La confusion des sens à l'espace Vuitton

Indissociable du monde du voyage, la Maison Louis Vuitton à Paris
se plaît à traiter de cette thématique dans les expositions qu’elle organise, au sein de son espace culturel. Pour sa dixième exposition, elle en propose une nouvelle approche, qui change un peu la donne, puisqu’elle invite, cette fois-ci, son spectateur à un voyage intérieur.

Un parcours dans lequel ses sens se troublent, bouleversant ainsi son rapport à la réalité pour une remise en question absolue de son existence et du monde qui l’entoure. Un périple au coeur des méandres d’une intériorité déstabilisante, puisque sans repères. Une

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 » confusion des sens « ,

comme l’indique le nom de l’événement, provoquée par la mise en scène de huit oeuvres d’artistes contemporains, toutes surprenantes. La commissaire de l’exposition est Fabienne Fulcheri que vous pouvez trouver dans sa présentation sur le site de l’exposition.

C’est une invitation à plonger à l’intérieur de nous-même, à être à l’écoute de notre corps et de nos sens afin de mieux nous comprendre, mais peut-être aussi de mieux saisir la complexité du monde qui nous entoure. Elle constitue une expérience à vivre et à éprouver qui bouscule notre perception autant que nos certitudes.

Le point de départ de cette exposition sensorielle est l’œuvre de l’artiste Olafur Eliasson, créée à l’occasion de l’inauguration de l’Espace culturel Louis Vuitton dans l’ascenseur central. Intitulée «Votre Perte des Sens», Olafur Eliasson a voulu pousser son exploration de la perception individuelle et du sens de soi avec «une chambre d’entropie sensorielle». Cet ascenseur, qui enveloppe le visiteur d’une obscurité totale, prend pleinement son sens dans cette exposition et en constitue la porte d’entrée autant réelle que symbolique.traumatheque-berdaguer-et-pejus.1260466954.JPG

A travers les créations de huit artistes, «La Confusion des Sens» trace un parcours qui amène le spectateur à prendre conscience de son corps, de sa place dans l’espace mais aussi à développer ses propres images mentales. Accueilli dès la vitrine par une nouvelle œuvre de Didier Fiuza Faustino, le visiteur découvre en prologue un texte qui semble s’arracher du mur avec une force à la fois violente et contenue. Le parcours se poursuit dans le hall, l’ascenseur puis l’espace d’exposition avec un ensemble d’œuvres qui redessine la géographie des lieux dans des contrastes lumineux allant du noir profond au blanc le plus aveuglant. Conjuguant abstraction et approche sensible du réel, les installations de Renaud Auguste-Dormeuil, Céleste Boursier-Mougenot, celeste-boursier-mougenot-elisabeth-itti.1260467079.JPGVéronique Joumard et Laurent Saksik nous invitent à nous perdre pour mieux nous retrouver,  l’approche plastique créant la distorsion nécessaire pour révéler l’invisible, appréhender l’insaisissable. Plus directement lié au corps, à ses dysfonctionnements et à sa «mécanique»  interne, le travail de Berdaguer & Péjus nous propose d’expérimenter une nouvelle version de leur Traumathèque. Laurent Grasso, enfin, présente une série inédite de tableaux qui interroge notre rapport à l’espace et au temps mais constitue aussi une relecture de son propre travail.veronique-joumard.1260466792.JPG

De l’ascenseur obscure d’Olafier Eliasson, au texte frappant de Didier Fiuza Faustino, en passant par la Traumathèque de Berdaguer et Péjus, le tout orchestré par des contrastes lumineux, le spectateur se perd, inconditionnellement. Mais s’il se perd, c’est pour mieux se retrouver.

Un parcours initiatique, une véritable quête de soi, à expérimenter à l’espace culturel de la Maison, 101 avenue des Champs-Elysées, jusqu’au 10 janvier 2010. Le catalogue de l’exposition m’a été gracieusement offert.

Sens de la fête et du plaisir, une occasion de profiter de la vue sur les Champs Elysées pendant la période de l’Avent.

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Sur le site vous pouvez écouter les interviews des artistes, ainsi que la présentation par eux-mêmes de leurs oeuvres.

Un système de parcours par audio-guide par dédection dans l’espace permet un parcours facile, initiatique, déconcertant.

photos Elisabeth et JR Itti

Anish Kapoor à la Royal Academy of Arts de Londres

C’est une fascinante symphonie d’illusions qu’Anish Kapoor a composée à la Royal Academy de Londres. Considéré comme l’un des plus grands sculpteurs vivants au monde, ce Britannique d’origine indienne y rassemble ses créations des dix dernières années, jusqu’aux plus récentes, inédites. Pigments impalpables et implacables, antres qui gardent leur secret, tragédies de cire rouge…

C’est en ces termes que nous annonce, Emmanuelle Lequeux,  l’exposition d’Anish Kapoor  dans Le Monde.

Je  ne pouvais manquer cela. Forte de mes expériences passées et munie de multiples conseils de mes amis et ennemis pour affronter la sécurité de Gatwick, je m’y suis rendue.
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L’immense grotte qui accueille le visiteur dès ses premiers pas : un monstre ovoïde d’acier rouillé, percé d’une large fente menant vers une obscurité impénétrable. Il semble la matrice de tous ses congénères, nés dans le silence pour interroger la possibilité d’un sublime contemporain. Parfois organiques, parfois minimales, les sculptures créent une véritable machinerie à perception, une machination où se perdre. Comme c’est joliment exprimé, moi je pensais en m’en approchant un peu plus, à un anus géant, ma foi vertical, menant vers l’inconnu, l’obscure mystère de l’après. Autre est cette vulve mandorle – Slug – géante au bout d’une circonvolution d’intestins qui se dessine dans l’espace.anish-kapoor-slug.1260461432.jpg
La suite le confirme Est-ce ce qu’il a voulu nous rappeler avec ses sculptures les plus récentes, créées spécialement pour l’exposition ? Dans ce contexte plein de superbe, elles ne manquent pas de surprendre. Nouilles grises, intestins blanchâtres, larves ou excréments bruns s’y accumulent pour former des rectangles de béton ouvragé, conçus à l’aide d’un logiciel ultrasophistiqué. C’est un rien dégoûtant, mais drôle, le public, se complait  et se repaît à déambuler au milieu des sculptures Il semblerait que Kapoor, qui a su faire de la séduction un art, s’en lasse soudain pour revenir à une laideur originelle. Marre d’être trop poli ?
Polis les miroirs et particulièrement déstabilisante, une autre salle réunit de nombreuses sculptures en miroir. Courbes, concaves, convexes, ronds ou cubiques, dorés à la feuille ou argentés, ils inversent et métamorphosent le monde alentour en un labyrinthe de reflets.  Ici le public est plus timide et ose à peine s’approcher, les photos sont interdites, dommage car les effets sont particulièrement intéressants, mais je me débrouille …. anish-kapoor-miror.1260461597.jpg
Jean de Loisy, commissaire de l’exposition londonienne,:
 « Anish Kapoor atteint des interrogations métaphysiques à travers des moyens matériels. Ses miroirs composent comme un drame cosmique, un jardin philosophique. Hier comme aujourd’hui, il continue de nous emmener dans un temps non humain. »

L’artiste lui-même insiste sur l’ambiguïté de ses oeuvres :
 « Comme dans le monde baroque, confie-t-il, l’apparence est décorative, tout en surface, mais en dessous se cache un sombre secret ; la décadence et l’entropie ne sont jamais bien loin. »

Envahissant une des cimaises, une profonde lacune jaune d’or joue de l’illusion : est-elle en volume ou en creux ? Trompe l’œil ? Absence ou présence ? il faut s’en approcher pour voir sous l’œil amusé du gardien que c’est un creux.
 Même trouble devant ce mur littéralement enceint, la bulle blanche qui en surgit sur fond blanc, me semblait tout d’abord, un oubli, une erreur, une maladresse d’un visiteur de fin d’exposition, elle  s’efface tout d’abord, pour s’imposer au regard après quelques instants, elle se mérite.
Les sculptures taillées dans le pigment, les plus anciennes de l’exposition, ramènent aux origines de l’oeuvre, dans les années 1980. Tour de Babel vrillée, arbres schématisés, pics crénelés : de leur poudre rouge, noire ou jaune, ces objets dessinent un paysage au zen malmené. Impossible de concevoir comment ces formes pulvérulentes tiennent debout, architectures impalpables. Une envie : caresser leur peau fragile, mais interdiction formelle des gardiens.
anish-kapoor-svayambh.1260462094.jpgDans une autre salle les visiteurs sont amassés devant un canon. On a beau s’y attendre après avoir observé les gestes méticuleux et solennels d’un pseudo-artificier tout de noir vêtu, avec une coupe de cheveux que j’arborais il y a 20 ans,  qui a pris tout son temps pour chauffer le canon, y introduire la cire couleur lie-de-vin puis l’armer, la puissante détonation qui s’ensuit fait immanquablement sursauter. Et c’est exactement l’effet recherché par Anish Kapoor dont l’exposition est ainsi ponctuée toutes les vingt minutes par les tirs sporadiques de ce canon, comme l’était chaque journée passée dans les avant-postes de l’empire britannique.
Une pensée qui fait sourire l’artiste originaire de Bombay, surtout quand on lui demande si le fait de tirer à boulets rouges sur les murs d’une des vénérables institutions de Sa Majesté ne serait pas pour lui une façon de régler ses comptes avec l’Histoire :

« Je reconnais que cette exposition est une manière pour moi de titiller un peu l’Establishment britannique, si c’est bien ce que représente ce bâtiment de la Royal Academy ! Mais j’espère surtout que c’est une provocation qui a trait à l’espace et ce qu’il est possible de faire avec un bâtiment, mais aussi en sculpture. L’aspect politique est présent ici, mais ce n’est pas là-dessus que j’ai voulu mettre l’accent »,

rétorque d’une voix douce Anish Kapoor. Exit donc l’aspect revanchard de cette œuvre intitulée Shooting in the corner, qui est d’ailleurs ordinairement exposée au Musée des arts appliqués de Vienne, et que l’artiste voudrait plutôt voir interprétée comme une fable sur la naissance de la peinture.
Clou de l’exposition, un majestueux wagon arpente lentement cinq des salles de l’institution. Façonnée dans une cire rouge et grasse, la sculpture se laisse bouleverser à la vitesse d’un glacier par les murs et les arches qui s’y frottent ; elle change peu à peu de forme, en une transformation qui évoque la force du destin. C’est ici l’architecture qui fait oeuvre, plus que l’artiste.
Espiègle, Anish Kapoor, après nous avoir déstabilisés dans ses miroirs baroques, nous fait plonger dans l’inévitable destruction physique et fin pas très ragoûtante de l’existence,  avec des vanités et autre memento mori.anish-kapoor-1.1260462337.jpg
Belle exposition, se situant dans un magnifique cadre et dans un superbe quartier de Londres, avec des boutiques sous les Arcades de Burlington et au-delà…..
Au retour la sécurité n’a pas manqué de me  palper, examiner minutieusement mon sac et tout son contenu, me faire quitter mes chaussures pour les faire repasser au détecteur de mensonges.
photos de l’auteur et scan du catalogue
se termine le 11 décembre 2009
 

Ivan Fayard au T 66 de Freiburg ( Allemagne) Regionale 10

Dans le cadre de la Regionale 10, le T66 Kulturwerk de Freiburg – Allemagne a fait le choix de présenter un seul artiste Ivan Fayard, un français, né en 1967, diplomée DNSEP de l’Ecole des BA de Lyon, en 1997. Après une résidence en 1998, à Fès au Maroc dans le cadre des programmes cultures France,  en 2003 il est pensionnaire hors les murs, de la Villa Médicis, au 18  de l’Art Street Center de Los Angeles. Il est enseignant au Quai à Mulhouse (école des BA). Il travaille et vit essentiellement à Paris.yvan-fayard-kunshaus-l-6-fribourg-reg-10-3.1260231369.jpg
Pour son exposition personnelle Surfacing, Ivan Fayard, le peintre, élargit sa pratique artistique à la réalisation d’oeuvres sur papier et à une sculpture. Ce qu’il donne à voir : des jeux de matière, de reflet, de surface ; Les oeuvres présentées à T66 Kulturwerk oscillent entre nature et artifice, réalité et fiction. Usant du détail infime, de la répétition du geste, l’artiste trace une voie poétique dans la physique des images ordinaires par la révélation de leur matérialité.
Fragile et monumentale, désuète, anachronique et contemporaine, exubérante et minimale, originale et usurpatrice, la peinture d’Ivan Fayard est fragmentée tel un kaléidoscope, un miroir brisé trop vite recollé. Ces différentes séries, sortes de juxtaposition de temporalités et d’identités multiples, sont hantées par 1’histoire de l’art, visitées par d’incessantes intrusions contemporaines.
Parce qu’elle est poreuse, perméable, sa peinture ne peut se contenter d’une signature artistique particulière. Ces éclats
d’identités, ces déguisements incomplets puisés dans les « poubelles » de l’abstraction et de la figuration sont des aspirations, yvan-fayard-kunshaus-l-6-fribourg-reg-10-6.1260231550.jpgdes interrogations et des réflexions menées plutôt que des affirmations péremptoires ou guidées par un on-ne-sait-quoi idéologique. Parce qu’Ivan Fayard préfère jouer, circuler entre ces différents moments artistiques pour en déplacer les enjeux, l’essentiel de son oeuvre interroge quelle est sa part d’implication personnelle et quelles sont celles, fictives, pouvant s’inscrire dans une oeuvre polymorphe. En s’interrogeant sur ces questions de l’assimilation,
de la mémoire, d’un vécu spécifique, on entrevoit dans sa pratique artistique une affirmation troublante de l’existence
constituée de masques derrière lesquels il pourrait se cacher, sorte d’identités artistiques inventées.
extrait du catalogue Regionale 10

Entretien avec Ivan Fayard
Intrigante, érotique, drôle, déroutante, multiple, tantôt nuage atomique, gnome, femme  en extase se livrant à l’art de l’onanisme , empreintes, mais aussi vanités, Eros et Thanatos,  dessins oeuvres sur papier, Sepia, lavis bruns,  telle est l’oeuvre d’ Yvan Fayard, qui a oublié de se servir du medium favori de la Regionale : le mètre pliant -;)))
IF : Cycles des Instantanés

Ces images semblent réalisées avec de l’encre Sépia. Or, il n’en est rien. C’était un piège.
J’ai en fait, introduit un procédé (en référence à la stéganographie, cet art du secret) qui participe de cet art de la dissimulation utilisé dans l’espionnage: Il s’agit d’encre sympathique (pas le jus de citron, trop instable). Pline, dès le 1er siècle av. J.-C. décrit comment fabriquer de l’encre invisible.
Dans la vanité à 4 crânes, vous avez du remarquer deux trous en guise d’orbites oculaires: ce sont les conséquences du feu que j’ai utilisé pour faire apparaitre ces images en les brulant. Sauf qu’ici, la flamme a traversé le papier: Un indice humoristico-macabre.yvan-fayard-kunshaus-l-6-fribourg-reg-10.1260269656.jpg
Ces oeuvres sont regroupées sous le terme du Cycle des Instantanés (les images apparaissent soudainement sous le passage du feu). Les images sont précises, détaillées, elles ont été réalisées par ce qui constitue toutefois une action paradoxale: l’utilisation du feu (destructeur par nature) comme acte créateur.
ps: au paragraphe 35 du livre V de son Enquête, l’historien Hérodote fait référence à la stéganographie, cet art du secret : Histiée incite son gendre Aristagoras, gouverneur de Milet, à se révolter contre son roi, Darius, et pour ce faire,
 « il fit raser la tête de son esclave le plus fidèle, lui tatoua son message sur le crâne et attendit que les cheveux eussent repoussé ; quand la chevelure fut redevenue normale, il fit partir l’esclave pour Milet ».
 
Cycle des Musca

Les cibles sont issues du Cycle des Musca (mouche en latin).
Ces peintures renouent avec la focalité en peinture et le choix de la mouche comme unité dont la répétition forme le motif du tableau n’est pas innocent.
Symbole de la vanité ou élément du maquillage des élégantes au XVIIIe siècle, les mouches sont alternativement blanches et noires. Cette alternance dessine des rayures concentriques
qui forment sur le voile gris du monochrome une cible. Mais cette cible est comme corrompue. Le va-et-vient entre l’échelle réduite des insectes et celle, beaucoup plus grande, de la cible contribue à la dynamique du tableau.
Si je restaure une certaine peinture géométrique en introduisant un virus dans le monochrome gris argenté, je prend en même temps mes distances avec elle en l’abordant avec ironie.yvan-fayard-kunshaus-l-6-fribourg-reg-10-10.1260231675.jpg


Cycle des Reliefs

Imaginez un tatouage réalisé sans encre, dont il ne resterait que les trous laissés par le passage de l’aiguille dans votre peau. C’est ce que vous avez vu avec le cycle des Reliefs.
ps: A la Renaissance, en Italie centrale, on introduit l’emploi du carton préparatoire pour réaliser des fresques murales. La fresque entière est figurée grandeur nature sur le carton. Les lignes qui en composent le dessin sont formées par des points perforés. Une fois appliqué le carton sur l’intonaco frais, on projette une très fine poudre de charbon. yvan-fayard-kunshaus-l-6-fribourg-reg-10-14.1260293490.jpg
Ainsi la poudre, passant à travers les petits trous, laisse la trace à suivre dans le travail au pinceau. Cette technique est appelée « spolvero ».
 

photos de l’auteur

vous pouvez retrouver les dates et les horaires de visites et les parcours indiqués sous Regionale 10

Grand merci à Ivan Favard pour le temps qu’il m’a accordé

Regionale 10 – Et si la Regionale était un pays ?

Vous qui êtes dubitatif devant l’art contemporain, saisissez l’occasion, pour aller y voir de plus près, de tenter de comprendre, en parcourant les divers lieux qui participent à la Regionale 10, lieux où des guides vous donneront les clés pour une meilleure approche de ce qui vous paraît, insolite, trop conceptuel, élitiste, hermétique.

L’exposition de la Régionale est devenue le rendez-vous artistique de la fin d’année aux frontières de la Suisse, l’Allemagne et la France. Cette manifestation est le seul exemple de collaboration transfrontalière entre 15 lieux d’art contemporain. Elle réunit des artistes confirmés de la scène locale et offre une large visibilité à de nombreux jeunes talents. Cette année les jurys ont retenu 200 artistes sur 680 candidats.
Lieux d’exposition de la REGIONALE 10:


Accélérateur de Particules Strasbourg, Ausstellungsraum Klingental, Cargo Bar Basel, FABRIKculture Hégenheim, Kunsthalle Basel, Kunsthalle Palazzo, Liestal, Kunsthaus Baselland, Muttenz, Kunst Raum Riehen, Kunstverein, Freiburg, Kunsthaus L6, Freiburg, Kunsthalle- Mulhouse, [plug.in] Kunst und neue Medien, Basel, Projektraum M54, Basel, Städtische Galerie Stapflehus, Weil am Rhein, T66 kulturwerk Freiburg.

Vous trouverez les détails des circuits des bus tours ( les dimanches 6/13/20-12 ) ci-dessous :
Regionale 10
Informations: mail@regionale10.net
Accélérateur de particules rejoint pour la première fois l’événement et invite, par là-même, Strasbourg à la REGIONALE.
Dans son exposition, 13 artistes

Bechtel Laurent | Cogitore Clément | Conrad Gianin | Dugit-Gros Chloé |
Haenggi Edith | Hauswirth Stephan | Jun Azumatei | Menzel Michaela |
Muller Karen | Olbricht Kriz | Prunier Marie | Semper David | Stieger Valentina

ont été choisis pour traiter de l’idée d’espace commun et sans limites: le Ciel. Installations, sons, photos, vidéos et peintures déclinent ce sujet aérien de manière contemplative, atmosphérique, nocturne, diurne, politique…
C’est ainsi que Laurent Bechtel, dont le drapeau flottait à la Kunsthalle de Mulhouse, présente un proto-paysage au sol. Un ciel-néon  repose à l’abri d’une tente touareg constituée d’une planche agglomérée beige sable.

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Clément Cogitore déchaîne le feu du ciel avec sa vidéo Burning cities. Une succession de sujets pris sur Internet et savamment montés bout à bout avec pour point commun un ciel nocturne embrasé. Un montage très doux nous fait de manière à la fois inquiétant et poétique passer d’un feu d’artifice à un bombardement ou un incendie.

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Gianin Conrad revisite les objets du quotidien de manière provisoire et improvisée, Il reconstitue les objets à l’aide de mètres pliants. Sa pièce forme une chaise dessinée par le mètre pliant posée sur un fond noir étoilé. Une véritable constellation de la chaise du firmament.

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Chloé Dugit Gros, met en scène dans une petite pièce, une carte postale ancienne représentant un paysage montagneux bordé d’un bloc de plâtre figurant un morceau du glacier représenté sur la carte. Par ce rapprochement d’éléments formels, elle compose une esquisse de narration et nous présente une pièce proche du cabinet de curiosité.

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Marie Prunier photographie les seuls personnages de l’exposition. Tels des dieux célestes regardant l’agitation du monde, ces visages sont fortement éclairés par une source lumineuse invisible. Cette image caravagesque est à la fois douce et classique, tout en ayant une force et une contemporanéité que lui confère la qualité de la photographie.
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Commissaires de l’exposition : Olivier Grasser, directeur du FRAC Alsace à Sélestat, et Sophie Kauffenstein, directrice de Accélérateur de particules à Strasbourg.

photos de l’auteur

Anne-Sophie Tschiegg – le blog

Pour tous ceux qui n’ont pu voir l’exposition à l’espace Beaurepaire, dans la rue du même nom à Paris, pour tous ceux qui sont curieux de son travail, vous pouvez le retrouver sur son blog, où toiles et textes se marient avec bonheur.
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La pétulante et gouailleuse artiste nous promet une nouvelle exposition qui est programmée à Mulhouse en 2010

St'Art – Ann Loubert

Belle découverte à St’Art à la galerie Bamberger, d’Ann Loubert.
La galerie Bamberger à Strasbourg, présente aussi dans sa galerie, des oeuvres de Titus Carmel jusqu’au 10 janvier 2010.

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Juxtaposant des estampes d’Ernest Pignon-Ernest, des aquarelles et des dessins, révélent l’étrange monde pictural d’Ann Loubert. Et ses personnages ne le sont pas moins, tant par leur étonnant traitement que par le fond et l’atmosphère qu’ils dégagent…
La peintre d’ailleurs, les dissèque d’une bien curieuse manière, avec des traits à peine esquissés et qui finissent par se perdre vers des fonds blancs, comme nuageux. Ces vastes espaces vierges, lesquels isolent les sujets pour encore mieux les valoriser, contribuent à faire respirer les compositions avec équilibre.anne-loubert-3.1259803537.jpg
Le regardeur, alors, peut revenir vers le regard intense de ces êtres à l’allure un peu fantomatique et qui semblent s’extraire péniblement d’un rêve. La finesse du coup de crayon, la juste touche, quoique imprécise, d’un lavis bien placé, et l’harmonieuse répartition des masses accouchent ensemble d’une oeuvre forte et originale.
Ann Loubert dessine sur le motif au fil de ses rencontres, aspirant à un renouvellement constant de son regard sur le monde. La fugacité et la légèreté de son trait elliptique donnent naissance à des figures denses et à des présences singulières. La ligne concise, souvent suspendue ou dédoublée, suggère le caractère éphémère de la scène, et exalte la vie tant physique que psychique de son modèle.
La proximité immédiate de la figure résulte de la perception profondément humaine de l’artiste sur le monde, ainsi qu’une recherche de dialogue permanent avec ce dernier. Les couleurs pastels restreintes,anne-loubert1.1259803935.jpg appliquées le plus souvent en tache, créent un rythme du regard, et nous révèlent le caractère profond et secret de ces moments privilégiés vécus par l’artiste aux côtés de ses modèles. Harmonie et tension, stabilité et mouvement, atténuations et accentuations, sont les composants essentiels à cette écriture plastique de l’altérité.

 

 

 

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photos de l’auteur

I am back

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 Un mouvement social du personnel empêche l’ouverture du Centre Pompidou au public. Le Centre Pompidou présente ses excuses à ses visiteurs pour les désagréments que cette situation occasionne.Si vous avez acheté un billet « Musée et expositions » sur le site Internet du Centre Pompidou, à la FNAC, auprès de Digitick ou de Ticketnet
Vous pouvez avec ce billet revenir au Centre jusqu’au 31 décembre 2009.
Vous pouvez demander un remboursement :
– pour les billets achetés sur le site internet du Centre Pompidou : en déposant vos billets accompagnés d’un RIB à la banque d’accueil général du Centre ou en les envoyant au Service des relations avec le public – Centre Pompidou – 75191 Paris Cedex 04. Les frais d’envois sont inclus dans le remboursement.
– pour les billets achetés à la FNAC : en vous présentant dans un magasin FNAC munis de vos billets ou en téléphonant au 0820 315 325
– pour les billets Digitick : en demandant votre remboursement sur www.digitick.fr
– pour les billets Tickenet : en demandant votre remboursement sur www.ticketnet.fr
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photos JR Itti

Sommaire de novembre 2009

01 novembre 2009 : Robert Cahen – Passaggi
04 novembre 2009 : Un frenchy à New York
06 novembre 2009 : Tranches de Quai µ 10
11 novembre 2009 : Détours des Mondes
18 novembre 2009 : Les femmes qui aiment sont dangereuses
20 novembre 2009 : Bologne médiévale et universitaire
24 novembre 2009 : La basilique San Stefano de Bologne
26 novembre 2009 : En vadrouille

En vadrouille

Si vous me cherchez je suis quelque part par là pour un moment

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photo de l’auteur

La basilique San Stefano de Bologne

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La basilique de Santo Stefano est un complexe d’édifices religieux, assez étonnant, dans la ville de Bologne (Émilie-Romagne), en Italie du nord. Située dans le square éponyme, elle est connue localement comme Sette Chiese ( « Sept églises »).

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Selon la tradition, l’ensemble a été construit au cours du Ve siècle sur l’emplacement d’un temple dédié à la déesse Isis par Pétrone de Bologne qui était évêque de la ville.
Construites à l’image du Saint Sépulcre de Jérusalem, elles donnent sur une place bordée d’un palais Renaissance, l’église de Saint Jean Baptiste  ou église du Crucifix, VIIIe s siècle remaniée au  XI, l’église du Saint Sépulcre du Ve siècle, (restaurée au XIIe siècle, de forme polygonale et renfermant le tombeau de Saint Pétrone, patron de Bologne, elle donne accès à la charmante cour de Pilate par un portique du XIIIe siècle, connu sous le nom de « Cortile di Pilato ».san-stefano-bologna-cortile-pilate.1259016671.jpg Il relie les autres bâtiments de l’église de la Sainte Trinité (XIIIe siècle) puis à un cloître roman, transformé en musée, où l’on peut voir des peintures, des statues et des objets du culte. L’église de la Trinité abrite une adoration des mages, curieux groupe sculpté du 14e s en bois polychrome, puis l’église St Vital et Agricola (8e-11es) aux lignes sombres et robustes. On pense que les sarcophages des Saints Vitalis et Agricola sont peut être à Santo Stefano.

L’école bolognaise comporte de nombreux peintres et sculpteurs d’importance : Vitale da Bologna, Francia, les Carracci , Reni, Guercino, Crespi, Nicolo dell’Arca.

à signaler : Umberto Eco est titulaire de la chaire de sémiotique et directeur de l’École supérieure des sciences humaines à l’Université de Bologne, il en est professeur émérite depuis 2008