Sommaire de juin 2011

01 juin 2011 : Kees Van Dongen fauve, anarchiste et mondain
06 juin 2011 : La Fondation Beyeler pendant la Foire de Bâle – Art Basel 42
07 juin 2011 : Jean-Paul Philippe Archéologies intérieures
08 juin 2011 : Robert Cahen : le coffret des DVD à Art Basel 42
11 juin 2011  : Raoul et Jean Dufy – complicité et rupture
12 juin 2011 : Qui boit de »l’Eau Lourde » à Mulhouse
15 juin 2011 : Art Basel 42 – 2011
18 juin 2011 : Art Basel 42 – 2011 suite
23 juin 2011 :La Villa Flora  de Winterthour invitée à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne
24 juin 2011 : Art Parcours – Art  Basel 2011
28 juin 2011 : Solo Show Art Basel 2011

Solo Show Art Basel 2011

Solo  Shows by 50 selected galleries  Basel 2011

Solo Show

Le projet solo a été mis en place par la Galerie Paul Kusseneers  à Anvers et est soutenu par un ensemble de galeries établies. En présentant  des galeries de  très grande  qualité, qui sont absentes de l’agenda international de l’art actuel, c’est une vitrine du travail des artistes de premier plan, présentée par un groupe soigneusement sélectionné de galeries internationales. Pour la troisième année consécutive ce salon intitulé
«  Solo  Shows by 50 selected galleries  Basel 2011» est devenu absolument incontournable . Il se trouve à la St. Jakobshalle  de Bâle où vous êtes accueillis sur le long  tapis « bleu » qui est le point de référence, en passant devant les toiles et les bandes dessinées d’Emma Talbot, vous vous trouvez face à la sculpture en acier Tryptich 2009, de Jaume Plensa. Le salon coïncide avec la Foire d’Art Basel où il s’est rapidement imposé comme salon de référence, parmi   les autres satellites (Scope, Volta7, Scope, Art Basel Desing)
Tryptich 2009, de Jaume Plensa

Ce n’est pas une tentative de reproduire une filiale déjà existante, elle offre plutôt une occasion d’améliorer l’expérience de l’art contemporain en présentant une description plus étoffée du travail des artistes  que l’on peut approcher individuellement.
Le salon semble plus être à l’image d’un spectacle, présenté dans des espaces bien construits, donnant aux œuvres exposées plus «d’espace pour respirer», les artistes ont plus de possibilité pour faire une présentation claire et répondre aux visiteurs dans  un environnement dans lequel, l’ensemble de leur travail est visible, plutôt que sur la présentation de pièces individuelles. Les galeries exposantes présentent des œuvres à la vente, mais l’accent de ce salon est surtout mis sur la proximité : artistes avec leur travail, galeristes, visiteurs, clients.
Dans ce contexte et en réponse aux demandes d’un nombre croissant de collectionneurs, dans  le projet Solo, le critère de ses choix n’est pas basé sur la réputation, ni  l’âge  des artistes ou des galeries, le facteur déterminant des choix  est fait d’abord sur l’invitation personnelle de Paul et Kusseneers ses conseillers conservateurs.
Les coups de cœur sont nombreux, l’accueil y est chaleureux, galeristes et artistes sont disponibles. Il faudrait tous les citer. En passant par « l’armée »  de gardiens du jardin de la résidence de l’ambassade allemande en Chine de
Wang Shugang 2010

d’emblée la galerie coréenne emporte mes suffrages :
Le travail sur le traditionnel papier coréen est de longue haleine, papier d’une durée incroyable de +de 1000 ans sur lequel Jeong Hak Seo a  calligraphié les lettres qui sont  proportionnées pour former un équilibre parfait,  en langue coréenne, avec l’ensemble de l’œuvre, ensuite il est découpé, collé et assemblé en collages pour donner des formes philosophiques voire spirituelles, d’une beauté pure. Il en découle des contrastes entre la beauté formelle  des couleurs vives, gaies, mais douces  et les tonalités obscures . Une profonde résonance persistante, qui finit par ressembler à une composition pixels,  Jeong Hak Seo offre un chemin vers la beauté esthétique, toute en finesse de son œuvre.
Jeong Hak Seo

La même Galerie A&B en son galeriste et président de l’association d’échanges culturels franco-coréen, Chris.H. Cheon, présente  un second artiste et poète, le sud coréen
Kang Chan Mo, une myriade si j’ose …. de ciels étoilés, constellés, montrant un amour infini « sky filled with stars showing endless love »
La joie, l’amour, l’espoir brillent ,comme les étoiles lune et le soleil dans sa peinture, dans un multitude des lignes fluides, d’énergie vibrante; couleurs claires magnifiques lumineuse et symboles flottants qui nous représente dans l’univers.
Kang Chan Mo

 
Puis c’est un univers totalement différent que celui de Thomas Hirschhorn avec son installation « Quiet room with tears » 1996  (Chambre calme avec des larmes) le cheminement d’un virus ( ?) une série de collages ,  dans un laboratoire se terminant par des larmes. Il est toujours essentiel pour Thomas H de montrer la cruauté du monde.
Thomas Hirschhorn

« Fathers and sons de Gomez « à la Galerie Fernando Pradilla de Madrid,
German Gomez

Pères et fils est une analyse puissante et éclairante, voire cruelle pour savoir qui nous étions, qui nous sommes et qui nous serons.

A la Galerie Mario Mauroner  de Vienne (Autriche) Carlos Aires morbide qui pose son gisant doré à tête de Christ devant un mur planté de couteaux  « Loves is in the Air »
Eternel thème : Eros et Thanatos.
Carlos Aires

 
Jecza & Ross gallery, dédiée aux artistes roumains  présente Paul Neagu et Catalin Petrisor
Un focus sur l’art trimensionnel, centré principalement sur des questions de volume et d’espace.

Catalin Petrisor

La galerie Voss avec Claudia Rogge dont le cycle new-yorkais est l’éternité. Elle présente ainsi des photographies baroques, où circulent les fantasmes des croyances, de la morale, de  l’amour, de  la luxure, de  la perversion et de la violence. Elle s’interroge sur la dualité entre la bonté  durable et le mal persistant, ainsi que sur  la pertinence de nos actes, ce n’est pas seulement dans le monde réel, mais aussi pour un éventuel enfer.
Comme un visionnaire l’artiste prend le rôle du démiurge, imaginant l’organisation d’un monde, et en l’enrichissant avec des éléments qui indiquent clairement que «l’ici est maintenant, et les lieux réels d’un enfer concevable ou d’un paradis imaginable »
Claudia Rogge

Il faudrait mentionner Yann Fabre et tant d’autres, et pour terminer une petite vidéo de MARCK de  la galerie Von Braunbehrens de Munich, ainsi qu’un clin d’oeil à un autre poète de la magie Stephan Weibel
Stephan Weibel

présenté par la galerie Peinthner – Lichtenfels  de Vienne
Je ne peux que vous encourager à feuilleter le catalogue en ligne
photos de l’auteur courtoisie des galeristes et artistes
 

Volta 7 – Art Basel 42 – 2011

Volta 7 2011

La réussite d’ArtBasel a permis à d’autres foires, comme Liste, Volta, Scope, Art Basel Design, Selection Fair, Solo Project, Verge Art Fair, 54, Venice Art Biennal- et j’en oublie – de s’implanter dans ce marathon de l’art et de permettre à de plus en plus d’amateurs d’art de milieux sociaux divers de se familiariser et d’acquérir en fonction de leur budget, ou simplement de déambuler dans les allées, pour approcher et s’initier dans ce merveilleurx domaine qu’est l’ART.
Je vous montre simplement un  diaporama   de ma visite à
Volta 7 – Art Basel 42 – 2011 .
Volta 7, où l’on vous remet une chemise, dans laquelle vous pouvez insérer les documents donnés gracieusement par les galeristes et les artistes présents et abordables. Un élastique de largeur conséquente permet de la remplir un maximum, de vous constituer un catalogue personnel qui vous servira de lecture pour les soirées d’hiver si la curiosité vous surprend.
Kiki Kaikai - image Internet

Art Parcours – Art Basel 2011


Dans le cadre du secteur Art Parcours, Art Basel a présenté de nouveau des travaux d’artistes dans divers lieux de Bâle. Après son lancement l’an dernier sur la colline « Münsterhügel« , Art Parcours a investi cette année différents endroits dans le St-Alban Tal, au bord du Rhin. Du mercredi 15 juin au dimanche 19 juin 2011, des oeuvres et des performances réalisées in situ par des artistes de renommée internationale – Ai Weiwei, Janet Cardiff et George Bures Miller, Anne Chu, Federico Herrero, Chris Johanson, Joan Jonas, Kris Martin, Ugo Rondinone, Yinka Shonibare, MBE et Gabriel Sierra –ont  métamorphosé le paysage de ce quartier de la vieille ville de Bâle.
Cette sélection d’œuvres prestigieuses opérée par le curateur Jens Hoffmann, directeur du CCA Wattis Institute, San Francisco, s’est inscrit dans le paysage historique et contemporain de Bâle, où les interventions artistiques étaient insérées dans l’espace urbain. Parmi les lieux d’accueil de ces interventions dans le St.Alban Tal de Bâle figurent entre autres la Fondation Christoph Merian, le Raum 33, la maison Zum Hohen Dolder, l’église St. Alban, un ancien réservoir d’eau, les rives du Rhin et un cargo.
Art Parcours a été suivi par le public, malheureusement le jeudi 16 juin, l’événement ‘Art Parcours Night’ accompagné de diverses performances et concerts, avec restauration et boissons a été copieusement arrosé, alors que toute la semaine le beau temps était au rendez-vous.
1 – La vidéo de Joan Jonas, Under the Glacier, 2010/2011,  située au fond d’un joli jardin à la française, avec vue sur le Rhin débutait le parcours
Un peu longue au goût du public impatient, debout, la récompense était dans la patience.

Joan_Jonas 2011

2 – Gabriel Sierra
Untitled, Estructures for transition # 9, 2011
Galerie Martin Janda, Vienne; Galeria Luisa Strina, São Paulo, en collaboration avec Casas Riegner Gallery, Bogotá
Dans le Raum 33 il fallait  grimper dans les divers éléments en bois, structures architecturales,  afin d’avoir une lucarne à chaque fois différente sur le Rhin.
Producteur: Marc Bättig

 

Untitled Structures for Transition 2011

3 – Anne Chu
A resting place with William Tell, 2011
303 Gallery, New York
Zum Hohen Dolder
Un Guillaume Tell, armé de son  arc, flanqué d’un oiseau et cerné de pommes que croquaient les visiteurs avec bonheur, se tenait fièrement au milieu de fresques murales.

Anne Chu - A Resting place with William Tell 2011

4 – Janet Cardiff & George Bures Miller
Blue Hawai Bar, 2011
Luhring Augustine, New York; Galerie Barbara Weiss, Berlin
Brunnwerk – Unteres Reservoir
En descendant un escalier lugubre on arrivait dans un espace humide et profond vers un surprenant  ancien réservoir, pour se réconforter, les artistes servaient un cocktail de fruits dans une ambiance de musique tropicale.
Janet Cardiff Water Reservoir

5 – Ugo Rondinone
We run through a desert on burning feet, all of US are glowing our faces look twisted,
We run through a desert on burning feet, all of us ARE glowing our faces look twisted,
We run through a desert on burning feet, all of us are glowing OUR faces look twisted, 2011
Galerie Eva Presenhuber, Zurich
Cimetière St-Alban
c’est la série des rochers qu’il a commencé à développer en 2007. travail reproduit ici à une échelle beaucoup plus grande et en polystyrène – les pierres de la Chine de la région du   lac Tai  par érosion naturelle.
Traditionnellement, ils sont utilisés pour décorer les jardins paysagers en motifs méditatifs. Rondinone  a placé ces pièces monumentales dans la cour de l’église Saint-Alban, près des pierres tombales du cimetière, en relation avec l’aspect mystique et contemplatif du lieu. Toutes les sculptures de la série ont le même titre « , nous courons à travers un désert sur pieds brûlants, nous sommes tous élogieux nos visages tordus cherchent, ils diffèrent cependant dans le titre sous la forme d’un article, dans le cas particulier « nous,  vous, ils ».
Ugo Rondinone -

6 – Kris Martin
Festum II, 2010
Sies + Höke, Düsseldorf; White Cube, Londres
Eglise St-Alban
Il avait répandu des confetti couleur or, au grand plaisir des petits et des grands  qui s’amusaient à se saupoudrer avec le précieux produit, les allées, le chœur, les bancs de l’église Saint Alban avait un air festif.
Chris Martin Festum 2010

7 – Federico Herrero
Vibrantes, 2011
Sies + Höke, Düsseldorf; Galería Juana de Aizpuru, Madrid; Bo Bjerggaard, Copenhagen
Rive du Rhin
Yvon Lambert Paris, Paris; Wilkinson Gallery, Londres
Pavillon de la Fondation Christoph Merian
Il avait décoré les petites maisons de pêcheurs qui bordent le Rhin.
Frederico Herrero - Vibrantes 2011

8- Chris Johanson et Sun Foot
An Evening of Going Through Things and Looking at Each Other with Each Other, 2011
Baronian_Francey, Bruxelles; Georg Kargl Fine Arts, Vienne; Mitchell-Innes & Nash, New York; The Modern Institute/Toby Webster, Glasgow; Galleri Nicolai Wallner, Copenhague
en collaboration avec Altman Siegel, San Francisco; The Suzanne Geiss Company, New York
Cargo
Chris Johanson - 2011

 
9 – Yinka Shonibare, MBE
500 Kites, 2011
Stephen Friedman Gallery, Londres
Promenade du Rhin
Yinka Shonibare. MBE Kites 2011

 
10 – Ai Weiwei
Fairytale People, 2007
Galerie Urs Meile, Pékin – Lucerne; neugerriemschneider, Berlin
Courtesy : Leister Stiftung, Erlenmeyer Stiftung, Meile Kunst AG
Rempart
Projet initial pour la Documenta de Kassel, pour 1001 chinois
Ai WeiWei - Fairytale People 2007

 
photos et vidéos de l’auteur
sauf les  photos 2 et 9

La Villa Flora de Winterthour invitée à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne

Van Gogh, Bonnard, Vallotton…
La collection Arthur et Hedy Hahnloser
«On ne collectionne pas les amitiés, elles se rassemblent pour former le cercle dans lequel on s’épanouit», remarquait à ce propos le fils des collectionneurs Hans Hahnloser.

DU 24 JUIN AU 23 OCTOBRE 2011
La Fondation de l’Hermitage consacre sa grande exposition d’été à l’une des plus prestigieuses collections privées d’Europe : la collection Hahnloser.
Réunie entre 1905 et 1936 à Winterthour par Arthur Hahnloser (1870-1936) et son épouse Hedy Hahnloser-Bühler (1873-1952), cette collection est exceptionnelle à plus d’un titre. Elle est le fruit de rencontres et d’amitiés avec de nombreux artistes, parmi lesquels Ferdinand Hodler, Giovanni Giacometti, Félix Vallotton ou encore Pierre Bonnard, qui introduisirent les Hahnloser sur la scène artistique parisienne, les aidant et les conseillant dans leurs achats.
Pierre Bonnard nu à la toque et nu au couvre pieds 1911
La plupart des oeuvres composant la collection ont été acquises directement dans l’atelier des peintres, ou auprès des grands marchands parisiens tels Bernheim-Jeune, Ambroise Vollard ou Eugène Druet.
Le Semeur, symbole identitaire de l’artiste responsable au sens spirituel de la germination, du cycle de la naissance, de la vie, de la mort.
Les liens étroits que les Hahnloser ont tissé avec les milieux de l’art se sont aussi traduits par de nombreux séjours des artistes chez les collectionneurs, qui les accueillirent régulièrement à la Villa  Flora, leur maison de Winterthour, et dans leur résidence d’hiver, à Cannes. Plusieurs oeuvres attestent  aujourd’hui encore de ces moments d’amitié privilégiés, partagés avec Vallotton, Manguin, Vuillard ou Bonnard.
Dans cette perspective plongeante, les personnages environnants sont comme enchassés, dans une impression flottante et mobile, dans la mosaïque du damier. Une photo d’archive permet de reconnaître les particpants de la partie de dames : Tristan Bernard, André Picard, Natanson l’éditeur de la revue Blanche, Jossé hessel et sa femme Lucie, et l’actrice Marthe Mellot
Après la mort de Arthur (1936) puis de Hedy (1952), leurs descendants créèrent la Fondation Hahnloser/Jaeggli. Sous son impulsion, la Villa Flora, construite en 1858 et plusieurs fois remaniée et agrandie pour accueillir la collection, a été ouverte au public en 1995. En 1980, tous les descendants du couple de collectionneurs créent la Fondation Hahnloser-Jaeggli.
Et en 1995 s’ouvre le musée du post-impressionnisme sous le nom de
«VILLA FLORA WINTERTHUR – SAMMLUNG HAHNLOSER».
Constituées principalement de pièces tirées de ses fonds, les expositions périodiques connaissent un grand succès.
L’exposition montre, pour la première fois réunis, les chefs-d’oeuvre de la Villa Flora, associés à d’autres  joyaux de la collection Hahnloser aujourd’hui en mains privées. La manifestation regroupe ainsi plus de 150 oeuvres emblématiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
S’ouvrant par de beaux ensembles de Hodler et Giovanni Giacometti, premiers peintres collectionnés par les Hahnloser, et une magnifique sélection du symboliste Odilon Redon,
Les limites de ce texte ne nous permettent pas d’étudier les oeuvres avec l’attention qu’elles méritent.
Le lecteur intéressé pourra se reporter aux chapitres dédiés aux différents artistes dans l’histoire de la collection. Nous proposons simplement un « circuit» dans l’exposition, jalonné de quelques temps forts.
Hans Hahnloser, dans Hedy Hahnloser-Bühler, introduction au catalogue de l’exposition Die Hauptwerke der Sammlung Hahnloser – Winterthur, Kunstmuseum Luzern, 1940, p. 7
vue depuis l’Hermitage vers le parc et le lac
La génération suivante fit elle aussi des legs d’une famille à l’autre. Luzia Bühler, fille d’Hermann Bühler, un cousin d’Hedy Hahnloser-Bühler, offrit ainsi plusieurs tableaux à la Hahnloser/Jäggli Stiftung.
En résumé l’exposition montre des correspondances éloquantes entre la famille et les artistes témoignant de liens étroits, des aquarelles,  33 toiles de Pierre Bonnard, 4 oeuvres dont un portrait non signé de Paul Cézanne, 2 Maurice Denis, 1 Karl Geiser, 5 Giovanni Giacometti, 8 Ferdinand Hodler, 2 toiles et 2 sculptures d’Aristide Maillol, 9 Henri-Charles Manguin, 1 sculpture de Marino Marini, 3 toiles d’Albert Marquet 9 Henri Matisse, 9 Odilon Redon, 5 Auguste Renoir , 11 Georges Rouault, 2 Touluse Lautrec, 26 Félix Edouard Valloton, 3 Vincent van Gogh, 17 Edouard Vuillard, que vous pouvez admirer en visitant l’exposition et en consultant le catalogue signalé plus haut.
Seul bémol, le sous-sol de l’Hermitage qui refroidit l’ambiance générale et n’avantage pas la présentation des oeuvres.
Angelika Affentranger-Kirchrath commissaire et conservatrice dela Villa Flora
Les images courtoisie de la Fondation de l’Hermitage et de la Villa Flora
sauf les photos 2/6/7

Art Basel 42 suite

Berta Jayo & Carme Codony
Soit vous vous munissez du plan fourni à l’accueil, que vous suivez scrupuleusement en espérant ne rien rater, soit vous préparer votre visite à l’avance grâce au site d’Art Basel et son application Iphone, soit vous vous laissez guider par votre fantaisie et votre curiosité pour arpenter les allées. C’est là que vous croisez des personnages insolites qui ont décidé de se « lâcher » histoire de s’amuser, que vous découvrez des galeries de qualité inégale, certaines que vous avez repérées les autres années, d’autres nouvelles. Un autre système consiste à relever vos artistes préférés dans le catalogue de 2.700 kg, en notant les galeries qui les exposent.
C’est ainsi que je vous parle de mon panthéon personnel :
Anish Kapoor – Untitled 2011 – Nickel and gold plate – 240 x 164 x 60.5 cm qui remporte toujours autant de succès,

Anish Kapoor Untitled 2011

Une découverte Isenstein Jamie, qui tout en livrant sa performance, ne perd pas son temps en vaquant à sa tapisserie dont le support est une harpe – Rug  Woogie  IV 2011.
Jamie Isenstein Rug Woggie

Carmine Caputto di Roccanova, comme une résonance de Casanova, est en recherche « Is looking for a new wife »
Carmine Caputto di Roccanova

La galerie Malborough rend hommage à
Francis Bacon

en exposant tryptique et toiles de l’artiste, mais aussi de très beaux Picasso dont le chat vert.
Giuseppe Penone avec sa tête aux épines d’acacia sur soie servant de toile de fond  à un autre artiste.
Giuseppe Penone

Sans oublier Ron Mueck chez Wirth et Hauser, Ron Mueck – Youth –  montrant sa plaie à St Thomas tel un Christ noir new look
Ron Mueck – Youth

. Les inévitables nains de McCarthy, rouges  noirs, gris, les photos de Cindy Sherman dont l’aspect réel reste un mystèrel, un récurrent Robert Longo, toujours l’inévitable Carl André, dont personne n’ignore plus que l’on peut piétiner l’oeuvre,  l’humour de Pipilotti Rist – vidéo ici qui fait dégringoler depuis une culotte une vidéo projetée sur un livre – Hirnhufte.
Des performances comme du Body Painting par Cynthia Fleischmann
site web , des nonnes espagnoles Berta Yajo et Carme Codony (en tête du billet).
Body Painting

Ne ratez pas l’occasion de visiter le plus grand musée du monde, laissez-vous surprendre et allez à la flânerie, ne vous laissez pas impressionner par les  « flickettes » qui gardent chez Gagosian des policiers tombés sur la tête, ou  chez Landau, car vous aurez de grandes difficultés à passer inaperçu en emportant l’énorme tête de Miro.
des promeneuses insolites Une mention spéciale pour la Galerie Thomas au 2.0 F 13 et Solo près du St Jacob. Selon les jours de nouvelles oeuvres apparaissent, sont disposée/accrochées  différement.
photos à cliquer et vidéo 3 de l’auteur
vidéos 1 & 2 Télé

 

Art Basel 42

Art Basel 42

Ce sont quelques 300 galeries exposantes venues de 35 pays de tous les continents qui exposent les œuvres de plus de 2 500 artistes des XX et XXI siècles.  Ces galeries retenuesparmi les plus influentes du monde sont sélectionnées par un jury international composé de galeristes réputés, sur plus de 1 000 candidatures.
73 sont originaires des Etats-Unis, 50 d’Allemagne, 32 de Suisse , 31 de Grande Bretagne, 23 de France, 20 d’Italie, 8 de Belgique, 7 respectivement d’Espagne et du Japon, 6 d’Autriche, 4 respectivement du Brésil et de Pologne, 3 respectivement de Chine, duDanemark, d’Inde, de Norvège et des Pays-Bas, 2 respectivement d’Afrique du Sud, du Canada, d’Irlande, du Mexique, du Portugal, de Suède et de Turquie, 1 respectivement d’Argentine, de Corée du Sud, de Finlande, de Grèce, de HongKong, de Hongrie, d’Islande, d’Israël, du Liban, de Russie, de Slovénie et de Thaïlande.
Tout ceci se décompose en 9 programmes :
Art Galleries – Art Feature – Art Statements – Art Unlimited – Art Parcours – Art Edition – Art Film – Art Magazines – Artits Books + Artists Records, et un application Iphone : Apps et le catalogue.

Tout d’abord, la surprise, il n’y a plus d’installations, ni d’œuvres sur la Messe Platz, nue, déserte ou envahie selon l’heure de la journée. Ceci est remplacé par l’Art Parcours depuis ce mercredi de 14 heures à 22 h,  jusqu’à samedi, le dimanche de 14 h à 19 h, jusqu’à la fin de la foire, avec son point d’orgue jeudi soir en nocturne, avec des performances et des concerts dès 20 h 15 jusqu’à minuit, ceci étant gratuit.
Art Unlimiteddiaporama est égal à lui-même avec ses pénétrables et impénétrables, ses vidéos, photos, installations, performances,

David Zink Hi - Untitel- Architeuthis 2010

son Untitled – (Architeuthis 2010) de David Zink Hi,  animal aquatique non défini en céramique, habillé de cuivre et de plomb échoué dans de l’eau, dont les dimensions sont impressionnantes 29 x 486 x 115 cm, ayant en arrière plan une monumentale tapisserie,
« Lost Forty » en noir et blanc, sur laquelle Goshka Macusa a collé
quarante collages d’images d’individus liés à sa recherche, comme le fondateur de la, Walker  Institution et légendaire baron du bois, qui est au premier plan, on peut y lire entre autres que « l’art est pauvre » (je vous la décrirai dans un autres billet).
Goshka Macusa détail Lost Forty 2011

Puis anish Kapoor et son Push-Pull rouge sang, Daniel Buren , » autour du retour d’un détour – inscription » à lire et à écouter, installation de tableaux peints sur bois avec ses lignes rouges personnelles, qu’on ne décrit plus. Dan  Flavin to Barry, Micke, Chuck and Leonard 1972-1975, en rose, jaune, où la couleur complémentaire survient  si vous pénétrez dans le lieu et y restez un long moment. (à expérimenter)
Art Galleries :
Des galeries prestigieuses comme L & M Arts de New York et Los Angles qui présente « The  Damned » 2003/2004, de Liza Lou, scintillant dans leur résille d’or
Liza Lou - The Damned

Puis il ne faut pas oublier les satellites d’Art Basel, à l’atmosphère plus intimiste, Volta et le prestigieux Solo, dont je vous parlerai plus tard.
Art Basel, c’est le vernissage du lundi d’Art Unlimited pour les VIP, ce sont les collectionneurs qui arrivent dès le mardi matin pour faire leur choix, (first choix), les journalistes du monde entier, les photographes, les traditionnelles Eva et Adèle, tout de rose vêtues, fidèle à leur look de ladies,

Eva et Adèle Art Basel 42

 
les invités Vip 2e classe de 15 h, les 3e classe de 18 h, où la foule se tasse comme dans le métro aux heures de pointe, mais c’est aussi des gens simples qui transportent leurs biens avec eux et qui s’affolent  et croient déranger lorsque je leur demande la permission de les immortaliser.
anonyme

L’anglais est d’usage, nous sommes dans une foire internationale de niveau mondiale, on entend très peu le français, un peu l’allemand.
Les détails dans le diaporama
Adèle et Eva par Julien Di Giusto
Photos elisabeth itti (clic pour les agrandir)

Qui boit de "l'Eau Lourde" à Mulhouse ?

Michel Samuel Weis - adjoint à la culture de la ville de Mulhouse

Cette année encore la Kunsthalle et l’Office de tourisme et des congrès de Mulhouse unissent leurs efforts pour mettre un peu d’art dans les chambres d’hôtels mulhousiennes.
« Eau lourde », oeuvre conçue par Claire Morel et Amandine Sacquin, a pris la forme d’une bouteille qui ressemble étonnament à la Tour de l’Europe…
La petite histoire à peine connotée ….. :
« Une source d’eau miraculeuse aurait été découverte sous la Tour de l’Europe.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, des ouvriers ont fait cette découverte en dégageant un rocher qui gênait leurs travaux dans le sous-sol de la tour.
On rapporte que l’eau est miraculeuse, qu’elle aurait de nombreuses vertus.
Des pèlerinages commencent à s’organiser vers Mulhouse. On prête à l’Eau lourde le pouvoir de rajeunir. Seppi Meyer, mulhousien de 87 ans, témoigne : ‘‘j’ai bu l’eau de la source et depuis, je n’ai plus aucun rhumatisme, j’ai retrouvé l’usage demes jambes et je me porte comme un charme. Ma femme Liesel, est ravie…’’

Certains disent même que l’eau a le goût du vin […]»
 
« Eau lourde », une bouteille crée par deux artistes mulhousiennes, dont la forme s’inspire très largement de la Tour de l’Europe, est offerte désormais dans bon nombre de chambres d’hôtels de Mulhouse, à tous ceux qui y séjourneront pendant la foire de Bâle, Art Basel.
Eau Lourde

Les Mulhousiens et tous ceux qui n’ont pas de raison  de dormir ailleurs que chez eux ont
la possibilité d’acquérir à l’office de tourisme, pour la somme de 4 €, un exemplaire
de cet objet stylisé, oeuvre d’art en série limitée à 7000 exemplaires, estampillée du nom des architectes de la tour et des artistes concepteurs.
D’une contenance de 616 ml, d’une hauteur de 25,6 cm goulot compris, « Eau lourde » possède trois façades, comme la Tour originale
dessinée par les architectes François Spoerry et Michau.
La Tour de l’Europe étant le « triangle d’or » au milieu des 3 « Regios » (régions) les trois facades  tournées vers l’Alsace, la Suisse et l’Allemagne.
Tour de l'Europe Mulhouse

Les bouteilles ont été soufflées dans le parc naturel des Vosges du nord, à Niederbronn,
grâce au partenariat avec l’entreprise d’eau minérale Celtic.
Quant au choix  du nom de l’oeuvre, cela coule de source …..
Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle, rappelle que les artistes contemporains sont aussi en prise directe avec la société dans laquelle ils vivent…
Les hôteliers, la Ville et les commerçants de Mulhouse ont acquis une partie des bouteilles pour les distribuer à différentes occasions commerciales.
« Eau lourde » est exclusivement destinée à contenir de l’eau de Mulhouse, la seule eau de ville française à posséder le label « eau de source ».
La première opération de ce type, lancée l’année dernière à la même période, avait remporté un grand succès. Les « baise-en-ville », sacs en toile imaginés par Marianne Maric, ont eu un franc succès. Pour ceux qui souhaiteraient compléter leur collection, ils sont toujours disponibles à l’Office de tourisme.
Vidéo du Furet Mulhousien
L’eau lourde est de l’oxyde de deutérium (formule : D2O ou ²H2O). Chimiquement, elle est identique à l’eau normale (H2O), mais les atomes d’hydrogène dont elle est composée en sont des isotopes lourds, du deutérium, dont le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène.

photo  1 et 2 de l’auteur
photo 3 Wikipédia

"Raoul et Jean Dufy Complicité et rupture"

Raoul Dufy Fête Maritime au Havre

 
Jean Dufy le Bassin de la Manche au Havre

Jusqu’au 26 juin 2011, le musée Marmottan Monet organise pour la première fois en France une exposition consacrée à Raoul (1877-1953) et Jean (1888-1964) Dufy : « Raoul et Jean Dufy, complicité et rupture« .
Contrairement à la célèbre réplique des  Tontons flingueurs : «  Y connais pas Raoul ce mec, Y va avoir des réveils pénibles » (je plagie Paulin Césari)
Dans le cas des frères Dufy c’est Jean le méconnu. Si l’on connaît bien l’oeuvre de Raoul, celle de son frère Jean, peintre lui aussi, l’est moins. Cadet de 11 ans, Jean se forme à la peinture entre 1906 et 1914, encouragé par son frère qui participe alors aux aventures fauve et cubiste.  Le bleu est leur couleur préférée, celui de la mer, du ciel, qu’ils déclinent sur tous les tons, avec des effets de transparence, des couleurs vives reflétant la joie de vivre. À partir de 1920, date de ses premières peintures, Jean produit une oeuvre riche et partage avec Raoul des préoccupations artistiques communes. Les frères sont proches et entretiennent une correspondance régulière.
Raoul Dufy la Fée Electricité 1937 Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Raoul et Jean développent des parcours parallèles et collaborent peu, à l’exception notable de La Fée électricité (au musée d’Art Moderne de la ville de Paris). C’est ainsi qu’ à la demande de Raoul, qui pour livrer le travail en temps et en heures, se rendant compte que c’est un si gros morceau, qu’il dispose de moins d’un an, que même son fidèle assistant André Robert, ainsi que les petites mains habituelles ne suffisant pas,  que Jean participe à l’aventure. Jean abandonne ses tableaux, Il écume les musées et les bibliothèques  pour chercher la documentation et trouver les acteurs, réalise des esquisses, aide son frère à construire la maquette, puis à assembler les 250 panneaux qui constituent le chef d’oeuvre.
Ce sera aussi l’objet de leur rupture en 1937. Oeuvre de la discorde, lorsque elle est exposée, c’est une triomphe, Raoul ne prononcera pas un seul mot, pour remercier publiquement son frère.

Jean Dufy Modèle dans l'Atelier

Chacun d’eux crée une œuvre abondante (environ 2500 pièces), structurée en séries, traitant de thèmes plaisants, rendus par un sens de la couleur auquel on les identifie l’un et l’autre.

Raoul Dufy Intérieur Fleurs

Regroupant une centaine de peintures et d’aquarelles, provenant de musées et de collections particulières du monde entier, l’exposition cherche à mettre en évidence les liens qui unissent l’œuvre de Jean à celle de Raoul, comme ce qui les singularise l’une de l’autre.
Esquissant en préambule les périodes fauve et cubiste de Raoul, le parcours
présente ensuite des grands thèmes communs aux deux frères et propose de comparer leur peinture : mer, fenêtres ouvertes et ateliers constituent la première partie du parcours ; puis les thèmes se singularisent à travers deux sections parallèles : à la palette chaude et à la touche vibrante des cirques – Fratellini –  peints par Jean
Jean Dufy Promenade au Bois de Boulogne

répond la musique évoquée par Raoul, – Hommage à Bach – ;
Raoul Dufy Hommage à Bach

aux courses et paddocks de Raoul font ensuite face les allées cavalières de Jean ; enfin, les tableaux ayant pour thème Paris et Nice sont consacrés aux oeuvres tardives des deux frères et soulignent une évolution commune vers un style graphique initié par Raoul et subtilement revisité par Jean.
Cette exposition s’inscrit dans le champ des études dédiées à la filiation dans l’art et des manifestations qui lui sont consacrées depuis dix ans. Elle propose une lecture croisée de l’œuvre des deux frères et permet de mieux situer la peinture de Jean Dufy.
Musée Marmottan Monet
2, rue Louis-Boilly
75016 Paris
www.marmottan.com
commissaire de l’exposition Marianne Mathieu
images provenant du catalogue dont l’auteur est Jacques Bailly

Robert Cahen : le coffret des DVD à Art Basel 42

Le coffret de 2 DVDs 29 films de 1973 à 2007 + 1 cd avec 6 pièces musicales inédites,
2 textes de Stéphane Audeguy et Hou Hanru, produit par Ecart productions , que l’on peut acquérir sur le site,  est également en vente aux MACMS (Strasbourg), Beaubourg, Jeu de Paume, Palais de Tokyo , ZKM de Karlsruhe : 40 €,  vous pourrez aussi le trouver à :
Art Basel 42, au Bookshop de la Galerie Stampa  de Bâle présente ART Unlimited, hall 1.00 dont plan  à cliquer au bas du billet :

 
 
 
 
 


Robert Cahen - coffret 2 DVDs 29 films + 6 pièces musicales + livret

 

 La poésie est au cœur du travail de Robert Cahen. Dans ses nombreux voyages, il regarde défiler, le paysage, les gens, C’est ainsi que l’on croit percevoir, des souvenirs d’enfance, de vie d’adultes de tous âges, de toutes nationalités, avec une préférence pour l’Asie, des références cinématographiques à Hitchcock teintées d’érotisme, de fétichisme. Ce sont des rencontres, des apparitions, des disparitions,  qui évoquent le passage éphémère des choses et du temps. Ce temps suspendu, étiré, proustien dixit Stephan Audeguy, auteur de la Théorie des nuages, onirique, où les personnages effectuent des passages, pour devenir flou avant de disparaître.
Les images sont musicales, les sons qui les accompagnent sont une évidence, le compositeur de musique concrète a rejoint l’œil du cinéaste, non pas comme dans un documentaire, mais dans un conte de souvenirs, une invitation à voir et regarder les choses, la beauté du monde, par le prisme du poète.
Dans un temps ralenti, arrêté,  pour mieux voir et en même temps nous faire toucher du regard, sinon de la conscience de l’éphémère de la vie. Par cela même c’est une évocation constante de la mort, voire d’êtres chers disparus.
Contempler, pour en extraire les grâces, il a inventé un rapport à la beauté du monde. Affinité touchante avec les estampes, un désir de rendre au monde sa réalité, un rapport au temps et à l’éternité, tout en nous emmenant dans son voyage dans l’imaginaire.
 
 
 
 
 
 
 


Robert Cahen

 


Ci-dessous une  courte biographie sur le site de l’heure exquise, où l’on peut visionner l’intégralité de ses films.
Ceux figurant dans le coffret, Fleur Chevalier,  doctorante en histoire de l’art,  en a  écrit une analyse  intéressante et détaillée, sur un site au titre évocateur « Il était une fois le cinéma« , je lui laisse la parole :
Quelques extraits de l’article :
« Comme une feuille, Robert Cahen a rêvé de glisser sur les eaux. Une de ses faces épouserait la matière tandis que l’autre resterait tournée vers le ciel. Lové entre les éléments, il serait ainsi confortablement déposé entre l’air et la mer. L’univers n’aurait plus d’envers, ni d’endroit. La vie serait tout simplement renversante… »
 « Tout est propice à transfiguration chez Robert Cahen. Le moindre musicien dans les rues de Hô-Chi-Minh-Ville (Blind song, 2007) détiendrait le pouvoir de nous changer en serpent. Comme chaque remous dans l’eau refoule sûrement quelques terreurs primitives.

« S’il pleut, tu te mouilleras
S’il givre, tu auras froid
Sous la terre, il doit faire sombre
Si tu flottes, sur les vagues
Si tu plonges, sous les vagues
Si c’est l’eau du printemps, tu ne souffriras pas. »

Entre deux rives, Robert Cahen a dû souvent se réciter ce poème de Sôseki.

« En flottant distraitement »…
l’article complet ici
clic sur l’image

Stampa Bookshop - Art Unlimited Hall 1.0 Art Basel 2011