Poisson d'avril ? – La petite sirène a quitté son rocher

la-petite-sirene.1269805321.jpg Non que je la considère comme un poisson, mais je voulais vous entretenir de son voyage
La Petite Sirène de Copenhague part en Chine pour son premier voyage. Le voyage de la Petite Sirène a suscité de vifs débats ces deux dernières années au Danemark, jusque dans les milieux politiques, et notamment à Copenhague, où la majorité des habitants étaient hostiles à son absence pour huit longs mois.
 
Pour « des raisons pratiques et de sécurité », la Petite Sirène, considérée comme un joyau du patrimoine, prendra l’avion jusqu’à Shanghai, les autorités danoises ayant abandonné l’idée de la transporter par bateau, comme prévu initialement.
AFP – La célèbre Petite Sirène a quitté jeudi son rocher du port de Copenhague pour l’exposition universelle de Shanghai, saluée par des danses et des chorales d’enfants danois et chinois pour son premier voyage depuis près d’un siècle hors du Danemark.
Des centaines de personnes s’étaient pressées à l’entrée du port, agitant des drapeaux, pour accompagner ce départ pour la Chine de cette statue quasi-centenaire, héroïne du conteur Hans Christian Andersen.
Sous un soleil printanier, au terme d’une cérémonie de discours, de danses, de chants et au milieu d’acclamations, « la grande dame de Copenhague », a été soulevée dans les airs par une grue géante, marquant le début d’un périple controversé jusqu’à Shanghai où elle sera le clou du pavillon danois.
Le visage ému, Christa Rindom, une institutrice accompagnée de son fils de 8 mois, reconnaît qu’elle a « un pincement au coeur » de voir partir ce symbole de Copenhague. « Elle va me manquer, même si je suis fière qu’elle voyage pour voir le monde et représenter le Danemark », confesse-t-elle à l’AFP.
Le voyage de la Petite Sirène a suscité de vifs débats ces deux dernières années au Danemark, jusque dans les milieux politiques, et notamment à Copenhague, où la majorité des habitants étaient hostiles à son absence pour huit longs mois.
Mais la mairie de Copenhague, propriétaire de la statue, a néanmoins décidé de lui offrir son premier voyage, après des mois de vive polémique.
Ce départ jusqu’en novembre montre « que les Danois veulent bien partager leurs joyaux avec les autres cultures », s’est félicité le ministre danois de l’Economie et du Commerce Brian Mikkelsen, lors de cette cérémonie.
A l’adresse de certains esprits chagrinés, le ministre a rappelé, que « contrairement au conte d’Andersen » dont elle est l’héroïne, « la Petite Sirène rentrera au port de Copenhague » à la fin de l’année.
Pour « des raisons pratiques et de sécurité », la Petite Sirène, considérée comme un joyau du patrimoine, prendra l’avion jusqu’à Shanghai, les autorités danoises ayant abandonné l’idée de la transporter par bateau, comme prévu initialement.
Le départ réel aura lieu dans les jours qui viennent, à une date gardée secrète, la statue devant être préparée et descellée des rochers où elle repose habituellement.
La sirène ne sera pas totalement dépaysée en Chine, puisqu’elle emportera avec elle des tonnes d’eau du port de Copenhague, une eau très propre où les visiteurs du pavillon danois à Shanghai pourront se baigner au cours de l’exposition universelle, du 1er mai au 31 octobre.
La sculpture de bronze d’Edvard Eriksen, de 175 kilos et de 1,65 mètre de haut, est depuis sa création en 1913 une des grandes attractions touristiques du pays scandinave.
Renversée, décapitée, amputée d’un bras, objet de multiples agressions depuis les années 1960, elle a eu une vie mouvementée, au gré de l’actualité. Elle a été aussi déguisée en musulmane voilée d’une burka, aspergée de peinture rouge, rose, verte, ou armée de jouets sexuels.
Inspirée par le conte d’Andersen, elle avait été commandée en 1909 par le fils du brasseur de la bière danoise Carlsberg, Carl Jacobsen.
La réalité a rejoint la fiction ou la rencontre des esprits farceurs ….  petite-sirene-1e-avril.1270211885.jpg
Un squelette est apparu, hier à Copenhague, à l’emplacement habituel de la célèbre statue de la Petite Sirène qui, elle, est en route pour la Chine pour y être exposée. Hanne Strager, responsable des expositions au Muséum d’histoire naturelle de Copenhague, auteur de cette blague de 1er avril, a expliqué que la figure était constituée d’une moitié de squelette humain et d’un espadon.
images Internet

Sommaire de mars 2010

02 mars 2010 : Caixaforum – Madrid
05 mars 2010 : Art Karlsruhe 2010
08 mars 2010 : Mes Femmes
10 mars 2010 : Miquel Barcelo – Caixaforum de Madrid
13 mars 2010 : Dernier carat pour le Festival Trans
15 mars 2010 : Le souffle du temps rétrospective Robert Cahen
16 mars 2010 : En vadrouille
25 mars 2010 : Week-end de l’art contemporain en Alsace
25 mars 2010 : Conférence la sculpture contemporaine, par Valérie da Costa
27 mars 2010 : Marianne Maric
28 mars 2010 : Week-end de l’art contemporain suite
29 mars 2010 : En vadrouille dans la capitale

En vadrouille dans la capitale

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Si vous me cherchez, je suis, là et ici ou encore 

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Week-end de l’art contemporain en Alsace suite.

Après une pause déjeuner, précédée d’une visite guide de l’exposition « l’ombre des mots » les peintures à l’encre de Chine de Gao Xingjian et les aquarelles de Günter Grass au Musée Wurth, nous avons poursuivi notre périple en visitant la Chaufferie, un moment de vraie jubilation devant les toiles de Christian Zimmert
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« Par l’opération du St-Esprit » se moque t’il de la culture en général ou des grands maîtres en particulier ? L’artiste n’est pas présent pour répondre à nos questions. J’ai adoré « Manipulation génétique, 1989 », (clic) parce que 2 dames n’y ont vu que leurs sempiternelles conserves, asperges et pois …. Ah souvenirs envolés …. Mais aussi  un clin d’œil spécial à mon amie Malou « Tintin au lit à Sète à 77 ans. chritian-zimmert-tintin-au-lit-a-sete-a-77-ans.1269708511.jpg
 Il faudrait les citer toutes,
c’est irrévérencieux, drôle,
autour de Latour, Poussin,
Braque, Matisse, Courbet et les autres ….
en fait je vous incite fortement à aller vous régaler.

Puis ce fut le CEAAC, ou Gérald Wagner nous invita à partager les visions ambivalentes, à la fois contemplatives et mélancoliques que portent les artistes contemporains sur notre monde post-moderne. Quelques vidéos et photos de l’exposition « En présence »  avec les oeuvres de Becky Beasley, Katinka Bock et sa ligne d’éléments naturels qui courent sur le mur, Tacita Dean ou l’histoire de la poire en bouteille,

Wolf von Kries et la vitrine de Léon Vraken, un vrai cabinet de curiosités, nous ont captivés et enchantés tout en nous questionnant  sur les inventions du futur.
Avec le Syndicat Potentiel, – accueilli, par Jean François Mugnier – le choix est autre, Cigdem Mentesoglu,  citoyenne turque, avec « made in Connotation » nous interpelle avec son installation où des images sont projetées sur un lit, entouré de barbelés, sommeil certes, mais songes ou cauchemars, souvenirs d’un ailleurs discriminant ? Métaphore de la distance dans les relations interpersonnelles écrit-elle.cigdem-mentesoglu-lit.1269708790.jpg
Des dessins suspendus le long des murs démentent la distance et nous rapprochent agréablement du propos de l’artiste. Bernard Goy, conseiller pour les arts plastiques, de la Direction Régionale des affaires culturelles, nous fit un rapide survol sur les relations DRAC/FRAC/CRAC et l’art contemporain.
Puis ce fut l’apothéose de la journée, la visite au MAMCS – Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg – de l’exposition « La photographie n’est pas l’art », collection Sylvio Perlstein 
Ce fut une déambulation dans l’histoire de la photographie, avec des œuvres de premier ordre d’une collection exceptionnelle.
Fasciné de longue date par le surréalisme, le collectionneur belgo-brésilien Sylvio Perlstein a réuni une collection exceptionnelle fortement axée autour de ce mouvement. La photographie y tient une place de première importance et Man Ray, que Sylvio Perlstein a connu et dont il possède des tirages d’époque parmi les plus célèbres (entre autres chefs d’œuvre, le Violon d’Ingres, l’Érotique Voilée ou encore La Prière), apparaît comme le cœur de cette collection très personnelle.affi_perlstein.1269708872.jpg
Man Ray est, en effet, l’artiste autour duquel la collection se constitue, donnant à Sylvio Perlstein le goût de réunir les artistes phares des premières heures du surréalisme. Ainsi, les années 1920 et 1930 sont-elles remarquablement représentées par les artistes et les œuvres les plus emblématiques du mouvement fondé par André Breton. Depuis la tonsure en forme d’étoile de Marcel Duchamp sous l’objectif de Man Ray, le même Duchamp étant présent avec une photographie « rectifiée » (le fameux L.H.O.O.Q), jusqu’à Jean Cocteau posant au milieu des masques pour Berenice Abbott, en passant par plusieurs tirages de la Poupée de Hans Bellmer ou encore un des autoportraits travestis de Claude Cahun, l’exposition concentre les plus belles images du surréalisme tout en s’intéressant aux développements contemporains que le mouvement a pu prendre.
Au fil des quelque 200 photographies réunies à cette occasion, le visiteur peut voir comment le regard du collectionneur s’est intéressé de façon très cohérente et toujours plus exigeante à un aspect précis de la création depuis les icônes de la photographie d’hier jusqu’aux créateurs d’aujourd’hui, pistoletto.1269708906.jpgle surréalisme demeurant le fil rouge de cet ensemble d’une rare qualité. L’exposition montre également quelques œuvres non-photographiques minutieusement choisies dans la collection Perlstein, notamment les œuvres de Warhol, Bruce Nauman ou encore Pistoletto.
Le groupe s’est séparé avec regret, en suggérant de renouveler l’aventure au moins deux fois l’an !
Photos  et vidéos de l’auteur sauf l’avant dernière

Marianne Maric

Vous avez pu voir ses photos dans le mensuel NOVO, la page centrale que j’avais intitulée « playmate ».
Sa Lampgirl éclairait l’intimité du Kunsthaus L 6 de Freiburg, pendant la Regionale 2010.marianne-maric-lampgirl-2009.1269695021.jpg
Déconstruire / reconstruire, une image de la femme
À dix ans, Marianne Maric s’enfuit en pleine nuit par la fenêtre de sa chambre après avoir vu L’Enfant sauvage de Truffaut à la télévision. Au bout de quelques heures passées toute seule dans la forêt de la Hardt à observer le manège des sangliers en rut et les combats de cerfs, elle s’endort au bord d’un ruisseau. Au petitmatin, elle est découverte inanimée par un garde forestier qui la ramène à la vie avant de la raccompagner chez ses parents, lesquels ne s’étaient même pas aperçus de sa disparition.
Après cet épisode marquant, Marianne se jure de tout faire pour devenir artiste, afin de réaliser ses fantasmes les plus fous, sans que plus jamais personne ne puisse la ramener à la raison. Quinze ans plus tard, une heure après avoir obtenu le diplôme de l’école supérieure des beaux-arts de Nancy qui lui ouvre grandes les portes de l’inconnu, elle croit reconnaître le garde forestier qui lui a sauvé la vie en couverture d’un magazine pornographique.
Choquée, Marianne décide de retourner au coeur de la forêt munie de son appareil photographique pour tenter de comprendre le monde cruel des hommes. C’est là le point de départ d’un travail influencé à la fois par la photo de mode adulte, les contes de fées de l’enfance et les blessures secrètes de l’adolescence.
PHILIPPE SCHWEYER

marianne-maric-loren-antoine-2009.1269695085.jpg«Depuis que j’ai commencé à faire de la photographie il y a sept ans, je prends mes amies proches pour unique modèle. Mon travail, qui consistait au départ à les photographier dans des mises en scène sophistiquées, généralement situées en extérieur, a glissé vers une approche plus tridimensionnelle du corps de la femme, que j’ai envisagé comme une sculpture. La photographie est aussi pour moi un moyen de suspendre le temps. Mes amies perdent leur identité, on ne voit jamais leur visage. Elles ressemblaient à des jouets cassés ;
poupées aux membres disloqués, petits robots brisés. Mon esprit est ensuite devenu une sorte de sanctuaire dans lequel ces corps objectivés étaient autorisés à reprendre vie. Je les imagine se mouvoir à nouveau lentement, timidement. Ces créatures, que j’ai tout d’abord décidé de figer, je leur redonne vie, au risque qu’elles semblent tout à coup pouvoir échapper à mon contrôle. J’envisage le corps à la manière de William Klein : “une extraordinaire et
fascinante architecture qui vaut vraiment la peine d’être photographiée”. Je tue d’un clic. Initialement je voulais figer ces filles vivantes, maintenant je veux donner vie à ces objets. Cela n’a qu’un seul motif : me permettre de donner une forme au sujet/objet que je veux créer.marianne-maric-lampgirl2.1269695147.jpg
Les filles lampes ont tout d’abord été une manière d’incarner une image de la femme transmise dans notre “société du spectacle”. Puis ce travail s’est inscrit dans un projet plus large, une fois le costume terminé, un modèle “vivant” s’en vêtissait puis prenait place sur une base pivotante blanche dans une salle obscure. Le publicavait le choix d’allumer ou non la lampe, la fille, la pièce… J’ai voulu immortaliser cet instant, ce moment où la femme devient une simple pièce de mobilier. C’est ainsi que sont nées ces photographies.»
MARIANNE MARIC

photo 1 de l’auteur
photos 2 et 3 courtoisie de l’artiste
extrait de la revue « Le Regardeur »

Le Regardeur, art contemporain dans le Lot
est édité par le Conseil Général du Lot et diffusé gratuitement.

Conférence : “La sculpture contemporaine” par Valérie Da Costa

fonderie-kunsthalle-mulhouse.1269696677.jpgLa Kunsthalle propose ce jeudi 25 mars à 18 h 30, une conférence sur le thème de

“La sculpture contemporaine” en marge de l’exposition “Les sculptures meurent aussi”. Elle sera animée par Valérie Da Costa en présence aussi de Lorenzo Benedetti, commissaire invité de la Kunsthalle.

Valérie Da Costa est historienne de l’art et critique d’art. Elle est Maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Strasbourg et responsable de la rubrique Arts Visuels pour la revue Mouvement.
Parmi ses publications, elle a, entre autres, publié un livre sur Germaine Richier (Ed. Norma, Paris, 2006) et a notamment écrit sur plusieurs sculpteurs contemporains comme Michel Blazy, Anita Molinero, Elsa Sahal, Daniel Dewar&Grégory Gicquel, Javier Pérez, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Peter Buggenhout, Berlinde de Bruyckere, Stéphane Thidet….Elle organise en juin 2010 une journée d’études sur la sculpture contemporaine (Situations de la sculpture contemporaine) au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg
La conférence sera suivie d’un débat.
Entrée libre

Week-end de l'art contemporain en Alsace

Ce dimanche a démarré en douceur à la Kunsthalle de Mulhouse, pour la visite de la dernière exposition de Lorenzo Benedetti, « Les sculptures meurent aussi » La Kunsthalle mulhousienne a fait le choix d’une politique d’exposition que l’on peut aisément qualifier d’austère… Ce qui ne dispense pas l’amateur d’art contemporain d’aller à la découverte.les-scultupres-meurent-aussi.1269471604.jpg
Le lieu a reçu récemment l’onction ministérielle de
Frédéric Mitterrand. Comme pour les deux précédentes, le commissaire italien demeure dans une cohérence du choix, privilégiant le questionnement sur la matière et l’objet à travers une famille d’artistes conceptuels ou minimalistes.
Avec « les sculptures meurent aussi », référence au film (1953) de Resnais et Marker, Lorenzo Benedetti invite à s’interroger sur la dimension du temps dans les œuvres mais aussi sur le temps comme matériau :
« Ces œuvres s’intéressent davantage à la métaphore du cours du temps qu’à la problématique de la matérialité. »
Les Sculptures… réunit sept artistes internationaux dont la démarche repose sur la mémoire et le souvenir (les petits totems très «arte povera» de Francesco Arena portant les portraits de Darwin, Kafka, Hannah Arendt etc.), la fragilité alex-cecchetti.1269471570.jpg(Alex Cecchetti et sa « pyramide » de plaques de verre mais aussi des interventions sur des statues du parc de St Cloud), le débris ou les objets rejetés par la société (Oscar Tuazon et la grande sculpture en poutres de bois), les répliques d’un monde absent ou disparu (Guillaume Leblon), la distance infranchissable entre l’objet et sa trace (Michael Dean) ou les objets glanés (Ida Ekblad)…
Enfin, il y a
Fountain, une installation de cinq containers industriels contenant, chacun, 1000 litres d’eau de la fameuse Fontaine de Trevi à Rome. Mandla Reuter travaille sur les relations entre l’intérieur et l’extérieur et sur l’identité et la dissociation de l’espace. Prélevée dans la fontaine, cette vraie eau constitue une sculpture en « mouvement » et accessoirement l’occasion d’un hommage fellinien à la… sculpturale Anita Ekberg.
 texte Pierre-Louis Cereja , l’Alsace le Pays.
Pour nous conduire, une cinquantaine de personnes vers le
FRAC Alsace de Sélestat, où
« L’Art est un jeu. Tant pis pour celui qui s’en fait un devoir »
(Max Jacob, Conseils à un jeune poète, 1945)

2 charmantes personnes, pleines d’attention, Clarisse chargée de la communication à la Kunshalle et Sophie chargée de comm au Lézard de Colmar. Durant tout le parcours elles nous dévoilent la suite du programme, avec compétence et gentillesse, force documentation, vidéos etc….
C’est Anne-Virginie Diez dont la compétence n’est plus à démontrer qui nous accueille.
Cette exposition est construite à partir d’œuvres de la collection du Frac Alsace. Celles-ci renvoient à des choix artistiques affirmés et à la conduite de projets de direction qui encadrent le développement des Frac. Elles sont également destinées à une diffusion vers des publics larges. À ce titre, elles ont été inscrites par le Frac Alsace dans son nouveau dispositif de diffusion par ensembles thématiques Expomobiles. Les œuvres choisies ici sont principalement empruntées aux ensembles J’ai toujours rêvé d’être un artiste et C’est arrivé près de chez vous. Le premier témoigne de la fondamentale liberté d’invention formelle des artistes. Le second rassemble des œuvres dont le ressort est d’engager un face-à-face critique et tendu avec la réalité et l’actualité. Sont également présentés dans cette exposition l’atelier de mise en peinture monté par le peintre Franck Bragigand en partenariat avec l’association Envie à Strasbourg et l’intervention artistique de la photographe Fernande Petitdemange au Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole d’Obernai.frank-bragigand.1269471590.jpg
Cette exposition a donc valeur de témoignage de l’autonomie des œuvres d’art et de leur irréductibilité aux discours, autant que de dispositif critique des missions d’un Frac. Comme toute démarche de sensibilisation, elle interroge la responsabilité de l’institution à énoncer des discours sur l’art et leur valeur face à l’œuvre. Les discours véhiculent des clés de lecture, quand parfois l’intuition et le regard suffiraient. Comment donner accès aux potentiels de savoir et d’expérience d’une œuvre, qui par essence procède d’une pensée transversale et paradoxale ?
Olivier Grasser – Directeur du Frac Alsace

C’est ainsi que l’on voit  une vidéo de Pascal Bernier, où après les avoir scotchées il massacre allègrement des fleurs. Nous assistons au désastre impuissants, mais qui n’a pas eu envie de faire plus que d’effeuiller une marguerite ?
 

Le travail de Franck Bragigand repose sur une démarche artistique où les objets du quotidien sont élevés au rang d’oeuvres d’art. Depuis plusieurs années, l’artiste collabore avec Envie, association de réinsertion sociale spécialisée dans le traitement et la valorisation de matériel électroménager destiné à la vente. Sollicité en 1999 par l’association strasbourgeoise ACECA pour participer à une exposition à l’occasion des dix ans d’Envie à Strasbourg,
Franck Bragigand a proposé une idée somme toute originale: mettre en peinture chez Envie et par ses personnels des réfrigérateurs d’occasion, pour les inscrire ensuite dans son réseau de diffusion commerciale. Suivant des procédures et une technique déterminées par l’artiste, une peinture monochrome et épaisse est appliquée sur les réfrigérateurs. Ceux-ci sont ensuite proposés à la vente.
Franck Bragigand transforme ainsi un objet fabriqué à des milliers d’exemplaires en oeuvre d’art unique. À partir de cette expérience, l’artiste réalisa des productions ponctuelles de ces réfrigérateurs. Il faut souligner que le travail est exéuté en milieu clos, sans souci de la toxicité de la peinture.
Sophie Staklinmalacchi-farve.1269471977.jpg

À la façon dont on composait jadis un herbier, Fernande Petitdemange entretient avec les plantes qu’elle sélectionne un rapport d’intimité privilégié. Le soin qu’elle a de les cueillir, de les suspendre dans le vide pour les faire sécher, puis de les disposer bien à plat sur un fond résolument blanc pour en tirer une image photographique participe d’une procédure quasi clinique qui vise à faire surgir de ses modèles quelque chose d’une troublante beauté.fernande-petit-demange.1269471581.jpg
Dans le droit fil d’une photographie dite « objective », mais paradoxalement teintée d’énigme, la série des douze Étrangers anonymes de Fernande Petitdemange s’offre à voir comme autant de figures méticuleusement décrites. Il semble y aller d’un soin tout à la fois d’anatomie et de dissection et le résultat plastique le
dispute au dessin d’analyse.
Philippe Piguet
Frank Scurti, un bâton fabriqué à l’aide de cannettes de soda recouvertes d’une peau de serpent, tel un ready-made du bâton de Cadéré.frank-skurti-caducee.1269471628.jpg
Paul Pouvreau, Natures mortes et tableaux vivants, les photographies de Paul Pouvreau cultivent le singulier et l’incongru. Familières d’un travail de composition qui les fait appartenir à la photographie plasticienne, elles sont toujours au bord de quelque chose, entre visible et insensible, entre invisible et sensible. Son art qui consiste à mettre en jeu tant les stéréotypes culturels que les codes visuels, sociaux et économiques de notre
environnement vise à faire de notre monde le théâtre d’un quotidien déroutant et dérisoire, l’artiste n’ayant pas son pareil pour créer des images où la fiction le dispute à la réalité sans que l’on ne sache plus vraiment laquelle est l’une, laquelle est l’autre.

à suivre

En vadrouille

Si vous me cherchez, je déjeune ici à 13 h ce mardi 16 mars.
patientez après les cartes postales, ça s'arrange ! je n'ai pas choisi la musique de la vidéo.....


Le souffle du temps – rétrospective de Robert Cahen – films et vidéos

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auditorium du Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris
www.jeudepaume.org
renseignements : 01 47 03 12 50 / infoauditorium@jeudepaume.org
tarifs : 3 € la séance / gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour de l’achat) et pour les abonnés
du 16 mars au 18 avril 2010







clic sur l’invitation
Le passager du temps
Comme
Nam June Paik, comme Bill Viola, comme tous les grands vidéastes, Robert Cahen prend la vidéo telle qu’elle est, et son oeuvre inventive en effectue joyeusement les puissances.
Mais que peut-on demander à la vidéo ?
La réponse de Robert Cahen est aussi simple qu’ambitieuse : instaurer de nouveaux rapports entre le réel et l’image.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation, Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations techniques et linguistiques de la musique concrète. Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques,
il traite les images comme les sons, les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis, qui rendent visible un « temps retenu », pour construire un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue, expérimentation physique de la vidéo dans l’espace constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973), il manipule l’image et la rend malléable. En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes considérée comme l’une des vidéos les plus importantes des années 1980. Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives, en 1995.
Une partie de sa création s’inspire du travail d’autres artistes : ses vidéos sur l’art (Parti sans laisser d’adresse, sur Bernard Latuner, 1986), sur la musique (Répons de Pierre Boulez, 1985), sur la danse (La Danse de l’épervier de Hideyuki Yano, 1984, Parcelle de ciel de Susan Buirge, 1987, Solo de Bernardo Montet, 1988) ou sur la photographie (Dernier Adieu, sur Jean-Marc Tingaud, 1988), ainsi que son adaptation, avec Corps flottants (1997), du roman de Natsume Sôseki, Oreiller d’herbes.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et à l’étranger, tandis qu’il a réalisé, dans le cadre de la commande publique, une installation vidéo permanente à Lille (allée de Liège, Euralille)

Dernier Carat pour le festival TRANS(E)

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du vendredi 5 au samedi 13 mars 2010
Dédié à l’expression artistique allemande, française et suisse, TRANS(E), trans(e)versal et trans(e) frontalier, propose pour sa troisième édition des spectacles de théâtre, musique, danse, vidéo et des installations à la croisée des langues et des formes, créés par des artistes emblématiques mais aussi par des nouveaux talents à découvrir.
Laissez-vous trans(e)porter par des œuvres à la pointe de la création contemporaine !
entrée libre
GOYA
de Rodrigo Garcia – Christophe Greilsammer

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Ce spectacle est une déambulation dans la ville. Vous montez dans un bus et vous voyagez dans une écriture, un univers. Il ne s’agit pas de n’importe quel monde, car vous êtes chez Rodrigo Garcia, l’artiste argentin le plus
brillant de la décennie, celui qui secoue littéralement la France depuis qu’il y crée ses spectacles-performances, provocateurs, radicaux et géniaux.
Il est l’auteur de Goya, texte que Christophe Greilsammer met en scène en tâchant d’en respecter le caractère irrévérencieux. Et le mot reste faible concernant Garcia. Un père entraîne ses fils et un philosophe dans un périple
qui doit les mener aumusée du Prado où sont exposées des oeuvres de Goya.
Mais il les embarque surtout dans une logorrhée où s’entremêlent le foot, la culture gratuite pour tous, la consommation de substances illicites, la rage de vivre, l’art en partage, le goût de la fête…img_3603.1268516180.jpg
Dans le bus qui traverse la ville, le comédien partage son bout de scène improvisée avec un DJ qui mixe en direct, ajoutant à l’aventure une note rock and roll. Et ça n’est que le début de l’histoire. Parce que dans le bus, l’acteur ne s’en tiendra pas là. Suspense, surprises et soubresauts assurés. La promenade est tellement agréable, que vous avez envie de partager avec le comédien et que vous laissez, aller à lui parler et à parler à votre voisin, au grand dam de Sara Bernard, qui faisait partie des spectateurs. Puis il vous quitte pour aller jouer au foot, et vous vous sentez abandonné, sa présence vous manque déjà ! C’est à la descente du bus, que SB rousse, vous interpelle vertement, pour vous prier de rester dorénavant devant votre téléviseur,img_3596.1268515992.jpg, c’est que nous y étions dans le bus et devant la télé … que vous manquez de respect à l’acteur, je veux bien être coupable, mais il y a l’art et la manière de dire les choses, même si l’on est mécontente. Je la rencoie aussi à l’opéra dans le passé, où le public discourait et dînait ! La prochaine fois, il faudra afficher : silence et éteignez votre portable, quoique je n’ai pas téléphoné…. Je présente encore une fois mes excuses au comédien qui a eu la grâce de me pardonner illico !
traduction Christilla Vasserot / musique Samuel Colard / photos, vidéo Bertrand Gondouin / régie générale
Sébastian Dalphrase / avec Xavier Brossard et DJ T-Killa
Production Cie l’Astrolabe. Coproduction le festival Ososphère / La Filature, Scène nationale – Mulhouse.
Avec le soutien de la ville de Strasbourg / de la Région Alsace. Avec l’aide de Flecher Voyages à Ohnenheim.
Créé en septembre 2009 au festival Ososphère de Strasbourg. Texte de la pièce paru aux Éditions Les
Solitaires Intempestifs.
tarif plein 25 ¤ / réduit de 5,50 à 20 ¤
LE DECOR A L’ENVERS

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une proposition de Sophie Kaplan directrice du Centre Rhénan d’Art Contemporain
avec Ulla von Brandenburg (Allemagne), Yves Chaudouët (France), David Cousinard et Sarah Fauguet (France), Aurélien Froment (France), Franziska Furter (Suisse), Ann Veronica Janssens et Michel François (Belgique), William Kentridge (Afrique du Sud), Lutz & Guggisberg (Suisse), Estelle Vernay (France)
Venus d’Allemagne, de France, de Suisse et d’ailleurs, déjà largement reconnus sur la scène internationale ou récemment découverts, les artistes du Décor à l’envers déploient leursoeuvres dans les espaces d’exposition de La Filature et quelques fois en poussent les murs.
Faisant écho à la pluralité des arts proposés par la Scène nationale, l’exposition questionne les liens qui unissent arts de la scène et arts plastiques et comment ceux-ci se nourrissent les uns des autres.
Certaines oeuvres ou artistes ont un lien direct avec la programmation. Il en est ainsi de l’oeuvre de Ann Veronica Janssens etMichel François qui est aussi l’élément central du décor de The Song de Anne Teresa De Keersmaeker, présenté à La Filature en octobre 2009, mais aussi de William Kentridge qui a cosigné Woyzeck on the
Highveld, programmé en décembre 2009, et de Yves Chaudouët qui a réalisé les décors de Territoires de l’Âme de Jonathan Pontier, invité en janvier 2010. D’autres oeuvres sont entièrement habitées par la question du décor. À travers elles, celui-ci fonctionne à la fois à vide (il n’est pas lié à un spectacle) et à plein (il vaut pour lui-même et en lui-même). C’est le cas du rideau d’Ulla von Brandenburg, de l’installation d’Estelle Vernay ou de l’oeuvre de David Cousinard et Sarah Fauguet, spécialement conçue pour l’occasion et qui habite le parvis de La Filature. D’autres enfin sont reliées au thème par un fil plus subjectif : elles construisent des univers qui sont autant de décors possibles pour des mondes singuliers : les grands dessins de Franziska Furter, qui campent des paysages monumentaux, et l’installation de Lutz & Guggisberg sont de ceux-là.

La plupart des oeuvres rassemblées ici peuvent être, à divers titres, qualifiées de spectaculaires. L’exposition interroge sur le sens du «spectaculaire» et met en avant la jubilation et la magie que n’en finit pas de procurer la rencontre des oeuvres d’art.
entrée libre aux horaires d’ouverture de La Filature  – 11 h le restaurant du festival
pour le déjeuner et dès 18h le programme du festival
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Le festival TRANS(E) est présenté avec le soutien du Goethe-Institut / du Consulat général de Suisse à Strasbourg / du Consulat général d’Allemagne à Strasbourg.
photos et vidéos de l’auteur – sauf la photo 2 de Thomas Ladlein et Greislhammer
Un autre spectacle grandiose sur les percussions de Fritz Hauser : mais  le diable marche à nos côtés.
Vous pouvez en lire la critique que j’ai reproduite dans les commentaires, à laquelle je souscris entièrement, tant j’ai été prise par l’envoûtement des danseurs et de la musique, qui monte crescendo. Toutes mes excuses au danseur vedette malien, que j’ai filmé à l’envers, tant j’étais encore dans les transes…. Si je la redresse je perds le son, cela serait dommage de perdre ses explications.