Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clemente Orozco et les avant-gardes
Jusqu’au 23 janvier 2017 au Grand Palais
Galeries nationales
Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et
la Secretaría de Cultura / Instituto Nacional de
Bellas Artes / Museo Nacional de Arte, México.
C’est une exposition très dense, divisée en 4 parties, se répartissant
sur 2 étages du Grand Palais.
La Réunion des musées nationaux-Grand Palais,
la Secretaría de Cultura / Instituto Nacional de Bellas Artes /
Museo Nacional de Arte, México (MUNAL) se sont associés
pour organiser une exposition dressant un vaste panorama
de la modernité mexicaine, depuis les prémices de la
Révolution jusqu’au milieu du XXe siècle, complété
par des interventions ponctuelles d’artistes contemporains.
L’art du Mexique au XXe siècle présente le paradoxe
d’être étroitement connecté aux avant-gardes internationales,
tout en présentant une incroyable singularité,
une étrangeté même, et une puissance qui défient
notre regard européen.
L’imaginaire collectif et les traditions du XIXe siècle.
Dans la première partie de l’exposition, on découvre comment
cette modernité puise son inspiration dans l’imaginaire collectif
et les traditions du XIXe siècle. Cette relation, évidente
dans l’art académique qui se développe après la restauration
de la République en 1867, se prolongera dans les préceptes
idéologiques de l’École Mexicaine de Peinture et de Sculpture,
dirigée par José Vasconcelos à partir de 1921.
Les courants internationaux viennent contrebalancer
cet ancrage dans la tradition.
Au tournant du XXe siècle, symbolisme et décadentismes
trouvent au Mexique des expressions fascinantes comme
le célèbre tableau d’Ángel Zárraga, La Femme et le pantin (1909).
Peu à peu s’affirment les expérimentations esthétiques
d’artistes mexicains en contact avec l’avant-garde parisienne
dans les premières décennies du siècle, au premier rang
desquels Diego Rivera.
La deuxième partie, la Révolution mexicaine
La deuxième partie de l’exposition s’attache à montrer
comment la Révolution mexicaine, en tant que conflit armé,
comportait la planification d’un nouveau projet national.
La création artistique des années qui ont suivi la révolution
revêt un caractère idéologique ; elle s’appuie sur d’autres moyens
que la peinture sur chevalet, tels que le muralisme et le graphisme.
L’exposition met naturellement l’accent sur les oeuvres des
trois artistes phares du muralisme mexicain, los tres grandes :
Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros, José Clemente Orozco.
Cette révolution masculine, qui a ouvert la voie à de nombreuses
possibilités nouvelles, a permis aux femmes de participer
à l’effort économique ; cette situation les a encouragé à se faire
elles aussi une place sur la scène artistique, en tant que peintres ou mécènes.
L’arbre Frida Kahlo ne doit pas cacher une forêt
de personnalités extraordinaires comme Nahui Olin, Rosa Rolanda ou les photographes Tina Modotti et Lola Álvarez Bravo.
Parallèlement à l’École Mexicaine de Peinture et de Sculpture des années 20 et 30,
cette période a également été marquée par l’avènement de nombreuses autres démarches expérimentales. Le triomphe du muralisme et de l’art nationaliste a éclipsé ces mouvements d’avant-garde alternatifs, qui ont revendiqué le droit de participer à la scène artistique internationale, indépendamment du paradigme révolutionnaire.
La troisième partie une sélection d’artistes et d’oeuvres se présentant comme des alternatives aux discours idéologiques de l’époque
La troisième partie de l’exposition permet de découvrir toute une sélection d’artistes et d’oeuvres se présentant comme des alternatives aux discours idéologiques de l’époque, des masques hallucinants de Germán Cueto aux portraits énigmatiques de Robert Montenegro et aux abstractions de Gerardo Murillo « Dr. Atl » ou Rufino Tamayo.
la quatrième partie, intitulée Rencontre de deux mondes : Hybridation
Enfin, la quatrième partie, intitulée Rencontre de deux mondes : Hybridation, montre comment, depuis le début du XXe siècle, la présence d’artistes mexicains aux États-Unis, comme Marius de Zayas, Miguel Covarrubias et surtout les grands muralistes, a joué un rôle décisif pour les mouvements d’avant-garde de villes comme New York,
Détroit ou Los Angeles. Inversement, du fait de la notoriété acquise par les artistes mexicains à l’étranger durant les premières décennies du XXe siècle, de nombreux artistes étrangers ont décidé de délocaliser leur activité au Mexique.
En collaboration avec les artistes locaux, ils sont parvenus à développer une scène particulièrement riche, notamment autour du surréalisme avec Carlos Mérida, José Horna, Leonora Carrington et Alice Rahon.
L’exposition clôt la chronique de ces échanges, sources d’une perpétuelle « renaissance », avec l’arrivée de Mathias Goeritz au Mexique en 1949, mais leur vitalité est encore illustrée dans les oeuvres d’artistes majeurs de la scène actuelle, à l’image de Gabriel Orozco et de ses « frottages » pris dans le métro parisien.
voir ci-dessous le podcast de la Dispute à propos
de l’exposition le Mexique
commissaire: Agustín Arteaga
scénographie : Atelier Jodar Architecture
ouverture :
tous les jours de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h
Fermé tous les mardis et le 25 décembre.
Fermé à 18h les 24 et 31 décembre
accès :
métro ligne 1 et 13 «Champs-Elysées-Clemenceau»
ou ligne 9 «Franklin D.Roosevelt»
informations et réservations :
www.grandpalais.fr
Partager la publication "Mexique 1900 – 1950"