Ryan Gander : artiste conceptuel

Ma première rencontre

La petite souris qui murmure dans un coin du musée, c’est lui.
La présence d’une souris dans une exposition, la tête passée dans un trou au bas d’un mur, surprend. Encore plus lorsqu’elle s’adresse à nous avec une voix enfantine, celle de la fille de l’artiste. Cette petite souris animatronique bégayante tente en vain de s’exprimer, dans un monologue plutôt confus, puis abandonne et avoue ne pas savoir quoi dire. Comme souvent dans l’œuvre de Ryan Gander, Ever After: A Trilogy (I… I… I…) se caractérise par la malice et la surprise, une œuvre dont la légèreté la rend si accessible. Equipée d’une batterie, prisonnière de sa boucle programmatique, cette souris arrête le visiteur dans son élan, le déroute et crée une illusion. Forcée d’enchaîner cycle sur cycle, jusqu’à l’épuisement, elle nous fait réfléchir et sourire sur notre condition.

« Si je savais ce que signifie cette souris, ce ne serait pas une très bonne œuvre d’art » Ryan Gander

Ses petits couinements expriment le besoin de laisser une trace de notre passage sur terre. Ils érigent un monument au langage, la seule chose qui distingue les êtres humains des animaux.

Ma 2e rencontre

Ce fut à Baden Baden au musée Frieder Burda, dans l’exposition : 
Amazing TRANSFORMERS so cute. C’est là que j’ai pu l’entendre s’exprimer.

« Sa difficulté à s’exprimer illustre notre besoin de raconter des histoires et d’être entendus, même quand nous n’avons rien à dire, un besoin d’attention excessif dans un monde devenu vorace de contenus. » Ryan Gander

Un autoportrait dans une poubelle

J’ai manqué, ne pas l’apercevoir, ce serait dommage de rater le petit personnage, alter ego de l’artiste en bonnet rouge et marinière, allongée sur le sol, la tête sur une pauvre poubelle, de la Galerie Kamel Mennour

On peut encore se contempler dans le miroir ancien, dans la même galerie, Galerie Kamel Mennour, en marbre sculpté.

Biographie

Ryan GANDER — né en 1976 à Chester (Royaume-Uni). Vit et travaille à Londres (Royaume-Uni).

Ryan Gander est un artiste contemporain britannique. Artiste conceptuel, Ryan Gander cultive des pratiques très diversifiées : sculpture, installation, dispositif interactif, performance, vidéo, design, écriture… Maniant le trait d’esprit et l’humour (witty, pour le dire en anglais), son travail joue sur les détournements. Bauhaus Revisited (2003), par exemple, reprend le jeu d’échec conçu en 1924 par Josef Hartwig. De géométrie abstraite, les pièces de Josef Hartwig sont déjà difficiles à discerner les unes des autres. Compliquant la donne, Ryan Gander utilise une essence de bois strié (marron clair, marron foncé) pour réaliser toutes les pièces de son Bauhaus Revisited. Le bois de zebrano rend ainsi les camps opposés encore plus difficilement discernables, quoique chaque pièce soit unique. Actuellement, le travail de Ryan Gander est notamment représenté par la Lisson Gallery (Londres, New York, Milan) et gb agency (Paris), notamment.

Ryan Gander a étudié les Arts Interactifs à la Manchester Metropolitan University (1996-1999). En 2000 il passe une année à la Jan van Eyck Academie de Maastricht, en tant que chercheur en art. Puis il effectue une résidence à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Amsterdam (2001-2002). En 2003, il reçoit le Prix de Rome de Sculpture. Conceptuel, le travail de Ryan Gander l’est en ce qu’il joue sur les narrations, à la manière d’un Marcel Duchamp. En 2009, son installation Matthew Young falls from the 1985 into a white room (Maybe this is that way it issupposed to happen), jongle ainsi avec les références. Elle s’appuie sur une nouvelle de J.G. Ballard, évoquant l’exposition « Sculpture de l’âge spatial », censée avoir eu lieu à la Serpentine Gallery de Londres. Quelques bris de verre (en sucre), quelques morceaux de bois rompu… Toute la saveur de l’œuvre réside dans les références imbriquées.

Installations, narrations, sculptures, dispositifs interactifs… Biennale de Venise et Documenta

En 2011, Ryan Gander participe à la Biennale de Venise et, en 2012, à la Documenta de Cassel. Pour cette dernière, il présente la pièce I Need Some Meaning I Can Memorise (The Invisible Pull). À savoir un léger courant d’air parcourant une grande pièce laissée vide. En 2013, le Frac Île-de-France (Le Plateau) présente « Make every show like it’s your last ». Soit la première exposition personnelle de Ryan Gander dans une institution parisienne. Avec la pièce Magnus Opus (2013), par exemple, consistant en une paire d’yeux, incrustée dans le mur et animée à l’aide de capteurs. Renversant ainsi les rôles spéculaires, entre les regardeurs et les regardés. Londres, Bâle, Paris, New York, Bologne, Amsterdam, Vienne, Zurich, Miami, Los Angeles, Tokyo, Varsovie, Mexico… Le travail de Ryan Gander fait l’objet d’expositions personnelles dans le monde entier.

Ryan Gander : artiste conceptuel, traits d’humour et références imbriquées

                                                                    Art Basel

L’horloge

« Les horloges nous disent que notre obsession pour la mesure du temps est en contradiction avec la nature humaine. Je la trouve… assez malsaine.


Avant, les êtres humains vivaient dans un état de stase, pas de croissance. » L’accélération du capitalisme est inévitable et toujours plus difficile à discerner. Avant, nous n’avions pas vraiment besoin de mesurer le temps ou la richesse. Compter n’était pas si important… Les civilisations florissantes vivaient selon le temps, Kairos – une conception du temps basée sur « le bon moment ou l’occasion opportune », sur l’immédiateté – et pas selon le temps, Chronos, dicté par les horloges. Imaginez un monde où l’on mangerait quand on a faim, et non à l’heure des repas. « 

Gander est un utilisateur de fauteuil roulant souffrant d’un handicap physique de longue durée, une grave maladie des os fragiles qui l’a hospitalisé pendant de longues périodes lorsqu’il était enfant.  En 2006, son installation à l’ancienne bibliothèque de Whitechapel, Is this Guilt in you too?, où il a rempli l’espace d’obstacles, de détritus, d’impasses et d’illusions destinés à dérouter les visiteurs et à symboliser les difficultés inéquitables rencontrées par les personnes handicapées, faisait partie des expositions Adjustments du Arts Council England dont le but était « d’aborder la pensée transitionnelle sur le handicap, l’égalité et l’inclusion ». Son travail pour l’ exposition de la Biennale de Venise de 2011 comprenait une sculpture de la taille d’une figurine qui le représente alors qu’il tombe d’un fauteuil roulant.

Metrocubo d’infinito, avec Michelangelo Pistoletto

L’événement s'est tenu en français, avec traduction anglaise simultanée.
Performance de l’artiste Michelangelo Pistoletto
Discussion animée par Carolyn Christov-Bakargiev
Direction artistique et curatoriale : Paul Olivennes
Commissaire associée : Laura Salas Redondo

Présentée en collaboration avec : Magma Journal
Éditorial : Paul Olivennes, Boris Bergmann
Scénographie : Matière Noire
Avec le soutien de Galleria Continua
  1. Metrocubo d’infinito, avec Michelangelo Pistoletto
    suivie d’une discussion avec Carolyn Christov-Bakargiev
    À l’occasion de l’exposition « Arte Povera », la Bourse de Commerce et Magma Journal présentent une performance exceptionnelle de l’artiste italien Michelangelo Pistoletto.

Figure centrale de la création contemporaine depuis les années 1960 et de la naissance du mouvement « Arte Povera », Michelangelo Pistoletto est célèbre pour ses tableaux miroirs. Dans l’Auditorium de la Bourse de Commerce, l’artiste propose une performance inédite autour de l’œuvre Metrocubo d’infinito (Mètre cube d’infini), présentée dans l’exposition en Galerie 3 et qui appartient aux Oggetti in meno (Objets en moins), œuvres exposées dans son atelier entre décembre 1965 et janvier 1966.


Dans un écrin à l’apparence banale et aux proportions dérisoires — un mètre cube symbolique — réside pourtant l’étendue infinité. Sculpture neutre de six miroirs ficelés et tournés vers l’intérieur, dont on ne peut qu’imaginer les infinis reflets, Metrocubo d’Infinito concentre les préoccupations de Michelangelo Pistoletto sur les potentialités physiques du miroir et ses allusions mystiques. C’est dans un ballet, de mouvements, avec des assistants très élégants, de noir ou de gris vêtus, gantés de noirs, que la performance se prépare minutieusement.

Après l’exécution de la performance, Pistoletto salue le public, qui l’ovationne.

La performance est suivie d’un échange entre Michelangelo Pistoletto et Carolyn Christov-Bakargiev, commissaire de l’exposition.

Michelangelo Pistoletto (né en 1933 à Bielle) se fait remarquer dès le début des années 1960 par la série des Quadri specchianti (tableaux miroirs). En appliquant des images obtenues par report photographique sur des plaques d’acier inox polies, l’artiste inclut le spectateur et l’environnement dans l’œuvre d’art. À la fin de la décennie, les installations de Michelangelo Pistoletto en matériaux pauvres l’imposent comme une figure majeure de l’Arte Povera. Dans les années 1990, ses actions au sein du tissu urbain et social avec la Fondation Cittadellarte et l’université des Idées de Biella accentuent la dimension politique de son œuvre. En 2003, il reçoit le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise.

Carolyn Christov-Bakargiev (née en 1957 aux  Etats-Unis) est une historienne de l’art, commissaire d’exposition et directrice de musée. Spécialiste de l’Arte Povera, elle a publié une monographie de référence sur le courant (Londres, Phaidon Press, 1999) et des essais et études sur ses artistes. Carolyn Christov-Bakargiev a été commissaire pour la Capitale culturelle européenne d’Anvers (1993) et pour la Villa Médicis, Rome (1998-2000), conservatrice en chef au MoMA/P.S.1, New York (1999-2001), directrice artistique de la 13e édition de la dOCUMENTA à Kassel, directrice du Castello di Rivoli, Turin de 2016 à 2023. En 2019, elle a reçu le Prix Audrey Irmas pour l’excellence en conservation.

 Magma est une plateforme artistique fondée par Paul Olivennes en 2022, réunissant chaque année dans une publication inédite des plasticiens, photographes, écrivains, réalisateurs, sculpteurs, architectes et designers du monde entier. Conçu comme un forum d’expression artistique destiné aux artistes, proposant des œuvres originales et des formats nouveaux chaque année, Magma intervient également auprès des institutions et des artistes dans la réalisation de collaborations, conférences, performances, expositions, et documentaires.

Biographie

Michelangelo Pistoletto (né en 1933 à Biella, au Piémont) est un artiste contemporain, peintre et sculpteur italien. Connu à partir des années 1960, il rejoint le mouvement Arte Povera (à partir de 1967).
Michelangelo Pistoletto débute en 1947 en tant qu’apprenti dans l’atelier de son père, restaurateur de tableaux. Il collabore avec lui jusqu’en 1958 tout en fréquentant l’école de graphisme publicitaire dirigée par Armando Testa (it). À partir de ce moment-là naît son activité créative dans l’art de la peinture qui s’exprime aussi par les nombreux autoportraits sur des toiles préparées avec apprêt métallique et par la suite sur des surfaces en acier, lustré miroir.

Michelangelo Pistoletto :
« Le rôle du musée est de donner une conscience à la société »

En 1959 il participe à la Biennale di San Marino et l’année suivante il expose à la Galleria Galantayar de Turin.

Au début des années 1960, Pistoletto commence à réaliser des œuvres peintes figuratives et des autoportraits sur un fond monochrome métallique. Par la suite il combine peinture et photographie en utilisant des techniques de collage sur des arrière-plans réfléchissants. Finalement, il se convertit à l’impression photoréaliste de scènes sur des plaques d’acier polis pour rendre une haute finition en utilisant la sérigraphie, qui fond presque complètement l’observateur1.

La Galerie Ileana Sonnabend le met alors au contact du public international.

En 1965/1966, Pistoletto produit la série des œuvres Oggetti meno (« les objets en moins »), qui appartient à ses premières œuvres sculpturales.

En 1966, Pistoletto réalise sa première exposition aux États-Unis, au Walker Art Center de Minneapolis.

En 1967, son travail remporte le premier prix de la Biennale de São Paulo et la même année il commence à mettre l’accent sur la performance, l’art vidéo, et le théâtre. Il fonde un groupe d’art action appelé « Groupe de Zoo » qui donne plusieurs spectacles entre 1968 et 1970 dans le studio, les bâtiments publics ou dans les rues de Turin ou d’autres grandes villes, l’objectif étant d’afficher l’unité de l’art et de la vie quotidienne2.

Il est exposé par la Simon Lee Gallery de Londres et le Luhring Augustine Gallery de New York. Il est également représenté par la Galerieofmarseille, Marseille, France. En 2005, il expose aux côtés d’Agnès Varda et d’Éric Sandillon.

En 2007, Michelangelo Pistoletto reçoit le prix Wolf en art, en 2013, le prix Praemium Imperiale en peinture, et en 2018 le prix Haftmann.

En 2009, Salvatore Garau et Michelangelo Pistolettoont exposé ensemble à l’exposition Di tanto mare. Salvatore Garau – Michelangelo Pistoletto

Arte Povera

Michelangelo Pistoletto commence à peindre sur les miroirs en 1962, reliant la peinture avec les réalités sans cesse changeantes sources de son inspiration. À la fin des années 1960 il commence à réaliser des moulages à partir de chiffons en innovant dans l’« art statuaire classique » omniprésent en Italie. L’art d’utiliser les « matériaux pauvres » est l’un des aspects de la définition de
l’Arte Povera (« Art pauvre »)…

En 1967 avec Muretto di stracci (« petit mur en chiffons »), Pistoletto réalise une tapisserie exotique, un opulent mélange de briques et de chutes de tissu. Pistoletto, qui a commencé sous l’influence américaine du « post-Pop art » et du photoréalisme est bientôt répertorié dans les catalogues par les galeristes et critiques comme un important représentant de la tendance nouvelle de l’Arte Povera italienne.

Sur toile de fond des émeutes estudiantines de 1968, Pistoletto retire sa participation à la Biennale de Venise. Dans les années suivantes, il compose avec les idées conceptuelles qu’il présente dans le livre L’uomo nero « L’homme noir » (1970).

En 1974, il se retire presque complètement de la scène artistique : il devient moniteur de ski et passe le plus clair de son temps dans les montagnes de San Sicario. (allusion lors de sa performance par

À la fin des années 1970, il produit des sculptures, têtes et torses à l’aide de polyuréthane et de marbre qui lui procurent des commandes d’artefacts antiques ; il projette aussi des objets pour les décors théâtraux aux États-Unis (AthensAtlanta et San Francisco).

Au début des années 1980, il présente des œuvres de théâtre, comme Anno Uno (« An un ») (1981) au Teatro Quirino à Rome.

Depuis 1990, Pistoletto vit et travaille à Turin.

Cittadellarte – Fondazione Pistoletto

En 1994, Michelangelo Pistoletto a proclamé son programme Progetto Arte, dont l’objectif était l’unification économique créatrice et sociale de toutes les parties de l’existence humaine ; dans un sens plus précis, la combinaison systématique de toutes les réalisations et les connaissances de la civilisation des aspects de l’art (fashion, théâtre, design…).

En 1996, il fonde la ville d’art Cittadellarte – Fondazione Pistoletto dans une usine de textile désaffectée près de Biella, comme centre et « laboratoire » soutenant des recherches sur les ressources créatives et produisant des possibilités et des idées innovantes.

La Cittadellarte est divisée en différentes Uffici (bureaux) : travail, éducation, communication, art, nutrition, politique, spiritualité et économie. Bien qu’il soit conçu comme un système fermé, la transparence vers le monde extérieur est un aspect important de la Cittadellarte6.

Art Basel Paris 2024

Je le retrouve dans sa galerie face, dans et devant son miroir

A suivre

Art Paris, Fragiles utopies

Deux thématiques :
Fragiles utopies. Un regard sur la scène française
Art & Craft
Deux secteurs :
Solo Show
Promesses

 « Les arts visuels n’ont pas pour seules fonctions de représenter ou décorer. Ils proposent également des modèles pour la perception, pour la pensée, pour l’action : des utopies en construction. Celles-ci peuvent s’incarner dans toutes les formes et tous les mediums, mais, dans une période marquée par le doute et la fin des grands systèmes, elles prennent souvent un caractère provisoire, précaire : ce sont des utopies fragiles. »
Éric de Chassey, directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art, professeur à l’École normale supérieure de Lyon et commissaire d’expositions, livre sa vision de la scène hexagonale à travers une sélection de 21 artistes parmi les galeries participantes sur le thème Fragiles utopies.

 

Du 4 au 7 avril 2024, Art Paris réunit 136 galeries d’art moderne et contemporain de 25 pays. À la fois régionale et cosmopolite, cette 26e édition présente une sélection de 17 solo show. Disséminées au sein de la foire, ces expositions individuelles permettent au public de découvrir ou redécouvrir en profondeur le travail d’artistes modernes, contemporains, ou émergents.

SOLO SHOW
Les historiques

Parmi les historiques, la galerie Patrice Trigano rend hommage à Jean Hélion (1904-1987) à l’occasion de la rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris qui retrace le parcours de ce peintre qui fut un pionnier de l’abstraction dans les années 1930 avant d’évoluer vers une figuration personnelle.

La galerie Capazza dédie un mini-rétrospective aux pionniers de la céramique contemporaine française, Jacqueline (1920-2009) et Jean (1913-1992) Lerat, dans le cadre du focus Art & Craft confié à Nicolas Trembley.

La galerie JP Ritsch-Fisch propose un solo show de l’artiste italien Carlo Zinelli (1916-1974), figure emblématique de l’art brut. 

Les contemporains

Du côté des contemporains, la galerie Modesti Perdriolle réexplore l’œuvre de Samantha McEwen, artiste anglo-américaine née en 1960 à Londres, proche de Keith Haring et de Jean-Michel Basquiat, en réunissant des œuvres exceptionnelles des années 1980 à nos jours.

La galerie Huberty & Breyne consacre un solo show à Gilles Barbier en dévoilant quatre séries étroitement liées dont « Still memories », « still man »,
« Equilibrium » et « Entre les plis les souvenirs »,

tandis que Nil Gallery propose une exposition individuelle de Fathi Hassan, premier artiste à représenter l’Afrique à la Biennale de Venise en 1988,  intitulée Goodbye Nubia.

Au fil de ma visite

« Le temps est venu de ralentir le regard » Eric de Chassey
le président de l’Institut national de l’histoire de l’art, conseillant de se pencher sur des créateurs négligés faute d’appartenir au catalogue des standards de l’art contemporain. Le charme d’Art Paris est justement de faire émerger le travail singulier.
C’est ainsi que le juif errant de Gérard Garouste, personnage étrange, à la fois inquiétant et familier, est résumé en un mot « Guer », tiré du langage biblique originel, à la Galerie Templon.

Dans la même galerie, un jeune tireur à l’arc, Timo du belge Hans Ob de Beeck pointe sa flèche vers  une toile de prunier de Philippe Cognée.

Immense, rougeoyant. Impossible de rater le Bouddha de Yan Pei-Ming sur le stand de Rodolphe Janssen marchand bruxellois.

Les 3 grâces d’Adel Abdessemed ne manquent pas d’attirer mon regard à la
Galeriacontinua

Conclusion

Il y avait une place à prendre depuis la disparition de la FIAC en 2022. Sans s’épuiser à concurrencer Paris+ par Art Basel, Art Paris se veut ouverte mais ancrée. « Nous représentons la voix française, qui n’est pas une voix chauvine », dixit , Guillaume Piens.

Les exposants tricolores peuvent y défendre des artistes d’ici, sans craindre de paraître franchouillards. Les enseignes en région, comme Oniris (Rennes) ou Catherine Issert (Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes), n’ont pas à s’excuser de n’avoir pas de succursales à Londres ou à Shanghaï. Et, pour le jour de l’ouverture, les cartes VIP sont accessibles à tous les collectionneurs sérieux, sans qu’ils aient besoin de justifier de plusieurs millions d’euros d’achats comme les « high net worth individuals », ces ultrariches courtisés à Miami, Bâle ou Hongkong.
Rendez-vous est donné à l’année prochaine, fort de la réussite et de la fréquentation de ce millésime.

Sommaire du mois de février 2024

28 février 2024 : Guernica / Ukraine de Jean Pierre Raynaud  Slava Ukraini
24 février 2024 : Art Karlsruhe 2024
17 février 2024 :  Otto Piene Chemins vers le paradis
14 février 2024 :  Herbreteau Véronique, guide
11 février 2024  :  LACAN, L’EXPOSITION
3  février 2024  :  Strasbourg 1560-1600. Le renouveau des arts

Art Karlsruhe 2024

Pour son édition 2024, art KARLSRUHE, l’une des plus importantes foires
internationales d’art d’Europe, revient à ses dates de programmation habituelles. La foire offre un vaste panorama des 120 dernières années, donc à la fois modernes et contemporaines, a lieu en ce moment,  du 22 au 25 février 2024.
La nouvelle direction est formée par un duo composé d’Olga Blaß, historienne de l’art, et Kristian Jarmuschek, galeriste et président de la Fédération des galeristes et marchands d’art allemands. Le Comité consultatif d’art KARLSRUHE, présidé par M. Jarmuschek, a désigné les 170 galeries originaires de quinze pays différents qui exposent dans les quatre halls baignés de lumière du parc des expositions de Karlsruhe. La nouvelle équipe a choisi de renforcer la présence des artistes du XXe siècle, tout en accordant une place prépondérante à la sculpture, souvent de très grand format, au coeur de la manifestation.

Les nouveautés d’art KARLSRUHE

Pour mettre en avant les galeries nouvelles venues, un statut de « Newcomer » a été instauré pour les galeries fondées en 2020 ou plus tard et celles qui avaient participé au salon moins de trois fois. Parmi les dix « Newcomers », citons en particulier les galeries PAW (Karlsruhe) et Tempesta (Milan), qui exposent de l’art contemporain, et LE Gallery (Keerbergen/Belgique), qui présente des oeuvres d’art moderne classique.


Par ailleurs, un statut de « Friends » est proposé. Une galerie peut inviter une autre galerie amie en co-exposant.
Trente-sept exposants regroupés dans le « Paper Square », quant à eux, présentent exclusivement des oeuvres sur papier. Dans le nouvel espace dédié, les amateurs peuvent trouver des propositions pour toutes les bourses. Cette nouveauté s’inscrit dans la tradition de l’exposition spéciale d’estampes organisée au salon depuis de nombreuses années.


Outre les espaces « Sculpture » organisés de longue date dans le cadre d’
art KARLSRUHE et présentant de grandes oeuvres en trois dimensions, cette
édition du salon propose également vingt-quatre « spots Sculpture »
autour de l’atrium vitré, présentant une seule oeuvre, avec notamment des créations de Walter Moroder (galerie Baumgarten), Ingrid Hartlieb (Imke Valentien), Thomas Röthel (Geissler Bentler), Olga Golos (Heckenhauer) et Markus Lüpertz (ArtAffair).

Forte présence de l’art du XXe siècle

Les amateurs d’art visitant le salon peuvent apprécier les nombreuses oeuvres d’art moderne classique (Picasso, Braque, Chagall, Kirchner, Nolde…) et de l’après-guerre (Hartung, Tapiès…) présentées par des galeries célèbres
telles que Raphael (Francfort), Hafenrichter (Nuremberg), Schlichtenmaier (Stuttgart), Rudolf (Kampen/Sylt), Dr. Michael Nöth (Ansbach), Samuelis Baumgarte (Bielefeld), Thole Rotermund (Hambourg), Geissler Bentler (Bonn), Ludorff et Schwarzer (Düsseldorf), Luzán et Malte Uekermann (Berlin), MDA (Höganäs/Suède). Notons également le retour au salon des galeries Geiger (Constance) et Henze & Ketterer (Bâle/Riehen).

OEuvres contemporaines présentées par de grandes galeries

Quant à l’art contemporain, il est exposé par des galeries prestigieuses, habituées du salon ou nouvelles venues, notamment Commeter (Hambourg), Scheffel (Bad Homburg), Meyer Riegger (Karlsruhe), Renate Bender (Munich), Dr. Dorothea van der Koelen (Mayence/Venise), Benden & Ackermann (Cologne), Cosar et Petra Rinck (Düsseldorf), Friese et Hilleckes Gallery (Berlin).


Britta Wirtz, directrice de la société Karlsruher Messe-und Kongress GmbH, déclare à ce sujet :
«C’est un vrai plaisir de voir le nombre de grandes galeries ayant postulé pour un stand au salon, qu’il s’agisse d’habitués ou de nouveaux candidats. Ce qui souligne que les nouveautés apportées à la prochaine édition du salon, en particulier la restructuration des halls d’exposition, sont bien acceptées par les futurs exposants. De plus, nombre de galeries ont opté pour le statut d’exposant “Newcomer” ou “Friend” nouvellement proposé ».

Beaucoup de galeries originaires de Francfort

Les galeries basées à Francfort, ville proche de Karlsruhe, sont particulièrement bien représentées. Parmi celles-ci, Schierke Seinnecke a choisi art KARLSRUHE pour sa première participation à un salon artistique. Citons encore les galeries Schlieder (nouvel exposant) et Hübner & Hübner (de retour au salon), ainsi que les galeries Greulich, Maurer, Heike Strelow et Raphael und Monica Ruppert (qui exposaient déjà en 2023).


Vingt-huit exposants – notamment le fondateur d’art KARLSRUHE, Ewald Karl Schrade (Karlsruhe/Mochental), Burster (Karlsruhe/Berlin), Thomas Fuchs et Michael Sturm (Stuttgart) – sont par ailleurs originaires du Bade-Wurtemberg, tandis que dix-neuf autres – parmi lesquelles Tammen, Schmalfuss et Mianki. Gallery – sont basées à Berlin.

OEuvres des 120 dernières années

L’édition 2024 d’art KARLSRUHE offre un panorama de la production des cent-vingt dernières années, couvrant ainsi la période allant de l’art moderne classique à l’art contemporain. Kristian Jarmuschek déclare à ce propos avec satisfaction :
« En participant pour la première fois, avec le Conseil, à la sélection des exposants, j’ai pu constater à quel point les galeries proposaient des oeuvres remarquables et de jeunes artistes très prometteurs ».
De fait, la liste des artistes représentés se lit comme le
« Who’s who » de l’art des XXe et XXIe siècles, puisqu’elle mentionne Marc Chagall, Lyonel Feininger, Ernst Ludwig Kirchner et Pablo Picasso, des représentants du popart, du groupe Zéro et des Informels (notamment Max Ackermann, Rolf Cavael et Bernard Schultze), sans oublier les
« maîtres anciens » de l’art contemporain (Damien Hirst, Sigmar Polke, Neo Rauch et Gerhard Richter) ni des peintres et sculpteurs célèbres tels que Alexander Calder, Jean-Michel Basquiat et Mimmo Paladino. Cette
liste inclut même de tout jeunes artistes, parmi lesquels Anne Carnein, Ambra Durante et Matthias Garff.
Olga Blaß se réjouit de la grande diversité de styles et de prix des oeuvres exposées :
« Notre intention est de nous adresser aussi bien aux collectionneurs confirmés qu’à un public jeune, auquel nous entendons présenter des oeuvres à un prix abordable, notamment celles sur papier exposées au “Paper Square” organisé dans le Hall 3 ».

Nouvelle disposition de l’espace d’exposition d’art KARLSRUHE

Hall 1. – « Art moderne classique et art contemporain ». L’espace sera consacré à l’art d’avant 1945 mis en résonance avec l’art contemporain. On pourra y apprécier plus particulièrement la qualité muséale des oeuvres présentées par les exposants.
Hall 2. – « Art après 1945 et art contemporain ». Cette section présente des oeuvres modernes d’après-guerre de grande qualité en dialogue avec les réalisations les plus contemporaines.
Hall 3. – « Artication ». Ce mot-valise combine les concepts d’art et d’éducation. On trouvera notamment dans cette section les institutions, mais aussi le nouvel espace « Paper Square » dédiés aux travaux sur papier, l’exposition spéciale de collections privées, l’ « Academy Square » qui présente les travaux des diplômés actuels des écoles d’art du Bade-Wurtemberg ainsi qu’une multitude d’institutions culturelles comme le Zentrum für Kunst und Medien (ZKM), les académies d’art et les associations artistiques.


Hall 4. – Ce dernier hall, nommé « dm-arena », est placé sous le signe de la découverte.
« Discover » est ainsi consacré à l’art actuel et présente les galeries de la catégorie
« Newcomer« . re:discover – la redécouverte d’artistes injustement oubliés
Le nouveau dispositif « re:discover » permet de rendre une nouvelle fois visibles des artistes qui ont été, de manière totalement injustifiée, négligés par le marché de l’art.
Au total, 20 artistes sont à (re)découvrir dans « re:discover ». Dans le cadre de
l’ARTIMA, des conférences sont consacrées à ce thème les 23 et 24 février.

Sculpture Square

Afin d’aider les jeunes artistes à faire leur entrée sur le marché de l’art, l’Academy Square propose une présentation de diplômés prometteurs des écoles d’art du BadeWurtemberg. En collaboration avec la LBBW et MONOPOL, de jeunes talents sont ainsi rendus visibles et peuvent être découverts par les exposants et les collectionneurs.

Un regard sur les collections privées

Depuis la première édition du salon, une exposition spéciale est consacrée à une
collection privée. Ce qui a permis de découvrir une vingtaine de collections particulières, ainsi que les personnalités de ceux qui les avaient patiemment constituées. Cette tradition chère à art KARLSRUHE est maintenue, mais désormais, chaque édition permettra à de jeunes curateurs d’élaborer des expositions thématiques à partir de différentes collections privées. C’est Sarah Haberkorn qui ouvre le bal. Elle est la conservatrice de la collection de la LBBW – Landesbank Baden-Württemberg.

ST-ART 2023

La 27e édition de ST-ART s'est tenue du 24 au 26 novembre 2023 à Strasbourg dans le Parc des Expositions inauguré il y a un an. Ce joyau d’architecture écoresponsable réalisé par Kengo Kuma a accueilli, sur 10.000 m2,  57 galeries, venues de 8 pays.
Christophe Caillaud-Joos,  Directeur Général de Strasbourg Events
-
Le Comité Artistique de ST-ART,  est composé de Georges-Michel Kahn et Rémy Bucciali

« Nous souhaitons que nos visiteurs et nos collectionneurs puissent découvrir à Strasbourg des oeuvres qu’ils ne verront pas ailleurs, à contre-courant d’une
certaine tendance à l’uniformisation du marché de l’art. »
« ST-ART est une pépite. Lorsque j’ai pris la direction de ce salon l’an dernier, j’ai immédiatement été touché par sa contribution à la reconnaissance des talents de demain. Ce patient travail de découverte est ancré dans l’ADN de ST-ART qui fait vibrer son public depuis plus de 25 ans. Au-delà de sa longue histoire, ST-ART est aussi un territoire ».
Christophe Caillaud-Joos

Bilan 2023

CHIFFRES CLÉS 2023 

13 609 visiteurs

67 exposants dont 57 galeries + de 325 artistes représentés

+ de 720 œuvres présentées

Plus de 10 000 m2 d’exposition

10 conférences

Les galeristes

Les galeristes strasbourgeois contribuent immensément à cette diversité
Ils apportent avec eux des propositions inédites et passionnantes.

Liste non exhaustive

LA SAAMS CÉLÈBRE SES 190 ANS À ST-ART

« Nous sommes “nés” le 28 juin 1832 très exactement,
mais nous fêtons nos 190 ans à cheval en 2022 et 2023 », explique
Bertrand Gillig,
galeriste d’art contemporain à Strasbourg.
Membre du comité de la
SAAMS depuis 15 ans, il en a pris la présidence il y a 2 ans.
« L’idée était d’organiser un certain nombre
d’événements notamment avec ST-ART, dont une rétrospective Théophile Schuler puisqu’il s’agit de l’une de nos trois principales activités.
La première est de contribuer à l’enrichissement et à la préservation des collections des musées de Strasbourg, par des dons et par des financements pour des restaurations ou des acquisitions. La seconde est de développer le goût de l’art à Strasbourg grâce à des conférences, des sorties, des visites guidées et voyages culturels. Et la troisième est de développer la jeune création à travers le
Prix Théophile Schuler.


la belle Strasbourgeoise, 1703 Nicolas de Largilliere

 
   
Prix Théophile Schuler 2023

Sarah Ménard, les Grimaces 2021
papier découpé noir, 21 x 30 cm chaque

LE CENTRE D’ART APOLLONIA,

ST-ART accueillera MOSS, une oeuvre végétale de Marco Barotti actuellement visible dans le jardin médiéval du Musée de
l’OEuvre-Notre-Dame, au coeur de Strasbourg.
Réalisée dans le cadre du programme VITAL,
un projet de coopération européenne ayant
pour objectif la sensibilisation du grand  public à l’urgence écologique à travers la création artistique contemporaine, cette
sculpture vivante, cinétique et sonore, envahie par de la mousse est alimentée par les données sur la qualité de l’air générées par l’indice mondial de la qualité de l’air (World Air Quality Index). En analysant l’air de nos
villes en temps réel, elle incite les citoyens à prendre part au débat sur la pollution. Toujours dans le cadre du projet VITAL avec le centre Apollonia, une expérience sonore imaginée par le couple d’artistes de Ljubljana propose aux visiteurs une promenade audioguidée et immersive dans l’espace public grâce un casque bio-acoustique.

L’INDUSTRIE MAGNIFIQUE

S’ASSOCIE CETTE ANNÉE À ST-ART
L’Industrie Magnifique est un mouvement et un modèle de coopération innovante entre artistes, entreprises privées et collectivités publiques dans les territoires. Né en Alsace en 2016, il se manifeste à travers un acte original : la rencontre de l’art et de l’industrie sur la place publique. Ses deux premières éditions en 2018 et 2021 ont mobilisé 200 partenaires, permis la création 40 oeuvres d’art et attiré 610 000 visiteurs en 22 jours à Strasbourg.
Le coup d’envoi de la 3e édition, qui sera multi régionale, sera donnée le 24 novembre, dans le cadre de ST-ART.
A cette occasion l’Industrie Magnifique exposera aussi la remarquable installation Museum of the Moon de Luke Jerram que les spectateurs avaient pu admirer dans la nef de la cathédrale de Strasbourg en 2021, grâce au mécénat du Groupe Vivialys.

LE PROJET GUERNICA UKRAINE

Lors de la Biennale de Venise en avril 2022, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, a exhorté les artistes du monde entier à soutenir l’Ukraine. Les Éditions Jannink ont répondu à cet appel en demandant à l’artiste-plasticien Jean Pierre Raynaud de faire don à l’Ukraine d’une oeuvre inédite. À l’instar de Guernica (1937) de Picasso, Raynaud a repris les dimensions exactes (3,49 m x 7,76 m) de cette oeuvre emblématique. Comme la toile du peintre espagnol,

Sans titre – Ukraine dénonce par l’art les horreurs de la guerre.
Les deux toiles monumentales sont exposées à la foire d’art contemporain ST-ART à Strasbourg pour entamer une tournée d’expositions mondiale.

ALMA BUCCIALI, ARTISTE INVITÉE DE LA 27E ÉDITION DE ST-ART

 Mes recherches artistiques
et mes créations se déploient
selon plusieurs axes.
Tout d’abord, je crée dans
la continuité de l’histoire
de l’art, notamment de
l’art médiéval. Je m’inspire
des thématiques abordées
dans les oeuvres
emblématiques du passé
pour en offrir une vision
actuelle. Loin d’une version
passéiste, ces images
sont emplies de tendresse
et d’optimisme,
rapprochant les figurent
de présent de celles du
Moyen-Âge. La Dame à
la Licorne conservée au
musée de Cluny, ou encore
le tarot de Marseille sont
par exemple à l’origine
de séries de dessins et de
gravures.
Le dessin, la gravure et
la broderie sont les médiums
que j’ai choisis dans
une volonté de gommer
les frontières qui séparent
la culture dite « légitime »
et les arts populaires.
Le travail du textile, historiquement
réservé aux
femmes, revêt pour moi
une dimension militante
en lien avec les préoccupations
largement présentes dans mes créations.
Les thématiques féministes et LGBT me
tiennent très à coeur et, sans que je sois dans
une démarche activiste, elles transpirent dans mes oeuvres.
Les deux estampes réalisées spécialement
pour ST-ART appartiennent à une série de gravures
inspirées de La belle Strasbourgeoise
peinte par Nicolas de Largillierre en 1703, l’une des oeuvres majeures du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Reprenant l’esprit et la composition
du portrait original, je propose une vision contemporaine des strasbourgeoises. Comme au XVIIIe siècle, elles portent un collier de perle
et leur bichon au bras, des accessoires de leurs costumes subsistent ou sont évoqués, tandis que les arbres de l’arrière-plan sont sensiblement
les mêmes.

Quelques Galeries

Sommaire du mois de novembre 2022

30 novembre 2022 : ST-ART 2022, 26e édition
28 novembre 2022 : SurréAlice – une double exposition
25 novembre 2022 : L’art mystique de Laurent Grasso
20 novembre 2022 : Stephen Dock, photographe
15 novembre 2022 : Raymond Stoppele, le vénitien
11 novembre 2022 : La modernité déchirée
10 novembre 2022 : Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne
7 novembre 2022  :  Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps
5 novembre 2022 :   Jacques Thomann – le regard poétique
2 novembre 2022  :  L’art brut – Collection Würth

Paris+ par Art Basel

« Art Basel est le plus pour Paris ! La foire et son organisation ont fortement renforcé l’énergie artistique de la ville. Nous avons davantage vu de collectionneurs des États-Unis et d’Asie notamment, les ventes ont été nombreuses et le public était impatient de découvrir de nouveaux talents ainsi que des maîtres modernes. Je ne pouvais rêver mieux pour Paris. »

Kamel Mennour, Fondateur, kamel mennour (Paris)


Paris+ par Art Basel
réalise une première édition très réussie, marquée par des ventes soutenues, une programmation dynamique dans la ville et une forte participation de collectionneurs et d’institutions internationales.
La première édition de Paris+ par Art Basel a fermé ses portes le dimanche 23 octobre, après une – petite -semaine (de mercredi à dimanche) de ventes très importantes dans tous les secteurs du marché et pendant toute la durée de l’événement
• La foire a accueilli un total de 40 000 visiteurs pendant les journées professionnelles et publiques
• Paris+ par Art Basel s’est étendu au-delà du Grand Palais Éphémère grâce à un programme dynamique de collaborations avec les institutions culturelles de Paris et son secteur Sites, qui a présenté plus de 20 oeuvres et interventions accessibles au public dans plusieurs lieux emblématiques de la ville
• Paris+ par Art Basel s’est tenu au Grand Palais Éphémère du 20 au 23 octobre 2022

L’édition inaugurale de Paris+ par Art Basel a présenté 156 galeries de premier plan provenant de 30 pays et territoires – dont 61 exposants ayant des espaces en France – dans le cadre d’un nouvel événement phare qui renforce la position internationale de Paris en tant que capitale culturelle. Les galeries françaises ont été rejointes par des exposants venus d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud, et du Moyen-Orient, pour une exposition de très grande qualité.
Cette première édition a accueilli des collectionneurs privés d’envergure provenant de France et de toute l’Europe, des Amériques, du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Afrique, ainsi que des directeurs de musées, des conservateurs et des mécènes de renom issus d’environ 140 organisations culturelles.
C’est bien simple, on aurait pu se croire au Royaume Uni, presque tout le
monde s’exprimait « in English« 

La foire a accueilli le Président de la République française, Monsieur Emmanuel Macron et la Ministre de la culture,

photo Paris+ Art
Madame Rima Abdul Malak,
le vendredi 21 octobre, tandis que la première dame, Madame Brigitte Macron, a visité la foire jeudi 20 octobre. Lors de sa visite, le Président de la République a félicité Art Basel pour avoir su réinventer une foire internationale, réussie et audacieuse, d’art contemporain à Paris.

« Je pense que cette semaine marque un véritable tournant pour la communauté artistique en France. Les acteurs culturels de Paris se sont réunis pour présenter collectivement, sur la scène mondiale, le meilleur de ce que la ville a à offrir »

a déclaré Clément Delépine, directeur de Paris+ par Art Basel

« L’effervescence qui a régné dans les allées de la foire et dans tout Paris témoigne du nouvel élan de la ville et de l’esprit de collégialité qui a rendu possible l’extraordinaire succès de cette première édition ».

« C’est un moment historique pour Art Basel », a déclaré Marc Spiegler, directeur mondial d’Art Basel. « Bien que nous n’ayons eu que 9 mois pour préparer cette première édition, elle nous a semblé solide à tous points de vue. Les collectionneurs sont venus du monde entier et ont été récompensés par des oeuvres et des présentations de la plus haute qualité. Nous n’aurions pu espérer meilleur début dans cette ville exceptionnelle, dont la scène culturelle ne cesse de se renforcer ».

Les galeries émergentes

Les galeries exposant dans tous les secteurs de Paris+ par Art Basel – y compris les Galeries Émergentes, le premier secteur de la foire dédié aux galeries présentant des artistes jeunes et émergents – ont fait part de leur expérience.
(voir presse)
Néanmoins, j’ai été déçue de ne pas retrouver le hall Unlimited, si cher à mon souvenir d’Art Basel classique, avec ses monumentales installations. 

Paris+ hors les murs

Cela a été compensé par une programmation culturelle active toute la semaine – du matin au soir – et dans toute la ville.

  • Le secteur Sites de Paris+ par Art Basel a présenté dans différents lieux emblématiques de la capitale accessibles publiquement une vingtaine d’œuvres et interventions artistiques
  • La Suite de l’Histoire, exposition curatée par Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse,a investi le Jardin des Tuileries (Domaine national du Louvre) et le Musée national Eugène-Delacroix
  • Une installation d’Alicja Kwade – la plus grande à ce jour réalisée par l’artiste –était présentée sur la Place Vendôme
  • L’installation Karla de l’artiste Omer Fast était exposée la Chapelle des Petits-Augustins des Beaux-Arts de Paris.

 

 Pour ma part il m’a été impossible
de visiter tous
ces lieux, sous peine de trop grande fatigue, et d’explosion du budget  taxis. Car la circulation à Paris est une sinécure.

Organisé par Pierre-Alexandre Mateos et Charles Teyssou et se déroulant sur un bateau amarré face à la Tour Eiffel, le programme Conversations propose 32 intervenants répartis sur neuf panels, réunissant des artistes, galeristes, collectionneurs, conservateurs, directeurs de musées et critiques de premier plan.

Les faits saillants comprennent :

  • Quel avenir pour le marché de l’art français ? avec les galeristes Mariane Ibrahim , Thaddaeus Ropac , et Romain Chenais de High Art . Modéré par Farah Nayeri , auteur et journaliste.
  • Artists’ Influencers avec l’artiste Hervé Télémaque , l’auteur Françoise Vergès , et Hans Ulrich Obrist , directeur artistique, Serpentine Galleries, Londres
  • Sexe et art le long de la Seine : avec l’artiste Tarek Lakhrissi , l’auteur Bruce Benderson , et Mathieu Potte-Bonneville , directeur, département de la culture et de la création, Centre Pompidou. Modéré par la commissaire indépendante Juliette Desorgues

    Quelques photos glanées

Dès l’entrée on ne pouvait manquer la galerie Vuitton avec sa sculpture
d’Iyao Kusama, les sacs à main Vuitton customisés par ? d’après des artistes
morts, puis des malles à tiroirs etc…

C’est toujours un grand plaisir de déambuler à travers les galeries, de découvrir des artistes émergeants, des classiques

Peu de restaurants proposés, avec un choix
très classique, des tabourets trop haut
pour moi, le restaurant des VIP, immédiatement complet.

le lieu n’est pas assez vaste par rapport à Art Basel Basel.

Rendez-vous à l’année prochaine est donné.

Changement

Changement à la tête d’Art Basel : Noah Horowitz nommé PDG

Noah Horowitz a été nommé CEO d’Art Basel, succédant à Marc Spiegler, Global Director Art Basel, qui a pris la décision de quitter MCH Group et d’explorer la prochaine phase de sa carrière dans le monde de l’art.

ST’ART 2021 – Une édition sous le signe de l’écologie

BILAN : ST-ART 2021, une édition anniversaire

Un visitorat qualitatif
Si, par la force des choses et en raison de la pandémie de
COVID-19, ST-ART n’avait pas pu avoir lieu en novembre
2020, la foire est revenue cette année, du 26 au 28
novembre et a enfin pu fêter sa 25ème édition !
Les exposants saluent une fréquentation qualitative de
collectionneurs, professionnels et amateurs avertis.

« J’ai vu beaucoup de collectionneurs sur cette édition »
Patrick Adler, Galerie Aedaen
• Audrey Clerc, Galerie Murmure, souligne les belles rencontres et le beau relationnel noué avec des nouveaux clients : « J’ai rencontré beaucoup de
nouvelles personnes qui ne connaissaient pas la galerie ».
• Pour Sandra Blum, la foire a été l’occasion de retrouver des collectionneurs qu’elle attendait, et fidéliser des contacts.
Delphine Courtay, qui participait pour la 1ère fois, a noté la présence d’un certain nombre de visiteurs étrangers à Strasbourg et notamment allemands,
également des visiteurs qui ne venaient plus et qui sont revenus cette année :
« ST-ART a un vrai potentiel« .

Une édition plus conviviale qui a séduit exposants comme visiteurs

Le format resserré de ce grand rendez-vous de l’art contemporain a permis des échanges plus qualitatifs et l’édition a été jugée très belle tant par les exposants que par les visiteurs
Patrick Adler (galerie Aedaen) souligne une belle édition : « un des plus beaux ST-ART qu’il ait vu » avec des espaces agréables et une belle circulation.
Audrey Clerc (galerie Murmure) a beaucoup apprécié de pouvoir rencontrer ces confrères dans ce format : « de très belles relations se sont créées entre les exposants ; on est seul dans nos galeries, c’est important de se rencontrer, la foire a permis ces rencontres et a su synthétiser les belles énergies
pour créer du positif ».
Delphine Courtay a salué une bonne ambiance sur la foire.

Patrick Adler (galerie Aedaen) présentait entre autres une magnifique, hypnotique et poétique, vidéo de Robert Cahen

ST-ART célébrait ses 25 ans à travers une série d’événements et expositions
Une édition sous le signe de l’écologie

Avec deux expositions ayant pour thématique la relation des artistes à l’environnement, ST-ART 2021 a posé son regard sur les enjeux climatiques.
Patricia Houg, directrice artistique de la foire et commissaire de l’exposition « FUTURAE« , a réunit 6 artistes dont le travail questionne les enjeux écologiques. Vaughn Bell, Jérémy Gobé, Ha Cha Youn, Clay Apenouvon, Luc Lapayre et Ryo Tomo ont ainsi réalisé chacun une pièce où il interroge l’impact
de l’homme sur la nature, « l’idée étant de pointer du doigt des phénomènes dramatiques avec beaucoup d’esthétisme« .


La Région Grand Est proposait quant à elle une exposition intitulée
« Il n’y a pas de planète B » réunissant 7 artistes du territoire sous le commissariat de Vincent Verlé et dont le parcours initiatique
guidait le visiteur depuis les relations entretenues par les premiers peuples avec la Nature jusqu’à la destruction des écosystèmes par l’Homme.

Hommage à l’artiste R.E. Waydelich

À l’occasion des 25 ans de ST-ART, la galerie strasbourgeoise l’Estampe, en collaboration avec les éditions Rémy Bucciali, proposait une exposition hommage à l’artiste R.E. Waydelich, retraçant 50 ans de carrière de cet artiste singulier, qui est aujourd’hui l’artiste alsacien vivant le plus populaire en
France, et dont la renommée dépasse nos frontières.
Collectionneur infatigable d’objets et de photos, R.E. Waydelich s’est construit une oeuvre protéiforme, qui mêle collages, assemblages, installations.
C’est une méticuleuse et fantaisiste méditation plastique, à la fois mélancolique et pleine d’humour, sur le temps et la mémoire.

Exposition de la Collection Françoise et Jean Greset

Pour célébrer 25 années de présence à ST-ART, Patricia Houg proposait à la galerie Jean Greset d’exposer une sélection des artistes qui avait été présentés à ST-ART durant cette période.
Cette exposition a permis aux visiteurs de revisiter, à travers l’oeil de ces collectionneurs, le mouvement de l’art construit.

Des Facebook Live, retour sur 25 ans de foire
En 25 ans, ST-ART a présenté, découvert et promu plus de 600 artistes par an. La foire a proposé des expositions d’exception, de la Maison Européenne de la Photographie au Museo Picasso Barcelona, et plus récemment en s’ouvrant au Design avec une exposition autour de l’assise.

3 Facebook live ont ainsi permis de se replonger dans 25 ans de soutien à la création contemporaine.

Un jeu concours
Pour la 1ère fois, ST-ART organisait un jeu concours pour faire gagner une oeuvre d’une valeur de 150 euros. 878 participants ont tenté leur chance pour acquérir une aquatinte et pointe sèche signée de l’artiste Alma Bucciali.

 

 

Pour plus détails voir ici le blog de Robert Becker dit la Fleur du dimanche


RDV en novembre 2022 pour la 26e édition !

Banksy – Building castle in the sky

l’original se trouve toujours à Venise

Jusqu’au 30 mai 2021 à la Messe de Bâle

La Messe de Bâle accueille pour trois mois une exposition consacrée à Banksy.
Il nous propose de construire des châteaux dans le ciel. (Building castle in the sky)
 L’occasion d’une immersion intime, quoique non autorisée par l’intéressé,
 – ne sont-elles pas toutes non-autorisées ? –
dans l’univers complexe et controversé du street artiste britannique.

C’est l’un des street-artistes les plus prisés au monde. Pourtant, son identité reste inconnue de tous.
Ce qui est amusant, c’est qu’il n’a pas besoin d’être vu pour être célèbre.
Son identité sera-t-elle dévoilée un jour ?
Banksy, artiste sans visage, sévit sur les murs des métropoles à travers le monde depuis une vingtaine d’années.

Baden Baden

Comme tout le monde, j’ai couru à Baden Baden au musée Frieder Burda qui a présenté pour la première fois au public en février 2019.
« Love is in the Bin », œuvre de Banksy
récemment acquise aux enchères chez Sotheby’s à Londres, par une collectionneuse européenne. 
L’autodestruction partielle de cette oeuvre , juste après son acquisition pour
1,042 million de livres (1,185 million d’euros) a médusé le public.

Elle a été exposée en première mondiale, pendant quatre semaines, gratuitement, durant lesquelles s’est tenu également un colloque payant.
Environ 60.000 visiteurs, plutôt jeunes et amateurs de street art, ont défilé dans le musée, pour voir l’icône mondiale, et prendre d’innombrables selfies avec le travail de l’artiste.

La Messe de Basel

A la Messe de Bâle c’est un nombre impressionnant de plus de 100 œuvres originales, issues de collections privées, ainsi que  des objets de l’artiste britannique, qui montre un panorama de son travail : vingt années d’activité, à commencer par les peintures de la toute première phase de sa carrière, se terminant par ceux de la dernière période. Tout cela rassemblé dans une exposition, intimiste, plongée dans le noir, afin de mieux faire surgir les œuvres.

Des œuvres issues de Dismaland,  -projet artistique temporaire prenant la forme d’un parc d’attractions. Créé par l’artiste, il est situé dans la station balnéaire de Weston-super-Mare, en Angleterre, sur le site d’une ancienne zone de loisirs.- comme la sculpture  Mickey Snake,  Mickey avalé par un python. Dismaland est un mot-valise composé de dismal (lugubre) et land.
Il est présenté comme une « version sinistre de Disneyland ».
Banksy le décrit comme « un parc à thème familial inadapté aux enfants »

L’imagerie de Banksy est simple mais pas simpliste, avec des messages abordant les thèmes du capitalisme, de la guerre, du social, avec la touche d’humour et marque de fabrique de l’artiste

C’est Banksy. Voici son histoire

Sa première peinture murale est découverte en 1999 à Bristol. Il commence à utiliser les pochoirs, après s’être tenu à l’écart de la  police  pour être plus efficace. Le message transmis par ses œuvres est profondément pacifiste,  anti-capitaliste, et profondément contestataire.
C’est extrêmement important de réagir face à une situation politiquement répressive pour de nombreux artistes.
Il utilise comme sujet, les rats, les singes, les policiers, les soldats, les enfants, les personnes âgées.
Malgré sa célébrité, Banksy n’a jamais dévoilé sa véritable identité.
Dans les années 2000, ses œuvres commencent à apparaître à Londres.

En 2005 il voyage en ci-Jordanie et réalise 8 pochoirs. On retrouve son art dans les rues, sur les bâtiments, dans les lieux publics, donc ses œuvres sont souvent repeintes, détruites, assez facilement, comme en 2007, lorsque l’organisme de transport en commun de Londres, repeint son
« Pulp Fiction »
Banksy est nommé pour l’Oscar du meilleur film documentaire, grâce à « Faites le mur » une satire du milieu artistique.
Il y a un français, cousin de Space Invader, qui sait où se trouvent les meilleurs murs de Los Angles.
Aujourd’hui le public se bat pour la conservation de ses œuvres, à leurs emplacements d’origine
.
Il a organisé des expositions à New York et à Los Angles, à Londres et à Sydney.
Quelques unes de ses œuvres ont été vendues à plusieurs centaines de milliers de livres.
En 2018 il élabore un coup médiatique avec « le Petite Fille au Ballon » qui s’autodétruit après avoir été vendue à 1,2 millions d’euros. Anticonformiste, antisystème, Banksy a marqué le monde de l’art en détruisant en direct et sous les caméras du monde entier son oeuvre.


En 2019 son « Parlement des Singes » mettant en scène des chimpanzés à la chambre des communes britannique a été vendu à 11 millions d’euros. Ses opinions politiques sont évidentes, mais tout son génie réside dans sa capacité à limiter, ce débat incroyablement complexe, à une seule et simple  image.

Son  hommage aux victimes des attentats de novembre 2015 à Paris et volée en 2019 au Bataclan, a été retrouvée au cours d’une opération des forces de l’ordre dans le centre de l’Italie.
Examiner le contrôle et la liberté dans un sens plus large et dans les paradoxes de notre temps. Parfois, une exposition examine les images de Banksy dans un cadre sémantique qui identifie leurs origines, leurs références.

Aux Enchères

Banksy va mettre l’une de ses fresques aux enchères, au profit du NHS (National Health Service), le système de santé Britannique. Intitulée « Game changer » l’oeuvre mise en vente, représente, un petit garçon en train de jouer avec une poupée représentant une infirmière. Banksy espère récolter 3.5 millions d’euros.  Banksy homme d’affaire, lorsqu’il s’agit d’une bonne cause ?


Relations médiatisées entre les éléments et les niveaux pertinents. L’exposition est complétée par plusieurs

affiches de collection, des notes de Banksy of England, des tee-shirts très rares et des couvertures en vinyle.

Une révélation et revendication sur Instagram

Cette nouvelle œuvre a été revendiquée par l’insaisissable artiste dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, dans laquelle il s’amuse avec l’une des émissions culte de Bob Ross, où l’artiste américain maintenant décédé conseillait des techniques pour peindre à l’huile des paysages.

L’exposition Banksy, proposée par Stefano Antonelli, Gianluca Marziani et Acoris Andipa, est conçue et produit par Associazione MetaMorfosi en collaboration avec GC Events.

Banksy selfportrait

Ecoles

Des tarifs réduits pour les écoles qui sont privilégiées grâce à des temps d’accès et des forfaits exclusifs. Les enseignants ne paient pas

Entrée. Visiter ce monde merveilleux plein de sons et de couleurs est censé être une nouvelle façon d’apprendre l’art et de promouvoir la créativité.

Y ALLER Exposition (non autorisée) « Banksy – Building castles in the sky » jusqu’au 30 mai 2021 à la Messe de Bâle.
Tarif : 24 francs suisses (environ 22 euros) pour les adultes,
21CHF réduit et 16CHF pour les enfants de 5 à 15 ans ;
du lundi au vendredi de 10 h à 18 h,
week-ends et jours fériés 10 h-19 h.
Renseignements et achat préalable (conseillé) des billets sur www.banksybasel.com.
Attention : en raison des contraintes sanitaires, le passage de la frontière se fait sous certaines conditions.