Le souffle de la subsistance – Regionale 26

du 27.11.25 au 4.01.26 à La Filature, Scène nationale
du 28.11.25 au 11.01.26 à La Kunsthalle

L’exposition s’inscrit dans le cadre de la Regionale 26, une manifestation réunissant 20 institutions en Allemagne, en France et Suisse et visant à mettre en lumière la production artistique contemporaine de la région tri-rhénane.

Les artistes exposés

 Clara Silvina Álvarez, Boglárka Balassa, Pauline Beck,
Valentine Cotte, Arthur Debert, Juliette Dignat, Eddie de Goër,
Sarai Duke Rose, Mathis Esnault, Yoshikazu Goulven Le Maître,
Claire Hannicq, Zoé Joliclercq, Elisa Lohmüller, Jules Maillot,
Elise Planhard, Naomé Nazire Tahmaz, Hélène Thiennot.
Commissariat : Licia Demuro.

Emmanuelle Walter (La Filature)- Licia Demuro -Sandrine Wymann (la Kunsthalle
Standardisés et prêts à l’emploi, nos environnements  quotidiens si proches et intimes restent pourtant hermétiques. La société industrialisée fait planer
l’anonymat et l’uniformisation sur nos réalités domestiques. De quoi et par qui sont faits ces objets, les surfaces et les matières qui nous entourent, et que
l’on utilise et manipule tous les jours ?

Désormais située hors champ, la fabrique du quotidien est confiée à des spécialistes. L’économie capitaliste leur a délégué le soin de nous nourrir, de coudre nos vêtements, de bâtir nos maisons et de se préoccuper de nos proches. Résultat, nous oublions la matérialité qui nous fait vivre. Comment nous ré-ancrer à ce quotidien qui se dérobe et l’appréhender à nouveau en tant que
« milieu de vie au sein duquel l’humain coexiste avec d’autres êtres » ?

C’est à partir d’une exploration proposée par la sociologue Geneviève Pruvost dans son ouvrage Quotidien politique (La Découverte, 2024), que  l’exposition souhaite donner la voix aux artistes qui tournent leur regard vers tout ce qui peuple leurs espaces ordinaires, exerçant un régime d’attention et de présence renouvelé, situé hors des réflexes de la consommation. Iels se plongent alors dans des gestes intuitifs, infiltrent les savoir-faire anciens avec la connaissance actuelle, en se confrontant aux matières disponibles dans leur lieu de vie et de travail immédiat, souvent frugal. Leurs expériences sensibles de ce quotidien aux prises avec nos besoins vitaux se transforment en moments de partage et d’exploration poétique au cœur du vivant, tout en venant alimenter
le souffle de la subsistance et par ricochets, celui de la résistance aux diktats du consumérisme.

Oeuvres exposées à la Kunsthalle

Si vous souhaitez plus de renseignements sur les oeuvres c’est ici

Informations pratiques

SA. 6 DÉC.
16H Visite commentée
entrée libre
JE. 11 DÉC.
12H15 Kunstdéjeuner
visite commentée de l’exposition suivie d’un déjeuner
participation de 10€ pour le repas · sur inscription au 03 69 77 66 47

SA. 20 DÉC.
Performances des artistes de l’exposition
sous la forme d’activation d’œuvres dans le cadre
du programme « Borders are Boring » avec Motoco
15H Mathis Esnault
De la ronce à l’ortie
narration déambulatoire au sein de l’exposition
15H45 Zoé Joliclercq et Danaé Viney
Les Jardins Sangliers
performance culinaire, narrative et participative avec
dégustation de mets gallo-romains
17H Valentine Cotte
Théière d’adelphité
performance participative et partagée
SA. 10 JANV.
16H Visite commentée
entrée libre

SUR RENDEZ-VOUS
Visites guidées
à partir de dix personnes
infos, réservations : edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

La Kunsthalle Mulhouse
Centre d’art contemporain
La Fonderie
16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
Entrée par le parvis de la Fonderie

A suivre les oeuvres exposées à la Filature

Sommaire du mois de novembre 2025

30 novembre 2025 : Edition limitée, gravures et poésie chez Valérie Cardi
15 novembre 2025 : MULHOUSE GRAVURE 2025
15 novembre 2025 :  la 29e édition de la Foire d’Art Contemporain ST-ART 2025
8 novembre 2025   : Visite – Dégustation « Art et vins d’exception »
1 novembre 2025    : Talents Contemporains 13e Edition Métamorphose

MULHOUSE GRAVURE 2025

En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain et la HEAR Mulhouse.

Jusqu’au 10 janvier 2026 à la bibliothèque Grand’Rue

Un panorama de l’estampe contemporaine à Mulhouse et environs.

La gravure, et plus généralement l’estampe, est un mode d’expression singulier dans le champ de l’art contemporain. Une impression sur papier (ou autre support) à partir d’une matrice gravée, entaillée, dessinée, etc et encrée.

17 artistes de Mulhouse et de sa région vous présentent leurs dernières créations dans le domaine de l’estampe, toutes techniques confondues (gravure sur métal, bois, linoléum, lithographie, sérigraphie…) et parfois combinées, pour des multiples épreuves, ou parfois uniques. Un terrain d’expression et d’expérimentation particulièrement fertile sur notre territoire.
Vidéo

Les artistes

Nicola Aramu, Paul Beranger, Jim Ceneda, Didier Clad, Daniel Clochey, Diana Hart, Francis Hungler, Hyesung Jung, Jean-Louis Kuntzel, Dominique Lentz, Shohyung Park, Mitsuo Shiraishi, Raymond Stoppele, Daniel Tiziani, Henri Walliser, ainsi que Ehsan Jafari-Tirabadi et Rachel Zilberfarb (HEAR Mulhouse).

                                               Jachère 2023

Cette exposition est également l’occasion de rendre hommage à l’oeuvre si profonde de Daniel Clochey, lui qui a longtemps enseigné la couleur et la gravure à l’Ecole d’art de Mulhouse, initiant et formant de nombreux élèves.
Que cette exposition à laquelle il se réjouissait de participer, lui soit dédiée, et que ses gravures toute en délicatesse et en retenue, comme hors du temps, continuent à nous émouvoir.
(extrait  Laure Houin, adjointe au Maire déléguée aux bibliothèques, au patrimoine culturel, aux musées, à la langue et à la culture régionales.

La bibliothèque Grand’Rue conserve ainsi une vaste collection historique, dans son cabinet des estampes, mais a également acquis des œuvres contemporaines, réalisées par des artistes de la région. Et les liens entre Mulhouse et la gravure, au sens large, ne s’arrêtent pas là, avec une formation dédiée au sein de la Haute Ecole des Arts du Rhin (HEAR), et de nombreuses manifestations organisées au fil des ans : Biennales européennes de la gravure (entre 1974 et 1986), expositions de la Société Godefroy Engelmann, de l’AMC ou de l’Artothèque…

« L’objectif est de pointer notre regard sur l’actualité de cette forme d’art très ancienne, explique Dominique Bannwarth, président de Mulhouse Art ContemporainÀ l’ère du numérique et de l’IA, la gravure interroge la notion de reproduction des œuvres et maintient un geste un peu premier et une vraie valeur artistique. Ce n’est pas un art moyen, mais un médium qui garde toute sa pertinence et sa force. Parfois perçu comme élitiste, l’art contemporain est, au contraire, un moyen de titiller la curiosité de tous, de partager et d’échanger autour de l’art, dans tous les lieux où c’est possible. »

Nicola Aramu
Atlantis 2024
www.nicolaaramu.com

Paul Béranger
Laterre ne fait que recouvrir votreciel 2023
www.paul-beranger.fr

Jim Ceneda
Gazanica I 2025

Didier Clad
Ombre 1 2025
www.didier-clad.fr

Diana Hart
sans titre


Francis Hungler
Apparition de Théodore Rousseau près d’un arbre
www.francis.com

Ehsan Jafari-Tirabadi
La nuit d’anniversaire, le canapé 2025
instagram.com/ehsanjafari3

Hyesung Jung
un jour
www.jungyesung.com

Jean-louis Kuntzel
sans titre
www.jeanlouiskuntzel.fr


Dominique Lentz
Jardin secret 1 2024
www.dominiquelentz.odexp.com

Shohyung Park
série de 5 monotypes

Mitsuo Shiraishi
sans titre
www.mitsuo-shiraishi.fr


Raymond Stoppele
Basel SBB 2025
Venezia S. Lucia 2025
raymondstoppele.odexpo.com

Daniel Tiziani
Composition Pliage
www.daniel-tiziani.com

Henri Walliser
So La laitière 2025
www.henri-walliser.com

Rachel Zilberfarb
Panique Radio 1 & 2 2025

Renseignements pratiques

Bibliothèque municipale,
Grand Rue à Mulhouse
du 21 novembre 2025 au 10 janvier 2026
du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et
de 13 h 30 à 18 h 30,
le samedi de 10 h à 18 h 30. 
Entrée libre et gratuite.

 la 29e édition de la Foire d’Art Contemporain ST-ART 2025

Du 14 au 16 novembre au parc des expositions de Strasbourg

Temps forts de la 29e édition
  • L’art verrier de nouveau à l’honneur avec le CERFAV, les Étoiles Terrestres et l’ESGAA
  • Deux prix pour récompenser la jeune création avec la SAAMS
  • Une exposition en collaboration avec la HEAR
  • Thème de l’eau avec la Fondation François Schneider

Du 14 au 16 novembre 2025, ST-ART Strasbourg a confirmé la trajectoire amorcée ces dernières années.

Portée par une équipe renouvelée en 2022 et par le travail exigeant de son comité artistique, la foire poursuit un développement fondé sur le soutien aux jeunes artistes, la proximité entretenue avec les acteurs culturels de la région – galeries, institutions, écoles d’art et fondations – et un ancrage solide sur
le marché de l’art européen avec neuf pays représentés cette année par les exposants.


Pour sa 29ᵉ édition, la manifestation a réuni près de soixante exposants français et internationaux, dont un tiers de nouvelles galeries, attirant 12 572 visiteurs. La mobilisation des collectionneurs du Grand Est, la qualité des échanges et la diversité des œuvres présentées confirment l’intérêt du public et la portée régionale et transfrontalière de la foire.
Les visites guidées et conférences ont rencontré un vif succès, attirant un public nombreux et curieux.
Une visite virtuelle de l’édition a également été mise en ligne, prolongeant l’expérience au-delà du Parc des Expositions, offrant ainsi une visibilité supplémentaire aux exposants. Enfin, la dimension attractive
de ST-ART pour les entreprises s’est reflétée dans une dizaine de partenariats corporates mis en place cette année, matérialisés par des cercles entreprises, dîners et brunchs organisés tous au long de l’événement.

UNE ÉDITION MARQUÉE PAR LE REGAIN D’INTÉRET DES COLLECTIONNEURS

Les galeries participantes ont salué la nouvelle dynamique insufflée par l’équipe de Strasbourg Events.
Leur travail attentif et la cohérence de la ligne artistique ont contribué à créer un climat propice aux échanges, marqué par un intérêt du public et par une mobilisation des collectionneurs de la région.
L’équipe organisatrice a également su consolider la qualité de l’accueil, l’accompagnement des exposants et la lisibilité du parcours artistique proposé cette année.

UNE SCÈNE ARTISTIQUE ÉLARGIE : UN TIERS DE NOUVEAUX EXPOSANTS

Cette 29ᵉ édition réunissait près de soixante galeries françaises et internationales, parmi lesquelles vingt nouvelles enseignes venues d’Italie, de Corée du Sud, du Maroc, du Liban, de Belgique ou encore d’Allemagne. Ce renouvellement a nourri la vitalité de l’événement et enrichi la diversité des
propositions artistiques présentées cette année.
Le panorama de la foire se déployait ainsi autour de scènes contemporaines particulièrement variées.
Depuis l’Italie, 89 Art Gallery (Laveno) et Isculpture (San Gimignano) proposaient des visions singulières de Giorgio Tentolini à Stefano Bombardieri, tandis que la scène coréenne trouvait un bel écho dans les œuvres réunies par Aria Gallery (Daejeon).
Depuis le Maroc et le Liban, AA Gallery (Casablanca) et No/mad Utopia Gallery (Beyrouth) croisaient leurs sélections en un dialogue méditerranéen renouvelé, associant notamment Flo Arnold, Houda Terjuman et Salah Missi

AA Gallery  Casablanca/ Maroc

À leurs côtés, plusieurs galeries françaises faisaient leur retour, redonnant à ST-ART une tonalité familière et ancrée dans le territoire : Galerie des Tuiliers (Lyon), Galerie Kraemer (Strasbourg) ou encore Murmure (Colmar) proposaient des ensembles où se côtoyaient abstraction, figuration, expérimentations

contemporaines et photographie. La scène scandinave trouvait sa place grâce à
Heimdall Gallery (Villard-de-Lans) spécialisée dans la scène nordique, introduisant un autre registre, minimal ou onirique, en résonance avec les sensibilités européennes contemporaines.


La photographie bénéficiait cette année d’une visibilité accrue, portée notamment par L’Angle Photographies (Hendaye, France) et Galerie Jardin d’Hiver (Paris), tandis que le street art s’affirmait à travers les propositions de Macha Publishing (La Varenne Saint-Hilaire).
L’art brut occupait enfin une place essentielle, porté par des galeries engagées de longue date telles Pol Lemétais (Toulouse) et Ritsch-Fisch Gallery

(Strasbourg), auxquelles s’ajoutait la première participation de Venomen Gallery (Strasbourg)

UN ANCRAGE TERRITORIAL AFFIRMÉ

ST-ART a confirmé cette année encore son lien étroit avec les acteurs culturels du territoire, en mettant en lumière la richesse des institutions et des savoir-faire qui font l’identité artistique du Grand Est. La Haute école des Arts du Rhin (HEAR) occupait un espace dédié à la jeune création, offrant aux étudiants et jeunes diplômés l’opportunité de présenter leurs travaux à un public attentif.
La Fondation François Schneider proposait une sélection d’œuvres issues de sa collection autour de la thématique de l’eau.


Le focus consacré aux arts verriers, reconduit après le succès de 2024, réunissait les expertises du CERFAV, de l’ESGAA et des Étoiles Terrestres (Meisenthal, Lalique, Saint-Louis).

JONATHAN TIGNOR, LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE CRÉATION EUROPEENNE

Remis le soir de l’inauguration, le Prix de la Jeune Création Européenne, organisé avec la SAAMS
(Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg), a récompensé Jonathan Tignor, représenté par la Pigment Gallery (Barcelone).
Lancé en 2024, ce prix distingue un artiste de moins de 35 ans
travaillant en Europe et s’accompagne d’une dotation de 2 000 € et d’un solo show lors de la prochaine édition de ST-ART.

ST-ART, UNE FOIRE EN MOUVEMENT

À l’aube de sa 30ᵉ édition, ST-ART poursuit son développement et s’apprête à inaugurer une nouvelle étape de son histoire avec la première édition de ST-ART Bretagne, qui se tiendra du 24 au 26 janvier 2026 au Couvent des Jacobins à Rennes. Ce déploiement dans une région dotée d’une identité culturelle forte prolonge l’ambition fondatrice de la foire : inscrire l’art contemporain au cœur des territoires et y proposer une offre exigeante, accessible et attentive aux scènes locales.

LE COMITÉ ARTISTIQUE DE ST-ART

La sélection des projets repose sur le comité artistique de la foire composé de Georges-Michel Kahn, collectionneur et galeriste spécialiste de l’abstraction ; Rémy Bucciali, éditeur-imprimeur de gravures contemporaines ; et Stéphanie Pioda, historienne de l’art et journaliste. Leur regard expert garantit à la
manifestation une programmation exigeante et diversifiée.

Mina Mond

En arrivant à ST’ART 2025, dans le hall d’accueil, une oeuvre d’art brut, présentée par la la galerie Pol Lemétais,
le Retable Cor Triatriatum vidéo de Mina Mond 

A la galerie Pol Lemétais (extrait emprunté à Luc Maechel, blog Racines Nomades)

_ Mina Mond Cor Triatriatum dans l’espace d’accueil

Mina Mond : C’est ma plus belle pièce, elle date de 2021. Ouvert, le Retable fait cinq mètres sur trois de haut, fermé il en fait trois sur trois et le centre reste toujours visible.

Fred Hurst : Les portes sont très belles, mais on ne les voit jamais… [En prédelle], il y a une Totentanz – une danse macabre.

  1. : L’imagerie religieuse inspire beaucoup mon travail. Pas pour le côté religieux, mais parce que ça véhicule des choses assez universelles, un peu comme le folklore.

C’est une pièce qui fascine les gens parce qu’il y a énormément de détails. J’ai travaillé à la plume.

  1. : À la plume sergent-major ! Tout ce qui est en couleur, les cinq mètres alignés comme ça, c’est à la plume. C’est un sacré défi. C’est d’une finesse, on dirait presque une gravure. C’est une œuvre qui n’est pas vendable, mais qui circule. Elle a été demandée en Hollande, elle est allée à Metz deux fois, à Paris, à Épinal, là à St-Art. C’est une œuvre qui sert de vitrine.

Cassandre Albert

Dans un autre angle c’est Cassandre Albert présentée par la Galerie Ritsch-Fisch  (portrait), qui  intrigue.

ST-ART accueille « Le Rocher », œuvre monumentale de Cassandre Albert, en partenariat avec L’Industrie Magnifique, l’ENGEES et un mécène privé. Diplômée de la HEAR, l’artiste mêle peinture, lumière et installation. Inspirée de son voyage à bord du bateau de Plastic Odyssey, l’œuvre — conçue avec des profilés de plastique recyclé — interroge notre perception à travers une faille qui révèle un paysage intérieur.

Pour Richard Solti, directeur de la Ritsch-Fisch Gallery, ce projet incarne l’engagement de la galerie pour l’art brut et la jeune création contemporaine, tout en affirmant son attachement à ST-ART et au territoire.

Inspirée par la monumentalité des paysages et par les récits enfouis qu’ils
renferment, Cassandre Albert nous livre une œuvre où la montagne, souvent
perçue comme immuable, se dévoile à travers des hallucinations révélatrices.

Valantine Cotte

Lauréate du prix Théophile Schuler attribué par la SAAMS

En partenariat avec la SAAMS, la foire à remis le Prix Théophile Schuler à une jeune artiste alsacienne de moins de 35 ans, et célébrera la 2ᵉ édition du Prix de la Jeune Création Européenne. Ce dernier, ouvert à toutes les pratiques, récompensera un artiste et sa galerie parmi les talents émergents européens.

À PROPOS DE STRASBOURG EVENTS

Société d’économie mixte détenue par la Ville, l’Eurométropole de Strasbourg et le groupe GL events, Strasbourg Events met au service des organisateurs d’événements 50 ans d’expertise reconnue dans l’accueil de manifestations internationales exigeantes et l’accompagnement des organisateurs,
doublée d’une solide expérience d’organisation d’événements professionnels et grand public.
Strasbourg Events gère et exploite le Palais de la Musique et des Congrès déployé sur 50.000 m², auxquels s’ajoutent près de 24.000 m² du nouveau Parc des Expositions attenant devenant un outil combiné unique.

Sommaire du mois d’octobre 2025

29 octobre 2025 : RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game
27 octobre 2025 : Art Basel Paris  2025
25 octobre 2025 : Vassily Kandinsky, la musique des couleurs
19 octobre 2025 : Gerhard Richter à la Fondation Vuitton
18 octobre 2025  : Un dimanche sans fin-Maurizio Cattelan et la collection du Centre Pompidou
12 octobre 2025   : « Une petite histoire de l’art du point » Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler
02 octobre 2025 : Marie Paule Bilger
02 octobre 2025 : Un livre d’artiste pour le bestiaire de Marie-Paule Bilger
01 octobre 2025 : DE REMBRANDT À VAN GOGH COLLECTION ARMAND HAMMER Hammer Museum, Los Angeles

RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game

Pierre Coulibeuf, le cinéaste et plasticien, et Jérôme Game, le poète et plasticien, sont « Réunis : séparés » dans une exposition commune à la Filature, à Mulhouse, jusqu’au 16 novembre.
Commissaire : Emmanuelle Walter


« Sommes-nous ensemble ? Pas tout à fait, n’est-ce pas ?
Seulement, si nous pouvions être séparés. » — « Nous sommes
séparés, j’en ai peur, par tout ce que vous ne voulez pas
dire de vous. » — « Mais aussi réunis à cause de cela. » —
« Réunis : séparés ».
L’Attente, l’oubli, Maurice Blanchot

Cette exposition est une invitation faite à Pierre Coulibeuf et Jérôme Game à se rencontrer, entre textes, paroles et images, fixes ou mouvantes, à imaginer des correspondances entre leurs pratiques, à explorer des dispositifs partagés et à questionner ce qui fait frontière poreuse entre les mots, les sons, le cinéma et la photo. Car pour Pierre Coulibeuf comme pour Jérôme Game, c’est bien dans les écarts qu’il est possible d’agir et d’ajuster son écriture, d’explorer la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires.

Pierre Coulibeuf est cinéaste et plasticien. La création contemporaine est le matériau de son travail. Dans un rapport transversal avec les genres du cinéma (fiction, expérimental) et l’art vidéo, ainsi qu’avec les modes de présentation de l’image en mouvement (projection, installation, photographie), ses œuvres inventent un lieu et un langage à la frontière des disciplines, critiquent les formes établies, questionnent les modes de représentation de la réalité.

Jérôme Game est poète et plasticien. Il travaille à la croisée des arts littéraires, visuels, sonores et scéniques. Présentée sous forme de livres, vidéos, pièces sonores, performances ou installations, son œuvre explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons et des images.

Quelques copies des vidéos de Pierre Coulibeuf
Informations pratiques

CLUB SANDWICH JE. 2 OCT. 12H30
visite guidée, repas partagé et Food Truck sur le Parvis

VERNISSAGE VE. 17 OCT. 19H
en présence des artistes · dans le cadre des Journées de l’architecture

RENCONTRE AVEC JÉRÔME GAME JE. 23 OCT. 20H à la Librairie 47° Nord
pour la sortie de son livre INTR/ANSITIF. Poétique de l’interstice (éditions Presses du réel)

Vassily Kandinsky, la musique des couleurs

Vassily Kandinsky, Jaune-rouge-bleu, 1925, Paris © Musée national d’art moderne-Centre Pompidou
Exposition coorganisée par le Musée de la musique - Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou, jusqu'au   1ER FÉVRIER 2026
COMMISSARIAT : 
Angela Lampe, conservatrice du Musée national d’art moderne - Centre Pompidou
Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la musique - Philharmonie de Paris
Mikhaïl Rudy, directeur musical

Le Musée de la musique – Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou s’associent pour concevoir et produire une grande exposition sur l’imaginaire de la musique dans l’œuvre de Vassily Kandinsky. Cette exposition rassemble
près de 200 œuvres du maître et objets de son atelier (partitions, disques, livres, outils, etc …), qui tous expriment la place fondamentale de la musique dans son quotidien, dans sa vocation d’artiste et dans l’évolution de sa pratique
vers l’abstraction. Rarement la musique a joué un rôle aussi important dans l’œuvre d’un peintre que pour Vassily Kandinsky.

Fugue

LE MODÈLE ABSTRAIT DE LA MUSIQUE

Contemporain de Moussorgski et des nouvelles écoles musicales inspirées du folklore russe, Kandinsky grandit à Moscou et Odessa dans une famille
cultivée ; en amateur, il pratique le violoncelle et l’harmonium, et s’enthousiasme bientôt pour Wagner.
Par-delà les attendus d’une éducation bourgeoise, la musique agit comme un révélateur. Lui-même affirme qu’elle nourrit et détermine sa vocation d’artiste.
Surtout la musique, par son langage abstrait, autorise le peintre à questionner le principe de l’imitation de la nature, jusqu’à opérer sa dissolution. Affûtant sa
réflexion auprès de musiciens d’avant-garde comme Nikolaï Kulbin, Sergueï Taneïev ou Thomas von Hartmann, Kandinsky réinvente le langage de la
peinture suivant le modèle abstrait de la musique, dont témoignent notamment sa série d’Improvisations et de Compositions.

L’HORIZON D’ÉCOUTE DU PEINTRE

Aucune exposition n’a jusqu’alors replacé l’œuvre du peintre, des paysages russes aux dernières Compositions, dans l’effervescence musicale de son temps. Nul doute pourtant que les compositions d’Alexandre Scriabine, Thomas von Hartmann, Arnold Schönberg ou encore Igor Stravinsky définissent l’horizon d’écoute de la modernité et de l’abstraction picturale. De l’évocation du « choc Wagner » qu’éprouve Kandinsky en 1896 à Moscou, aux expériences théâtrales et chorégraphiques du Bauhaus où il enseigne à partir de 1922, l’exposition renouvelle le regard sur l’œuvre du peintre en créant, à l’aide d’un parcours immersif au casque, un jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs.

LE CABINET D’UN MÉLOMANE

Outre une centaine d’œuvres et dessins issues du Centre Pompidou et de collections internationales, le parcours dévoile un cabinet imaginaire exprimant la mélomanie de Kandinsky. Les partitions qu’il acquiert,
les livres et prospectus musicaux qu’il collecte, les photos de ses amitiés musicales, sa collection de disques comme les gravures de chants populaires qu’il affectionne, constituent des objets essentiels de sa culture artistique. Au cœur du cabinet, une sélection d’outils de son atelier questionne la musicalité du processus de création de Kandinsky, notamment son travail sur la
« sonorité » des couleurs ou ses études visuelles sur la 5e symphonie de Beethoven.

VERS LA SYNTHÈSE DES ARTS

La production picturale de Kandinsky est indissociable de sa réflexion et de ses expériences sur la synthèse des arts. De manière originale, l’exposition met en
dialogue tableaux et dessins avec ses différents projets pour la scène, ses poèmes explorant le « son pur » des mots, ou encore l’Almanach du Blaue Reiter
(Cavalier bleu), qui tous opèrent l’unité fondamentale des arts visuels et sonores. Enfin, parce que la musique est aussi, dans l’œil de Kandinsky, un art de la performance, l’exposition propose la recréation de plusieurs œuvres synesthétiques, comme la mise en scène en 1928 des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, ou le Salon de musique qu’il conçoit pour l’exposition d’architecture de Berlin en 1931.

Bientôt sur Arte

Informations pratiques

MUSÉE DE LA MUSIQUE – PHILHARMONIE DE PARIS
221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Ouverture des réservations à partir de septembre 2025
www.philharmoniedeparis.fr ou 01 44 84 44 84
@philharmoniedeparis
#philharmoniedeparis

CENTRE POMPIDOU
www.centrepompidou.fr
@centrepompidou
#centrepompidou

Métro 5 Porte de Pantin

Sommaire du mois de septembre 2025

30 septembre 2025 : Soulages, une autre lumière Peintures sur papier
28 septembre 2025 : GEORGES DE LA TOUR entre ombre et lumière
25 septembre 2025 : Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy
22 septembre 2025 : Fantômes – Sur les traces du surnaturel
18 septembre 2025 : Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne
8  septembre 2025  : SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Soulages, une autre lumière Peintures sur papier

Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026 au Musée du Luxembourg
Exposition produite par le GrandPalaisRmn
Commissariat
Alfred Pacquement, Directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Chargée de recherche
Camille Morando, Responsable de la documentation des collections modernes au musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Scénographie
Véronique Dollfus
Signalétique
Atelier JBL - Claire Boitel
Lumière
Abraxas Concepts

« C’est avec les brous de noix de 1947 que j’ai pu me
rassembler et obéir à une sorte d’impératif intérieur.
La vérité est que je me suis senti contraint par l’huile.
Je l’avais pratiquée avant-guerre et je savais ce
qu’elle imposait comme contraintes. Par impatience,
un jour, dans un mouvement d’humeur, muni de brou
de noix et de pinceaux de peintre en bâtiment, je me
suis jeté sur le papier ».
Pierre Soulages.
Cité par Pierre Encrevé, Soulages. L’œuvre complet.
Peintures. I. 1946-1959, Paris, Seuil, 1994, p. 40.

 

Pierre Soulages (vidéo) a toujours refusé d’établir une hiérarchie entre les différentes techniques qu’il utilise.
À côté des peintures sur toile, il est également l’auteur d’un ensemble considérable de peintures sur papier qu’il a mené, avec quelques interruptions tout au long de son parcours pictural, jusqu’au début des années 2000. D’une certaine façon, on peut dire que son œuvre commence sur le papier avec, dès 1946, des peintures aux traces larges et affirmées, réalisées au brou de noix, qui vont véritablement voir son œuvre se distinguer des autres démarches abstraites de l’époque.

En 1948, alors qu’il vient à peine de commencer à exposer, il est invité à une manifestation itinérante sur la peinture abstraite française dans les musées
allemands, en compagnie d’artistes beaucoup plus âgés. C’est une de ses peintures qui est choisie pour l’affiche et va contribuer à le faire connaître.
Privilégiant le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages reviendra souvent à cette matière qu’utilisent les ébénistes et dont il aime les
qualités de transparence et d’opacité, de luminosité également en contraste avec le blanc du papier.


Il emploiera aussi l’encre et la gouache pour des œuvres dont les formats en général restreints ne cèdent en rien à la puissance formelle et à la diversité.
L’œuvre sur papier de Pierre Soulages qui fut longtemps conservé par l’artiste, a été moins souvent montré que les peintures sur toile et rarement rassemblé dans des expositions à part entière. Il constitue pourtant un ensemble indispensable à la compréhension de sa peinture.
Cette exposition présente 130 œuvres dont plus d’une trentaine inédites.

Cette exposition a bénéficié du soutien exceptionnel
du musée Soulages, Rodez

Plan de l’exposition et scénographie

La mise en espace est sobre et fluide. Sur les murs blancs, les œuvres écrivent une partition : succession de blanches, noires, croches, rythmées par des
intervalles, des silences.
Des touches de noir et de brou de noix font écho à la tonalité des peintures.
Soulages est présent : des portraits grandeur nature et des interviews en vidéo projection éclairent son travail et ponctuent le parcours.
La scénographie est éco-responsable. Sol, cimaises et mobilier jouent le jeu du réemploi, de la durabilité et du recyclable.

Informations pratiques

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris
Téléphone
01 40 13 62 00
Ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne tous les lundis jusqu’à 22h
fermeture anticipée à 18h les 24 et 31 décembre
fermeture le 25 décembre
Accès
Métro St Sulpice ou Mabillon
RER B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat
Informations et réservations
museeduluxembourg.fr
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et enfant (français)
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4 € avec le pass Grand Palais+
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pratiques, suivre l’actualité, préparer sa venue, vivre
pleinement les expositions et les événements du
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Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy

We Are the Forest Enclosed by the Wall
Artist & involved persons: Oliver Ressler
Date of origin: 2025
Material / technique: 4K video
Copyright: © ProLitteris, Zurich
Creditline: Courtesy of the artist, àngels barcelona
Avec Scenes from the Invention of Democracy, le Musée Tinguely montre du 24 septembre 2025 au 1er mars 2026 la première exposition dans un musée suisse de l’artiste autrichien Oliver Ressler (né en 1970). 
Roland Wetzel, Direktor Museum Tinguely, Commissaire : Tabea Panizzi | Assistant : Nils Lang

Olivier Ressler évolue depuis de nombreuses années à la croisée de l’art et de l’activisme. Ses œuvres abordent les notions de démocratie, de travail, de
migration et d’écologie, autant de domaines étroitement liés et fortement impactés par les effets de la mondialisation et du capitalisme. Son regard critique porte sur les systèmes politiques, l’influence de l’économie et la manière dont nous traitons notre planète sur fond d’urgence climatique.
À Bâle sont présentés des travaux réalisés entre 2009 et 2025, comme What is Democracy? ou We Are the Forest Enclosed by the Wall.
Ils incitent à un examen critique des rapports de pouvoir existants, tout en mettant en lumière des actions possibles pour les transformer. Une programmation variée aborde les questions soulevées par son travail. Quelques protagonistes des œuvres vidéo seront invité.es au musée et replaceront ces sujets dans le contexte politique et social actuel.
Le Musée Tinguely offre à tous ses publics une plateforme de dialogue sur les défis urgents de notre époque.

Le travail

Le travail d’Oliver Ressler s’intéresse aux questions politiques, sociales et écologiques, il documente, en observateur solidaire, des actes de désobéissance civile et de protestation.
L’artiste est d’avis que nous ne sommes pas obligé.es d’accepter les injustices sociales, et qu’il existe au contraire des moyens de les combattre activement. Il invite à une réflexion sur les structures de pouvoir existantes et les possibilités de changement en politique et dans la société. L’exposition Scenes from the Invention of Democracy comprend quatre œuvres vidéo réalisées entre 2009 et 2025 qui présentent clairement la pratique artistique de Ressler. Face à la crise climatique et à la montée de l’autoritarisme dans le monde, ces œuvres, malgré la distance du temps, frappent toutes par leur gravité particulière et leur caractère hautement actuel.


L’installation vidéo huit canaux What is Democracy? (2009) s’appuie sur des entretiens avec des activistes et analystes politiques de 18 villes du monde entier. La question du titre révèle l’ambiguïté : les personnes interrogées questionnent d’une part la forme dominante de démocratie représentative parlementaire et d’autre part les possibilités de systèmes alternatifs plus démocratiques, de même que leurs structures organisationnelles. Les huit vidéos abordent de manière critique des aspects tels que la représentation, la
participation, les mécanismes d’exclusion, la transparence
et le secret. Même si, lors de la mise en place du projet, toutes les personnes interviewées vivaient dans des États considérés comme démocratiques
et partaient de la même question initiale, l’œuvre ouvre des perspectives diverses. Seize ans plus tard, le propos est plus pertinent que
jamais. À l’heure où l’on parle de plus en plus d’une « crise de la démocratie », l’installation de Ressler offre d’ailleurs une véritable matière à réflexion. 

Tant que tu ne représentes aucun danger,
tu es libre d’exprimer ton opinion.
Boris Kagarlitsky, moscou
(citation de What Is Democracy?, 2009)

Anubumin (2017), créé en collaboration avec l’artiste australienne Zanny Begg, est braqué sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique.
Mêlant récit poétique et témoignages de lanceur.ses d’alerte, le film explore les failles dans le passé et l’avenir de Nauru. Dès 1906, le phosphate y a été extrait puis exporté en Australie comme engrais pour les colons, conduisant le pays à la débâcle et Nauru à devenir quasiment inhabitable dans les années 1980. Aujourd’hui encore, l’île abrite un camp de rétention australien offshore, critiqué depuis des années pour ses violations systématiques des droits
humains – ce que le gouvernement australien tente de dissimuler, malgré les révélations des médecins et des infirmières qui rendent compte de leur expérience dans la vidéo.

La vidéo Not Sinking, Swarming (2021) offre un aperçu rare de l’auto-organisation des groupements d’activistes pour le mouvement climatique. En octobre 2019, Ressler a accompagné une rencontre, notamment d’Extinction Rebellion et Fridays for Future, qui préparait une action de désobéissance civile à Madrid. La complexité de la démarche apparaît clairement : outre les discussions sur la communication, la formation, la restauration, la
logistique et la stratégie, des groupes de travail sont également constitués autour de l’assistance juridique, le dialogue avec la police, les revendications et les finances.

Afin d’éviter des poursuites pénales, les participant.es sont représenté.es par des silhouettes pixelisées. Par sa combinaison avec la superposition d’images vidéo de l’action en cours, où des centaines d’activistes bloquent un pont autoroutier à Madrid avec un bateau, l’œuvre prend une forme visuelle unique.

La nouvelle réalisation de Ressler, présentée pour la première fois, aborde elle aussi les manifestations. We Are the Forest Enclosed by the Wall (2025) prend pour point de départ le projet d’agrandissement du Centre technique de Nardò (NTC) par Porsche Engineering, une gigantesque piste d’essai à grande vitesse pour voitures de luxe, dans les Pouilles.

Ce projet menaçait une forêt centenaire située à l’intérieur du cercle, un écosystème d’une importance cruciale pour cette région italienne frappée par la sécheresse. Le film laisse s’exprimer les habitant.es et activités qui se sont regroupé·es sous l’appellation « Gardes du Bosco d’Arneo ». pour résister à l’expansion et à l’expropriation des terres destinées à la renaturation.
Porsche Engineering entendait compenser les conséquences du défrichement de 200 hectares de forêt. Or les perspectives de reforestation sont extrêmement ténues en raison de la salinisation des nappes phréatiques. Cette situation illustre comment des entreprises au fort pouvoir financier, et promettant la croissance économique, influencent les décisions politiques et acceptent en retour des dommages irréversibles pour l’environnement. Tout comme
dans Not Sinking, Swarming, Ressler travaille avec un langage visuel bien particulier : la superposition d’images vidéo de la forêt rend anonymes les personnes qui parlent, ce qui non seulement illustre les liens inextricables entre forêts et populations, mais montre aussi que les manifestant.es dans les systèmes démocratiques sont de plus en plus poursuivi.es en justice
pour leurs actions.

En Italie, les actes de désobéissance civile peuvent entraîner de lourdes peines de prison en raison de la « loi anti-Gandhi » sur la sécurité, entrée en vigueur en 2025.
Mais le film est aussi porteur d’espoir, car la résistance a abouti : le 27 mars 2025, Porsche a annoncé sa décision d’abandonner le projet.

Biographie

Oliver Ressler vit à Vienne et travaille sur des installations, des projets en extérieur et des films en lien avec l’économie, la démocratie, le changement climatique, les formes de désobéissance civile et les alternatives sociales. Ses 44 films ont été projetés lors de milliers d’événements organisés par des mouvements sociaux, des institutions artistiques et des festivals de cinéma. Ressler a exposé plusieurs fois au MNAC– National Museum of Contemporary
Art, Bucarest ; SALT Galata, Istanbul ; Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Séville ; Museo Espacio, Aguascalientes, Mexique et Belvedere 21, Vienne. Il a participé à plus de 480 expositions collectives, entre autres au Museo Reina Sofía, Madrid ; Centre Pompidou, Paris ; Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco et à la Biennale de Prague, Séville, Moscou, Taipeh, Lyon, Gyumri, Venise, Athènes, Quebec, Helsinki, Jeju, Kiew, Göteborg, Istanbul, Stavanger et
à la Documenta 14, Kassel, 2017. De 2019 à 2023, Ressler a travaillé pour un projet de recherche sur les mouvements pour la justice climatique, Barricading the Ice Sheets, financé par le Fonds scientifique FWF et qui a donné lieu à six expositions individuelles : Camera Austria, Graz (2021); Museum of Contemporary Art, Zagreb (2021) ; Neuer Berliner Kunstverein (n.b.k.), Berlin (2022); Tallinn Art Hall, Tallinn (2022) ; LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón (2023); The Showroom, Londres (2023)

Informations pratiques

Catalogue en ligne : pendant la durée de l’exposition, un catalogue en ligne sera publié avec des contributions d’Anthony Elms, Tabea Panizzi et Oliver Ressler.
Événements autour de l’exposition
Lecture Performance | What role can art play in political activism?
04.12.2025, 19h30
Alessandra Pomarico, curator and author, and Nikolai Oleynikov, artist, talk about artists’ engagement in the struggle against Porsche’s track expansion in Apulia. They will share insights from Free Home University, their artistic­pedagogical initiative in Salento.
Entrée gratuite, en anglais
Conférence | Démocratie et fascisme
09.12.2025, 10h15 à 12h
Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 |
4002 Bâle
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.ressler.at
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | @oliver.ressler | #whatisdemocracy

Accès
depuis la gare SBB tram n°2 jusqu’à Wettstein Platz
puis bus n° 38 et 31 jusqu’à l’arrêt musée Tinguely