La seconde édition de la BPM, Biennale de la photographie
de Mulhousese tient
jusqu’au 4 septembre 2016. Direction artistique : La direction artistique de cette manifestation est confiée
à Anne Immelé, photographe et Docteur en art.
Anne Immelé exerce une activité de commissariat d’exposition,
qui prend appui sur les recherches théoriques, engagées depuis son Master en Arts Visuels à l’Université
Laval de Québec, Canada (1997) et une thèse de Doctorat en Arts, soutenue en 2007 à l’Université
de Strasbourg. En 2015 est paru Constellations photographiques aux éditions médiapop. Anne Immelé, vit et travaille dans l’espace Rhénan, elle enseigne à la HEAR, Haute école des arts du Rhin. Musée des Beaux-arts Mulhouse une visite guidée par Anne Immelé le 17 juillet
Vincent Delbrouck
Une édition spéciale de NOVO que vous pouvez consulter en ligne ici est consacrée à la BPM La BPM initie un parcours photographique entre
les communes de Hombourg, Ottmarsheim et Chalampé avec des photographies installées dans l’espace public.
La BPM est un festival transfrontalier (France, Allemagne, Suisse)
dont la volonté est de défendre la photographie contemporaine
autour d’un temps fort et fédérateur.
La BPM présente des artistes internationaux ainsi que
des nouveaux talents autour d’un thème qui se renouvelle
lors de chaque édition.
Le thème de cette édition est « l’Autre et le même ».
Pensée comme une invitation au voyage, cette manifestation permet
au spectateur de se questionner sur le rapport à l’Autre,
aux territoires et à la découverte.
La BPM invite aussi des photographes en résidence.
En 2015, elle a organisé deux résidences, Pascal Amoyel
celle de Pascal Amoyel et celle de Vincent Delbrouck
(en partenariat avec Mulhouse Art Contemporain).
Leurs photographies sont exposées pendant la BPM.
La BPM offre la possibilité à des jeunes photographes de faire une première exposition individuelle. Vincent Delbrouck
C’est aussi le cas, en 2016 pour Anna Meschiari
et pour Rebecca Topakian.
Pascal Amoyel Programmation BPM Pascal Amoyel, Delphine Bedel, Vincent Delbrouck, Alicja Dobrucka, Yaakov Israel, Marc Lathuilliere, Franck Pourcel, Anna Meschiari, Livia Melzi, Rebecca Topakian, Emilie Saubestre, Archives de Paul- Raymond Schwartz et d’Hélène Diserens. Yaakov Israel Programmation associée
Katrin Bauer & Yannic Heintzen, Axel Hoedt, Sarah Lena Meierhofer, Alisa Resnik,
à la Filature jusqu’au 10 juillet, Anne-Sophie Stolz,
Petra Warrass. Musée des Beaux-arts Mulhouse une visite guidée par Anne Immelé le 17 juillet
Livia Melzi
jusqu’au 4 septembre
L’AUTRE ET LE MÊME
les sites des artistes DELPHINE BEDEL (NL), VINCENT DELBROUCK (BE), LIVIA MELZI (BR), PASCAL AMOYEL (FR), YAAKOV ISRAEL (IS), EMILIE SAUBESTRE (FR),
ARCHIVES DE PAUL-RAYMOND SCHWARTZ (FR),
ARCHIVES HÉLÈNE DISERENS (CH) 4 Place Guillaume Tell, 68100 Mulhouse Ouvert tous les jours, sauf mardis et jours fériés de 13h à 18h30 Du 1er juillet au 31 août : de 10h à 12 h et de 13h à 18h30 03 89 33 78 11
a
a Bibliothèque Grand-rue Mulhouse
– 4 septembre ARE WE ALONE ? ANNA MESCHIARI (CH)
Commissariat d’exposition : Marie Du Pasquier 19 Grand Rue, 68100 Mulhouse A partir du 4 juillet jusqu’au 3 septembre : Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h Les samedis de 10h à 12h et de 14h à 17h30 03 69 77 67 17
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Du 12 juin au 2 octobre 2016, le Schaulager présente l’installation
« Zita – Щара »réalisée en étroite collaboration par Katharina Fritsch et Alexej Koschkarow. Pièce de chambre de Katharina Fritsch et Alexej Koschkarow. Les 2 artistes se sont rencontrés aux Beaux Arts de Dusseldorf.
Cette Pièce de chambre mise en scène dans trois petits espaces est constituée par des sculptures et des réalisations murales spécialement créées pour l’installation au Schaulager.
Katharina Fritsch et Alexej Koschkarow
Indépendantes et sans autre dessein que d’être elles-mêmes, les œuvres forment les unes avec les autres un tableau évocateur, plein de références culturelles et historiques
L’extension à travers trois pièces, de cette pièce de chambre, puise dans la pratique théâtrale. Les œuvres individuelles des 2 artistes interagissent entre elles et sont le fruit d’échanges intenses entre eux.
Aménagée comme une maison fermée, à l’exception d’une entrée étroite
sur la façade, elle se trouve au rez-de-chaussée du Schaulager. Le visiteur est saisi d’emblée par le jaune vif et lumineux des « Puppen » 2016 de Katharina Fritsch qui voisinent avec
le » Kalter Ofen » de Alexej Koschkarow.
Katharina Fritsch – Puppen 2016
C’est un groupe de trois figures féminines, 2 femmes,
l’une tenant un balai, ceint d’un tablier rouge,
l’autre tenant un torchon blanc, devant elles une petite fille
semblant jouer avec un ballon vert. Ce qui frappe c’est l’absence de visage.
C’est une scène intime de paysannes d’Europe de l’Est,
déconcertante par son côté artificielle.
Les proportions et les volumes ronds sont inspirés des figurines de crèche
fabriquées avec du papier maïs. Katharina Fritsch, par une méthode complexe,
et selon sa précision habituelle, les a agrandies
pour les ramener avec leurs attributs, à évoquer
les sphères traditionnelles, campagnardes et domestiques. Alexej Koschkarow, Kaler ofen 2016
De l’autre côté dans l’axe oblique, la sculpture en céramique d’Alexej Koschkarow, fait penser à nos kachelofen alsaciens. En y regardant de plus près, comme une illusion d’optique, le Kalten Ofen 2016, évoque à la fois un poêle à bois et une grenade dégoupillée. Par la porte ouverte du poêle , on aperçoit sous les bûches calcinées le scintillement d’un feu qui ne produit aucune chaleur, de même que les éclats de la grenade, pris dans une céramique glacée blanche, ne peuvent plus se disperser.
La gerbe de flamme est aussi stoppée dans son ascension. Le danger imminent semble écarté, la menace de guerre banalisée et finit par envahir l’univers domestique.
Dans la salle de gauche une porte mène dans le plus petit des cabinets, où est disposé au milieu, la sculpture de Katharina Fritsch « Sarg » – cercueil 2016 – Telle une réalisation constructiviste, identifiée comme un objet ayant une fonction déterminée, elle est faite de formes, d’aplats, et de couleurs géométriques. Est-ce une araignée sur 8 pattes ou un joyau miroitant de ses faces bien polies ?
Bleu profond pour le coffre et orange vif pour le support, un fort contraste de couleurs,
sa surface mate ne présente aucun réfléchissement comme toutes les oeuvres de l’artiste.
Présentée sans cérémonie, avec dépouillement dans cette scène intimiste, le deuil, la veillée funèbre, semble être apaisement et consolation. « Toutes mes oeuvres relèvent d’une ambiance » Katharina Fritsch Katharina Fritsch, Sarg 2016
Dans la salle de droite de l’autre côté, changement de scène,
Alexej Koschkarow a conçu ici un épisode sombre.
Une maquette, sorte de Janus à double faces,
das Was keinen Namen hat
(ce qui n’a pas de nom) se compose d’éléments que tout dissocie.
Un puissant bunker avec meurtrières forme le bâtiment central,
dont l’ouverture suggère le gosier d’un cobra dressé.
Des conduits en spirale et 2 escaliers imbriqués, en font le corps.
Tout en haut des guerrières nues, athlétiques, aux traits masculins, caquées,
viennent couronner l’ensemble. Armées de bâtons et de boules, flanquées de chiens d’attaque, ses « pin-up » malgré tout hommasses, sont diamétralement opposées aux figurines en maïs de Katharina Fritsch, loin de l’image domestique et maternelle.
La face arrière du bunker est conçue comme la façade abstraite d’une maison aux éléments architecturaux disparates, arc de triomphe, escaliers, fortifications qui s’assemblent en un montage qui a sa charge symbolique.
Dans le Schtetl 2012, fabriqué à partir d’innombrables
morceaux de bois, qui formaient le plancher de son atelier
dans le quartier juif de Brooklyn, deux cercles de maisons
bordent une place centrale. Cela évoque le traditionnel shtetl d’Europe de l’Est, habitation campagnarde,
établie depuis des siècles.
Ces communautés villageoises ont brusquement disparu
avec les atrocités de la deuxième guerre mondiale.
Longtemps représenté comme un mode de vie – idéalisé –
figuraient déjà en art et en littérature –
ici avec la hache surplombant le centre du village
donne une forme prégnantes à ses ambivalences. Alexej Koschkarow parvient même à établir un lien
avec l’émigration juive en Amérique.
Les quatre pattes aux allures instables donnent à
l’ensemble l’aspect d’une silhouette penchée et boiteuse,
ou d’un insecte aux longues pattes. Koschkarow (Shtetl), 2012
Les sculptures sont flanquées des 2 côtés par des frottages « Smearing » au graphite sur toiles. Il l’obtient par une technique d’abrasion par laquelle il transfère sur toile, à l’échelle d’origine des éléments architecturaux, pans de façade ou murs.
Transposées en 2 dimensions, elles laissent transparaitre des formes floues, nuageuses et obscures. Le motif d’Aigle de Bellevue 2014 provient de sculpture en pierre new-yorkaise. lui fait face « Höllentor 2012 » qui évoque la porte de l’enfer de Rodin, dans les faits le frottage vient d’une maison historique de New York « j’ai consciemment évité que les smaerings soient trop exacts, les contours pourraient être beaucoup plus précis. Mais ils doivent paraître évanescents, comme dans un souffle » A Koschkarow L’aigle illustre la puissance, depuis l’antiquité, il a toujours servi à symboliser la suprématie en tant qu’animal héraldique, on le retrouve aussi bien dans le Reich allemand que dans des variantes plus contemporaines.
La duplication dans les deux toiles penchées l’une vers l’autre suggère notamment les deux aigles dans les armoiries de l’Autriche Hongrie Le personnage historique de Zita de Bourbon-Parme,
mariée à l’empereur Charles 1er, forma le dernier couple impérial
d’Autriche-Hongrie. Après la défaite le couple
fut contraint à l’exil. Zita (1892-1989) ayant revendiqué le trône,
ne fut autorisée à retourner en Autriche
qu’ à un âge très avancé. a sa mort on lui fit un enterrement
presque impérial.
Le fleuve Щара (Chtchara), coule à l’ouest de la Biélorussie.
Cette zone a donné lieu à de nombreux combats
aux cours des deux guerres mondiales.
pas de confusion avec Zita, voilà l’explication du titre de l’exposition. Un très beau catalogue est publié, édité par la Fondation Lorenz Schaulager
The Selected Gifts, 1974-2015 – Première présentation d’un travail photographique en plusieurs parties de l’artiste américaine Roni Horn à la Fondation Beyeler 11 juin 2016 – 1 janvier 2017 Roni Horn, The Selected Gifts, (1974–2015) (detail), 2015-2016, 67 photographs, 13 x 13 / 19 inches (width variable), Courtesy the artist and Hauser & Wirth
C’est en deux étapes que la Fondation Beyeler se consacre cette année à l’œuvre polymorphe de l’artiste américaine Roni Horn. On pourra, à partir du 11 juin 2016, voir pour la première fois dans le Souterrain The Selected Gifts, 1974-2015, (lire en ligne) un travail photographique de l’artiste composé de nombreux éléments. Le 1er octobre, l’exposition Roni Hornouvrira ses portes, prolongeant ainsi la présentation du mois de juin. Cette exposition restera en place jusqu’au 1er janvier 2017.
Depuis le début de sa carrière à la fin des années 1970, Roni Horn, née à New York en 1955, utilise des moyens d’expression d’une grande diversité visuelle et matérielle : elle réalise des dessins, des photographies, des textes, des livres d’artiste et des sculptures. Certains thèmes reviennent dans un grand nombre de ses travaux. Citons avant tout la question de la faculté de transformation et de la pluralité de l’identité, ainsi que la démonstration par des moyens artistiques des divergences entre l’essence des choses et leur aspect visuel. Roni Horn accorde toujours une fonction majeure à la manipulation délibérée et en même temps ludique du langage et du texte. détail The Selected Gifts, 1974-2015, une œuvre rassemblant 67 photographies différentes, est présentée pour la première fois depuis le 11 juin 2016. Comme son titre suffit à l’indiquer, il s’agit de clichés de cadeaux que Roni Horn a reçus au cours des 40 dernières années, approximativement depuis le début de sa carrière artistique. Ils regroupent aussi bien des livres, qu’une lettre d’amour, des dessins et des photos d’amis, un œuf de dinosaure fossilisé ou un cygne empaillé. Ils sont immortalisés isolément par la photographie, fixés par un regard « objectif » et tirés dans cinq formats de hauteur identique (33,0, 35,6, 40,6, 45,7 ou 48,3 x 33 cm). À quelques exceptions près, ces objets si divers sont reproduits grandeur nature. Les photographies des cadeaux sélectionnés ont une fonction documentaire. En même temps, elles constituent – surtout considérées dans leur intégralité – un portrait possible de l’artiste, reflété par le choix des donateurs.
L’exposition Roni Horn, que l’on pourra voir parallèlement à la présentation des Selected Gifts, 1974-2015à partir du 2 octobre 2016, réunit des ensembles d’œuvres choisis, nouveaux pour certains, qui englobent son œuvre aussi bien dessinée que sculptée. Cette exposition est conçue dans un dialogue étroit entre Roni Horn et Theodora Vischer, Senior Curator de la Fondation Beyeler, et est élaborée tout spécialement pour les locaux du musée.
Fondation Beyeler,
Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20 h
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Dirigée depuis peu par Léa Guzzo, la Fondation François Schneider
(podcast sur France Inter) provoque l’imaginaire grâce au fil conducteur
de sa programmation : l’eau. Cette exposition sera sans nul doute
source de nouveaux regards sur cet élément. Elle est accompagnée
d’un magnifique catalogue de 104 pages. L’eau est le fil
conducteur de notre programmation. suite :
Harry Gruyaert n’a réalisé que tardivement que le littoral l’avait attiré toute sa vie, au point de réunir ses rivages dans un livre plusieurs fois réédité.
Harry Gruyaert ,France, Baie de Somme, Fort Mahon plage, 1991 Harry Gruyaert : Belge, pionnier de la couleur dans la
photographie documentaire, membre de la coopérative
Magnum Photos, son livre Rivages qui est un
bestseller comme son exposition rétrospective à la
Maison européenne de la photographie. Les sujets lui
importent moins que de voir le paysage comme un
matériau à organiser dans le cadre. Naoya Hatakeyama :
Un des rares photographes japonais à travailler en
couleur, amateur de paysages industriels et
urbains, il est représenté dans de
prestigieuses collections. Ce travail est une
commande réalisée entre Crau et Camargue,
deux paysages voisins de la côte
méditerranéenne, dont il a comparé les
vapeurs industrielles, et les paysages de
marais, à la demande des Rencontres
d’Arles.
Pour lutter contre la douleur de l’âme, Arno Rafael Minkkinen inflige toute sorte de postures à son corps, dans une recherche de beauté absolue qui n’aurait que la nature pour équivalent. Arno Rafael Minkinnen : Une vie d’autoportraits, toujours réalisés
seul, pour démontrer à sa mère la beauté de son corps, alors qu’elle l’a
rejeté pour être né avec un bec de lièvre. L’alliance passée avec la
nature, notamment de sa Finlande natale, constitue une oeuvre
gigantesque, aussi magnifique que sourdement douloureuse, qui nous
réjouit mais dont on peut douter qu’elle l’apaise.
Ce n’est que quarante ans après l’avoir inventée que Brian Griffin a trouvé le parfait usage de sa machine à faire des portraits à travers l’eau. Brian Griffin : Très grand portraitiste à l’humour pince sans
rire, cet Anglais n’a cessé de bousculer le genre du portrait pour
des commandes d’entreprises aussi bien que de pochettes de
disques rock et pop. Son contact hors du commun lui permet
d’obtenir de ses sujets les poses les plus incongrues. Sa réponse
à la commande passée par la société gestionnaire de l’eau en
Islande n’échappe pas à sa fantaisie. Gonzalo Lebrija propose une promenade en voilier, dont on ne sait où la dérive nous mène en l’absence de barreur.
une vidéo Gonzalo Lebrija : La mer est paisible, le vent modéré,
tout semble calme. Jusqu’où et pourquoi ce bateau
dérive-t-il sans barreur ? C’est la question fascinante
et peu à peu angoissante posée par la vidéo de cet
artiste mexicain aux multiples talents de plasticien. Pourquoi 2 billets ? parce qu’il est difficile de choisir entre les différents artistes, parce qu’ils sont tous de grande qualité, et je vous invite à découvrir
leurs autres photos exposées à la Fondation François Schneider.
Fondation François Schneider, 27 rue de la Première armée, 68700 Wattwiller, France
info@fondationfrancoisschneiner.org – 03 89 82 10 10 Autour de l’exposition….
2. Visites commentées en français et en anglais
Visite du dimanche à 15 h en français et 16h30 en Anglais (sur inscriptions à
info@fondationfrancoisschneider.org)
Les dimanche 10 juillet, 24 juillet, 21 août et 11 septembre 2016.
Tarifs : Visite gratuite pour l’achat d’une entrée (tarifs plein, réduit ou gratuit).
3.Nuit des étoiles
Le samedi 5 août de 21h à 23h
21h visite commentée de l’exposition photographique Eaux troubles, Eaux calmes en écho à la Nuit des Etoiles et dès 22h installez-vous sur notre terrasse et laissez-vous happer par la lumière fulgurante des étoiles filantes ! Sur réservation uniquement à info@fondationfrancoisschneider.org
Tarifs : Visite gratuite pour l’achat d’une entrée (tarifs plein, réduit ou gratuit).
4. Ateliers
Le jeudi 28 juillet : ateliers enfant (6-12 ans) 14h-16h suivi d’un goûter
Sur réservation uniquement à info@fondationfrancoisschneider.org
Tarifs : 3 euros
Le dimanche 14 août : une visite ludique + atelier destinés aux enfants et aux adultes accompagnants de 14h-17h avec un goûter
Tarifs : Visite gratuite pour l’achat d’une entrée (tarifs plein, réduit ou gratuit) + 3
euros pour l’enfant
5. Journée événement Le jeudi 14 juillet : En attendant le Feu – Venez passer une journée à la Fondation !
Tarifs : Visite gratuite pour l’achat d’une entrée (tarifs plein, réduit ou gratuit)
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Jusqu’au 11 septembre 2016 à la Fondation François Schneider à Wattwiller
1ere partie
Des artistes d’exception :
Exposition de photographies et vidéo de Philippe Chancel, Lucien Clergue, Jean Gaumy, Brian Griffin, Harry Gruyaert, Naoya Hatakeyama, Mazaccio & Drowilal, Arno Rafael Minkkinen, Gonzalo Lebrija, Martin Parr, Hiroshi Sugimoto, Alain Willaume. « L’eau est l’élément constitutif de la vie. Impure elle en devient effrayante, absente elle peut être l’objet de conflits, généreuse elle est réjouissance et abondance. Cette contradiction accompagne sa nature essentielle. Pour l’artiste qui cherche une dimension poétique dans la photographie ou la vidéo, l’eau est un matériau difficile, un véritable défi. Là encore on a à faire à une dualité : l’eau, laneige, la brume, la cascade, la vague, sont graphiquement trop plates, trop fluides, trop lisses, pour devenir matière visuelle, autre que de belles images de nature qui n’affirment pas la singularité d’un regard et que l’on caricature sous l’appellation “cartes postales”. Cette exposition confronte le regard de 12 grands artistes, photographes et vidéastes, qui dépassent ces difficultés dans des essais visuels où l’eau, liquide, solide ou gazeuse, joue un rôle de premier plan. Documentaires, introspectifs, graphiques, contemplatifs, ces différents projets montrent une diversité étonnante d’utilisation de cet élément si familier qui devient ici un acteur exceptionnel de l’image. En photographie tous les sujets sont bons. Les plus difficiles sont ceux qui s’éloignent de l’événement ou de la représentation en trois dimensions, les plus virtuoses sont ceux qui traitent de l’immatériel. Ces deux aspects sont réunis ici autour d’artistes d’exceptions qui nous font osciller d’eaux calmes en eaux troubles et inversement.» François Hébel, Commissaire de l’exposition
(textes de ) Sur les côtes japonaises la mer a fait des ravages, ce dont témoigne Philippe Chancel mêlant photos spectaculaires et leur géolocalisation. Philippe Chancel Fukushima, Fukushima, 2011
Philippe Chancel : Après avoir longtemps documenté le monde de l’art,
ce photographe français cherche de nouvelles formes de traduction visuelle de régions du monde elles-mêmes particulières. Tous ses projets remportent un grand succès sous forme de livres et d’expositions, Corée du Nord, pétromonarchies et ici le tsunami qui a frappé le Japon. Les photos sont accompagnées de leur géolocalisation, confrontant ainsi la brutalité des faits à l’enjeu planétaire.
Les nus de Lucien Clergue surgissant de l’eau ou séchant au soleil de la Camargue
ont ému plusieurs générations. Lucien Clergue (expo au Grand palais en février 2016) : Ses nus en Camargue ont connu un très grand succès
dans les années 1960. Ils étaient l’illustration d’une joie de vivre et
d’une libération des meurs. Picasso dessina les couvertures de ses
premiers livres où ces photos illustraient des poèmes de Paul Eluard.
Fondateur des Rencontres de la photographie d’Arles, il est le premier
photographe français à être devenu membre de l’Institut de France. Martin Parr a connu son premier succès avec ses photos noires et blanches d’Anglais sous la pluie, confirmé avec ses photos en couleurs des plages populaires qui l’ont rendu célèbre.
Martin Paar, François Hébel, commissaire de l’exposition
Martin Parr (expo à la Filature de Mulhouse): L’humour sur ses contemporains a rendu
célèbre et très influent ce photographe anglais, membre de
Magnum Photos, qui se qualifie lui-même de “middle class
photographer” car il ne se distingue pas de ses sujets :
britanniques dans les intempéries ou sur les plages
populaires proches de Liverpool.
Le minimalisme des horizons marins d’Hiroshi Sugimoto est désormais un temps fort de l’histoire de la photographie.
Hiroshi Sugimoto, Mer celtique, Boscastle,1994
Hiroshi Sugimoto : Japonais, un des photographes
contemporains les plus admirés notamment pour ses
horizons marins, et ses salles de cinéma à l’écran immaculé.
Le dépouillement et la pause longue des prises de vue confèrent à ses photographies une grande plénitude.
Hiroshi Sugimoto évoque son apaisement dans la contemplation de la rencontre entre l’air et l’eau.
Alain Willaume démontrela cohérence du territoire européen qui confine à l’océan ou à de grands lacs dans ses nombreuses extrémités. Alain Willaume : Pendant trois ans à bord d’un camion, ce grand voyageur
membre du collectif
Tendance Floue, est allé à la rencontre des extrémités
de l’Europe, constituées en grande partie par les mers.
Son univers semble transformer la banalité en des
décors cinématographiques où l’on attendrait en vain
que la scène se joue. Les découpages dans les magazines people et les montages de Mazzacio et Drowilal constatent avec un oeil amusé combien la presse aime faire rimer célébrités et loisirs au bord de l’eau. Mazzacio et Drowilal : Ce couple de jeunes artistes
français, dont le pseudonyme semble être un nom de
scène, s’amuse de la redondance des situations dans
lesquelles la presse people montre les célébrités en
vacances, en jouant sur le comique de répétition dans
cette série de photomontages : surf, belles villas sur
des îles minuscules, golf… L’accumulation banalise
l’exceptionnel. C’est du travail que Jean Gaumy témoigne à travers la dureté de la vie de pêcheur, affirmant que l’on ne peut bien photographier la mer que lorsqu’elle est démontée.
Jean Gaumy, A bord du chalutier français «Koros» Jean Gaumy : Convaincu que seule une mer
démontée permet de montrer la difficulté du
métier de pêcheur en haute mer, ce membre de
Magnum Photos, qui a aussi photographié et filmé
dans des sous-marins, a reçu plusieurs prix pour la
publication de ce travail. Il a été nommé, pour son
travail de photographe, membre de l’Académie des
Beaux-Arts en 2016. à suivre …
je ne sais pas pourquoi certains textes refusent d’adopter la couleur
noire que je leur ai attribuée.
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Chai Siris Day For Night, 2016 Vidéo Courtesy de l’artiste
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Les samedis et dimanches de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h, sauf en juillet et août
Le jeudi 14 juillet, ouvert de 14h à 18h Fermé les lundis et mardis Entrée libre
Coordonnées
La Kunsthalle Mulhouse – Centre d’art contemporain
La Fonderie – 16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com
Le New York Times la qualifie d’«Olympiade de l’art mondial». Le plus grand musée du monde a ouvert ses portes depuis lundi 13 juin 2016, pour les chanceux détenteurs de cartes VIP. Bâle reste sans aucun doute l’épicentre mondial du marché de l’art et de l’art contemporain, malgré l’étendue de la foire après Miami, à Hong Kong.
Dans la section « Art Unlimited » on voit des installations gigantesques, essentiellement pour le cru 2016. 88 oeuvres d’art de grand format dont le commissariat est assuré par Giani Jetzer et la direction par Marc Spiegel.
Ce n’est pas moins de 286 galeries d’art, du monde entier, désignées suite à une sélection rigoureuse, qui exposent des oeuvres modernes et contemporaines de haute qualité: peintures, sculptures, installations, photographies, imprimés, vidéos et multimédia, tout comme des prestations de plus de 4000 artistes. Les maîtres d’art moderne et contemporain les plus renommés de Picasso, Miro, Klee, Warhol et Jeff Koons à la nouvelle génération y sont représentés. Des valeurs sûres et de nouvelles découvertes dans les divers halls d’AB. Ce rendez-vous incontournable des collectionneurs et acheteurs du monde entier fait la part belle à des artistes de renom – comme le peintre américain Paul McCarthy ou encore Julian Schnabel – et met en lumière de jeunes talents, même si, cette année, la tendance est plutôt aux valeurs sûres. C’est une véritable Tour de Babel où résonnent toutes les langues.
La haute qualité, la grande variété et la participation internationale ont procuré à Art Basel une réputation inégalée. Quelques 90 000 artistes, propriétaires de galeries, directeurs de musées, collectionneurs privés et amateurs d’art, participent à ce que les habitués appellent «la réunion de famille annuelle du monde de l’art». Cette interface entre art et artistes suscite des moments saisissants et inspirants.
Elles sont venues, ils sont tous là, les indispensables et habitués du show, le champagne coule à flot. La tomate vaut son pesant de patates, 4,75 millions de dollars (4,2 millions d’euros) pour la tête du bonhomme imaginé par l’artiste américain Paul McCarth- Tomato Head (Green 1994
Dès l’entrée c’est une performance de «Sculpture mimée» de Davide Balula (2016), avec pantomimes retraçant l’invisible présence de sculptures d’art, inlassablement.
« Accumulation: Searching for Destination », de Chiharu Shiota (2014-2016).
est le sujet de tous les photographes
Une belle installation très poétique «Deux bonnes raisons» d‘Ariel Schlesinger (2015), présenté par Galleria Massimo Minini (Brescia), est un mouvement chorégraphié répété entre deux grandes feuilles de polypropylène. Sans oublier la Collector House de Hans Op de Beeck
Il était difficile de manquer l’œuvre de Ai Weiwei intitulée » White House » qui en arrière plan avait une oeuvre de Frank Stella, Damacus Gate. Cette porte de Damas se reflétait dans les boules de verre pied de la construction. tout un chacun tenait à avoir la meilleures vue à défaut de selfie Tomy Oursler était omniprésent tant à Unlimited qu’au niveau des galeries Un gag imaginé par Laure Lima ascenceur
C’était une fête de l’art, parfois étonnant, incongru, les valeurs sures se situant au niveau
des galeries du rez-de-chaussée.
Un coup de coeur spécial pour la vidéo de William Kendridge Foires « off » :
Liste, Burgweg 15, Bâle.
Photo Basel, Volkshaus Basel, Rebgasse 12-14, Bâle.
Rhy Art Fair, Saalbau Rhypark, Muelhauserstrasse 17, Bâle.
Scope Basel, Clarahuus, Webergasse 34, Bâle.
The Solo Project, Dreispitzhalle, Helsinki Strasse 5, Bâle.
Volta 12, Markthalle, Viaduktstrasse 10, Bâle
Ainsi que Desing Miami
Art Basel
Art Parcours dans le quartier de la cathédrale Une application smartphone à télécharger permet de suivre
l’intégralité de la « Messe » tant au niveau des plans, des galeries, des artistes
des horaires, et du coût d’entrée.
En montrant l’œuvre peint de Katharina Grosse, le Musée Frieder Burda de Baden Baden poursuit sa série d’expositions monographiques consacrée à des artistes de renom international. Comptant parmi les artistes majeures de sa génération depuis de nombreuses années, Katharina Grosse occupe ainsi dans ce cadre une place de premier plan. Dans sa peinture, elle se libère de la surface sous toutes ces formes, rompt avec elle et la dépasse pour en faire sa raison de peindre. Elle intègre donc par principe même toutes les surfaces de la pièce – les murs, le plafond, le sol – tout comme les corps et les objets se trouvant dans cet espace.
Est-elle influencé par son patronyme « Grosse »
traduit = grande ? Sa production artistique se traduit par des oeuvres de dimentions
impressionnantes, aux couleurs variées, superposées, dégradées avec de belles coulures.
On imagine l’artiste dans son atelier armée d’un pistolet et sanglée dans une tenue protectrice, procédant à la manière de Pollock (dripping) mais à la verticale, vers le mur.
Dans l’exposition du Musée Frieder Burda, Katharina Grosse se concentre sur les panneaux peints ; s’il s’agit d’une une forme de support plutôt classique, elle a toutefois bien souvent recours à des dimensions et des formats d’une ampleur jusqu’ici inédite. C’est le traitement pictural par lequel elle a ouvert la voie à de nouveaux tableaux qui est décisif. Par le biais de structures articulées telles des lignes et hachures parallèles, tout comme de couleurs appliquées au pistolet, ses surfaces peintes semblent évoluer de diverses manières : parfois plus concrètes et denses, parfois floues et indéfinissables. De tels tableaux provoquent chez le spectateur une sorte de saisissement, dont le contrecoup se ressent pratiquement physiquement. Katharina Grosse quitte souvent les limites du rationnellement descriptible au profit de l’effet direct produit par le dégradé des couleurs, par les formes qui apparaissent en se soustrayant à la description, et par les espaces insoupçonnés que fait alors naître sa peinture. Ainsi, la monumentale installation « Sans titre (Ellipse) » datant de 2009 crée un lieu autonome dont la forme sphérique et ovale, et tout simplement les dimensions, assurent à l’œuvre sa présence particulière. Haute de plus de sept mètres et large de dix, elle s’affirme en tant qu’espace autonome face à l’architecture même du musée.
La mise en perspective de sa peinture avec l’architecture de Richard Meier souligne le contraste entre rationalité et utopie. Les limites de la pièce, en l’occurrence du « White Cube », sont abolies au profit d’un dialogue avec les formes colorées qui se met en place non seulement dans chacun des tableaux mais plus encore entre les différents tableaux eux-mêmes. Cette exposition est en effet comme un arc tendu entre les tableaux des débuts de la carrière de Katharina Grosse dans les années 90 et ceux réalisés aujourd’hui, et l’architecture privilégiant les espaces ouverts met au jour de fascinantes correspondances visuelles.
Le catalogue qui accompagne l’exposition vise à éclairer cette tension narrative et permet de rassembler pour la première fois plus de cent reproductions en couleur des tableaux de Katharina Grosse. Complété par des essais de Katrin Dillkofer et Helmut Friedel, il est publié par la maison d’édition de la librairie Walther König
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Jusqu’25 septembre 2016
Le Musée Tinguely de Bâle montre la première rétrospective de l’artiste britannique Michael Landy. Cette exposition rassemble les oeuvres de 1990 à aujourd’hui et couvre ainsi tout le travail qu’il a réalisé à ce jour. Michael Landy (né en 1963) a étudié au Goldsmith College et appartient à la génération des fameux « Young British Artist » qui, dans les années 1990, ont marqué l’évolution de l’art en Grande-Bretagne par leurs procédés « coup de poing », utilisant des déchets et mettant la vie en scène à l’état brut, le tout dans un esprit à la fois contestataire et entrepreneurial. Landy est internationalement reconnu pour sa pratique multiple, qui traite de capitalisme, de créativité et de destruction.
Dès le début de sa carrière, avec son installation Market (1990), Landy réussit à concevoir une forme signifiant un phénomène aussi abstrait que le monde de la consommation. En présentant les stands vides d’un marché, un grand hall rempli d’étals superposés recouverts de gazon artificiel, où manque du reste l’essentiel – à savoir la marchandise elle-même –, il arrive justement à placer celle-ci au centre de l’attention. Market constitue l’épine dorsale de l’exposition au Musée Tinguely. L’exposition Tinguely à la Tate en 1982 avait profondément marqué Landy, alors jeune étudiant pour qui Jean Tinguely restera une figure artistique phare.
En 2006, Michael Landy s’intéresse plus particulièrement à son Homage to New York (1960), lors duquel Tinguely, dans les jardins du MoMA, avait construit une machine vouée ensuite à s’auto-détruire devant un public convié pour l’occasion. Landy réalise ainsi des dessins, aux dimensions souvent monumentales, d’après des photographies de l’action. À l’aide de liquide correcteur, de colle, de décolorant et d’encre de Chine, Landy fait de ces photos des images presque stylisées, tout en noir et blanc. Parallèlement, l’envie le prend de reconstituer l’Homage to New York de Tinguely, qui sera alors intitulé H.2.N.Y., et de réexécuter l’action comme un « reenactment ».
Traiter un sujet dans la durée, avec minutie et persévérance, est une constante dans l’oeuvre de Michael Landy. Après les dessins pour H.2.N.Y. (2006), l’artiste redessine des portraits d’amis, d’inconnus, de parents ; puis il crée une Credit Card DestroyingMachine (2010) et, chemin faisant, revient au grand sujet du consumérisme, également au coeur de Art Bin (2010). Les visiteurs sont invités non seulement à déchiqueter des cartes de crédit, mais également des oeuvres d’art devenues inutiles.
En 2001 a lieu son action pionnière Break Down.Michael Landy procède à la destruction de tous ses biens. Tout son patrimoine, sa Saab 900, ses vêtements, son passeport, ses oeuvres d’art, livres, radio-réveil, extrait d’acte de naissance – dans une ancienne succursale de C&A de la Oxford Street à Londres, tout est répertorié par une
équipe de 12 personnes qui, méticuleusement, inventorie, identifie et liste l’ensemble, pour ensuite le détruire et le recycler. Landy a spécialement monté un tapis roulant, par lequel le processus de la production est inversé. Deux semaines plus tard, il ne possède plus rien – et redémarre à zéro. L’exposition montre sur des murs entiers l’inventaire des objets, à la manière d’un mémorial.
De nombreuses oeuvres exposées sont à l’image de la société dans laquelle elles ont vu le jour. Elles sont étroitement liées à l’esthétique et à la conjoncture sociopolitique qui ont marqué la vue de l’artiste en Grande-Bretagne. Ainsi Scrapheap Services (1996), réalisation pour laquelle Landy a inventé une société de nettoyage imaginaire avec des milliers de figurines astiquant la Chisenhale Gallery, à Londres. L’artiste a passé deux ans à découper des petites silhouettes dans des détritus. Des mannequins de vitrines en uniforme rouge les balaient comme des feuilles mortes. Cette installation peut être conçue comme une critique de la productivité dans notre société, dans laquelle la valeur de l’humain est réduite à sa force de travail. Landy recourt constamment au crayon pour restituer le monde qui l’entoure. C’est ce qu’il fait avec Nourishment, une série de 31 gravures de formes végétales, toutes considérées comme des plantes pionnières, capables de pousser dans les fentes de murs et sur l’asphalte. Par sa merveilleuse délicatesse, cette série exprime la concentration suprême sur l’objet de la recherche.
Les dessins et photographies de Welcome to my world (2004) abordent de façon très personnelle, et oppressante, le grave accident de travail dont a été victime à la fin des années 1970 le père de l’artiste et mineur John Landy. C’est ce que l’on retrouve aussi dans l’oeuvre Semi-Detached (2004), où, pour une présentation dans les Duveen Galleries de la Tate Gallery, il a reconstruit à l’identique la maison de ses parents et filmé leur intérieur. « Saint Stéphane est mort par lapidation et ceci est basé sur une peinture de Carlo Crivelli à la National Gallery de Londres. Et j’aime bien l’idée que des gens viennent admirer des oeuvres qu’ils ne s’attendent pas à détruire et j’aime bien surprendre les gens sur ce qui peut se passer dans une galerie d’art »
Michael LandyMichael Landy, Saint Francis Lucky Dip, 2013 (vorne), Scrapheap Services, 1995 (mitte rechts), Breaking News, 2015–2016 (en arrière plan) « Michael Landy. Out of Order » veut inciter à réfléchir sur l’impact qu’a le consumérisme sur nos vies et notre société. Les thèmes dont sont empreintes ses recherches artistiques se découvrent dans le « paysage » ouvert de l’exposition comme un vaste réseau aux références multiples. Musée Tinguely
– Informations pratiques
Horaires : Mardi-dimanche : 11h–18h (fermé le lundi) Horaires particuliers: pendant la foire ART Basel Lundi–dimanche, 13–19 juin : 9h–19h
À l’occasion du dernier jour de l’exposition, le dimanche, 25 septembre, le Musée Tinguely fêtera ses vingt ans avec un « Out of Order Day » – un événement hors programme au musée même et dans le parc Solitude.
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