Jusqu’au 6 janvier 2019 au musée d’Art Moderne
de la Ville de Paris.
L’espace est silence, phrase qu’ignoraient totalement
mes voisins de TGV ce 31 mai. Assis dans le carré qui
juxtapose mon solo, ils étaient tout à leur joie d’aller
à Roland Garros. Ils se sont entretenus de manière
très sonore de Belfort à Paris. Malgré les écouteurs,
qui permettent d’amortir les bruits, cela a été une rude
épreuve pour moi, qui n’avait pas dormi durant la nuit
qui a précédé mon A/R.
Cela ne s’est pas arrangé à l’heure du déjeuner au Palais
de Tokyo, où malgré la table presque isolée qui m’avait été
aimablement attribuée, la personne de la table d’à côté
s’est entretenue avec sa voisine, pendant tout le déjeuner,
sans interruption, sur ses projets d’exposition. Point
besoin de porte-voix …. Un moment donné, elle s’est plainte
de ne pouvoir manger depuis quelques temps, car elle digérait
mal. Je me suis retenue de la conseiller : un repas calme, sans
avaler trop d’air, permet une bonne digestion.
Ceci dit.
L’entrée du MAM, est à présent, côté Seine : 12-14 avenue
de New York 75116 Paris, pendant les travaux de rénovation.
Zao Wou-Ki L’espace est silence
L’exposition du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
est la première grande exposition consacrée à Zao Wou-Ki
(1920-2013) en France depuis quinze ans. Si son oeuvre est
aujourd’hui célèbre, les occasions d’en percevoir la complexité sont
demeurées trop rares à Paris. L’exposition souhaite en renouveler
la lecture et invite à une réflexion sur le grand format.
Le parcours débute au moment où Zao Wou-Ki adopte une expression
nouvelle, « abstraite » – terme trop restrictif à ses yeux – avec
l’oeuvre de 1956 intitulée Traversée des apparences.
Cette étape décisive précède un premier séjour aux Etats-Unis,
l’année suivante, qui le conforte dans la quête d’un espace toujours
plus vaste.
Artiste au croisement de plusieurs mondes, Zao Wou-Ki quitte la
Chine en 1948 pour venir à Paris au moment où l’« art vivant »
commence à se partager entre les États-Unis et la France.
Son oeuvre traverse les débats esthétiques qui marquent le
développement de l’art moderne et, s’il appartient à une scène
parisienne qu’il apprécie, il perçoit très tôt la vitalité de la peinture
américaine. Progressivement, il renoue aussi avec certains traits de
la peinture chinoise dont il s’était écarté de façon volontaire.
Zao Wou-Ki n’aime pas le mot « paysage » auquel il préfère celui de
« nature ». Ses rapports avec le monde extérieur sont faits de
découvertes et de voyages, de rencontres fécondes dont les premières
furent avec Henri Michaux et le compositeur Edgar Varèse.
d’attraction permanents, comme une tension nécessaire
avec la peinture – donnant sens, à mesure que son art
s’affirme, à l’expression que l’artiste a inspirée très tôt
à Michaux : L’espace est silence.
En insistant sur la portée universelle de son art et sur sa place
aux côtés des plus grands artistes de la deuxième moitié du
XXe siècle, le Musée d’Art moderne présente une sélection
de quarante oeuvres de très grandes dimensions dont
certaines, comme un ensemble d’encres de 2006, n’ont jamais
été exposées. Cet ensemble a été conçu pour un projet non abouti,
pour un rideau de théâtre de l’opéra de Pékin, construit par le français
Paul Andreu
En 1972, la disparition et le souvenir de sa 2e épouse ont inspiré
une oeuvre que le peintre a offert à l’Etat. Elle fait suite à une autre oeuvre
Nous Deux, 1957, qui marquait la séparation avec sa 1ere épouse
Lang Lang. Celle-ci marque aussi l’arrêt provisoire de la peinture, causé
par la douleur, pour reprendre plus tard les encres.
Quelques très grandes toiles et triptyques rendent hommage à
Claude Monet, Henri Matisse, à André Malraux.
Le temple des Han, fusionne peinture chinoise et occidentale, sur un fond
monochrome à l’huile, avec un trait noir d’un noir profond.
C’est une rêverie qui s’inspire, sur l’héritage du passé,
d’un décor funéraire Han de Liaoyang.
Un catalogue de l’exposition est publié aux éditions Paris Musées
(157 pages, 35 euros).
L’exposition bénéficie du soutien de la Fondation Zao Wou-Ki
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Surprenante leçon de morale et présence inattendue d’un chef de bord TGV dans l’univers de Zao wou ki… à condition qu’on veuille bien les partager!
O combien pertinent de nos jours :
« Sois équitable avec tes oreilles et ta bouche. Car on t’a accordé deux oreilles et une seule bouche, afin que tu écoutes davantage que tu ne parles. » (Abu Ad Darda
La moindre des politesses est de ne pas élever la voix dans le TGV,
Du reste le chef de cabine nous y invite
La liberté des uns, s’arrête là où commence celle des autres
la parole est partage ….
@ condition que les intervenants veulent bien la partager et ne pas l’accaparer à eux.
Si l’espace est silence, il est semble-t-il d’une autre nature que celui du TGV, ou celui d’une salle de restaurant ! Le silence peut aussi se construire en soi, sans l’exclusion obligée du bruit des autres… et la parole est partage…
O combien pertinent de nos jours :
« Sois équitable avec tes oreilles et ta bouche. Car on t’a accordé deux oreilles et une seule bouche, afin que tu écoutes davantage que tu ne parles. » (Abu Ad Darda)
Merci de prêter attention à mes textes
mais oui, je lis tes textes