Paul Gauguin à la Fondation Beyeler

« Vis à vis de Gauguin et de van Gogh, j’ai un net complexe d’infériorité parce qu’ils ont su se perdre. Gauguin par son exil, van Gogh par sa folie […..] Je pense de plus en plus que pour atteindre à l’authenticité, il faut que quelque chose craque. »
Jean Paul Sartre
Carnet de la drôle de guerre

C’est notre dernière chance de contempler près de chez nous,
la toile de Gauguin « Nafea » ou « Quand te maries-tu » .
Elle nous était si familière que nous oubliions de la regarder vraiment,
heureux habitants du triangle d’or.

Paul Gauguin Nafea faaipoipo, 1892 Quand te maries-tu?  Huile sur toile, 105 x 77,5 cm  Collection Rudolf Staechelin Photo: Kunstmuseum Basel, Martin P. Bühler
Paul Gauguin
Nafea faaipoipo, 1892
Quand te maries-tu?
Huile sur toile, 105 x 77,5 cm
Collection Rudolf Staechelin
Photo: Kunstmuseum Basel, Martin P. Bühler

En effet, le collectionneur suisse Ruedi  Staechelin et ses 18 tableaux vedettes de grands maîtres de la peinture, jusqu’alors en dépôt au Kunstmuseum,  le contrat  arrivé à son terme, a cessé son prêt à Bâle.
Coup de tonnerre dans le landerneau bâlois, la presse révèle qu’une pièce de la collection,
« Nafea », de Gauguin, exposée à la Fondation Beyeler, aurait été vendue pour 300 millions de dollars au Qatar par son propriétaire.
Avec Paul Gauguin (1848-1903), la Fondation Beyeler
Vernissage-  (vidéo)  présente l’un des artistes les plus importants et les plus fascinants de l’histoire de l’art. Offrant ainsi l’un des grands sommets culturels européens de l’année 2015, l’exposition de la Fondation Beyeler rassemble une cinquantaine de chefs-d’oeuvre de Gauguin provenant de collections particulières et de musées
de renommée internationale.
Ayant exigé plus de six ans de préparation, c’est le projet qui a exigé le plus d’investissement de toute l’histoire de la Fondation Beyeler.
Paul Gauguin  Autoportrait à la palette, vers 1893/94  Huile sur toile, 92 x 73 cm  Collection particulière
Paul Gauguin
Autoportrait à la palette, vers 1893/94
Huile sur toile, 92 x 73 cm
Collection particulière

Cette exposition montre aussi bien les autoportraits très divers de Gauguin que les tableaux visionnaires et d’empreinte spirituelle datant de son séjour en Bretagne. Mais surtout elle accorde une place prépondérante aux toiles connues dans le monde entier que Gauguin a réalisées à Tahiti. L’artiste y célèbre son idéal d’un monde exotique intact liant nature et culture, mysticisme et érotisme, rêve et réalité dans une parfaite harmonie. En complément à ces peintures, l’exposition présente également une sélection de mystérieuses sculptures de Gauguin, qui font revivre l’art largement
disparu des mers du Sud.
Il n’existe de par le monde aucun musée d’art exclusivement consacré à l’oeuvre de Gauguin. Aussi les précieuses oeuvres qui  ont été prêtées proviennent-elles de
treize pays : de Suisse, d’Allemagne, de France, d’Espagne, de Belgique, de Grande-Bretagne, du Danemark, de Hongrie, de Norvège, de Tchéquie, de Russie, des États-Unis et du Canada.
Oviri, Paul Gauguin 1894, musée d'Orsay
Oviri, Paul Gauguin
1894, musée d’Orsay

Elles appartiennent aux plus grandes collections mondiales d’oeuvres de Gauguin, parmi lesquelles des institutions aussi prestigieuses que Musée d’Orsay de Paris, l’Art Institute de Chicago, les Musées Royaux des Beaux Arts de Belgique, à Bruxelles, la National Gallery of Scotland, à Edimbourg, le Museum Folkwang d’Essen, la Gemäldegalerie Neuer Meister der Staatlichen Kunstsammlungen de Dresde, le Wallraf-Richartz-Museum de Cologne ; la Tate de Londres, le Museo Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Museum of Modern Art de New York, la Galerie nationale de Prague et bien d’autres encore.
La Fondation Beyeler a notamment réussi à obtenir pour cette exposition un groupe d’oeuvres de Gauguin conservées dans les légendaires collections russes du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et du musée Pouchkine de Moscou.
Paul Gauguin  Contes Barbares, 1902  Huile sur toile, 131,5 x 90,5 cm  Museum Folkwang, Essen  Photo: © Museum Folkwang, Essen
Paul Gauguin
Contes Barbares, 1902
Huile sur toile, 131,5 x 90,5 cm
Museum Folkwang, Essen
Photo: © Museum Folkwang, Essen

« Paul Gauguin est un personnage absolument fascinant, sur le plan artistique aussi bien qu’humain. Nous sommes heureux d’avoir réussi à rassembler à Bâle des chefs-d’oeuvre du monde entier. C’est un événement sensationnel, même pour la Fondation Beyeler, connue dans le monde entier pour la remarquable qualité de
ses expositions »

explique Sam Keller, le Directeur de la Fondation Beyeler.

 

Paul Gauguin  La Vision du sermon, 1888  Huile sur toile, 72,2 x 91 cm  Scottish National Gallery, Édimbourg
Paul Gauguin
La Vision du sermon, 1888
Huile sur toile, 72,2 x 91 cm
Scottish National Gallery, Édimbourg

Les créations uniques de Gauguin parlent de la quête d’un paradis terrestre perdu, elles évoquent la vie mouvementée d’un artiste à cheval entre plusieurs cultures, définie par la passion et la soif d’aventure.
Aucun artiste à la recherche de soi et d’un art inédit ne s’est engagé sur des voies aussi aventureuses, aucun ne s’est rendu dans des contrées aussi lointaines que Paul Gauguin. Après son enfance au Pérou, une carrière dans la marine marchande qui l’a conduit à sillonner les mers jusqu’aux aurores boréales, des expériences de courtier en bourse puis une vie de bohème dans le Paris fin de siècle qui lui a permis d’être l’ami et le mécène des impressionnistes, il a été membre de la communauté d’artistes de Pont-Aven et compagnon de Van Gogh à Arles.
Sa quête insatiable d’une île des Bienheureux, qu’il espérait trouver à
Tahiti puis en ermite sur les îles Marquises, a fait de lui le premier nomade moderne, le premier marginal critique à l’égard de la civilisation occidentale. Gauguin a découvert une nouvelle forme de sensualité, d’exotisme, d’authenticité et de liberté pour l’art moderne.

« Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l’art simple ; pour cela j’ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie, sans autre préoccupation que de rendre, comme le ferait un enfant, les conceptions de mon cerveau avec l’aide seulement des moyens d’art primitifs, les seuls bons, les seuls vrais. »
Paul Gauguin en conversation avec Jules Huret, 1891

Paul Gauguin D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?, 1897/98 Huile sur toile, 139,1 x 374,6 cm  Museum of Fine Arts, Boston, Tompkins Collection, Arthur Gordon Tompkins Fund Photo : © 2015 Museum of Fine Arts, Boston
Paul Gauguin
D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?, 1897/98
Huile sur toile, 139,1 x 374,6 cm
Museum of Fine Arts, Boston, Tompkins Collection, Arthur Gordon Tompkins Fund
Photo : © 2015 Museum of Fine Arts, Boston

Paul Gauguin (né en 1848 à Paris ; mort en 1903 à Atuona sur l’île d’Hiva Oa, Polynésie française), le peintre d’un monde exotique et radieux, doit sa place dans l’histoire de l’art à ses représentations somptueusement colorées des îles des mers du Sud. Ses oeuvres novatrices comptent parmi les icônes de l’art moderne. Sa grand’mère était la pasionaria Flora Tristan dont le sang devait bouillir dans ses veines.
Par leurs couleurs « pures » et éclatantes et par leurs formes planes, elles ont
révolutionné l’art et joué un rôle déterminant pour les artistes modernes de la génération suivante.
Avant Gauguin, aucun artiste ne s’était consacré à une quête aussi acharnée du bonheur et de la liberté, tant dans sa vie que dans son art. C’est également une des raisons de son immense popularité, demeurée intacte jusqu’à ce jour.
Gauguin a déjà 35 ans quand il décide de renoncer à son existence de courtier en bourse et en assurances pour se consacrer entièrement à la peinture. Le bourgeois se transforme alors en bohème.
Au cours de la petite vingtaine d’années qui suit, il produit une oeuvre d’une richesse et d’une diversité extrêmes, où peintures et sculptures côtoient dessins, gravures et écrits.
À travers des chefs-d’oeuvre uniques provenant des plus grands musées et des plus remarquables collections particulières du monde, l’exposition de la Fondation Beyeler se concentre sur la période de maturité de Gauguin, celle où l’artiste a trouvé son style personnel. Après les oeuvres novatrices réalisées en Bretagne, le parcours se poursuit par les célèbres tableaux qu’il peint en Polynésie – d’abord à Tahiti, puis dans l’archipel des Marquises.
Paul Gauguin  Rupe Rupe, 1899  La Cueillette des fruits  Huile sur toile, 128 x 190 cm
Paul Gauguin
Rupe Rupe, 1899
La Cueillette des fruits
Huile sur toile, 128 x 190 cm

Ce sont ces oeuvres qui font découvrir, mieux que toutes autres, les innovations formelles et la diversité de contenu du langage pictural expressif de Gauguin. Si la peinture unique de Gauguin occupe le centre de cette exposition, sa sculpture inspirée de la culture maohie se voit également accorder une place importante, un certain nombre d’oeuvres clés
engageant ainsi un dialogue avec ses célèbres toiles.
Sur le plan du contenu, l’accent est porté sur le traitement novateur de la figure et du paysage, lesquels entretiennent une interaction harmonieuse
dans l’univers pictural de Gauguin.
Dégoûté par les milieux artistiques parisiens, Gauguin décide d’explorer la Bretagne, plus proche de la nature, espérant y trouvant de nouvelles impulsions artistiques. Lors de son deuxième séjour dans le village breton de Pont-Aven, au début de 1888, il met au point son style personnel, dénommé « synthétisme ». Il y utilise des couleurs pures et lumineuses qui entretiennent de puissants contrastes,
et juxtapose des formes clairement délimitées, accentuant la planéité du tableau.
À la différence des impressionnistes, Gauguin ne cherche plus à reproduire la surface perceptible de la réalité : il se met en quête d’une vérité plus profonde, au-delà du visible. Un groupe d’artistes, connu sous le nom d’« École de Pont-Aven »,
se rassemble alors autour de lui. En Bretagne, Gauguin peint des paysages
idylliques et des scènes de la vie rurale, des représentations sacrées véritablement novatrices et des autoportraits complexes, qui révèlent l’artiste sous diverses facettes.
Paul Gauguin Femme à lʼéventail, 1902   Huile sur toile, 91,9 x 72,9 cm  Museum Folkwang, Essen Photo: © Museum  Folkwang, Essen
Paul Gauguin
Femme à lʼéventail, 1902
Huile sur toile, 91,9 x 72,9 cm
Museum Folkwang, Essen
Photo: © Museum Folkwang, Essen

Cette toile ne fait-elle pas penser à la femme à l’éventail de Picasso ?
Gauguin précurseur a influencé beaucoup de ses suiveurs avec
ses aplats
de couleurs
Toujours en quête d’authenticité et bien décidé à poursuivre sa démarche artistique, Gauguin décide d’émigrer à Tahiti en 1891. Il croit trouver sur cette île du Pacifique un paradis tropical intact, où il pourra se développer librement en tant qu’artiste. Mais il constate rapidement que la réalité tahitienne est loin de correspondre à ses images idéalisées ; en effet, la colonisation et la christianisation ont déjà
largement détruit le « paradis » qu’il espérait trouver. Gauguin cherche à compenser cette déception à travers son art, dans lequel il célèbre la beauté exotique rêvée des paysages polynésiens et de leur population indigène dans des toiles aux couleurs somptueuses et dans des sculptures remarquablement expressives, s’inspirant également des mythes et du langage iconographique des peuples océaniens.
Paul Gauguin Cavaliers sur la plage (II), 1902 Huile sur toile, 73,8 x 92,4 cm  Collection particulière
Paul Gauguin
Cavaliers sur la plage (II), 1902
Huile sur toile, 73,8 x 92,4 cm
Collection particulière

Cette toile  avec ses cavaliers, aussi a des airs de Degas, de même que le procédé de copié/collé d’une toile à l’autre, apparait clairement  où il reprend
les mêmes couples ou groupes de personnages.
Des raisons financières et des problèmes de santé obligent Gauguin à quitter Tahiti en 1893 pour regagner la France. Cependant, le public parisien ne lui accordant pas le succès espéré, il décide de regagner Tahiti dans le courant de l’été 1895. Il y réalise de nouvelles oeuvres marquantes dans lesquelles il célèbre son image idéale d’un monde intact et en même temps mystérieux, accédant ainsi à une perfection suprême.
Accablé par les difficultés de l’existence et par son état de santé délabré, et désespéré par la mort prématurée de sa fille Aline, Gauguin fait une tentative de suicide dont les conséquences le feront longtemps souffrir.
Pendant ce temps, le monde artistique commence enfin à
prêter attention à son oeuvre, ce qui lui permet de conclure en 1900 avec le galeriste parisien Ambroise Vollard un contrat lui assurant un certain revenu.
Gauguin se sent de moins en moins à l’aise à Tahiti : il trouve l’île trop européenne et la vie y est devenue trop chère. Il recherche également de nouvelles impressions artistiques. Il se rend alors en 1901 sur l’île d’Hiva Oa dans l’archipel des Marquises, à 1500 kilomètres de Tahiti, et qui passe pour
plus sauvage encore. Malgré sa santé délabrée, sa profonde désillusion et des déconvenues de toutes sortes, il réalise encore au cours de ce deuxième séjour dans le Pacifique des oeuvres qui célèbrent la richesse culturelle et la beauté naturelle de la Polynésie dans une perfection suprême allant jusqu’à la transfiguration.
Paul Gauguin Aha oe feii?, 1892 Eh quoi! tu es jalouse? Huile sur toile, 66 x 89 cm  Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou Photo: © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Paul Gauguin
Aha oe feii?, 1892
Eh quoi! tu es jalouse?
Huile sur toile, 66 x 89 cm
Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Photo: © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou

Aux Marquises, comme il l’avait déjà fait à Tahiti, Gauguin prend également fait et
cause pour la population indigène, ce qui lui vaut des démêlés avec l’administration coloniale, qui aboutissent à sa condamnation à une amende et à une peine de prison. Avant que ce jugement ait pu être appliqué, Paul Gauguin meurt, le 8 mai 1903, à 54 ans, malade, solitaire et démuni sur l’île d’Hiva Oa, une vie trop vite close,  où sa tombe se trouve encore aujourd’hui.
Associant sérénité rayonnante et sombre mélancolie, les tableaux de Paul Gauguin sont tout à la fois séduisants et énigmatiques. Ils nous livrent un récit fascinant de l’aspiration à un paradis terrestre perdu, d’une vie d’artiste tragique, mouvementée, toujours en voyage entre les cultures, déterminée par la joie et le désespoir, la passion et l’esprit d’aventure. Tiraillé entre une utopie rêvée et la dure réalité,
Gauguin était sans doute condamné à l’échec, mais son refus de tout compromis et la singularité absolue de son oeuvre ont fait de lui un mythe intemporel.
à écouter  les regardeurs France culture à propos d’
Arearea (1892) de Paul Gauguin.
sur France Musique Balade dans l’art
sur France Culture dans la Dispute
Gauguin (porte folio)
 « Le musicien est privilégié. Des sons, des harmonies. Rien d’autre. Il est dans un monde spécial. La peinture aussi devrait être à part. Sœur de la musique, elle vit de formes et de couleurs. »
Paul Gauguin, manuscrit, 1893
Différentes personnalités du monde de l’art, de la musique, de la culture, de la politique et de l’économie ont composé une playlist avec des morceaux de musique de leur choix pour accompagner chacune des œuvres de Gauguin présentées dans l’exposition. Écoutez ces playlists sur #GauguinSounds et composez votre propre.
Jusqu’au  28 juin 2015 
Paul Gauguin – Manifestations organisées à l’occasion de l’exposition
8 février – 28 juin 2015
Lecture des textes de Gauguin
Des acteurs internationaux liront des textes de l’artiste Paul Gauguin. Plus de détails en ligne sous :
www.fondationbeyeler.ch

Keanu Reeves lit des extraits de Noa Noa de Gauguin
Dimanche 8 février 2015, 15h00
L’acteur de réputation internationale Keanu Reeves, né d’un père polynésien mais élevé en Amérique,
lit des extraits de l’ouvrage de Gauguin.
Tarif : CHF 50.- / ART CLUB, FREUNDE CHF 40.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
*
Conférence de Philippe Dagen : « Paul Gauguin, la résurrection du primitif ? »
Mercredi 11 mars 2015, 18h30
Après 1900, désireux de renouveler fondamentalement l’art, de nombreux représentants de différents courant d’avant-garde ont fait des emprunts aux peuples alors dits primitifs d’Afrique ou d’Océanie. Ils ont ainsi suivi l’exemple de Paul Gauguin, que sa quête d’authenticité avait poussé à aller s’installer en Polynésie. Dans cette conférence, le célèbre historien de l’art, Philippe Dagen, écrivain et critique d’art au quotidien français Le Monde, se penche sur la question du « primitif » chez Gauguin.
Cette conférence donnée en français est organisée en collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et la Société d‘Études Françaises de Bâle. La présence à cette manifestation est comprise dans le prix
d’entrée du musée.
*
Soirées de chansons de Jacques Brel
P
aul Gauguin et le chanteur Jacques Brel ont été fascinés par l’île d’Hiva Oa dans les Marquises, où ils
sont tous deux enterrés, à quelques mètres l’un de l’autre. Ce point commun a donné à la Fondation
Beyeler l’idée de consacrer deux soirées de chansons à Jacques Brel :
Marc Almond chante Jacques Brel
Jeudi 12 mars 2015, 19h00
L’auteur-compositeur-interprète britannique Marc Almond a été une grande vedette des années 1980 avec son group Soft Cell et a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde entier. Avec les musiciens Neal Whitmore et Martin Watkins, il convie les visiteurs de la Fondation Beyeler à un voyage
musical dans le temps.
Tarif : CHF 85.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 70.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
Dominique Horwitz chante Jacques Brel
Mercredi 15 avril, 19h30
La voix de l’acteur et chanteur Dominique Horwitz entraîne les spectateurs dans l’univers de Jacques
Brel.
Tarif : CHF 65.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 40.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
*
Journée Familles «Paul Gauguin»
Dimanche 10 mai 2015, 10h00–18h00
Visites guidées de l’exposition
« Paul Gauguin » pour enfants, jeunes, adultes et familles en
différentes langues.
Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences.
Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ;
adultes : prix d’entrée habituel du musée.
Médiation artistique
Visites guidées publiques et manifestations
Programme quotidien sur
www.fondationbeyeler.ch/informationen/agenda

Visites guidées pour groupes
Information et réservation : Tél. +41 (0)61 645 97 20,
fuehrungen@fondationbeyeler.ch
Offres pour scolaires
Information et réservation
sur www.fondationbeyeler.ch/Ausstellungen/Kunstvermittlung/Schulen
Billetterie en ligne pour les entrées et les manifestations sur www.fondationbeyeler.ch
Ou prévente directement à la caisse du musée
Informations pratiques
Heures d’ouverture :
Tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Prix d’entrée de l’exposition :
Adultes CHF 28.-
Passmusées accepté
Groupes de 20 personnes et plus (avec réservation) et IV avec pièce justificative CHF 23.-
Étudiants de moins de 30 ans CHF 12.-
Passe famille (2 adultes avec au moins 1 enfant de moins de 19 ans) CHF 56.-
Jeunes de 11 à 19 ans CHF 6.-
Enfants de moins de 10 ans, membres
de l’Art Club entrée libre

Un élargissement des services de médiation couronnera le caractère exceptionnel de cet événement : pour la première fois, une salle multimédia de médiation sera ouverte dans le cadre de cette exposition autour des thèmes de la biographie de l’artiste et de son oeuvre. La salle multimédia a été réalisée par compte de et en coopération avec la Fondation Beyeler par iart.
En plus du catalogue scientifique, une deuxième publication d’accompagnement sera proposée à un vaste public.
Pour pouvoir accueillir le grand nombre de visiteurs attendu, la Fondation Beyeler optimisera ses services. Une Boutique Gauguin aménagée pour l’occasion offrira de nombreux articles nouveaux et intéressants rattachés à la vie et à l’oeuvre de l’artiste.
commissaires : Raphaël Bouvier et Martin Schwander
Catalogue exceptionnellement en français, anglais, allemand
 

La Collection à la Fondation François Schneider de Wattwiller

Si vous avez soif de pureté, c’est à Wattwiller qu’il vous faut aller. Non seulement pour la qualité de son eau, mais pour la nouvelle exposition de la Fondation Schneider,
« La Collection » dont le commissaire et scénographe est
Gusty Vonville, le nouveau directeur artistique et culturel.
Le jardin de sculptures propose ainsi une exposition permanente des oeuvres emblématiques de la Fondation, que l’exposition la Collection permet de redécouvrir.
Toutes les oeuvres extérieures démontrent ainsi à quel point l’eau est synonyme de jeu et l’on voit apparaitre régulièrement la main de l’artiste qui cherche à canaliser, à transvaser, à remplir, à verser, à éclabousser, donnant ainsi une allure tantôt tumultueuse, tantôt calme avec ce secret désir de revenir au mythe de Narcisse.

Boule d’eau, 2000   Patrick Bailly-Maître-Grand
Boule d’eau, 2000
Patrick Bailly-Maître-Grand

L’élément conducteur étant l’eau, tout se joue autour de l’aquatique en toute cohérence. Gusty Vonville a réuni autour d’artistes très connus, voire internationalement, d’autres moins célèbres, qui y justifient largement leur place. 3 artistes travaillent dans la région de Strasbourg, Patrick Bailly Maître Grand, Laurence Demaison, d’Ilana Isehayek, les autres viennent d’horizons divers.
Premier événement de l’année 2015 pour la Fondation, l’exposition
« la Collection » met ainsi à l’honneur treize artistes.
Les oeuvres acquises au fil des années réunissent des artistes de renom et des jeunes créateurs.
Les installations, Défaut originaire de Lorella Abenavoli, Wall Piercing de Clément Borderie, 17 sphères dans une sphère de Pol Bury, la Cascade de Thierry Dufourmantelle, le Mont d’Ici de Sylvie de Meurville, la Boule d’eau de Patrick Bailly-Maître-Grand, les Toupies d’eau d’Ilana Isehayek interpellent le Mur de larmes d’Hélène Mugot, l’imposante Star Fountain de Niki de Saint-Phalle, les Eautres de Laurence Demaison, les Recherches photographiques de Meei-Ann Liu, Absence of Water de Gigi Cifali, ou encore l’oeuvre Digital Stones de Fabrizio Plessi.
Gusty Vonville devant la cascade de Thierry Dufourmantelle
Gusty Vonville devant la cascade de Thierry Dufourmantelle

Pour l’ancien de Fernet Branca, son premier essai à la Fondation François Schneider est transformé en coup de maître.
Associant des oeuvres issues de la collection, à des oeuvres prêtées par  les artistes, ou des créations nouvellement présentées, Gustave Vonville, réalise une présentation fluide et intelligente avec des cartels soulignant la luminosité et permettant une approche littéraire et poétique de l’exposition.
Vous avez pu voir,  les expositions passées, consacrées à Fabrizio Plessi, les Talents contemporains 2012 et encore Narcisse, la Fondation choisissant parmi les jeunes artistes émergeants les nouveaux talents, les incluant dans son fonds et leur consacrant des expositions, puis en créant dans le futur une vente aux enchères, qui leur permettra d’être cotés. C’est lors du vernissage du 27 février qu’ont été révélés
les nouveaux talents 2013, qui seront présentés en 2015.
Pour Patrick Bailly-Maître-Grand,  l’exposition La Collection dévoile des photographies récentes de l’artiste et une installation, Boule d’eau, (ci-dessus) acquise en 2013 par la Fondation François Schneider. Dans cette installation, la science, l’optique, et l’art se mêlent pour créer un objet fascinant, réceptacle du décor qui l’entoure, telle une photographie. D’autres oeuvres de PBMG prêtées par l’artiste vous permettront de mieux connaître l’inventivité de l’artiste, surtout si vous avez manqué sa dernière exposition au MAMCS et en simultané au musée Nicéphore Niépce en 2014.
Patrick Bailly Maître Grand, Poussière d'eau
Patrick Bailly Maître Grand, Poussières d’eau

C’est sûrement à sa première formation d’architecte que le sculpteur
Thierry Dufourmantelle doit sa passion pour la science des matériaux. Lors d’une résidence à la Casa Vélasquez en 1986, il commence à mettre au point la technique du ciment cloisonné : des formes évocatrices, telles que des croissants ou des silex, sont coulées en ciments, maintenues par des barres d’acier soudées. Leurs surfaces sont traitées d’enduits pigmentés avant d’être poncées. Ces éléments subtilement modelés sont suspendus à une structure rigide par des tiges en métal traçant ainsi un dessin dans l’espace. Dans La Cascade, la sensation de mouvement suggéré par ce dispositif est encore accentuée par la descente progressive des formes. De fer et de ciment, les gouttes aux formes étranges que l’on croit parfois reconnaître descendent en cascade. Elles restent suspendues dans l’espace à des tiges métalliques, comme des marionnettes enfermées dans leur cage en attente de la représentation.
Thierry Dufourmantelle La Cascade,

Thierry Dufourmantelle, la Cascade 1988

Installée en France depuis une vingtaine d’année, l’une des préoccupations majeures du travail d’Ilana Isehayek  (les toupies d’eau, en lien vidéo plus haut) est de créer un lien entre le passé et le présent, l’histoire et le vécu. A travers un langage sobre, utilisant le bois et l’acier, elle a développé un langage très personnel où les éléments comme les toupies sont récurrents, créant un univers du jeu et de l’aléatoire.
 

Ilana Isehayek, Round Landscape, 2014 - 2015 Assemblage 440 x 330 cm, bois, liens de serrage
Ilana Isehayek, Round Landscape, 2014 – 2015 Assemblage 440 x 330 cm, bois, liens de serrage

Gigi Cifali, finaliste du concours Talents contemporains 2012 de la Fondation François Schneider, travaille sur la mémoire des lieux liés à l’eau. Dans sa série,
Absence of water, il dépeint l’état de délabrement des piscines et bains publics construits à l’époque victorienne au Royaume-Uni. Ces endroits en vogue au début du XXe siècle, témoignent des changements de conditions de vie et de l’évolution des goûts. Dans cette série, l’absence est ressentie de manière poignante, provoquant un sentiment de nostalgie pour un  passé révolu.
Gigi Cifali,Absence of Water, 2009-2012, ensemble de 6 épreuves Moseley Bath, Birmingham Chadderton Baths, Oldham Uxbridge Lido, London Eltham Park Lido Harpurhey Baths, Manchester Soho Marshall Pool, London
Gigi Cifali,Absence of Water, 2009-2012, ensemble de 6 épreuves
Moseley Bath, Birmingham
Chadderton Baths, Oldham Uxbridge Lido, London Eltham Park Lido
Harpurhey Baths, Manchester
Soho Marshall Pool, London

Après la nostalgie, on baigne dans la poésie de Sylvie de Meurville (le Mont d’ici)  Sculpteur multimédia, scénographe, directrice artistique, Sylvie de Meurville s’attache aux lieux pour lesquels elle crée mettant ainsi en évidence dans ses créations les particularités de ceux-ci. Conçu en lien étroit avec l’architecture de la Fondation François Schneider,
Le Mont d’ici évoque une géographie immergée faisant référence au Hartmannswillerkopf, sommet qui surplombe le Centre d’Art de la Fondation. Cette montagne fut l’un des principaux lieux de combats de la Première Guerre mondiale.
Les lignes de crête étaient alors désignées par « cuisse gauche » ou « cuisse droite »
tant le paysage était devenu intime aux soldats bloqués sur ce sommet. Sensible à cette personnification de la nature, l’oeuvre prend l’échelle humaine. L’eau arrive par des résurgences capillaires, elle baigne le corps de la montagne puis se déverse dans un bassin inférieur.
Son oeuvre prêtée est toute de délicatesse, le Molkenrain, 2014, ainsi que tous les paysages
stratifiés blancs.
Sylvie de Meurville, Molkenrein 2014, acier verni
Sylvie de Meurville, Molkenrain 2014, acier verni

Dans ses Recherches photographiques, Meei-Ann Liu, mêle photographie et calligraphie créant ainsi des paysages imaginaires. Dans cette série, elle a juxtaposé le motif de l’eau avec une vue qui ressemble à la surface d’un rocher tout en rappelant une vue aérienne.
Ce jeu savant avec le réel repose sur des différences d’échelle et sur l’association entre certaines formes de la nature, des topographies de paysage abstraites.
Meei Ann Liu, Recherches photographiques
Meei Ann Liu, Recherches photographiques

Toujours dans la totale poésie, le mur de larmes et Danaé, ainsi que L’exil et le royaume,
ou encore Le chant des sirènes d’ Hélène Mugot
Dans Mur de larmes – une installation composée d’environ 400 gouttes de cristal de tailles différentes piquées dans un mur –, une lumière extérieure naturelle ou artificielle devient partie intégrante d’un paysage de transparence, l’artiste jouant précisément sur les reflets et scintillements de cet élément. Pour Danaé, elle met en scène l’image de la surface de la mer, la source lumineuse provenant cette fois de l’intérieur même de l’oeuvre.
Hélène Mugot, Le chant des sirènes, 1999
Hélène Mugot, Le chant des sirènes, 1999

The last but not the least, l’incroyable Laurence Demaison, digne compagne de Patrick Bailly Maître Grand, par son art de la photographie, dont le travail photographique est exclusivement dévolu à l’autoportrait depuis 1993. Dans une relation tendue, voire sévère, elle déforme sa propre image, la transforme et la recrée, usant des vastes possibilités qu’offre l’outil photographique. Son objectif tente de matérialiser des images mentales, sans manipulations ultérieures aux prises de vue. Les procédés qu’elle utilise pour nous offrir ces images étranges sont exclusivement ceux de la photographie argentique classique, sans aucun recours à des artifices numériques.
L’ensemble Les Eautres est constitué de 90 photographies qui représentent le reflet du visage de l’artiste dans l’eau en mouvement. Les ondulations de la surface créent des déformations infinies. Avec son appareil photographique, Laurence Demaison a tenté de saisir leurs images à la surface de l’eau,
Pluie 2012 5 photographies, 83 x 60 cm
– Les sources 6 photographies, 120 x 50 cm
–  L’eau de là 173 x 93 cm
Les Eautres - Laurence Demaison - Norbert Hecht
Les Eautres – Laurence Demaison – Norbert Hecht

Catalogue / Quadrichromie
Textes de Viktoria von der Brüggen
© Fondation François Schneider –
ISBN : 978-2-9551772-0-4
Le Centre d’art contemporain Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée 68700 Wattwiller Tel: + 33 (0)3 89.82.10.10 Fax : +33 (0)3 89.76.75.49 info@fondationfrancoisschneider.org http://www.fondationfrancoisschneider.org
jusqu’ au 31 mai 2015
Tarifs
7€
5€ (enfants de 12 à 18 ans, étudiants, séniors, public handicapé,
carte CEZAM, groupe de plus de 10 personnes)
Gratuité : Museums-PASS-Musées et enfants de moins de 12 ans
Horaires d’ouverture
Du mercredi au dimanche : de 10h à 18h
Visites guidées
Sur demande
Visites guidées et concerts
Visites guidées par Auguste Vonville et Sophie-Dorothèe Kleiner et concert par l’ensemble de Hautbois l’Ill aux roseaux.
salle_obscure
Nocturne
Vendredi 6 mars à 20h30
Sophie-Dorothée Kleiner
Week-end art contemporain
Samedi 14 mars à 14h30
Sophie-Dorothée Kleiner
Dimanche 15 mars à 14h30
Auguste Vonville
Visites guidées et concerts :
Dimanche 22 mars :
-14h30 : Visite guidée
Sophie-Dorothée Kleiner
– 16h : Concert l’Ill aux roseaux
L’Ill aux roseaux
Formation unique, la Bande de Hautbois de Mulhouse « l’Ill aux Roseaux » est composée d’une dizaine de musiciens, élèves, amateurs éclairés et professionnels.
Elle a été fondée en janvier 2001 par Yves Cautrès et Frédéric Fuchs (son actuel président) et est dirigée depuis 2007 par Gaëlle Hornecker. Elle se produit régulièrement en Alsace et en Allemagne mais aussi lors de tournées (en 2008 à l’Ile de la Réunion, en avril 2010 dans en Touraine (Châteaux de Chambord et de Cheverny) et dans le Berry (Bourges), en Auvergne en 2011 (château de Saint-Saturnin et église de St Nectaire), dans le Sud (Ile de Porquerolles et Toulon en mai 2014). Ils interpréteront au centre d’art de la Fondation François Schneider des pièces d’Albinoni, Telemann, Mozart, Grieg, Boissieux, Boreau, Baysang…
concert st jean mulhouse 28juin14 (9)
photos de l’auteur courtoisie de la Fondation François Schneider

Sommaire de février 2015

expo gauguin
03 février 2015 : Germain Muller. Enfin…Redde m’r devun ! Enfin…Parlons-en !
06 février 2015 : De Raphaël à Gauguin
14 février 2015 : Belle Haleine
17 février 2015 : De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvres du Kunstmuseum Basel
26 février 2015 : Le voyage

Le voyage

le départ
Easyjet
D’abord XX n’a rien mangé pour ne pas être dérangé, dès le parking de l’aéroport ça a commencé.
Souvent, il doit déjà s’arrêter avant, malgré toutes les précautions, médoc etc…
Donc je l’attends, puis nous nous dirigeons vers la porte (gate) 42 .
L’hôtesse nous demande de mettre nos valises dans la soute, car il n’y a pas assez de places dans l’avion. J’avais acheté express des petites valises format EasyJet, mais bon comme on ne paye pas de supplément, nous acceptions de bonne grâce.
Puis on embarque , puis on attend et voilà qu’arrive une flopée d’israélites avec chapeaux, papillotes, bouclettes, femmes, enfants et « …….. valises !!!!
Donc c’était pour eux que les compartiments valise étaient réservés !!!
Ils ont mis 3 plombes à trouver leurs places.
A l’aéroport il a fallu récupérer les bagages. Je sors les billets de train qui permettent de gagner le centre ville, puis je range mon dossier, dans mon sac à dos, pour ne pas faire la même bêtise qu’à Londres et l’oublier à un guichet. Dossier oublié au guichet du métro londonien, qui a été fermé suite à une alerte, parce qu’un homme en tenue d’Adam se promenait sur les voies.
underground
La grille du métro n’a été ouverte qu’une heure après. Mon dossier contenait les billets du retour et la réservation de l’hôtel, ainsi que les entrées des musées achetées en avance.
La guichetière consciencieuse m’attendait le dossier à la main. Mon ange gardien avait
veillé 🙂 anges
Nous nous dirigeons vers le sous-sol pour le train, XX prend ma valise, moi mon sac sur le dos. J’avais sorti mon sac de la valise sur les conseils de l’hôtesse pour voyager dans l’avion. Je me rends compte que j’ai oublié la valise !!!!!!!
2015-02-24 17.32.42
Je retourne sur mes pas, elle m’attendait au milieu des israélites et leur tonne de bagages, qui font tout le tour du tourniquet, emplacement où l’on récupère ces derniers.
Je me suis laissée distraire par leur spectacle et voulais prendre des photos.
Ensuite nous prenons le train vers Bruxelles midi.
Arrivés à cette gare nous mettons un temps fou à trouver le tram 3, qui nous conduit vers l’hôtel. Il faut descendre dans un sous-sol au détour d’un couloir.
Un jeune homme serviable nous accompagne, pour nous indiquer l’endroit
où il faut acheter les tickets et prendre le tram.
Je prends 1 lot de 10, mais cela se présente sous la forme d’un ticket à composter en plusieurs fois. Là XX trouve que je devrai en acheter un 2ème (soit 20 tickets) moi je dis on peut toujours en racheter demain.
Du coup il fait la 🙁 ,  » il ne sait pas comment faire !!!! »
Je lui dis « il y en a marre de toujours faire la 🙁 pour rien »
Puis on gagne ce train en descendant l’Escalator, où je m’étale sur le dos, sans mal heureusement, entraînée par le poids de la valise.
Je me souvenais bien du trajet vers l’hôtel par le tram
Nous y voilà enfin !
Après nous avons été dîner à l’hôtel même.
Aujourd’hui musée Magritte, puis musées royaux, avec des splendides peintures renaissance flamande, un bonheur.
Le lendemain le Bozar, pour les expo sur le triptyque sur l’image,
Faces Now (portraits photographiques européens depuis 1990)
contemporain) Faces Then (portraits de la Renaissance aux pays bas)
The Sultans’Wolrld.
Le retour.
La fin du voyage ne pouvait pas se terminer bêtement ,
il fallait un gag !
Nous étions nombreux pour reprendre le vol.
Comme j’avais acheté dans le free taxes plein de lait
( abricot) pour le corps de Biotherm, c’est là qu’il est le moins cher,
XX trouvant ma valise trop lourde pour la soulever
dans le casier de l’avion me dit :
« on attend vers la fin de l’embarquement pour que les valises partent en soute. »
C’est ce qui c’est produit, mais, mais, mais,
quand j’ai donné ma carte d’embarquement,
c’était la même que celle de ma moitié !!!
Bording pass
J’avais imprimé 2 fois le retour de XX et oublié la mienne, je me souvenais cette foutue
imprimante me fait souvent le coup et n’imprime qu’une moitié.
Panique, l’hôtesse veut cette carte, je cherche, je fouille dans mon Ipad,
et miracle, j’avais tout téléchargé dans l’E-book, aussi j’ai pu lui présenter la carte d’embarquement à mon nom.
Là on annonce que la porte va fermer, il nous faut courir jusqu’à l’avion et déposer les valises au bas.
Nos vieilles jambes font leur possible, nous arrivons à bord, j’enlève mon manteau et m’assieds (les derniers) je m’aperçois que je n’ai plus mon stylet d’Ipad, ni surtout ma carte d’identité. Coincée je ne peux pas atteindre le manteau.
retour
Arrivés à Bâle, ma voisine attend, la dernière pour se lever, aussi nous attendons avec elle.
Mais miracle la CI et le stylet étaient dans mon manteau.
De retour à la maison, je contrôle tout de suite, ce que j’ai imprimé pour Séville le 11/3 et j’envoie le tout sur l’Ipad.
Moralité : apprendre la patience et vérifier plutôt deux fois qu’une, les documents de voyage.

De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvres du Kunstmuseum Basel

De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvres du Kunstmuseum Basel
au Museum für Gegenwartskunst Basel, 14 février 2015 – 21 février 2016

Gerhard Richter; Verkündigung nach Tizian; 1973
Gerhard Richter; Verkündigung nach Tizian; 1973

Pendant la fermeture d’une année du bâtiment principal du Kunstmuseum Basel à partir du 2 février 2015, ce dernier propose au Museum für Gegenwartskunst un programme d’expositions très riche, inauguré par une exposition-phare spéciale : De Cézanne à Richter – Chefs d’oeuvre du Kunstmuseum Basel.
L’exposition, dont le commissaire est le directeur du Kunstmuseum Bernhard Mendes, permet d’apprécier de manière immédiate les développements artistiques essentiels dans la peinture européenne jusque dans les années soixante-dix.
Cézanne 65.3 x 65.3 cm; Öl auf Leinwand
Cézanne
65.3 x 65.3 cm; Öl auf Leinwand

Sous peine de succomber au syndrome de Stendhal, vous pourrez admirer,
accrochées aux cimaises, de la grande salle et dans les salles adjacentes, sorte de White cube du 2e étage, à éclairage zénithal, du Museum für Gegenwartskunst.
Ces oeuvres  vous les  connaissez pour la plupart. Elles sont à portée de vue, si proches, toute distance abolie, que cela surprend et enlève de leur solennité.
Wassily Kandinsky (1866–1944); Improvisation 35; 1914
Wassily Kandinsky (1866–1944); Improvisation 35; 1914

Sont présentées environ 70 oeuvres, entres autres de Cézanne, Pissarro, Monet, Degas, Renoir, van Gogh, Modersohn-Becker, Böcklin, Hodler, Braque, Picasso, Kandinsky, Mondrian, Klee, Miró, Fontana, Palermo, Tanguy et Richter.
C’est précisément dans les domaines du 19e siècle finissant et des classiques modernes que la Öffentliche Kunstsammlung Basel revêt une importance décisive.
Chefs d'oeuvres du Kunstmseum
Il s’agit d’une vue d’ensemble panoramique qui permet d’apprécier de manière immédiate les développements artistiques essentiels de la peinture européenne jusque dans les années 1970. La ligne directrice de cette présentation de près de 70 tableaux est la chronologie qui, plutôt que d’établir une juxtaposition didactique de courants artistiques successifs, permet de montrer la simultanéité de l’un ou l’autre mouvement, significative de l’art moderne.
Ce sont d’abord des artistes français qui ouvrent l’exposition, tels Camille Pissarro, Claude Monet, Edgard Degas, Auguste Renoir et Paul Cézanne, tous engagés dans une démarche d’exploration de nouveaux langages picturaux dépassant les canons de la peinture académique. L’oeuvre de Paul Cézanne est à ce titre exemplaire d’un cheminement opiniâtre de recherche artistique. Il est l’un des pionniers qui ont révélé de manière transparente qu’un tableau est composé d’une accumulation de traits de pinceau?
de cylindres et de taches de couleurs distincts. Camille Pissarro, Claude Monet et Edgar Degas étaient liés d’amitié avec Cézanne. Ils s’encourageaient mutuellement dans leurs démarches respectives, très différentes les unes des autres.
DSC01589
Pendant son séjour à Paris, Vincent Van Gogh a fait la connaissance de ce cercle d’artistes à l’occasion des expositions des impressionnistes, organisées par les artistes eux-mêmes. Il a radicalisé bon nombre de leurs idées et inspiré de par son art plusieurs générations de peintres du 20e siècle, dont également les expressionnistes allemands Paula Modersohn-Becker, Franz Marc, Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde.
Pour Pablo Picasso et Georges Braque, qui ont inventé ensemble le cubisme au début du 20e siècle, Paul Cézanne constituait en quelque sorte la figure du père. Ses réflexions interrogatrices sur les formes artistiques les encourageaient dans leur démarche de décomposition des objets traditionnels des tableaux en de multiples facettes.
Picasso, le poète
Picasso, le poète

Le Poète, de Picasso, présente certes tous les éléments constitutifs du portrait classique d’un aède, mais pour ainsi dire explosés et décalés les uns par rapport aux autres, transformant la tête en une composition de formes partielles abstraites.
Une étape révolutionnaire et marquante dans la peinture du 20e siècle a été l’abstraction, qui s’est affranchie de la représentation de la réalité visible – sous la forme d’une expressivité puissamment colorée chez Wassily Kandinsky, d’une réduction constructive chez Piet Mondrian, ou d’associations lyriques avec éléments figuratifs chez Paul Klee ou Joan Miró.
 
Lucio Fontana (1899–1968); Concetto Spaziale, Attese; 1967
Lucio Fontana (1899–1968); Concetto Spaziale, Attese; 1967

Avec son Concetto Spaziale, Lucio Fontana marque dans les années cinquante un tournant dans l’histoire de la peinture ; il entaille en effet la toile conçue comme support d’illusions picturales et ouvre ainsi l’espace situé à l’arrière de celle-ci.
Dans les années soixante et soixante-dix, les artistes commencent à porter de manière récurrente un regard interrogateur et critique, voire désillusionné sur les possibilités de la peinture, et à la pratiquer en partie avec des moyens non picturaux, ainsi Blinky Palermo avec son tableau en tissu.
Parallèlement au développement de la peinture abstraite, la tradition figurative s’est maintenue pendant tout le 20e siècle. Elle est représentée au commencement de cette exposition par les peintres suisses Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler.
Arnold Böeclin l'île aux morts
Arnold Böeclin l’île aux morts


Böcklin a posé les jalons d’une peinture de figures issues de l’imagination, voire fantastiques, qui a inspiré les surréalistes, ainsi par exemple Yves Tanguy.
L’exposition se termine par le cycle de L’Annonciation d’après Titien, de
Gerhard Richter, récemment acquis. Dans plusieurs versions, l’appropriation picturale d’un tableau de Titien se dilue en espaces colorés abstraits. Richter renvoie aussi bien à l’histoire de la peinture qu’à la dialectique dominante au 20e siècle entre abstraction et figuration, qu’il fusionne en une nouvelle synthèse.
Le Kunstmuseum se réjoue particulièrement de
la gratuité de la visite du Museum für Gegenwartskunst à partir de février 2015 jusqu’à la fin de l’année pour tous les visiteurs.
Gratuité rendue possible grâce à la prise en charge des coûts par le
« Fonds pour les activités artistiques au MGK de la Fondation Emanuel Hoffmann et de la Fondation Christoph Merian ». Depuis plus de vingt ans, ce fonds soutient régulièrement le programme des expositions du MGK et souhaite, par cette généreuse initiative, inviter en particulier la population de Bâle et de la région à découvrir le musée des bords du Rhin et à le visiter plus souvent.
Öffentliche Kunstsammlung Basel Kunstmuseum Basel and Museum für Gegenwartskunst
St. Alban-Graben 8, Postfach CH-4010 Basel
Le bâtiment principal du Kunstmuseum Basel est fermé jusqu’à mi-avril 2016 pour cause de travaux de rénovation. D’importantes collections de la Öffentliche Kunstsammlung sont montrés à Bâle au Museum für Gegenwartskunst et au Museum der Kulturen Basel, ainsi qu’à Madrid au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía et au Museo Nacional del Prado. Les collections de la Emanuel Hoffmann Stiftung seront présentées à partir de juin 2016 au Schaulager.
Les inaugurations simultanées du nouveau bâtiment et de l’agrandissement auront lieu mi-avril 2016.
Pour aller au Gegenwart, en partant du Kunstmuseum, sur la gauche du musée, contournez les travaux et suivez les panneaux,  continuez à pied 5 à 7 minutes par St. Alban-Vorstadt – Mühleberg – St. Alban-Rheinweg – Rheinpromenade,  pour arriver au bord du Rhin, le musée se trouve sur votre droite, avant le Papiermühle – Moulin du papier.
GegenwarthmuseumPublication
Une publication gratuite paraît à l’occasion de l’exposition, que les visiteurs peuvent se procurer au Museum für Gegenwartskunst.
Photos courtoisie du Kunstmuseum

Belle Haleine

Belle Haleine – L’odeur de l’art
Musée Tinguely, Bâle, du 11 février au 17 mai 2015

Le Musée Tinguely a conçu un projet d’exposition,
dont le but est de mettre en lumière le thème complexe
des cinq sens humains et leur représentation dans l’art.
La première de cette série d’expositions s’intitule   » Belle Haleine « 
L’odeur de l’art  » ou en allemand « Der Duft der Kunst »
et se consacre au phénomène à la fois fascinant et fugitif
de l’odeur, dépassant donc l’approche muséale habituelle de l’art
qui sollicite davantage la vue.

Jenny Marketoi, Smell you, smell me, collection de l'artiste
Jenny Marketou, Smell you, smell me, collection de l’artiste

Sur plus de 1 200 m2, « Belle Haleine – l’odeur de l’art » présente des installations multimédias, vidéos, sculptures et objets, œuvres conceptuelles, dessins, photographies
et gravures des artistes suivants : John Baldessari, Bernard Bazile, Louise Bourgeois, Marcel Broodthaers, Carlo Carrà, Marcel Duchamp, Peter de Cupere, Sylvie Fleury, Jaromír Funke, Raymond Hains, Carsten Höller, Bruno Jakob, Oswaldo Maciá, Piero Manzoni, Jenny Marketou, Cildo Meireles, Kristoffer Myskja, Ernesto Neto, Markus
Raetz, Man Ray, Martial Raysse, Fran-çois Roche, Dieter Roth, Ed Ruscha, Valeska Soares, Daniel Spoerri, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Jana Sterbak, Jean Tinguely, Sissel Tolaas, Clara Ursitti, Ben Vautier, Bill Viola, Claudia Vogel, Meg Webster, Yuan Gong et Anna-Sabina Zürrer.
Dans la première salle de l’exposition, on pourra voir
également un choix de réalisations allégoriques d’artistes comme Cornelis Dusart, Pieter Jansz. Quast, Jan Saenredam, Jacob Fransz. van der Merck des XVIe et
XVIIe siècles.
Jacob Fransz. van der Merck
Jacob Fransz. van der Merck

L’exposition met l’accent sur le potentiel olfactif de notre perception esthétique tout en soulevant les questions suivantes :
Quelle est l’odeur de l’art ? Que se passe-t-il lorsque notre nez devient
soudain le vecteur principal de notre expérience artistique ? Des oeuvres d’art peuvent-elles activer l’olfaction chez l’observateur sans dégager d’odeur ? Les odeurs peuvent-elles être décrites et transcrites en images ? Les odeurs peuvent-elles servir à l’expression artistique et à la créativité ?
Des oeuvres d’artistes au rayonnement international montrent que ces expériences existent bel et bien et que la notion d’art peut être élargie à la dimension olfactive, laquelle a d’ailleurs connu ces dernières années une importance croissante.
L’odorat est un sens biochimique qui compte parmi nos capacités sensorielles les plus anciennes. En tant que sensorium corporel, il permet d’expérimenter directement l’environnement puisque et permettant d’intégrer dans le moment présent des informations sur des événements passés.
Les parfums évoquent donc subjectivement et culturellement des émotions très diverses, des souvenirs et associations qui varient aussi au fil de l’Histoire.
L’utilisation de stimuli olfactifs en art a souvent des accents subversifs et rompt avec certains tabous. Une odeur donnée nous attire ou nous répugne. Les odeurs peuvent être provocantes, elles stimulent et nous influencent de façon directe. C’est à ces éléments que certains artistes recourent pour replacer au coeur de leur travail les grandes questions de notre époque et de notre monde.
la Belle Haleine
Dans une première salle, des représentations allégoriques de l’odeur à l’ère baroque constituent le prologue de l’exposition. Elles côtoient des oeuvres et documents d’artistes essentiels du XXe siècle, tels que Marcel Duchamp, Man Ray ou Carlo Carrà, qui traitent de diverse manière l’haleine et l’aspect volatil du parfum. Avec l’émergence des avant-gardes au début du XXe siècle, le thème de l’odeur est devenu d’actualité dans les arts plastiques. Les artistes aspiraient alors à la synesthésie. Même plus tard, Raoul Hausmann, artiste Dada et poète, resta convaincu que notre pensée est fortement marquée par les cinq sens. Dans son livre La Sensorialité excentrique (1969),
il évoquait ainsi une capacité sensorielle devant dépasser tout ce qui avait existé jusqu’alors et annonçant une nouvelle civilisation. À partir des années 1960, en ouvrant encore davantage le concept de l’art aux choses quotidiennes et au contact direct avec le spectateur, cette quête se fit encore plus tenace.
Air de Paris Duchamp,  Belle Haleine
Air de Paris Duchamp, Belle Haleine

Des artistes de la génération de Tinguely, dans les cercles du Nouveau Réalisme,
du pop art, de l’art conceptuel ou de Fluxus, tentèrent ainsi d’attiser et de placer au
premier plan tous les sens de l’individu, au-delà de la seule perception visuelle.
L’exposition porte principalement sur un choix d’oeuvres d’art de ces vingt dernières années, dans lesquelles la perception sensorielle olfactive est sollicitée de différentes manières. Certaines oeuvres traitent du hiatus important entre le naturel et l’artificiel, révélant combien une perception plus sensible de l’environnement par l’odorat est aujourd’hui d’actualité.
Un thème important ici est notre rapport ambivalent au corps humain, ses odeurs naturelles et émanations que nous cherchons à influencer en les désodorisant.
Sylvie Fleury
Sylvie Fleury

Dans son oeuvre Aura Soma (2002) – 102 flacons remplis d’huiles et eaux de différentes couleurs –, Sylvie Fleury interroge la tendance actuelle à l’ésotérisme et l’olfactothérapie. Piero Manzoni, représentant majeur de l’art conceptuel italien, a fait de son propre corps le vecteur de son art et a créé ainsi Merda d’artista (1961) et Fiato d’artista (1960). Dans un geste extrêmement provocateur, Dieter Roth a imprégné son oeuvre littéraire Poemetrie de 1968 d’un mélange de pudding et d’urine. Jana Sterbak, avec sa Chemise de Nuit (1993) et son Container for Olfactive Portrait (2004), traite de la complexité de l’attirance corporelle, érotique et sexuelle.
Piero Manzoni, Merda d'artista
Piero Manzoni, Merda d’artista

L’installation participative et performative The FEAR of Smell – the Smell of FEAR (2006–2015) de Sissel Tolaas, artiste norvégienne et spécialiste des
odeurs, aborde en revanche davantage le rapport entre peur, odeur et dégoût et les réactions que cela induit chez nous.
Sissel Tolaas Belle Haleine
Sissel Tolaas Belle Haleine

À ces oeuvres font face le travail monumental Mentre niente accade/While nothing happens (2008) d’Ernesto Neto, celui de Valeska Soares, Fainting Couch (2002) avec ses apparences constructives et minimalistes, et les travaux monochromes sur papier de Meg Webster ainsi que son Moss Bed (1986/2005-2015) qui utilise des matières authentiques, épices, lis et mousse, pour éveiller en nous le désir de nature et d’états paradisiaques.
Mag Webster, Moss Bed Queen
Mag Webster, Moss Bed Queen

Dans l’installation Volátil (1980–1994) de Cildo Meireles, le visiteur qui pénètre est directement pris à partie dans une expérience physique – et tout particulièrement olfactive – qui le renvoie brusquement à des émotions fortes. Nuage de talc, bougie, additifs odorants à base de composé soufré dans le gaz de ville pour prévenir de fuites éventuelles font aussitôt surgir des associations qui renvoient aux atrocités de l’holocauste, contrecarrées par le sentiment positif de marcher comme au-dessus des nuages.
Ce sont des émotions tout autres que suscite l’installation vidéo et sonore Il Vapore (1975) de l’artiste américain Bill Viola. Le visiteur est enveloppé d’une odeur forte de vapeur d’eucalyptus qui remplit toute la salle. En faisant se superposer différents niveaux de temps et de réalités, l’artiste représente la transformation physique de l’eau, d’abord matière liquide puis vapeur gazeuse éphémère. Viola « dépeint » ainsi la qualité méditative et transcendantale de l’eau en tant que matière universelle.
 
Bill Viola
Bill Viola

De nombreuses questions en rapport avec l’odorat dans l’époque actuelle sont également
soulevées dans les dix interviews du travail vidéo Smell You, Smell Me (1998) de l’artiste grecque Jenny Marketou, présenté au centre de l’exposition. (voir plus haut)
« Belle Haleine – L’odeur de l’art » n’est pas une exposition sur les parfums. Elle n’entend pas non plus constituer une manifestation chronologique et collective qui serait exhaustive en termes d’histoire de l’art. Elle se veut volontairement expérimentale et souhaiterait encourager la réflexion sur une faculté sensorielle cruciale et pourtant souvent négligée.
Ernesto Neto
Ernesto Neto

Une programmation parallèle est également proposée, telle que la première «Phéromones party » de Bâle (Saint-Valentin, 14 février 2015), un symposium interdisciplinaire (17-18 avril 2015) avec des intervenants internationaux de renom dans les domaines des sciences sociales et des sciences naturelles, des conférences, visites guidées, animations dominicales pour les familles et ateliers
(entre autre avec Sissel Tolaas le 19 avril 2015) qui accompagneront l’exposition au Musée
Tinguely.
L’exposition a été conçue par Annja Müller-Alsbach.
Musée Tinguely – Informations pratiques
Horaires :
Mardi-dimanche : 11 – 18h (fermé le lundi)
Horaires spéciaux :
Lundi, 23 février 2015, fermé
Vendredi, 3 avril 2015, fermé
Dimanche, 5 avril 2015, 11 – 18 h
Lundi de Pâques, 6 avril 2015, 11 – 18 h
Ascension, 14 mai 2015, 11 – 18 h
Tarifs :
Adultes : 18 CHF
Scolaires, étudiants, apprentis, IV : 12 CHF
Groupe, à partir de 12 personnes : 12 CHF (par personne)
Moins de 16 ans : entrée gratuite
Passmusées
photos courtoisie musée Tinguely

De Raphaël à Gauguin

De Raphaël à Gauguin, Trésors de la collection Jean Bonna
DU 6 FÉVRIER AU 25 MAI 2015
 

Jean Bonna et Nathalie Strasser
Jean Bonna et Nathalie Strasser

C’est le terme exact le collectionneur Jean Bonna
est l’heureux propriétaire d’une fabuleuse collection,
qui contient des trésors, ceux qui se rendront

à l’Hermitage de Lausanne seront des privilégiés.

La Fondation de l’Hermitage accueille plus de 150 chefs-d’oeuvre de la
prestigieuse collection Jean Bonna. Réunissant les génies du dessin, ce magnifique ensemble se distingue par sa variété, qu’il s’agisse des artistes, des techniques utilisées ou encore des époques de création, depuis la Renaissance italienne jusqu’au début du XXe siècle.
Le musée inscrit ainsi un nouveau chapitre à l’exploration des grandes collections privées suisses, qu’il mène depuis plus d’une quinzaine d’années : collection Weinberg (1997), Jean Planque (2001), Arthur et Hedy Hahnloser (2011).
On peut aussi voir en Suisse à Martigny la collection de Bruno Stefanini.
La Suisse n’est pas seulement le pays des banques, mais aussi celui des collectionneurs et des musées, publics, et des fondations privées.
Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage avec vue sur le Mont Soracte, 1663 pinceau et encre brune, lavis brun, pierre noire et crayon de graphite, 213 x 321 mm  collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève
Claude Gellée, dit le Lorrain
Paysage avec vue sur le Mont Soracte, 1663
pinceau et encre brune, lavis brun, pierre noire et crayon de graphite, 213 x 321 mm
collection Jean Bonna
© photo Patrick Goetelen, Genève

Tout d’abord bibliophile, Jean Bonna est un amoureux du papier, une passion qui l’a mené du livre aux ouvrages illustrés, puis à l’estampe, et enfin au dessin ancien. Pour le seul plaisir des yeux, sans souci d’exhaustivité, il réunit depuis trente ans des oeuvres graphiques de très haute qualité, qui composent désormais un ensemble remarquable, digne des plus grandes collections privées constituées en Europe depuis le XVIe siècle.
D’une richesse exceptionnelle, ce « musée secret » révèle une prédilection pour les oeuvres très achevées et harmonieuses, et un goût marqué pour la grâce féminine, la nature somptueuse et tranquille, le monde enchanteur des animaux.
Hans Hoffmann  Un marcassin, 1578 aquarelle et gouache sur traces de pierre noire, sur vélin préparé en blanc crème, 297 x 451 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève
Hans Hoffmann
Un marcassin, 1578
aquarelle et gouache sur traces de pierre noire, sur vélin préparé en blanc crème, 297 x 451 mm
collection Jean Bonna
© photo Patrick Goetelen, Genève

Après quelques expositions retentissantes, notamment à l’Ecole nationale supérieure des beauxarts de Paris (2006), au Metropolitan Museum de New York (2009) ou à la National Gallery d’Edimbourg (2009), la collection Jean Bonna trouve un nouvel écrin à la Fondation de l’Hermitage.
Le parcours offre l’occasion unique de découvrir des trésors rarissimes et méconnus des écoles italienne, française et nordique, pour se conclure avec une sélection remarquable d’oeuvres impressionnistes et symbolistes. Les grands maîtres de l’histoire de l’art sont ainsi mis à l’honneur, à travers leurs plus belles pages graphiques : Boucher, Canaletto, Cézanne, Chardin, Degas, Delacroix, Dürer, Gauguin, Géricault, Goya, Liotard, Lorrain, Manet, Parmigianino, Raphaël, Redon, Rembrandt, Renoir, Tiepolo, Van Gogh ou encore Watteau.
Jean Bonna ponctue la présentation de sa collection avec des anecdotes aussi plaisantes, que variées en compagnie de la commissaire de la Fondation Bonna  : Nathalie Strasse. Avec d’immenses connaissances en histoire de l’art, il se penche  sur la « traçabilité »
des oeuvres, leur origines, leurs transmissions et leurs acquisitions.
A t’il des oeuvres préférées ?
Il fonctionne au coup de coeur.
– La Sainte Famille de Parmigianino, qui n’est pas dans la sélection de l’exposition.
sa plus belle histoire de collectionneur :
une étude préparatoire de Raphaël à une tapisserie de la Chapelle Sixtine dont le carton est perdu :
Raffaello Sanzio, dit Raphaël  Etude d'un piquier et de deux cavaliers pour La conversion de saint Paul, 1515 sanguine sur traces de stylet, 318 x 246 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève
Raffaello Sanzio, dit Raphaël
Etude d’un piquier et de deux cavaliers pour La conversion de saint Paul, 1515
sanguine sur traces de stylet, 318 x 246 mm
collection Jean Bonna
© photo Patrick Goetelen, Genève

Pierre Rosenberg, dans sa lettre à Jean Bonna, qualifie la collection d‘encyclopédique.
Jean Bonna se défend d’avoir amassé ses trésors selon des critères tels que l’inscription ou l’importance de l’objet dans le processus créatif de l’artiste, sans fil conducteur, mais bien en suivant instinctivement son goût personnel, celui de dessins aboutis et souvent colorés, à l’instar de petites peintures, une curiosité intellectuelle et un amour passionné, pour la création artistique, où le plaisir visuel et l’émotion  prédominent.
Comme ce buste de jeune fille, une délicate étude de tête,  de François Boucher, associée à trois compositions mythologiques de l’artiste toutes exécutées vers 1742 : Vénus désarmant Cupidon, la toilette de Psyché et la toilette de Vénus.
François Boucher Buste d'une jeune fille en chemise vue de dos, les cheveux attachés, vers 1740 trois crayons sur papier chamois, 288 x 237 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève
François Boucher
Buste d’une jeune fille en chemise vue de dos, les cheveux attachés, vers 1740
trois crayons sur papier chamois, 288 x 237 mm
collection Jean Bonna
© photo Patrick Goetelen, Genève

Toutes les oeuvres de la collection ressortent pourtant de l’art du dessin – ce dernier étant défini par la technique utilisée, c’est-à dire tous les médiums solides et liquides hormis l’huile, et par son support, à savoir le papier ou le parchemin.
Son premier grand dessin présente 2 têtes de chevaux du Cavalier d’Arpin (attribué)
La Fondation présente d’ailleurs au dernier étage, dans une vitrine tous les médiums du dessin avec la définition de toutes les techniques.
Si la présentation de ces dessins suit, aux murs de la Fondation de l’Hermitage, la classification traditionnelle des différentes écoles,  elle a tenté d’offrir ici quelques rapprochements au coeur de la sélection, pour montrer que la collection de belles feuilles de Jean Bonna se fonde sur un rapport personnel à la forme, à la grâce des femmes, à l’harmonie d’un paysage, à la beauté d’un animal.
Jean Bonna
Commissariat : Nathalie Strasser, conservatrice de la collection Jean Bonna
Commissariat général : Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage
Ecoutez Sylvie Wuhrmann sur RTS, les matinales
parlant de la collection
exposée au musée (podcast)
DSC00976
L’exposition et le catalogue bénéficient du généreux soutien de
et de la Fondation pour l’art et la culture.
AfficheF4_Redon
CATALOGUE
L’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, avec les contributions de Dominique Radrizzani, spécialiste du dessin, directeur artistique de BD-FIL, Pierre Rosenberg de l’Académie française, Président-directeur honoraire du musée du Louvre et Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage, sous la direction de Nathalie Strasser, conservatrice de la collection Jean Bonna et commissaire de l’exposition.
Le catalogue est publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne
256 pages, 29 x 24 cm, 158 illustrations couleur
Prix : CHF 49.-
Possibilité de commander le catalogue sur
www.fondation-hermitage.ch
ou au +41 (0)21 320 50 01
sur France Musique
VISITES COMMENTÉES PUBLIQUES
Les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h
Prix : CHF 5.- (en plus du billet d’entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage
Sans réservation, nombre de participants limité
VISITES COMMENTÉES MUSICALES
Dimanche 8 mars à 11h, dimanche 3 mai à 11h, samedi 18 avril à 16h
Découvrez les liens entre peinture et musique, grâce à une visite commentée ponctuée d’extraits musicaux.
Prix : CHF 5.- (en plus du billet d’entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage
Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité
CONFÉRENCE,  ATELIER « Bonnacadémie » « Fusain malin ! »
« Noir, c’est (pas) noir ! »
PâKOMUZé
« Top chrono croquis ! »
SOIRÉES ART & GASTRONOMIE
retrouvez sur www.fondation-hermitage.ch

Germain Muller. Enfin…Redde m’r devun ! Enfin…Parlons-en !

Est-ce la maturité ?  💡 J’ai enfin découvert Germain Muller, cet homme qui m’apparaissait comme un ogre, débitant en bas-rhinois
des histoires qui me semblaient très loin de moi.
C’est en écoutant ce podcast sur France Inter que j’ai pris la mesure de son intelligence, de son humour bien alsacien et j’ai réalisé, qu’il parlait un français parfait.
Un parcours en 3 volets lui est consacré à Strasbourg,
du 30 janvier au 5 juillet 2015
« Germain Muller. Enfin…Redde m’r devun ! Enfin…Parlons-en ! »
Germain Muller
« Le contraire est aussi vrai »
esprit alsacien (à traduire en alsacien)

Auteur, acteur, metteur en scène, homme politique… Germain Muller (1923-1994) est une figure majeure du XXe siècle alsacien, que Strasbourg célèbre cette saison. Autour du mythique cabaret satirique du Barabli, le Musée Alsacien a choisi de mettre en valeur l’impact de son oeuvre artistique sur l‘identité alsacienne de l’après-guerre et sa résonance contemporaine.
Découvrir ou redécouvrir les textes de Germain Muller, c’est être frappé par leur qualité, leur impertinence et leur persistante pertinence. C’est embarquer sur une nef navigant du rire aux larmes, de la farce à l’audace. C’est aussi s’immerger dans l’univers d’un spectacle à la fois proche et professionnel qui a marqué une génération et a fait émerger de brillants successeurs.
C’est enfin, dans un musée de société, « miroir tendu aux autres et à soi-même », toucher au coeur de l’identité régionale, d’une manière ludique, ouverte et conviviale.
affiche Germain André Venger

Du 30 janvier au 5 juillet, trois Musées de la Ville de Strasbourg s’associent pour présenter un parcours en trois volets autour de la figure de Germain Muller et de son oeuvre.

Au Musée Alsacien :
« L’Alsace de Germain »

Du 30 janvier au 1er juin 2015
 
Au fil d’un parcours mêlant document multimédias et objets sont présentés :
•la personnalité de Germain Muller : enfance et formation, souvenirs personnels…
•le cabaret satirique du Barabli : origine, costumes et accessoires…
•des sketchs du Barabli en lien avec l’identité culturelle alsacienne : la langue et l’accent, la vie domestique, le costume régional, les conscrits, le vin…
En point d’orgue de la visite, un espace interactif permet aux visiteurs de :
•se mettre dans la peau d’un acteur du Barabli : essayage de costume, choix de décors, karaoké
•découvrir un musée virtuel de Germain Muller, sur une table tactile multitouch réunissant près de 200 documents
•déposer un témoignage sur Germain Muller ou l’exposition dans un « Vidéomaton » conçu en collaboration avec l’association Horizome
Barabli , Wenger
Au Musée Historique :
« Germain Muller revisite l’histoire de Strasbourg »
Du 30 janvier au 1er juin 2015
Au fil de la visite du musée, le visiteur découvre :
•des sketchs portant sur la fondation de la ville à l’époque romaine, le rattachement de Strasbourg au Royaume de France ou encore les institutions européennes
•mais aussi l’activité de Germain Muller adjoint au maire chargé de la culture avec la création de l’Opéra du Rhin et du Centre dramatique de l’Est
Au Musée Tomi Ungerer
Centre international de l’Illustration :
« André Wenger, l’affichiste du Barabli »
Du 6 mars au 5 juillet 2015
Le musée présente une sélection d’affiches et de programmes réalisés par André Wenger et prêtée par les Archives municipales de Strasbourg (dépôt Association Barabli-Mario Hirlé) et un collectionneur privé. Le dessinateur d’humour André Wenger (1927-1991) a été, entre autres, le caricaturiste politique des DNA dans les années 1980 et a illustré des ouvrages comme les Facéties alsaciennes d’Auguste Wackenheim en 1977. Entre 1969 et 1988, il a également réalisé des décors pour la revue du Barabli ainsi que des affiches et des programmes.

Jean-Philippe Charbonnier – l'Oeil de Paris

« Je ne crois pas au génie surtout en photographie »
JP Charbonnier
En avant plan une belle paire de fesses qui n’a presque rien à envier à Kim Kardashian, 2 jeunes femmes se prélassent au bord de la Seine, au loin se dessine la silhouette familière du chevet de Notre Dame de Paris, telle est la couverture du petit livre écrit par Emmanuelle de l’Ecotais, sur Jean-Philippe Charbonnier.
A l’intérieur le titre de la photo, capillotracté
« le derrière de Notre Dame »
Jean-Philippe CharbonnierL'oeil de Paris
Si vous poursuivez votre lecture, ce sont des photos en noir et blanc qui s’offrent à vous. Cela n’évoque pas forcément le titre
« L’œil de Paris » mais justifie le sous-titre
« l’art du grotesque en photographie »
JP Charbonnier est dans la réalité brute, voire la provocation, on le sent à la lecture des titres de ses images, autant qu’à la vue de celles-ci, il est sans complaisance, sans compromis.
Il ne délivre aucun message et photographie le monde tel qu’il est, il se garde du flou américain de la période d’après guerre. L’une de ses photos préférées, « prise le 14 juillet 1945 à Paris »
JP Charbonnier 14 juillet à Paris
fut refusée par un magazine américain (trop de grain, pas assez nette !), alors que lui trouvait au contraire que la beauté venait justement de son naturel. Une entorse à son principe « l’enfant flou- Paris 20e »
Si vous commencez à tournez les pages de ce petit livre, vous ne pourrez vous arrêter. Le plaisir des images, avec les clins d’œil amusés, tendres, ironiques, parfois féroces, impressionnantes (les jambes de Marisa Berenson), les baisers qui n’ont rien à voir avec celui de Doisneau,  les titres donnés par l’artiste,  questionnent, pourquoi est-il si peu connu ?
Je vous laisse découvrir tous ces trésors.
C’est un livre indispensable pour tout amateur de photos et d’humour.

Jean Philippe Charbonnier - Arc blanc, arc noir, quel temps fait-il à Pointe à Pitre ? Paris, 1981
Jean Philippe Charbonnier – Arc blanc, arc noir, quel temps fait-il à Pointe à Pitre ? Paris, 1981

Sa mère, Annette Vaillant était écrivain et la fille d’Alfred Natanson, (beu-frère de Misia) un des fondateurs de la Revue blanche et de l’actrice Marthe Mellot ; son père, Pierre Charbonnier, était peintre.
Baigné dans ce milieu artistique, Charbonnier se tourna vers la photographie en 1939, en fréquentant l’atelier du portraitiste de cinéma Sam Lévin.
Il s’exila en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, puis, à partir de 1948, fut successivement rédacteur en chef technique du journal Libération, collaborateur de France Dimanche et Point de Vue. Avec Édouard Boubat et Jean-Louis Swiners, il fit partie du trio de tête des reporters pour le magazine Réalités à partir de 1950. Durant les années 1950, il est également un prolifique photographe de mode, photographiant les mannequins à Paris en extérieur.
JP Charbonnier Bettina la plus belle, Paris 1953
JP Charbonnier Bettina la plus belle, Paris 1953

Dans les années 1960, il se tourna vers la photographie commerciale, travaillant pour de grands groupes comme Carrefour ou Renault ainsi que pour le Ministère du Travail. Il enseigna à l’ESAG Penninghen et en Angleterre.
Invité par Michel Tournier, Charbonnier participa aux premières Rencontres d’Arles en 1970 en tant qu’invité d’honneur avec notamment l’exposition « Denis Brihat, Jean-Philippe Charbonnier, Jean-Pierre Sudre » présentée par Michel Tournier.
Il décida de quitter le magazine Réalités en 1974 pour porter son attention sur son voisinage parisien de la cathédrale Notre-Dame de Paris et réalisa des reportages fouillés sur son environnement.
Comparable à Walker Evans, Charbonnier, par ses reportages dans le monde entier et en particulier par ses sujets saisis dans son environnement proche en France, est un témoin de la deuxième moitié du XXe siècle.
Charbonnier est mort à Grasse le 28 mai 2004.
Merci pour l’envoi de ce livre aux Editions Séguier
3, rue Séguier
75006 Paris
www.editions-seguier.fr

Sommaire de janvier 2015

Françoise Saur Algerie- copyright
Françoise Saur Algérie- copyright

01 janvier 2015 : Niki de St Phalle au Grand Palais
04 janvier 2015 : Cours publics 2015 – Art et textile au présent
13 janvier 2015 : Françoise Saur et ses Voyages en Algérie
15 janvier 2015 : Nuit des Musées de Bâle
17 janvier 2015 : L’Art Brut
19 janvier 2015 : Latifa Echakhch
28 janvier 2015 : Pierre Bonnard, Observations sur la peinture
30 janvier 2015 : Sonia Delaunay