En m’occupant de mon cas personnel, une fois de plus, …. désolée pour les lecteurs qui n’aiment pas les « gonzo » (ne me demandez pas ce que cela signifie, c’est un néologisme d’un commentateur) j’ai visité par 2 fois le nouveau centre Pompidou de Metz. Je voulais intitulée mon billet :
« Mon Metz à moi », mais le titre était pris.
Ce n’est pas une mésaventure.
Des oeuvres il y en a, des chefs d’œuvre pourquoi pas.
Encore moins une sinécure
Qu’il faut visiter du haut d’en bas
Rassurez-vous le syndrome de Stendhal ne m’a pas submergé.
L’architecture du bâtiment ne surprend plus, maison de schtroumpfs ou champignon géant, vue dans tous les magazines et à la télé. Lorsqu’on l’aborde par l’arrière, l’immeuble est plutôt mastoc et grossier, il devient enchanteur à la sortie à la tombée de la nuit. Divin par beau temps au restaurant la « Voile Blanche » par un soir d’été.
Le rez de chaussée surprend, alambiqué, un labyrinthe, d’abord la Tristesse du Roi de Matisse, puis 3 magnifiques Miro bleus avec des points foncés et un trait rouge, très connus, un Mondrian, puis au-dessus de nos têtes, placé très haut, un plafond en miroirs séparés, dont je n’ai pas saisi l’opportunité, racheté heureusement par endroits, par le réfléchissement des superbes Delaunay. On les découvre après avoir traversé diverses pièces, où se trouvent un Séraphine de Senlis, Derain, Dufy, Picasso, Picabia, Marquet, De Chirico, un Braque, Soutine, Klee, rien de surprenant, à part la Noce de Fernand Léger, Bacon, puis quelques pièces de l’artisanat régional, des toiles vues au musée des BA de Nancy, la robe de chambre de Balzac par Rodin, en face un tirage au charbon d’Edward Steichen du même Balzac. Plus loin Marat assassiné (Langlois) que l’on pourrait confondre avec celui de JL David., le Pied Bot de Ribera, puis enfin un chef d’œuvre le St Thomas à la pique de Georges de La Tour.
Puis on aborde le 1er étage, en passant par l’installation de Guiseppe Penone, « Respirare l’ombra » un grillage métallique qui enserre des feuilles de lauriers, une sculpture en bronze, faite de feuilles dorées représentant des poumons est au cœur de l’ensemble, la fusion de l’humain et du végétal. On respire délicieusement le laurier, on a envie de s’y attarder, l’artiste nous y invite à une introspection, il nous envoie vers des références littéraires, Ovide pour Daphné transformée en laurier, poursuivie par Apollon ou encore Pétrarque où le poète couronné de lauriers chante son amour pour Laure. Les jours d’affluence l’entrée est contingentée …
à suivre
à signaler : les photos sont autorisées.
photos JR Itti
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merci pour votre passage
Merci pour votre article, on y apprend beaucoup, les photos sont autorisées ,en espérant que cela va durer A bientôt JA
Bonjour Elizabeth, je vous ai trouvée quelque peu agressive à mon égard dans un post précédent, pourtant je vous ai simplement fait part de mon ressenti. D’ailleurs, vous en avez tenu compte puisque vous parlez plus d’art ici que dans les posts précédents ! Comme quoi, un commentaire peut être utile. Sachez que j’ai des origines indiennes et que mon nom est Winnetou. Il est certes étranger mais c’est un vrai nom – non du virtuel. De plus, mon mail est mon mail, mais j’ai des problèmes avec. Enfin, je suis l’une des grandes plumes du Gonzo en France, mais c’est un exercice fort difficile que d’être dans la mouvance gonzo, certains ont mal fini !!! Sur ce, bon rétablissement.
Puisque j’ai une fibre pédagogique, je vous mets un lien ici :
Définition du GONZO :
(sur : http://dictionnaire.sensagent.com/Journalisme_gonzo/fr-fr/) Le journalisme gonzo (en anglais gonzo journalism) est une méthode d’investigation journalistique axée sur l’ultra-subjectivité, inventée par Bill Cardoso et popularisée par Hunter S. Thompson qui, pour écrire Hell’s Angels: A Strange and Terrible Saga par exemple, s’était intégré dans un groupe de Hell’s Angels, était devenu motard et avait adopté leurs conditions de vie pendant plusieurs mois.
Le parti pris par le journaliste gonzo est d’informer le plus possible son lecteur sur la nature et l’intensité des facteurs « déformant » son point de vue. Ainsi il peut, en faisant appel à son sens critique, recomposer ensuite une image vraisemblable de la réalité. Décrire les ondulations d’un miroir aide à retrouver la forme réelle du reflet anamorphosé qu’il projette. Il s’agit, pour l’auteur, d’assumer jusqu’au bout la subjectivité de son propos.
Le journalisme gonzo fait la part belle à l’anecdote et au récit de beuveries et prises de drogues (on se rapproche plus alors du sens originel du mot « gonzo [1]» que de l’ultra-subjectivité).
P. J. O’Rourke et Tim Jones peuvent aussi être considérés comme rédacteurs gonzo, au même titre que le critique rock Lester Bangs.
Hunter S. Thompson : « Le reportage gonzo allie la plume d’un maitre reporter, le talent d’un photographe de renom et les couilles en bronze d’un acteur. »
Au moins en un coup de clic on y est ! pas de grève encore ici. 😉