Le musée Marmottan Monet présente jusqu’au 22 janvier 2017 C’est à Philippe Dagen, critique et historien d’art,
journaliste au Monde, que l’on doit l’exposition éblouissante qui réunit trois stars à la recherche de l’impossible représentation, du soleil, de l’eau, de la neige et de leur
effet. « J’ai repris encore des choses impossibles à faire : de l’eau avec de l’herbe qui ondule dans le fond… c’est admirable à voir, mais c’est à rendre fou de vouloir faire ça » Claude Monet Pourquoi réunir le temps d’une exposition
Ferdinand Hodler, Claude Monet et Edvard Munch ?
Un Français né en 1840 et mort en 1926, un Suisse né en 1853
et mort en 1918 et un Norvégien né en 1863 et mort en 1944 :
la composition du trio peut paraître étrange. Ils ne se sont
même pas rencontrés, et, s’il ne fait aucun doute qu’Hodler
et Munch ont souvent regardé Monet, la réciproque n’est
pas démontrée.
Circonstance aggravante : l’histoire de l’art a pris l’habitude de
les classer dans des catégories différentes, impressionnisme,
postimpressionnisme ou symbolisme.
Or c’est ce classement que le commissaire propose de
remettre en cause en montrant que leurs
oeuvres ont bien plus à se dire entre elles qu’on ne le croirait.
Une évidence historique d’abord : ces peintres sont des
contemporains, bien qu’ils appartiennent à des générations
différentes. Ils vivent dans le même monde en cours de mutation,
l’Europe d’avant et d’après la Première Guerre Mondiale.
Ils en éprouvent les mutations techniques, politiques
et sociales. Celles-ci affectent leur mode de vie et leurs pratiques
artistiques. Ainsi tous trois sont-ils des voyageurs et découvrent
des lieux et des motifs auxquels, un demi-siècle plus
tôt, ils n’auraient pu accéder. Monet se rend en Norvège, Hodler monte jusqu’aux glaciers
alpins, Munch va et vient du nord au sud de l’Europe.
Ainsi sont-ils aussi les contemporains du développement
accéléré des sciences physiques et naturelles qui procèdent
par expérimentations et séries – modèles que tous trois,
à des degrés divers, introduisent dans leur processus créatif.
Ces expérimentations, ces séries, c’est-à-dire une conception
méthodique, tous trois la mettent en oeuvre pour affronter
les difficultés de la représentation de motifs qui, en raison
même de leurs particularités, deviennent pour eux des obsessions. « J’ai repris encore des choses impossibles à faire : de l’eau avec de l’herbe qui ondule dans le fond… c’est admirable à voir,
mais c’est àrendre fou de vouloir faire ça. »
Ces mots sont de Monet, mais ils pourraient être ceux du peintre
qui, jusqu’à sa mort, s’obstine à étudier l’horizon des Alpes
depuis sa fenêtre, de l’aube au crépuscule
– Hodler. Ou de celui qui, insatisfait, revient jusqu’à la dépression
sur les mêmes motifs, une maison rouge, des marins dans la neige,
le couchant regardé en face, la nuit boréale – Munch.
Comment peindre de face l’éclat éblouissant du soleil,
avec de simples couleurs à l’huile sur une
simple toile ? Comment peindre la neige dont l’éclat et la blancheur ne cessent
de varier à la moindre nuance de la lumière ? Comment suggérer
les mouvements et variations de la lumière sur l’eau,
malgré l’immobilité de la peinture ?
Tous trois mettent ainsi la peinture à l’épreuve de l’impossible.
L’exposition les suit pas à pas dans ces recherches en comparant
sans cesse leurs tentatives, en organisant des confrontations
visuelles entre les trois artistes dans un espace repensé pour
l’occasion afin d’accueillir une vingtaine d’oeuvre de chacun. Les sujets, c’est-à-dire les problèmes
: haute montagne, soleil, neige, eau vive.
Le parcours les réunit une dernière fois sous le signe de la couleur
dégagée du devoir d’imitation, jusqu’à leurs oeuvres ultimes,
elliptiques et libres – si libres qu’elles n’ont guère été comprises
de leurs contemporains. Podcast les regardeurs sur France culture
Grâce à un partenariat exceptionnel entre le Munchmuseet d’Oslo et
le musée Marmottan Monet, elle présente
des oeuvres du peintre norvégien qui, pour certaines, n’ont jamais
été vues à Paris. La générosité de plusieurs collections privées suisses
permet d’y réunir un ensemble Hodler non
moins exceptionnel, que ce soit par sa qualité ou sa rareté.
Horaires d’ouverture
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Dernière entrée : 17h30
Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h
Dernière entrée : 20h30
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Il y a plus d’un an, à la suite des terribles destructions subies par la ville de Palmyre, le Président de la République François Hollande a souhaité que la France prenne une part active dans la préservation du patrimoine en danger. C’est à son initiative que j’ai rassemblé, en tant que Président-directeur du musée du Louvre, cinquante propositions sur cette question, après avoir pendant plusieurs mois écouté et consulté les experts mais aussi visité certains de ces lieux martyrs.
Jean-Luc Martinez
Cette exposition a pour ambition de sensibiliser
le grand public à la notion de patrimoine en danger par
l’évocation de sites emblématiques.
Selon UNESCO, pour la seule Syrie, les six sites du patrimoine
mondial ainsi que d’innombrables autres sites culturels
et archéologiques ont été endommagés ou pillés, voire détruits
à différents degrés.
Relief funéraire de Taimé et de sa femme Hadira 1ère moitié IIIe siècle après J.-C. Palmyre (ancienne Tadmor), Syrie calcaire ; 43 x 63 x 18 cm Paris, musée du Louvre
L’exposition se veut immersive en plongeant le visiteur
au coeur de ces sites grâce àune projection d’images(voir ici)
des lieux à 360° dans l’espace d’exposition. L’émergence de nouvelles
techniques de prises de vue par drônes et de reconstitutions
numériques ont permis en effet d’avoir un relevé de l’état actuel
de ces sites devenus inaccessibles car situés en zone de conflit.
Aux images filmées sont intégrées de façon dynamique
des documents d’archives, dessins, gravures, photographies
anciennes, donnant la mesure de l’évolution des différents sites
à travers le temps.
Après un espace introductif qui apporte un éclairage sur la
problématique du patrimoine en danger, l’exposition s’organise
en deux sections, le Site Universel et le Laboratoire des images :
– dans le Site Universel, sont projetés quatre films
sur quatre sites archéologiques majeurs, dans un
vaste panorama à 360°, permettant une expérience immersive
inédite du visiteur. Chaque film apporte un éclairage particulier
sur la destruction, la conservation, la restauration de ce patrimoine
en danger : le pillage des antiquités et le trafic illicite pour Khorsabad, la reconstruction et ses enjeux pour Palmyre,
la (re)découverte archéologique pour la mosquée des Omeyyades,
enfin la conservation et la valorisation des ruines pour
le Krak des chevaliers. Les quatre sites sont chacun évoqués
par une oeuvre emblématique du musée du Louvre.
Khorsabad,
– Le Laboratoire des imagesdédié notamment
aux techniques de relevés utilisées par les archéologues
et leur évolution à travers les âges, est organisé comme un
cabinet de curiosité dans lequel sont présentés, pour chaque site,
les différents outils qui ont permis de rendre compte de
leurs connaissances : d’abord
Fragment de mosaïque
gravures, peintures, aquarelles, plans, puis photographies
et plus récemment images numériques et drones
pour proposer des reconstitutions scientifiques.
Les images rapportées par les touristes qui ont pu visiter
ces lieux avant leur altération récente et avant qu’ils ne
soient rendus inaccessibles par les conflits sont aujourd’hui
des supports précieux.
Krak des Chevaliers
La parole est également donnée à des citoyens des pays
touchés notamment syriens et irakiens, archéologues
ou profanes, à travers différents témoignages.
Pour la première fois, une reconstitution 3D dynamique,
en réalité augmentée, est présentée. Les visiteurs
peuvent suivre sur tablette la reproduction interactive et en
volume de Palmyre, et notamment observer la destruction
de son arche pièce par pièce et sa reconstruction simulée. Elèves de l’école de Damas qui relèvent les mosaïques de la Grande Mosquée 1928-1929
Les quatre sites présentés dans l’espace universel
sont importants pour quatre civilisations différentes :
Khorsabad, ville de la Haute-Antiquité fondée par le roi Sargon II
(713-706 av. J.-C.) dans la province de Ninive, fût l’une des
capitales du grand empire néo-assyrien qui réussit à dominer
la plus grande partie du Proche-Orient dans la première moitié
du Ier millénaireavant notre ère ;
Lion couché rugissant vers 700 av. J.-C. Khorsabad, trouvé fixé au dallage d’une façade du palais bronze Paris, musée du Louvre, département des antiquités orientales
Palmyre, au coeur du désert, à michemin entre la côte méditerranéenne et l’Euphrate, ancien relais caravanier
dont on retient la splendeur à l’époque romaine mais
dont l’existence remonte au IIe millénaire avant notre ère ;
Grande mosquée des Omeyyades de Damas, Edicule
la Grande Mosquée, édifiée au coeur de Damas par
la dynasties des Omeyyades (661-750), est l’un des plus anciens
chefs-d’oeuvre de l’architecture islamique ; le Krak des Chevaliers, château fort datant de l’époque des croisades,
situé dans l’ouest de la Syrie, est l’un des châteaux croisés les plus
prestigieux et les mieux conservés.
Bassin du sultan al-‘Adil II Ahmad ibn ‘Umar al-Dhaki al-Mawsili Syrie, 1238-1240
Le musée du Louvre-Lens présente du 2 novembre 2016
au 23 janvier 2017 une exposition consacrée à la Mésopotamie,
située pour l’essentiel en Irak actuel, berceau de l’économie
moderne et de l’écriture,
« L’Histoire commence en Mésopotamie. »
commissariat général : Jean-Luc Martinez,
président-directeur du musée du Louvre
commissaires : Yannick Lintz, directrice du Département
des Arts de l’Islam du musée du Louvre ;
Marielle Pic, directrice du Département des Antiquités
orientales du musée du Louvre
scénographie : Sylvain Roca et Nicolas Groult
réalisateur : Olivier Brunet
documentation scientifique : Thomas Sagory,
chef du service du développement numérique du Musée
d’Archéologie nationale – Domaine national de
Saint-Germain-en-Laye et responsable de la collection
Grands sites archéologiques
ouverture : tous les jours de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h, fermé le mardi
fermeture à 18h les samedis 24 et 31 décembre
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Le Petit Palais présente la première grande exposition
française consacrée au célèbre écrivain Oscar Wilde
(né en 1854 à Dublin – mort en 1900 à Paris)
et ceci jusqu’au 15 janvier 2017 le Petit Palais retrace la vie et l’oeuvre de ce parfait francophone
et ardent francophile à travers un ensemble de plus
de 200 pièces rassemblant documents exceptionnels,
inédits pour certains, manuscrits, photographies, dessins,
caricatures, effets personnels, et tableaux empruntés
en Irlande et en Angleterre bien sûr, dans les musées français
(musée d’Orsay, BnF…) mais aussi aux Etats-Unis, au Canada,
en Italie et dans différentes collections privées étrangères.
Il était donc bien naturel pour Paris d’accueillir une exposition
célébrant Oscar Wilde tant ce dernier tissa des liens multiples
et féconds avec de nombreux représentants de la scène artistique
et du milieu intellectuel parisien à la fin du XIXe.
En effet, Wilde fit de nombreux séjours à Paris entre 1883 et 1894
et se lia d’amitié avec divers écrivains, tels André Gide
et Pierre Louÿs.
Il fréquenta Mallarmé, Verlaine et même Victor Hugo.
Wilde écrivit directement en français sa pièce de théâtre Salomé
dont il destinait le rôle-titre à Sarah Bernhardt.
Et c’est enfin à Paris, qu’en 1900, il mourut dans le dénuement
et la misère après sa condamnation en incarcération en 1895
à Londres pour homosexualité.
Son tombeau, surmonté d’une sculpture de Jacob Epstein,
est situé au cimetière du Père Lachaise.
La partie biographique de l’exposition présente un caractère inédit
en réunissant plusieurs portraits jamais vus ensemble jusqu’ici,
notamment celui peint par Harper Pennington (UCLA, William Andrews Clark Memorial Library, Los Angeles).
De même, la présentation conjointe de 13 tirages photographiques
originaux de portraits réalisés par Napoleon Sarony,
pendant la tournée américaine de Wilde, sera une première.
Mais on retrouve aussi des portraits célèbres ou inattendus
comme celui peint par Toulouse-Lautrec qui a représenté
Wilde de dos sur le décor de la baraque de la Goulue,
au premier plan à gauche de La Danse mauresque
(musée d’Orsay). Divers portraits de parents, d’amis et de familiers (sa femme Constance,
Lord Alfred Douglas…) permettent d’évoquer sa vie personnelle,
complétés par quelques memorabilia et plusieurs dessins
et aquarelles, paysages et portraits réalisés par Oscar Wilde
lui-même.L’exposition comporte bien sûr les manuscrits des oeuvres
les plus importantes de l’écrivain ainsi que des exemplaires
de ses livres dédicacés à des auteurs français et diverses
correspondances.L’accent est mis notamment sur Salomé, publié en français
en 1893 et ses fameuses illustrations par Beardsley.
Afin de donner un aspect visuel fort à l’accrochage,
l’exposition regroupe un choix de tableaux préraphaélites
montrés à la Grosvenor Gallery de Londres en 1877 et 1879
et qui suscitèrent d’abondants commentaires de Wilde,
critique d’art, où l’on retrouvera les noms de Watts, Millais, Hunt,
Crane, Tissot, Stanhope… La carte de visite du Marquis de Queensberry, pièce à conviction A,
du procès. Le marquis est le père de Douglas, amant d’Oscar.
Pour plaire à son jeune ami il porte plainte contre le marquis,
pour diffamation, puis abandonne sa plainte, sur conseil de
son avocat, mais il est rattrapé par le procureur qui le fait condamner
à 2 ans de travaux forcés. Il sera ruiné, sa femme et ses enfants
s’exilent en Europe et changent de nom, Il sortira de prison
malade et terminera sa vie à Paris.
Alors que Wilde aurait pu partir d’Angleterre, pour
échapper aux poursuites, il décide d’affronter le procès, pensant
que sa notoriété le protègerait
Le parcours est également ponctué d’extraits de films mémorables,
d’interviews de Merlin Holland, petit-fils d’Oscar Wilde,
et de Robert Badinter, auteur de la pièce C.3.3. consacrée au procès
et à l’incarcération d’Oscar Wilde, et d’enregistrements de textes lus
par l’acteur britannique Rupert Everett.
Enfin, l’exposition est enrichie d’une application mobile, à la fois guide
de visite et catalogue numérique.
Ce guide se concentre sur 25 points d’intérêts,
avec des commentaires audio des deux commissaires et d’images
en haute définition. Le catalogue numérique quant à lui a pour objectif
de faire découvrir Wilde et son influence par différentes entrées :
une chronologie, une mappemonde, ou encore un abécédaire.
Il reprend également les interviews filmées présentées dans l’exposition. COMMISSARIAT : Dominique Morel : conservateur en chef au Petit Palais Merlin Holland : conseiller scientifique
sur France culture : en podcast en 4 épisodes Frank Ferrand au coeur de l’histoire
» Cette exposition est vraiment la première, après celle au Guggenheim, qui comporte plus de trois oeuvres de moi dans le même temps : c’est une édition spéciale des choses que j’avais fait avant de me retirer. Disons que c’est une exposition post requiem. Comme dans la nouvelle de Poe, je fais semblant d’être mort, mais je peux encore voir et entendre ce qui se passe autour. « Maurizio Cattelan
Après s’être officiellement retiré du monde artistique en
2011 Maurizio Cattelan, ressurgit, jaillit à la Monnaie de Paris. Provocateur dans ses oeuvres, déjà vues dans de nombreuses expositions, elles suscitent toujours la surprise, la stupeur, le rire, l’inquiétude.
De l’hôtel achevé en 1775, de sa façade, de son grand escalier et
de l’enfilade des salons à boiseries et miroirs, de l’architecture
extérieure et intérieure, il tire parti admirablement.
En gravissant le grand escalier, on est surpris par un
magnifique cheval qui est suspendu, le ton est donné,
puis dans une niche une suppliciée, nous tourne le dos.
Du sol au plafond, pendu sur un portant, tel un diablotin son esprit moqueur
enchante et intrigue les visiteurs.
A la Fondation Beyeler, c’était l’affiche, Cattelan surgissant du sol,
je m’étais posé la question de savoir, où la Fondation avait creusé le sol,
il n’en était rien et je suis restée sur ma faim. Mais à la Monnaie,
on a tout le loisir d’observer sous toutes les coutures la position du mannequin.
Narcissique, il aime à nous guetter dans la corniche
du couloir, flanqué de pigeons, s’allonger dans un lit
à côté de son double. Est-ce lui blotti dans un recoin
sous une couverture, tel un mendiant ? Il nous interpelle
et nous renvoie devant notre propre existence et notre
mort.
Un cheval taxidermisé s’est rué dans le mur, solitaire
alors qu’à la Fondation Beyeler dans Kaputt ils étaient
à cinq.
Des sculptures de marbre montrent des draps magnifiquement
plissés, couvrant des formes invisibles. Cadavres, victimes d’un
désastre, d’un peloton d’exécution, d’une épidémie, d’une guerre ?
Allongés contre le mur blanc, sur la parquet de bois blond, l’effet
est saisissant. La Nona Ora– la neuvième heure, celle de la mort du Christ crucifié –,
un mannequin du pape Jean Paul II écrasé par une météorite,
git sur la moquette rouge de l’hôtel, tandis qu’un tambour annonciateur
du pire, inquiète et intrigue.
Un peu de douceur, avec son portrait (omniprésent)
où il envoie un geste d’amour. Puis c’est la sculpture connue de Him, Hitler agenouillé en prière,
en costume gris, cravate et chaussures noires, le malaise est inévitable Puis c’est la dernière salle, où on le retrouve enfant, dans ses
errances passées, les mains clouées à la table de travail. Né en 1960 à Padoue, dans le nord de l’Italie, Maurizio Cattelan se consacre tout d’abord, sans avoir suivi de formation particulière,
à la production d’objets de design qui n’ont guère d’autre fonction
qu’esthétique. C’est à partir de la fin des années 1980 qu’il se tourne
ensuite vers les arts plastiques. Il se forge très rapidement une réputation
de provocateur sur la scène artistique internationale. Faisant exploser le cadre à la fois conceptuel et spatial de la galerie et du musée,
ses mises en scène suscitent l’enthousiasme du public, en même temps
qu’elles le laissent souvent déconcerté. Ses sculptures et ses installations
font fi des conventions, subvertissent les images et les règles tacites
de la publicité. Le remarquable succès international de Cattelan témoigne
de l’originalité de son langage visuel, qui sait traiter de manière subtile
et choquante certains thèmes actuels, en leur donnant une dimension
amusante et grotesque, et révéler un monde de faillite et de désespoir,
de finesse d’esprit et de sentimentalité que les hommes et les animaux
partagent étrangement.
Aussi à l’aise avec le vocabulaire visuel de notre
univers voué aux plaisirs de la consommation qu’avec la mélancolie
d’un monde ancien, l’artiste surprend son public : devant ses oeuvres,
le rire nous reste souvent en travers de la gorge.
jusqu’au 08 janvier 2017
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Les enfants et leurs parents sont invités à venir écouter les histoires
sorties du coffre de Myriam Weill qui se continuent à
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curiosité de ses clients. Les journaux comme le Monde Livres, Télérama,
l’Oeil, le Figaro Littéraire, les quotidiens régionaux attirent
aussi les lecteurs.
Sa préférence de lecture va aux livres de SF américains, au club des 5, mais aussi Poe, Maupassant, Orwell.
C’est un homme heureux, qui nous recommande :
pour l’instant Marc Graciano | Au pays de la fille électrique
Éditions Corti, Parution 28 août 2016 « Continuer », de Laurent Mauvignier, roman galopant de la rentrée littéraire 2016 Repose-toi sur moi de Serge Joncour.
les éditions Flammarion. Station eleven | Emily ST. JOHN MANDEL Traduit de l’anglais (canada) par Gerard DE CHERGE
Maison Engelmann
8b rue du Moulin
68 100 Mulhouse
Tél. 03 89 36 80 00
lundi de 11h à 19h
du mardi au vendredi
de 9h30 à 19h30
samedi de 9h à 19h
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ST-ART en quelques chiffres : 1ère foire en région 100 galeries dont 40% d’exposants internationaux 500 artistes exposés de 20 nationalités différentes 25 000 visiteurs 10 000 m2 d’exposition
Le Prix Art de la ville de Strasbourg permet de distinguer un exposant
et de soutenir, grâce à une aide à la production, l’artiste sélectionné.
Le lauréat est sélectionné par un jury d’experts, composé pour cette
1ère édition de Estelle Pietrzyk, Conservatrice au
Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
David Cascaro, Directeur de la HEAR, Haute École des Arts du Rhin
et Bernard Goy, Conseiller artsplastiques à la DRAC Alsace. Le Lauréat Prix Art de la Ville de Strasbourg /ST-ART 2016 est :
Laurent Impeduglia / Galerie Jean-François Kaiser (Strasbourg, France) Le choix est toujours arbitraire et subjectif.
D’entrée c’est la Fondation Maeghtqui vous accueille avec un choix d’oeuvres, fait par Olivier Kaeppelin directeur de la Fondation, parmi ses autres attributions. Mon coup de coeurest allé à la galerie Chantal Bamberger qui présente des dessins d’Ernest Pignon Ernest, Le Tao du Toreo, une succession de poèmes disent ainsi l’essence
même du toreo, avec à la suite les dessins qu’Ernest Pignon-Ernest a
consacrés à l’emblématique corrida et au maestro de Galapagar, mais surtout une
lithographie « Narcisse »
Un Coup de cœur de l’Artothèque à David Nash à la Galerie Chantal Bamberger
Jean-Francois KAISER pour sa première participation
en temps que galeriste fait coup double. Lauréat Prix Art Ville de Strasbourg – ST-ART 2016 avec Laurent Impeduglia
et un Coup de cœur de l’Artothèque de Strasbourg
Maren Ruben et Marie Freudenreich Silvi Simon avec ses Chimigrammes, toujours fidèle à la galerie Yves Iffrig, en compagnie de Marc Couturier, Pierre Savatier, Patrick Bailly-Maitre-Grand, François Rieg et PIerre Antonelli A la galerie Bertrand Gillig coup de coeur pour François Malingrey peinture sur toile et toujours à la Galerie Bertrand Gillig Clément Montolio
Damien Gard, Anonymous, une oeuvre politique, soutenue par la
région de Bruxelles, une multitude d’anonymes participent à l’oeuvre
cravatés d’un noeud papillon rouge, pour former le visage d’Anonymous
Une toute jeune galerie de Rixheim Anim’art qui présente des jeunes artites commeSkunkdog
Carte blanche à Michel Nuridsany avec l’oeuvre d’ Anne Ferrer et le compositeur John Nichols Radial Art Contemporain avec Frédéric Croizer occupe une grande
surface de sculptures, une installation – performance
Martine Luttringer Galerie Art’Course Vue une allée de ST’ART, un papillon à gauche un cheval à droite Encre noir sur papier coréen, Thomas Henriot Galerie Christophe Tailleur Michel Cornu aux Editions Remy Bucciali Jan Fabre, Guy Pieters Gallery Hervé di Rosa à l’Estampe de Strasbourg, toujours à la point, cet artiste étant présenté actuellement à la maison rouge à Paris Très belle foire, très ouverte, avec de belles oeuvres, des galeristes à l’écoute
un service de conciergerie. des reportages sur FR3 Alsace
depuis la gare centrale tram B, direction Hoeheim/Lingolsheim
arrêt Wacken
L’exposition « Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché » réunit pour la première fois en France un ensemble exceptionnel
de 26 kimonos constituant autant de pièces uniques,
de 11 peintures et de créations dans les domaines du design
et des arts appliqués. L’EXPOSITION
L’exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris est un condensé de
50 ans de création. Kunihiko Moriguchi a en effet sélectionné près
d’une trentaine de ses kimonos, du premier réalisé en 1966 à celui
spécialement conçu pour cette rétrospective.
Subtiles et rigoureuses, ses oeuvres sur papier japonais réalisées dans la même
technique du yûzen témoignent elles aussi de la recherche d’une certaine
perfection. Kunihiko Moriguchi, Ecailles (UROKO-Mon)
Enfin, ses collaborations avec les grands magasins Mitsukoshi et la Manufacture nationale de Sèvres montrent qu’il a brillamment
réussi à appliquer ses recherches graphiques à des supports incarnant
la vie quotidienne, sacs de course ou tasse à café. Kunihiko Moriguchi nous invite à rechercher un « ordre caché »
dans la structure géométrique de ces oeuvres intimement inspirées
de la nature et des cycles temporels. L’ARTISTE
Elevé au rang de « Trésor national vivant », Kunihiko Moriguchi
perpétue la tradition de teinture de tissus appelée yûzen qu’il a
profondément renouvelée. Ses kimonos en soie, novateurs sont ornés de
motifs souvent géométriques. Ils sont le produit de sa connaissance
des arts graphiques européens qu’il a étudiés à Paris et de son
apprentissage dans l’atelier de son père, Kakô Moriguchi,
lui-même éminent maître du yûzen (Trésor national vivant en 1967). Kunihiko Moriguchi, né en 1941, étudie la peinture de Kunihiko Moriguchi, Mystère « style japonais » (nihonga) à l’université des Arts de Kyoto. « par rejet du Pop art américain » précise-t-il – et rejoint la France
en qualité de boursier du gouvernement français (1963),
à l’âge de 22 ans et devient un élève brillant de l’Ecole nationale
des arts décoratifs. Il se lie d’amitié avec le critique Gaëtan Picon et le peintre Balthus qui l’invite
à la Villa Médicis. Ce dernier le persuade de se consacrer à l’art
du yûzen, technique tricentenaire réservée aux kimonos d’apparat,
dont le père de Kunihiko est un illustre représentant. Kunihiko Moriguchi, Mille Fleurs
Peu après son retour à Kyoto en 1966, Moriguchi entre dans l’atelier
de son père mais affirme bientôt un style très personnel,
géométrique et abstrait, en respectant les processus techniques
traditionnels sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de vêtir
un corps de femme, sa sensualité. Très vite, ses kimonos
connaissent le succès, sont acquis par les plus hautes personnalités
et les musées de son pays comme à l’étranger (Victoria and Albert Museum à Londres, Metropolitan Museum of Art à New York, LACMA à Los Angeles).
L’élaboration de ses kimonos peut prendre jusqu’à 10 ans.
Ils portent des noms poétiques, de lumières, d’eau, comme Aube,
Torrent, Sables en mouvement, Croisillons etc …
Une présentation judicieusement éclairée, met bien en valeur
la préciosité et la minutie des kimonos.
Projection du documentaire de Marc Petitjean « Trésor vivant »
(2012, Mirage illimité) Jeudi 1er décembre à 18h30 / En présence de l’artiste et
du réalisateur
Petite salle / Entrée libre / www.marcpetitjean.fr/films/tresor-vivant/ MAISON DE LA CULTURE DU JAPON À PARIS
101bis, quai Branly
75015 Paris
Tél. 01 44 37 95 00 / 01
www.mcjp. se termine le 17 décembre
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