Depuis six ans, La Quinzaine de la Danse est devenue un rendez-vous incontournable sur le territoire de l’Agglomération mulhousienne. Il permet de partager et de faire rayonner le travail que nous portons ensemble à trois structures. Aujourd’hui, plus que jamais, nous pensons qu’il nous faut retrouver du sens et continuer à favoriser l’accès du plus grand nombre aux œuvres. Nous nous plaçons ensemble, artistes, spectateur·rices, en plein milieu d’un monde qu’il nous faut sans cesse interroger, comprendre, poétiser. Engagée sur les enjeux esthétiques et les questions de société, la programmation ouvre les regards vers tant d’horizons. C’est dans cette perspective que nous nous sommes engagés à représenter et soutenir la danse dans sa pluralité. La multiplicité des styles et la richesse des cultures chorégraphiques représentées dans nos structures nous permettent de programmer sur ce temps de festival une grande diversité d’artistes. Nous renforçons nos liens avec le Canada en accueillant deux propositions qui traversent l’Atlantique pour venir à votre rencontre.
Venez célébrer la danse à nos côtés, voyagez d’une structure à l’autre, profitez du pass Quinzaine, vibrez avec les propositions qui gravitent autour de La Quinzaine. Bon festival !
Initiée par Thomas Ress, directeur de l’ESPACE 110 – Centre Culturel d’Illzach et également portée par Benoît André, directeur de La Filature, Scène nationale de Mulhouse et Bruno Bouché, directeur du CCN•Balletdel’OpéranationalduRhin, la 6e édition de La Quinzaine de la Danse offre au public de l’agglomération mulhousienne un programme inédit dansplusieurslieuxpartenaires.
Le premier spectacle à plein tarif donne accès aux autres spectacles au tarif partenaires sur présentation du premier billet, dans toutes les structures
Les adresses de La Quinzaine :
ESPACE 110 – CENTRE CULTUREL D’ILLZACH 1 avenue des rives de l’Ill 68110 ILLZACH +33 (0)3 89 52 18 81 www.espace110.org
LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE 20 allée Nathan Katz 68100 MULHOUSE +33 (0)3 89 36 28 28 www.lafilature.org
CCN•BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DU RHIN 38 passage du Théâtre 68100 MULHOUSE +33 (0)3 89 45 94 10 www.operanationaldurhin.eu
PATINOIRE OLYMPIQUE DE MULHOUSE 47 boulevard Charles Stoessel 68200 MULHOUSE
LA PASSERELLE, CENTRE SOCIAL ET RELAIS CULTUREL au Trèfle, allée du Chemin Vert 68170 RIXHEIM +33 (0)3 89 54 21 55 www.la-passerelle.fr
GYMNASE MAURICE SCHOENACKER rue Jules Verne 68200 MULHOUSE
Création mondiale. Production du CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin et de La Compagnie des Petits Champs.
D’après They Shoot Horses, Don’t They? (1935) de Horace McCoy.
Règlement du marathon de danse à l’usage des compétiteurs: 1. La compétition est ouverte à tous les couples amateurs ou professionnels. — 2. Le marathon n’a pas de terme fixé : il est susceptible de durer plusieurs semaines. — 3. Le couple vainqueur est le dernier debout après abandon ou disqualification des autres compétiteurs. — 4. Les compétiteurs doivent rester en mouvement 45 minutes par heure. — 5. Un genou au sol vaut disqualification. — 6. Des lits sont mis à disposition 11 minutes durant chaque pause horaire. — 7. Baquets à glaçons, sels et gifles sont autorisés pour le réveil. — 8. Les compétiteurs se conforment aux directives de l’animateur. — 9. Sponsors et pourboires lancés sur la piste par le public sont autorisés. — 10. Des collations sont distribuées gracieusement durant la compétition. — 11. L’organisateur décline toute responsabilité en cas de dommage physique ou mental.
En 1935, l’écrivain américain Horace McCoy décrivait dans On achève bien les chevaux le spectacle mortifère d’individus tombés dans la misère, réduits pour quelques dollars à danser jusqu’à épuisement pour divertir un public en mal de sensations fortes. Après une première adaptation au cinéma par Sydney Pollack en 1969, Bruno Bouché, Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro s’emparent à leur tour de ce roman noir pour créer ensemble une nouvelle forme de danse-théâtre, réunissant sur scène quarante-quatre danseurs, comédiens et musiciens.
Coproduction avec la Maison de la danse, Lyon-Pôle européen de création, la Scène nationale du Sud Aquitain et la Maison de la culture d’Amiens, Pôle européen de création et de production
Assistant mise en scène et dramaturgie : Aurélien Hamard-Padis Scénographie : Bogna Grażyna Jaroslawski, Aurélie Maestre Costumes : Caroline de Vivaise Lumières : Alban Sauvé Son : Nicolas Lespagnol
Les artistes
Comédiens : Louis Berthélémy, Luca Besse, Clémence Boué, Stéphane Facco, Joshua Hoffalt, Juliette Léger, Muriel Zusperreguy, Daniel San Pedro
Musiciens : M’hamed El Menjra, David Paycha, Noé Codjia, Maxime Georges
CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin
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La 27e édition de ST-ART s'est tenue du 24 au 26 novembre 2023 à Strasbourgdans le Parc des Expositions inauguré il y a un an. Ce joyau d’architecture écoresponsable réalisé par Kengo Kuma a accueilli, sur 10.000 m2, 57 galeries, venues de 8 pays. Christophe Caillaud-Joos, Directeur Général de Strasbourg Events - Le Comité Artistique de ST-ART, est composé de Georges-Michel Kahn et Rémy Bucciali
« Nous souhaitons que nos visiteurs et nos collectionneurs puissent découvrir à Strasbourg des oeuvres qu’ils ne verront pas ailleurs, à contre-courant d’une certaine tendance à l’uniformisation du marché de l’art. » « ST-ART est une pépite. Lorsque j’ai pris la direction de ce salon l’an dernier, j’ai immédiatement été touché par sa contribution à la reconnaissance des talents de demain. Ce patient travail de découverte est ancré dans l’ADN de ST-ART qui fait vibrer son public depuis plus de 25 ans. Au-delà de sa longue histoire, ST-ART est aussi un territoire ». Christophe Caillaud-Joos
Bilan 2023
CHIFFRES CLÉS 2023
13 609 visiteurs
67 exposants dont 57 galeries + de 325 artistes représentés
+ de 720 œuvres présentées
Plus de 10 000 m2 d’exposition
10 conférences
Les galeristes
Les galeristes strasbourgeois contribuent immensément à cette diversité Ils apportent avec eux des propositions inédites et passionnantes.
Liste non exhaustive
LA SAAMS CÉLÈBRE SES 190 ANS À ST-ART
« Nous sommes “nés” le 28 juin 1832 très exactement, mais nous fêtons nos 190 ans à cheval en 2022 et 2023 », explique Bertrand Gillig, galeriste d’art contemporain à Strasbourg. Membre du comité de la SAAMS depuis 15 ans, il en a pris la présidence il y a 2 ans. « L’idée était d’organiser un certain nombre d’événements notamment avec ST-ART, dont une rétrospective Théophile Schuler puisqu’il s’agit de l’une de nos trois principales activités. La première est de contribuer à l’enrichissement et à la préservation des collections des musées de Strasbourg, par des dons et par des financements pour des restaurations ou des acquisitions. La seconde est de développer le goût de l’art à Strasbourg grâce à des conférences, des sorties, des visites guidées et voyages culturels. Et la troisième est de développer la jeune création à travers le Prix Théophile Schuler.
la belle Strasbourgeoise, 1703 Nicolas de Largilliere
Prix Théophile Schuler 2023
Sarah Ménard, les Grimaces 2021 papier découpé noir, 21 x 30 cm chaque
LE CENTRE D’ART APOLLONIA,
ST-ART accueillera MOSS, une oeuvre végétale de Marco Barotti actuellement visible dans le jardin médiéval du Musée de l’OEuvre-Notre-Dame, au coeur de Strasbourg. Réalisée dans le cadre du programme VITAL, un projet de coopération européenne ayant pour objectif la sensibilisation du grand public à l’urgence écologique à travers la création artistique contemporaine, cette sculpture vivante, cinétique et sonore, envahie par de la mousse est alimentée par les données sur la qualité de l’air générées par l’indice mondial de la qualité de l’air (World Air Quality Index). En analysant l’air de nos villes en temps réel, elle incite les citoyens à prendre part au débat sur la pollution. Toujours dans le cadre du projet VITAL avec le centre Apollonia, une expérience sonore imaginée par le couple d’artistes de Ljubljana propose aux visiteurs une promenade audioguidée et immersive dans l’espace public grâce un casque bio-acoustique.
L’INDUSTRIE MAGNIFIQUE
S’ASSOCIE CETTE ANNÉE À ST-ART L’Industrie Magnifique est un mouvement et un modèle de coopération innovante entre artistes, entreprises privées et collectivités publiques dans les territoires. Né en Alsace en 2016, il se manifeste à travers un acte original : la rencontre de l’art et de l’industrie sur la place publique. Ses deux premières éditions en 2018 et 2021 ont mobilisé 200 partenaires, permis la création 40 oeuvres d’art et attiré 610 000 visiteurs en 22 jours à Strasbourg. Le coup d’envoi de la 3e édition, qui sera multi régionale, sera donnée le 24 novembre, dans le cadre de ST-ART. A cette occasion l’Industrie Magnifique exposera aussi la remarquable installation Museum of the Moon de Luke Jerram que les spectateurs avaient pu admirer dans la nef de la cathédrale de Strasbourg en 2021, grâce au mécénat du Groupe Vivialys.
LE PROJET GUERNICA UKRAINE
Lors de la Biennale de Venise en avril 2022, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, a exhorté les artistes du monde entier à soutenir l’Ukraine. Les Éditions Jannink ont répondu à cet appel en demandant à l’artiste-plasticien Jean Pierre Raynaud de faire don à l’Ukraine d’une oeuvre inédite. À l’instar de Guernica (1937) de Picasso, Raynaud a repris les dimensions exactes (3,49 m x 7,76 m) de cette oeuvre emblématique. Comme la toile du peintre espagnol,
Sans titre – Ukraine dénonce par l’art les horreurs de la guerre. Les deux toiles monumentales sont exposées à la foire d’art contemporain ST-ART à Strasbourg pour entamer une tournée d’expositions mondiale.
ALMA BUCCIALI, ARTISTE INVITÉE DE LA 27E ÉDITION DE ST-ART
Mes recherches artistiques et mes créations se déploient selon plusieurs axes. Tout d’abord, je crée dans la continuité de l’histoire de l’art, notamment de l’art médiéval. Je m’inspire des thématiques abordées dans les oeuvres emblématiques du passé pour en offrir une vision actuelle. Loin d’une version passéiste, ces images sont emplies de tendresse et d’optimisme, rapprochant les figurent de présent de celles du Moyen-Âge. La Dame à la Licorne conservée au musée de Cluny, ou encore le tarot de Marseille sont par exemple à l’origine de séries de dessins et de gravures. Le dessin, la gravure et la broderie sont les médiums que j’ai choisis dans une volonté de gommer les frontières qui séparent la culture dite « légitime » et les arts populaires. Le travail du textile, historiquement réservé aux femmes, revêt pour moi une dimension militante en lien avec les préoccupations largement présentes dans mes créations. Les thématiques féministes et LGBT me tiennent très à coeur et, sans que je sois dans une démarche activiste, elles transpirent dans mes oeuvres. Les deux estampes réalisées spécialement pour ST-ART appartiennent à une série de gravures inspirées de La belle Strasbourgeoise peinte par Nicolas de Largillierre en 1703, l’une des oeuvres majeures du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Reprenant l’esprit et la composition du portrait original, je propose une vision contemporaine des strasbourgeoises. Comme au XVIIIe siècle, elles portent un collier de perle et leur bichon au bras, des accessoires de leurs costumes subsistent ou sont évoqués, tandis que les arbres de l’arrière-plan sont sensiblement les mêmes.
Exposition de photographies de l'artiste Jean-Christophe Ballot Commissaire : Pierre-Jean Sugier Galerie : Cahn comtempory, Basel, Jean-David Cahn jusqu'au 16 novembre 2023
Présentation
C’est un voyage archéologique, un dévoilement, une fusion entre l’art contemporain et l’archéologie à travers la Mésopotamie, l’Égypte et Rome à partir de ses photographies, orchestrés par l’archéologue et galerie Jean-David Cahn et le curateur en art contemporain, Pierre-Jean Sugier.
Des prises de vues qui s’étalent de 1991 à 2022, avec de nombreux tirages d’époque (pièces uniques sur des papiers aujourd’hui disparus) comme des épreuves réalisées dans le laboratoire de la Villa Médicis en 1991. Et des nouveautés avec une série sur Rome produite cet automne à partir de sa dernière campagne photographique réalisée en 2022.
L’accrochage met en perspective quatre siècles de représentations des paysages urbains de la Ville Éternelle, avec la présentation pour la première fois de pièces issues de ses collections comme des tirages albuminés du XIXème ou des gravures de Piranèse.
Les photographies des sites égyptiens prises en 2004, exposées pour la première fois, furent en majorité prises dans le mystère de la nuit…
Le voyage en Mésopotamie est tiré directement du travail qu’il a réalisé pour l’ouvrage « L’épopée de Gilgamesh » publié l’an passé aux éditions Diane de Selliers.
Biographie
Jean-Christophe Ballot est un photographe contemporain, né en 1960. Il poursuit depuis 1987 (premier portrait de ville) un chemin singulier dans le monde artistique, revendiquant et pratiquant une photographie contemplative.
Architecte DPLG (1986), diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (1990), diplômé de La Femis et ancien pensionnaire de la Villa Médicis (1991), ses œuvres figurent dans les collections de nombreux musées : Metropolitan Museum of Art de New York, Musée du Louvre, Fonds national d’art contemporain, Centre Pompidou, Maison européenne de la photographie, Musée Carnavalet, Petit Palais, Musée Rodin, Festival de Chaumont-sur-Loire, Bibliothèque nationale de France, Musée de la photographie de Thessalonique, Musée national d’art contemporain de Thessalonique. Son regard contemplatif se porte aussi sur la statuaire qu’il traite comme des portrait
Le paysage urbain
« Diplômé d’architecture, cinéaste et photographe, Ballot travaille à la chambre, ce qui l’oblige à s’installer davantage dans le décor. Il opte pour une frontalité qui privilégie la forme brute de l’architecture, et souligne ainsi le chaos des villes où les signes urbains se confrontent. Acteurs de la composition, les bâtiments sont les révélateurs de la théâtralité des lieux et de leur mémoire. » Pascal Hoël, Une Collection, Maison européenne de la photographie, Arles, éditions Actes Sud,
En 1987, étudiant à l’École nationale supérieure des arts décoratifs dans le département photo, Jean-Christophe Ballot reçoit une bourse de l’Office franco-allemand pour la jeunesse afin de passer deux mois à Berlin. Il part avec une chambre Sinar de studio faire ses premiers paysages urbains. Ces photographies sont ensuite présentées au jury de la Villa Médicis et lui permettent de partir travailler sur Rome en 1991.
Rome, pyramide de Caïus Cestius, 2022
Son projet était de réaliser un portrait urbain de Rome. Pour lui, c’était une manière de parler d’une certaine modernité, un peu de la Renaissance et beaucoup de l’Antiquité. C’est il y a une dizaine d’année qu’est né le projet de mettre son travail en perspective avec l’oeuvre de Piranèse. Il a commencé à collectionner des gravures de Piranèse, puis des gravures du XVIIIe siècle, puis des albums photos du XIXe s, dont beaucoup de tirages albuminés. Puis des cartes postales du début du XXe s. Tout ceci est mis en perspective et en résonance sur 3 siècles. En 2022 il décide de retourner à Rome, pour écrire une quatrième page de ce projet, sur un quatrième siècle. Il a ainsi les gravures du 18e s, les photos albuminées du 19e s, son travail à la chambre 4’x5′ sur film argentique du 20e s et le travail en numérique du 21e s. Les quatre siècles correspondent non seulement à une évolution technique, mais aussi à une évolution sensible du regard.
« Rome est un sujet d’exposition à lui seul, qui porte une vocation muséale. Ton invitation, qui est de mettre en perspective, la Mésopotamie, l’Egypte, et la Rome antique avec des oeuvres archéologiques est un enjeu passionnant pour moi. De fait, j’ai du réduire Rome à un sujet : la colonne. C’est le A de l’alphabet de l’architecture. C’est un élément constructif qu’on retrouve dans toutes des architectures. JC Ballot
Rome, temple de Venus et amphithéatre Flavien, (Colisée) 1991
L’épopée de Gilgamesh
De septembre 2021 à avril 2022, Diane de Selliers et Jean-Christophe Ballot sont partis en Irak, au coeur de la Mésopotamie sur les traces des oeuvres représentant le célèbre héros. JC Ballot a réalisé autour de L’Épopée de Gilgamesh
une œuvre photographique redonnant vie à une centaine de pièces millénaires, conservées principalement dans les départements d’antiquités orientales du musée national d’Irak à Bagdad, mais aussi dans les grandes collections européennes constituées au cours du XIXe siècle : au musée du Louvre à Paris, au British Museum à Londres et au Pergamon Museum à Berlin. À travers cette série de quatre articles, nous vous dévoilons les coulisses de cette aventure artistique et éditoriale en quatre étapes : les recherches préliminaires au Pergamon Museum (épisode 1), les mardis au musée du Louvre (épisode 2)
une nuit au British Museum (épisode 3) et enfin l’épopée irakienne de Jean-Christophe Ballot et Diane de Selliers (dernier épisode).
L’Egypte
Les photographies des sites égyptiens prises en 2004, exposées pour la première fois, furent en majorité prises dans le mystère de la nuit. En Egypte Il y a une omniprésence de la sculpture avec les bas-reliefs et les hiéoglyphes, sur pratiquement toutes les architectures. Architectures et sculptures sont donc Intimement mêlées. Mais la sculpture est un peu en retrait par rapport aux grandes masses, aux grands volumes, aux pyramides, aux colonnes et aux salles hypostyles. C’est donc ce principal élément d’architecture , que j’ai retenu dans mon travail sur l’Egypte ancienne. Ce qui aussi intéressé, ce sont les prises de vues de nuit pour ajouter une dimension encore plus mystérieuse, plus spirituelle. Ainsi les dieux de l’Egypte ancienne vont nous parler. JC Ballot
Partenaires institutionnels
Les partenaires institutionnels de Paris+ par Art Basel sont la Ville de Paris, la Réunion des Musées Nationaux — Grand Palais (RMN-GP), le Musée du Louvre, le Centre Pompidou, le Palais d’Iéna / CESE et les Beaux-Arts de Paris.
Clément Delépine a pris la direction de Paris+ par Art Basel lorsque le groupe Bâlois a remporté l’appel d’offre de la RMN (Réunion des Musées Nationaux) – Grand Palais en 2022.
Du 18 octobre au 22 octobre 2023
Le directeur
C’est l’un des personnages les plus en vue du marché de l’art et paradoxalement l’un des plus discrets. Il a pris la direction de Paris+ par Art Basel lorsque le groupe Bâlois a remporté l’appel d’offre de la RMN (Réunion des Musées Nationaux) – Grand Palais en 2022. Né à Paris, il a grandi en Suisse avant de partir pour les États-Unis où il s’est forgé une expérience solide.
Présentation
Paris+ par Art Basel renforce sa présence à Paris avec une deuxième édition couronnée de succès et un ambitieux programme public à l’échelle de la ville. La deuxième édition de Paris+ par Art Basel s’est achevée, mettant une fois de plus en évidence le rayonnement culturel exceptionnel de la capitale française et sa montée en puissance en tant que place forte du marché de l’art mondial. Avec 154 galeries prestigieuses, dont 61 possédant un espace en France, la foire a offert un vaste panorama de la scène artistique florissante du pays, à laquelle elle a également contribué par un programme public élargi et accessible gratuitement. Réalisé en collaboration avec des institutions culturelles parisiennes de renommée mondiale, ce programme a attiré des milliers de visiteurs et a pris place dans six lieux emblématiques de la capitale.
De plus, la deuxième édition de Paris+ par Art Basel a bénéficié de la présence de nombreuses galeries internationales d’Europe, des Amériques, d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, dont 15 participaient à la foire pour la première fois. Paris+ par Art Basel s’est tenu au Grand Palais Éphémère et a attiré près de 38’000 visiteurs sur l’ensemble de ses journées professionnelles et publiques. La prochaine édition retrouvera le mythique Grand Palais, du 18 au 20 octobre 2024.
Les galeries
Les galeries ont fait état de ventes importantes couvrant tous les segments du marché, dont des oeuvres de maîtres du XXe siècle tels qu’Alexander Calder, Ed Clark, Niki de Saint Phalle, Leonor Fini, Jean Hélion, Aristide Maillol, Robert Rauschenberg et Anna Zemánková ; d’artistes contemporains de premier plan tels que Mark Bradford, Tracey Emin, Camille Henrot, Loie Hollowell, Lee Ufan, Wolfgang Tillmans, Yan Pei-Ming et Flora Yukhnovich ; d’artistes confirmés comme Katinka Bock, Mohamed Bourouissa, Reggie Burrows Hodges, Sayre Gomez, Rachel Jones, Suki Seokyeong Kang, Jean-Luc Moulène et Laure Prouvost ; et d’artistes émergents comme Jenna Bliss, Gaëlle Choisne, Elladj Lincy Deloumeaux, Karol Palczak, Nora Turato, Sophie Varin, Xie Lei et Trevor Yeung.
Clément Delépine, directeur de Paris+ par Art Basel, a déclaré :
« Je suis profondément reconnaissant envers les galeries, les artistes, les collectionneur·euses, les représentant·es des institutions et les partenaires qui nous ont rejoint·e·s pour la deuxième édition de Paris+ par Art Basel et qui en ont fait un tel succès. Ensemble, nous avons déployé une programmation exceptionnelle, du Grand Palais Éphémère au Jardin des Tuileries. L’impact de la foire sur la vie culturelle de la ville est indéniable et ne pourra que s’amplifier avec notre arrivée au Grand Palais en 2024, dont nous nous réjouissons déjà. »
Le programme public
Accessible gratuitement au public et réalisé en collaboration avec la Ville de Paris et les institutions culturelles locales, le programme public élargi de Paris+ par Art Basel comprenait trois expositions, deux installations monumentales en plein air et une série de discussions et de débats, présentées dans six lieux emblématiques de la ville. Certains projets restent exposés au-delà des dates de la foire.
Cécile Debray et Assia Quesnel, les commissaires de l’exposition "Gertrude Stein et Pablo Picasso. L'invention du langage", vous guident dans le Musée du Luxembourg à travers un siècle d’art, de poésie, de musique et de théâtre.. Une exposition à découvrir jusqu'au 28 janvier 2024
scénographie : Studio Matters mise en lumière : Aura Studio
Un écrivain devrait écrire avec ses yeux et un peintre peindre avec ses oreilles. Gertrude Stein, 1940
Les 2 artistes
L’amitié entre l’artiste Pablo Picasso et l’écrivaine Gertrude Stein s’est cristallisée autour de leur travail respectif, fondateur du cubisme, à partir de ce qui constitue leur pratique littéraire et picturale : décomposition analytique des objets du quotidien, du langage et de la peinture, sérialité, circularité et répétition – autant de formulations et de trouvailles fondatrices des avant-gardes picturales et littéraires du XXe siècle.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musÈe national Picasso – Paris. MP16.
Gertrude Stein est une immigrée américaine, juive, homosexuelle, installée à Paris, rue de Fleurus, peu après l’arrivée en 1901 de Pablo Picasso, jeune artiste espagnol. Leur position d’étrangers, maîtrisant approximativement le français, leur marginalité fondent leur appartenance à la bohème parisienne et leur liberté artistique.
Gertrude Stein dans les jardins du Luxembourg Leur postérité est immense. Examiner leur complicité, leur inventivité et suivre le parcours de Gertrude Stein entre Paris et les États-Unis, permet d’esquisser une traversée des approches conceptuelles, performatives et critiques de l’art, de la poésie, de la musique et du théâtre à travers de grandes figures de l’art américain : John Cage, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Merce Cunningham, Nam June Paik, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Ray Johnson, Bruce Nauman, Carl Andre, James Lee Byars, Joseph Kosuth, Hanne Darboven, Andy Warhol, Glenn Ligon, Ellen Gallagher, Gary Hill, Deborah Kass, Felix Gonzalez- Torres…
Ainsi l’exposition entend porter un éclairage inédit et documenté sur l’oeuvre poétique mal connue de Gertrude Stein, en regard des peintures et des sculptures de Picasso, le « Paris Moment » (rue de Fleurus et rue Christine, à deux pas du musée du Luxembourg qu’elle fréquente assidument).
La postérité américaine de ce dialogue forme la seconde partie du parcours, l’« American Moment », avec des oeuvres emblématiques issues de l’écriture steinienne, des années 1950 à nos jours : depuis le Living Theater et les expérimentations musicales, plastiques et théâtrales néo-dada et fluxus, en passant par l’art minimal autour du langage et du cercle, jusqu’aux oeuvres néo-conceptuelles et critiques.
Une série de portraits et d’oeuvres hommages, comme le fameux polyptique Ten Portraits of Jews of the Twentieth Century d’Andy Warhol ou des photographies de Cecil Beaton, évoque l’icône Gertrude Stein.
Cette exposition est programmée dans le cadre de la Célébration Picasso 1973-2023, coordonnée par le Musée national Picasso-Paris, qui à cette occasion partage sa collection par le prêt exceptionnel de 26 oeuvres de sa collection essentiellement centrées autour des années héroïques des Demoiselles d’Avignon et du cubisme, ainsi qu’un ensemble d’archives remarquable. La Célébration Picasso et l’exposition sont placées sous le haut patronage de la Présidence de la République.
Un programme de performances conçues par le metteur en scène Ludovic Lagarde accompagne l’exposition pour faire entendre l’écriture cubiste de Gertrude Stein. Ces performances de 30 à 40 minutes auront lieu à l’occasion des nocturnes du lundi à 19h ou à 20h (programme détaillé) , pendant toute la durée d’ouverture au public de l’exposition (hors vacances scolaires et 2 octobre) dans la salle Tivoli adjacente aux espaces d’exposition (sur simple présentation du billet de l’exposition).
Rmn – Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 horaires d’ouverture : tous les jours de 10h30 à 19h nocturne les lundis jusqu’à 22h sauf le 2 octobre les 17 octobre, 24 et 31 décembre de 10h30 à 18h fermeture exceptionnelle le 25 décembre accès : M° St Sulpice ou Mabillon Rer B Luxembourg Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat informations et réservations: museeduluxembourg.fr
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Du 7 au 23 septembre 2023 Vernissage le 7 septembre à partir de 18h Sous le commissariat de Marie Deparis-Yafil Galerie Marguerite Milin 11 rue Charles-François Dupuis 75003 Paris
Pour une fois je vais parler/écrire d’une exposition que je n’ai pas vue, d’une part par amitié pour Naji, d’autre part pour la gravité du sujet
Note d’intention
Bien que fléau menaçant tous les enfants du monde, à tous les niveaux des sociétés, et à des degrés divers de barbarie, la violence sexuelle faite sur enfant reste un sujet éminemment tabou, tant sur les plans politique que culturel. L’art lui-même, à diverses époques, a pu se faire l’écho bienveillant, sinon complice, de pratiques dont on connait pourtant les ravages physiques et psychologiques sur l’adulte que l’enfant abusé sera devenu. Il est temps, aujourd’hui, que cela cesse, et que l’on puisse aussi entendre et voir la parole des artistes qui, d’une manière ou d’une autre, luttent pour que la parole des victimes soit entendue et reconnue. Cette exposition collective, une première sur ce sujet, constitue un moyen d’objectiver la question, au travers de propositions artistiques contemporaines fortes, donnant matière – au propre comme au figuré- à réflexion, ambitionnant de contribuer à faire bouger les lignes.
Les artistes
Avec : Jessy Deshais, Naji Kamouche, Sylvie Kaptur-Gintz, Sandra Krasker, Monk, Piet.sO, Anne Plaisance, Virginie Plauchut, Erik Ravelo Suarez, Camille Sart, Maïssa Toulet, Tina Winkhaus.
QUI NE DIT MOT…
se réfère explicitement au proverbe d’origine latine qui tacet consentire videtur («qui se tait semble consentir»), laissant au lecteur le soin de finir lui même la phrase, et posant ainsi deux questions cruciales, intimement liées: celle du consentement, celle du silence. La locution populaire fait écho à cette tenace présupposition que celui qui n’objecte pas de refus donne tacitement son accord, préjugé si souvent répété dans les entourages des victimes, depuis «Tu aurais pu dire non» à «Pourquoi n’a-t-il/elle rien dit pendant toutes ces années?» … C’est le «non» qui n’a pas pu être dit, ou n’a pas été entendu, dont la victime devra sans cesse se justifier, c’est le long silence, dont il faudra se justifier encore, face à une ignorance et une suspicion persistantes des raisons profondes qui nourrissent un secret durant parfois des décennies. C’est aussi l’injonction au silence régnant dans les entourages, les familles…toute une mécanique des yeux et des oreilles tacitement fermés, socle parfois inattaquables des structures familiales et sociales… «Qui ne dit mot…consent», est aussi un principe de droit, à la racine même de principe de prescription, qu’il nous faut aujourd’hui ré examiner et requestionner.
QUI NE DIT MOT… pour prendre à rebours donc, cette croyance que celui qui se tait consent, pour affirmer que le silence d’une victime ne vaut évidemment pas consentement, que rien n’est moins tacite que la domination par le silence. Mais «Qui ne dit mot…» fait aussi allusion au silence de «ceux qui savent». Aujourd’hui, peut-être plus que jamais, savoir et ne rien dire doit pouvoir être appréhendé comme une forme de consentement au délit ou au crime. Cette parole là aussi doit être libérée. Dans le même temps, on ne peut – encore une fois- voler la parole à la victime, ni extorquer sa vérité. Les enjeux sont complexes. Evitant l’écueil de l’angélisme, opposant une image édulcorée de l’enfance à une réalité sordide, comme celui du voyeurisme, refusant toute ambiguité complaisante, cette exposition, premier moment d’un projet d’ampleur, entend ne laisser le moindre doute sur les intentions des artistes et du commissaire. Au travers d’oeuvres de tous médias – peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation…- l’exposition explore différentes approches, entre corps et esprit, réalité et mémoire, traumatisme et résilience, violence et réparation, avec une attention particulière portée à l’histoire : celle des enfances volées, des vies de famille spoliées, des adolescences mortifères, des adultes devenus avec peine, à qui on n’offre le plus souvent ni le droit de souffrir, ni la reconnaissance de cette blessure que rien ne viendra suturer. Elle parle de manière plus générale, des systèmes et mécanismes de domination à l’oeuvre dans cet asservissement et cette réification du corps de l’autre, de l’emprise et de la manipulation, du silence et du secret, et prétend en ce sens à l’universel. Elle engage, enfin, sur la voix de la résilience celles et ceux qui croient en le pouvoir cathartique de l’art. QUI NE DIT MOT… est une victoire sur le silence, et la première exposition rassemblant des artistes contemporains pour dire non. texte de Marie Deparis-Yafil
PRÉSENTATION EN AVANT-PREMIERE DU DOCUMENTAIRE « Odette et moi», de Anne Lucie Domange Viscardi, en présence d’Anne Lucie Domange Viscardi, Andréa Bescond et Déborah Moreau, à partir de 18h.
« Odette et moi» est un documentaire qui capte la transmission d’un spectacle, mais pas n’importe quel spectacle ! Écrite et interprétée par Andréa Bescond, mise en scène par Eric Métayer, « Les chatouilles ou la danse de la colère », jouée pour la première fois en 2014, est une oeuvre artistique essentielle qui marque un moment import libération de la parole au sujet de la pédocriminalité. En 2016, forte de son incroyable succès au regard du sujet abordé et portée par l’énergie d’Andréa Bescond, la pièce remporte le Molière du Seul(e) en Scène. Adaptée en 2018 pour le cinéma, la pièce devenue film remporte à nouveau le succès et deux Césars, celui de la meilleure adaptation pour Andréa Bescond et Eric Métayer, et celui de la meilleure comédienne pour un second rôle pour Karin Viard. Après l’avoir interprété durant plus de 4 ans, Andréa Bescond décide de transmettre le spectacle pour qu’il continue d’exister tandis qu’elle souhaite vivre d’autres aventures artistiques.
Le documentaire « Odette et moi» raconte l’histoire de cette transmission, de cette passation entre Andréa Bescond et Déborah Moreau, évoquant au passage le contenu même du texte , et son histoire. D’avril 2018 à juin 2019, Anne Lucie Domange Viscardi suit les deux actrices et nous fait témoins du processus de transmission de ce spectacle hors catégorie, des auditions jusqu’à la première représentation à Avignon. Au travers de ce passage de relais, grâce à la puissance du spectacle, émouvant, réaliste et savamment parsemé d’humour, on découvre et comprend la mécanique des agresseur.e.s, le déni de l’entourage, et la capacité des humain.e.s à se relever quoiqu’il arrive. On assiste également à la naissance d’une comédienne talentueuse, Déborah Moreau, qui relève ce défi artistique avec talent et détermination !
Lecture
Le samedi 9 septembre lors du VERNISSAGE RENCONTRES AVEC LES ARTISTES il y a eu la PRÉSENTATION ET LECTURE DE « Mon Secret » DE NIKI DE SAINT PHALLE Visite commentée, rencontres et discussions privilégiées avec les artistes présents, à partir de 14h. Présentation de la ré-édition du livre « Mon Secret », de Niki de Saint Phalle, par Ariana Saenz Espinoza et Christine Villeneuve, co-édité par les éditions Le rayon blanc et les éditions des femmes-Antoinette Fouque, à partir de 18h30, suivi d’une lecture d’extraits de l’ouvrage.
Informations pratiques
GALERIE MARGUERITE MILIN 11 rue Charles-François Dupuis 75003 Paris OUVERTE TOUS LES JOURS DU MARDI AU SAMEDI DE 12h à 19h et sur RDV www.margueritemilin.com galeriemargueritemilin@gmail.com mdeparisyafil@gmail.com
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Josiane Chevalier Préfète de la Région Grand Est Franck Leroy Président de la Région Grand Est Frédéric Bierry Président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) Michèle Lutz Maire de Mulhouse Bertrand Jacoberger Président de La Filature, Scène nationale de Mulhouse Benoît André Directeur de La Filature, Scène nationale de Mulhouse
AU PROGRAMME
17h30 Lancement officiel 18h Les Voyages Compagnie XY création in situ aux abords du Théâtre · cirque (voir p.5) 19h Ici Ailleurs Aglaé Bory vernissage de l’exposition (voir p.9) 20h Le Tartuffe ou l’Hypocrite Molière · Ivo van Hove · Comédie-Française portrait Ivo van Hove · théâtre (voir p.4) + exposition d’affiches de saison La Filature, Scène nationale de Mulhouse Colorée, vibrante, parfois surprenante, l’identité visuelle de La Filature a évolué au fil des années. Les affiches présentées dans le cadre de cette exposition sont le reflet de 30 années de programmation ! À découvrir dans le hall.
Mardi 12 septembre, sur le site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France à Paris, a eu lieu la cérémonie d’annonce des lauréats de la 34e édition duPraemium Imperiale, « Nobel des arts ». Vija Celmins (États-Unis) a été choisie dans la catégorie Peinture, tandis qu’Olafur Eliasson (Danemark, Islande) s’illustre dans la catégorie Sculpture. Dans la catégorie Musique, Wynton Marsalis (États-Unis) a été sélectionné. Diébédo Francis Kéré (Burkina Faso, Allemagne) brille dans la catégorie Architecture et Robert Wilson (États-Unis) remporte la catégorie Théâtre-Cinéma. Le Prix d’encouragement pour les jeunes artistes a quant à lui été remis à deux programmes américains, la Harlem School of Arts de New York et au Rural Studio d’Alabama.
Un des prix artistiques internationaux les plus prestigieux
Chaque lauréat reçoit la somme de 15 millions de yens (soit environ 96 000 euros), un diplôme et une médaille remis à Tokyo, le 18 octobre prochain, par Son Altesse Impériale le prince Hitachi, oncle de l’empereur Naruhito du Japon et parrain d’honneur de la Japan Art Association, la plus ancienne fondation culturelle du Japon. Le Praemium Imperiale, surnommé le « Nobel des arts », compte parmi les plus prestigieux prix artistiques internationaux. Il a été créé en 1988 par la Japan Art Association et distingue chaque année, grâce au mécénat du groupe media Fujisankei, des artistes ou collectifs dans les domaines de la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, le théâtre et le cinéma. Six comités internationaux élaborent une liste d’artistes qui est soumise ensuite à un jury japonais qui procède à la sélection finale. Les lauréats sont choisis « pour leurs réalisations artistiques, leur rayonnement international et parce qu’ils ont contribué, par leur œuvre, à enrichir l’humanité », explique le Praemium Imperiale dans un communiqué. En tout, le palmarès compte 170 artistes. On y retrouve Christo, Niki de Saint Phalle, Norman Foster, Frank Gehry, Pierre Soulages, David Hockney, Anish Kapoor, Sebastião Salgado ou encore Ai Weiwei.
Des lauréats sensibles à la fragilité et à la beauté de la Nature
Cette année, plusieurs lauréats font la part belle à la beauté et à la fragilité de la Nature. Composées de nuances infinies de noirs, blancs et gris, les peintures et dessins de Vija Celmins représentent méticuleusement le monde naturel et nous emmènent vers des espaces inconnus. Après avoir commencé dans l’expressionnisme abstrait, l’artiste plasticienne américaine abandonne la couleur pour une palette monochrome. Ses œuvres sont conservées dans de prestigieuses collections comme le Museum of Modern Art (MoMA) à New York et la Tate Modern à Londres et ont été exposées au Centre Pompidou à Paris ou encore au Ludwig Museum à Cologne.
Olafur Eliasson exploite quant à lui les éléments naturels (tels que la couleur, la lumière, l’eau et la glace) pour réaliser des œuvres qui invitent à la méditation et qui modifient notre perception pour « éveiller les consciences tout en créant l’émerveillement », précise le Praemium Imperiale. Sculptures, installations, peintures, photographies, vidéos… Bien qu’il prenne différentes formes, le travail de l’artiste peut être éphémère, mais non moins poétique, et prend vie à travers le regard du visiteur. « L’art éphémère a d’autant plus besoin de l’observateur qu’il a très peu de réalité concrète – juste de la lumière, de l’air, du mouvement, ou quelque chose d’intangible, décrit Olafur Eliasson. La présence des spectateurs devient donc plus importante encore : ces derniers complètent l’œuvre en coproduisant l’expérience. » En 2003, il a représenté le Danemark à la Biennale de Venise et a marqué les esprits avec son soleil géant dans le Turbine Hallà la Tate Modern de Londres, qui a connu un succès international et a attiré plus de deux millions de visiteurs.
Diébédo Francis Kéré met quant à lui l’innovation au service d’un projet visant à accroître le bien-être des communautés. L’architecte burkinabé s’engage en faveur de la justice sociale et estime que « même les plus dépourvus ont droit au confort et à la beauté », déclare-t-il au journal « Le Monde ». Il associe savoir-faire artisanal africain et design moderne pour réaliser ses bâtiments. Diébédo Francis Kéré a reçu le Prix Aga Khan d’Architecture en 2004 pour son École primaire de Gando et a été le premier architecte africain à remporter le prix d’architecture Pritzker, en 2022.
En plus d’être l’auteur de productions théâtrales les plus marquantes de ces dernières décennies (par leurs décors travaillés, d’étonnants éclairages et des chorégraphies radicales), Robert Wilson travaille également le dessin, la sculpture, le verre ou encore la photographie et crée ainsi des œuvres expérimentales où dialoguent les arts visuels et les arts vivants. Lauréat du Lion d’or de la Biennale de Venise, le metteur en scène et plasticien a déjà été honoré à maintes reprises et est notamment membre de l’Académie américaine des Arts et des Lettres ainsi que de l’Académie des arts de Berlin.
Lu sur connaissance des arts
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