Germaine Richier, Sculpteur

« O ! la nature !… les animaux !… oh ! les insectes !…
j’ai eu des cocons pour observer les vers à soie.
O !… les mantes religieuses, les fourmis, les
sauterelles !… Les sauterelles, j’en avais des
régiments. »
Extrait de l’interview de Germaine Richier avec Paul Guth,
Figaro littéraire, 7 avril 1956

Au Centre Pompidou, Paris, jusqu'au 12 juin 2023
commissaire de l'exposition : Ariane Coulondre,
Introduction

Germaine Richier occupe une position centrale dans l’histoire de la sculpture moderne. Formée à la tradition d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, elle s’affirme comme profondément originale et radicale en à peine plus de 25 ans, des années 1930 à sa disparition précoce en 1959. L’exposition révèle comment Richier opère une revitalisation de la figure, forgeant après-guerre de nouvelles images de l’homme et de la femme.

Naissance d’une vocation
Exil en Suisse

Germaine Richier naît en 1902 dans une famille de minotiers et de
viticulteurs du sud de la France.
Son enfance est marquée par son intérêt pour la nature et son
goût pour la liberté. Après avoir découvert les sculptures romanes de l’église Saint-Trophime d’Arles, Germaine Richier se passionne pour la sculpture.
Germaine Richier entre à l’École des beaux-arts de Montpellier en 1921.
Très tôt, elle se fait remarquer par son talent, et décroche une
troisième-médaille en « tête-sculpture » en 1924.
Arrivée à Paris en octobre 1926, Germaine Richier commence à travailler
chez Robert Coutin, avant de rejoindre l’atelier d’Antoine Bourdelle.
En 1933, elle emménage dans son propre atelier avec le sculpteur Otto
Bänninger qu’elle épouse en 1929.
L’artiste lance sa carrière en réalisant des portraits sculptés qui lui
assurent une rémunération stable.

Germaine Richier expose dans la première exposition consacrée aux
femmes artistes organisée par le musée du Jeu de Paume. 1937.

Au début de la guerre, (1939/1945)  Germaine Richier, artiste désormais de
renommée internationale, reste en Suisse, pays natal de son époux.
Pendant cette période, elle collecte toutes sortes de matériaux dans
la nature qu’elle utilise dans ces nouvelles sculptures. Apparaissent
alors ses premières figures hybrides.
À son retour à Paris,en 1946, le travail de Germaine Richier prend un nouvel essor. Elle commence les sculptures à fils et inaugure de nouvelles techniques
comme l’utilisation de la filasse et de la couleur avec ses amis peintres

La polémique du Christ d’Assy

En 1950, Germaine Richier réalise un Christ en croix pour l’église Notre-
Dame-de-Toute-Grâce du Plateau-d’Assy (Haute-Savoie).
Suite à une violente polémique contre le caractère abstrait et misérable de
l’objet sacré, l’oeuvre est décrochée en 1951 et ne sera réhabilitée qu’en
1969.

La consécration

Une exposition consacrée à Germaine Richier se tient au Musée
national d’art moderne. C’est la première fois que l’institution dédie
une rétrospective à une artiste femme, depuis son ouverture en 1947.

Dernière rétrospective

Affaiblie par son cancer, Germaine Richier peint ses oeuvres antérieures
et le plâtre original de L’Échiquier, grand.
Le musée Picasso d’Antibes lui consacre une exposition inaugurée en
juillet. L’artiste décède le 31 juillet, quelques jours après l’inauguration .

Informations pratiques

Centre Pompidou

Place Georges-Pompidou
75004 Paris

Métro :
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Hôtel de Ville Métro ligne 1 Métro ligne 11

Châtelet Métro ligne 1 Métro ligne 4 Métro ligne 7 Métro ligne 11 Métro ligne 14
RER :
Châtelet Les Halles RER A, Paris - picto RER B, Paris - picto RER D, Paris - picto

Horaires
Ouvert tous les jours, sauf les mardis
Fermeture annuelle : le 1er mai

  • Musée + Expositions : 11h – 21h
  • Nocturnes : les jeudis jusqu’à 23h dans les espaces d’exposition
    du niveau 6 (galeries 1 et 2) 
  • Atelier Brancusi : 14h – 18h
  • Galerie des enfants : 11h – 19h
  • Librairie et Boutique : 11h – 21h45

     

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.