Accumulant images et références culturelles diversifiées, stéréotypes et icônes phares de notre société contemporaine, Bruno Peinado s’attache à citer l’ensemble de ces clichés de masse pour les détourner, les détruire et en offrir une nouvelle dimension. De l’ordre de la réappropriation et du recyclage, ses œuvres produisent l’effet d’un choc visuel sur le spectateur. Conceptuelles, elles poussent le spectateur à s’interroger sur son environnement, et ce en exploitant une dimension visuelle et cérébrale poétique, celle de la démesure, de la démystification et du chaos. Dépassant l’ordinaire et suivant la logique paradoxale des choses, Bruno Peinado crée des oxymores, des images fortes et rebelles, qui sèment le doute et la confusion dans l’esprit du spectateur. Ainsi, les Stardust, restes de poussière d’étoiles ramassés à la pelle et Big Bang, sculpture d’un big bang en taille miniature traitent d’un thème universel sur un ton tout à la fois sarcastique et poétique. Effaçant la notion d’éternité et d’immuabilité, réduisant l’infini et l’incommensurable, elles invitent le spectateur à remettre en question le caractère tangible du monde.
Les oeuvres de Pierre Ardouvin composent le puzzle d’un monde artificiel, qui réactive les peurs de l’enfance et les inhibitions de l’âge adulte et remet en jeu l’ordinaire et l’idéal. À la fois drôles et inquiétantes, âpres et tendres, ses œuvres, assemblages éclectiques mêlant des objets, images, matériaux, lumières, sont réalisées avec un grande économie de moyens. Ainsi, une plaque de tôle posée contre un mur, plus, cachés derrière la plaque, un ventilateur et quelques balles de ping-pong, et voilà La pluie, qui évoque avec mélancolie toutes les pluies du monde. La mélancolie est par ailleurs le sujet même de la série d’aquarelles exposées dans Chhttt…. Là encore, en suggérant le tout par la partie (les yeux et le nez de Bambi flottent dans le blanc de la feuille), l’artiste nous plonge dans un univers à la fois ironique, onirique et doux-amer.
texte provenant du site du CRAC, photos de l’auteur sauf la 2
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Je trouve que c’est difficile à comprendre