Chefs-d’oeuvre de la collection Bührle Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh…
Jusqu’au 29 OCTOBRE 2017
De quoi attraper le syndrome de Stendhal (définition)
En 2017, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne a le privilège d’accueillir les joyaux impressionnistes
et postimpressionnistes de la collection Bührle.
Composée de chefs-d’oeuvre d’artistes incontournables
des XIXe et XXe siècles, comme Le champ de coquelicots près de Vétheuil de Monet (vers 1879), Le garçon au gilet rouge de Cézanne (vers 1888),
ou encore Le semeur, soleil couchant de van Gogh (1888),
cette collection particulière compte parmi les plus
prestigieuses au monde.
En dévoilant les trésors de la Fondation E. G. Bührle,
la Fondation de l’Hermitage poursuit l’exploration des
grandes collections privées suisses qu’elle mène depuis
une vingtaine d’années, avec notamment ses
expositions dédiées aux collections Weinberg (1997), Jean Planque(2001),Arthur et Hedy Hahnloser
(2011), Jean Bonna (2015).
Avec ce nouveau chapitre, c’est à une plongée dans
l’un des ensembles les plus importants d’art du XIXe et
du début du XXe siècle que l’Hermitage convie ses
visiteurs.
Rassemblées essentiellement entre 1951 et 1956
par l’industriel Emil Georg Bührle (1890-1956),
les oeuvres de la Fondation E. G. Bührle, à Zurich, sont
d’une qualité prodigieuse. Elles sont présentées en exclusivité à l’Hermitage, où elles pourront être admirées une dernière fois dans l’atmosphère intime d’une demeure du XIXe siècle, semblable à celle du collectionneur.
Elles seront ensuite montrées au Japon, avant de
rejoindre, à l’horizon 2020, la nouvelle extension du Kunsthaus de Zurich. JB Camille Corot
A l’image de la collection E. G. Bührle, le coeur de
l’exposition est consacré à l’impressionnisme et au
postimpressionnisme français, réunissant des chefs-d’oeuvre
de Pissarro, Manet, Degas, Sisley, Monet,
sans oublier Renoir, et des pères de la modernité que
sont Cézanne, Gauguin et van Gogh. En préambule à ce voyage fascinant, deux salles
viennent éclairer la manière dont ces tableaux
s’inscrivent dans l’histoire de l’art européen.
L’une est consacrée au portrait,
et montre comment les impressionnistes s’insèrent dans
la longue tradition de ce genre, de Hals à Renoir en passant
par Ingres, Corot, Courbet et Fantin-Latour. Honoré Daumier
L’autre réunit des toiles de Delacroix et Daumier
afin d’illustrer l’influence du romantisme et du réalisme
dans l’émergence de la peinture moderne.
Ce parcours éblouissant s’achève à l’aube du XXe siècle,
avec des oeuvres incontournables des nabis Eugène Delacroix
(Bonnard, Vuillard), des fauves (Braque, Derain, Vlaminck)
et de l’Ecole de Paris (Modigliani, Picasso, Toulouse-Lautrec).
L’exposition accorde également une attention particulière
à l’histoire de cet ensemble hors du commun qui
incarne le goût d’un collectionneur au milieu du
siècle dernier. Maurice de Vlaminck
Une salle est ainsi consacrée aux documents
d’archives et aux résultats de la recherche approfondie
que la Fondation E. G. Bührle mène sur ses fonds
depuis plus de douze ans, permettant de comprendre
le parcours historique, parfois complexe, de ces
chefs-d’oeuvre.
Un clin d’oeil aux « faux » tableaux au dernier étage, avec
les explications sur les circonstances des acquisitions
La petite Irène de Renoir acquise auprès d’Irène
Sampieri-Camondo, née Cahen d’Anvers, à Paris,
n’était pas présente lors de ma visite.
En 2009, lors de ma visite à la Fondation Bührle à Zurich
je l’avais croisée sous la dénomination la Petite fille au ruban bleu, elle m’avait tant intriguée, que je n’ai pas
résisté à aller sur sa trâce et de faire un billet sur elle,
tant son histoire est romanesque, que vous pouvez lire ici.
J’ai aussi appris à l’occasion de la visite de presse qu’à l’origine
c’est un peintre, qui depuis est passé dans le paradis
des oubliés, qui était prévu pour faire son portrait. Peter Severin Kroyer, peintre plus connu que Renoir
à cette époque, venant de son Danemark natal,
a subi l’influence des impressionnistes, durant
son séjour parisien. Commissariat : Lukas Gloor, directeur et conservateur
de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich
Catalogue : en coédition avec La Bibliothèque des Arts, la Fondation de l’Hermitage publie un catalogue
richement illustré, réunissant de nombreuses contributions
d’experts. Très documenté, il relate toute l’histoire
et les pérégrinations d’Emil Bührle et de sa fabuleuse
collection. À Lausanne il y a 50 œuvres sur les 203 que comportent la collection. Des audio-guides sont à la disposition des adultes, mais aussi des enfants. Fondation de l’Hermitage direction Sylvie Wuhrmann
route du Signal 2, case postale 42 tél. +41 (0)21 320 50 01
CH – 1000 LAUSANNE 8 fax +41 (0)21 320 50 71
www.fondation-hermitage.ch
du mardi au dimanche
de 10 h à 18 h
le jeudi jusqu’ 21 h Accès
depuis la gare de Lausanne
prendre le bus N° 1 jusqu’à la Place François
direction Blécherettes
puis prendre la passage souterrain
pour prendre le bus n° 16 direction « Grand-Vennes ».
Descendre à l’arrêt « Hermitage »
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C’est un échange entre amis et propriétaires d’une
des plus importantes collections de peintures du monde.
En été 2015, leKunstmuseum Basel a prêté dix
oeuvres majeures de Pablo Picasso au Museo Nacional del Prado de Madrid. Celles-ci
ont attiré près de 1.4 million de visiteurs.
En 2017, c’est au tour du Prado de confier au musée
bâlois 26 chefs-d’oeuvres de la fin du 15e
jusqu’à la fin du 18e siècle. Jan Kraeck 1587, portrait de Philip Emmanuel de Savoye, Prado
Ce généreux prêt est cependant loin de rendre compte
de la richesse de la collection madrilène, et la sélection
effectuée conjointement par le Kunstmuseum et le Prado
n’a pas la prétention de présenter un aperçu de ces fonds.
Les invités d’honneur du Prado sont exposés en 24 duos
(et quelques trios) avec des peintures du Kunstmuseum :
ainsi les oeuvres de Titien, Zurbarán, Velázquez, Murillo
et Goya dialoguent avec celles de Memling, Baldung,
Holbein le Jeune, Goltzius et Rembrandt. Francisco de Goya, jeunes filles aux cruches 1791/92
Des cycles d’oeuvres graphiques de Goya et Holbein
le Jeune issus du Cabinet des Estampes complètent
la rencontre entre les deux collections. Dessins de Holbein
Cette exposition
se propose de montrer les liens qui unissent ces
peintures et ces collections au-delà des courants
artistiques, des époques et des espaces géographiques.
Ainsi, le plaisir artistique va de pair avec un voyage
de découverte aux multiples facettes. Goya
Ci-après, un exemple pour un rapprochement
d’oeuvres : Peu avant la Réforme, Hans Holbein le
Jeune révolutionne l’art sacré avec son Christ mort au tombeau, une nature morte semblable Holbein, Christ mort au tombeau, 1521/22
à un distillat du récit biblique qui redéfinissait les
catégories et les frontières de la peinture religieuse.
Près d’un siècle plus tard, Francisco de Zurbarán
peignait, suite à la Contre-Réforme, un tableau encore
plus radical dans la pure tradition du bodegón,
la forme espagnole de la nature morte qui privilégie
la représentation sobre et détaillée de repas. Francisco de Zurbaran, Agnus Dei, 1635/40
Il reproduit un agneau aux pattes attachées.
Il s’agit bien entendu de l’Agnus Dei de l’évangile
selon Jean, l’un des symboles les plus anciens du
Christ. Ces deux oeuvres invitent à réfléchir à la
représentation du fils de Dieu.
Chez Zurbarán, cette réflexion deviendra un sujet
à part entière, puisque le peintre apparaîtra sous
les traits de Saint Luc dialoguant silencieusement avec le Christ en croix.
Naturellement, l’exposition présente aussi un bodegón profane du Prado mis en regard avec
le somptueux repas de Georg Flegel du Kunstmuseum. Georg Flegel 1615
Et Hans Holbein le Jeune peut aussi se mesurer avec
les peintres d’histoire et les portraitistes italiens : Tiziano, Ecce Homo, 1565/70
avec Titien dont le tableau Ecce Homo dialoguera avec
La flagellation de Holbein, ou avec Giovanni
Holbein la Flagellation, 1515
Battista Moroni dont le Portrait d’un soldat est
opposé au Bonifacius Amerbach de Holbein le Jeune.
Cette manifestation couvre aussi d’autres genres telle
la peinture d’histoire religieuse et mythologique,
l’allégorie ou le paysage.
Les 54 oeuvres s’expliquent mutuellement : l’observation
des liens et des différences fournit la base pour des
conclusions complémentaires. La mise en regard permet
la mise en évidence des points de départ qui se révèlent
parfois au premier coup d’oeil, parfois seulement
après une observation plus détaillée.
C’est ainsi que s’écrit l’histoire de l’art – ou, tout au
moins, c’est ainsi qu’elle devrait s’écrire.
Pour Bodo Brinckmann, commissaire de l’exposition
ces oeuvres se mettent mutuellement en valeur,
et fournissent une base pour une réflexion continue.
C’est une expérience artistique de premier ordre,
un voyage plein de surprises, de Bâle à Madrid,
une rencontre au sommet de 2 collections, une
chance pour les visiteurs.
Jusqu’au 20 août 2017
au Kunstmuseum de Bâle, 2 e étage.
nouveau bâtiment.
passmusée
Horaires d’ouverture
du lundi au dimanche
10 h / 18 h
Jeudi : 10 h / 20 h
Totem, vibrations chamaniques, installation vidéo de Robert Cahen réalisée pour le lieu, sera exposée dans
le hall de la Fonderie à Mulhouse du 14 mars au 1er avril2017.
Mulhouse Art Contemporain présente, dans le cadre du week-end de l’art contemporain, du 17 au 19 mars 2017 une œuvre de l’artiste vidéo Robert Cahen.
L’association poursuit en cela son objectif principal
qui consiste à faire partager à tous les publics
la découverte des expressions multiples
de l’art contemporain, dont la vidéo est devenue,
ces dernières décennies, un des modes majeurs.
Dans cette discipline, il apparaît pertinent
d’offrir à Robert Cahen, l’un des représentants
majeurs y compris au plan international, de cette
écriture créative, une visibilité dans
sa propre ville.
Le choix du lieu, la Fonderie, la collaboration
avec La Kunsthalle, l’intégration de cette proposition
au week-end de l’art contemporain, illustrent
cette volonté de diffusion et de promotion de l’art
contemporain dans l’espace public mulhousien. Vernissage-rencontre : mardi 14 mars à 18h00
Exposition à Baden-Baden jusqu’ au 25. Juin 2017 « Un des traits de méchanceté (dans mes tableaux) les plus anodins, c’est que les méchancetés de taille soient passées sous silence. Une des méchancetés de taille, c’est de rire de celles qui sont les plus anodines. D’ailleurs un tableau est à lui seul une méchanceté en soi (…). »
Sigmar Polke 1984, entretien avec Bice Curiger
(extrait du catalogue).
Sigmar Polke Nach Altdorfer 1986 The Estate of Sigmar Polke Koeln
C’était un magicien des formes et des techniques doublé d’un cynique
dans son rapport à la réalité: dans ses tableaux aux multiples facettes,
les aspects picturaux, éléments dessinés, tissus et motifs, photos et trames,
sont superposés, assemblés en collages et contrastes, tandis que,
simultanément, ses univers picturaux invitent à une réflexion critique sur
les univers sociaux et politiques dans lesquels nous vivons –
son ironie était mordante et cruelle. Souvent, un fin linéament est posé
sur la surface du tableau, et il ajoute une dimension supplémentaire à celles
de la surface et de l‘espace. La ligne réunit, réconcilie et souligne, mais
elle barre aussi, supprime et modifie. Sigmar Polke d’après Durer
Disparu en 2010, Sigmar Polke est sans nul doute l’un des plus grands
inventeurs d’images, et l’un des peintres majeurs parmi les artistes allemands
des dernières décennies.
Intitulée Alchimie et Arabesques, l’exposition du Musée Frieder Burda met l’accent sur les «raisons mystérieuses» qui présidèrent à sa peinture
et sur les compositions tout en lignes qui forment un élégant contraste.
Des prêts prestigieux provenant de la succession de l’artiste,
de collections et de musées internationaux, complètent ici de
nombreuses pièces de la Collection Frieder Burda, qui découvrit
très tôt l’oeuvre de Sigmar Polke et en fit l’un de ses piliers.
Le commissaire Helmut Friedel, déclare, en parlant de sa conception
de l’exposition qui réunit plus de 100 oeuvres: «la ligne, c’est-à-dire le dessin, reste indépendante, même au regard de la surface peinte dont elle va jusqu’à rester légèrement distante, menant sa propre vie fragile. Sans doute Sigmar Polke aimait-il profondément cet état de flottement, d’inachevé, de réversible, de possible, car ce dernier réapparaît constamment dans son oeuvre sous diverses formes, presque comme un leitmotiv. En mettant l’accent sur les arabesques, nous proposons à nouveau une approche inédite, révélatrice autant que passionnante, de l’oeuvre de Polke.» Frieder Burda ajoute: «Aux côtés de Gerhard Richter, Sigmar Polke est de toute évidence une des figures centrales de ma collection. C’est pourquoi je me félicite tout particulièrement de voir, dix ans après notre rétrospective, une nouvelle exposition être consacrée à ce merveilleux artiste, hélas aujourd’hui disparu.» Plus loin: «Sigmar Polke était un artiste maîtrisant parfaitement les techniques, un bon peintre et un dessinateur remarquable. Son humour et son ironie subtile, sa profusion d’idées et sa capacité à se moquer de soi-même restent inégalés. Mais c’est surtout sa curiosité d’enfant, son plaisir à s’aventurer sur des terrains nouveaux qui me fascinent et que nous avons voulu mettre en lumière dans cette exposition. Parfait connaisseur de Polke, Helmut Friedel a suivi les boucles et arabesques qui mènent aux gouffres et abysses qu’abritent ses tableaux, et permet ainsi de regarder son travail une fois encore sous un autre angle.» Les lignes dans les tableaux de Polke sont «obtenues» des plus
diverses manières qui soient: Bandes adhésives, images prises
comme modèles, coulées de peinture, ou même reprise des
merveilleuses arabesques de Dürer ou Altdorfer. Les fonds
des tableaux sont animés par le choix du matériau, tels les tissus,
films transparents et trames, et également par des processus
chimiques «magiques», mélanges de divers produits chimiques,
laques ou même sèves végétales. Des oppositions «voulues»
ou plutôt «aléatoires» s’interpénètrent et se superposent
constamment, tandis que l’origine de la force dominante
reste toujours dans le flou. Les tableaux de tissus et de laques
vont alors comme tendre les bras vers les représentations linéaires
– lignes des mains, lignes de beauté et tableaux d’entrelacs
– qui leur font face. Sigmar Polke (*13 février 1941 à Oels, Basse Silésie, †
10 juin 2010 à Cologne) était un peintre et photographe allemand.
Dans ses premiers travaux et sous l’inspiration du pop art
américain, Polke se penche sur la société de consommation
qui marque l’Allemagne d’après-guerre. Avec ces tableaux
employant la trame photographique et les tissus, il crée un univers
pictural absolument unique, se refusant systématiquement
à toute classification stylistique. L’ironie est très présente dans
son attitude face à la peinture. Sigmar Polke participe à
plusieurs reprises à la documenta (1972, 1977 et 1882), en 1986 il occupe le pavillon allemand à la Biennale de Venise. Il recevra de nombreuses distinctions internationales parmi
lesquelles le Prix de peinture à la XIIIe Biennale de São
Paulo (1975),le Lion d’or à la Biennale de Venise pour
l’ensemble de son oeuvre (1986), le Goslaer Kaiserring,
prix d’art de la ville de Goslar (2000), le Praemium Impériale
à Tokyo (2002) et le Prix Rubens de la ville de Siegen (2007).
En 2015, le Musée Ludwig de Cologne lui consacrera une grande
rétrospective à titre posthume – en collaboration avec le MoMA
de New York et la Tate Gallery de Londres.
Le catalogue d’exposition: «Sigmar Polke. Alchemie und Arabeske» réunit des textes
de Helmut Friedel et Barbara Vinken ainsi qu’un entretien entre Bice Curiger et Sigmar Polke. Editions Schirmer/Mosel. (en allemand)
Museum Frieder Burda · Lichtentaler Allee 8b · 76530 Baden-Baden
Telefon +49 (0)7221 39898-0 · www.museum-frieder-burda.de Pass-musée
Horaires
Mar – Dim, 10h – 18h Fermé le lundi, excepté jour férié. Accès – Museum Frieder Burda
Liaison directe par autobus depuis la gare de Baden-Baden :
Lignes comportant l’arrêt « Musée/Museum Frieder Burda »
(notamment lignes 201, 216 et 243).
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En 2017, laFondation Beyelerfête son 20e anniversaire
avec des expositions consacrées à Claude Monet, (1840/1926)
Wolfgang Tillmans, Paul Klee et à sa collection permanente Les visiteurs de moins de 25 ans seront accueillis
gratuitement au muséetoute l’année 2017 Que dire encore sur un des plus grands artistes du monde,
l’un des plus appréciés aussi, Claude Monet ? « Je poursuis un rêve. Je veux l’impossible »
-Claude Monet
Cette exposition, véritable fête de la lumière et des couleurs,
éclaire l’évolution artistique de ce grand peintre français, depuis l’impressionnisme jusqu’à sa célèbre oeuvre tardive. Il est
aussi l’un des principaux artistes de sa collection permanente.
Elle montre ses représentations de paysages méditerranéens,
de la côte sauvage de l’Atlantique et du cours de la Seine,
ses prairies fleuries, ses meules de foin, ses nymphéas,
ses cathédrales et ses ponts dans la brume. Mêlant reflets et ombres, Monet crée des atmosphères magiques. Claude Monet a été un grand pionnier, qui a découvert la clé du
jardin secret de la peinture moderne et a permis à tous d’ouvrir
les yeux sur une nouvelle vision du monde. Le commissaire Ulf Küster a réuni pour cette exposition
62 toiles provenant des plus grands musées d’Europe,
des États-Unis et du Japon, parmi lesquels le Musée
d’Orsay de Paris, le Metropolitan Museum de New York, le Museum of Modern Art de New York, le Museum of Fine Art de Boston et la Tate de Londres. S’y ajoutent, chose
exceptionnelle, 15 toiles appartenant à des particuliers
qui ne sont présentées au public que très
rarement et n’ont plus été montrées depuis
longtemps dans le cadre d’une exposition consacrée à Monet. Lumière, ombre et réflexion
Après la mort de sa femme Camille, en 1879, Monet s’engage
dans une phase de réorientation. Sa période de
pionnier de l’impressionnisme est achevée ; son importance
artistique est certes encore loin d’être universellement
reconnue, mais grâce à son marchand, il accède à une certaine
indépendance économique dont témoignent ses nombreux
voyages. Ceux-ci lui permettent notamment de s’intéresser
pour la première fois à la lumière de la Méditerranée,
et donnent de nouvelles impulsions à son oeuvre.
Son art se fait plus personnel et s’affranchit du style strictement « impressionniste ».
Mais surtout, ses oeuvres semblent prendre pour thème de façon
croissante la peinture elle-même. Sans doute faut-il interpréter
en ce sens la réflexion qu’il fit à son futur beau-fils, Jean Hoschedé,
selon laquelle c’était moins le motif qui l’intéressait que ce
qui se passait entre le motif et lui. Les réflexions
de Monet sur la peinture doivent être compris aux d
eux sens du terme. La répétition des motifs par le biais des réflexions, qui trouvent leur apogée
et leur conclusion dans les toiles des bassins
aux nymphéas, constitue en même temps une réflexion durable sur les possibilités de la peinture,
réflexion dont témoignent la représentation et
la répétition d’un motif dans le tableau. Monet se livre, à travers la représentation d’ombres,
à une autre exploration des possibilités de la
peinture. Les ombres sont à la fois reproduction
et inversion du motif, et leur forme abstraite prête au
tableau une structure qui semble remettre en question la simple
illustration du motif. C’est ce qui a conduit Wassily Kandinsky,
lors de sa célèbre découverte du tableau Monet, la Meule au Soleil 1891
d’une meule de foin à contre-jour réalisé par Monet
(Kunsthaus Zürich et dans la présente exposition),
à ne même plus reconnaître le sujet en tant que tel :
la peinture en soi avait pris une signification nettement supérieure
à la représentation d’un motif traditionnel. Les mondes picturaux de Monet
Cette exposition est un voyage à travers les mondes picturaux
de Monet. Elle est regroupée par thèmes.
Elle se consacre d’abord, dans une grande salle, aux nombreuses
et diverses représentations de la Seine. On remarquera tout
particulièrement le portrait rarement exposé de la compagne et future
épouse de Monet, Alice Hoschedé, assise dans le jardin de Vetheuil
juste au bord de la Seine. Monet, Terrasse à Vetheuil, 1881
Une salle suivante célèbre la représentation des arbres de Monet : un hommage caché à Ernst Beyeler,
qui avait consacré en 1998 toute une exposition au thème des arbres.
Inspiré par des gravures sur bois colorées japonaises, Monet a
inlassablement traité les arbres sous des éclairages différents,
s’intéressant à leurs formes et à la projection de leurs ombres.
Ses tableaux prennent ainsi souvent une structure géométrique,
particulièrement visible dans les séries. Claude Monet, les Peupliers au bord de l’Epte 1891
Les couleurs éclatantes de la Méditerranée sont illustrées
par un ensemble de toiles que Monet a peintes dans les années 1880.
Il évoque dans une lettre de cette période la « lumière féerique »
qu’il a découverte dans le Sud. Monet, Antibes vue de Salis, 1888
En 1886, il écrit à Alice Hoschedé qu’il est littéralement fou de la mer.
Une importante partie de l’exposition est consacrée au littoral normand et à Belle-Île ainsi qu’aux ambiances lumineuses
constamment mouvantes de la mer. Monet, Port-Dormois, belle île, 1886
On ne peut qu’être fasciné par
la succession de vues et d’éclairages changeants dont fait l’objet la cabane d’un douanier (1882) sur une falaise, tantôt présentée sous
un soleil éblouissant, tantôt plongée dans l’ombre.
Quand on l’observe de plus près, l’ombre paraît composée de
myriades de couleurs.
Un calme contemplatif émane des toiles qui présentent
des atmosphères matinales au bord de la Seine :
le motif peint est ici répété sous forme de reflet peint,
de sorte que la ligne de séparation entre
la réalité peinte et son reflet peint semble se fondre dans la brume
qui se lève. Le motif est intégralement répété sous forme de reflet,
ce qui empêche de définir clairement le haut et le bas du
tableau. Autrement dit : la convention indiquant comment regarder
un tableau est abrogée et laissée à la subjectivité du spectateur.
On a l’impression que Monet s’approche ici du fondement même de la
nature, du « panta rhéi » de la modification constante.
En effet, il ne peint pas seulement le changement de lumière entre
la nuit et le jour, il représente aussi l’opiniâtreté de la confluence de
deux cours d’eau. Monet aimait Londres, une ville qui lui avait déjà servi d’asile
pendant la guerre franco-allemande de 1870/1871.
Devenu un peintre prospère et déjà très connu, il y retourna
à la charnière des deux siècles et peignit des vues célèbres
des ponts de Waterloo et de Charing Cross, ainsi que le parlement britannique sous des luminosités diverses,
dans la brume surtout, qui rend toutes les formes plus
floues et les met en scène comme des phénomènes atmosphériques.
Un hommage au grand modèle de Monet, William Turner,
mais aussi une révérence à la puissance mondiale de la
Grande-Bretagne, qui reposait sur son parlement et sur
son commerce, constructeur de ponts.
L’oeuvre tardive de Monet est presque exclusivement
marquée par son intérêt pictural pour son jardin et
pour le jeu des reflets dans ses bassins aux nymphéas.
La Collection Beyeler en contient de
remarquables exemples.
La dernière salle de l’exposition offre une échappée sur les tableaux du jardin de Monet à Giverny.
au Sous-sol : Sous l’influence de Claude, Vincent, Paul… et les autres
L’influence de la peinture impressionniste sur le jeune cinéma français
L’installation cinématographique de Matthias Brunner a été créée
pour la Fondation Beyeler à
l’occasion de l’exposition « Monet ».
Elle dure 30 minutes et est accompagnée musicalement par la
Symphonie n° 4 d’Arvo Pärt. Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h00–18h00,
le mercredi jusqu’à 20h. jusqu’au 28 mai 2017
Conférence de Marie-Paule Vial –
« Au bord de la Méditerranée :
Monet à l’épreuve de l’autre lumière ».
Mercredi 22 février, 2017
18h30-19h30 Marie-Paule Vial, conservatrice et ancienne directrice du Musée de l’Orangerie, parle de la lumière
dans l’œuvre de Monet.
En collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et la Société d’Études Françaises de Bâle.
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Europa-Park présente une nouvelle exposition hivernale « Mobilité » les oeuvres de Raymond-Emile Waydelich
Raymond Waydelich
Sur terre, dans l’eau ou dans les airs, curieux, chargés ou non, les véhicules de Raymond-Emile Waydelich sont toujours en mouvement. Lors de la période hivernale, du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012, les oeuvres de l’artiste s’exposent à Europa-Park.
Après une exposition estivale destinée aux 125 dernières années d’innovation dans le sport automobile, le hall Mercedes-Benz s’offre, durant la période hivernale, un bon bol d’air en présentant les peintures et sculptures pleines d’humour de Raymond-Emile Waydelich. L’artiste alsacien aborde depuis de nombreuses années le thème de la « Mobilité ». Voitures, bateaux et avions sont représentés dans ses peintures actuelles mais aussi dans celles des années passées. Ses dessins humoristiques sont d’une intense ingéniosité et stimulent bien souvent la réflexion. Ayant su conserver un plaisir enfantin dans la créativité, l’artiste touche par ses oeuvres un public de tous les âges.
Raymond Waydelich – Hommage à Leonardi da Vinci et Pontiac 1999
vernis sur Papier
Né à Strasbourg en 1938, étudiant à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et de Paris, l’artiste expose individuellement ou en groupe dans le monde entier depuis 1974.
Waydelich est reconnu, à juste titre, comme un collectionneur un peu extravagant, un conteur, un poète pictural, un magicien, un caricaturiste et un archéologue du futur. Composition plastique, assemblage, collage, dessin, et graphisme sont les points forts de sa pratique artistique.
Raymond Waydelich Africa Dream 2008 gravure
Ainsi, pas moins de 50 oeuvres sont présentées dans le hall Mercedes-Benz.
Sculptures en acier, collages, gravures, laques sur papier…
l’exposition est une représentation de la diversité artistique de l’artiste. Vidéo Raymond Waydelich « La mobilité est pour l’homme moderne une évidence – comme moyen de locomotion ou pour se divertir comme à Europa-Park. L’interprétation du thème de la mobilité dévoile, en sus d’un aboutissement formel, un second aspect : la mobilité de l’esprit. Elle est la condition première de chaque idée, de chaque succès et de chaque célébration. » Ute Dahmen, commissaire de l’exposition Un espace pour les enfants
Avant l’exposition à Europa-Park, Raymond-Emile Waydelich est intervenu dans l’atelierde création pour les enfants de la Fondation Frieder Burda à Baden-Baden.
Les résultats de cet atelier seront également présentés à Europa-Park. Par ailleurs, comme l’an passé, un espace dessin et bricolage est installé pour les enfants dans le hall Mercedes-Benz. A cette occasion, Raymond-Emile Waydelich réalisera un dessin, représentant une voiture, qui sera imprimé et qui servira de modèle aux enfants.
Ils pourront ainsi l’enrichir au gré de leur fantaisie.
Un puzzle géant avec le visuel générique de l´exposition peut être démonté et remonté à souhait par ces mini artistes.
Roland Mack président de l’IAAPA – Raymond Waydelich
Toutes les informations sur le site : www.europapark.fr du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012 texte presse Europa-park Images et vidéos de l’auteur
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