ORLINDA GALLERY

ART URBAIN CONTEMPORAIN & POST GRAFFITI

ORLINDA GALLERY

site officiel : https://orlinda.gallery/galerie-orlinda/

L’art à la portée de tous 

La galerie Orlinda propose  des expositions et des ventes d’oeuvres d’art  signées d’artistes urbains contemporains internationaux, nationaux et locaux. Mais ce n’est pas tout. Contrairement à d’autres, la galerie d’art Orlinda se veut surtout être un acteur culturel qui s’efforce de montrer, dans les rues alsaciennes, la pluralité des disciplines du street art.

                    Pour nous l’art doit être à la portée de tous. 

J’avoue tout, je ne connais pas grand chose au street art, à part ma
vénération sans borne pour Ernest Pignon Ernest , qui d’ailleurs
se défend d’être un artiste de cette discipline, 

Quand j’interviens dans un lieu, j’inscris dans le lieu un signe
d’humanité »,
précise-t-il. « Je n’expose pas des dessins dans la rue, je provoque quelque chose dans la rue », dit-il encore avant de compléter :
« ce que je propose, ce n’est pas mon bonhomme, c’est bien le lieu et sa mémoire.
»-

quelques rencontres avec JR à Mulhouse de ci de là à Baden Baden,
ou encore le célèbre inconnu Banksy, ma curiosité m’a portée vers
cette charmante Orlinda et sa gallery.
L’appellation art urbain contemporain s’impose de plus en plus en remplacement du Street Art. Le mouvement a aujourd’hui 50 ans et
traverse déjà 3 générations. 

Entretien confiné

Comment êtes-vous venus à l’art ?
Un cursus scolaire en art plastique jusqu’en terminale lié à un intérêt qui ne m’a jamais quitté pour l’art et notamment, les mouvements d’avant-garde comme Dada, le surréalisme, le constructivisme.  Même si ensuite mes études universitaires ont plutôt été orientées vers la communication d’entreprise et l’informatique, mes livres de chevet ont toujours fait référence à l’art. En vacances ou pendant mes week-ends je me suis toujours arrangée pour visiter tel ou tel musée ou expo. Enfin en 2010, un ami de mon mari nous a fait découvrir la peinture haïtienne dont certains artistes vaudou du mouvement saint soleil– c’était absolument passionnant – nous sommes devenus d’abord acheteurs de ces peintres jusqu’à les représenter en France. C’était un premier doigt de pied dans le grand bain de l’économie de l’art. C’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à me lancer dans la vente d’art et de quitter mon emploi. Mais pour que ça devienne crédible économiquement (autrement dit que je puisse quitter mon travail de salariée) nous nous sommes rendus compte qu’il fallait aussi nous ouvrir à d’autres artistes plus occidentaux. L’art haïtien est riche et intéressant mais ça reste une niche et les collectionneurs sont peu nombreux en France. Voilà comment petit à petit j’ai été amenée à rencontrer de nouveaux artistes  et plus particulièrement ceux qui oeuvraient dans la rue. Ceci dit j’ai passé mon adolescence dans un quartier très populaire à Colmar et je fréquentais déjà des artistes graffiti. C’est un univers que je connais depuis longtemps.

Vos parents, leur éducation ?
Je suis un pur produit de classe moyenne alsacienne. Mes parents ne m’ont pas vraiment initié à l’art même si ma mère était couturière/costumière au théâtre municipal de Colmar ce qui m’a permis d’en découvrir les coulisses. Mon père est parti vivre à la Réunion ouvrir une concession de voitures à l’autre bout du monde quand j’avais 10 ans  – j’ai passé mon adolescence entre les 2 mois d’été tropicaux avec mon père et le reste de l’année avec ma mère et ma soeur. Je me suis forgée toute seule mon appétence pour les arts visuels au fil des années. Puis plus tard avec mon mari (qui est aujourd’hui co gérant de la SARL qui gère la galerie), en fréquentant expositions, musées et surtout les ateliers d’artistes.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le métier de galeriste ?
Découvrir des talents. C’est le rêve de tous galeristes, découvrir une pépite et la porter sur le devant la scène. C’est un peu caricatural de dire ça mais c’est quand même le moteur du métier. Être galeriste selon moi ce n’est pas juste vendre des œuvres c’est aussi et d’abord accompagner l’artiste , lui proposer des projets hors de son atelier qui peut lui offrir de la visibilité. C’est tout ça qui me plait dans ce métier. C’est d’ailleurs un métier en pleine mutation.

                                                Rafael  SLIKS

En quelle année la galerie ?
En 2010 pour nous avons créé une galerie associative pour promouvoir les artistes haïtiens. C’était une galerie itinérante. Nous avons organisé de belles expositions dont une au parlement européen à Strasbourg et au Musée du Montparnasse à Paris. C’est en 2015 que je me suis totalement professionnalisée avec mon propre lieu et une galerie qui porte mon nom.

Orlinda est-ce votre prénom ? quelle origine ?
Oui c’est mon vrai prénom. Une idée de mon père – c’est un prénom brésilien je crois mais c’est aussi le nom d’une petite ville aux Etats Unis connue pour abriter un pénitencier assez dur, ou encore une des plus vieilles cités brésiliennes, cité de culture.

Pourquoi avez-vous choisi le Street Art ?
Je vivais avec ma mère dans les quartiers ouest colmariens et j’avais des copains qui faisaient du graffiti. Je reconnaissais leurs œuvres quand je les croisais ici ou là. C’est un mouvement qui a été portée par ma génération née dans les années 70. Celle du hip hop et du punk des années 80. C’est un mouvement très populaire.

Y a-t-il une différence entre le Street art, l’art urbain, les fresques, les graffiti, ou le graphe quand on est plus chic  ?
En fait tous ces mouvements n’ont théoriquement rien à voir les uns avec les autres. Le seul point commun qu’ils peuvent avoir c’est leur zone d’expression qui est la rue. Street art est aujourd’hui un terme générique qui essaye de regrouper toutes ces formes mais c’est un terme qui est devenu marketing, et donc galvaudé qui ne veut plus rien dire. Pour peu qu’un artiste utilise de la bombe sur une toile avec deux ou trois coulures, il est classé street art. C’est dommage, ça trouble le public et ça rend les choses difficiles à comprendre pour les néophytes. 
Les grandes fresques murales appartiennent à un mouvement qui s’appelle le néo muralisme.

                                                      Andréa Ravo-Mattoni

– le vrai muralisme était un mouvement artistique mexicain des années 1920 très politique.
Le graffiti lui est né aux états unis dans les années 60 70 avec le punk et le hip hop. C’est d’abord une signature. Une manière de dire « j’étais là » mais pour certains c’était aussi de manière de délimiter un territoire. Ces signatures se sont de plus en plus perfectionnées avec le temps jusqu’à devenir pour certaines des œuvres calligraphiques tendant de plus en plus vers l’abstraction. Et il y a les années 80 en France avec les pochoiristes de la première heure comme Blek le rat, Miss Tic par exemple.
Personnellement j’aime bien le terme d’art urbain. Des artistes comme Daniel Buren, Ernest Pignon Ernest ou encore Christo sont (ou étaient si on parle de Christo) des artistes urbains et n’ont rien à voir avec le muralisme ou le graffiti. Ce qui est intéressant c’est l’impact d’une œuvre dans l’espace publique. Ces œuvres évoluent aussi avec la rue –elles sont toutes éphémères –  certaines sont recouvertes immédiatement par d’autres personnes, d’autres se dégradent avec le temps, la pluie et la pollution. Elles se transforment toutes. Une œuvre dans la rue a une durée de vie limitée de quelques heures à quelques années.  C’est ce qui m’attire. Certaines sont massives et d’autres sont  toutes petites et interagissent avec un élément urbain. Après, évidemment certains de ces artistes produisent des œuvres d’ateliers pour les vendre et s’assurer des revenus. C’est elles que je montre dans ma galerie. Elles sont forcément plus pérennes aussi. Je vous propose de vous rendre sur ma chaine Youtube et de visionner ma vidéo https://www.youtube.com/watch?v=Ej9sX9nz3kQ
où justement j’explique la différence entre ces différents types d’art.

Mais comme dans tous les courants , il y a des radicaux qui refusent que leurs œuvres quittent la rue et sont totalement contre les galeries qu’ils voient comme des marchands du temple et sont généralement encore plus contre les musées qu’ils considèrent comme des lieux élitistes coupés de la réalité. Les artistes urbains sont tous différents et ont tous des aspirations différentes –
ce n’est absolument pas un mouvement uniforme issu d’un manifeste.
Vous trouvez de tout…. à l’image d’une rue.

Exposez-vous d’autres artistes que ceux du Street Art ?
Oui – même si c’est vrai que la plupart de mes artistes interviennent tous dans la rue. Certains sont même plus dans la rue à tester de nouvelles techniques que dans leurs ateliers. Mais je ne fais pas une fixation. Je travaille aussi avec quelques artistes qui ne proposent qu’un travail d’atelier.

Comment travaillez-vous?
Aujourd’hui les réseaux sociaux nous permettent de rencontrer des artistes des 4 coins du monde. Certains me sont conseillés par des confrères ou des artistes ou avec qui je travaille déjà. Au- delà de l’expo en galerie ou dans des  foires, ce qui m’intéresse c’est de proposer à mes artistes des projets hors les murs. Montrer justement au public ce que peut faire l’artiste lorsqu’il sort de son atelier. Ça peut être une collaboration avec une municipalité, un bailleur social qui possède de grands immeubles ou alors des entreprises. J’aime bien l’idée que l’art rentre dans toutes les sphères de la société. Tout est possible.

                                      Kef

Pouvez-vous parler de votre travail, en quoi cela consiste ?
Mon métier c’est d’abord Promouvoir le travail de mes artistes et de tout mettre en œuvre pour ça. Leur créer des opportunités en termes économiques  et de visibilité. Le but de nombreux artistes est de continuer jour après jour à vivre de leur création via la professionnalisation. Je suis un élément parmi d’autres qui va leur permettre d’atteindre ce but, de les sécuriser et de pérenniser cette professionnalisation.

                                                                Clet

A quel endroit ? maison, partout, une méthode ?
Mes expos se déroulent généralement dans ma galerie ou dans des foires auxquelles je participe. Ces expos servent à vendre les œuvres de mes artistes. Pour des projets hors les murs je commence à avoir un petit réseau de contacts. On vient également de plus en plus me voir pour des projets.

Sur quel critère faites-vous le choix d’un artiste, que vous allez exposer ?
Idéalement seul le cœur doit parler. Mais le cœur doit aussi faire de la place à la raison. D’abord je travaille avec des artistes pro ou qui ambitionnent de devenir professionnels. C’est important car, ça conditionne beaucoup de choses dans la relation qu’ils vont entretenir avec la galerie. Evidemment il faut que leur univers me parle, c’est le BEABA du métier. Mais il faut aussi que je sois persuadée d’être en mesure de leur servir à quelque chose. Par exemple il faut que je sois persuadée d’avoir des clients qui pourraient être intéressés par l’acquisition de leurs oeuvres.

Faire travailler un artiste sur une expo et ne pas lui vendre une seule œuvre peut être dramatique. Il aura consacré du temps et de l’énergie pour rien et un échec commercial, peut être vécu comme un rejet. Au delà de l’aspect économique évident – nous avons tous des loyers à payer, un frigo à remplir et des enfants à habiller – un échec commercial peut être très mal vécu psychologiquement.
Or je ne fais pas ce métier pour ça. Voilà pourquoi au-delà du cœur, je sélectionne mes artistes avec raison et rigueur. Je veux être certaine
de pouvoir leur apporter du positif. 

Artiste connu, valeur sûre, inconnu ?
J’ai les 3. Evidemment je fais ce métier pour détecter de nouveaux talents et les faire connaitre. Mais pour se forger une clientèle il faut aussi des artistes connus et des valeurs sures. Comme dans une maison d’édition , vous avez des écrivains médiatisés qui génèrent suffisamment de revenus pour permettre à l’éditeur de prendre des risques avec des premiers romans. Une galerie fonctionne un peu sur le même principe. C’est un équilibre assez subtile. Mais je ne suis pas une marchande d’art qui achètent des toiles d’artistes connus et qui se contentent de les revendre plus chères. Ce n’est pas ça qui m’intéresse.

 

                                                    Jana & JS

La clientèle, un milieu pointu, particulier, régional, local, international ?
J’ai une clientèle internationale. Des collectionneurs chevronnés comme des néophytes qui découvrent les arts urbains. Je vends d’ailleurs beaucoup plus à l’international qu’au niveau régional. Ma participation à de nombreuses foires en Suisse, Belgique, Luxembourg ou sur Paris m’a permis de rencontrer de nombreux acheteurs des 4 coins du monde. Ensuite j’ai aussi la chance de travailler avec des artistes très médiatisés aux Etats Unis, du coup via mon site internet et mes réseaux sociaux, j’ai pu développer une vraie clientèle là bas. Mais attention ici dans l’Est  j’ai aussi  des clients qui me suivent et me font confiance. Certains m’achètent des œuvres sur toutes mes expos.

As-vous des horaires définis ?
La galerie est ouverte du jeudi au samedi à partir de 10 H .

L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?
Ça dépend de mon humeur …mais je préfère quand c est vivant.

Vos références : des artistes en particuliers des maîtres ?
Ils sont trop nombreux pour les citer. C’est vrai que les dadaïstes auront toujours une place particulière. J’essaye d’avoir autant de plaisir à Pompidou qu’à Unterlinden Colmar, en passant par les Offices à Florence.
Chaque époque, chaque mouvement a ses maitres.

Avez-vous des références littéraires ou musicales qui vous orientent dans le choix d’artistes?
Mes lectures tournent souvent autour de l’histoire de l’art mais ce sont des livres souvent techniques ou des livres écrits par des artistes. Mais pour mes choix d’artistes je préfère rester vierge. J’essaye de cultiver l’étonnement.

Pourquoi la rue des Trois Rois ?
C’est une rue en pleine renaissance – de chouettes restaurants et bars à vins s’y installent – elle est un peu à l’image de Mulhouse en pleine reconquête.

Le mur ?
Ce sont de belles associations. C’est même une fédération. Ils font un boulot formidable dans toutes les villes. J’aime beaucoup travailler avec eux Colmar et Mulhouse.

Kinepolis, ailleurs ?
A l’origine je cherchais un lieu ou je pouvais faire intervenir mes artistes sans forcément avoir besoin d’avoir des autorisations qui prennent souvent du temps à obtenir. En plus le parking couvert est un lieu qui est plébiscité par les artistes vandales.

                                                        Psyckoze
Mais là l’idée justement c’est de conserver l’énergie mais en cadrant les choses. On a mis un an à discuter avec la maison mère du Kinepolis en Belgique, mais ça a fonctionné, ils ont fini par accepter et finalement on a carte blanche pour faire ce qu’on veut. Le lieu est tellement grand qu’on a décidé de faire appel aux associations du Mur Mulhouse et Colmar pour organiser des sessions de peintures. Pour ma galerie ça permet aussi de faire de la veille et voir un peu ce que font les artistes du Grand Est. C est important d’être en contact avec eux. D’ici quelques années le lieu risque de devenir incroyable. Le parking est surveillé donc il n’y a pas de risques de dégradation et les murs sont à l’abri des intempéries.

Les murs peints de Mulhouse ?
Evidemment une tradition depuis le 16 ième siècle. C est pour ça que j’ai choisi Mulhouse. Ici je savais que j’aurais une certaine facilité à mettre de l’art dans la rue.  Mulhouse est une ville post industrielle en pleine mutation – le graffiti est un mouvement artistique post industriel en pleine mutation  – s’installer ici sonnait comme une évidence.

Qu’est  devenu votre travail pendant le confinement ?
Dès le départ en 2015 nous avons décidé de prendre le virage internet. Nous avons mis en place les conditions de la vente à distance dès le début. Sur le plan économique la galerie n’a pas souffert du confinement bien au contraire. Pendant le confinement j’ai repris ma casquette de webmaster.
On a vendu une toile pour soutenir l’hôpital de Mulhouse – on a fait des vidéos pour nos suiveurs et on a soutenu nos artistes psychologiquement et financièrement aussi. 

Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
J’aimerai que les institutions muséales s’intéressent un peu plus à nos mouvements. Pour le moment, les institutions boudent encore un peu ces mouvements, sans doute les jugeant trop graphiques, trop illustratifs,
mais je crois beaucoup au retour de l’intelligence de la main.
Les artistes avec lesquels je travaille sont souvent de sacrés techniciens,
ils maitrisent le dessin tout simplement or les institutions considèrent
ça avec encore trop de mépris. Elles ont tendance à trop privilégier le discours. Mais les choses changent … j’en suis convaincue.

Avez-vous des contacts avec les artistes mulhousiens, les autres, les autres galeristes, la municipalité ?
Oui bien sur ils viennent souvent me voir et j’ai de bonnes relations avec les artistes mulhousiens. J’ai également de très bonnes relations avec les autres galeries de Mulhouse et notamment avec Christian Lang. J’ai la chance d’avoir de très bons interlocuteurs à la mairie.

                                     Orlinda au ministère de la culture

Vos relations avec la clientèle :
J’essaye de donner du temps à tous les gens qui viennent me voir qu’ils soient acheteurs, amateurs d’art ou simples curieux. Peu importe, je sais que c’est pas facile de rentrer dans une galerie quand on a pas l’habitude. C’est un lieu qui n’a pas forcément bonne presse , beaucoup de gens se sentent encore illégitimes pensant qu’on va les juger sur leur capacité d’achat. Je crois que c’est terminé. Ce genre de galeries n’existe plus. Aujourd’hui nous sommes des lieux ouverts gratuits ou l’on vient passer un bon moment.

La Galerie agit-elle sur votre manière de vivre 
Oui on est galeriste H 24 – ce n’est pas un métier qu’on choisit car on ne savait pas quoi faire d’autre. On est en alerte en permanence – toujours à apprendre, toujours à regarder et à fouiller. On le fait par passion, ça nous hante en permanence.

                                                            C215

L’œuvre achetée dans une galerie est-elle plus chère que celle achetée auprès d’un artiste ?
Nonou alors c’est que l’artiste ou le galeriste n’a rien compris et qu’il n’est pas pro. Un artiste a  un prix de marché et ce prix doit être le même qu’il soit en sortie d’atelier ou à la galerie. C’est l’artiste qui fixe ses prix – mais évidemment, si j’estime que ce prix est hors sol par rapport à son cv ou ses passages en salles de ventes, je l’inviterais à réviser ses prix à la baisse et plus rarement à la hausse. Par contre, si j’apprends que l’artiste casse ses prix à l’atelier, on arrête immédiatement toute collaboration. C’est qu’il n’a pas confiance en son travail. C’est pour ça que c’est important de travailler avec des artistes professionnels ou qui ont cette ambition pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Et inversement c est important pour les artistes de travailler avec des galeristes professionnels.

Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Oui je pense que les artistes répondent à une époque, à une génération. Voilà pourquoi je parlais d’intelligence de la main qui je pense correspond à l’époque. Je pense que nous sommes en train de renouer avec cette forme d’intelligence.

Une devise ?
La beauté sauvera le monde

Quelle est votre plus belle rencontre en art ?
Une œuvre de Gilles Barbier en 2002 à Art Basel Unlimited intitulée : L’hospice

Une définition de l’art ?

Inutile et donc essentiel

Les artistes
C215, L’Atlas, Clet Abraham, Shaka, Aurel Rubbish, M-City, RNST, Jana & Js, OakOak , Psyckoze, Kef  

Orlinda  au Stamala en compagnie de Francine Hebding à Radio MNE

sur instagram

ORLINDA GALLERY
ART URBAIN CONTEMPORAIN & POST GRAFFITI
33, rue des Trois Rois
68100 Mulhouse, Alsace
FRANCE

OUVERTURE

Jeudi, vendredi
10h-12h et 14h30-19h

Samedi
10h-12h30 et 14h30-19h

& sur rendez-vous

RÉSEAUX SOCIAUX

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Gustave Doré, Illustrateur, caricaturiste, peintre, graveur et sculpteur français.

Le Christ quittant le prétoire  Gustave Doré, peint entre 1867 et 1872

Gustave Doré est né le au 5 (aujourd’hui 16) rue de la Nuée-Bleue à Strasbourg, près de la cathédrale gothique. Il est mort le à Paris dans son hôtel de la rue Saint-Dominique. Il avait un lien très fort avec sa mère pendant toute sa vie, celle-ci était remplie d’orgueil face au talent de son fils qu’elle qualifia souvent de génie. Ce soutien était moins partagé par son père qui le destinait à une carrière moins précaire et souhaitait l’inscrire à l’École Polytechnique
 Illustrateurcaricaturistepeintregraveur et sculpteur français.

Enfance

Dès l’âge de cinq ans, Gustave Doré, doté d’un sens pointu de l’observation, montre un talent singulier pour le dessin. Dès l’obtention de sa première palette de peinture, la nuit venue, il peint en vert une poule qui terrifia toute la ville. Sa grande curiosité lui permet de multiplier les croquis éclectiques (scènes intimes ou urbaines, mythologiques ou de l’Antiquité). Gustave entre dans la classe de la pension Vergnette, place de la Cathédrale, comme interne, où il commence à illustrer ses cahiers d’écolier et des lettres qu’il écrit à ses parents et amis. Il réalise ses premières caricatures, prenant pour objet son entourage. Son imagination fertile se nourrit de lectures et d’inspirations précoces exceptionnelles pour son âge. Il s’inspire notamment de Cham et de Rodolphe Töpffer. (le père de la BD)

La carrière

Il n’a que 15 ans lorsqu’il est remarqué par Charles Philipon, fondateur des célèbres journaux satiriques La Caricature et Le Charivari. Il débute ainsi sa carrière à Paris dès 1848 comme dessinateur humoristique pour Le Journal pour rire et réalise des albums faisant preuve d’une grande inventivité graphique.

En 1851, il entreprend d’illustrer les grands textes de la littérature mondiale, comme L’Enfer de Dante, la Bible ou encore Les Contes de Perrault, par de riches gravures sur bois créant une foisonnante iconographie qui devient très vite la source d’un imaginaire singulier et populaire. Parallèlement à sa glorieuse carrière d’illustrateur, Doré aspire ardemment, mais en vain, à bénéficier de la même renommée en tant que peintre. À la fois héritière du Romantisme et empreinte de réalisme, son œuvre inclassable est rejetée par la critique. Elle lui reproche son manque de « métier » et moque son goût pour les compositions monumentales où dominent les sujets religieux et les paysages aux effets lumineux et étranges confinant au fantastique.

Il va lister la trentaine de chefs-d’œuvre dans le genre épique, comique ou tragique de sa bibliothèque idéale en souhaitant les illustrer dans le même format que Le Juif errant, L’Enfer de Dante, les Contes de PerraultDon QuichotteHomèreVirgileAristoteMilton ou Shakespeare. Les éditeurs refusent de réaliser ces publications luxueuses d’un trop grand coût.

Doré Gallery

En 1868 s’ouvre à Londres une « Doré Gallery » où sont exposés en permanence les tableaux de l’artiste.

Le chef-d’œuvre, et la grande attraction, est cette gigantesque peinture religieuse représentant Jésus à sa sortie du tribunal, après sa condamnation par Pilate. Au milieu d’une foule curieuse ou hostile, le Christ, vêtu de blanc et placé au centre même du tableau, semble irradier toute la scène d’une douce lumière surnaturelle. L’œuvre frappe d’emblée par l’ampleur de sa composition, par la vitalité émanant d’une foule gesticulante, et par l’efficacité d’une mise en scène dramatique et théâtrale. Peinture « à grand spectacle », elle évoque les futures superproductions cinématographiques, les grands péplums hollywoodiens. Très réaliste par la précision des détails, l’œuvre touche au sublime par sa démesure et sa force narrative.


Le thème de La Vallée de larmes peinte sur une immense toile s’inspire de l’Evangile selon saint Matthieu qui rapporte ces paroles du Christ :
« Venez avec moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos ». . Au Petit Palais Paris.
Au seuil de sa vie, Gustave Doré évoque la lumière de la foi qui triomphe de la douleur et de la mort.

Le Fonds Gustave Doré

Gustave Doré a entretenu une relation privilégiée avec l’Alsace, dont son œuvre restitue les paysages, les coutumes et les légendes. Les artistes, intellectuels, collectionneurs publics et privés se sont employés, dès les lendemains de la Première Guerre mondiale à associer son nom à la ville de Strasbourg. Après plusieurs acquisitions successives, et notamment en 1992, les musées disposent d’un ensemble exceptionnel de plus de 400 œuvres. Un important corpus de près de 200 volumes a également intégré la collection de la Bibliothèque des Musées où l’on peut désormais consulter les remarquables planches gravées accompagnant les ouvrages de Dante, Rabelais, La Fontaine, Gautier, Cervantès, ou encore de nombreux albums illustrés et revues satiriques

Peintre, dessinateur et illustrateur d’origine strasbourgeoise, Gustave Doré est représenté par 432 œuvres dans les collections du MAMCS.

                                                   Venus et Amour

Gustave Doré au MAMCS

Le Christ quittant le prétoire, appelé aussi Le Prætorium est un tableau monumental de Gustave Doré, peint entre 1867 et 1872, la plus grande de ses peintures religieuses et celle qu’il considérait comme l’« œuvre de sa vie ».
Le tableau connut d’ailleurs un grand succès, puisqu’il a été reproduit en gravure dès 1877. Doré lui-même en réalisa plusieurs répliques. Il existe actuellement deux autres versions : l’une, nettement plus petite, est exposée dans la galerie de peintures de l’université Bob Jones à Greenville, l’autre, presque aussi grande, au musée des beaux-arts de Nantes.

Acquis en 1988 par le musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg,
ville natale du peintre, le tableau original a nécessité une longue restauration, accomplie en public de 1998 à 2003, dans l’immense salle « Gustave Doré » du musée, où il est exposé.

Le catalogue du MAMCS

Le Séchoir, art en mouvement

Le lieu

Vous avez fantasmé sur les artistes de Montmartre, la Ruche, le Bateau Lavoir ?
A Mulhouse, ville d’art et d’histoire, en dehors de ses nombreux musées, Kunsthalle, vous trouverez des lieux tout aussi actifs qui regroupent des ateliers d’ artistes, voire des galeries d’art.
Un problème pour le situer ou l’atteindre ?  Si vous apercevez l‘Homme-Cigogne de Louis Perrin, c’est que vous touchez au but, un arrêt de bus, C7, tout neuf intitulé :
« Lesage » vous indiquera que vous êtes arrivés au Séchoir.
Il suffit de grimper au dernier étage ou d’emprunter l’ ascenseur et vous pénétrerez dans le saint des saints

photo de notre regretté Ramon Ciuret

site officiel : https://www.lesechoir.fr/
sur France 3 vidéo

« Le Séchoir est aujourd’hui une fabrique artistique qui permet à ses résidents d’articuler leur création avec des temps de diffusion mais qui permet aussi par des appels à projet ouverts aux non-résidents de rendre compte de manière large de la création actuelle et contemporaine du territoire GRAND EST ».
Sandrine Stahl

L’activité

A le tête de ce rendez-vous de l’Art Contemporain mulhousien, une jeune femme Sandrine Stahl, présidente, secondée par son époux, trésorier & administrateur (+homme à tout faire),  Matthieu Stahl, président du Noumatrouff, tous les deux artistes multidisciplinaires. Delphine Goutron, secrétaire fait partie du CA,
en compagnie de Rémi Lesage, Olivier Chapelle, André Maïo, Barbara Farina,
Vincent Rouby et Mae.


Les heureux locataires de ce lieu s’appellent les Sécheurs , ils occupent actuellement 17 ateliers, sur une surface de 800 m2  d’atelier et 350 m2 de surface d’exposition.
Une photographe attitrée Eliane Goepfert, ainsi que quelques artistes associés -Philippe Anstett, Mosto, Eurgen- font partie de ce bel écrin.
Petite structure mais grande par le talent, elle peut
s’enorgueillir d’organiser  des conférences, avec des talents illustres comme Michel Pastoureau, ou
Yoyo Maeght, ou des vedettes du show biz comme 
Cali parrain du Séchoir, Yoyo Maeght marraine,
Charlélie Couture, et bien d’autres.
Des expositions, sur des thèmes choisis, après appel de candidatures et choix par un comité, se suivent à raison de 4 à 5  par an. Des soirées de lectures, de poésies, de cabaret, une boutique qui fonctionne avec le clic & collect, pour cause de Covid-19, des espaces à louer, tout est proposé par le Séchoir.
C’est un lieu de performances et d’édition : La Tuile.
Pour être informé de ce qui s’y passe, il suffit de vous abonner à la newsletter.
https://www.lesechoir.fr/ensavoirplus

Entretien confiné avec la présidente

L’artiste

Comment es-tu venue à l’art ?
Tout a commencé avec Matthieu mon mari, il y a maintenant près de 35 ans, qui m’a fait découvrir la peinture ainsi que François Bruetschy, aujourd’hui mon beau-père, pour qui j’étais modèle dans les années 80. Ce sont eux qui m’ont donné envie et poussé à prendre les pinceaux.

Tes parents ?
Mes parents   ne m’emmenaient pas dans les musées. Leur passion c’était plutôt la musique et la danse. Mais ils m’ont fait découvrir, toute petite, l’Italie (les origines de mon père). Jamais je ne pourrai oublier notre visite dans les ruines de Pompéi ! Cela a été un vrai choc. 

Comment définirais-tu ta peinture ?
C’est une peinture spontanée même si je cogite beaucoup. Mais au moment de peindre j’y vais, je me lâche. Je suis à la recherche d’images franches qui se saisissent au premier degré, qui ne demandent aucun savoir préalable et qui s’adressent à l’intelligence du regard, à la sensibilité. Au cœur de mon travail plastique, quel que soit le medium ( peinture, collage, installation objet, gravure, monotype), je questionne la place du hasard et l’origine du monde vivant. J’y trouve beauté, mystère et parfois même drôleries que je cherche à traduire par un vocabulaire simple traversé par une énergie organique, telle des vibrations sonores qui bousculent un ordre établi, dans des mouvements tout en espièglerie où j’essaie d’y allier énergie et élégance, tantôt à l’arrache, tantôt en finesse et précision.

Un travail pour explorer, chercher mais aussi pour jouer et se libérer . Un travail à vivre, des œuvres à ressentir en toute liberté ! Sous les conseils avisés de François Bruetschy et bouleversée par une l’exposition “Matisse Comme un roman” au Centre Pompidou à Paris en octobre 2020, mon travail s’est orienté depuis vers le collage ( que j’avais un peu abandonné ) et influence, par la même occasion, ma peinture que je pratique, aujourd’hui, comme des collages de formes et de couleurs.

Quand travailles-tu ?
Dès que je peux.

A quel endroit ? maison, atelier ?
Principalement dans mon atelier au Séchoir mais les pinceaux et les ciseaux sont aussi accessibles à la maison.

As-tu des horaires définis ?
Pas vraiment mais parfois contrainte par mon emploi du temps chargé.

Un rite pour te mettre au travail ?
Un thé ou un café, une cigarette (c’est pas bien) et je range un peu mon atelier. J’ai horreur de travailler dans le désordre.

Ta technique huile etc …
Acrylique quand je peins sinon collage, vidéo, installation et je m’essaie aussi à la gravure, aux monotypes et bientôt à la céramique et la sérigraphie.

L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?
La plupart du temps de la musique douce, posée. En passant du rock au jazz, à l’électro, à la chanson française et même des musique tibétaines, c’est selon mon état d’esprit du moment. Quand un morceau me plait et me met exactement dans l’ambiance ou l’émotion que je recherche, je peux l’écouter en boucle pendant plusieurs heures ! Hahaha !

As-tu des maîtres ?  (je sais François Bruestchy !)

OUIIIII absolument !
Les morts : Matisse – Miro – Calder – Tapiès -Picasso – parmis les plus connus.
Les vivants : Gary Komarin- Rogers Cosme Estève et Tobias Wenzel

Quels sont tes références littéraires ?
Oh ! Tellement ! Mais spontannément je dirais et dans le désordre :
Kadaré – Henri Miller – Philippe Djian – Virginie Despentes


Qu’est  devenu ton travail pendant le confinement ?

Il s’est complexifié. Il s’est éloigné de ma pratique habituelle. J’ai fait essentiellement des encres (que je pratique aussi depuis très longtemps) mais elles étaient plus chargées, plus enfermées. Comme j’allais très peu à l’atelier, je peignais dans mon jardin et je me faisais envahir à la fois par la nature qui s’éveillait et toutes ses images microscopiques de la Covid 19. Je suis très perméable au contexte, à mon environnement…

Que cherches-tu à exprimer dans ton travail, qui ne serait pas possible avec des mots ?
L’apesanteur.

Quand as-tu décidé d’exposer ton travail ?
Il m’a fallu longtemps pour le montrer…
Cela fait une quinzaine d’années.

Cette pandémie a-t-elle agit sur ton travail ?
Oui, elle bouscule, elle oblige à l’introspection, au travail sans le regard extérieur.
Comme je le disais plus haut, elle m’a, un temps, éloignée de mon travail habituel qui cherche la légèreté, l’effacement  et puis je reprends doucement le dessus mais mon travail a évolué. Je me suis détachée de mes questionnements sur la place du hasard au coeur du fonctionnement même des cellules durant leur développement et leur place dans l’origine des mondes. Je pense que je suis remontée un peu plus loin dans les origines avec une nouvelle série que j’ai nommé « Immersion »

Quelle est ta plus belle rencontre en art ?
Une toute petite toile grise et blanche de Calder à la fondation Beyeler.
Un coup de foudre qui m’a fait pleurer.
Mais je pourrai aussi parler de Matisse ou du musée  Cobra à Amsterdam et de  chaque visite que je fais dans l’atelier de François Bruetschy, c’est une claque à chaque fois !

Une devise ?
Ouvrir les yeux et les oreilles, chercher, apprendre encore et encore

Quelle est ta définition de l’art
“Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.” Henri Michaux

Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Ils ne doivent rien mais le sont simplement, automatiquement.
Ionesco disait :
« L’oeuvre d’art n’est pas le reflet de l’image du monde,
mais elle est à l’image du monde. »

Pj@MelloR ?
Ma deuxième jambe dans la vie. Impossible de tenir debout sans les deux !
La musique, le chant, l’interprétation. Mon groupe, mes frères musiciens.
Un album en préparation qui arrive très vite ! Des clips bientôt en ligne !

Cela a modifié ta manière de travailler, de vivre ?
L’un ne va pas sans l’autre. La musique, la scène m’ont sûrement permis d’oser en peinture et de montrer.

La présidente

Le Séchoir,
Comment es-tu devenu présidente du Séchoir
Lorsque Remi Lesage nous a invité à visiter cet espace démentiel avec Matthieu et nous a dit :
« Voila, rêvez, proposez un projet culturel et nous verrons si nous pourrons vous accompagner »
Matthieu et moi avons travaillé d’arrache-pied pendant deux mois pour inventer le Séchoir. Nous nous sommes entouré d’artistes et nous avons alors créé l’association, Le Séchoir avec un CA et j’ai été élue présidente, en 1995.

Le Séchoir est-il un apport pour toi ?
Of course ! Et heureusement, vue la charge de travail que cela représente ! Je ne travaille pas seule, je suis entourée de beaucoup d’artistes de talent sur place mais cela me permet aussi de faire des rencontres incroyables ! Des rencontres qui ne se limitent pas à des personnes de notoriété mais aussi avec des artistes que l’on invite sur nos expositions que je n’aurais surement jamais croisés ! Nous avons parfois des échanges qui valent dix années d’études ! J’apprends à leur contact, j’échange, je me questionne et puis j’en accompagne d’autres.
La vie quoi !

Le Séchoir, cotisations
https://www.helloasso.com/associations/le-sechoir/adhesions/adhesion-et-soutien-2021

  • Le Séchoir, association d’artistes tous bénévoles, propose une programmation annuelle d’une dizaine d’expositions rythmées par dix ou quinze évènements et tout cela en quasi gratuité d’accès au public.
    Ce sont les artistes résidents qui financent en majorité le fonctionnement
    du Séchoir.
  • Vos adhésions sont essentielles pour boucler nos budgets de productions d’expositions et pour maintenir cette gratuité pour tous.

Appel à projets
Tous les appels a projets sont sur le site en ligne :
https://www.lesechoir.fr/collaborer

Parmi nos résidents
Adapei papillons blancs d’Alsace dans l’atelier 17 (céramique) avec
Céline Martin comme éducatrice et artiste. 
Se définit comme : – Art brut / Outsider Art
https://www.instagram.com/atelier_du_vestiaire/?hl=fr

Plus d’info ici : https://www.lesechoir.fr/ensavoirplus

Le Séchoir
25 rue Josué Hofer Mulhouse
03 89 53 70 97 et 03 89 46 06 37

 

La Villa Majorelle, une maison Art nouveau

Maison emblématique de l’Art nouveau nancéien, oeuvre d’art total de l’architecte Henri Sauvage, construite pour l’ébéniste Louis Majorelle
monument historique, est propriété de la Ville de Nancy.
La Villa Majorelle a vu s’achever en février 2020 la réhabilitation d’une partie
de ses espaces intérieurs.
Près de 100 pièces de mobilier, peintures et objets d’arts issus des collections du musée de l’École de Nancy sont présentées dans la Villa Majorelle. Certaines proviennent de cette maison, d’autres ont été choisies afin de restituer l’ambiance d’un intérieur Art nouveau.

Il faut s'armer de patience et avoir bon pied pour atteindre le bon endroit.
Après m'être renseigné auprès de l'office du tourisme de Nancy, place Stanislas, j'ai suivi les conseils du "stagiaire" j'imagine.
Après avoir errer j'ai réussi à trouver l'arrêt de départ du tram, tram qui devait me déposer à un arrêt proche de ma destination. Pendant le parcours, j'attendais avec impatience l'arrêt qu'il m'avait indiqué. Mais, pas de chance, ce tram, passa sans s'arrêter, 2 arrêts successifs. Surprise je m'adresse à une passagère qui me dit, que ces arrêts sont supprimés depuis 6 mois, pour cause de travaux.
Il ne me reste plus qu'à rebrousser chemin, en demandant la direction à prendre aux passants, qui, pour beaucoup ignorent jusqu'au nom de cet endroit.

Arrivés au but, nous attendons debout notre heure de visite.
Température prise, sur-chausses aux pieds et gantée, pour le cas où j'aurai l'outrecuidance de toucher la rampe, mon sac à dos accroché sur ma poitrine, c'est l'obligation, j'entreprends dépitée, enfin la visite du lieu, dont j'avais tant rêvé. le vestiaire est condamné pour cause de Covid-19.
Bienvenue chez les Majorelle !

La restitution minutieuse des décors d’origine connus et de l’ameublement des pièces de réception et chambre à coucher invite aujourd’hui les visiteurs à un voyage dans le temps et dans l’intimité familiale de l’artiste.
Le visiteur qui découvre pour la première fois la Villa Majorelle en franchissant le portail sera sans doute surpris par l’absence de recul et d’espace autour de la maison. Le lotissement du quartier et le percement de la rue Majorelle
dans les années 1930 ont en effet fait disparaître presque entièrement le parc.
À l’origine, le portail s’ouvrait sur la rue du Viel-Aître et un grand jardin arboré servait de décor naturel à la maison, à l’abri des regards…
Depuis la terrasse, on jouissait même d’une agréable vue sur la côte.

À l’arrière du parc, se trouvaient les ateliers de la fabrique Majorelle.

Villa Majorelle

La maison

Passée la porte d’entrée au spectaculaire décor de monnaie-du-pape, le visiteur découvre le vestibule, qui agit comme une liaison entre l’extérieur et l’intérieur. L’astucieux fauteuil – qui n’est pas sans rappeler une cathèdre – est le premier d’une série d’éléments mobiliers-immobiliers intégrés à l’espace.


     Le miroir – porte-parapluies – porte-manteaux lumineux est un bel exemple de l’association réussie de l’utile et de l’agréable. Le décor réalisé au pochoir, a été repeint très tôt sur un premier décor pratiquement identique, dont témoigne un panneau à droite de la porte d’entrée. Le vitrail en imposte complète la déclinaison méthodique du motif.

La monnaie-dupape, ou lunaire, est symbole de prospérité et porte-bonheur. Son profil très graphique avec ses fruits en capsules argenté, évoquant des pièces de monnaie, fit de la plante un motif apprécié par les artistes de l’École de Nancy.

La cage d’escalier

Entré dans la volumineuse cage d’escalier, le visiteur est immédiatement attiré par la verticalité imposante de cet espace. La rampe dessinée par Henri Sauvage et exécutée par Louis Majorelle exprime par son amorce la force et la croissance du lierre dont le feuillage diminue au fur et à mesure que l’on s’élève pour laisser place au mouvement tournoyant des balustres. Les deux grandes
baies qui l’éclairent, ornées de vitraux de Jacques Gruber, créent une cohérence dynamique.

La salle à manger

Dans le couloir à gauche, une double porte donne accès à la salle à manger.
Elle se caractérise par la présence imposante d’une cheminée en grès flammé,
dessinée par Alexandre Bigot, au centre. Elle crée une séparation virtuelle
entre la salle à manger à proprement parler et un espace souvent qualifié de
« fumoir », meublé de bureaux et consoles.
Tout autour de la pièce, la frise de panneaux peints par Francis Jourdain
déploie son joyeux cortège d’animaux de ferme. Le mobilier Les Blés, a été
conçu par Louis Majorelle. Les vitraux de Gruber à motif de coloquintes complètent le décor tout en saveurs de la pièce. Le visiteur sera sensible aux détails délicats des plaques de propreté à décor d’ombelles et volets
d’aération de cuivre ainsi qu’au jeu permanent des éléments de décor de bois, plaquages et consoles, qui apportent un rythme à la fois formel et coloré.

Le salon

Très modifié, le salon présentait à l’origine un abondant décor stuqué, à motif de pommes de pin, repris sur le mobilier et la cheminée. Le motif du pin était à nouveau déployé sur le vitrail de Jacques Gruber détruit en 1916 et remplacé par un vitrail à décor orientalisant très coloré, orné d’une résille de bois doré.

Contrairement aux dégagements ou à la salle à manger, les menuiseries
sont ici peintes dans un gris beige identifié par sondage. Le mobilier à décor de pommes de pin, composé d’une banquette, de deux fauteuils et de deux chaises, n’est pas d’origine mais identique par son décor sculpté et sa garniture brodée à l’ensemble présent sur les photos anciennes.


La table aux butomées, le porte-plante et les autres meubles exposés évoquent l’ambiance du salon, paré de nombreux bibelots.

La chambre à coucher

Le visiteur accède ensuite à l’étage. La première pièce qui s’ouvre sur le palier (fermée au public), constituait une sorte d’antichambre. Elle accueillait le bureau et la penderie de Jika et donnait accès à la salle de bain (restitution programmée pour 2021-2022). La chambre à coucher, directement
accessible par le couloir, renferme un mobilier d’exception, composé d’un lit, d’une armoire, de deux commodes et d’une table de chevet. Exécuté en frêne, avec un placage de la même essence et des incrustations de nacre et de laiton, le mobilier est réalisé dans un bois clair, assez rare dans la production de l’ébéniste.

Les portes et les menuiseries présentent un décor de faux bois imitant le pitchpin (essence d’Amérique du nord), révélé à l’occasion des sondages effectués lors des travaux. Les murs sont tendus d’un tissu gaufré dans les tons verts évoquant l’atmosphère chaleureuse de la pièce, renforcée par la présence d’une moquette. Les deux portes centrales sont agrémentées de vitraux à
décor de monnaie-du-pape restitués d’après les photos anciennes par l’atelier Bénédicte Lachéré.

Quelques détails supplémentaires

Conformément aux directives gouvernementales de lutte contre la propagation du virus Covid-19, les musées de la Ville de Nancy ferment leur porte à partir du jeudi 29 octobre à 18h.
Durant cette période, de nombreux contenus inédits et interactifs vous seront proposés sur nos réseaux sociaux. #CultureChezNous

Conditions de visite

Afin de garantir un confort de visite optimal et des conditions de sécurités
suffisantes, la Villa Majorelle est accessible aux visiteurs sur réservation
préalable :
Individuels : réservation des billets en ligne
Sur le site internet du musée de l’École de Nancy
musee-ecole-de-nancy.nancy.fr
ou sur tickeasy
villamajorelle-nancy.tickeasy.com
Groupes : réservation auprès du département des publics de Nancy-Musées
Du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h
Par téléphone : 03 83 85 30 01
Par mail : resa-nancymusees@mairie-nancy.fr

Ouverture

– Du mercredi au dimanche
– Le matin de 9 h à 12 h pour les groupes
– L’après-midi de 14 h à 18 h pour les visiteurs individuels
– Hors ouverture pour vos soirées de prestige, etc.
Fermetures : 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre et 25 décembre

Un audio guide gratuit à télécharger vous permet de suivre agréablement la visite

Françoise Saur – photographe

®Francoise Saur

Nom : Saur
Prénom : Françoise
Profession : Photographe
spécialitél’être humain et son environnement
signe particulier :  la première femme à recevoir le Prix Niépce, 1979

son site : http://www.francoise-saur.com/

 photo : Claude Truong-Ngoc 2014

Faut-il encore la présenter ?

« Cela fait plus de 20 ans que je photographie les fleurs, d’abord en noir et blanc, puis en couleurs. Photographier des fleurs, cela ne se fait pas. C’est comme les couchers de soleil. Mais les couchers de soleil ne m’intéressent pas. Il fallait trouver une forme. En parcourant sentiers, bois, montagnes, bords de route, ronds-points ensemencés de prairies fleuries, jardins amis même, attentive au développement de la végétation après l’hiver, j’ai butiné. J’ai enlevé tout le vert, sauf pour les toutes vertes, ne laissant qu’une couleur, l’essentielle. Je n’ai pas cherché la joliesse mais la juste distance. Il en résulte une sorte de flore locale. Les contenants appartiennent tous à mon histoire, à la généalogie familiale. »
Françoise Saur

Parcours

Françoise Saur, née en 1949 à Alger, vit et travaille en Alsace. Elle a fait ses études à Paris à l’école Louis Lumière puis en Allemagne avec Otto Steinert à la Folkwangschule für Gestaltung, au début des années 70. En 1978, elle reçoit une bourse de la Fondation Nationale de la Photographie puis devient en 1979 la première femme à recevoir le Prix Niépce. Le prix Maurice Betz lui est attribué en 1998, le prix du Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines en 2005.

Les Voyages

Bénéficiaire d’une allocation du Ministère de la culture en 2000, elle réalise pendant 3 ans, dans le sud algérien, le projet « Femmes du Gourara  » 

qui sera présenté sous forme de livre et d’exposition, notamment à la Filature de Mulhouse.
Sa curiosité l’emmène en Algérie, en Chine, au Laos, ou encore en Inde, pour des projets de résidence notamment.
Elle publie plusieurs livres accompagnés de textes d’écrivains.
Ses photographies figurent dans plusieurs collections publiques ou privés, entre autre, à la BNF, à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, au musée Nicéphore Nièpce, au FRAC Alsace, au musée Réattu à Arles, au FNAC, dans la collection de Madeleine Millot-Durrenberger. Son parcours est jalonné de très nombreuses expositions en France et à l’étranger.

Podcast

Podcast Covid-19, souvenirs et horizons d’artistes – Stimultania
à écouter

MAMCS

collection du Mamcs, la photographie « Nacres » de Françoise Saur, réalisée en 2019.

Lorsqu’elle se voit contrainte de vider une maison de famille, Françoise Saur pose son objectif sur les objets qu’elle y trouve et qui évoquent les métiers, les trajectoires et les souvenirs de ses aïeux. À partir d’un ensemble de boutons de nacre, elle conçoit une nature morte où contenants et contenus se confondent pour former un « trésor », qui pourrait aussi bien être celui d’une mercière que d’une pie voleuse.  
Françoise Saur développe une œuvre qui entremêle récits personnels et histoire des arts visuels, comme ici avec une œuvre qui oscille entre petite histoire et nature morte hollandaise. C’est aussi son histoire personnelle qu’elle partage avec la tenue d’un journal intime en images ou encore des séries de photographies dont deux ont été acquises en 2020, « Les nacres » et « La redingote », par le Musée d’art Moderne et Contemporain de Strasbourg.
L’artiste a souhaité faire don au MAMCS de l’intégralité d’une autre série intitulée
« Compositions sur le marbre » qui donne à voir un ensemble
de natures mortes mettant en scène des fleurs dans un vase posé
sur fond de marbre.

Cueillies près de Colmar, les variétés de fleurs différentes, mais toutes sont d’une seule et unique couleur, constituant un herbier de la flore locale en forme de nuancier empruntant à la palette du peintre. Dans un décorum à l’esthétique mortuaire, les fleurs de Françoise Saur sont encore belles et colorées ; elles achèvent de s’épanouir via un medium emblématique de l’écoulement du temps (la photographie et le temps de pose), offrant leurs derniers éclats à l’objectif de l’artiste.

Au Séchoir
exposition du confinement Mouvement

Entretien confiné

Comment êtes-vous venue à la photographie ?
Parce que je ne savais pas dessiner………….J’étais en admiration devant les carnets de croquis de mon père.

Depuis quand photographiez-vous ?
1970

Vos parents ?
Mon père avait étudié l’architecture aux Beaux-Arts de Paris.

Comment définiriez-vous votre style ?
Entre documentaire et poésie

Où trouvez-vous vos inspirations, vos sujets de prédilection ?
Dans la vie de tous les jours et dans mes rêves.

Faites-vous les tirages vous-même ?
J’ai toujours fait moi-même les tirages argentiques. Pour les impressions numériques je suis limitée au format A2 et donc ne fait pas moi-même les grands tirages.

Où travaillez vous ?  A quel endroit ? maison, studio, ailleurs, partout ?
 Partout

Votre technique argentique, numérique ?
J’ai bien sûr commencé par l’argentique. Le numérique n’existait pas en 1970. Je continue à le pratiquer pour mon journal photographique NetB mais j’utilise maintenant le numérique.

Vos maîtres ?
Les femmes photographes: Dorothéa Lange, Diane Arbus en tête.
Mais pas seulement!

Quand avez-vous décidé d’exposer votre travail ?
Ce n’est pas moi qui ai décidé. J’ai répondu à des propositions.

Vos livres ?
 voir mon site

Quelle est votre plus belle rencontre en photographie ?
Il y en a eu beaucoup; par exemple Eugene Smith, Otto Steinert,Willy Ronis, Koudelka, Doisneau, Jean-Pierre Sudre, Denis Brihat, Jean Dieuzaide …………..

Sommaire du mois de décembre 2020

Rodin, le Baiser 1889-98, bronze, collection de la Fondation Pierre Gianadda
®photo Michèle Strauss

Je dédie cette annus horribilis 2020, à ma petite nièce Virginie Ingold,
qui est allée rejoindre son père Dominique Ingold et son cousin Pierre Bayon, parmi les anges.

« Tu es une femme en or, d’une gentillesse incroyable, malgré tout… Souriante, drôle et serviable…La vie est injuste, et comme à son habitude, elle fait toujours partir les meilleurs en premier… 🙏❤
Fait bon voyage « belle brune » »
je laisse la parole ci-dessus à l’un de ses amis, Jojo Caro Mylan Wittmer, (extrait)


 

26 décembre 2020 :  Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya
23 décembre 2020 :  Noël 2020
21 décembre 2020  :  Katja Aufleger. GONE
14 décembre 2020  :  Rodin / Arp à la Fondation Beyeler
10 décembre 2020  :  Cadeaux de Noël
08 décembre 2020 :   Jean Pierre Parlange à l’appartement
07 décembre 2020  :  Putain de Covid
05 décembre 2020  :  Rembrandt, la Pièce aux cent florins

Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya

Katharina Leutert, YEPA 2019, Ecorce d’Eucalyptus et Gouache

A la Fondation Fernet Branca jusqu’au 10 JANVIER 2021

BAE BIEN-U – GASTON DAMAG – DAMIEN DEROUBAIX – IWAJLA KLINKE – KATHARINA LEUTERT – MYRIAM MIHINDOU – SABA NIKNAM – MAREN RUBEN – SYLVIE VILLAUME

L’exposition « Un monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya » est la rencontre d’une collection d’objets chamaniques de l’Himalaya et d’artistes contemporains qui développent une recherche d’unité et de communion avec la nature, ou de témoignages des rites de passage.
L’exposition est donc un double voyage, celui de l’art contemporain et de découvrir le travail d’artistes dans toute leur dimension, mais aussi un voyage dans le monde chamanique. Celui des symboles, des représentations, d’une vision du monde spirituelle où le quotidien doit être protégé pour faire en sorte que la vie physique, matérielle et sociale se passe du mieux possible. Une quête de la paix collective qui se transcende dans la communion d’un tout avec les esprits et la nature.
Ce jeu de protection du monde nous impose un regard ouvert d’anthropologue sur ces formes et ces expressions liées aux rites. Ce même regard est porté sur notre monde par des artistes afin de dégager des émotions, nous faire partager des interrogations communes.
Pierre-Jean Sugier, directeur de la Fondation Fernet-Branca

Je m’étais réjouis de suivre la visite guidée et la conférence proposées par la fondation, car j’ignorai tout sur le chamanisme. La Covid en a décidé autrement, aussi je vous parlerai de ma visite en solitaire. Le musée pourra t’il proroger l’exposition ?

Les objets de la collection chamanique de Pierre Zinck, parcourent l’exposition et sont en résonance avec les oeuvres exposées. Il en va de même pour les sculptures de Katharina Leutert. Le collectionneur nous raconte sa passion dans une vidéo située au RDC de la fondation.

Le parcours de l’exposition

Dès la première salle, l’intrigue démarre à la vue des statues protectrices et des photos mystérieuses de Bae Bien-U qui surgissent dans le white cube.

Bae Bien-U

Né en 1950 en Corée du Sud, Bae Bien-U est photographe depuis maintenant une quarantaine d’années. De renommée Internationale, il est présent dans les grandes collections Privées comme Publiques.
Bae Bien-U a réalisé plusieurs séries emblématiques sur les arbres sacrés, l’Océan et les Orums (collines volcaniques d’une île coréenne). La nature est omniprésente dans ses photographies.


De plus, la culture et les traditions coréennes ont une réelle importance dans le travail artistique de Bae Bien-U. Notamment dans la série Sonamu, où le pin y figure, arbre dominant dans la culture coréenne. Il est symbole de longévité et de par cet arbre, l’artiste en fait l’âme même du peuple coréen. Pour lui, chacun de ces arbres sont des êtres à part entière, associant harmonie et prospérité.
En contemplant les grandes photographies de Bae Bien-U, de formats panoramiques, l’artiste réussit à nous faire entrer dans les mystérieux sous-bois et paysages environnés par la brume, au caractère sacré. Il reconstruit la nature, le temps y semble suspendu, le silence s’y installe. Sans trace humaine, le spectateur entre en connexion et en harmonie avec la nature.

Sylvie Villaume

Née en 1963 à Saint-Dié des Vosges, Sylvie Villaume est une artiste pluridisciplinaire qui travaille parallèlement ou successivement dessins, couzages (oeuvres élaborées essentiellement en couture), objets et sculptures d’assemblage, ainsi que la vidéo.


Ses assemblages de « mondes » et de matériaux supposent un regard distancié, d’où naissent des formes hybrides qui suggèrent plus qu’elles n’imposent.
Elle crée des objets scéniques, spectacles transdisciplinaires ; elle y fabrique plus particulièrement les vidéos et les costumes, et s’occupe également de la mise en scène. Ses objets scéniques traduisent eux aussi cet intérêt pour l’assemblage (de vidéo, danse, costumes-objets, musique, texte) et la liberté qui en découle.


Elle écrit des textes de fiction, des récits et des échos d’expériences plastiques, parfois des chansons.
Elle a publié plusieurs ouvrages (dessins et/ou textes) aux éditions Les Lieux-Dits, l’Harmattan et l’université de Strasbourg.

Maren Ruben

D’origine allemande, Maren Ruben vit et travaille à Strasbourg depuis 1998. Sa pratique depuis vingt ans est axée sur la peinture, le dessin ainsi que l’installation. Déjà vue à l’exposition  KunstKosmos Durbach
Ses oeuvres sont l’expression d’un examen approfondi de la théorie, de la philosophie et de l’histoire de l’art et cherchent leur propre position au sein de l’art contemporain.
L’oeuvre de Maren Ruben incarne une forme de représentation abstraite de la peau protectrice, une texture organique sur laquelle se condensent les traces.
Dans les zones situées entre la membrane protectrice et les limites d’un territoire, Maren Ruben explore dans ses oeuvres l’extérieur et l’intérieur du vivant. La forme et la matière, qui semblent s’émanciper, cherchent constamment à s’étendre.

Myriam Mihindou

Myriam Mihindou est née à Libreville, Gabon en 1964. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Paris. Myriam Mihindou pratique la photographie, le dessin, la performance, la vidéo et l’installation. Mais c’est la pratique de la sculpture qui habite l’artiste, et ce depuis maintenant plus de trente ans. Elle se définie comme étant « sculpteur de l’âme ».

En effet, le corps occupe une place importante dans son travail. En forgeant les mots, elle retrace ceux qui blessent comme ceux qui guérissent. C’est ainsi qu’elle donne parole à ses oeuvres.

Saba Niknam

Saba Niknam est née en 1988 à Téhéran, aujourd’hui elle vit et travaille à Strasbourg.
« J’ai toujours éprouvé une grande passion pour la magie et la mythologie, j’aime raconter des histoires et de fait, j’admire les conteurs ; je pense que les histoires ont la capacité à sauver les âmes humaines. Malheureusement, je ne suis pas douée pour l’écriture alors je crée des images et des objets pour partager mes histoires avec les autres.

J’utilise toujours l’art comme matériau de guérison des âmes. “Montre tes blessures”, disait Joseph Beuys.
Je ne sais pas si je suis une chamane ou non, je laisse le public décider, mais je suis une conteuse à travers les images. »
nous confie Saba Niknam.
Dans cette exposition, Saba Niknam nous conte sa rencontre avec Erlik Han, le Dieu de sous la terre et de la mort dans les mythologies mongole et turque.
Un bijou s’est glissé sur support que l’oeil attentif ne peut rater,
vision de Tarvaa

Iwajla Klinke

Iwajla Klinke est photographe allemande.
Iwajla Klinke réalise de nombreux voyages, à la quête d’anciennes coutumes, de traditions. Avec son appareil photo réflexe numérique à objectif unique, et un simple drap noir, elle part à la rencontre du folklore et des différentes cultures.
Iwajla Klinke photographie des cérémonies, des moments sacrés, solennel, dans la vie quotidienne. Sont photographiés principalement des enfants et de jeunes adultes, vêtus de costumes traditionnels ou parfois des créations manufacturées, qui préservent un semblant de rituel ancien. Plongés dans un fond noir, la lumière naturelle du jour émane les modèles, faisant ressortir les multiples couleurs et détails de leurs vêtements. A travers ses photographies, Iwajla Klinke interroge le sacré.

Gaston Damag

Né en 1964 à Banaue, aux Philippines, dans une famille de longue lignée de chamanes, Gaston Damag arrive en France en 1984 (et restera dix-huit ans sans retourner aux Philippines). Gaston Damag a longtemps pratiqué la sculpture et l’installation avant de se consacrer à la peinture.


« Quand je peins ici dans mon atelier, dans mon jardin de l’île Saint-Denis, les chants accompagnent les rituels de mon pays remontent en moi. Alors je chante, je fredonne à chaque fois que je peins. »
Marquées par les couleurs et la force gestuelle, les peintures de Gaston Damag convoquent la chair et la mémoire, la matière et l’esprit. Ainsi, la création de ses peintures révèle un certain rituel.

Damien Deroubaix

Né en 1972 à Lille, Damien Deroubaix vit et travaille aujourd’hui à Meisenthal. Il a exposé dans les meilleures institutions européennes et a fait de nombreuses expositions individuelles notamment en Suisse et en Allemagne. En 2009, Damien Deroubaix a été nominé au Prix Marcel Duchamp. Aujourd’hui, ses oeuvres font partie des plus grandes collection nationales.
Damien Deroubaix a été l’hôte du MAMCS (musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg) au mois d’avril 2019. 
Circulant d’un medium à l’autre avec aisance et virtuosité technique, les thématiques de l’alchimie,  du chamanisme, du glissement vers le surnaturel, de la perméabilité des frontières entre le réel et l’onirique, sont les fils rouges de ce vaste déploiement entre clarté et obscurité.


Damien Deroubaix a une pratique artistique transdisciplinaire : il pratique la peinture à l’huile, l’aquarelle, la gravure, la tapisserie, la sculpture et encore l’installation. Sa peinture relève de l’expressionnisme et témoigne de thèmes apocalyptiques, où se projettent des images de l’histoire, de l’actualité, et s’entremêlent à la foi mythologie et folklore.

Katharina Leutert

Née en Suisse, Katharina Leutert commence sa formation à la fin des années 1970, aux Beaux-Arts de Lucerne. Après un passage remarqué dans le milieu parisien de la mode, notamment chez Emanuel Ungaro, elle s’oriente vers la sculpture. Reconnue depuis une vingtaine d’années en France et à l’étranger, l’artiste expose régulièrement en Europe. Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections privées, à Atlanta, Berlin, Brasilia, Dallas, Édimbourg, Londres, Montréal, New York, Paris, Salzbourg, Toronto et Zurich.

Je me sens proche, en fait, des artistes dont je dirais qu’ils sont « modestes », ceux qui n’hésitent pas à travailler dans un certain état d’abandon. Il y a dans ma langue un mot pour ça, « ohnmacht », qui ne se traduit pas, mais qui pourrait se rapprocher de l’expression « tomber dans les pommes », qui me fait elle-même penser au verbe « se perdre ». Une forme d’aveu, en somme, face à l’impossibilité de comprendre le mystère de ce monde dans lequel nous vivons.

Information pratiques

Fondation Fernet-Branca
2, rue du Ballon 68300 Saint-Louis
fondationfernet-branca.org Instagram @fernetbranca Facebook @fernetbranca68
Horaires d’ouverture 
du mercredi au dimanche de 13h à 18h
Accès :
Aéroport Bâle/Mulhouse (à 5 minutes)
SNCF
Autoroute A35
La Ville de Bâle est à 5 minutes de Saint-Louis.
Arrêt de bus « Carrefour Central / Croisée des Lys » (à 3 minutes du musée) – direction Bâle station « Schifflände »
Tarifs : Entrée : 8€ Tarif réduit : 6€ Gratuit : moins de 18 ans, enseignants, journalistes, handicapés
Museums-Pass-Musées

Noël 2020

Les musées sont fermés ? Allons dans les églises
pour voir des oeuvres d’art, leurs lieux d’origine.

Joyeux Noël à vous
prenez soin de vous

Le lieu
Hippolyte Flandrin, l’adoration des rois mages

L’église Saint-Germain-des-Prés, située au cœur de Paris, est un édifice à l’histoire prestigieuse. Elle est l’héritière d’une abbaye royale, fondée au milieu du VIe siècle par le roi Childebert Ier et par saint Germain, évêque de Paris. Construite entre le Xe et le XIIe siècle, elle associe architecture romane, dans la nef, et gothique, dans le chœur. C’est l’un des grands décors sacrés de Paris, longtemps laissé à l’abandon. On pensait même le détruire vers 1960.
Les décors de Saint-Germain-des-Prés ont fait l’objet d’un important chantier de restauration, conduit entre 2016 et 2020 par la Ville de Paris.
L’église de Saint-Germain-des-Prés a pour elle l’immense avantage de se trouver dans un quartier bien en vue, juste en face des légendaires café de Flore et des Deux Magots. La renommée de cette église, parmi les plus visitées de Paris, a suscité des dons du monde entier pour soutenir ce chantier.
D’aucuns la surnomment la Chapelle Sixtine du XIXe s.

L’auteur

Originaire de Lyon, Hippolyte Flandrin (1809-1864) occupe une place majeure sur la scène artistique du XIXe siècle. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, il est très vite distingué pour ses tableaux d’histoire, ainsi que pour ses portraits ; il devient, dans ce genre pictural, l’un des maîtres les plus recherchés de son temps. Le décor monumental s’impose comme l’une de ses spécialités et lui vaut une grande renommée auprès de ses contemporains.
Je vous propose une visite guidée du lieu

les vidéos des fresques

Cadeaux de Noël

Non, il n'y a pas qu'une seule adresse, pour vos cadeaux de Noël. 
Voici quelques suggestions, parmi nos lieux culturels préférés,
soit achats en direct, si papa Noël Castex, nous y autorise, soit en ligne avec la nouvelle tendance clic&collect. Martine Zussi, Sandrine Stahl et Bénédicte Bach vous proposent ci-dessous :

Motoco

Motoco lance sa boutique en ligne !
Nous n’aurons pas l’opportunité, cette année du traditionnel marché de noël, et nous en sommes très tristes. Les nombreuses belles choses qui habitent notre château ne pourront, pour quelques temps encore, vous être présentés IRL ! Nous avons donc décidé de créer une boutique en ligne. Bien sûr, ça ne remplace pas ces belles rencontres auxquelles nous tenons tant.
Mais vous pouvez voir, acheter, vous faire plaisir, vous faire livrer ou choisir le click&collect (48 heures de délais pour la livraison et 24 heures pour le click&collect). Vous trouverez près de 800 oeuvres et objets issus du travail de 50 artistes de motoco ! Et dans tous les cas, on vous gâtera dans les envois ou lors de votre visite pour récupérer vos folies !
Le lien vers la boutique en ligne de motoco : https://revelateur.io/motoco

Plusieurs équipes de motoco oeuvrent dans la ville de Mulhouse en cette période de Noël. Vous pouvez suivre nos actions sur notre page Facebook, Instagram ou sur le site motoco.fr


Le Séchoir

SI LES CONDITIONS SANITAIRES AU 15 DÉCEMBRE LE PERMETTENT, NOUS OUVRIRONS NOS PORTES TOUS LES APRÈS-MIDIS DU 15 DÉCEMBRE AU 20 DÉCEMBRE AVEC UNE EXPOSITION-VENTE DE NOËL ARTISTIQUE (en respectant les consignes sanitaires of course!) !
A SUIVRE ….
EN ATTENDANT, LES ARTISTES DU SÉCHOIR NE CHÔMENT PAS !
NOUS VOUS PROPOSONS NOMBRE DE SOLUTIONS POUR GARDER LE LIEN ET VOUS GÂTER !
Suivez le lien pour tout découvrir ! à Mulhouse
https://www.lesechoir.fr/vente-en-ligne
Mulhouse Alsace Agglomération – Le Séchoir Mulhouse – Région Grand Est

LAB

Organisé par la Galerie la Pierre Large à Strasbourg
Une fois n’est pas coutume et en attendant de reprendre le programme d’exposition avec Coordonnées 72/18 d’Alain Willaume dès le 6 janvier 2021,
le LAB fait son marché de Noël. Avec des éditeurs d’ici et d’ailleurs, nous vous proposons une sélection de beaux livres dédiés à la photographie dans un esprit marché de Noël solidaire.
Venez découvrir les trésors proposés par Les Editions L’Atelier Contemporain, Chic médias, Atelier EXB / Editions Xavier Barral, et Mediapop Editions.
A découvrir aussi et en exclusivité, le dernier né des livres-objets « Fleurs Fabuleuses » de Robert Becker, tout frais sorti de l’imprimerie.
Des images et des mots au fil des pages pour se faire plaisir, découvrir des artistes et remplir la hotte du Père Noël!
Nous serons ravis de vous accueillir pour clore ensemble le chapitre de cette année si particulière et faire en sorte qu’en décembre, tout parte en livres!

Sans oublier nos libraires et éditeurs préférés

 

Jean Pierre Parlange à l’appartement

Valérie Cardi directrice du mensuel culturel de la région rhénane
hebdoscope, a ajouté une nouvelle corde à son arc.
Elle accueille désormais des expositions d’artistes dans « l’appartement »
11 rue Descartes à Mulhouse, ainsi qu’à Freiburg au « Die  Nr 9 »,
chez Edle Aussicht, Waltershofener Strasse 9
C’est ainsi que l’on a pu voir en Allemagne, de septembre à novembre 2020 l’exposition de Pascal Henri Poirot, après qu’elle l’eut présenté à ST’ART en 2019.

 


Jean Pierre Parlange

Accrochés aux cimaises de ce bel espace, qui domine la place du marché, les dessins de Jean Pierre Parlange, (son site) semblent une évidence dans ce nouveau lieu.
Jean Pierre Parlange navigue entre maîtrise absolue et vagabondage fantasmé. Ses dessins rappellent de manière frappante, un autre maître du dessin érotique Egon Schiele. Illustrateur pendant vingt ans, il a goutté aux joies de l’édition, de la publicité ou du packaging. Il utilise aussi bien la peinture numérique que traditionnelle, mais tout ceci est devenu un passe temps quand en 2001, nommé rédacteur en chef de la revue Dessins & Peintures, il lâche le pinceau pour la plume.

Sa devise ?

« La perfection n’existe pas, alors autant ne pas s’en préoccuper ».

Entretien

Comment êtes-vous venus à l’art ?
C’est une rencontre avec une chorégraphe qui m’a fait prendre conscience,
il y a longtemps, que je pouvais mettre mon savoir faire au service de l’art et pas seulement au service de mes clients pour gagner ma vie.

Depuis quand dessinez-vous ?
Enfant, je ne faisais que dessiner, ensuite, j’ai toujours obtenu de bonnes notes concernant le dessin, plus tard, tout au long de ma vie d’illustrateur, j’ai continué à ne faire que ça.

Vos parents, la famille ?

Mes parents furent totalement opposés à mes projets de vie d’artiste, mais j’étais encore plus têtu qu’eux.

Comment définiriez-vous votre peinture ?

Je ne me considère pas comme un peintre, je suis un dessinateur qui emploie de la couleur. Je ne dessine pratiquement que d’après modèle vivant. Deux choses m’intéressent, l’élégance et le caractère du modèle, qui détermine souvent le caractère de mon dessin.
Il s’agit d’un exercice difficile et exigeant que d’aller toujours à l’essentiel, d’éliminer le caractère décoratif et commercial d’une œuvre. Je travaille d’abord pour moi, je ne cherche pas à plaire ou à séduire.

 

Faites-vous des dessins/essais préparatoires ?
Je passe mon temps à dessiner, donc j’ai des milliers d’esquisses en stock, il est finalement très rare que j’aboutisse un dessin avec les notions de couleurs et de composition.

Quand travaillez-vous?
Essentiellement quand j’ai envie, ou lorsque qu’une exposition ou une commande approche et que je dois produire.

A quel endroit, maison, atelier ?
Je travaille beaucoup l’image numérique que je considère comme l’art du XXIe siècle, et dans ce cas je deviens nomade, il me suffit d’un ordinateur et d’une tablette graphique pour travailler où je veux. Ce que je préfère reste tout de même le travail d’après modèle vivant, que je pratique seul, avec des modèles qui sont devenus mes amis, ou en groupe chez des amis peintres. Il m’arrive aussi à la belle saison de sortir dessiner les passants dans la rue.

Un rite pour vous mettre au travail ?
La présence d’un modèle ou bien la solitude de l’atelier. Je ne peins pas de belle images, j’essaie simplement de rendre compte de la relation qui s’établit entre le modèle et moi. C’est quelque chose de très humain, d’intense. J’ai beaucoup de respect pour toutes les personnes qui, ont un jour posé pour moi.

Votre technique ?
Tous les outils simples d’emploi, la mine de plomb, l’aquarelle et surtout l’encre de Chine. J’adore ce médium pour son côté sans concession, noir sur blanc, sans possibilité de correction qui demande une réflexion rapide, presque instinctive. Je sais peindre avec l’huile, mais le côté mise en œuvre compliquée et tout le cérémonial qui va avec ne font que diluer mon propos.

L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?
Ce qui me plaît, c’est l’ambiance d’une séance de pose, le silence et le son de la mine de crayon qui trace sur le papier. J’aime aussi parfois les discussions naturelles, à propos de tout et de rien qui viennent détendre l’atmosphère, parfois les éclats de rire, ou bien un sourire complice du modèle, tout ceci est très naturel et très humain.

Vos maîtres ?
Tous les bons dessinateurs m’impressionnent. Je ne parle pas bien sûr de gens qui reproduisent des photographies à la perfection, ceux là m’indiffèrent.
Je parle de dessins expressifs, quand on sait que le dessinateur n’a pas triché, quand il vous montre son trait comme d’autres écrivent des poèmes sensibles.

Si je remonte à mes débuts, j’ai adoré les peintres préraphaélites, plus tard, la sécession viennoise m’a beaucoup marquée. Des artistes comme Gustav Klimt, Egon Schiele ou Koloman Moser sont toujours à mes côtés lorsque je dessine… Mais je m’arrête là, la liste serait beaucoup trop longue.

Qu’est  devenu votre travail pendant le confinement ?
J’ai continué à travailler sur commande, comme si de rien n’était, j’ai aussi continué à dessiner d’après modèle.

Que cherchez-vous à exprimer dans votre travail, qui ne serait pas possible avec des mots ?
Bonne question qui me touche ! Je considère que le dessin est l’ancêtre de la lettre, les enfants dessinent avant de savoir écrire, les grottes de Lascaux sont couvertes de figures animalières, et les égyptiens avec les hiéroglyphes mélangeaient le dessin et l’écriture. Le dessin est une forme sauvage d’écriture, quelque chose de plus essentiel, mais en même temps de moins universel. Au fond, ce qui est important, c’est l’expression et l’élégance, et aussi que le spectateur-lecteur saisisse le sens du trait, qu’il touche du doigt un peu de l’âme du dessinateur.

Quand avez-vous décidé d’exposer votre travail ?
Jeune, j’ai exposé mes illustrations et mes peintures un peu partout, mais en même temps comme j’étais tout de même pas mal édité, je ne ressentais pas ce besoin pressant que d’autres éprouvent à présenter leur travail. Aujourd’hui, je ne cherche pas, même si je suis toujours partant, surtout avec une amie comme Valérie Cardi.

Comment définiriez-vous votre travail ?
Traits, expressivité, toujours aller à l’essentiel, plaisir de dessiner, challenge de la ressemblance, de la rapidité d’exécution, composer, cadrer, respect des règles de la perspective, ne pas trop tomber dans la description détaillée, travail sans filets !

Peignez-vous des autoportraits ?
Oui, j’en ai fait quelques uns, il s’agit d’un exercice d’introspection intéressant, mais en même temps, il s’agit d’un exercice un peu nombriliste, à pratiquer avec retenu, en tout cas pas trop souvent.

Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Je pense que la nature humaine n’a jamais changée depuis la nuit des temps. Les modes elles changent à chaque génération, à chaque époque. Ce qui m’intéresse, c’est la nature humaine avec toutes ses facettes, grandeur, bassesse, beauté, laideur, etc…

Quelle est votre plus belle rencontre en art ?
Je crois qu’Hergé a déterminé ma vocation. Tout est simple et expressif chez lui, les personnages, les décors, les véhicules…

Une définition de l’art
Provoquer des émotions à l’aide de l’outil qu’est le savoir-faire.

Dès le 15 décembre ( sous réserves) vous pouvez contacter Valérie Cardi pour une visite de l‘appartement et à Freiburg les peintures de Bernard Latuner
 – 06 86 66 73 41
adresse mail valeriecardi68@gmail.com

Merci à Jean Pierre Parlange d’avoir accepté le principe des questions/réponses
confinement oblige