La cataracte

Jusqu’à présent le mot de cataracte correspondait,
pour moi, à une chute d’eau, comme celle du Niagara.

Pour le fun !
L’opération c’est bien passée.
A la clinique, dès l’entrée à l’étage de l’ophtalmologie  les infirmières
m’ont prise d’assaut, elles m’ont énervée,
elles voulaient absolument me faire remonter la manche de mon pull,
pour prendre la tension, alors que  je préfère soulever mon joli pull
en cashmere, pour ne pas étirer la manche.
J’ai le sentiment (justifié ?) qu’elles me prennent pour une demeurée.
Elles se sont jetées sur moi, pour enlever de force les petits diamants
d’oreilles. Les 2 bijoutiers consultés ont prétendu que cela casserait
le fermoir, sans compter le prix de l’intervention.
Elles ont réussi en un tour de main, sans rien casser !

Si j’avais su, je serais allée depuis longtemps, chez elles,
pour les faire enlever.
Au téléphone, j’avais prévenue que j’avais les boucles d’oreilles,
mon interlocutrice a répondu :
« ce n’est pas grave, vous allez signer une décharge. »
Le pire,  c’est la salle d’attente,
Imaginez : ce jour,  il faisait très  froid dehors, à peine 5°, donc tout le
monde est très habillé.
Je suis, en pull, 26 ° dans la pièce, tout le monde transpire et se plaint,
puis 6 bonnes femmes, alors que quand il y en a à peine 2 ensemble,
ça tchatche tout le temps.
6 bonnes femmes pendant 1 h, dans la chaleur, qui  racontent,
elles échangent leur maladie, leur cancer et le reste.
En principe il faut arriver sans bijoux, tél, sac, montre,
shampoinné” à la Bétadine,
2 douches, mais surtout à jeun depuis minuit.
Et bien elles avaient leur montre, leur téléphone, leur sac à main
et des tic tac, à sucer, contre la soif ! Certaines, assez bien coiffées,
style sortie de chez le coiffeur.
Ensuite l’attente dans la salle d’opération,  dans le froid,
sacré contraste avec la chaleur de la salle d’attente, je suis frigorifiée.
Une série de gouttes sont encore instillées.

L’opération, on ne la sent pas, c’est rapide 10 mn, pour 1 h de
préparation
Arrivée à 13 h, je suis ressortie à 16 h, après avoir eu droit à
un casse croûte.
Au choix : jambon, beurre, vache qui rit pour moi.

Ce qui est ennuyeux, après l’opération, c’est qu’on ne peut
pas faire grand chose,  juste attendre, écouter de la musique,
des podcasts,  ne pas lire, ne pas sortir s’il fait trop mauvais,
et garder la coque pendant la nuit, pendant 12 jours.
J’ai hâte que l’oeil gauche, soit opéré,  le 3 avril, afin de retrouver
un équilibre de la vision et la possibilité de pouvoir à nouveau
conduire la nuit.
 
 

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.