Maison emblématique de l’Art nouveau nancéien, oeuvre d’art total de l’architecte Henri Sauvage, construite pour l’ébéniste Louis Majorelle
monument historique, est propriété de la Ville de Nancy.
La Villa Majorelle a vu s’achever en février 2020 la réhabilitation d’une partie
de ses espaces intérieurs.
Près de 100 pièces de mobilier, peintures et objets d’arts issus des collections du musée de l’École de Nancy sont présentées dans la Villa Majorelle. Certaines proviennent de cette maison, d’autres ont été choisies afin de restituer l’ambiance d’un intérieur Art nouveau.
Il faut s'armer de patience et avoir bon pied pour atteindre le bon endroit.
Après m'être renseigné auprès de l'office du tourisme de Nancy, place Stanislas, j'ai suivi les conseils du "stagiaire" j'imagine.
Après avoir errer j'ai réussi à trouver l'arrêt de départ du tram, tram qui devait me déposer à un arrêt proche de ma destination. Pendant le parcours, j'attendais avec impatience l'arrêt qu'il m'avait indiqué. Mais, pas de chance, ce tram, passa sans s'arrêter, 2 arrêts successifs. Surprise je m'adresse à une passagère qui me dit, que ces arrêts sont supprimés depuis 6 mois, pour cause de travaux.
Il ne me reste plus qu'à rebrousser chemin, en demandant la direction à prendre aux passants, qui, pour beaucoup ignorent jusqu'au nom de cet endroit.
Arrivés au but, nous attendons debout notre heure de visite.
Température prise, sur-chausses aux pieds et gantée, pour le cas où j'aurai l'outrecuidance de toucher la rampe, mon sac à dos accroché sur ma poitrine, c'est l'obligation, j'entreprends dépitée, enfin la visite du lieu, dont j'avais tant rêvé. le vestiaire est condamné pour cause de Covid-19.
Bienvenue chez les Majorelle !
La restitution minutieuse des décors d’origine connus et de l’ameublement des pièces de réception et chambre à coucher invite aujourd’hui les visiteurs à un voyage dans le temps et dans l’intimité familiale de l’artiste.
Le visiteur qui découvre pour la première fois la Villa Majorelle en franchissant le portail sera sans doute surpris par l’absence de recul et d’espace autour de la maison. Le lotissement du quartier et le percement de la rue Majorelle
dans les années 1930 ont en effet fait disparaître presque entièrement le parc.
À l’origine, le portail s’ouvrait sur la rue du Viel-Aître et un grand jardin arboré servait de décor naturel à la maison, à l’abri des regards…
Depuis la terrasse, on jouissait même d’une agréable vue sur la côte.
À l’arrière du parc, se trouvaient les ateliers de la fabrique Majorelle.
La maison
Passée la porte d’entrée au spectaculaire décor de monnaie-du-pape, le visiteur découvre le vestibule, qui agit comme une liaison entre l’extérieur et l’intérieur. L’astucieux fauteuil – qui n’est pas sans rappeler une cathèdre – est le premier d’une série d’éléments mobiliers-immobiliers intégrés à l’espace.
Le miroir – porte-parapluies – porte-manteaux lumineux est un bel exemple de l’association réussie de l’utile et de l’agréable. Le décor réalisé au pochoir, a été repeint très tôt sur un premier décor pratiquement identique, dont témoigne un panneau à droite de la porte d’entrée. Le vitrail en imposte complète la déclinaison méthodique du motif.
La monnaie-dupape, ou lunaire, est symbole de prospérité et porte-bonheur. Son profil très graphique avec ses fruits en capsules argenté, évoquant des pièces de monnaie, fit de la plante un motif apprécié par les artistes de l’École de Nancy.
La cage d’escalier
Entré dans la volumineuse cage d’escalier, le visiteur est immédiatement attiré par la verticalité imposante de cet espace. La rampe dessinée par Henri Sauvage et exécutée par Louis Majorelle exprime par son amorce la force et la croissance du lierre dont le feuillage diminue au fur et à mesure que l’on s’élève pour laisser place au mouvement tournoyant des balustres. Les deux grandes
baies qui l’éclairent, ornées de vitraux de Jacques Gruber, créent une cohérence dynamique.
La salle à manger
Dans le couloir à gauche, une double porte donne accès à la salle à manger.
Elle se caractérise par la présence imposante d’une cheminée en grès flammé,
dessinée par Alexandre Bigot, au centre. Elle crée une séparation virtuelle
entre la salle à manger à proprement parler et un espace souvent qualifié de
« fumoir », meublé de bureaux et consoles.
Tout autour de la pièce, la frise de panneaux peints par Francis Jourdain
déploie son joyeux cortège d’animaux de ferme. Le mobilier Les Blés, a été
conçu par Louis Majorelle. Les vitraux de Gruber à motif de coloquintes complètent le décor tout en saveurs de la pièce. Le visiteur sera sensible aux détails délicats des plaques de propreté à décor d’ombelles et volets
d’aération de cuivre ainsi qu’au jeu permanent des éléments de décor de bois, plaquages et consoles, qui apportent un rythme à la fois formel et coloré.
Le salon
Très modifié, le salon présentait à l’origine un abondant décor stuqué, à motif de pommes de pin, repris sur le mobilier et la cheminée. Le motif du pin était à nouveau déployé sur le vitrail de Jacques Gruber détruit en 1916 et remplacé par un vitrail à décor orientalisant très coloré, orné d’une résille de bois doré.
Contrairement aux dégagements ou à la salle à manger, les menuiseries
sont ici peintes dans un gris beige identifié par sondage. Le mobilier à décor de pommes de pin, composé d’une banquette, de deux fauteuils et de deux chaises, n’est pas d’origine mais identique par son décor sculpté et sa garniture brodée à l’ensemble présent sur les photos anciennes.
La table aux butomées, le porte-plante et les autres meubles exposés évoquent l’ambiance du salon, paré de nombreux bibelots.
La chambre à coucher
Le visiteur accède ensuite à l’étage. La première pièce qui s’ouvre sur le palier (fermée au public), constituait une sorte d’antichambre. Elle accueillait le bureau et la penderie de Jika et donnait accès à la salle de bain (restitution programmée pour 2021-2022). La chambre à coucher, directement
accessible par le couloir, renferme un mobilier d’exception, composé d’un lit, d’une armoire, de deux commodes et d’une table de chevet. Exécuté en frêne, avec un placage de la même essence et des incrustations de nacre et de laiton, le mobilier est réalisé dans un bois clair, assez rare dans la production de l’ébéniste.
Les portes et les menuiseries présentent un décor de faux bois imitant le pitchpin (essence d’Amérique du nord), révélé à l’occasion des sondages effectués lors des travaux. Les murs sont tendus d’un tissu gaufré dans les tons verts évoquant l’atmosphère chaleureuse de la pièce, renforcée par la présence d’une moquette. Les deux portes centrales sont agrémentées de vitraux à
décor de monnaie-du-pape restitués d’après les photos anciennes par l’atelier Bénédicte Lachéré.
Quelques détails supplémentaires
Conformément aux directives gouvernementales de lutte contre la propagation du virus Covid-19, les musées de la Ville de Nancy ferment leur porte à partir du jeudi 29 octobre à 18h.
Durant cette période, de nombreux contenus inédits et interactifs vous seront proposés sur nos réseaux sociaux. #CultureChezNous
Conditions de visite
Afin de garantir un confort de visite optimal et des conditions de sécurités
suffisantes, la Villa Majorelle est accessible aux visiteurs sur réservation
préalable :
– Individuels : réservation des billets en ligne
Sur le site internet du musée de l’École de Nancy
musee-ecole-de-nancy.nancy.fr
ou sur tickeasy
villamajorelle-nancy.tickeasy.com
– Groupes : réservation auprès du département des publics de Nancy-Musées
Du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h
Par téléphone : 03 83 85 30 01
Par mail : resa-nancymusees@mairie-nancy.fr
Ouverture
– Du mercredi au dimanche
– Le matin de 9 h à 12 h pour les groupes
– L’après-midi de 14 h à 18 h pour les visiteurs individuels
– Hors ouverture pour vos soirées de prestige, etc.
Fermetures : 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre et 25 décembre
Un audio guide gratuit à télécharger vous permet de suivre agréablement la visite
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