Sommaire du mois de septembre 2025

30 septembre 2025 : Soulages, une autre lumière Peintures sur papier
28 septembre 2025 : GEORGES DE LA TOUR entre ombre et lumière
25 septembre 2025 : Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy
22 septembre 2025 : Fantômes – Sur les traces du surnaturel
18 septembre 2025 : Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne
8  septembre 2025  : SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Soulages, une autre lumière Peintures sur papier

Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026 au Musée du Luxembourg
Exposition produite par le GrandPalaisRmn
Commissariat
Alfred Pacquement, Directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Chargée de recherche
Camille Morando, Responsable de la documentation des collections modernes au musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Scénographie
Véronique Dollfus
Signalétique
Atelier JBL - Claire Boitel
Lumière
Abraxas Concepts

« C’est avec les brous de noix de 1947 que j’ai pu me
rassembler et obéir à une sorte d’impératif intérieur.
La vérité est que je me suis senti contraint par l’huile.
Je l’avais pratiquée avant-guerre et je savais ce
qu’elle imposait comme contraintes. Par impatience,
un jour, dans un mouvement d’humeur, muni de brou
de noix et de pinceaux de peintre en bâtiment, je me
suis jeté sur le papier ».
Pierre Soulages.
Cité par Pierre Encrevé, Soulages. L’œuvre complet.
Peintures. I. 1946-1959, Paris, Seuil, 1994, p. 40.

 

Pierre Soulages (vidéo) a toujours refusé d’établir une hiérarchie entre les différentes techniques qu’il utilise.
À côté des peintures sur toile, il est également l’auteur d’un ensemble considérable de peintures sur papier qu’il a mené, avec quelques interruptions tout au long de son parcours pictural, jusqu’au début des années 2000. D’une certaine façon, on peut dire que son œuvre commence sur le papier avec, dès 1946, des peintures aux traces larges et affirmées, réalisées au brou de noix, qui vont véritablement voir son œuvre se distinguer des autres démarches abstraites de l’époque.

En 1948, alors qu’il vient à peine de commencer à exposer, il est invité à une manifestation itinérante sur la peinture abstraite française dans les musées
allemands, en compagnie d’artistes beaucoup plus âgés. C’est une de ses peintures qui est choisie pour l’affiche et va contribuer à le faire connaître.
Privilégiant le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages reviendra souvent à cette matière qu’utilisent les ébénistes et dont il aime les
qualités de transparence et d’opacité, de luminosité également en contraste avec le blanc du papier.


Il emploiera aussi l’encre et la gouache pour des œuvres dont les formats en général restreints ne cèdent en rien à la puissance formelle et à la diversité.
L’œuvre sur papier de Pierre Soulages qui fut longtemps conservé par l’artiste, a été moins souvent montré que les peintures sur toile et rarement rassemblé dans des expositions à part entière. Il constitue pourtant un ensemble indispensable à la compréhension de sa peinture.
Cette exposition présente 130 œuvres dont plus d’une trentaine inédites.

Cette exposition a bénéficié du soutien exceptionnel
du musée Soulages, Rodez

Plan de l’exposition et scénographie

La mise en espace est sobre et fluide. Sur les murs blancs, les œuvres écrivent une partition : succession de blanches, noires, croches, rythmées par des
intervalles, des silences.
Des touches de noir et de brou de noix font écho à la tonalité des peintures.
Soulages est présent : des portraits grandeur nature et des interviews en vidéo projection éclairent son travail et ponctuent le parcours.
La scénographie est éco-responsable. Sol, cimaises et mobilier jouent le jeu du réemploi, de la durabilité et du recyclable.

Informations pratiques

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris
Téléphone
01 40 13 62 00
Ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne tous les lundis jusqu’à 22h
fermeture anticipée à 18h les 24 et 31 décembre
fermeture le 25 décembre
Accès
Métro St Sulpice ou Mabillon
RER B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat
Informations et réservations
museeduluxembourg.fr
Audioguides
Adulte (français, anglais, espagnol, allemand, italien)
et enfant (français)
5 € sur place ; 3,49 € sur l’application mobile
4 € avec le pass Grand Palais+
Application mobile
Un outil indispensable pour les informations
pratiques, suivre l’actualité, préparer sa venue, vivre
pleinement les expositions et les événements du
musée. Elle offre également un parcours audioguidé
gratuit autour de 5 œuvres (en français et en anglais).
https://tinyurl.com/luxappli
Réalité virtuelle
Découvrez l’œuvre de Pierre Soulages grâce à Outrenoir, une expérience immersive en réalité virtuelle portée par la voix d’Isabelle Huppert !

Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy

We Are the Forest Enclosed by the Wall
Artist & involved persons: Oliver Ressler
Date of origin: 2025
Material / technique: 4K video
Copyright: © ProLitteris, Zurich
Creditline: Courtesy of the artist, àngels barcelona
Avec Scenes from the Invention of Democracy, le Musée Tinguely montre du 24 septembre 2025 au 1er mars 2026 la première exposition dans un musée suisse de l’artiste autrichien Oliver Ressler (né en 1970). 
Roland Wetzel, Direktor Museum Tinguely, Commissaire : Tabea Panizzi | Assistant : Nils Lang

Olivier Ressler évolue depuis de nombreuses années à la croisée de l’art et de l’activisme. Ses œuvres abordent les notions de démocratie, de travail, de
migration et d’écologie, autant de domaines étroitement liés et fortement impactés par les effets de la mondialisation et du capitalisme. Son regard critique porte sur les systèmes politiques, l’influence de l’économie et la manière dont nous traitons notre planète sur fond d’urgence climatique.
À Bâle sont présentés des travaux réalisés entre 2009 et 2025, comme What is Democracy? ou We Are the Forest Enclosed by the Wall.
Ils incitent à un examen critique des rapports de pouvoir existants, tout en mettant en lumière des actions possibles pour les transformer. Une programmation variée aborde les questions soulevées par son travail. Quelques protagonistes des œuvres vidéo seront invité.es au musée et replaceront ces sujets dans le contexte politique et social actuel.
Le Musée Tinguely offre à tous ses publics une plateforme de dialogue sur les défis urgents de notre époque.

Le travail

Le travail d’Oliver Ressler s’intéresse aux questions politiques, sociales et écologiques, il documente, en observateur solidaire, des actes de désobéissance civile et de protestation.
L’artiste est d’avis que nous ne sommes pas obligé.es d’accepter les injustices sociales, et qu’il existe au contraire des moyens de les combattre activement. Il invite à une réflexion sur les structures de pouvoir existantes et les possibilités de changement en politique et dans la société. L’exposition Scenes from the Invention of Democracy comprend quatre œuvres vidéo réalisées entre 2009 et 2025 qui présentent clairement la pratique artistique de Ressler. Face à la crise climatique et à la montée de l’autoritarisme dans le monde, ces œuvres, malgré la distance du temps, frappent toutes par leur gravité particulière et leur caractère hautement actuel.


L’installation vidéo huit canaux What is Democracy? (2009) s’appuie sur des entretiens avec des activistes et analystes politiques de 18 villes du monde entier. La question du titre révèle l’ambiguïté : les personnes interrogées questionnent d’une part la forme dominante de démocratie représentative parlementaire et d’autre part les possibilités de systèmes alternatifs plus démocratiques, de même que leurs structures organisationnelles. Les huit vidéos abordent de manière critique des aspects tels que la représentation, la
participation, les mécanismes d’exclusion, la transparence
et le secret. Même si, lors de la mise en place du projet, toutes les personnes interviewées vivaient dans des États considérés comme démocratiques
et partaient de la même question initiale, l’œuvre ouvre des perspectives diverses. Seize ans plus tard, le propos est plus pertinent que
jamais. À l’heure où l’on parle de plus en plus d’une « crise de la démocratie », l’installation de Ressler offre d’ailleurs une véritable matière à réflexion. 

Tant que tu ne représentes aucun danger,
tu es libre d’exprimer ton opinion.
Boris Kagarlitsky, moscou
(citation de What Is Democracy?, 2009)

Anubumin (2017), créé en collaboration avec l’artiste australienne Zanny Begg, est braqué sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique.
Mêlant récit poétique et témoignages de lanceur.ses d’alerte, le film explore les failles dans le passé et l’avenir de Nauru. Dès 1906, le phosphate y a été extrait puis exporté en Australie comme engrais pour les colons, conduisant le pays à la débâcle et Nauru à devenir quasiment inhabitable dans les années 1980. Aujourd’hui encore, l’île abrite un camp de rétention australien offshore, critiqué depuis des années pour ses violations systématiques des droits
humains – ce que le gouvernement australien tente de dissimuler, malgré les révélations des médecins et des infirmières qui rendent compte de leur expérience dans la vidéo.

La vidéo Not Sinking, Swarming (2021) offre un aperçu rare de l’auto-organisation des groupements d’activistes pour le mouvement climatique. En octobre 2019, Ressler a accompagné une rencontre, notamment d’Extinction Rebellion et Fridays for Future, qui préparait une action de désobéissance civile à Madrid. La complexité de la démarche apparaît clairement : outre les discussions sur la communication, la formation, la restauration, la
logistique et la stratégie, des groupes de travail sont également constitués autour de l’assistance juridique, le dialogue avec la police, les revendications et les finances.

Afin d’éviter des poursuites pénales, les participant.es sont représenté.es par des silhouettes pixelisées. Par sa combinaison avec la superposition d’images vidéo de l’action en cours, où des centaines d’activistes bloquent un pont autoroutier à Madrid avec un bateau, l’œuvre prend une forme visuelle unique.

La nouvelle réalisation de Ressler, présentée pour la première fois, aborde elle aussi les manifestations. We Are the Forest Enclosed by the Wall (2025) prend pour point de départ le projet d’agrandissement du Centre technique de Nardò (NTC) par Porsche Engineering, une gigantesque piste d’essai à grande vitesse pour voitures de luxe, dans les Pouilles.

Ce projet menaçait une forêt centenaire située à l’intérieur du cercle, un écosystème d’une importance cruciale pour cette région italienne frappée par la sécheresse. Le film laisse s’exprimer les habitant.es et activités qui se sont regroupé·es sous l’appellation « Gardes du Bosco d’Arneo ». pour résister à l’expansion et à l’expropriation des terres destinées à la renaturation.
Porsche Engineering entendait compenser les conséquences du défrichement de 200 hectares de forêt. Or les perspectives de reforestation sont extrêmement ténues en raison de la salinisation des nappes phréatiques. Cette situation illustre comment des entreprises au fort pouvoir financier, et promettant la croissance économique, influencent les décisions politiques et acceptent en retour des dommages irréversibles pour l’environnement. Tout comme
dans Not Sinking, Swarming, Ressler travaille avec un langage visuel bien particulier : la superposition d’images vidéo de la forêt rend anonymes les personnes qui parlent, ce qui non seulement illustre les liens inextricables entre forêts et populations, mais montre aussi que les manifestant.es dans les systèmes démocratiques sont de plus en plus poursuivi.es en justice
pour leurs actions.

En Italie, les actes de désobéissance civile peuvent entraîner de lourdes peines de prison en raison de la « loi anti-Gandhi » sur la sécurité, entrée en vigueur en 2025.
Mais le film est aussi porteur d’espoir, car la résistance a abouti : le 27 mars 2025, Porsche a annoncé sa décision d’abandonner le projet.

Biographie

Oliver Ressler vit à Vienne et travaille sur des installations, des projets en extérieur et des films en lien avec l’économie, la démocratie, le changement climatique, les formes de désobéissance civile et les alternatives sociales. Ses 44 films ont été projetés lors de milliers d’événements organisés par des mouvements sociaux, des institutions artistiques et des festivals de cinéma. Ressler a exposé plusieurs fois au MNAC– National Museum of Contemporary
Art, Bucarest ; SALT Galata, Istanbul ; Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Séville ; Museo Espacio, Aguascalientes, Mexique et Belvedere 21, Vienne. Il a participé à plus de 480 expositions collectives, entre autres au Museo Reina Sofía, Madrid ; Centre Pompidou, Paris ; Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco et à la Biennale de Prague, Séville, Moscou, Taipeh, Lyon, Gyumri, Venise, Athènes, Quebec, Helsinki, Jeju, Kiew, Göteborg, Istanbul, Stavanger et
à la Documenta 14, Kassel, 2017. De 2019 à 2023, Ressler a travaillé pour un projet de recherche sur les mouvements pour la justice climatique, Barricading the Ice Sheets, financé par le Fonds scientifique FWF et qui a donné lieu à six expositions individuelles : Camera Austria, Graz (2021); Museum of Contemporary Art, Zagreb (2021) ; Neuer Berliner Kunstverein (n.b.k.), Berlin (2022); Tallinn Art Hall, Tallinn (2022) ; LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón (2023); The Showroom, Londres (2023)

Informations pratiques

Catalogue en ligne : pendant la durée de l’exposition, un catalogue en ligne sera publié avec des contributions d’Anthony Elms, Tabea Panizzi et Oliver Ressler.
Événements autour de l’exposition
Lecture Performance | What role can art play in political activism?
04.12.2025, 19h30
Alessandra Pomarico, curator and author, and Nikolai Oleynikov, artist, talk about artists’ engagement in the struggle against Porsche’s track expansion in Apulia. They will share insights from Free Home University, their artistic­pedagogical initiative in Salento.
Entrée gratuite, en anglais
Conférence | Démocratie et fascisme
09.12.2025, 10h15 à 12h
Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 |
4002 Bâle
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.ressler.at
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | @oliver.ressler | #whatisdemocracy

Accès
depuis la gare SBB tram n°2 jusqu’à Wettstein Platz
puis bus n° 38 et 31 jusqu’à l’arrêt musée Tinguely

 

Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne

On se souvient de l'exposition de février 2011, "– Partir de loin …" au musée des Beaux Arts de Mulhouse. De celle septembre 2023 Icônes de lumière, Elisabeth Bourdon au temple St Etienne de Mulhouse.

La voici de retour à nouveau au temple St Étienne à Mulhouse, où elle révèle une quarantaine d’œuvres du 10 septembre au 26 octobre 2025 pour l’exposition :
« Et la lumière fuse ».

DE LA LUMIÈRE !

Mehr Licht ! Mehr Licht !

(Dernières paroles de Gœthe.)
Ce cri de Goethe sur son lit de mort sonne comme une soudaine et ultime révélation pour ce théoricien (contesté) de la couleur ! (Luc Maechel)

L’évolution plastique et l’approche artistique d’Elisabeth Bourdon témoignent d’un profond goût pour l’expérience. Celle de la couleur et de son univers incommensurable. Celle de la forme et de ses métamorphoses. Entre l’un et l’autre, il y a le trait d’union de la touche, ce moment où la peinture est posée sur la toile et où l’expérience s’amorce : touche étroite à bords ovales, touche large à bords rectangulaires, ou touche quasi impressionniste où le point dialogue avec la persistance rétinienne. Entre toutes ses combinaisons qui annoncent la recherche d’une forme idéale, il existe essentiellement l’envie d’atteindre la mesure d’un répertoire formel et coloré.
Raisonner par la couleur : mouvement et dynamisme.
Et il n’est pas anodin qu’Élisabeth Bourdon aime exposer au Temple Saint-Étienne où son art du vitrail réinventé dialogue avec bonheur, avec les verrières du XIVe qui enluminent l’édifice.

Voir avec la télécommande ici

« Le processus créatif reste le même qu’il y a deux ans: à savoir des panneaux led allumés sur lesquels trois states colorées, peintes et transparentes se superposent. Ma recherche et mon travail parlent de lumière, de couleur, de mémoire et de lien dans la rencontre. La lumière est par essence changeante et quand on la capte, de quelle lumière s’agit-il? Elle dépend du moment de la journée, de la saison, de la météo, elle reflète juste un instant fugitif. Tous les tableaux 30X30 cm offrent la possibilité de varier la lumière, et les couleurs en variant la quantité et la qualité de la source lumineuse. Mon travail consiste à la filtrer la laisser sourdre la faire jaillir dans des failles des fêlures au travers des trames de peintures et de diapositives, reproductions d’œuvres d’art. Ces dernières appartiennent à notre mémoire collective et à notre patrimoine culturel commun. Grâce aux jeux des superpositions j’interroge le lien. La rencontre choisie ou aléatoire de films de cellulose crée un nouvel espace, de nouvelles couleurs, un autre chose d’indéfinissable. Un dialogue s’installe dans cet entre-deux et défini un espace de possibles. J’essaye de faire advenir l’indicible, l’impalpable. Mes tableaux se déclinent de plusieurs façons : soit allumés, soit éteints, soit de près ou de loin, à vous de varier votre approche et votre plaisir. »
ferme à 19 h à 18 h le samedi
Elisabeth Bourdon (vidéo)

Temple Saint-Etienne
12 Pl. de la Réunion,
68100 Mulhouse

entrée gratuite

SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Conçu par Rebecca Moss & Augustin Rebetez est prolongé en raison de son succès jusqu’au 21 septembre 2025. 

Plus de 30 000 personnes ont déjà visité le train fantôme artistique Scream Machines dans le parc devant le Musée Tinguely. Point fort des festivités du centenaire tinguely100, cette intervention artistique offre une expérience unique qui a ravi petits et grands passagers. En raison du grand succès rencontré auprès du public, le Musée Tinguely a décidé de prolonger de trois semaines, jusqu’au dimanche 21 septembre 2025, la durée de cette installation hors du commun conçue par Rebecca Moss et Augustin Rebetez. Le public y découvre un « charmant bestiaire » plein d’effets qui jouent sur la surprise surgissant de l’obscurité. Les deux artistes mettent l’accent sur
l’aspect ludique.
« Notre train fantôme doit avant tout divertir – un peu effrayant,
certes, mais toujours avec un grand sourire »,
explique Augustin Rebetez.

Après avoir visité la grande exposition au Grand Palais à Paris, : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten, c’était comme une nécéssité de monter dans le crocrodome à Basel

Jean Tinguely

Le 22 mai 2025, l’artiste suisse Jean Tinguely (1925-1991) aurait eu cent ans. À cette occasion, le Musée Tinguely a invité l’artiste britannique Rebecca Moss et l’artiste suisse Augustin Rebetez à concevoir un projet artistique hors du commun. En hommage à Tinguely, ils ont créé ensemble le train fantôme Scream Machines. L’œuvre d’art totale est conçue sur la structure d’un train fantôme existant, le Wiener Prater Geisterbahn de 1935.
Le Musée Tinguely a loué cette attraction historique et l’a installée dans son parc sans l’intérieur d’origine. Les artistes ont ensuite commencé, avec l’aide d’une équipe de techniciens du musée, à transformer artistiquement ce train fantôme à deux étages.

Scream Machines.

Il en résulte un parcours immersif qui combine art et divertissement de manière unique — agrémenté de souvenirs nostalgiques des anciens trains fantômes.
Installé dans les petits wagons d’origine, le public est emporté dans un trajet cliquetant à travers un paysage artistique imaginatif, peuplé d’œuvres et de créatures surprenantes, pleines d’humour et de fantaisie.

« Le train fantôme dégage une énergie
enfantine et sauvage. On redevient soi-même un enfant. » Peter, 77 ans

« J’ai eu tellement peur quand les mains m’ont touchée ! C’est à la fois drôle et
effrayant, et la bouteille de ketchup est géniale ! » Emilia, 9 ans

Hommage à Jean Tinguely

Avec Scream Machines, le Musée Tinguely fait écho au Crocrodrome de Zig et Puce. Lors de l’ouverture du Centre Pompidou à Paris en 1977, Jean Tinguely réalisa cette œuvre pour le grand hall d’entrée du musée, en coopération avec Bernhard Luginbühl, Daniel Spoerri et Niki de Saint Phalle. Il s’agit d’une gigantesque sculpture accessible au public intégrant un train fantôme, des rouages, un circuit à billes, des inscriptions lumineuses, un « musée
sentimental », ainsi qu’une patte de crocodile entièrement enduite de chocolat.

Un lancement prestigieux

Le Musée Tinguely a inauguré le train fantôme artistique Scream Machines lors de la grande fête d’anniversaire le 22 mai 2025, en présence de plus de 1000 invité.es, dont le conseiller fédéral Beat Jans, le président du gouvernement de la ville de Bâle Conradin Cramer et le président du conseil d’administration de Roche, Severin Schwan. 
Le train fantôme artistique restera accessible jusqu’au 21 septembre 2025 pendant les heures d’ouverture du musée et peut être visité avec un jeton au prix de quatre francs.
Ensuite, l’association à but non lucratif «Rettung und Erhalt der Original Wiener Prater Geisterbahn Basel» (conservation et préservation du train fantôme original du Prater de Vienne à Bâle) reprendra le train fantôme. L’association a pour objectif de préserver l’attraction à long terme et prévoit de la remettre en service dans son état d’origine lors de
la Foire d’automne de Bâle 2025.

Rebecca Moss vit et travaille à Londres et dans l’Essex. Cette jeune artiste prometteuse crée avec humour et un penchant pour l’absurde des dispositifs installatifs avec lesquels elle se met de préférence elle-même dans des situations précaires. Pour ses gags et ses protocoles expérimentaux, elle se sert de matériaux et d’images du quotidien qu’elle actionne de manière inventive mais aussi souvent banale. Son penchant pour l’improvisation invite le hasard à collaborer. Nous observons avec délectation ces défaites ludiques et nous nous reconnaissons dans ces efforts quotidiens vains – efforts que nous rencontrons également dans les sculptures-machines de Tinguely produisant de la poésie inutile.

Augustin Rebetez vit et travaille à Mervelier. Il compte parmi les artistes suisses les plus importants et indépendants de sa génération. Depuis l’été 2024, il est possible de visiter sa Maison Totale à Bôle. Il s’agit d’une œuvre d’art totale où un parcours convie le public à se promener parmi ses univers visuels fantasmagoriques, créatures, totems, vidéos punk, musique, danse, théâtre et installations interactives. En 2016, il fut invité au Musée Tinguely dans l’exposition Prière de toucher avec une installation de grandes dimensions dans laquelle les visiteur.euses pouvaient entrer et participer.

Informations pratiques :

 Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Bâle
Durée : 22 mai – prolongation jusqu’au 21 septembre 2025
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.wiener-prater-geisterbahn.ch
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | #tinguely100 | #ghosttrain
#augustinrebetez | @_rebecca.moss | @augustin.rebetez

Photos elisabeth itti sauf la 5

Sommaire du mois d’août 2025

La maison des Berges (Ill)

30 août 2025 : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten
28 août 2025 : Altiplano au bord de l’Ill
22 août 2025 : Art brut dans l’intimité d’une collection
15 août 2025 : Céleste Boursier-Mougenot clinamen
14 août 2025 : Matisse et Marguerite, le regard d’un père
11 août 2025 : Gabriele Münter – Peindre sans détours

Altiplano au bord de l’Ill

Dans le cadre de la Biennale de la photographie 2025 de Mulhouse vous pouvez suivre le photographe espagnol Pablo Castilla avec sa série Altiplano exposée sur les berges de l’Ill à Mulhouse. Une promenade bucolique, agréable et dépaysante, accompagnée par les chants d’oiseaux, les cris des baigneurs, le croisement de joggeurs et autres promeneurs.

La région d’Altiplano est l’une des moins peuplées du sud de l’Espagne, une zone vaste et aride que le photographe explore depuis 2015. Aujourd’hui désertifié, ce territoire accueillait il y a plusieurs millions d’années
un écosystème d’une richesse absolue. Des fouilles archéologiques ont permis d’y mettre au jour les traces d’espèces animales désormais disparues mais aussi celles des premières communautés humaines installées en Europe.
Guidé par un chaman dans le monde souterrain autant que spirituel, Pablo Castilla a souhaité mettre en dialogue le paysage de surface avec cette autre strate de réalité.

Biographie

Né en Espagne en 1980, Pablo Castilla vit et travaille en Norvège. Son travail photographique, cinématographique ou de performance se situe dans l’exploration directe de la réalité selon un langage documentaire. Il a été conservateur de la photographie à la Bibliothèque Nationale de Norvège et y a mené un projet pour la préservation de photographies d’observation solaire. Il bénéficie actuellement d’une bourse d’un an attribuée par la Direction norvégienne de la Culture.

BPM 2026

BPM 2026-SÉDIMENTATION(S)

Journées inaugurales les 5-6-7 juin

La 7ème édition de la BPM – Biennale de la Photographie de Mulhouse invite à explorer des géographies terrestres et mentales, en s’appuyant sur des notions de sédimentation, de stratification, de matière-flux et de plasticité des mémoires collectives et individuelles. Elle réunit des photographes qui parcourent le passé, intéressé·es par les fouilles géologiques tout autant que mémorielles.

Sommaire du mois de juillet 2025

Bussang, le Roi Nu juillet 2025
photo Joël Eisenegger

21 juillet 2025 : Confluences – Flûte / Tambour – Visite guidée en duo
16 juillet 2025 : Culture-Peinture
10 juillet 2025 : Cœurs aventureux

Culture-Peinture

🎨

Vous qui parcourez les musées, les foires d’art, les ateliers d’artistes, suivez les conférences en live ou en visioconférence, vous qui avez gardé une âme d’étudiant, (ce qui est mon cas), vous qui crayonnez, dessinez, peignez, exposez,
vous qui désirez approfondir vos connaissances, votre pratique dans le domaine de l’art, vous qui êtes novice et curieux :

« Culture-peinture » est pour vous.

Gilbert Wolfisberg a créé l’école Culture-Peinture en 2019 pour rendre accessible des principes des principes élaborés par les grands maîtres et artistes au cours des siècles.

Il s’agit d’une série de vidéos théorique et pratique pour s’initier à la peinture, accessible en ligne, complétée par un groupe Facebook dynamique et des propositions de formations en présentiel pour ceux qui le souhaitent.

Culture-Peinture a pour mission d’expliquer les principes qui régissent ce que l’on appelle le langage de la peinture.

Les vidéos s’adressent à toute personne qui souhaite s’initier, se perfectionner ou découvrir les « secrets de la peinture« .

C’est ainsi que dans la foulée et l’enthousiasme des participants qu’est née

 l’association “Les compagnons de Culture Peinture”

Vidéo ici

Ils ont interviewé Gilbert pour qu’il leur en dise davantage sur lui, sa formation, l’enseignement de Culture Peinture et l’intérêt selon lui de faire partie de l’association des élèves.

Gilbert est président d’honneur de l’association.

Vous ne pouvez pas être là en live ?
Aucun souci !
Des replays sont envoyés aux participants pour leur permettre de bien s’imprégner et ingérer les cours.

Le 2e stage annuel 

Le stage intensif “Ambiguïté Spatiale & Nombre d’Or” vient tout juste de se terminer… et quelle belle aventure !


Infos pratiques

 info@culturepeinture.com

Parcourez le site internet : https://www.les-compagnons-de-culture-peinture.com/fr/

Orchestre National de Mulhouse 

ABONNEZVOUS à l’Orchestre National de Mulhouse et offrez-vous un moment unique au prix d’une soirée cinéma ! L’abonnement Plein tarif à 65€ pour 5 concerts, l’entrée gratuite pour les moins de 12 ans, on ne peut plus dire que la musique classique c’est pour les riches !

Abonnements ici

Brochure 2025/26 ici

Découvrez des artistes incroyables, superstars ou étoiles montantes, nos artistes invités vous feront vivre 1000 émotions !

DIRECTEUR MUSICAL

Le jeune chef d’orchestre autrichien Christoph Koncz (vidéo) est l’un des musiciens les plus remarquables de sa génération et dirige régulièrement de prestigieux orchestres tels le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Paris, la Sächsische Staatskapelle Dresden, l’Orchester der Wiener Staatsoper, l’Israel Philharmonic Orchestra…

« Je démarre ma troisième saison en tant que directeur musical de
l’Orchestre National de Mulhouse, et me réjouis de poursuivre le
chemin entamé vers une qualité musicale toujours plus grande, tout
en renforçant le lien privilégié entre musiciens et public ! Cette saison encore, nous sommes heureux d’accueillir des artistes de renommée internationale comme Renau Capuçon, Andreas Ottensamer, et Emmanuel Pahud. J’attends avec impatience nos concerts d’ouverture autour des extraits de L’Anneau du Nibelung de Richard Wagner, ainsi que de la conclusion de la saison avec la monumentale Symphonie « Résurrection » de Gustav Mahler.
J’ai hâte que nous célébrions ensemble ce voyage symphonique ! »

En 2025/26, Christoph Koncz sera de retour auprès du Philharmonia
Orchestra London, du Swedish Radio Symphony Orchestra et du
Deutsches Symphonie‑Orchester Berlin et débutera à la tête du
Cleveland Orchestra. Il dirigera une nouvelle production de
Hansel und Gretel à l’Opéra national du Rhin.
Né en 1987, Christoph Koncz a débuté l’apprentissage du
violon à quatre ans. En 2008, il a été nommé à l’âge de vingt
ans au poste de chef d’attaque des seconds violons des Wiener
Philharmoniker.
Depuis septembre 2023, Christoph Koncz est le directeur musical de
l’Orchestre National de Mulhouse

ARTISTE ASSOCIÉE

La journaliste Sabine Quindou se fait connaître du grand public en rejoignant
le duo Fred et Jamy dans le magazine C’est pas sorcier sur France 3. A partir
de 2002, elle signe comme réalisatrice ses premiers films documentaires, pour
France Télévisions notamment.
En 2017, elle se lance dans le spectacle vivant. Sur scène ou à l’écran, Sabine
devient experte pour transformer un sujet complexe en une histoire accessible à
tous, avec toujours beaucoup d’enthousiasme et de sourire.

« La saison dernière, j’ai reçu des témoignages géniaux de spectateurs, avec ou sans enfants, venus écouter de la musique symphonique pour la toute première fois, et qui s’apprêtaient à renouveler l’expérience. D’autres m’ont dit avoir écouté les œuvres différemment lors des concerts commentés. Je sens cependant que nous pouvons aller plus loin dans l’accueil d’un public néophyte
et je suis ravie de poursuivre dans cette voie avec l’Orchestre National de Mulhouse . « 

Plus d’infos
www.sabinesorciereetcompagnie.org

Fin 2020, elle crée sa compagnie Sabine Sorcières & Compagnie dans le but de réaliser pour la culture ce que C’est pas sorcier a accompli pour la science. Elle écrit alors en parallèle spectacles musicaux et webséries pour explorer la musique classique en famille. La Musique classique, c’est magique !, par exemple, en collaboration avec l’Orchestre National de France, est disponible sur lumni.fr.
En 2024, Sabine devient pour la première fois artiste associée avec
l’Orchestre National de Mulhouse.
Elle participe à cinq concert symphoniques pour donner des clés d’écoute à un public toujours plus large. L’expérience se poursuit cette saison.

Pratique

Les abonnements démarrent le samedi 21 juin en ligne et sur place. Les billets à l’unité seront en vente dès le 1er juillet.

Retrouvez toutes les infos sur les abonnements des concerts symphoniques .