la 29e édition de la Foire d’Art Contemporain ST-ART 2025

Du 14 au 16 novembre au parc des expositions de Strasbourg

Temps forts de la 29e édition
  • L’art verrier de nouveau à l’honneur avec le CERFAV, les Étoiles Terrestres et l’ESGAA
  • Deux prix pour récompenser la jeune création avec la SAAMS
  • Une exposition en collaboration avec la HEAR
  • Thème de l’eau avec la Fondation François Schneider

Du 14 au 16 novembre 2025, ST-ART Strasbourg a confirmé la trajectoire amorcée ces dernières années.

Portée par une équipe renouvelée en 2022 et par le travail exigeant de son comité artistique, la foire poursuit un développement fondé sur le soutien aux jeunes artistes, la proximité entretenue avec les acteurs culturels de la région – galeries, institutions, écoles d’art et fondations – et un ancrage solide sur
le marché de l’art européen avec neuf pays représentés cette année par les exposants.


Pour sa 29ᵉ édition, la manifestation a réuni près de soixante exposants français et internationaux, dont un tiers de nouvelles galeries, attirant 12 572 visiteurs. La mobilisation des collectionneurs du Grand Est, la qualité des échanges et la diversité des œuvres présentées confirment l’intérêt du public et la portée régionale et transfrontalière de la foire.
Les visites guidées et conférences ont rencontré un vif succès, attirant un public nombreux et curieux.
Une visite virtuelle de l’édition a également été mise en ligne, prolongeant l’expérience au-delà du Parc des Expositions, offrant ainsi une visibilité supplémentaire aux exposants. Enfin, la dimension attractive
de ST-ART pour les entreprises s’est reflétée dans une dizaine de partenariats corporates mis en place cette année, matérialisés par des cercles entreprises, dîners et brunchs organisés tous au long de l’événement.

UNE ÉDITION MARQUÉE PAR LE REGAIN D’INTÉRET DES COLLECTIONNEURS

Les galeries participantes ont salué la nouvelle dynamique insufflée par l’équipe de Strasbourg Events.
Leur travail attentif et la cohérence de la ligne artistique ont contribué à créer un climat propice aux échanges, marqué par un intérêt du public et par une mobilisation des collectionneurs de la région.
L’équipe organisatrice a également su consolider la qualité de l’accueil, l’accompagnement des exposants et la lisibilité du parcours artistique proposé cette année.

UNE SCÈNE ARTISTIQUE ÉLARGIE : UN TIERS DE NOUVEAUX EXPOSANTS

Cette 29ᵉ édition réunissait près de soixante galeries françaises et internationales, parmi lesquelles vingt nouvelles enseignes venues d’Italie, de Corée du Sud, du Maroc, du Liban, de Belgique ou encore d’Allemagne. Ce renouvellement a nourri la vitalité de l’événement et enrichi la diversité des
propositions artistiques présentées cette année.
Le panorama de la foire se déployait ainsi autour de scènes contemporaines particulièrement variées.
Depuis l’Italie, 89 Art Gallery (Laveno) et Isculpture (San Gimignano) proposaient des visions singulières de Giorgio Tentolini à Stefano Bombardieri, tandis que la scène coréenne trouvait un bel écho dans les œuvres réunies par Aria Gallery (Daejeon).
Depuis le Maroc et le Liban, AA Gallery (Casablanca) et No/mad Utopia Gallery (Beyrouth) croisaient leurs sélections en un dialogue méditerranéen renouvelé, associant notamment Flo Arnold, Houda Terjuman et Salah Missi

AA Gallery  Casablanca/ Maroc

À leurs côtés, plusieurs galeries françaises faisaient leur retour, redonnant à ST-ART une tonalité familière et ancrée dans le territoire : Galerie des Tuiliers (Lyon), Galerie Kraemer (Strasbourg) ou encore Murmure (Colmar) proposaient des ensembles où se côtoyaient abstraction, figuration, expérimentations

contemporaines et photographie. La scène scandinave trouvait sa place grâce à
Heimdall Gallery (Villard-de-Lans) spécialisée dans la scène nordique, introduisant un autre registre, minimal ou onirique, en résonance avec les sensibilités européennes contemporaines.


La photographie bénéficiait cette année d’une visibilité accrue, portée notamment par L’Angle Photographies (Hendaye, France) et Galerie Jardin d’Hiver (Paris), tandis que le street art s’affirmait à travers les propositions de Macha Publishing (La Varenne Saint-Hilaire).
L’art brut occupait enfin une place essentielle, porté par des galeries engagées de longue date telles Pol Lemétais (Toulouse) et Ritsch-Fisch Gallery

(Strasbourg), auxquelles s’ajoutait la première participation de Venomen Gallery (Strasbourg)

UN ANCRAGE TERRITORIAL AFFIRMÉ

ST-ART a confirmé cette année encore son lien étroit avec les acteurs culturels du territoire, en mettant en lumière la richesse des institutions et des savoir-faire qui font l’identité artistique du Grand Est. La Haute école des Arts du Rhin (HEAR) occupait un espace dédié à la jeune création, offrant aux étudiants et jeunes diplômés l’opportunité de présenter leurs travaux à un public attentif.
La Fondation François Schneider proposait une sélection d’œuvres issues de sa collection autour de la thématique de l’eau.


Le focus consacré aux arts verriers, reconduit après le succès de 2024, réunissait les expertises du CERFAV, de l’ESGAA et des Étoiles Terrestres (Meisenthal, Lalique, Saint-Louis).

JONATHAN TIGNOR, LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE CRÉATION EUROPEENNE

Remis le soir de l’inauguration, le Prix de la Jeune Création Européenne, organisé avec la SAAMS
(Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg), a récompensé Jonathan Tignor, représenté par la Pigment Gallery (Barcelone).
Lancé en 2024, ce prix distingue un artiste de moins de 35 ans
travaillant en Europe et s’accompagne d’une dotation de 2 000 € et d’un solo show lors de la prochaine édition de ST-ART.

ST-ART, UNE FOIRE EN MOUVEMENT

À l’aube de sa 30ᵉ édition, ST-ART poursuit son développement et s’apprête à inaugurer une nouvelle étape de son histoire avec la première édition de ST-ART Bretagne, qui se tiendra du 24 au 26 janvier 2026 au Couvent des Jacobins à Rennes. Ce déploiement dans une région dotée d’une identité culturelle forte prolonge l’ambition fondatrice de la foire : inscrire l’art contemporain au cœur des territoires et y proposer une offre exigeante, accessible et attentive aux scènes locales.

LE COMITÉ ARTISTIQUE DE ST-ART

La sélection des projets repose sur le comité artistique de la foire composé de Georges-Michel Kahn, collectionneur et galeriste spécialiste de l’abstraction ; Rémy Bucciali, éditeur-imprimeur de gravures contemporaines ; et Stéphanie Pioda, historienne de l’art et journaliste. Leur regard expert garantit à la
manifestation une programmation exigeante et diversifiée.

Mina Mond

En arrivant à ST’ART 2025, dans le hall d’accueil, une oeuvre d’art brut, présentée par la la galerie Pol Lemétais,
le Retable Cor Triatriatum vidéo de Mina Mond 

A la galerie Pol Lemétais (extrait emprunté à Luc Maechel, blog Racines Nomades)

_ Mina Mond Cor Triatriatum dans l’espace d’accueil

Mina Mond : C’est ma plus belle pièce, elle date de 2021. Ouvert, le Retable fait cinq mètres sur trois de haut, fermé il en fait trois sur trois et le centre reste toujours visible.

Fred Hurst : Les portes sont très belles, mais on ne les voit jamais… [En prédelle], il y a une Totentanz – une danse macabre.

  1. : L’imagerie religieuse inspire beaucoup mon travail. Pas pour le côté religieux, mais parce que ça véhicule des choses assez universelles, un peu comme le folklore.

C’est une pièce qui fascine les gens parce qu’il y a énormément de détails. J’ai travaillé à la plume.

  1. : À la plume sergent-major ! Tout ce qui est en couleur, les cinq mètres alignés comme ça, c’est à la plume. C’est un sacré défi. C’est d’une finesse, on dirait presque une gravure. C’est une œuvre qui n’est pas vendable, mais qui circule. Elle a été demandée en Hollande, elle est allée à Metz deux fois, à Paris, à Épinal, là à St-Art. C’est une œuvre qui sert de vitrine.

Cassandre Albert

Dans un autre angle c’est Cassandre Albert présentée par la Galerie Ritsch-Fisch  (portrait), qui  intrigue.

ST-ART accueille « Le Rocher », œuvre monumentale de Cassandre Albert, en partenariat avec L’Industrie Magnifique, l’ENGEES et un mécène privé. Diplômée de la HEAR, l’artiste mêle peinture, lumière et installation. Inspirée de son voyage à bord du bateau de Plastic Odyssey, l’œuvre — conçue avec des profilés de plastique recyclé — interroge notre perception à travers une faille qui révèle un paysage intérieur.

Pour Richard Solti, directeur de la Ritsch-Fisch Gallery, ce projet incarne l’engagement de la galerie pour l’art brut et la jeune création contemporaine, tout en affirmant son attachement à ST-ART et au territoire.

Inspirée par la monumentalité des paysages et par les récits enfouis qu’ils
renferment, Cassandre Albert nous livre une œuvre où la montagne, souvent
perçue comme immuable, se dévoile à travers des hallucinations révélatrices.

Valantine Cotte

Lauréate du prix Théophile Schuler attribué par la SAAMS

En partenariat avec la SAAMS, la foire à remis le Prix Théophile Schuler à une jeune artiste alsacienne de moins de 35 ans, et célébrera la 2ᵉ édition du Prix de la Jeune Création Européenne. Ce dernier, ouvert à toutes les pratiques, récompensera un artiste et sa galerie parmi les talents émergents européens.

À PROPOS DE STRASBOURG EVENTS

Société d’économie mixte détenue par la Ville, l’Eurométropole de Strasbourg et le groupe GL events, Strasbourg Events met au service des organisateurs d’événements 50 ans d’expertise reconnue dans l’accueil de manifestations internationales exigeantes et l’accompagnement des organisateurs,
doublée d’une solide expérience d’organisation d’événements professionnels et grand public.
Strasbourg Events gère et exploite le Palais de la Musique et des Congrès déployé sur 50.000 m², auxquels s’ajoutent près de 24.000 m² du nouveau Parc des Expositions attenant devenant un outil combiné unique.

Sommaire du mois d’octobre 2025

29 octobre 2025 : RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game
27 octobre 2025 : Art Basel Paris  2025
25 octobre 2025 : Vassily Kandinsky, la musique des couleurs
19 octobre 2025 : Gerhard Richter à la Fondation Vuitton
18 octobre 2025  : Un dimanche sans fin-Maurizio Cattelan et la collection du Centre Pompidou
12 octobre 2025   : « Une petite histoire de l’art du point » Yayoi Kusama à la Fondation Beyeler
02 octobre 2025 : Marie Paule Bilger
02 octobre 2025 : Un livre d’artiste pour le bestiaire de Marie-Paule Bilger
01 octobre 2025 : DE REMBRANDT À VAN GOGH COLLECTION ARMAND HAMMER Hammer Museum, Los Angeles

RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game

Pierre Coulibeuf, le cinéaste et plasticien, et Jérôme Game, le poète et plasticien, sont « Réunis : séparés » dans une exposition commune à la Filature, à Mulhouse, jusqu’au 16 novembre.
Commissaire : Emmanuelle Walter


« Sommes-nous ensemble ? Pas tout à fait, n’est-ce pas ?
Seulement, si nous pouvions être séparés. » — « Nous sommes
séparés, j’en ai peur, par tout ce que vous ne voulez pas
dire de vous. » — « Mais aussi réunis à cause de cela. » —
« Réunis : séparés ».
L’Attente, l’oubli, Maurice Blanchot

Cette exposition est une invitation faite à Pierre Coulibeuf et Jérôme Game à se rencontrer, entre textes, paroles et images, fixes ou mouvantes, à imaginer des correspondances entre leurs pratiques, à explorer des dispositifs partagés et à questionner ce qui fait frontière poreuse entre les mots, les sons, le cinéma et la photo. Car pour Pierre Coulibeuf comme pour Jérôme Game, c’est bien dans les écarts qu’il est possible d’agir et d’ajuster son écriture, d’explorer la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires.

Pierre Coulibeuf est cinéaste et plasticien. La création contemporaine est le matériau de son travail. Dans un rapport transversal avec les genres du cinéma (fiction, expérimental) et l’art vidéo, ainsi qu’avec les modes de présentation de l’image en mouvement (projection, installation, photographie), ses œuvres inventent un lieu et un langage à la frontière des disciplines, critiquent les formes établies, questionnent les modes de représentation de la réalité.

Jérôme Game est poète et plasticien. Il travaille à la croisée des arts littéraires, visuels, sonores et scéniques. Présentée sous forme de livres, vidéos, pièces sonores, performances ou installations, son œuvre explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons et des images.

Quelques copies des vidéos de Pierre Coulibeuf
Informations pratiques

CLUB SANDWICH JE. 2 OCT. 12H30
visite guidée, repas partagé et Food Truck sur le Parvis

VERNISSAGE VE. 17 OCT. 19H
en présence des artistes · dans le cadre des Journées de l’architecture

RENCONTRE AVEC JÉRÔME GAME JE. 23 OCT. 20H à la Librairie 47° Nord
pour la sortie de son livre INTR/ANSITIF. Poétique de l’interstice (éditions Presses du réel)

Vassily Kandinsky, la musique des couleurs

Vassily Kandinsky, Jaune-rouge-bleu, 1925, Paris © Musée national d’art moderne-Centre Pompidou
Exposition coorganisée par le Musée de la musique - Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou, jusqu'au   1ER FÉVRIER 2026
COMMISSARIAT : 
Angela Lampe, conservatrice du Musée national d’art moderne - Centre Pompidou
Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la musique - Philharmonie de Paris
Mikhaïl Rudy, directeur musical

Le Musée de la musique – Philharmonie de Paris et le Centre Pompidou s’associent pour concevoir et produire une grande exposition sur l’imaginaire de la musique dans l’œuvre de Vassily Kandinsky. Cette exposition rassemble
près de 200 œuvres du maître et objets de son atelier (partitions, disques, livres, outils, etc …), qui tous expriment la place fondamentale de la musique dans son quotidien, dans sa vocation d’artiste et dans l’évolution de sa pratique
vers l’abstraction. Rarement la musique a joué un rôle aussi important dans l’œuvre d’un peintre que pour Vassily Kandinsky.

Fugue

LE MODÈLE ABSTRAIT DE LA MUSIQUE

Contemporain de Moussorgski et des nouvelles écoles musicales inspirées du folklore russe, Kandinsky grandit à Moscou et Odessa dans une famille
cultivée ; en amateur, il pratique le violoncelle et l’harmonium, et s’enthousiasme bientôt pour Wagner.
Par-delà les attendus d’une éducation bourgeoise, la musique agit comme un révélateur. Lui-même affirme qu’elle nourrit et détermine sa vocation d’artiste.
Surtout la musique, par son langage abstrait, autorise le peintre à questionner le principe de l’imitation de la nature, jusqu’à opérer sa dissolution. Affûtant sa
réflexion auprès de musiciens d’avant-garde comme Nikolaï Kulbin, Sergueï Taneïev ou Thomas von Hartmann, Kandinsky réinvente le langage de la
peinture suivant le modèle abstrait de la musique, dont témoignent notamment sa série d’Improvisations et de Compositions.

L’HORIZON D’ÉCOUTE DU PEINTRE

Aucune exposition n’a jusqu’alors replacé l’œuvre du peintre, des paysages russes aux dernières Compositions, dans l’effervescence musicale de son temps. Nul doute pourtant que les compositions d’Alexandre Scriabine, Thomas von Hartmann, Arnold Schönberg ou encore Igor Stravinsky définissent l’horizon d’écoute de la modernité et de l’abstraction picturale. De l’évocation du « choc Wagner » qu’éprouve Kandinsky en 1896 à Moscou, aux expériences théâtrales et chorégraphiques du Bauhaus où il enseigne à partir de 1922, l’exposition renouvelle le regard sur l’œuvre du peintre en créant, à l’aide d’un parcours immersif au casque, un jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs.

LE CABINET D’UN MÉLOMANE

Outre une centaine d’œuvres et dessins issues du Centre Pompidou et de collections internationales, le parcours dévoile un cabinet imaginaire exprimant la mélomanie de Kandinsky. Les partitions qu’il acquiert,
les livres et prospectus musicaux qu’il collecte, les photos de ses amitiés musicales, sa collection de disques comme les gravures de chants populaires qu’il affectionne, constituent des objets essentiels de sa culture artistique. Au cœur du cabinet, une sélection d’outils de son atelier questionne la musicalité du processus de création de Kandinsky, notamment son travail sur la
« sonorité » des couleurs ou ses études visuelles sur la 5e symphonie de Beethoven.

VERS LA SYNTHÈSE DES ARTS

La production picturale de Kandinsky est indissociable de sa réflexion et de ses expériences sur la synthèse des arts. De manière originale, l’exposition met en
dialogue tableaux et dessins avec ses différents projets pour la scène, ses poèmes explorant le « son pur » des mots, ou encore l’Almanach du Blaue Reiter
(Cavalier bleu), qui tous opèrent l’unité fondamentale des arts visuels et sonores. Enfin, parce que la musique est aussi, dans l’œil de Kandinsky, un art de la performance, l’exposition propose la recréation de plusieurs œuvres synesthétiques, comme la mise en scène en 1928 des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, ou le Salon de musique qu’il conçoit pour l’exposition d’architecture de Berlin en 1931.

Bientôt sur Arte

Informations pratiques

MUSÉE DE LA MUSIQUE – PHILHARMONIE DE PARIS
221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Ouverture des réservations à partir de septembre 2025
www.philharmoniedeparis.fr ou 01 44 84 44 84
@philharmoniedeparis
#philharmoniedeparis

CENTRE POMPIDOU
www.centrepompidou.fr
@centrepompidou
#centrepompidou

Métro 5 Porte de Pantin

Sommaire du mois de septembre 2025

30 septembre 2025 : Soulages, une autre lumière Peintures sur papier
28 septembre 2025 : GEORGES DE LA TOUR entre ombre et lumière
25 septembre 2025 : Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy
22 septembre 2025 : Fantômes – Sur les traces du surnaturel
18 septembre 2025 : Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne
8  septembre 2025  : SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Soulages, une autre lumière Peintures sur papier

Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026 au Musée du Luxembourg
Exposition produite par le GrandPalaisRmn
Commissariat
Alfred Pacquement, Directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Chargée de recherche
Camille Morando, Responsable de la documentation des collections modernes au musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Scénographie
Véronique Dollfus
Signalétique
Atelier JBL - Claire Boitel
Lumière
Abraxas Concepts

« C’est avec les brous de noix de 1947 que j’ai pu me
rassembler et obéir à une sorte d’impératif intérieur.
La vérité est que je me suis senti contraint par l’huile.
Je l’avais pratiquée avant-guerre et je savais ce
qu’elle imposait comme contraintes. Par impatience,
un jour, dans un mouvement d’humeur, muni de brou
de noix et de pinceaux de peintre en bâtiment, je me
suis jeté sur le papier ».
Pierre Soulages.
Cité par Pierre Encrevé, Soulages. L’œuvre complet.
Peintures. I. 1946-1959, Paris, Seuil, 1994, p. 40.

 

Pierre Soulages (vidéo) a toujours refusé d’établir une hiérarchie entre les différentes techniques qu’il utilise.
À côté des peintures sur toile, il est également l’auteur d’un ensemble considérable de peintures sur papier qu’il a mené, avec quelques interruptions tout au long de son parcours pictural, jusqu’au début des années 2000. D’une certaine façon, on peut dire que son œuvre commence sur le papier avec, dès 1946, des peintures aux traces larges et affirmées, réalisées au brou de noix, qui vont véritablement voir son œuvre se distinguer des autres démarches abstraites de l’époque.

En 1948, alors qu’il vient à peine de commencer à exposer, il est invité à une manifestation itinérante sur la peinture abstraite française dans les musées
allemands, en compagnie d’artistes beaucoup plus âgés. C’est une de ses peintures qui est choisie pour l’affiche et va contribuer à le faire connaître.
Privilégiant le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages reviendra souvent à cette matière qu’utilisent les ébénistes et dont il aime les
qualités de transparence et d’opacité, de luminosité également en contraste avec le blanc du papier.


Il emploiera aussi l’encre et la gouache pour des œuvres dont les formats en général restreints ne cèdent en rien à la puissance formelle et à la diversité.
L’œuvre sur papier de Pierre Soulages qui fut longtemps conservé par l’artiste, a été moins souvent montré que les peintures sur toile et rarement rassemblé dans des expositions à part entière. Il constitue pourtant un ensemble indispensable à la compréhension de sa peinture.
Cette exposition présente 130 œuvres dont plus d’une trentaine inédites.

Cette exposition a bénéficié du soutien exceptionnel
du musée Soulages, Rodez

Plan de l’exposition et scénographie

La mise en espace est sobre et fluide. Sur les murs blancs, les œuvres écrivent une partition : succession de blanches, noires, croches, rythmées par des
intervalles, des silences.
Des touches de noir et de brou de noix font écho à la tonalité des peintures.
Soulages est présent : des portraits grandeur nature et des interviews en vidéo projection éclairent son travail et ponctuent le parcours.
La scénographie est éco-responsable. Sol, cimaises et mobilier jouent le jeu du réemploi, de la durabilité et du recyclable.

Informations pratiques

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris
Téléphone
01 40 13 62 00
Ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne tous les lundis jusqu’à 22h
fermeture anticipée à 18h les 24 et 31 décembre
fermeture le 25 décembre
Accès
Métro St Sulpice ou Mabillon
RER B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat
Informations et réservations
museeduluxembourg.fr
Audioguides
Adulte (français, anglais, espagnol, allemand, italien)
et enfant (français)
5 € sur place ; 3,49 € sur l’application mobile
4 € avec le pass Grand Palais+
Application mobile
Un outil indispensable pour les informations
pratiques, suivre l’actualité, préparer sa venue, vivre
pleinement les expositions et les événements du
musée. Elle offre également un parcours audioguidé
gratuit autour de 5 œuvres (en français et en anglais).
https://tinyurl.com/luxappli
Réalité virtuelle
Découvrez l’œuvre de Pierre Soulages grâce à Outrenoir, une expérience immersive en réalité virtuelle portée par la voix d’Isabelle Huppert !

Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy

We Are the Forest Enclosed by the Wall
Artist & involved persons: Oliver Ressler
Date of origin: 2025
Material / technique: 4K video
Copyright: © ProLitteris, Zurich
Creditline: Courtesy of the artist, àngels barcelona
Avec Scenes from the Invention of Democracy, le Musée Tinguely montre du 24 septembre 2025 au 1er mars 2026 la première exposition dans un musée suisse de l’artiste autrichien Oliver Ressler (né en 1970). 
Roland Wetzel, Direktor Museum Tinguely, Commissaire : Tabea Panizzi | Assistant : Nils Lang

Olivier Ressler évolue depuis de nombreuses années à la croisée de l’art et de l’activisme. Ses œuvres abordent les notions de démocratie, de travail, de
migration et d’écologie, autant de domaines étroitement liés et fortement impactés par les effets de la mondialisation et du capitalisme. Son regard critique porte sur les systèmes politiques, l’influence de l’économie et la manière dont nous traitons notre planète sur fond d’urgence climatique.
À Bâle sont présentés des travaux réalisés entre 2009 et 2025, comme What is Democracy? ou We Are the Forest Enclosed by the Wall.
Ils incitent à un examen critique des rapports de pouvoir existants, tout en mettant en lumière des actions possibles pour les transformer. Une programmation variée aborde les questions soulevées par son travail. Quelques protagonistes des œuvres vidéo seront invité.es au musée et replaceront ces sujets dans le contexte politique et social actuel.
Le Musée Tinguely offre à tous ses publics une plateforme de dialogue sur les défis urgents de notre époque.

Le travail

Le travail d’Oliver Ressler s’intéresse aux questions politiques, sociales et écologiques, il documente, en observateur solidaire, des actes de désobéissance civile et de protestation.
L’artiste est d’avis que nous ne sommes pas obligé.es d’accepter les injustices sociales, et qu’il existe au contraire des moyens de les combattre activement. Il invite à une réflexion sur les structures de pouvoir existantes et les possibilités de changement en politique et dans la société. L’exposition Scenes from the Invention of Democracy comprend quatre œuvres vidéo réalisées entre 2009 et 2025 qui présentent clairement la pratique artistique de Ressler. Face à la crise climatique et à la montée de l’autoritarisme dans le monde, ces œuvres, malgré la distance du temps, frappent toutes par leur gravité particulière et leur caractère hautement actuel.


L’installation vidéo huit canaux What is Democracy? (2009) s’appuie sur des entretiens avec des activistes et analystes politiques de 18 villes du monde entier. La question du titre révèle l’ambiguïté : les personnes interrogées questionnent d’une part la forme dominante de démocratie représentative parlementaire et d’autre part les possibilités de systèmes alternatifs plus démocratiques, de même que leurs structures organisationnelles. Les huit vidéos abordent de manière critique des aspects tels que la représentation, la
participation, les mécanismes d’exclusion, la transparence
et le secret. Même si, lors de la mise en place du projet, toutes les personnes interviewées vivaient dans des États considérés comme démocratiques
et partaient de la même question initiale, l’œuvre ouvre des perspectives diverses. Seize ans plus tard, le propos est plus pertinent que
jamais. À l’heure où l’on parle de plus en plus d’une « crise de la démocratie », l’installation de Ressler offre d’ailleurs une véritable matière à réflexion. 

Tant que tu ne représentes aucun danger,
tu es libre d’exprimer ton opinion.
Boris Kagarlitsky, moscou
(citation de What Is Democracy?, 2009)

Anubumin (2017), créé en collaboration avec l’artiste australienne Zanny Begg, est braqué sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique.
Mêlant récit poétique et témoignages de lanceur.ses d’alerte, le film explore les failles dans le passé et l’avenir de Nauru. Dès 1906, le phosphate y a été extrait puis exporté en Australie comme engrais pour les colons, conduisant le pays à la débâcle et Nauru à devenir quasiment inhabitable dans les années 1980. Aujourd’hui encore, l’île abrite un camp de rétention australien offshore, critiqué depuis des années pour ses violations systématiques des droits
humains – ce que le gouvernement australien tente de dissimuler, malgré les révélations des médecins et des infirmières qui rendent compte de leur expérience dans la vidéo.

La vidéo Not Sinking, Swarming (2021) offre un aperçu rare de l’auto-organisation des groupements d’activistes pour le mouvement climatique. En octobre 2019, Ressler a accompagné une rencontre, notamment d’Extinction Rebellion et Fridays for Future, qui préparait une action de désobéissance civile à Madrid. La complexité de la démarche apparaît clairement : outre les discussions sur la communication, la formation, la restauration, la
logistique et la stratégie, des groupes de travail sont également constitués autour de l’assistance juridique, le dialogue avec la police, les revendications et les finances.

Afin d’éviter des poursuites pénales, les participant.es sont représenté.es par des silhouettes pixelisées. Par sa combinaison avec la superposition d’images vidéo de l’action en cours, où des centaines d’activistes bloquent un pont autoroutier à Madrid avec un bateau, l’œuvre prend une forme visuelle unique.

La nouvelle réalisation de Ressler, présentée pour la première fois, aborde elle aussi les manifestations. We Are the Forest Enclosed by the Wall (2025) prend pour point de départ le projet d’agrandissement du Centre technique de Nardò (NTC) par Porsche Engineering, une gigantesque piste d’essai à grande vitesse pour voitures de luxe, dans les Pouilles.

Ce projet menaçait une forêt centenaire située à l’intérieur du cercle, un écosystème d’une importance cruciale pour cette région italienne frappée par la sécheresse. Le film laisse s’exprimer les habitant.es et activités qui se sont regroupé·es sous l’appellation « Gardes du Bosco d’Arneo ». pour résister à l’expansion et à l’expropriation des terres destinées à la renaturation.
Porsche Engineering entendait compenser les conséquences du défrichement de 200 hectares de forêt. Or les perspectives de reforestation sont extrêmement ténues en raison de la salinisation des nappes phréatiques. Cette situation illustre comment des entreprises au fort pouvoir financier, et promettant la croissance économique, influencent les décisions politiques et acceptent en retour des dommages irréversibles pour l’environnement. Tout comme
dans Not Sinking, Swarming, Ressler travaille avec un langage visuel bien particulier : la superposition d’images vidéo de la forêt rend anonymes les personnes qui parlent, ce qui non seulement illustre les liens inextricables entre forêts et populations, mais montre aussi que les manifestant.es dans les systèmes démocratiques sont de plus en plus poursuivi.es en justice
pour leurs actions.

En Italie, les actes de désobéissance civile peuvent entraîner de lourdes peines de prison en raison de la « loi anti-Gandhi » sur la sécurité, entrée en vigueur en 2025.
Mais le film est aussi porteur d’espoir, car la résistance a abouti : le 27 mars 2025, Porsche a annoncé sa décision d’abandonner le projet.

Biographie

Oliver Ressler vit à Vienne et travaille sur des installations, des projets en extérieur et des films en lien avec l’économie, la démocratie, le changement climatique, les formes de désobéissance civile et les alternatives sociales. Ses 44 films ont été projetés lors de milliers d’événements organisés par des mouvements sociaux, des institutions artistiques et des festivals de cinéma. Ressler a exposé plusieurs fois au MNAC– National Museum of Contemporary
Art, Bucarest ; SALT Galata, Istanbul ; Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Séville ; Museo Espacio, Aguascalientes, Mexique et Belvedere 21, Vienne. Il a participé à plus de 480 expositions collectives, entre autres au Museo Reina Sofía, Madrid ; Centre Pompidou, Paris ; Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco et à la Biennale de Prague, Séville, Moscou, Taipeh, Lyon, Gyumri, Venise, Athènes, Quebec, Helsinki, Jeju, Kiew, Göteborg, Istanbul, Stavanger et
à la Documenta 14, Kassel, 2017. De 2019 à 2023, Ressler a travaillé pour un projet de recherche sur les mouvements pour la justice climatique, Barricading the Ice Sheets, financé par le Fonds scientifique FWF et qui a donné lieu à six expositions individuelles : Camera Austria, Graz (2021); Museum of Contemporary Art, Zagreb (2021) ; Neuer Berliner Kunstverein (n.b.k.), Berlin (2022); Tallinn Art Hall, Tallinn (2022) ; LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón (2023); The Showroom, Londres (2023)

Informations pratiques

Catalogue en ligne : pendant la durée de l’exposition, un catalogue en ligne sera publié avec des contributions d’Anthony Elms, Tabea Panizzi et Oliver Ressler.
Événements autour de l’exposition
Lecture Performance | What role can art play in political activism?
04.12.2025, 19h30
Alessandra Pomarico, curator and author, and Nikolai Oleynikov, artist, talk about artists’ engagement in the struggle against Porsche’s track expansion in Apulia. They will share insights from Free Home University, their artistic­pedagogical initiative in Salento.
Entrée gratuite, en anglais
Conférence | Démocratie et fascisme
09.12.2025, 10h15 à 12h
Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 |
4002 Bâle
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.ressler.at
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | @oliver.ressler | #whatisdemocracy

Accès
depuis la gare SBB tram n°2 jusqu’à Wettstein Platz
puis bus n° 38 et 31 jusqu’à l’arrêt musée Tinguely

 

Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne

On se souvient de l'exposition de février 2011, "– Partir de loin …" au musée des Beaux Arts de Mulhouse. De celle septembre 2023 Icônes de lumière, Elisabeth Bourdon au temple St Etienne de Mulhouse.

La voici de retour à nouveau au temple St Étienne à Mulhouse, où elle révèle une quarantaine d’œuvres du 10 septembre au 26 octobre 2025 pour l’exposition :
« Et la lumière fuse ».

DE LA LUMIÈRE !

Mehr Licht ! Mehr Licht !

(Dernières paroles de Gœthe.)
Ce cri de Goethe sur son lit de mort sonne comme une soudaine et ultime révélation pour ce théoricien (contesté) de la couleur ! (Luc Maechel)

L’évolution plastique et l’approche artistique d’Elisabeth Bourdon témoignent d’un profond goût pour l’expérience. Celle de la couleur et de son univers incommensurable. Celle de la forme et de ses métamorphoses. Entre l’un et l’autre, il y a le trait d’union de la touche, ce moment où la peinture est posée sur la toile et où l’expérience s’amorce : touche étroite à bords ovales, touche large à bords rectangulaires, ou touche quasi impressionniste où le point dialogue avec la persistance rétinienne. Entre toutes ses combinaisons qui annoncent la recherche d’une forme idéale, il existe essentiellement l’envie d’atteindre la mesure d’un répertoire formel et coloré.
Raisonner par la couleur : mouvement et dynamisme.
Et il n’est pas anodin qu’Élisabeth Bourdon aime exposer au Temple Saint-Étienne où son art du vitrail réinventé dialogue avec bonheur, avec les verrières du XIVe qui enluminent l’édifice.

Voir avec la télécommande ici

« Le processus créatif reste le même qu’il y a deux ans: à savoir des panneaux led allumés sur lesquels trois states colorées, peintes et transparentes se superposent. Ma recherche et mon travail parlent de lumière, de couleur, de mémoire et de lien dans la rencontre. La lumière est par essence changeante et quand on la capte, de quelle lumière s’agit-il? Elle dépend du moment de la journée, de la saison, de la météo, elle reflète juste un instant fugitif. Tous les tableaux 30X30 cm offrent la possibilité de varier la lumière, et les couleurs en variant la quantité et la qualité de la source lumineuse. Mon travail consiste à la filtrer la laisser sourdre la faire jaillir dans des failles des fêlures au travers des trames de peintures et de diapositives, reproductions d’œuvres d’art. Ces dernières appartiennent à notre mémoire collective et à notre patrimoine culturel commun. Grâce aux jeux des superpositions j’interroge le lien. La rencontre choisie ou aléatoire de films de cellulose crée un nouvel espace, de nouvelles couleurs, un autre chose d’indéfinissable. Un dialogue s’installe dans cet entre-deux et défini un espace de possibles. J’essaye de faire advenir l’indicible, l’impalpable. Mes tableaux se déclinent de plusieurs façons : soit allumés, soit éteints, soit de près ou de loin, à vous de varier votre approche et votre plaisir. »
ferme à 19 h à 18 h le samedi
Elisabeth Bourdon (vidéo)

Temple Saint-Etienne
12 Pl. de la Réunion,
68100 Mulhouse

entrée gratuite

SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Conçu par Rebecca Moss & Augustin Rebetez est prolongé en raison de son succès jusqu’au 21 septembre 2025. 

Plus de 30 000 personnes ont déjà visité le train fantôme artistique Scream Machines dans le parc devant le Musée Tinguely. Point fort des festivités du centenaire tinguely100, cette intervention artistique offre une expérience unique qui a ravi petits et grands passagers. En raison du grand succès rencontré auprès du public, le Musée Tinguely a décidé de prolonger de trois semaines, jusqu’au dimanche 21 septembre 2025, la durée de cette installation hors du commun conçue par Rebecca Moss et Augustin Rebetez. Le public y découvre un « charmant bestiaire » plein d’effets qui jouent sur la surprise surgissant de l’obscurité. Les deux artistes mettent l’accent sur
l’aspect ludique.
« Notre train fantôme doit avant tout divertir – un peu effrayant,
certes, mais toujours avec un grand sourire »,
explique Augustin Rebetez.

Après avoir visité la grande exposition au Grand Palais à Paris, : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten, c’était comme une nécéssité de monter dans le crocrodome à Basel

Jean Tinguely

Le 22 mai 2025, l’artiste suisse Jean Tinguely (1925-1991) aurait eu cent ans. À cette occasion, le Musée Tinguely a invité l’artiste britannique Rebecca Moss et l’artiste suisse Augustin Rebetez à concevoir un projet artistique hors du commun. En hommage à Tinguely, ils ont créé ensemble le train fantôme Scream Machines. L’œuvre d’art totale est conçue sur la structure d’un train fantôme existant, le Wiener Prater Geisterbahn de 1935.
Le Musée Tinguely a loué cette attraction historique et l’a installée dans son parc sans l’intérieur d’origine. Les artistes ont ensuite commencé, avec l’aide d’une équipe de techniciens du musée, à transformer artistiquement ce train fantôme à deux étages.

Scream Machines.

Il en résulte un parcours immersif qui combine art et divertissement de manière unique — agrémenté de souvenirs nostalgiques des anciens trains fantômes.
Installé dans les petits wagons d’origine, le public est emporté dans un trajet cliquetant à travers un paysage artistique imaginatif, peuplé d’œuvres et de créatures surprenantes, pleines d’humour et de fantaisie.

« Le train fantôme dégage une énergie
enfantine et sauvage. On redevient soi-même un enfant. » Peter, 77 ans

« J’ai eu tellement peur quand les mains m’ont touchée ! C’est à la fois drôle et
effrayant, et la bouteille de ketchup est géniale ! » Emilia, 9 ans

Hommage à Jean Tinguely

Avec Scream Machines, le Musée Tinguely fait écho au Crocrodrome de Zig et Puce. Lors de l’ouverture du Centre Pompidou à Paris en 1977, Jean Tinguely réalisa cette œuvre pour le grand hall d’entrée du musée, en coopération avec Bernhard Luginbühl, Daniel Spoerri et Niki de Saint Phalle. Il s’agit d’une gigantesque sculpture accessible au public intégrant un train fantôme, des rouages, un circuit à billes, des inscriptions lumineuses, un « musée
sentimental », ainsi qu’une patte de crocodile entièrement enduite de chocolat.

Un lancement prestigieux

Le Musée Tinguely a inauguré le train fantôme artistique Scream Machines lors de la grande fête d’anniversaire le 22 mai 2025, en présence de plus de 1000 invité.es, dont le conseiller fédéral Beat Jans, le président du gouvernement de la ville de Bâle Conradin Cramer et le président du conseil d’administration de Roche, Severin Schwan. 
Le train fantôme artistique restera accessible jusqu’au 21 septembre 2025 pendant les heures d’ouverture du musée et peut être visité avec un jeton au prix de quatre francs.
Ensuite, l’association à but non lucratif «Rettung und Erhalt der Original Wiener Prater Geisterbahn Basel» (conservation et préservation du train fantôme original du Prater de Vienne à Bâle) reprendra le train fantôme. L’association a pour objectif de préserver l’attraction à long terme et prévoit de la remettre en service dans son état d’origine lors de
la Foire d’automne de Bâle 2025.

Rebecca Moss vit et travaille à Londres et dans l’Essex. Cette jeune artiste prometteuse crée avec humour et un penchant pour l’absurde des dispositifs installatifs avec lesquels elle se met de préférence elle-même dans des situations précaires. Pour ses gags et ses protocoles expérimentaux, elle se sert de matériaux et d’images du quotidien qu’elle actionne de manière inventive mais aussi souvent banale. Son penchant pour l’improvisation invite le hasard à collaborer. Nous observons avec délectation ces défaites ludiques et nous nous reconnaissons dans ces efforts quotidiens vains – efforts que nous rencontrons également dans les sculptures-machines de Tinguely produisant de la poésie inutile.

Augustin Rebetez vit et travaille à Mervelier. Il compte parmi les artistes suisses les plus importants et indépendants de sa génération. Depuis l’été 2024, il est possible de visiter sa Maison Totale à Bôle. Il s’agit d’une œuvre d’art totale où un parcours convie le public à se promener parmi ses univers visuels fantasmagoriques, créatures, totems, vidéos punk, musique, danse, théâtre et installations interactives. En 2016, il fut invité au Musée Tinguely dans l’exposition Prière de toucher avec une installation de grandes dimensions dans laquelle les visiteur.euses pouvaient entrer et participer.

Informations pratiques :

 Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Bâle
Durée : 22 mai – prolongation jusqu’au 21 septembre 2025
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.wiener-prater-geisterbahn.ch
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | #tinguely100 | #ghosttrain
#augustinrebetez | @_rebecca.moss | @augustin.rebetez

Photos elisabeth itti sauf la 5

Sommaire du mois d’août 2025

La maison des Berges (Ill)

30 août 2025 : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten
28 août 2025 : Altiplano au bord de l’Ill
22 août 2025 : Art brut dans l’intimité d’une collection
15 août 2025 : Céleste Boursier-Mougenot clinamen
14 août 2025 : Matisse et Marguerite, le regard d’un père
11 août 2025 : Gabriele Münter – Peindre sans détours