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L’École du Louvre à Mulhouse

Initiation à l’histoire de l’art

L'Ecole du Louvre à Mulhouse

 
Depuis 1978, l’Ecole du Louvre se déplace en région. Les cours s’organisent autour de deux grands axes pédagogiques : les cycles d’histoire générale de l’art et les cycles thématiques.
Pour la première fois, Mulhouse rejoint la liste de ce réseau national de formation et de sensibilisation à l’histoire de l’art.
La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace proposent un cycle de 4 séances qui se dérouleront entre février et mars 2012, hors congés scolaires, sur le thème de :
«La sculpture occidentale dans la seconde moitié du XXe siècle »
Cycle thématique de 4 séances d’1h30 de 18:30 à 20:00 –
La Fonderie / Grand Amphithéâtre
1 – Jeudi 16 février 2012/Nouveaux matériaux dans la sculpture : nouveaux moyen    nouvelles fins.
2 – Jeudi 15 mars 2012/Du vivant dans la sculpture moderne et contemporaine : corps humain, animal et hybride
3 – Jeudi 22 mars 2012/Mouvement, lumière, abstraction
4 – Jeudi 29 mars 2012/De la sculpture pensée en regard de l’architecture et inversement
au prix total de 32 € pour les 4 cours (tarif normal)
20  €                               (tatif réduit)
40  €                               (formation continue)
Ces cours s’adressent à tous, débutants ou confirmés, à toute personne désirant s’initier à l’art, afin d’avoir les clefs pour mieux comprendre l’art contemporain.
Pas de diplôme requis, ni de contrôle de fin de stages, tout simplement apprendre les rudiments de la sculpture, sans jargon et avec plaisir.
fiche d'inscription - clic pour la lire

à retirer ou à télécharger sur le site de la Kunsthalle Mulhouse ou auprès de l’ Université de Haute Alsace – Service Culturel

 Inscription uniquement par courrier, auprès de L’École du Louvre,
350 places
Bulletin téléchargeable sur : www.kunsthallemulhouse.com
Renseignements : 03 69 77 66 47
service culturel UHA : 03 89 33 64 76
clic sur les images pour les agrandir
 

L'art d'être femme de ménage

Ma perle, connaissant mes hobby, mes phobies, mon bazar, mon zouk, me voyant toujours lire sans lunettes, me demande prudemment :
– Est-ce normal cette paire de lunettes par terre ?
Moi :
– Mais alors pas du tout, contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas une œuvre d’art.
Serait-elle une adepte de Duchamp ?
Lunettes sur tapis de soie
Je lui raconte qu’un jour, une autre de nos dévouées perles, alors que j’étais en train de gagner les quatre sous qui me permettaient de la rémunérer, s’est escrimée à nettoyer pendant de longues heures, à mes frais (normal), la garniture en cuivre du four, qu’elle imaginait encrassé. Nous partons dans un immense éclat de rire. Rassurée, elle me tend les lunettes que je range rapidement sur le bureau de mon conjoint.
Je me plonge dans la lecture de la presse quotidienne. L’actualité déborde d’histoires de femmes de ménage en mal avec des mâles, manifestant, réunissant les ligues des droits de la femme, du travail, etc. Signe des temps et de l’emploi services menacé, soupçonné d’être une niche fiscale, alors que c’est une mesure honorable de contribution à la pénurie de l’emploi, alors que sa suppression serait un encouragement manifeste au travail au noir et aux cumuls des emplois.
Et surprise voici ce que je lis sous la plume d’Arronax dans Le Post, un quotidien :
« La pauvre femme de ménage du musée de Dormund avait cru bien faire. En trouvant cette vieille baignoire encrassée et patinée sous quelques planches de bois elle avait décidé de lui redonner du brillant. Mais voilà cette baignoire était… une œuvre d’art. Et la patine, déposée avec un œil d’artiste et avec minutie… ». Intitulée : « Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond », il s’agissait d’une œuvre de l’artiste allemand Martin Kippenberger, dont j’avais visité la rétrospective au Moma, aujourd’hui décédé, estimée à 800.000 euros ! « Il s’agissait », car la baignoire propre est désormais redevenue un objet tout à fait banal. En regardant cette image prise au Moma en 2009, vous comprendrez aisément cette pauvre dame, désapointée devant l’univers kafkaien de la rétrospective d’où son titre.

Martin Kippenberger The Happy End of Franz Kafka's "Amerika"

Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les œuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville, rapporte Le Matin. Le problème, pour la femme de ménage, c’est sans doute de ne pas avoir pu imaginer qu’une baignoire sale puisse être une œuvre d’art ! Le Matin rappelle aussi qu’en 1986, « Fettecke » (littéralement « coin gras »), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf, avait elle aussi été « nettoyée ».
Cette autre anecdote est racontée dans tous les cours d’histoire de l’art contemporain. Il s’agit de la « Chaise de graisse ».
Joseph Beuys, Fat Chair - Darmstadt

Avez-vous été surpris, vous aussi, par des œuvres d’art trop réalistes ? ajoute le rédacteur. Réponse : oui, et je n’étais pas la seule, à maintes reprises, à Art Basel j’ai eu pitié de cet agneau le pied englué dans un pot rouge de peinture noire de l’artiste Javiez Tellez à la Galerie Kilchmann,
Javiez Tellez Art Basel

cet autre ami de l’homme en faïence, levant la patte contre une table à la Guinguette, où la décontraction est de mise, mais il y a les limites de l’hygiène élémentaire pour un lieu qui sert des denrées aussi délicieuses. Les ballots de Jason Rhoades, laissés à proximité du pénétrable en briques rouges de Kendell Geers le jour du pré-vernissage, j’ai soupçonné l’organisation d’Art Basel de ne pas avoir terminé la préparation, surtout lorsque l’on connaît la propreté de nos amis helvètes.
Qui n’a pas été tenté de ramasser à Art Basel 2010 le portefeuille laissé intentionnellement à terre et indécrochable, par un artiste dont j’ai oublié le nom, où j’ai pu observer l’attitude des visiteurs qui se baissaient, ravis de l’aubaine et se relevaient avec une pointe de déception.
Mais là où je me suis fait totalement piéger, c’est au ZKM de Karlsruhe, où une pièce était aménagée comme l’antichambre d’un salon de réception. On voyait à travers les persiennes des couples aller et venir, discuter et danser. Dans l’antichambre comme dans une maison bourgeoise, se trouvaient à l’accueil une table fleurie avec un livre d’or, contre un mur une cheminée où flambaient des bûches, accroupi devant et si près, un petit garçon, qui ne pouvait être que factice, sous le grand lustre, se tenaient des soubrettes accortes en robes noires et tabliers blancs, avec une coiffe blanche (nous voilà revenus à notre fil conducteur)
ZKM

multipliées par quatre et tellement semblables qu’on aurait pu les prendre pour des quadruplés. Je m’approche du maître d’hôtel policé, tout aussi avenant et souriant que le reste du personnel, hésitant, vrai ou factice ? J’hésite entre lui faire des grimaces ou le toucher, le pincer ? non j’ai de la retenue, arrivent mes amis, nous parions, certains lui adressent la parole, lui sourient, lui soufflent au visage, lui offrent une cigarette, n’y tenant plus, je tente une phrase dans la langue de Goethe :
Maître d'hôtel ZKM

« si sprechen deutsch, mein Herr »
Réponse du maître d’hôtel « Natürlich meine dame, bitte ».
Éclats de rire général, la farce était bien menée.
Photos de l’auteur sauf la 3
 

Mon tour de France 2011

pict0005-custom.1279712293.JPGCe sont les vacances aussi je recycle quelques chroniques d’actualité….
Mon tour de vélo se cantonne à ma région.
Après avoir franchi le premier obstacle, qui n’est pas le moindre, enfiler un cuissard, qui si vous n’êtes pas Miss France, vous fait ressembler à un figurant de chez Disney, le reste devient plaisir.
Evidement, la deuxième épreuve, qui est la plus risquée est de rejoindre le lieu des réjouissances, les bords du canal. Pour cela il faut emprunter les couloirs de la mort, tracés par un adjoint à la circulation, qui n’a jamais du quitter son bureau et qui doit être un réel pervers.  Il a quitté son bureau, car le parcours s’est amélioré. Mais je reste sceptique, et je m’interroge sur le bon sens, des nouvelles pistes qui vous arrivent à contre-sens ….
Tantôt il fait alterner les pistes cyclables avec les pistes pour piétons, tantôt les couloirs disparaissent, en pleine circulation intense. Cela persiste. Mais j’ai trouvé des détours charmants :

vue depuis le pont suspendu

Si vous avez déjoué tous ces pièges, les voitures, les bus, les camions qui n’ignorent pas qu’ils sont les plus forts, la nature est à vous. Evitez malgré tout de vous aventurer dans les endroits brousailleux, où vous conduit votre curiosité, car si vous attrapez un plat, le jour
d’une finale de tennis télévisée, vous n’aurez pas l’outrecuidance d’appeler ô secours votre moitié. Faites appel à l’éclusier qui aimablement vous déposera vers votre lieu de départ
(je le remercie ici), car évidement je suis repartie à pieds, en attachant mon vélo à la Croix du Burn sous la protection de la Vierge. Sous la chaleur et ne voulant rien manquer du paysage, j’ai récolté de superbes ampoules à la plante des pieds !
Mon but étant quoiqu’il se passe, d’arriver là :
Guinguette

La semaine vous croisez, des jeunes gens en rollers, certains rajoutent une épreuve supplémentaire surtout les pères, ils poussent un landau ou une poussette. Vous croisez des familles, à deux, à plusieurs, des touristes, surtout les nordiques, les suisses ou les allemands, avec un équipement  complet, certains font suivre leur bicyclette par un petite voiturette, dans la quelle ils ont mis leurs bagages, ou encore où cahotent leurs enfants, pour faire plus joli et pour que l’on devine leur pays d’origine, ils y hissent leurs couleurs. Les plus redoutables sont les groupes, tels des gnous, ils envahissent la voie, tracent leur route, ne se préoccupant que peu du paysage, ils avalent des kilomètres, les hordes d’Attila du 21e s. Ils me rappèlent ces groupes dans les musées, qui croient que le lieu leur appartient. La tenue réglementaire est de rigueur, cuissard, maillot, casque, lunettes, gourde, vélo, gants tout est uniforme, même couleur, idée unique, un véritable peloton.
canal-zillisheim-22-6-08-1.1279712976.JPGSi vous êtes flâneuse, comme moi, curieuse du paysage, c’est un bonheur sans fin, les oiseaux, les papillons, l’eau, les arbres, les fleurs, les bateaux, les passages d’écluses, les mariniers, les plaisanciers, puis si vous êtes silencieux, des grues cendrées se montrent sur la rive. Des pêcheurs se livrent à leur passion, bien abrités et bien équipés, sur la rive d’en face. Puis tout ce silence est brisé par l’arrivée de la Micheline qui tantôt file vers la vallée, tantôt revient vers la ville.
Je me contrains à ne pas poser pieds avant d’arriver vers l’étape de récompense :  loupé à cause du plat, aussi j’ai marché jusqu’à la guinguette au bord de l’eau.
Elle porte bien son nom, chaises, tables recouvertes de nappes en broderies anciennes, chemises de nuit de grand’mère brodées, suspendues sur des fils à linge, cadres anciens, miroirs anciens, faïence, poteries.
L’endroit est tellement agréable, que certaines personnes, informées par le bouche à oreille, y viennent en voiture, à pieds. L’accueil est charmant, des tartes, maisons, mais aussi des tartes flambées et d’autres mets alsaciens, en font un relais quasi gastronomique. Ne révélez ce lieu divin qu’à vos amis.
la récompense est là :
la meilleure tarte d'Alsace

 
photos et vidéos de l’auteur

Monet – money and co

img_1080.1295794802.jpg Si vous vous attendez à avoir un choc, pour voir l’exposition, tant courue sur le peintre Monet, vous ne serez pas déçus, des chocs, il y en a de toutes parts, dans le dos, de l’avant, de l’arrière, j’ai même eu un passage de roue de fauteuil roulant sur mon pied (malade). Réflexion de l’accompagnant du handicapé, je ne peux pas voir les toiles et regarder en même temps vers où je pousse, traduisez « dégagez j’accompagne un malade, je suis prioritaire, » il faut préciser que l’accompagnant « prioritaire » est privilégié, car son geste lui permet l’entrée gratuite de beaucoup de musées, sans même être contrôlé par le vigie. Je l’ai expérimeté, en accompagnant mon amie tant regrettée Myriam, et moi-même plus tard, en fauteuil, en visitant « Vienne 1900 » à la Fondation Beyeler, où le public était courtois et s’écartait pour me laisser regarder les toiles. Ce qui est intéressant aussi, ce sont les familles avec enfants en bas âge, auxquels on impose, au risque de les dégoûter à vie, de la visite des musées et des expositions, des heures de stagnation, de files, de queue, dans une foule compressée, où les pauvres chérubins ne manquent pas de dire, « maman, mamy, papa, papy on part quand ? » puis n’en pouvant plus d’impatience, pour vraiment se faire entendre se mettent à brailler de plus bel.
Il y a une autre distraction « so amazing » les audio-guides multi-langues, ceux des radins, qui en achètent un seul pour la famille ou le couple, au point que l’on se croirait dans le RER ou le tram de Mulhouse, direction Chataigniers, il y a ceux qui sont sourds,img_1193.1295807347.jpg ceux qui ne savent pas le manipuler. Puis il faut distinguer les « connaisseurs » qui font profiter la cantonade de leur culture générale, et en matière d’art en particulier. Les visiteurs qui sont venus parce qu’ils en ont entendu parler, mais qu’en fait ils parlent d’autre chose et surtout de leur vie et d’eux-mêmes, en en faisant profiter leurs voisins.
Il y a aussi, oui je l’ai vécu : les groupes, où la guide vous demande de « dégager la place » afin de lui permettre de présenter à son groupe en haute et très intelligible voix, l’œuvre.
Je me demande s’il est utile dans ce cas de payer si cherimg_1081.1295794907.jpg la carte sésame du Grand Palais, qui permet certes d’entrer directement, en passant par le symbolique vigie pirate, à loisirs et sans faire la queue.
Il y a des groupes plus discrets (bravo) où le guide est muni d’un micro, le groupe suit en toute discrétion grâce à des écouteurs.
Les groupes à observer sont ceux constitués d’enfants avec un maître. Certains sont attentifs, prennent des notes, baillent, dorment, font des grimaces avec les copains, les adolescents préoccupés par d’autres distractions, ricanent ou tentent de semer le guide.
Il y a aussi ma méthode, télécharger contre paiement l’audio-guide sur le site de l’exposition, que j’écoute depuis mon téléphone ou mon Iphone, C’est là que vous vous faites interpeller par le gardien, sous prétexte qu’il est interdit de téléphoner dans un musée ou une exposition, ou encore il vous soupçonne, non sans raison de prendre clandestinement des photos, (oui je dénonce … j’ai vu des visiteurs à l’oeuvre devant les oeuvres, moi-même  bref….) !
Et pour clore le sujet the cherry of the cake : les amoureux toujours seuls au monde, qui s’embrassent à pleine bouche devant les toiles et qui oublient qu’ils sont en public et qu’ils bouchent la vue.
photos  iphone de l’auteur
Vous pouvez lire un compte rendu détaillé de l’exposition par un autre blogueur  Lunettes Rouges ici

New York – performance

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New York 6th November 2010

francoise-t.1292965713.jpg « It was watching TV this human tide that rushes on the Verrazano Bridge in New York, I told myself one day you will run with them. A dream she had when she was a teenager. A dream finally realized it when she was 51 years, driven by a palpable excitement « this is my positive stress » which she hopes to use to participate in this legendary race.
Among 30 000 competitors
Françoise Tranzer beautician in Esenza drugstore in downtown Mulhouse has no physical filamentary a runner, but she has a will of hell. She has practiced for five years only jogging with her husband Philip. It is part of the Mulhouse asptt last year where she trains regularly. By way of training she has attended the last half marathon Belfast two months ago. In training she is able to cover more than 30 km.
Tomorrow is more than 42 km it will have to walk at their own pace or about 11 km / h. The key is to participate for Frances, the challenge will be to the finish line. « I see myself crossing the line! I do not mean performance. Want to participate for fun. « Not to mention the suffering and yet « I do not hurt me.  »

Philippe will

coach son: « I did not want me to mix with his project is his adventure and I respect it« , specifies it while supporting this delightful and thoroughly courageuse hopes for marathon qui qu a thing happen! Beginning in the last wave, she will carry the race number 50,564 and is part of the French delegation, the largest foreign delegation to the 30,000 competitors in the race.

de notre correspondante pfastattoise RR

    « C’est en regardant à la télé cette marée humaine qui s’élance sur le pont de Verrazano à New York, que je me suis dit  : un jour tu courras avec eux. » Un rêve qu’elle avait fait lorsqu’elle était adolescente. Un rêve qu’elle réalise enfin alors qu’elle a 51 ans, animée par une excitation palpable – « c’est mon stress positif » – dont elle compte bien se servir pour participer à cette course mythique – Parmi 30 000 concurrents… – 

, esthéticienne en parapharmacie Esenza au centre-ville de Mulhouse n’a pas le physique filiforme d’un coureur à pied Françoise Tranzer , mais elle a une volonté d’enfer. Elle pratique le jogging depuis cinq ans seulement avec son époux Philippe. Elle fait partie de l’Asptt Mulhouse depuis un an où elle s’entraîne régulièrement. A titre d’entraînement elle a participé au dernier semi-marathon de Belfort il y a deux mois. A l’entraînement elle est capable de couvrir plus de 30 km. Demain c’est plus de 42 km qu’elle devra arpenter à son rythme soit environ 11km/h. L’essentiel étant de participer pour Françoise, le défi sera de passer la ligne d’arrivée.

« Je me vois passer la ligne  ! Je ne vise pas la performance. Je veux participer pour le plaisir  ».

 Sans oublier la souffrance et pourtant « je n’aime pas me faire mal  ».


Philippe sera son coach : « Je n’ai pas voulu me mêler à son projet, c’est son aventure et je la respecte », précise-t-il tout en soutenant à fond cette souriante et courageuse marathonienne qui n’espère qu’une chose  : arriver  ! Partante dans la dernière vague, elle portera le dossard 50564 et fait partie de la délégation française, la plus importante délégation étrangère sur les 30.000 concurrents en lice.

Hommage à Bleu de Cobalt

Photo Myriam 201007a
photo Myriam Delaide
Dans la vie des blogs, cela se passe comme dans la vie réelle. Le virtuel passe au réel, pour peu que l’on ait des goûts communs ou mieux des affinités. C’est ainsi que des rencontres s’organisent, des liens se tissent, des amitiés se forment, des partages de moments quelquefois intenses se passent.
J’ai eu la chance de rencontrer Myriam , alias « bleu de cobalt » , de partager des moments formidables avec elle et sa famille, en Alsace, à Paris, pour des expositions et des échanges sur l’art, mais aussi sur la vie, des moments de fous rires.
Nous devions visiter Murakami à Versailles ensemble, la vie en a décidé autrement.
Lors de son dernier voyage aux Etats Unis, en famille, voyage remis au mois de mai pour cause de volcan,  elle a été atteinte d’un mal foudroyant à Las Vegas. Ce voyage aura été son avant dernier, avant de revenir en France où elle repose désormais.
Belle étoile au firmament des blogs, blog intelligent, raffiné, montrant une belle culture et un grand sens de l’observation. Son blog poursuivra son histoire grâce à son époux Philippe  alias le « poisson rêveur ».
Ces 2 blogs sont en lien sous la rubrique « blogs amis »

Sagrado aventura en Barcelona

 

pict0021_dxo5-small.1286804004.jpgTrès tôt nous étions au guichet de l’enregistrement pour nous envoler vers Barcelone, étant donné qu’il y a très souvent des bouchons sur l’autoroute, nous avions pris nos précautions. Le guichetier prend nos cartes d’identité et nos fiches d’embarquement, il me rend la mienne, regarde à nouveau celle de mon mari, me redemande la mienne, puis la sentence tombe : “ Vous ne partez pas monsieur, votre carte d’identité est échue”

Il trouvait certainement curieux que nos cartes n’aient pas la même date d’échéance.

Je dois remercier, ici le voleur de mon portefeuille, qui m’avait obligée à refaire tous les papiers, portefeuille dérobé en plein centre ville, à la sortie d’une grande surface, retrouvé, 10 semaines plus tard, au complet, sauf l’argent à 50 mètre en face sur une poubelle du MACDO. Il faut savoir que l’on a 8 semaines (2 mois pour les refaire)

Affolement, comment faire ? le guichetier : » avez-vous un passeport ? « nous : « of course à la maison ». Aussitôt dit aussitôt fait, nous rappelons l’ami qui avait eu la gentillesse de nous déposer, afin qu’il revienne et reparte avec mon mari pour chercher le passeport. Nous convenons que s’il ne revient pas à temps je partirais toute seule, tout est payé d’avance ce serait dommage de perdre le voyage.

 Petits tracas, car mes produits de maquillage, de démaquillage et mes chaussures sont dans la valise de mon mari. Dans la mienne il n’y a que mes vêtements.
Comme dirait BL :

 “C’est normal qu’elles soient plus embêtées que les hommes pour boucler les valises, même sans revoir l’historique, juste la sociologie ou l’observation suffisent. Au coin de Rivoli, par exemple, si on fait le décompte pompes de mec / pompes de gonzesses en regardant les devantures on s’aperçoit  que le rapport est grosso modo de un a dix et même plus cher. Puisqu’on a à peu près tous le même nombre de pieds, on en déduit que c’est plus dur pour une femme de trouver chaussure pour son pied, et qu’il faut en acheter un nombre conséquent et surtout en emporter, on ne sait jamais, il peut arriver un coup dur …. »

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L’ami, qui était sur le trajet du retour arrive, mon époux repart avec lui, il y a 30 km à parcourir en tout, c’est jouable dans le temps qui reste.

Moi je suis partagée, entre la déception de partir seule, et l’éventuel plaisir d’acheter de nouvelles chaussures…

Arrive l’heure d’embarquement, ma moitié est là souriante, à l’heure pile, avec son passeport en cours de validité.

Le vol s’effectue sans problème et nous gagnons notre hôtel.

Le lendemain matin, nous partons à la découverte du parc Güell qui est l’une des réalisations de l’architecte catalan Antonio Gaudí. Nous sommes presque seuls, une aubaine. Moi avec ma camera, mon mari avec son APN, comme des touristes lambda. Nous débouchons sur une vue magnifique, où le fameux banc en pierre colorée se prélasse devant nous. Aussitôt nous nous mettons en position de photographier, filmer. Tout d’un coup, venu de je ne sais où, un liquide verdâtre, nous asperge tous les deux, Moi je pars d’un éclat de rire. Car nous ressemblons aux petits hommes verts, et quand on fait référence à notre patronyme, cela prend toute sa saveur !

Arrivent 2 jeunes gens compatissants, munis de kleenex, de gourdes d’eau.

Ils tentent de nous nettoyer du mieux possible, chacun s’occupant de l’un de nous deux. Ma doudoune passera à la lessive, mais la veste et le pantalon de mon mari sont bons pour le pressing.

Nous continuons notre promenade, un peu gênés par notre aspect skinhead … Puis nous allons déjeuner, avant d’attaquer la Sagrada Familia.

Nous nous reposons sur un banc, pour digérer, là s’approchent des jeunes gens, pour nous présenter des livres. Un passant s’en mêle et nous dit de nous méfier, car nos appareils photos et caméra sont visibles et cela attire les voleurs.pict0084_dxo5.1286804557.jpg

Nous allons à la Sagrada Familia, mon mari prend un audio guide, il est seul au guichet, il doit faire l’appoint pour de la monnaie. Moi j’avais chargé le guide sur mon téléphone. Au bout d’un long moment, je me rends compte que mes commentaires sont très insuffisants et qu’il vaut mieux que je prenne aussi un audio-guide.

Je retourne vers les guichets, la dame me reconnaît et me dit « vous n’avez pas besoin de laisser une caution, votre mari a laissé la sienne, c’est suffisant » je trouve cela très aimable et ne suis pas plus étonnée que ça.

L’après midi se passe fort bien.  La visite terminée, nous décidons de nous désaltérer dans un café. Au moment de régler l’addition, mon mari passe par toutes les couleurs «  je suis fou ? je n’ai plus un kopeck dans mon porte billet »  J’avais régler le déjeuner, le seul moment où il a touché à son porte monnaie c’était au guichet des audio-guide.

Il faut ajouter que le matin même, prudent il m’avait dit « donne-moi une partie de l’argent, au cas où tu te ferais voler …. »pict0193_dxo5.1286804659.jpg

Prudente, j’en avais laissé la plus grande partie dans le coffre de l’hôtel, et n’avais sur moi que ce qu’il fallait pour l’après midi. Comme on dîne tard en Espagne, je pensais me réapprovisionner pour le soir.

Les jeunes gens si serviables ou les guichetiers si aimables ? toujours est-il qu’il nous manquait 200 € et qu’il n’était plus question d’augmenter le stock de mes chaussures.

 

photos de l’auteur

Shampoings à la Bétadine suite

   Puis là c’est parti, jusque vers 17 h 30, heure que j’entrevois à l’horloge de la salle de réveil. Le chirurgien parle à ma voisine, j’entends à peine « marchez 2 mn par heure et je vous revoie dans 6 semaines », puis il passe devant moi et me dit « pour vous c’est idem »
On me remonte dans ma chambre. Je dîne plus tard que les autres patients à cause de l’opération, d’après la personne de service. Elle oublie de me munir de la serviette qui est à l’autre bout de la pièce. Je sonne pour qu’on me l’apporte. Je distingue les miettes de la veille qui sont restées sous la serviette sur la table dans le coin. L’infirmière de nuit est aux petits soins, c’est elle qui débarrasse le plateau du dîner, elle me recommande de l’appeler avant que la douleur ne s’installe, plus tard je fais appel à elle.
J’ai un tunnel au dessus de mes pied qui empêche la couverture de peser. Un déambulateur m’attend dans la chambre, déambulateur qui est resté vierge. Je passe une bonne nuit. L’infirmière de jour, de la veille, après la prise de température et de la tension s’enquiert de ma douleur, afin de programmer ma sortie. Elle me refait le pansement. Puis elle me dit, il faut attendre le kinésithérapeute qui fera votre première levée du lit, ce n’est pas moi qui y procède.
Je n’ai pas trop d’avis, car la douleur est là, plus tard je sonne, fort de ce qu’on m’a conseillé au sujet de la douleur, elle me dit que c’est trop tôt, si je trop mal on, me garde un jour de plus.
Arrive un jeune homme qui vient me prendre pour une radio, même question : avez-vous vu le kiné ? moi « non » il m’emmitoufle dans ma robe de chambre pour m’éviter les courants d’air et nous allons à la radio en fauteuil roulant. Je croise une personne qui attendait à côté de moi pour l’opération, elle a une superbe coiffure, si elle a passé à la betadine, moi je suis bonne sœur… Je regagne ma chambre.
.
La personne qui porte le repas, s’enquiert depuis la porte de sa forte voix « vous sortez aujourd’hui ? »  je réponds « je n’en sais rien c’est l’infirmière qui décidera ».
Plus tard n’ayant pas trop mal, je demande à rentrer. L’infirmière de jour appelle mon ambulance qui doit arriver dans 2 h ½, non sans maugréer à cause du disque d’attente qui lui a débité toute la vie de l’entreprise d’après elle.
D’après l’appel téléphonique de mon mari, c’est pareil pour joindre un malade, il faut répondre à des questions et l’appel est payant.
Aussi mon Iphone a fait beaucoup d’usage durant mon séjour.

Puis elle me redit que je dois attendre le kiné.
Je demande si je peux marcher, elle me répond qu’elle m’a tout expliqué hier. Je tente de lui faire comprendre qu’avec les cachets et l’anesthésie tout s’embrouille. Elle ajoute vous pouvez marcher. J’explique que j’habite un 3e sans ascenseur.
Sur ce arrive le kiné, « vous m’avez demandé ? » moi « on m’a dit que vous veniez hier soir ou aujourd’hui » le kiné se saisit de mon dossier, l’air furieux « je n’ai rien à faire de l’arthrodèse, je vais briffer le personnel » moi je réponds « pourtant on ne me parle que de vous, que dois-je faire dans ce cas ? » lui « avez-vous une chaussure spéciale ? »  Il m’explique la manière de la mettre, me chausse et me fait marcher, ¼ d’h la première semaine puis une ½ h, ¾ la 3 » semaine », c’est loin des 2 mn /heure du chirurgien, j’ai sûrement halluciné. Je lui dis que j’ai une envie pressante depuis le temps, il se sauve soulagé, en disant « vous me chassez ».
Dans une enveloppe je regarde les ordonnances et l’horaire du prochain rdv, c’est à 17 h 30.
J’appelle le cabinet pour demander qu’on me déplace l’horaire car cela nous oblige à passer la nuit à X. étant donné que c’est à 250 km de chez nous, en plein mois de novembre.
La secrétaire veut me donner 16 h 30, ce qui n’est pas mieux, puis elle trouve une autre date en fin de matinée, chose qui me convient tout à fait. Puis je lui touche un mot sur cet imbroglio entre kiné et infirmière, elle dit de me rassurer que ce n’est pas un problème, pour elle visiblement pas, mais pour moi, je ne sais que penser. Pendant la conversation téléphonique la voix tonitruante de la personne préposée aux repas vient m’apprendre qu’on m’offre le déjeuner, puisque je suis encore là et que je devais partir ce matin. Lorsqu’elle me l’apporte je lui dis que c’est sympa, mais que ce n’est pas la peine, car ma complémentaire prend tout en charge.
Mes ambulanciers arrivent vers 14 h et me reconduisent chez moi. Je grimpe les 3 étages avec leur aide et celle de mon mari.
Le lendemain appel de la secrétaire du chirurgien pour s’enquérir de mon état, puisque j’avais « l’air énervé » la veille. Je lui dis en gros l’histoire de la chaussure, elle me répond, mais n’avez-vous pas eu la curiosité de la regarder, et de la mettre vous même, enfin ce n’est pas sorcier avec les scratch.
Je lui réponds que sur la notice il est spécifié, qu’elle doit être mise la première fois par un spécialiste et que je ne comprends pas pourquoi c’est ma faute si j’ai attendu le kiné. Bref je suis nulle, une enquiquineuse, je cherche les complications. Je réponds que j’ai pris des notes, car c’est vraiment trop cocasse, pour une chronique.
Puis c’est un appel du chirurgien qui suit, me conseillant de faire une lettre à la clinique avec une copie pour lui, suivi de paroles apaisantes.
D’où le sujet de ma chronique de ce jour !

Shampoings à la Bétadine

Etait-ce bon signe ? L’ambulancier d’entrée n’avait pas la bonne adresse, comme il ne me croyait pas sur parole, il s’est assuré auprès de sa centrale de mon affirmation. Celle-ci lors de mon deuxième appel, pour lui indiquer l’horaire de départ comme convenu, prétendait m’avoir déjà transportée et n’avoir plus rien à faire avec moi, aussi j’étais soulagée qu’elle retrouve immédiatement mon dossier. Mon chauffeur n’était pas, visiblement premier de la classe, mais nous avons trouvé des sujets de discussion, pour meubler les 2 h 1/2 de trajet, surtout lui…. Arrivée à l’accueil de la clinique, avec une légère migraine, j’apprends que le document indispensable de la complémentaire n’était pas parvenu et que faute de ce document j’aurai à acquitter tous les frais de ma poche. Dès que j’entre dans la chambre qui devait me servir de domicile pour mes vacances forcées, je me précipite sur mon sac pour trouver le numéro de la complémentaire et lui demander de faire le nécessaire. Elle m’assure que tout a été envoyé début juillet, mais qu’immédiatement elle allait envoyer un fax pour pallier à cela.
Puis une charmante personne vient m’expliquer le fonctionnement du matériel, sonnette, automatismes du lit, etc.. Elle est suivie d’une belle infirmière qui m’explique les règlements d’hygiène à suivre, dont un shampoing à la Bétadine ce soir, suivi d’un autre demain matin avant l’opération !!! Là mon courage premier faiblit, mais je comprends que pour éviter les maladies nosocomiales, il fallait en passer par là. J’avais déjà sacrifié la french de mon pied gauche et de mon index gauche, rassurée sur le fait que l’on ne pourrait pas se tromper de pied.
L’anesthésiste qui me rend visite accompagné d’infirmières n’est pas celui de ma visite première. Il insiste sur mon hallus valgus, je rétorque hallus rigidus, mais cela ne doit pas avoir une grande importance pour lui. Il me félicite pour le choix de ma lecture du Caravage.
Une amie m’avait conseillé « j’ai une connaissance qui a un anus valgus, si tu veux je te communique l’adresse »…
Le dîner est servi à 18 h 30.
Puis obligation d’être à jeun à partir minuit. J’ai un peu froid,
Mais ma petite taille ne me permet pas d’atteindre l’élément qui bloque la fenêtre, aussi je regarde d’un peu plus près les télécommandes de mon lit. Là entre l’infirmière de nuit, « oui c’est pour quoi ? » moi un peu surprise, car en réalité je n’avais pas conscience que mes appuis sur les divers boutons l’avaient fait apparaître, puis comme toutes les personnes précédentes me l’avaient conseillée, « si vous avez un problème, appelez, nous sommes là pour ça ». Je lui dis que je n’arrive pas à fermer la fenêtre, elle me rétorque : de toute façon, j’allais faire ma tournée… je lui demande si elle a un sèche cheveux, car ayant eu un problème dentaire juste avant mon arrivée, suivi d’antibiotiques, je ne voulais pas risquer une infection à laquelle je suis rapidement sujette.. Non qu’elle me dit, on n’a pas ça ici.
Je lui fais remarquer aussi qu’il n’y a que la lumière de la liseuse qui fonctionne et que je ne peux éclairer toute la chambre, elle me répond que là elle ne peut rien faire.
Quelque temps après elle revient avec un sèche-cheveux, qu’une patiente lui a confié et un cachet qui m’aiderait à dormir.
Aussi je m’acquitte de cette affreuse tâche, me voilà « au naturel » sans maquillage et sans brushing. Je savais que ce n’était pas un concours de beauté, ni d’élégance…
Je passe une excellente nuit. Le lendemain matin, dès 7 h, une nouvelle infirmière de jour prend ma température et ma tension, elle m’informe que je serais opérée dans l’après-midi, aussi j’ai droit à un petit déjeuner servi au lit, car on m’a administré un cachet qui me rend flottante. Tout d’un coup à 9 h 30, la personne préposée aux repas m’interpelle depuis la porte « vous êtes opérée tout à l’heure ».
Moi affolée, mon petit déjeuner en voie de digestion je lui fais de grands signes de négation.
Vers 10 h deux infirmières m’apportent, une belle robe bleue pour la circonstance, qui se boutonne par derrière, à mettre sans rien dessous, avec un bracelet comportant mes coordonnées, plus un cachet pour dormir et une recommandation de ne plus boire, ni manger jusqu’à l’opération.
Le temps passe, je suis en mode semi-somnolence, puis vers 13 h 30, une brancardière vient pour me charger sur son engin. Trop petite je n’arrive pas à monter dessus, elle me conseille d’essayer avec une fesse, mon pied handicapé ne me permet plus de sauter, aussi elle cherche une chaise et je grimpe sur le brancard. Nous traversons les couloirs, prenons l’ascenseur pour nous retrouver devant la salle d’opération. Elle me met une charlotte et 2 chaussons au pied droit, après s’être enquis que c’est bien le pied gauche qui sera opéré.
Une autre infirmière, souriante vient me poser un cathéter, elle me demande si c’est le pied droit qui sera opéré, je m’étonne, vu que c’est le gauche qui est découvert, « à votre avis ? »
Elle se vexe, « je ne suis que du petit personnel » se plaint auprès de l’anesthésiste qui arrive.
M’apprend qu’une patiente avait mis les 2 chaussons au pied à opérer.
À la grande déconvenue de l’anesthésiste, je ne le reconnais pas sous son bonnet vert. J’en suis vraiment désolée, l’infirmière lui dit que je suis énervée. Puis j’attends devant la salle d’opération, c’est là que le mot patient prend toute sa signification. D’autres compagnes se retrouvent à mon côté, avec des chevelures flamboyantes, je m’informe « et la Bétadine ? »
Elles « qui le verra sous la charlotte ? »  Arrivée en salle d’opération au bout d’une longue attente j’ai les nerfs qui lâchent et je pleure.
Il y a un monsieur, assistant (?) en vert très sympa, qui me dit « pensez à vos petits-enfants », moi : « je n’en ai pas », lui « à vos enfants alors », moi « pas plus », il tente de trouver autre chose « vous venez d’où ? », moi « de X », lui « à oui je connais, belle ville », moi « faut le dire vite » lui c’est vrai que je dois reconnaître, etc. », moi « je retiens vos shampoings à la Bétadine », lui « il ne fallait pas le faire », l’autre infirmière « mais si c’est obligatoire ».
Puis arrive l’anesthésiste qui m’explique que l’on me prépare et que l’on m’endort au dernier moment. De la musique d’ambiance, puis l’adagio du concerto pour clarinette de Mozart, « belle musique » me dit l’anesthésiste » moi toujours en mode larmes, je ne pouvais pas leur casser leur coup et leur dire que c’était justement une des musiques que j’avais choisie pour mon enterrement… Là je me suis dit « enfin tu ne vas pas mourir maintenant ! »
Puis arrive enfin dieu, le chirurgien qui montre son visage vers la tente où je suis camouflée et me dit
« on y va »