en français par le commissaire de l’exposition 17 décembre et 21 janvier
Partager la publication "Romains des villes, Romains des champs ?"
Jusqu’au 22 janvier 2018
au Grand Palais Galeries nationales
entrée square Jean Perrin
Forte d’un ensemble de plus de 230 oeuvres de l’artiste
(54 peintures, 29 céramiques, 35 sculptures et objets, 14 blocs de bois, 67 gravures et 34 dessins), Gauguin l’alchimiste est une plongée exceptionnelle
dans le passionnant processus de création du grand artiste. Paul Gauguin nature morte au profil de Laval
Elle est la première exposition du genre à étudier
en profondeur la remarquable complémentarité des
créations de l’artiste dans le domaine de la peinture,
de la sculpture, des arts graphiques et décoratifs.
Elle met l’accent sur la modernité du processus créateur
de Gauguin (1848-1903), sa capacité à repousser sans
cesse les limites de chaque médium. Vue de l’exposition Paul Gauguin photo Didier Plowy
Après l’exposition fondatrice Gauguin organisée en 1989,
cette nouvelle collaboration entre l’Art Institute de
Chicago – qui possède un fonds significatif de peintures
et d’oeuvres graphiques de Gauguin – et le musée
d’Orsay – dont la collection de peintures, céramiques
et sculptures sur bois de l’artiste est une des plus
importantes au monde –, permet de présenter sous
un jour nouveau les expérimentations de Gauguin sur
différents supports. Elle montre la production de l’artiste
dans toute sa diversité, à la lumière des recherches
récentes sur les techniques et matériaux utilisés par Gauguin,
s’appuyant notamment sur l’expertise d’Harriet
K. Stratis, Senior Research Conservator à l’Art Institute
de Chicago pour l’oeuvre graphique de Gauguin, ou
les travaux de Dario Gamboni, professeur titulaire
à l’Université de Genève.
Le parcours de l’exposition est ainsi ponctué de salles
proposant une immersion dans les
techniques et les méthodes de travail de l’artiste.
À partir d’une trame chronologique, et enrichie d’un grand
nombre de prêts exceptionnels
(Les aïeux de Teha’amana, Chicago ;
Eh quoi ! Tu es jalouse ?, Musée Pouchkine, etc.),
l’exposition met en évidence l’imbrication et les apports
mutuels entre schémas formels et conceptuels, mais également
entre peinture et objets : dans ces derniers le poids
de la tradition, moins pesante, permet davantage de libération et un
certain lâcher‑prise. Une sélection resserrée de sources
regardées par Gauguin permet de comprendre
pleinement son processus créatif (céramiques, oeuvres
impressionnistes, art extra-européen…).
Prélude au parcours de l’exposition, « La fabrique des images »
est consacrée aux débuts de Gauguin, de sa
représentation de la vie moderne dans le sillage de Degas
et Pissarro, aux premières répétitions d’un motif,
autour de la nature morte et des possibilités de mise
en abyme qu’elle offre.
« Le grand atelier » se concentre ensuite sur la période
bretonne de l’artiste. L’observation de la vie bretonne,
intégrée, transformée et assimilée, lui permet de dégager
des motifs récurrents qui connaissent de nombreux
avatars (la ronde, la femme assise, la bretonne de dos…)
et d’entamer des recherches formelles en dessin,
peinture et céramique. « Du sujet au symbole » montre comment Gauguin,
mû par une ambition artistique croissante, s’oriente
vers des compositions de plus en plus investies
de significations morales, qui deviennent le réceptacle de
ses états intérieurs. Leur accomplissement se trouve
dans la mise en scène du « terrible moi » souffrant et
sauvage. Les motifs n’échappent pas à cette mue :
ainsi le baigneur devient Léda, la figure du désespoir
inspiré par une momie du Trocadéro devient une allégorie
de la Misère humaine, et la femme dans les vagues se mue en Ondine.
« L’imagier des Tropiques » met en évidence la résonance
des traditions maories dans l’oeuvre de Gauguin.
S’il construit lors de son premier voyage à Tahiti
une imagerie personnelle de la vie tahitienne, l’exposition
souligne là encore la puissance de ses recherches
formelles. Le thème récurrent d’une nature « habitée »
traverse les oeuvres réunies dans cette section, comme
en témoignent les pastorales et le développement
du thème de l’Homme dans la nature.
Respiration au sein du parcours, une salle est dédiée
au manuscrit de Noa Noa, très rarement montré au
public.
La section « Mythes et réinventions» met en évidence
l’amplification de la dimension mystique de l’oeuvre
de Gauguin à Tahiti. Face aux traces matérielles restreintes
laissées par les cultes tahitiens, Gauguin invente
à partir de la tradition orale tahitienne un nouveau
langage plastique. La figure de l’inquiétant Esprit des
morts (Buffalo, Albright – Knox Art Gallery) venant
tourmenter les tahitiennes revient sans cesse dans les
oeuvres de cette période.
L’ultime section « En son décor» est centrée sur l’obsession
de Gauguin, pour les recherches décoratives
dans sa dernière période, aussi bien dans les intérieurs
que dans l’évocation d’une nature luxuriante
(Rupe Rupe, Musée Pouchkine). Oeuvre d’art totale, sa case à Hiva Oa (la Maison du Jouir) vient parachever
sa quête d’un âge d’or primitif. L’évocation numérique
sous forme d’hologramme de la Maison du Jouir,
présentée pour la première fois dans une exposition
avec les sculptures qui ornaient son entrée, clôture
le parcours par une découverte de la dernière maison-atelier
de Gauguin. L’occasion d’offrir au public une
immersion inédite dans l’atelier de sa création.
commissariat à Paris : Claire Bernardi, conservateur peinture,
musée d’Orsay ; Ophélie Ferlier-Bouat, conservateur
sculpture, musée d’Orsay ; à Chicago : Gloria Groom,
Chair of European Painting and Sculpture Department, David and Mary Winton Green curator, Art Institute of Chicago
scénographie : Nicolas Groult et Valentina Dodi
les photos du Grand Palais sont de Didier Plowy
………………………………… ouverture : les dimanches, lundis et jeudis de 10h
à 20h. Les mercredis, vendredis et samedis de 10h
à 22h. Fermé tous les mardis.
L’exposition de la Fondation Beyeler en 2015 avait
permis de voir (peut-être) une dernière fois Nafea faaipoipo, 1892 Quand te maries-tu?
Huile sur toile, 105 x 77,5 cm Collection Rudolf Staechelin ,
qui aurait été vendue pour 300 millions de dollars (?)
au Qatar par son propriétaire. voir ici le détail
L’exposition de la Fondation Beyeler, privilégiait
les toiles et sculptures de Gauguin, dans un
cheminement complet de sa biographie,
sans comporter les espaces didactiques du
Grand Palais, un peu lassant, qui permettent
de se poser le long du parcours.
Jusqu’au 17 décembre 2017
10 ans après avoir finalisé la création des Poissons des Grandes Profondeurs ont pied, Yves Chaudouët,
artiste volontairement iconoclaste et inclassable,
présente sa gigantesque installation de deux cents pièces
de verre : étoiles de mer, méduses, bancs de poissons
suspendus ou délicatement posé, réfléchissent dans la nuit
et invitent le spectateur à une déambulation méditative
et métaphysique. Francois Schneider Yves Chaudouë
Les premières réflexions et formes sur ces mondes aquatiques
semblent avoir débuté avec un monotype de 1997,
Deux Poissons abyssaux et des séries de lithographie et gravures.
L’oeuvre dense et protéiforme de Yves Chaudouët
emprunte de nombreuses bifurcations, parmi elles un intérêt
évident pour la question du clair-obscur.
Ce dialogue ombre et lumière se retrouve en peinture
notamment mais est décliné dans d’autres pratiques comme
ici avec cette oeuvre sur les abysses. Les questions de suspensions,
au sens propre mais certainement figuré, thème cher
à l’artiste sont dévoilées dans l’installation où se découvre
peu à peu dans l’obscurité, un univers marin en apesanteur.
Dans ce petit théâtre des profondeurs se joue une vie inconnue
et mystérieuse, nourrissant recherches et fantasmes
chez les humains. L’artiste semble fouiller notre inconscient
– et le sien –, et fait appel à nos sens nous laissant dans
un état de lévitation. Les poissons eux-mêmes inspirant
ce dispositif, évoluent dans des profondeurs où aucune lumière
n’existe, si ce n’est la bioluminescence produite par ces
organismes vivants, que sont les affreux, les méduses,
les étoiles opalines ou les anguille miroirs.
L’obsession d’Yves Chaudouët de rendre visible ces éléments
invisibles l’ont ainsi lancé dans un cycle de création
et de production de longue haleine, dévoilant d’abord
un prototype en 2001 avec le « Poisson des Abysses », réalisé à Murano. Il déploie ensuite son projet en collaboration
étroite avec les maîtres verriers du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal en 2006 et 2007,
et il créé ainsi Les Poissons des grandes profondeurs ont pied.
Chacune des pièces de l’installation, combine verre soufflé,
verre travaillé au chalumeau, ou verre argenté.
Parallèlement, Inaliénable(1), polar artistique écrit à 4 mains
raconte la genèse de cette aventure dans la cité verrière,
et une fiction décalée L’affaire du faux poisson(2)
documente le projet. L’exposition est ainsi l’occasion de découvrir ou re-découvrir
cette » oeuvre majeure, lauréate en 2011 de la première édition du concours ”Talents Contemporains” de la Fondation François Schneider.
Ces créatures luminescentes offrent une traversée
poétique exceptionnelle. À propos d’Yves Chaudouët
Né en 1959 à Paris, Yves Chaudouët vit et travaille
à Bazas en France.
S’enracinant dans la peinture et la poésie, les oeuvres
d’Yves Chaudouët construisent une cosmogonie où mots,
créatures, objets et paysages parlent de leurs relations,
amoureuses, colorées, géométriques, politiques. Yves Chaudouët a été l’artiste associé de La Criée (Rennes)
en 2015. Ses photographies, installations et peintures
sont présentes dans les collections du CNAP, de la New York
Public Library, du FRAC Artothèque du Limousin, du Centre
des livres d’artistes ou de l’Albertina. Yves Chaudouët
est également l’auteur de nombreux livres, dont le récent
Essai la peinture (Actes Sud, 2015).
(1) Inaliénable, Yves Chaudouët et Yann Grienenberger,
Arles, Actes Sud, 2006
(2) L’affaire du faux poisson, Vincent Gérard, film, 52min, 2008 Fondation François Schneider 27 rue de la Première Armée 68700 Wattwiller – France l’Équipe Marie Terrieux – Directrice culturelle Elodie Graff – Responsable des opérations Sophie-Dorothée Kleiner – Chargée de médiation et des événements Sylvaine Bahls – Comptable et assistante administrative Raoul Ermel – Régisseur Gwenaël D’Anna – Chargé d’accueil, assistant communication et régie Halima El Hamdi – Chargée d’accueil et assistante administrative Le Bistr’eau
+33 (0)3.89.82.10.10
Partager la publication "Les poissons des grandes profondeurs ont pied – Yves Chaudouët"
Jusqu’au 17 décembre 2017 La Fondation François Schneider présente plusieurs
artistes, dont Anna Katharina Scheidegger, dont vous
avez pu admirer les photos dans l’exposition Cold Wave, dans la Galerie de la Filature de Mulhouse.
C’est une proposition d’Emmanuelle Walter, La Filature, scène nationale, Mulhouse
et sous le commissariat de Sagaprojects. Fonte est une exposition consacrée à la question
de la fonte des glaces et des changements
climatiques. Anna Katharina Scheidegger nous livre
sa vision d’un monde fragile et d’une nature endolorie
à travers des séries de photographies, films, installation
et une performance sur la glace. L’artiste rassemble
ici différents chapitres de ses recherches et créations,
mêlant à la fois une approche ethnologique, environnementale
mais aussi psychanalytique.
Intriguée et inspirée par les mythologies du canton
du Valais (Suisse), racontant l’histoire des pauvres âmes
(Arme Seelen), attrapées et enfermées dans la glace au
moment de leur mort, Anna Katharina Scheidegger
propose une relecture de ces rites et traditions.
Pour la série head of roses, elle coule son propre visage
en glace dans des moules en silicone et en créé des images
à la fois effrayantes et poétiques. Sa découverte en 2011
de la technique d’emballage des glaciers suisses avec
des bâches, afin de stopper les rayons UV réduisant la
fonte des glaciers, a donné lieu à un étonnant travail
à la chambre. Sur ses tirages argentiques se dégagent
des paysages de neige et de rocaille, emballés et pansés
de tissus blanc. On n’est plus ici dans du land art mais
dans des interventions environnementales.
L’artiste poursuit sa recherche en tentant de repeindre
les montagnes en blanc (Film, White Out), acte engagé
mais aussi absurde qu’infini. Ailleurs, les petites âmes
avalées par les glaciers se retrouvent flottantes,
coulantes et dansant dans l’espace. Elles nous
interrogent sur nos croyances et le cycle de la nature.
Tour à tour scientifique, lyrique, expressionniste,
minimaliste, l’oeuvre d’Anna Katharina Scheidegger
est empreinte d’un esthétisme détaché des conventions,
flirtant parfois avec les limites de la séduction mais
marquée d’une vraie gravité. L’artiste nous fait à la
fois prendre conscience de notre environnement
et de notre identité. Dans le cadre des ateliers dégustation du Bistr’eau.
Visite guidée tout public | Dimanche 12 novembre 15h
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €). Les images flottantes, La Filature Nomade | Mercredi 15 novembre 16h
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée |
Réservation obligatoire (place limitée).
Dans ce récit, Patrick Corillon propose une heure
de voyage dans le monde des images sans jamais
nous en montrer une.
À l’aide d’un dispositif scénographique minimal, Patrick Corillon prend le spectateur par la main et
par le coeur, pour le sortir du monde des images
imposées et lui donner tout pouvoir d’inventer
lui-même de nouvelles histoires. Conversation entre Emmanuelle Walter (Conseillère artistique arts visuels pour La Filature) et Anna Katharina Scheidegger | Samedi 18 novembre à 14h30
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €)
| Réservation obligatoire (place limitée). Stop Motion, atelier enfants animé par Anna Katharina Scheidegger | Dimanche 19 Novembre de 14h30 à 18h.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée
(3€ et gratuite pour les -12ans) | Réservation obligatoire (place limitée).
Le « stop motion » ou image par image, est une technique
de film d’animation. Les enfants avec l’artiste
découvrent l’exposition et l’univers de l’artiste, pendant
qu’un groupe réfléchit à une histoire, des décors,
des personnages, un second part à la conquête du son !
L’artiste effectuera le montage final.
Les questions environnementales et notamment la
protection de la planète et de l’eau seront les sujets choisis. Mois du film documentaire | Jeudi 23 novembre 19h30
Tarif unique de 3€ | Réservation obligatoire (place limitée).
Une sélection de courts et longs métrages sur
la question de l’eau.
Programmation par Catherine Mueller. Glaciers – Entre mythe et réalité | Samedi 2 décembre à 14h30
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée | Réservation obligatoire en précisant l’horaire (place limitée).
14h30 – 16h : Conférence de Geoffrey Klein, spécialiste
climat, en présence de l’artiste, causes, conséquences
et prévention.
16h30 – 17h30 : Lecture de textes choisis autour des mythes
valaisans par Auguste Vonville. Un vin ou chocolat chaud offert pour l’achat du billet d’entrée.
Le Bistr’eau proposera des spécialités valaisannes.
+33 (0)3.89.82.10.10 Fondation François Schneider 27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller – France
Partager la publication "Fonte – Anna Katharina Scheidegger"
Ancien journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace, Bernard Fischbach a été directeur de la collection des
Polars Régionaux aux éditions du Bastberg pendant des années.
Il est l’auteur de nombreux livres, historiques ou romanesques,
parmi lesquels plusieurs romans policiers (Monsieur Crime Parfait…). La mort à sens unique
Paru en septembre 2017 Roman (broché)
« Estelle est encore jeune et jolie. Elle a eu des malheurs dans sa vie, mais elle a décidé de les surmonter à sa façon. Avec son dernier amant, elle se sent bien, enfin. Cette fois-ci, c’est le bon, elle en est sûre… Les quelques moments de bonheur qu’ils partagent suffisent à lui réchauffer le cœur. Mais dans l’atmosphère paisible de cette petite ville d’Alsace, une femme se met à tuer. Avec un sang-froid impensable et une sauvagerie inouïe. La police commence par patauger dans la neige fondue des scènes de crime, toutes plus atroces les unes que les autres. Les morts violentes s’accumulent autour d’Estelle. Elle qui voulait simplement tout oublier dans les bras de son Brice se retrouve immergée, en une série de nuits glacées, dans la terreur. » En vente en librairie
Signature le 9/12 à la librairie Bisey Mulhouse
Signature le 2/12 à Librairie Littéra
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Cette exposition est organisée par le Metropolitan Museum
of Art à New York et la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais, en collaboration avec la
Fondation Irving Penn
jusqu’au 29 janvier 2018Grand Palais Galeries nationales
L’année 2017 marque le centenaire de la naissance
d’Irving Penn (1917-2009), l’un des maîtres de la
photographie du XXe siècle. L’exposition est la
première grande rétrospective consacrée à l’artiste
américain en France depuis sa mort. Irwing Penn, Lisa Fonssagrives-Penn
Elle retrace les soixante-dix années de sa carrière, avec plus de 235 tirages photographiques entièrement réalisés du vivant de l’artiste et de sa main, ainsi qu’une sélection de ses dessins et peintures.
L’exposition Irving Penn offre une vision complète
de l’ensemble des sujets majeurs de son travail : la mode, les natures mortes, les portraits, les nus, la beauté, les cigarettes et les débris.
Certaines séries cultes, comme les nus, les mégots
et les petits métiers sont ici présentées en profondeur.
Issu d’une formation aux beaux-arts, Irving Penn
développe un corpus d’images marqué par une élégante
simplicité, un certain goût pour le minimalisme et
une rigueur remarquable, du studio jusqu’au tirage auquel Penn accorde un soin méticuleux.
Suivant un parcours tout à la fois chronologique
et thématique, les visiteurs découvrent la production de
l’artiste depuis ses débuts à la fin des années trente, jusqu’à son travail autour de la mode et des natures mortes des années 1990-2000.
L’exposition s’ouvre sur les premières natures mortes
en couleur que l’artiste a photographiées pour Vogue
à partir de 1943, précédées par des scènes de rue
à New York et des images du sud des Etats-Unis, du
Mexique, de l’Europe. Après la guerre, son travail
se déplace de la rue au studio, qui devient le lieu exclusif
de ses prises de vue pendant toute sa carrière.
En 1947-48, il réalise pour le magazine Vogue des portraits
d’artistes, écrivains, couturiers et autres personnalités
du monde de la culture, de Charles James et Salvador
Dali à Jerome Robbins, Spencer Tracy, Igor Stravinsky
et Alfred Hitchcock. Irving Penn, Marcel Duchamp
En décembre 1948, il voyage jusqu’à Cuzco au Pérou,
où il photographie les habitants et les visiteurs venus
en ville pour les festivités de fin d’année.
Ses enfants de Cuzco sont devenus un chef-d’oeuvre
de l’histoire de la photographie.
Envoyé à Paris en 1950 par le magazine Vogue,
Penn est ensuite révélé comme véritable maître
du portrait de mode, produisant quelques-unes
des plus grandes icônes photographiques du XXe siècle.
Beaucoup sont des études de Lisa Fonssagrives-Penn,
la femme et muse de l’artiste, portant des modèles
hautecouture des années 1950. En parallèle pendant
ce séjour à Paris, il commence une étude photographique
des Petits Métiers, une série de portraits qui puise
ses racines dans une tradition établie en gravure depuis
des siècles et qu’il continue à Londres et New York.
Toutes ces prises de vue emploient le même fond, un
rideau peint trouvé à Paris qu’il a conservé dans son
studio tout au long de sa carrière et qui est présentée
dans l’exposition. Irving Penn, le Boucher
commissariat : Maria Morris Hambourg, commissaire indépendante
et fondatrice du Département de la Photographie au
Metropolitan Museum of Art, New York et Jeff L. Rosenheim, Joyce Frank Menschel conservateur en charge du Département
de la Photographie au Metropolitan Museum of Art, New York ; Jérôme Neutres, commissaire et directeur de la stratégie
et du développement à la Rmn-Grand Palais.
scénographie : Myrtille Fakhreddine et Nissim Haguenauer,
Gare du Nord Architecture
publication aux éditions de la Rmn-Grand
Palais, Paris 2017
Sur France Culture L’Art et la Matière podcast
Jusqu’au 14 janvier 2018au Musée du Luxembourg
Cette exposition rassemble environ soixante-cinq peintures
parmi lesquelles des prêts exceptionnels telsMarie de Médicis (Musée du Prado) etLouis XIII (Melbourne), seul portrait de souverain conservé peint devant le modèle.
Cette exposition a deux héros : une reine et un peintre.
La première, Marie de Médicis (1573-1642), veuve
d’Henri IV et mère de Louis XIII, est un personnage
majeur de l’histoire politique et diplomatique du premier
tiers du XVIIe siècle. Le second, Pierre Paul Rubens (1577-1640),
est le peintre le plus célèbre de son temps.
Leur influence se déploie alors sur toute l’Europe.
Marie de Médicis, par ses origines familiales et les
alliances de ses enfants, est liée à toutes
les dynasties régnantes. Rubens, au cours de ses voyages, plus que n’importe
quel peintre de l’époque baroque, opère dans tous
les foyers artistiques renommés, mêlant parfois création
et diplomatie. Une part méconnue, mais pourtant
essentielle, de l’oeuvre gigantesque et protéiforme
de l’artiste est ici révélée : ses portraits de rois
et reines, princes et princesses.
Lui sert d’écrin le Musée du Luxembourg, dans l’enceinte
du palais que Marie de Médicis a fait édifier à partir
de 1615 et pour lequel elle commanda à Rubens un
ensemble de toiles monumentales illustrant sa vie.
Cette exposition est aussi un album de famille de
Marie de Médicis. Des portraits peints par les rivaux de Rubens, des mêmes modèles, à des dates similaires, dévoilent l’originalité du maître dans ce domaine aussi codifié que prestigieux. Pierre Paul Rubens (1577-1640) fut un génie protéiforme.
Son oeuvre immense aborde quasiment
tous les sujets de la peinture. Ses portraits princiers
restent peu connus, ils sont pourtant essentiels
dans sa carrière. Peindre le portrait d’un souverain
est la commande la plus prestigieuse que peut
recevoir un peintre à l’époque, cet exercice doit
notamment permettre de flatter la sensibilité du
modèle.
S’il est connu que Rubens a reçu des commandes
de la part des rois, reines, princesses et
princes de son temps, jamais encore une exposition
ne leur a été consacrée.
L’exposition est présentée au Musée du Luxembourg,
dans le palais pour lequel Rubens réalisa un de ses principaux chefs d’oeuvre : la galerie Médicis, ensemble de tableaux monumentaux sur la vie de Marie de Médicis, installés dans l’aile Richelieu du musée du Louvre. La vie de la souveraine et
la carrière de Rubens s’entrecroisent.
Dans un parcours à travers les cours d’Europe,
tel un album de famille, l’exposition montre les
effigies de Marie de Médicis et des souverains
de son temps dont Rubens dressa le portrait et
qui, des Habsbourg à la cour de Mantoue, ont tous un lien de parenté avec elle avant même
qu’elle ne devienne la mère et la belle-mère des rois
de France, d’Espagne et d’Angleterre. Rubens naît dans une famille aisée originaire
d’Anvers et reçoit une éducation humaniste.
Il exerce un temps le rôle de page, ce qui lui permet
d’acquérir les comportements et l’aisance qui lui sont
utiles pour côtoyer par la suite les grands personnages
de son temps. Paul Rubens, Brughel de Velours pour le paysage, l’Infante Isabelle
Il gagne l’Italie pour parfaire
sa formation de peintre, s’inspirant notamment
de Titien, auteur de portraits fameux de Charles
Quint et de Philippe II, et devient rapidement un
des peintres de la cour des Gonzague à Mantoue.
En 1609 il revient à Anvers pour devenir le peintre
de la cour des Flandres. A ce titre, il exécute
les portraits officiels des princes Habsbourg.
Il prolonge son séjour parisien destiné à honorer la
commande de Marie de Médicis pour le Palais du
Luxembourg en 1621, pour peindre Louis XIII, fils
de Marie de Médicis, et son épouse Anne d’Autriche,
soeur de Philippe IV, roi d’Espagne. Celui-ci l’appelle ensuite à Madrid pour exécuter des portraits
de lui et de sa famille. commissariat : Dominique Jacquot, conservateur en chef du musée
des Beaux-Arts de Strasbourg sur France culture : l’Art et la Matière podcast sur Rubens Avec Emmanuel Coquery, Directeur scientifique de la Rmn-Grand Palais, découvrez cette facette méconnue du travail de Rubens.
Véronique Arnold, à la galerie Stampa de Bâle « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament »
à la galerie Stampa à Bâle, en écho à l’œuvre d’Hannah Arendt.
Une tentative sensible de faire mémoire, de réveiller « l’intelligence du cœur ».
Le titre est une phrase de René Char prononcée en 1946
et citée dans la préface de « La Crise de la culture ». jusqu’au 21 octobre
06 septembre 2017 : Manish Nai
07 septembre 2017 : La Terre la plus contraire 25 septembre 2017 : Chagall Les années charnières 1911-191 27 septembre 2017 : Stephen Gill – Un photographe anglais 29 septembre 2017 : Steve Roden à la Kunsthalle
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En ouverture de saison 17-18 La Filature, Scène nationale
présente à la Galerie en entrée libre Stephen Gill
C’est un photographe expérimental, conceptuel et
documentaire, dont la pratique inclut souvent des
références à son lieu de résidence.
L’exposition à La Filature présente une large sélection
de ses photographies opérée parmi les séries Billboards, Hackney Flowers, Buried, Talking to Ants, Pigeons, Best Before End, Coexistence,
Coming up for Air, B Sides et Energy Fields.
Jusqu’au dimanche 12 novembre 2017
Photographe anglais, très tôt repéré par son
compatriote Martin Parr (présenté à la Filature en 2015)
pour ce regard attentif porté aux pans souvent négligés
de notre société, Stephen Gill (1971) a fait oeuvre de sa
ville, Londres.
Au travers de séries photographiques menées souvent
parallèlement, il portraiture non la mégapole, mais un
tissu urbain et ses habitants.
Le voici photographiant Londres et ses oiseaux, le revers
de ses panneaux publicitaires, les passants perdus dans
ses rues, les usagers de ses trains. Puis, rapidement, il restreint son champ d’action à
son seul quartier, Hackney,
centre d’un vaste marché alimentant les populations
défavorisées, et dont le destin a été scellé avec les
Jeux Olympiques en 2012 et ses grands chantiers.
Pendant près de quinze années, il arpente ses rues et
terrains vagues.
C’est sur ce territoire mi-ville mi-friche que Stephen Gill réalise plusieurs séries photographiques
qui feront date.
Qu’il s’agisse d’Hackney Flowers, dans laquelle il appose
sur ses images les fleurs récoltées lors de ses
promenades ou encore Talking to Ants, où il immisce
dans la lentille même de l’appareil des objets trouvés à
proximité, il poursuit sa quête d’imprégnation du lieu
dans l’image. Naissent, au travers de cette pratique
photographique, des objets sédimentés, entre album de
souvenir et herbier. Le voici devenu « ant », fourmi,
attentif à ce que le paysage formule au travers du moindre
de ses détails.
Viennent ensuite les séries plus récentes telle Pigeons,
par laquelle, appareil fixé au bout d’un bras téléscopique,
il investigue le dessous des ponts et autres recoins peu
reluisants de nos villes pour portraiturer les pigeons dans
leur environnement et révéler cet infra-monde qu’ils
habitent. Ou encore Best Before End, qui semble boucler
un cycle pour cet explorateur urbain, exposant là toute
l’intensité de la vie au coeur de la mégapole par
l’introduction dans le processus de développement
de ses tirages de ces boissons énergétiques désormais
si répandues. Ses expositions
Les oeuvres de Stephen Gill sont présentes dans de
nombreuses collections privées et publiques et ont
également été exposées dans des galeries internationales
telles que The National Portrait Gallery, The Victoria
and Albert Museum, agnès b.,
Victoria Miro Gallery (Londres) ;
Sprengel Museum (Hanovre) ; Tate (Londres) ;
Galerie Zur Stockeregg (Zurich) ; Archive of Modern Conflict
(Londres) ; Gun Gallery (Stockholm) ; The
Photographers’ Gallery (Londres) ;
Leighton House Museum (Londres) ; Haus Der Kunst (Munich),
ainsi que des expositions personnelles dans des festivals
et des musées dont les Rencontres d’Arles, le festival de
photographie Contact à Toronto, PHotoESPAÑA
et enfin à FOAM (Amsterdam).
La Filature, Scène nationale – Mulhouse
20 allée Nathan Katz – Mulhouse – T 03 89 36 28 28 Apéro photos mercredi 18 octobre 19 h 15
réflexion autour d’une photographie
photographie + apéritif gratuit : inscription 03 89 36 28 28 Il est toujours difficile de photographier des photos
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