Sommaire de novembre 2014

Exposition Haïti
Exposition Haïti

04 novembre 2014 : DENIS DARZACQ
Vacances
20 novembre 2014 : Le jardin Majorelle à Marrakech
23 novembre 2014 : ST’ART 19e 2014
Paris
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Fondation Vuitton

ST’ART 19e 2014

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ST-ART est devenue, au fil de ses 18 éditions, une vitrine de l’art contemporain sous toutes ses formes et un rendez-vous culturel majeur, incontournable pour les collectionneurs et les amateurs d’art à la recherche d’oeuvres marquantes , à Strasbourg.
C’est la 2e foire française en ancienneté, après Paris, ouverte sur l’Europe et sur le monde, elle est un moment privilégié de rencontres et d’acquisition d’oeuvres.
Foire d’Art Contemporain à taille humaine, adaptée aux 30 000 visiteurs qui s’y rendent, ST-ART continue à construire son caractère unique et son rôle au milieu de la scène internationale.
 St'Art
Un peu moins conceptuelle, avec quelques traits belligérants, 90 galeries participantes,ST-ART est le rendez-vous avec des galeristes provenant de : Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg s’ajoutent ponctuellement celles originaires des Pays Bas, de Suède, de Hongrie, de Suisse, du Danemark, de Turquie, de Roumanie, de République Tchèque ou encore de Corée du Sud et du Japon Cette année, la Foire d’Art Contemporain innove et crée un espace dédié où chaque galerie pourra exposer une oeuvre à moins de 1 000 € permettant ainsi à un public plus large d’accéder à l’art sous toutes ses formes. De plus, pour la première fois cette année, une quinzaine de galeries ont été invitées à présenter, au delà de leur stand, un focus sur un artiste (one man show), un concept ou encore un espace consacré au dessin Galeries participantes : Galleria Punto Sull’Arte, Galerie Phylactère, Galerie Lazarew, Galerie Mario Bermel, Ergastule, Galerie Virginie Barrou Planquart, Radial art contemporain, Galleria Forni, Xavier Ronse Gallery
 

Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves
Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves Iffrig

 
La foire présente tous les ans les ouvres d’un collectionneur, cette année, c’est tout à fait original et non classique :
Madeleine Millot-Durrenberger (vidéo)
Elle met en regard des photos d’artistes, d’oeuvres connues, originales, datées et signées, avec un cartel explicatif, se donnant le rôle de passeur, en proposant un JEU, comme un exercice d’admiration et d’observation, qui aurait le courage de toucher au sacré de certaines icônes de notre mémoire collective.
Mes choix, coups de cœur et focus, arbitraires et subjectifs :
Galerie Chantal Bamberger – Strasbourg,
 Gérard Titus-Carmel
Gérard Titus-Carmel

Peintre, dessinateur et graveur, Gérard Titus-Carmel s’est formé à la gravure et à l’orfèvrerie à l’École Boulle à Paris de 1958 à 1962 et réalise depuis une oeuvre très liée à l’écriture, la poésie et la littérature. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, ce qui l’amène à concevoir des installations où c’est un objet qui se dégrade.
Gérard Titus-Carmel vient d’être couronné, le 19 novembre 2014, du Grand Prix artistique (Peinture) de la Fondation Simone et Cino del Duca en 2014, par l’Académie des Beaux Arts de Paris.

« Ces derniers temps, une flore inconnue s’est sournoisement développée dans l’espace de l’atelier. Des conditions particulièrement favorables ont sans doute aidé sa forte croissance, presque monstrueuse : palmes souples et alanguies, feuilles acérées achevant un fouillis de tiges tordues qu’on devine élastiques et difficilement cassantes, bouquets épineux et buissons fous sont montés à l’assaut des murs, les couvrant déjà à demi. Il s’agit maintenant d’élaguer, d’étêter, de couper et d’égaliser : je ferai, me dis-je, une haie droite et bien taillée de cette forêt sans âge et si peu respirable que l’envie de border de bandes de couleur, en haut et en bas, ces grands fusains noirs, afin d’en contenir l’expansion, m’est naturellement venue à l’esprit. Comme s’il s’agissait d’intimer à cette touffeur l’ordre de s’en tenir là, à une hauteur qui n’est pas à dépasser et, du même coup, d’en estimer la formidable vitalité à la seule échelle de mon corps. Autrement dit, j’ai pris mesure de mon corps à toiser cet exubérant jardin. « 

Feuillées Le Temps qu’il fait 2004
On se souvient de son travail sur le retable d’Issenheim

Gérard Titus-Carmel
Françoise Pétrovitch
L’ESGAA propose sur son stand une exposition consacrée à l’artiste Françoise Pétrovitch. L’installation de 5 à 7 cages en verre, où des coeurs, des petites créatures, des parties du corps, sont emprisonnés ou prêts à s’évader.  Les oeuvres sont  réalisées avec la collaboration du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal.

Françoise Pétrovitch
Françoise Pétrovitch

et la jeune chinoise Huiyu YAN créant des roses, des sculptures en verre, travaillant sur la transparence, les reflets, des splendeurs
Huiyu YAN
Huiyu YAN

Galerie Bertrand Gillig – Strasbourg,
Laure ANDRE
Elle se définit elle-même comme plasticienne, car elle exerce son art sur tous types de médias, dont les plus incongrus, comme des pétales de monnaies du pape, des hosties, des boites d’entomologie, des napperons, des robes, etc … elle a même réalisé des oeuvres en moulage de chocolat. Son propos s’architecture autour de la mémoire : souvenirs des défunts, des objets qui leur ont appartenu, de la trace qu’ils ont laissée de leur passage sur terre, et notamment l’entretien de celle-ci à travers les actes de dévotion. De ceci découle aussi un travail sur la mort et sur la peur de la blessure et de l’accident. Sans oublier son évocation, sur Oradour sur Glanes à partir d’archives, trouvées dans un grenier de la famille.
Merveilleux travail tout de finesse et de délicatesse.
Laure André
Laure André

Galerie Arnoux – Paris,
A l’écart des modes passagères la Galerie Arnoux s’est donné pour vocation, depuis bientôt 30 ans, de faire découvrir ou redécouvrir les avant-gardes abstraites des années 50. Parallèlement au « deuxième marché », elle se consacre essentiellement à des expositions ou rétrospectives de peintres ou sculpteurs, le plus souvent en exclusivité, dont elle soutient le travail à long terme.! L’abstraction des années 50 est sans aucun doute l’un des principaux mouvements d’avant-garde du siècle dernier. Il commence enfin à prendre la place qu’il mérite auprès des collectionneurs avertis heureux de trouver, notamment à la galerie, des oeuvres historiques à des conditions financières encore abordables.
Arnoux Galerie
Galerie Pascal Gabert (vidéo)
Galerie Christophe Fleuroy
avec ses fidèles Waydelich, Montanaro etc ..

Christophe Fleuroy
Une galerie coréenne
« Les œuvres ne sont pas à vendre ».
La peintre coréenne Hwang Eun Sung en habit d’apparat explique :
« Les œuvres appartiennent à une fondation, qui nous a fait venir ici. Je souhaite juste me faire connaître et partager mes émotions. Je suis chrétienne, très pratiquante, et peindre est comme prier pour moi. Vous voyez cette ligne verticale dans la peinture ? Cela traduit le moment où la foi me touche. »
Oeuvres assez hermétiques, mais je vais me plonger dans le catalogue remis par son fils, et commenté par le critique d’art Patrick Gilles Persin présent dans la galerie
Hwang Eun Sung
Hwang Eun Sung


L’Estampe – Strasbourg,
présente ses dernières éditions de Erro, Adami, Klasen, Villeglé, et Hervé Di Rosa, mais continue de présenter et de soutenir activement des artistes d’autres mouvements comme Tony Soulié ainsi que des artistes régionaux tels que Christophe Hohler, Roger Dale et Raymond Waydelich.
ERRÓ
Influencé par la culture populaire autant que par la BD, nous retrouvons dans les oeuvres qu’il nous propose une palette d’images inscrites dans l’histoire de l’art sous forme de référence à Fernand Léger, Lichtenstein, Picasso… La technique de l’aquagravure contribue à donner une nouvelle forme à ses compositions hautes en couleurs et en références.
Erro et Di Rosa
 
Un émule de Tinguely, Jacques Leblanc
récupérant la ferraille pour créer des oeuvres hétéroclites, essentiellement des navires et des grues.
Jacques Leblancphotos de l’auteur
vidéos Ouvre tes yeux
Ouvretesyeux

Le jardin Majorelle à Marrakech

En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) (fils du célèbre ébéniste artiste décorateur art nouveau Louis Majorelle de Nancy) s’installe dans la médina de Marrakech (durant le protectorat français au Maroc) dont il tombe amoureux.
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En 1922 il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech, au nord-ouest de la médina, et en 1931, il fait construire par l’architecte Paul Sinoir sa villa style architecture mauresque / art déco d’une étonnante modernité, inspirée de l’architecte Le Corbusier. Il y aménage son habitation principale au premier étage et un vaste atelier d’artiste au rez-de-chaussée pour peindre ses immenses décors.
Jardin Majorelle
Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique inspiré de jardin islamique avec la luxuriance d’un jardin tropical autour de sa villa, « un jardin impressionniste », « une cathédrale de formes et de couleurs », structuré autour d’un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, où se nichent des centaines d’oiseaux.
 
Majorelle jardin Ce jardin est une œuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, caroubiers, agaves, cyprès … et orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas …
Jardin Majorelle
En 1937 l’artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer / cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu’il ouvre au public en 1947.
Suite à un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l’abandon durant plusieurs années.
Jardin Majorelle
Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le Jardin Majorelle en 1966, au cours de leur premier séjour à Marrakech :
« nous fûmes séduits par cette oasis où les couleurs de Matisse se mêlent à celles de la nature ».
Ils achètent le jardin Majorelle en 1980 pour le sauver d’un projet de complexe hôtelier qui prévoyait sa disparition ; ce sera la troisième acquisition du couple dans la ville de Marrakech. Les nouveaux propriétaires décident d’habiter la villa de l’artiste, rebaptisée Villa Oasis, et entreprennent d’importants travaux de restauration du jardin pour
« faire du jardin Majorelle le plus beau jardin, celui que Jacques Majorelle avait pensé, envisagé ».
Jardin Majorelle, entrée musée Berbère
L’atelier du peintre est transformé en un musée berbère ouvert au public et dans lequel la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé est exposée.
Disparu le 1er juin 2008 à Paris, les cendres d’Yves Saint Laurent sont dispersées dans la roseraie de la villa Oasis et un mémorial, composé d’une colonne romaine ramenée de Tanger posée sur un socle où une plaque porte son nom.
Jardin majorelle, mémorial St Laurent
Le 27 novembre 2010, la princesse Lalla Salma, épouse du roi du Maroc Mohammed VI, inaugure l’exposition Yves Saint Laurent et le Maroc en même temps que la création de la rue Yves Saint Laurent.
Jardin Majorelle
Le 3 décembre 2011, le musée berbère est inauguré au rez-de-chaussée de la villa en présence du ministre de la culture française Frédéric Mitterrand, et la maison où vivait Yves Saint Laurent est labellisée Maisons des Illustres. À ce jour, le jardin, entretenu par une vingtaine de jardiniers, est un des sites touristiques les plus visités de Marrakech et du Maroc avec plus de 600 000 visiteurs annuels.
La villa n’est pas visible, ni  visitable

DENIS DARZACQ

Comme un seul homme
Denis Darzacq
Les images de Denis Darzacq me sont familières, vues des Vosges maintes fois arpentées, paysages de sous bois romantiques, de forêts paisibles renvoyant à des artistes classiques tels que Corot, Watteau, de neige entachée (Courbet), de brouillards mystérieux (Robert Cahen), plutôt  classiques et neutres. Elles sont judicieusement accrochées aux cimaises de la Galerie de la Filature, Scène Nationale de Mulhouse.
Denis Darzacq
En fait, le projet de l’artiste est de mettre en images de façon symbolique, le fossé qui existe entre la jeunesse d’aujourd’hui et celle sacrifiée de la guerre 1914/1918, d’allier l’histoire de l’art et l’histoire commune. Il offre à cette jeunesse, de s’approprier cette mémoire, en les conduisant sur les lieux même de ces batailles, mais aussi de participer de façon active à la vidéo. Toutes les photos présentées sont des évocations des lieux de batailles, comme le fort de Douaumont, la région de Béthune, Arras.
Un bosquet un trou d’obus, la glace qui font, symbole de réconciliation entre Allemands et Français, le vieil arbre, le vieux grognard par opposition aux jeunes arbres, le renouveau, images symboliques qui font sens.
Denis Darzacq
En retrait, la vidéo. (11 mn)
Sur une idée de Denis Darzacq et Fabrice Rozié (co-auteur de l’exposition et attaché culturel au consulat de France à Chicago) produit par Denis Darzacq et Martin Bertier  « Comme un seul homme «  donne à entendre un texte écrit à partir de lettres inédites de soldats français, anglais et allemands, dans la bouche de jeunes d’aujourd’hui en visite sur les lieux de mémoire de la Grande guerre. Lettres d’origine,  elles sont toutes traduites en Français.
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À travers leur manière de le dire, faite d’enthousiasme, d’hésitation, d’indifférence, de soumission à l’exercice ou d’implication profonde, se dessine le portrait d’une génération en écho de celle qui monta à l’assaut des tranchées au même âge. La vidéo présentée est le fruit de son travail mené avec des lycéens du Nord-Pas de Calais, d’Île-de-France et d’Alsace sur trois sites de grandes batailles (dans l’Artois, à Verdun et au Hartmannswillerkopf, mémorial du Linge).
A Mulhouse où Denis Darzacq a été en résidence à la Filature, c’est le Lycée d’Enseignement Général et Technologique Michel de Montaigne, les élèves de la classe Patrimoine, qui a été associé aux visites et à l’évènement, depuis 2013.
Rejoignez l’événement
CLUB SANDWICH
visite de l’exposition le temps d’un pique-nique tiré du sac
jeudi 6 novembre de 12h30 à 13h40

Club sandwich
VISITE GRATUITE
sur inscription : Héloïse Erhard 03 89 36 28 34 ou heloise.erhard@lafilature.org
EXPOSITION À LA MEP À PARIS EN 2015
le projet Comme un seul homme de Denis Darzacq, coproduit par La Filature, sera présenté à la Maison Européenne de la Photographie du 14 avril au 14 juin 2015.
SITE :  www.denis-darzacq.com
Seul inconvénient, les reflets dus aux vitres apposées pour protéger  les photos.
photos 1 et 3 de l’auteur
autres photos courtoisie de la Filature