Soirée rencontre au cinéma Bel Air Robert Cahen & Jean Paul Fargier

Robert Cahen appartient à ces pionniers de l’art vidéo au même titre qu’un Nam Jun Paik ou qu’un Bill Viola.

Dans le livre intitulé « De la trame au drame », Jean-Paul Fargier a rassemblé ses écrits sur l’émergence de l’art vidéo et la place qu’occupe Robert Cahen dans cette histoire.

Un mouvement artistique né dans le sillage de Pierre Schaeffer, où la musique concrète et le son ont commencé à se confronter à l’image électronique, ses machines, ses possibles.

L’exploration de ce nouveau champ de création a permis à Robert Cahen de livrer une œuvre incroyablement riche, pleine de sensibilité, d’inventivité poétique.

Dans l’entretien réalisé pour Mulhouse Art Contemporain, Jean-Paul Fargier retrace cette époque pionnière et la manière dont Robert Cahen y a fondé son art.


Site de Robert Cahen
4° de couverture

Vidéos et signatures
• L’art vidéo et l’oeuvre de Robert Cahen par Jean-Paul Fargier
• Ci-dessous l’entretien entre Jean Paul Fargier et Robert Cahen animé par Dominique Bannwarth président  de Mulhouse Art Contemporain
suite 2

• Philippe Schweyer, éditeur du livre, directeur de Médiapop-éditions

Salle comble au Bel-Air pour la soirée organisée par Mulhouse Art Contemporain à l’occasion de la parution de « Robert Cahen. De la trame au drame » de Jean-Paul Fargier. L’occasion de redécouvrir sur grand écran une sélection de films de Robert Cahen (avec un son parfait), d’écouter les deux amis dialoguer avec Dominique Bannwarth avant de refaire un peu le monde en sirotant quelques canettes entre amis. Carton plein pour le libraire reparti avec un seul exemplaire du livre fraîchement édité par Médiapop et déjà presque épuisé. Prochaine étape ce soir à la Maison de l’image à Strasbourg.
Librairie 47 ° Nord

Année Boulez centenaire

Pierre Boulez est né le 26 mars 1925. Il aurait eu 100 ans cette année. Un centenaire que la Philharmonie de Paris se doit de célébrer, tant est grande sa dette envers l’homme et sa vision fondatrice. Plus qu’un simple hommage, c’est un portrait multifacettes du maître que la programmation de la Philharmonie esquisse.

A voir
Memoriale -2011 – vidéo de Robert Cahen au musée de la Musique de la Philharmonie de Paris
– Reponz 1985

Ecart Prodution
édition d’un DVD

L’art d’être grand père

Question :

A quand une exposition photos ?

SOIREE ROBERT CAHEN

De la trame au drame

« Robert Cahen, à qui ce livre est consacré, appartient à l’histoire de l’art vidéo, tracée par un groupe, des groupes, un mouvement, des aventuriers chanceux, des soutiers obscurs, toutes sortes de héros, de hérauts, de zigotos.
Ils/elles forgent en quelques décennies une nouvelle forme d’expression artistique, naviguant entre cinéma, télévision et arts plastiques. Une forme protéiforme au développement de laquelle j’ai quelque peu contribué, en la pratiquant mais surtout en l’observant, en l’analysant, en la chroniquant, en la théorisant, en la racontant, voire en la mythifiant, pendant plus de quarante ans, de ses origines (dans les années 60) à ses métamorphoses successives. Métamorphoses qu’illustre parfaitement la trajectoire de Robert Cahen, depuis 1973 et son Invitation au voyage où pointent déjà toutes les destinations vers lesquelles ses œuvres vidéo successives nous embarquent somptueusement. » Jean-Paul Fargier
www.mediapop-editions.fr


Cinéma Bel Air

Mardi 25 février à 20h.
 
A l’occasion de l’édition par Mediapop du livre sur l’œuvre de Robert Cahen.
De la trame au drame écrit par Jean-Paul Fargier, spécialiste de la création vidéo contemporaine.

Projection de 5 courts-métrages
Rencontre avec Jean-Paul Fargier et Robert Cahen.
Suivie d’un verre convivial.
Entrée libre.

En partenariat avec Mulhouse Art contemporain et la Librairie 47°Nord

Épiphanies par Augustin Frison-Roche

Le Collège des Bernardins accueille à partir du 9 janvier 2025 « Épiphanies », l’exposition du peintre Augustin Frison-Roche. Dix-neuf toiles de toutes tailles se dévoilent sous les yeux des visiteurs plongés dans un univers onirique. La plupart des œuvres ont été créées dans le cadre d’une résidence aux Bernardins. Le monumental oculus « Assomption » sera visible avant son départ pour la cathédrale de Cambrai.

Depuis deux ans, le Collège des Bernardins et Augustin Frison-Roche travaillent à cette exposition dont la majorité des œuvres a été créée pour l’occasion.

Dès l’entrée dans la nef, le visiteur traverse une forêt de colonnes, qui laisse découvrir un paysage aux connotations rimbaldiennes, de la fin de la nuit à la lumière naissante de l’aube (Série “La forêt était devenue une immense basilique« ). Le visiteur est ensuite accueilli par l’Étoile, dressée à l’entrée de l’ancienne sacristie. Comme cette promesse qui attendait les Rois Mages, le visiteur suit un itinéraire qui saura le guider jusqu’à eux, œuvre phare monumentale de l’exposition, après avoir découvert “Les sept jours de la Création” , “L’Esprit” et “Cana”.  

                                               Les Rois Mages
« Augustin Frison-Roche voit au-delà. Il représente ce que nous aimerions contempler et qu’il nous rend sensible : un monde où la grâce ne fait qu’un avec le sauvage, où l’amour est à réinventer. »

Christiane Rancé, romancière et essayiste, préface du catalogue de l’exposition Epiphanies (bientôt en vente)

                                                    Les Noces de Cana
L’exposition répond à une programmation artistique qui s’ancre dans le calendrier liturgique. En février/mars 2024, François-Xavier de Boissoudy était venu exposer aux Bernardins sur le thème de la Croix pour la montée vers Pâques, Augustin Frison-Roche nous accompagne après Noël pour annoncer la Bonne Nouvelle. Titrée au pluriel, Épiphanies, Augustin Frison-Roche s’appuie sur la lettre aux artistes de Jean-Paul II :

« À tous ceux qui, avec un dévouement passionné, cherchent de nouvelles épiphanies de la beauté ».

Ce sont toutes ces épiphanies ou « apparitions » que l’artiste a voulu explorer dans cette exposition, celles qui sont visibles dans l’Histoire Sainte, dans la Création, dans la contemplation de la nature, et qui sont un manifeste pour la création artistique.    

Notez les dates dans vos agendas :

Visites-conférences :

Informations pratiques

Épiphanies par Augustin Frison-Roche : La réservation d’un créneau horaire pour visiter l’exposition est obligatoire. L’entrée est gratuite.

COLLÈGE DES BERNARDINS
01 53 10 74 44

Faire un don
Jours et heures d’ouverture
Du lundi au samedi de 10h à 18h. Fermeture les dimanches et les jours fériés.
‍Visite libre de la nef et de l’ancienne sacristie (sauf pendant les montages et les démontages).

Fermeture exceptionnelle de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche mercredi 12 février 2025 jusqu’à 14h30. La nef, la libraire La Procure et la Table des Bernardins restent accessibles.

Ouvertures nocturnes exceptionnelles de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche les 12, 13, 14 et 17, 18, 19 février jusqu’à 22h.

Métro : Maubert-Mutualité ou Cardinal Lemoine (ligne 10), Jussieu (ligne 7)
Bus : lignes 24 et 47, arrêt Maubert Mutualité – lignes 63, 86 et 87, arrêt St Germain – Cardinal Lemoine
Parking Maubert – Collège des Bernardins, 37 boulevard Saint Germain, 75005
ParisParking Lagrange – Maubert, 15 rue Lagrange, 75005 Paris

 

Le Boléro de Ravel

Œuvre-monument incarnant tous les aspects de la production et de la personnalité de Ravel, le Boléro se dévoile et se raconte.
A la Philharmonie de Paris jusqu'au 15 juin 2025
Commissaire
Pierre Korzilius
Conseillère musicale
Lucie Kayas

Le Boléro incarne presque toutes les caractéristiques de la production et de la personnalité de Ravel. Sous la forme d’une exposition dédiée à l’étude rayonnante de cette œuvre, la Philharmonie de Paris célèbre le 150e anniversaire de la naissance du compositeur et livre un portrait de l’artiste en forme de kaléidoscope. Le parcours propose une expérience audiovisuelle saisissante, en même temps qu’il réunit des objets patrimoniaux issus des collections françaises les plus prestigieuses, notamment de la maison-musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro.

Hymne à la danse

Monument de l’histoire de la musique, le Boléro est une composition paradoxale, tant pour Ravel que pour le public.

« Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivait le musicien en 1928.

 Cette remarque à la fois provocante et espiègle masque un coup de génie : avec une économie extrême de moyens, un ostinato rythmique, deux motifs mélodiques, un crescendo orchestral et une modulation inattendue, Ravel crée un chef-d’œuvre universel, fruit d’une réflexion musicale radicale. Commande de la danseuse et chorégraphe Ida Rubinstein, le Boléro est d’abord pensé pour la danse.

Son rythme hypnotique évoquant les castagnettes saisit l’auditeur dès les premières secondes pour ne plus le lâcher. Maquettes de décors et dessins de costumes font revivre différentes productions du Boléro tout en évoquant d’autres partitions chorégraphiques de Ravel : Pavane pour une infante défunte, Daphnis et Chloé, La Valse.

Musique en images

Le visiteur éprouve dès la première salle l’expérience physique de ce crescendo orchestral envoûtant, grâce à un dispositif cinématographique unique dédié à l’interprétation du Boléro par l’Orchestre de Paris et son directeur musical Klaus Mäkelä. Plus loin, les multiples réinterprétations musicales et chorégraphiques de l’œuvre – dont celles de Maurice Béjart, d’Aurél Milloss ou de Thierry Malandain – se déploient en une partition audiovisuelle qui montre que, depuis 1928, le Boléro n’a cessé de fasciner les interprètes.

L’Espagne revisitée

Le Boléro – d’abord intitulé Fandango – s’inscrit dans toute une lignée d’œuvres ravéliennes inspirées par l’Espagne, de la Habanera de sa jeunesse à sa toute dernière pièce, Don Quichotte à Dulcinée, en passant par l’opéra L’Heure espagnole. Né à Ciboure, près de Saint-Jean-de-Luz, Ravel hérite de sa mère le goût de la musique espagnole et s’empare d’un imaginaire fait de sensualité et de rêve qu’il partage avec ses contemporains musiciens. Plusieurs œuvres d’art, comme Lola de Valence de Manet, apportent un écho pictural à ce goût pour une Espagne haute en couleur.

Une mécanique de précision

À la manière d’un enfant, Ravel se passionne pour toutes sortes de mécanismes, comme ceux des jouets et casse-têtes qui peuplent sa maison du Belvédère à Montfort-l’Amaury. Dans une lettre de 1928, le compositeur parle du Boléro comme d’une « machine ». Fils d’un ingénieur-inventeur, soucieux du moindre détail d’écriture et d’orchestration, Ravel excelle dans la production d’œuvres ciselées au mécanisme à la fois implacable et subtil, comme le Boléro. Il partage cette fascination avec de nombreux artistes de son temps, comme František Kupka ou Fernand Léger.

Podcast France musique

Informations pratiques

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès
75019 Paris

Accès

Métro

Ligne 5 : station Porte de Pantin / Voir le plan du métro
Direct depuis la Gare du Nord (5 stations) et depuis la Gare de l’Est (6 stations).

Tramway

T3b : station Porte de Pantin / Voir le trajet

Bus

Ligne 75 : Panthéon – Porte de Pantin / Voir le trajet

Ligne 151 : Bondy-Jouhaux-Blum – Porte de Pantin / Voir le trajet

RER

Ligne E : station Pantin, puis empruntez le bus 151 pour rejoindre en quelques arrêts la Philharmonie de Paris / Voir le trajet

Sommaire du mois de janvier 2025

Pont Neuf Paris

26 janvier 2025 : Lumières du Nord
25 janvier 2025 : Ma soeur Agnès
22 janvier 2025 : Tarsila do Amaral
7 janvier 2025  : « Arte Povera »
03 janvier 2025 : Surréalisme

Ma soeur Agnès

Elle est partie vers d’autres cieux,

Biographie par Soeur Edith Ritter

Le psaume de ce jour nous a invitées à redire sans fin les merveilles de Dieu. Rendons grâce pour

Sœur Marie Agnès Boetsch (Sr Jean-Jacques)

qui est entrée dans la paix de Dieu. ce 15 janvier 2025

Sœur Marie Agnès est née le 6 juillet 1938 à Kingersheim dans le Haut-Rhin et a fait profession le 5 août 1958. Son premier lieu de mission a été l’Institution Ste-Clotilde à Strasbourg où elle a assuré de 1958 à 61 des cours d’enseignement et suivi des Etudes universitaires à la Faculté de Strasbourg. Après l’obtention du Certificat d’Aptitude Pédagogique pour les Collèges d’Enseignement général, elle a rejoint la communauté des sœurs de Saverne pour enseigner au CEG filles, de 1961 à 69. Faire vivre aux jeunes des valeurs qui leur permettent de découvrir leurs capacités, de les ouvrir à leur environnement, aux autres, sans oublier de les sensibiliser à la beauté et à la créativité, a été force et dynamisme tout au long de sa carrière d’enseignante. Avec ces mêmes convictions, Sœur Marie Agnès s’est mise au service des jeunes au Collège Gambetta de Riedisheim de 1969 à 75, à la Providence Nord à Vendenheim de 1976 à 80 et à l’Institut Sonnenberg à Carspach de 1982 à 1997.

Des séjours de convalescence et de repos ont marqué sa vie à plusieurs reprises et l’ont amenée à quitter l’enseignement en 1997. Mais elle n’est pas restée inactive. Le souci de servir, allié à son talent d’artiste, a été à la source de ses engagements. C’est ainsi qu’elle a dirigé la chorale à la Maison de retraite St-Morand à Altkirch, mais aussi la chorale d’enfants et la chorale paroissiale à Largitzen. Dès que les besoins se faisaient

–  sentir, elle n’a pas-hésité à offrir son temp-&pour Elu soL:tien scolaire, des.-ss.n.i.ices paroissiaux.et autres.

C’est avec joie qu’elle se rend disponible pour de nombreuses activités auprès des sœurs et résidents de l’Ehpad St-Antoine. Elle a rejoint en 2006 la communauté Biecheler. Traverser la route depuis la communauté pour participer aux célébrations et soutenir le chant a été pour elle source de bienfait.

Sœur Marie Agnès a puisé confiance et foi dans le cœur à cœur avec son Seigneur, Dieu de la Vie. En août 2023, elle a été accueillie à l’Ehpad Bois Fleuri à Guebwiller pour bénéficier d’une prise en charge médicale plus adaptée. C’est là qu’elle a vécu son passage vers la Vie qui ne con aît plus de souffrance. Puisse le Dieu de toute tendresse l’accueillir dans la joie éternelle.

Les obsèques seront célébrées le lundi 20 janvier 2025 à 14h30 à la Maison Mère à Ribeauvillé.

Sœur Marie Agnès BOETSCH

06.07.1938 – 15.01.2025

Ses paroles le 6 juillet 2024, avec Madeleine et moi, jour anniversaire de ses 86 ans

La mémoire des murs

Françoise Saur, La mémoire des murs, texte Luc Maechel, Médiapop Editions, 2024

Publié par fabienribery le 

Bel Air, mémoire des lieux, par Françoise Saur, photographe

Mené en 2021 et 2022 auprès des habitants du quartier Bel Air, à Cernay, le projet La mémoire des murs, de Françoise Saur, est de nature mémorielle.

Il s’agit de documenter la fin d’un monde, les espaces vidés d’habitations promises à la démolition d’immeubles populaires de cette commune proche de Mulhouse.

L’auteure de Femmes du GouraraLes années Combi et Prises de vie, autres livres publiés par Médiapop Editions, s’attache à rendre compte avec beaucoup de grâce, à travers des traces de vie laissées dans les appartements, de l’existence d’habitants ayant été relogés (dernière section de l’ouvrage).

©Françoise Saur

Ce sont d’abord des lés de papiers peints, sortes de découpages involontaires à la Magritte donnant une impression d’abstraction.

Peu à peu, la vie apparaît, des dessins sur le plâtre, des inscriptions, des verres de vin posés sur le sol entourés de fils bleu, blanc, rouge, symboles de la République.

En effet, tout ici est de l’ordre du tissage, de la capacité à construire des liens, à débrouiller les fils pour penser de nouveaux nouages.

Des plafonniers, le carrelage mural d’une salle de bain, un fauteuil fuchsia dans une chambre rose bonbon.

©Françoise Saur

Le temps s’est arrêté, qu’il soit chrétien ou musulman, ici on vit ensemble, la mixité se voit, se partage, comme les difficultés quotidiennes.

Il y a quelquefois de petites mises en scène, des constructions de natures mortes, une façon de se déprendre de la nostalgie tout en la soulignant.

Des enfants ont vécu en ces lieux, y ont rêvé, y ont joué.

©Françoise Saur

Tout était beau et neuf à la fin des années 1960 lorsque furent construites les tours d’habitation, nécessaires pour y accueillir des habitants au sortir de la guerre, les travailleurs venus de Pologne ou d’Italie, puis ceux issus des anciennes colonies, oeuvrant à la prospérité de la France (les usines Peugeot ne sont pas loin).

Dans la deuxième partie de son bel ouvrage triste mais sans pathos, la photographe très sensible à la condition féminine – Françoise Saur est par ailleurs la première femme à avoir reçu le prix Niepce en 1979 – et au sort des moins nantis, fait poser des locataires dans leur ancien lieu de résidence.

Les visages sont graves, les yeux peuvent être mouillés, la vie a passé là, très vite.

©Françoise Saur

Un quartier populaire, c’est un summum de contacts, beaucoup de passages, des travailleurs de toutes sortes, des femmes voilées ou non, des interactions incessantes.

Que sont les habitants expulsés devenus ?

Les voici dans de nouveaux intérieurs, proprets, soignés, décorés de neuf.

Le chat s’est-il habitué à son nouveau environnement ?

Et toi mamie ?

Et vous qui riez et venez probablement des Comores ?

©Françoise Saur

A la télé, ce sont les mêmes programmes, mais sûrement en pire.

Le téléphone portable sonne, c’est l’heure de la prière, des retrouvailles, des nouveaux départs.

En juin 2013, un jeune de dix-huit ans, Nabil, s’est fait poignarder en bas de son immeuble.

Ce livre lui est dédié, on n’oublie pas, mais on avance, entourés de fantômes.

Livre à glisser sous le sapin de Noël

Ce livre est un voyage dans l’histoire d’un quartier populaire sorti de terre en pleine crise du logement dans les années soixante-dix. Le BTP, l’automobile, les filatures sont gourmandes en main-d’œuvre et attirent des populations d’origine maghrébine ou rurale qui quittent les fonds de vallées. Les baraques édifiées dans la hâte de l’après-guerre laissent la place à un grand ensemble en béton. Ainsi commence l’aventure du quartier Bel-Air. extrait …
Luc Maechel

Chiharu Shiota « Les frémissements de l’âme »

Chiharu Shiota, Uncertain Journey, 2021, metal frame, red wool,
Taipei Fine Arts Museum, photo elisabeth itti #blogunedilettante

Au Grand Palais jusqu'au 19 mars 2025
Entrée Porte H - Galeries 9 et 10.2
Exposition co-organisée par le GrandPalaisRmn, Paris et le Mori Art Museum, Tokyo.
Commissariat
Mami Kataoka
Directrice, Mori Art Museum, Tokyo
Scénographie
Atelier Jodar
Prologue

Le sous-titre « The Soul Trembles (“Les frémissements de l’âme”) » proposé par Shiota pour cette exposition est une description exacte de son moi intérieur,
confronté à une anxiété insondable qui perturbe sa sensibilité. Elle espère que ces sentiments transcenderont les mots et se transmettront directement au moi intérieur des visiteurs qui feront l’expérience de l’exposition, dans une sorte de
sympathie ou de résonance entre les âmes.

Uncertain Journey
2016/2024
Les fils s’emmêlent, s’entrelacent, se cassent, se
défont. D’une certaine façon, ils symbolisent mon
état mental vis-à-vis de la complexité des relations
humaines.

Dans la première salle, cette oeuvre en bronze,
présente deux mains ouvertes desquelles s’échappent
des fils métalliques, comme de fragiles aiguilles.
La sculpture permet de donner une forme durable
à ce que l’artiste recherche dans ses installations
éphémères de fil : une émotion rendue visible… un
frémissement de l’âme.

Chiharu Shiota
In the Hand
(« Dans la main »)
2017
Bronze, laiton, clé, fil, laque
38 × 31 × 42 cm
Citations autres

Out of My Body
2019/2024
L’esprit et le corps se détachent l’un de l’autre, et
je n’ai plus le pouvoir de mettre fin à ces émotions
incontrôlables.
J’étale mon propre corps en morceaux épars et j’entre
en conversation avec lui dans mon esprit.
D’une certaine manière, c’est le sens que je donne au fait de relier mon corps à ces fils rouges. Exprimer ces émotions et leur donner une forme implique toujours la destruction de l’âme.
Cell
2020
Quand une vie humaine atteint la limite qui lui a été prescrite, elle se dissout peut-être dans l’univers.
La mort n’implique pas forcément une transformation en néant et en oubli ; elle n’est peut-être qu’un phénomène de dissolution.
Le passage de la vie à la mort n’est pas une extinction, mais un processus de dissolution dans quelque chose de plus vaste.
Dans ce cas, il n’y a plus lieu d’avoir peur de la mort.
La mort et la vie appartiennent à la même dimension.

Les oeuvres exposées

Les 167 oeuvres et projets (dont certains ensembles) apparaissent dans l’ordre du parcours de l’exposition :
– 9 installations
– 7 objets/ sculptures
– 80 photos
– 49 dessins
– 9 documents (magazine)
– 1 maquette
– 11 vidéo
– 1 peinture

Rebirth and Passing

Le noir évoque toute l’étendue de cet univers profond, et le rouge, les fils qui relient une personne à une autre, mais aussi la couleur du sang.
Ces fils s’enchevêtrent ; parfois, ils se hérissent et se tendent comme pour relier mon univers mental au cosmos extérieur.
C’est une relation qui ne se défera jamais.

2019
Technique mixte
Dimensions variables

Biographie

Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin. Elle combine performances, art corporel et installations dans un processus centré
sur le corps. Chiharu Shiota a été exposée à travers le monde, notamment au Nakanoshima Museum of Art, Osaka, Japon (2024), au Hammer Museum, Los
Angeles, États-Unis (2023), au P.S.1 Contemporary Art Center, New York (2003), au K21 Kunstsammlung NRW, Düsseldorf (2014), au Smithsonian, Washington DC (2014). En 2015, Chiharu Shiota a représenté le Japon à la Biennale de Venise.

Depuis le milieu des années 90, l’artiste produit des installations de fils de laine entrelacés, créant des réseaux graphiques spectaculaires, au travers
desquels le visiteur doit trouver son chemin et sa place. Ces toiles gigantesques enveloppent très souvent des objets de son quotidien (chaises, lits, pianos, vêtements, etc.) et invitent à un voyage onirique majestueux. Si l’art de l’enchevêtrement a fait sa renommée, la pratique de l’artiste s’étend
également à la sculpture, la photographie, la vidéo et au dessin, dont l’exposition présente un corpus.


Ses créations protéiformes explorent les notions de temporalité, de mouvement, de mémoire et de rêve, qui requièrent l’implication à la fois mentale et corporelle du spectateur.
L’exposition co-organisée avec le Mori Art Museum, Tokyo, la plus importante jamais consacrée à l’artiste en France et qui embrasse plus de 20 ans de sa
carrière, offrira au public une expérience sensible à travers plusieurs installations monumentales déployées sur plus de 1200 mètres carrés.
Ayant fait l’expérience directe, et à de multiples occasions, de la vulnérabilité de la vie qui lui a été accordée,

Shiota espère que cette exposition pourra transmettre aux autres, avec l’ensemble de son corps, les tremblements de sa propre âme.
Avec sept installations à grande échelle, des sculptures, des photographies, des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives liés à son projet de mise en scène, l’exposition représente l’occasion de se familiariser avec la carrière de Shiota, qui s’étend sur plus de vingt ans.
Sept étapes successives ont déjà eu lieu au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan, en Australie, en Indonésie et en Chine.
Une étape est prévue à Turin au musée d’Art Oriental,
d’octobre 2025 à l’été 2026.

Informations pratiques

du mardi au dimanche de 10h‐ à
19h30, nocturne le vendredi
jusqu’à 22h
Fermeture hebdomadaire le lundi
Fermé le 25 décembre, le 28
janvier et le 11 mars
Fermeture anticipée à 18h30 le
19 décembre, et à 18h les 24 et 31
décembre 2024
Accès
Porte H
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Métro ligne 1 et 13 :
Champs-Élysées – Clemenceau
ou ligne 9 : Franklin D. Roosevelt
Informations et réservation
www.grandpalais.fr

Art Basel Paris – édition 2024

Art Basel, leader mondial des foires d’art moderne et contemporain, inaugure la verrière restaurée du Grand Palais !
« sage comme une image, chère comme un diamant » Guy Boyer CDA

Sous la verrière du Grand Palais enfin retrouvé, Art Basel Paris apparaît dans toute sa splendeur.


194 galeries françaises et internationales de pointe ont présenté du 18 au 20 octobre 2024 une programmation exceptionnelle, offrant l’opportunité de vivre une expérience unique mêlant excellence artistique, héritage culturel et rigueur curatoriale.

Au programme, une vaste sélection d’œuvres d’artistes de haut vol, mais également la pointe de la jeune création contemporaine !

Dirigée par Clément DelépineArt Basel Paris est structurée en trois secteurs d’exposition :

« Il n’y a pas de plus bel endroit au monde pour accueillir une foire d’art. »
C’était le sentiment enivrant de participer à une symphonie collective. C’était réjouissant de percevoir non seulement les attentes enthousiastes, voire les fantasmes, mais aussi le soutien bienveillant qui nous a accompagnés. À la clôture de la foire, j’étais à la fois épuisé et très excité, immensément joyeux et déjà nostalgique. Avec le recul, je mesure la confiance, la solidarité et la folie nécessaires pour aboutir à un tel succès. Clément Delépine

  • Galeries, dans lequel les exposants présentent l’ensemble de leur programme ;
  • Emergence, dédié aux galeries et artistes émergents, avec le groupe Galeries Lafayette comme Partenaire Officiel ;
  • Premise, nouvellement introduit, dans lequel neuf galeries présentent des œuvres d’artistes singulières, à découvrir pour la plupart en exclusivité à la foire.

Les galeries du secteur principal présentent des œuvres rarement vues les 18 et 19 octobre dans le cadre de Oh La La!, une initiative faisant la part belle au raccrochages et formant un cheminement ludique à travers la foire.

Installées sur deux niveaux, les 194 galeries bénéficient de la lumière zénithale de la nef et des galeries hautes du Grand Palais. La concentration de marchands américains et allemands est impressionnante. De Matthew Marks à Nahmad Contemporary, tous ont apporté une marchandise d’excellent niveau mais avec un contenu sage, sans provocation ni outrance. Toutes les grandes enseignes internationales ayant créé une antenne à Paris (Michael Werner, Gagosian, Marian Goodman, Skarstedt, Pace, White Cube, Hauser und Wirth, David Zwirner…) sont présentes au cœur de la foire. Les prix sont à la hauteur du niveau.

Les premières galeries face à l’entrée proposent les valeurs sûres d’aujourd’hui. Au premier rang, Gerhard Richter, Tomas Saraceno et Marlene Dumas. On retrouve également les artistes mis en avant dans des expositions muséales, des surréalistes comme André Masson, Yves Tanguy et Salvador Dali (également au Centre Pompidou) à Tom Wesselmann (Fondation Louis Vuitton) et Hans Josephson (musée d’Art moderne de Paris).

Les ateliers d’art GrandPalaisRmn sont présents sur le stand K30 et dévoilent en avant-première L’Ami (d’après Titien), une estampe contemporaine du Louvre réalisée par l’artiste américaine Elizabeth Peyton et proposée à la vente.

L’édition 2024 d’Art Basel Paris est accompagnée d’un programme public ambitieux et gratuit, réalisé en collaboration avec la Ville de Paris et ses institutions culturelles.
L’institut de France

Mes coups de coeur

Ryan Gander à la Galerie Kamel Mennour

Même galerie Anish Kapoor

Michelangelo Pistoletto

Voir ici le lien

Pêle Même

Rendez-vous est pris d’ores et déjà pour l’année prochaine, et dans les diverses villes du monde qui accueillent Art Basel

LES NUITS DE L’ÉTRANGE

4e édition les 30 et 31 octobre 2024

théâtre · marionnette · musique · arts visuels, visites · projections · lectures

2 NUITS POUR JOUER À SE FAIRE PEUR
DANS 11 LIEUX DE MULHOUSE

                                                        Paula Rego

Les Nuits de l’Étrange se renouvellent cette saison avec une édition augmentée les 30 et 31 octobre dans le cadre de Mulhouse, 800 ans d’histoires.
Aux rendez-vous de La Filature, Scène nationale, s’ajouteront ceux imaginés par douze partenaires mulhousiens :
le Théâtre de la Sinne, la Médiathèque de La Filature, l’atelier de gravure de la HEAR, La Kunsthalle, centre d’art contemporain, KMØ – Studio & Ateliers, le cimetière de Mulhouse, Mémoire mulhousienne, le Musée national de l’Automobile, la Cité du Train – Patrimoine SNCF, le Parc zoologique et botanique, le Musée de l’Impression sur Étoffes, le Noumatrouff et Motoco.

Lieux de culture ou de patrimoine, chacun proposera des formes artistiques qui viendront bousculer nos sens pour jouer à nous faire peur !
La Filature

La Filature 
20 allée Nathan Katz 
68100 Mulhouse
billetterie www.lafilature.org · +33 (0)3 89 36 28 28

Informations pratiques

Ici téléchargez le programme