LOUSTAL, Un itinéraire en bandes dessinées

Le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse invite, à l’occasion de sa programmation, à un chaleureux voyage à travers les ambiances dessinées et illustrées de Jacques de Loustal. Après Cherbourg-Octeville en 2008, Mulhouse est la deuxième ville française à consacrer une exposition personnelle à l’artiste.

« Loustal, un itinéraire en bandes dessinées » est présentée jusqu’au
20 janvier 2013.
Organisée en autant de thématiques (Afrique, Exotisme, Romantisme, Musique, Roman noir et Etats-Unis) que de directions empruntées par l’artiste, l’exposition revient sur l’évolution de la pratique artistique de Loustal en faisant la part belle à son activité de dessinateur de bandes dessinées et d’illustrateur.
Cet « itinéraire en bandes dessinées », qui s’appuie sur 150 dessins originaux provenant de l’atelier de l’artiste et une vingtaine de pièces issues de collections privées, présente sous forme de constellation, un ensemble de couvertures et de planches originales extraites d’une sélection d’albums remarqués : Coeurs de sable (1985), Barney et la note bleue (1987), Mémoires avec dames (1989), Les frères Adamov (1991), Un garçon romantique (1994), Kid Congo (1997), White Sonya (2000), Jolie mer de Chine (2002), Rien de neuf à Fort Bongo (2004) et Amours insolentes (2010).

Loustal, Portrait de famille, couverture pour le Süddeutsche Zeitung n°51, encre et
aquarelle, 40x30cm, 1997

L’accrochage est complété par des dessins d’illustrations de commandes (pour l’édition, la presse et la publicité) choisis pour la proximité des sujets et des ambiances qu’ils entretiennent avec les bandes dessinées exposées. Quelques carnets de voyages et lithographies viennent prolonger les univers d’un artiste prolixe qui s’emploie à installer dans son oeuvre des atmosphères personnelles où le sentiment d’ailleurs se lit à la façon d’une aventure.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Jacques Billing, collectionneur de bandes dessinées et connaisseur averti de l’oeuvre de Loustal.
Ses études d’architectes révèlent un coup de crayon sûr, des lignes géométriques, horizontales, verticales, des courbes avantageuses et sensuelles, complétés par moment par  l’aquarelle, le fusain, pour les touches d’ombre harmonieuses, un clin d’œil à Hopper, mais aussi Hockney. L’ensemble teinté d’humour, vaut le déplacement. Personnellement je n’accroche pas aux BD, mais ici, pas de bulles, le texte complète harmonieusement les illustrations, tout est dessiné et écrit, ce qui en fait une œuvre littéraire.
Loustal, Elle court, elle court, la chanson, dessin pour La Vie, édition spécial Amour, encre,
fusain et aquarelle, 2011

« L’art de Loustal »
Textes et éléments rassemblés par Jean-Jacques Billing, commissaire de l’exposition
Jacques de Loustal débute à la fin des années 1970 dans les revues Cyclone, Rock’N’Folk (par l’entremise de Philippe Paringuaux, alors rédacteur en chef de Rock’n Folk), Metal hurlant puis (A SUIVRE). Plus influencé par la peinture (fauvisme, expressionnisme allemand, mais aussi David Hockney, Hopper) et la photographie que par la BD, son trait n’est pas marqué par l’influence d’un « Maître ». Mais Moebius, Druillet ainsi que Bilal qui avaient fait exploser les codes de la bande dessinée ouvraient grand la porte à Loustal et à ses pratiques graphiques. Il travaille particulièrement sur le rapport entre le texte et l’image , entre ce qui est montré, ce qui est dit et ce qui doit être décrypté.

 « Quand on m’apporte une histoire à raconter, je regarde toutes les atmosphères et les ambiances qui peuvent en découler, le style et le cadre général beaucoup plus que
le fond ».
 Dans ses bandes dessinées, l’importance de l’illustration est prépondérante dans une discipline qui laissait finalement peu de liberté au graphisme pur.
 « Le problème, c’est que les informations données par le dessin doivent être lues de la même manière que celles données par les mots et cet exercice n’est pas habituel ».
Loustal, dessin pour la couverture de New-York Miami 90, encre et aquarelle, 50×40 cm,
1990

 
 L’absence des bulles laissant toute liberté au dessin, le texte off apportant une grande qualitélittéraire à l’histoire, les deux degrés de lecture texte-image font du travail de  Loustal une oeuvre entièrement originale et dénuée des références habituelles aux dessinateurs de bandes dessinées.
Retour chronologique sur l’itinéraire en bandes dessinées de Loustal à travers une sélection d’albums présents dans l’exposition :
– New York Miami, 1980, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe  Paringaux
– Barney et la note bleue, 1987, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– New York Miami 90, 1990, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Les Frères Adamov, 1991, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn- Un Garçon Romantique, 1994, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– Kid Congo, 1997, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– White Sonya, 2000, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn
– Jolie Mer de Chine, 2002, éditions Casterman, scénario de Jean-Luc Coatalem
– Rien de Neuf à Fort Bongo, 2004, éditions Casterman, scénario de
Jean-Luc Coatalem
– Les Amours Insolentes, 2010, éditions Casterman, scénario de Tonino Benacquista
Loustal, Retour à Nuku-Hiva, dessin de commande pour la Galerie Desbois, encre et
aquarelle, 40×50 cm, Paris, 2003

La découverte de l’exposition se poursuit  par un ensemble de rendez-vous culturels.
 Visites-guidées
Dimanche 20 janvier 2013 à 15h
Jean-Jacques Billing, collectionneur et commissaire de l’exposition propose de faire partager au
public sa connaissance et sa passion de l’oeuvre de Jacques de Loustal en invitant à un voyage
dans l’exposition à la découverte d’un itinéraire artistique en bandes dessinées…
 Concert
Vendredi 18 janvier 2013 à 20h
Dans le cadre de ses « Vendredis au musée », l’ensemble baroque Antichi Strumenti, dirigé par Laura Toffetti et Tobia Bonz, propose de mettre en musique les univers chamarrés du dessinateur Jacques de Loustal à travers un concert de musique ancienne écrit en regard des oeuvres présentées
dans l’exposition.
Jeune public
Mercredi 9 et 16 janvier de 15h à 17h pour les enfants de 8 à 12 ans (10 places disponibles)
Samedi 12 et 19 janvier de 15h à 17h pour les familles (enfants à partir de 8 ans accompagnés de
leurs parents – 10 places disponibles)
Jean-Charles Andrieu de Lévis, jeune artiste diplômé en illustration de la Haute Ecole des Arts du
Rhin, propose quatre séances « jeune public » de découverte des dessins d’illustration et des bandes dessinées de Loustal et de pratique d’une activité graphique fondée sur l’expérience de la couleur et de la narration.
Réservation conseillée au 03.89.33.78.11
renseignements au 03.69.77.77.90.
Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
7 Place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
Tél : 03.89.33.78.11
Mail : musees@mulhouse-alsace.fr
Site web : http://www.musees-mulhouse.fr/
Ouvert du mercredi au lundi de 13h à 18h30 (19h en décembre)
Matins réservés aux groupes scolaires
Fermé les mardis et jours fériés
Entrée gratuite
texte et photos courtoisie du musée des Beaux Arts de Mulhouse
 
 
 
 
 
 

Festival Météo Mulhouse

Le festival MÉTÉO persiste et signe !

 

De jeunes arrogants, de vieux singes auxquels plus aucune grimace ne
fait peur, de l’improvisation, du traditionnel, du jazz, du classique,
de la poésie, de l’expérimentation, de l’écriture, des hommes, des femmes, sur la scène et à côté de la plaque, des vagabonds lumineux, des aristo de l’embouchure, des travailleurs de l’anche, des frappés de la touche, des allumés du crin-crin et des illuminés de la peau et de la corde vocale.

Bref !

Un festival comme il se doit : plein des joyeuses découvertes de toute
une année de glanage sur les routes et les scènes européennes et
mondiales. Un point de vue, une approche, un instantané. Ça n’est pas
grand chose mais finalement, ces quelques dizaines de concerts sont
autant de brèches ouvertes dans la morosité, la platitude d’esprit et
la frilosité des coeurs.

En route, en voiture, c’est parti : 29e édition !
 Adrien Chiquet

Adrien Chiquet

Le festival se poursuit après la mise en bouche en campagne, avec au programme de la semaine à venir :

programme du Festival Météo du 21 au 25 août
clic sur l’image  pour l’agrandir

 
 

MÉTÉO | PRATIQUE

TARIFS :

SOIRÉES

NOUMATROUFF & THÉÂTRE DE LA SINNE : 20
CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5

 

APRÈS-MIDIS

FRICHE D.M.C. / NOUMATROUFF : 10

 

CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5

 

 

ASSISTEZ À L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL

 

PASS GLOBAL : 75

 

FINS DE SOIRÉE NOUMATROUFF : MERCREDI, JEUDI, VENDREDI
DERNIER CONCERT DE LA SOIRÉE : 5

 

INSCRIPTION STAGES ET WORKSHOPS

DROITS D’INSCRIPTION, ACCES À TOUT LE FESTIVAL : 120

STAGE DES ENFANTS : 30

 

CONTACT  – FESTIVAL MÉTÉO
BP 1335
F-68056 MULHOUSE CEDEX

www.festival-meteo.fr

info@festival-meteo.fr

+33 (0)3 89 45 36 67

 

 

Un dernier mot.


« Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! »
— Paul Valéry, Le cimetière marin

Dès la fin de cette édition, je partirai vers d’autres horizons. Avec la tristesse de quitter un festival, une ville et une région où j’ai beaucoup appris.
Merci à tous ceux qui ont été là, au festival et ailleurs, qui ont fait un bout de l’aventure, qui ont eu l’indulgence, la sympathie, l’amitié (voire pire), de me suivre dans mes pérégrinations.
Je crois qu’on ne se perd jamais complètement, on se retrouvera donc un jour.

Lorsqu’ils ne s’égarent pas sur les rivages du divertissement, les artistes parviennent parfois à nous rapprocher des bords d’un gouffre autrement plus abyssal et essentiel : celui, unique, de la poésie et de la liberté. En dépit des différences esthétiques, des médias, des contextes et des époques, une œuvre d’art dispose de la puissance poétique, irrationnelle et scandaleuse, de nous en montrer plus que nous ne devrions en savoir sur cette question de la Liberté. Toute notre société (celle du spectacle, du divertissement, de l’abrutissement, de la bêtise organisée, médiatisée, politisée, institutionnalisée) est engagée dans une grande opération d’assèchement des cœurs, de rétrécissement des esprits, de désérotisation de la vie ! Tout tend à nous tenir éloignés de ce que, précisément, l’art nous propose de vie libre et poétique.

En huit ans à Mulhouse, j’aurais aimé que chaque concert que j’organisais, soit de cette trempe. Qu’il ait cette urgence-là. Qu’il aille contre, qu’il résiste. Ça n’a pas toujours été possible. Je pense que c’est arrivé, parfois.
J’espère que ces artistes, et bien d’autres, viendront encore longtemps dans cette ville et sur cette scène pour tenter cette aventure là, radicale et révolutionnaire.
J’espère que d’autres, dans le public, garderont cette envie-là : celle d’être emmené sur des chemins inconnus en des endroits où il n’y a rien à voir alors que tout est là, pour peu que l’on ait des oreilles pour entendre.

Bon festival à tous.
Adrien Chiquet

 

Christophe Hohler « serial painter »

Depuis le 3 Février 2012, le musée des Beaux Arts de Mulhouse présente l’exposition de Christophe Hohler.
Tels les plus illustres, Monet ou Wahrol, il entreprend des séries.
 

Christophe Hohler

De l’artiste, plasticien et musicien, on connaît le lieu magique qui lui sert d’atelier, qu’il a magnifié : la Synagogue de Hagenthal le Bas. Son tableau des débuts est encore dans les mémoires, c’était une immense toile présentant le défunt pianiste de jazz Michel Petrucciani.
Son travail de recherche l’emmène aussi bien dans les pays nordiques, au Canada, qu’en France.
A Mulhouse il présente ses réalisations des 5 dernières années, musicien et peintre, il est autant sculpteur que performeur.
Il se défend d’être un faiseur d’images, son personnage émergent de l’eau, image volée, arrêt sur image, se décline en solitaire, en multiples, en sculpture, en gravure, en lithographies.
« Je mets des traces sur une toile de blanc, à partir d’une idée, raisonnant en peintre, et par de là devient responsable de l’image, du moment où mon geste devient un acte. C’est dans la façon de décrire le corps humain que l’image devient forte, » la peinture-peinture » (terme qui revient comme un leitmotiv »  CH

Entre Ciel (Himmlisch)  et Terre c’est le corps émergent, l’humain qui l’obsède, c’est une quête inlassable du geste, poursuivant son intuition, pour toucher au plus près l’homme, dans sa nudité, sa solitude, ses craintes, son cri, sa douleur.
Tous les médiums utilisés, par Christophe, reviennent vers cet homme, presque christique dans sa performance quasi « basquiaisque »
Christophe Hohler Empreintes 2010

Il est très heureux de présenter les empreintes de piano, créées lors d’une performance, dans un temple à Chauray en Poitou Charente . Avec son quintette, il a démonté le couvercle du piano à queue, recouvrant avec une lyre de sa fabrication, puis d’un linceul servant de toile , chaque coup de pinceau faisant résonner le piano, le percussionniste frappant sur une des sculptures en résonance, réunissant ainsi les 3 éléments en un temps très court, l’espace sonore, le volume et la peinture. Le choix des couleurs allant de l’huile à gauche, à l’acrylique sur la droite, dans les tonalités passant de l’ ocre, au  jaune, noir, rouge et blanc. La toile ensuite était suspendue dans le temple.
Le déroulement de la performance réalisée il y a 2 ans est montrée par la vidéo dans la même salle.
Christophe Hohler vidéo de performance Chauray 2010

Performance réitérée cet été en Corse, pendant sa réalisation elle était retransmise sur un écran géant devant le presbytère du village de Balonia.
Il a réservé au musée des Beaux Arts de Mulhouse, la primeur de ces 2 toiles.
Christophe Hohler l'Echiquier 2011

 L’Echiquier ou le pot de terre et le pot de fer, 2011, sur damier de 64 cases en céramique, 32 personnages, la moitié en bronze, l’autre en céramique, est un nouveau médium d’expression pour Christophe pour démontrer la nature humaine dans son effroi, ses interrogations.
Christophe Hohler l'Eléphant, 2011

La céramique de l’Eléphant, 2011 est surmontée de l’homme en quête, observateur ou fuyant, rouge et vert.
Ses toiles aux couleurs expressives, de terre et de feu, ocre, parsemées de blanc expriment une quête éperdue de l’homme, y compris dans celles des broussailles, sur les cimaises du musée.
.
Y ALLER Jusqu’au 25 mars, au Musée des beaux-arts, 4, place Guillaume-Tell à Mulhouse. Ouvert tous les jours de 13 h à 18 h 30, sauf mardi. Entrée libre. Visites guidées avec l’artiste le 4 mars à 15 h et les 17 et 18 mars de 16 h à 18 h. Le 25 mars à 16 h, concert de Christophe Hohler avec le groupe Illicite Quintet à la chapelle Saint-Jean, Grand-rue à Mulhouse.
Photos de l’auteur

Zahra Poonawala

 

Zahra Poonawala Symphonie Inouïe

 
Symphonie (In)ouïe est un concert rêvé qui coud, en sons et en images, les fragments d’un discours musical et filmique dont les composants visuels sont entrelacés avec le fil sonore que suit l’ouïe. Dans un unique espace de transition permanente, celui d’un entrepôt où le son et ses vecteurs restent en suspens malgré des ébauches de communication, s’esquisse un parcours de souvenirs truffé d’incohérences. La dissociation entre l’image et le son projette le mouvement dans l’espace, et celui-ci se fait temps musical, comme si la vacuité des lieux redisait les balbutiements du discours et la difficulté d’abolir les distances. Mais la vie s’insinue, par bribes burlesques : la pluie force le souffle du tubiste, le froid contraint à réchauffer la flûte, le trajet boiteux d’un homme soutire des souffles à un accordéon. Et une voix distante, par un haut-parleur, renoue avec une continuité mélodique qui fait deviner, dans les marges, la symphonie latente.
Le dernier court métrage, Symphonie Inouïe, réalisé au Fresnoy, par  Zahra Poonawala (dont le crieur public a été montré au CEAAC  de Strasbourg et au forum de St Louis) est visible dans un festival en ligne , le Streaming Festival, jusqu’à la fin du weekend.
Voici le lien vers le site pour écouter la symphonie
Ainsi qu’un article sur le film et le festival
 
 
 
 
Premiere le 8/06/2011 au Fresnoy, Tourcoing
Exposé au CEAAC, Strasbourg 15/09/2011-16/10/2011
Visible en ligne au Streaming Festival , La Hague, 1-18/12/2011

Festival Météo

 

Vanitas - Presentimiento (C) Fernando Vicente

du 11 au 27 août 2011
À chaque année ses saisons. À chaque saison sa couleur, sa température
et sa lumière. Pas deux hivers pareils, pas un été qui ne
daigne commencer à la date prescrite. Toujours trop, jamais assez…
Ça fait brailler les promoteurs touristiques, mais c’est ainsi. Et
chaque année il faudrait recommencer en prenant bien soin : toujours
assez, jamais trop.
Eh bien non ! Comme un arbre qui n’attend pas qu’on lui en donne
l’autorisation ni qu’on l’y encourage, ce festival crée chaque année
ses nouvelles branches, ses nouveaux bourgeons. Il fleurit, donne
ses fruits, plus ou moins selon les années. À l’automne on l’oublie
un peu, quelques fleurs et quelques fruits sont tombés à terre et
seront la fécondité de la saison prochaine.
Ce programme n’a pas été composé autrement : au gré du vent et des
intempéries, et des fruits tombés durant 27 éditions.
Notre arbre accueille volontiers les enfants turbulents et les
oiseaux de passage, il offre un coin frais au promeneur et un grattoir
au bétail. On y croise des bûcherons hésitants et des brigands
en embuscade. On y attend sans le savoir l’amoureuse venue cueillir
quelques fruits… Sur notre arbre aucun n’est défendu : goûtez-les
tous !
Bon festival
Adrien Chiquet

Tout sur le Festival ici
Programme complet
Le Blog

RÉSERVATIONS – TARIFS


LOCATIONS, RÉSERVATIONS


Par Correspondance :

Nous faire parvenir un chèque du montant exact à l’ordre de Jazz à Mulhouse. Les billets vous seront remis à partir du mardi 23 août à 19h au Théâtre de la Sinne.
Réservations Téléphoniques :
au (+33) 03 89 45 36 67
Les billets réservés par téléphone sont à retirer au Théâtre de la Sinne le mardi 23 août à partir de 19h et jusqu’à 22h puis au Noumatrouff à partir de 20h le reste de la semaine.

TARIFS

⌘ LAISSEZ-PASSER GLOBAL >>> 75€
>>> L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL
5 JOURS – 24 CONCERTS – 2 PROJECTIONS
⌘ PASS 1 SOIRÉE NOUMATROUFF >>> 20€
>>> 3 concerts (2 le samedi)
⌘ PASS 1 JOUR SAX >>> 10€
>>> 2 concerts
⌘ PASS 1 JOUR DMC >>> 10€
>>> 2 concerts (2 le vendredi et 1 le samedi)
⌘ PASS CONCERT SAINT-JOSEPH >>> 16€
>>> 1 concert
⌘ PASS CONCERT MINUIT >>> 5€
>>> dernier concert au Noumatrouff (sauf samedi)

⌘ Les concerts à la Chapelle Saint-Jean et à l’Église Sainte-Geneviève sont à entrée libre.

Tarif Carte Culture U.H.A pour tous les concerts : 5,50€.

Météo

Rassurez-vous, je ne me suis pas transformée en Miss Météo, dont je n’ai ni le talent, ni le look (voir celle de Canal +), mais je souhaite vous entretenir du Festival Météo de ma bonne ville :  Mulhouse. Pas très férue de jazz, j’ai assisté à un concert inédit de musique acoustique.
Cela se passait dans la salle de l’Entrepôt, où  plus souvent on peut voir des comiques se produire. Une première partie, surprenante, tout à fait intéressante où assis en cercle autour de
Jean-Luc Guionnet et Éric de la Casa, nous étions en direct dans  le garage automobile Dillmann, voisin de l’Entrepôt, littéralement truffé de micros. Trente mètres plus loin, les deux musiciens mixent en direct et sans filet ce matériau sonore brut de décoffrage, pour le plaisir d’un auditoire encerclé par huit puissants haut-parleurs.
L’Alsace :
« Ça vrille, ça cogne, ça râle, le chien du patron jappe dans les pattes des clients, la radio FM crachote et le téléphone sonne sans cesse — bref, un garage automobile typique, mais passé à la moulinette de
l’« octophonie ». Planant. »
Le patron du garage mérite une mention spéciale – 😉
jc-dillmann.1251632382.jpg
En seconde partie c’est Lionel Marchetti qui interpréta une suite de trois œuvres  de sa composition , de la musique concrète.  Ce sont des sons enregistrés et transformés par manipulation du support de l’enregistrement, (le disque et la bande magnétique à l’origine) C’est ainsi que l’on pu entendre un air de vieux piano désaccordé oublié dans un grenier. Les titres entendus :« Dans la montagne (Ki Ken Taï) Docteur Kramer (you are not you) et Natura Morta
(Distribution en CD via  : Metamkine.com)
Un franc succès, très applaudi par un public averti et conquis. Une découverte pour moi.

Elsa Grether, virtuose du violon

elsa-grether-1.1248295267.jpgIl semble bien que, de tout temps, l’Alsace ait été terre de musique.
Du compositeur Léon Boëllmann, né à Ensisheim, au Strasbourgeois Émile Waldteufel.
D’Albert Schweitzer
, excellent organiste, au clarinettiste mulhousien Paul Meyer ou au guitariste manouche Biréli Lagrène, natif de Soufflenheim.
Elsa Grether est de cette lignée. Et de cette autre, où s’engouffre la jeune génération des interprètes actuels. Ardents. Fougueux. Pétris de talent. Et passeurs d’émotions absolues, quand ils en arrivent à
« s’oublier jusqu’à « devenir » la musique «  qu’ils jouent, comme dit
Elsa, qui cite aussi volontiers Georges Braque :
 « Il n’est en art qu’une chose qui vaille : celle qu’on ne peut pas expliquer ».
Sur la page d’accueil de son blog, la violoniste de 29 ans a donc convié Jankélévitch et mis en exergue cette belle phrase du philosophe et musicologue russe : « Seule la musique peut exprimer l’inexprimable : elle est le logos du silence. » Une formule dont Elsa Grether a fait son viatique et qui lui va comme un gant. Ou plutôt comme une sonate de Bach ou de Szymanowski, deux de ses compositeurs de prédilection. Ou mieux encore, comme la 3e de Martinu, « une de mes pièces préférées ». Car, interroge-t-elle,
 « à quoi sert la musique, si ce n’est à extérioriser des émotions qui sont communes à tout le monde et qui ont traversé les siècles ? Paradoxalement, la musique est très
proche du silence. L’une et l’autre nous assortissent à quelque chose qui nous dépasse totalement et qui nous fait entrer en vibration avec l’essentiel.»

Belle, souriante, épanouie, toute dévouée à sa carrière et à son Landolfi de 1746, le violon italien pour lequel elle a eu le coup de foudre il y a deux ans « parce qu’il a du chien », Elsa Grether,  est une authentique fille d’Alsace et de son patrimoine musical, ouvert et inventif.

Une province qui l’a vue naître en juin 1980. Dont elle aime ce qu’elle appelle la « Gemütlichkeit » et où elle joue à chaque occasion qui se présente. La dernière fois, c’était en mars 2009, pour une
tournée de neuf concerts en compagnie de la pianiste Éliane Reyes et de la violoncelliste Béatrice Reibel, ses deux amies du trio Agapè, qu’elles ont créé il y a un an.
Une partie de sa jeune vie d’artiste est ainsi déjà gravée dans le grès des Vosges : le Concerto pour violon de Joseph Haydn en mai dernier à Sélestat, en solo et à la direction d’orchestre avec la Follia ; le Concerto en sol mineur de Max Bruch à Mulhouse, en 2008, et celui de Johannes Brahms à Strasbourg, la même année. En attendant Musica, le festival de musique contemporaine de Strasbourg, où elle interprétera le 29 septembre prochain, avec l’ensemble In Extremis, une oeuvre d’un jeune compositeur strasbourgeois de sa génération, Christophe Bertrand, à peine 28 ans.
Elle dont un des premiers maîtres, le violoniste Ruggiero Ricci, au Mozarteum de Salzbourg, avait apprécié
« le feu en elle », a fini 2008 avec une quarantaine de récitals, où la musique musique contemporaine était de plus en plus souvent présente, et poursuit 2009 avec une palanquée de rêves. Dans le désordre : rester free lance, « parce que c’est la liberté, celle, notamment, de jouer avec les gens que j’aime, comme les pianistes Delphine Bardin ou Feren Vizi », mais trouver un « bon agent ». Enseigner à mi-temps. Se lancer dans des récitals de violon seul.
Rencontrer Gidon Kremer, qu’elle « admire ». Interpréter le Concerto pour violon de Benjamin Britten, réputé injouable. Ou encore former un duo avec la joueuse de pipa (une cithare chinoise) Liu Fang.
Un autre de ses projets n’est déjà plus un rêve puisqu’il va se concrétiser en 2010, l’année de ses 30 ans : ce sera l’enregistrement de ses deux premiers disques, l’un de sonates russes, l’autre d’oeuvres d’Europe centrale, pour lesquels elle « cherche encore quelques fonds », mais apprécie le sponsoring de la Fondation Alliance à Mulhouse.
Bientôt trentenaire, donc, et un long parcours d’excellence derrière elle. Découverte sitôt passionnée du violon à l’âge de 5 ans à Mulhouse. Études musicales à Paris. Sept ans et demi à l’étranger, dont deux en Autriche et cinq aux États-Unis, qui lui apprennent à décliner ad libitum la maxime de son mentor salzbourgeois :
 « La musique, c’est comme un ascenseur, ça monte et ça descend. Rien n’est jamais acquis. »

Une formule qu’elle décline à son tour sous d’autres formes, comme
« Il faut se remettre en question constamment », ou « Savoir qu’on apprend tous les jours », en faisant référence à « l’idée de la perfectibilité de l’homme » chère à Tocqueville.
« Tout ce qui me reste de mes cours de philo », sourit-elle.
extrait du journal l’Alsace
Texte Lucien Naegelen

Photo Jean-François Frey 

« Am Anfang », Symbolique et démesure.

Une voix dit « Crie », et je dis : « Que crierai-je ? »

« Toute chair est de l’herbe »

et toute sa grâce est comme la fleur des champs.

l’herbe se dessèche, la fleur se fane,

quand le souffle de Yavé passe sur elles :

oui, le peuple, c’est de l’herbe,

l’herbe se dessèche, la fleur se fane,

mais la parole de notre Dieu subsiste à jamais.

Isaïe. 40. 6-6

 

am-anfang-anselm-kiefer.1247266527.jpg« Am Anfang » est né sous le sceau d’un double moment marquant dans la vie de l’Opéra Bastille. Départ d’un directeur emblématique, Gérard Mortier et célébration du 20ème anniversaire de l’institution, elle-même inaugurée pour le bicentenaire de la révolution.  Un symbolisme proche de la démesure. Dans pareil contexte, confier au plasticien allemand Anselm Kiefer, connu pour ses peintures et installations, la responsabilité d’une création mondiale relevait  de la gageure, le mot est faible.     Cela  dit, on en attendait pas moins de Gérard Mortier,  qui a brillé à la tête de l’Opéra par son sens du panache et de la provocation. « Am Anfang » est l’histoire de la destruction et du recommencement éternels, un sujet idéal pour une  fin d’époque. Il met en scène un peuple errant, incarnation du peuple juif vivant dans des décombres et tentant de vainement de reconstruire ce qui sera détruit, puis renaitra, enfin. Au milieu de ce cloaque,am-anfang-lilith.1247267909.JPG Lilith, rôle muet et cheveux roux, symbole du mal et de la destruction.  De la démesure, « Am Anfang » en est bourré, ce qui n’étonne pas lorsque l’on connaît le travail de Kiefer :  utilisation de la totalité de la scène de Bastille qui confèrent à des tours vouées à tomber tôt ou tard un air apocalyptique et lunaire ; démesure dans le rigorisme de la pièce dont les deux seules voix sont celles de Denis Podalydès et de la tragédienne Geneviève Boivin, contre lesquels vient se cogner le mutisme obstiné de femmes bâtissant un mur de pierream-anfang-le.1247267802.JPG. Si Kiefer est certes plus un artiste, voire un performer qu’un metteur en scène, la beauté plastique de son travail est stupéfiante et vient à l’aide de la récitation, ainsi que le fait l’esthétisme des personnages muets trainant dans le sable et les ruines. La musique est  de Jörg Widmann, compositeur allemand et clarinettiste de formation qui en profite pour exécuter deux solos, c’est suffisamment rare pour le signaler. Elle revêt un caractère aérien, mais inquiétant, dans lequel on reconnait le travail de l’instrumentiste à vent. On regrette qu’elle ne soit pas plus présente tout au long de la pièce.  Impressionnant pour les yeux, intrigant pour les oreilles, allez voir « Am Anfang », pour découvrir une autre facette de Kiefer, artiste adoré chez nous.
Claire S.

Am Anfang, mise en scène Anselm Kiefer, musique Jörg Widmann  jusqu’au 14 juillet à l’Opéra Bastille, entrée gratuite le 14.  

Au Lohnhof – Musée des instruments de musique de Bâle

lohnhof-allegorie-de-la-musique.1246823163.JPGLe musée des instruments de musique à Bâle se trouve au centre de la vieille ville, au-dessus de la Barfusserplatz. Il s’intègre à un ensemble de bâtiments dont la partie la plus ancienne remonte à environ 1070. D’abord couvent des chanoines de Saint-Augustin, il devint plus tard un édifice municipal, appelé le lohnhof.1246820476.JPGLohnhof. L’architecture extérieure et les salles du musée lui-même témoignent encore de sa dernière utilisation en tant que prison (1835-1995).musee-des-instruments-de-musique-de-bale.1246820761.jpg Les travaux et l’aménagement du musée (1996-2000) ont été financés par les donations privées.  La plus grande collection d’instruments de musique de Suisse est exposée dans le Lonhof, avec quelques 650 instruments présentés dans 24 anciennes cellules de détenus.  « La section musique à Bâle » au premier étage replace les instruments dans leur contexte social avec une représentation des villes sur les tambours, la musique dans les milieux humanistes.
Une autre section « Concerto, chorale et danse » au 2è les expose en tant que genre musical, de la musique de chambre baroque aux instruments de couvent et d’église d’origines de Suisse.  Au troisième et dernier étage, « parade, fête et signaux » évoque les évènements où l’on joue ces instruments dans les circonstances telles que les représentations princières, la chasse, l’armée, avec également une exposition de « chapeaux chinois » et les instruments de musique turque, sans oublier les tambours européens.
Tout au long de la visite, presque conçu comme un « tour de ronde », le public peut écouter 200 extraits musicaux et recueillir des informations en trois langues (français, anglais, allemand) sur écran électronique (sources, illustrations, exemples musicaux, photos d’époque à l’appui) et choisir selon un système interactif.  Une « cellule spéciale» est consacrée au compositeur Mauricio Kagel, compositeur, chef d’orchestre et metteur en scène argentin né à Buenos Aires le 24 décembre 1931 et mort le 18 septembre 2008 à Cologne]. Il s’est principalement attaché au théâtre instrumental en renouvelant le matériau sonore (électroacoustique, sons divers).
« Un géant, en son genre, Kagel. Sobre dans ses mots. Profond dans ses pensées. Simple et lumineux. Et pédagogue dans tout son être avec cette qualité rare de respecter et d’écouter l’autre. Son « théâtre instrumental ». Très mathématique. Inimitable. Difficile, parfois. Labyrinthique Inclassable. Du Kagel, c’est du Kagel. Hors mode. Avec l’emprise et l’empreinte d’une pensée politique qui exclut les autoritarismes, les totalitarismes, questionne en permanence le pouvoir, tente de trouver du sens à l’insensé, de percer les mystères de l’ambiguïté et de résister au vertige de l’absurde. »
Il a exploré les ressources dramatiques du langage musical contemporain dans des pièces radiophoniques, des films, des œuvres électroacoustiques et des formes anciennes.   Sensible à l’humour et à la mécanique, le portrait de ce compositeur nous est dévoilé dans un espace spécialement aménagé pour les petits et les grands… un vrai moment de détente.Au carrefour de plusieurs civilisations et sollicitée par les différents styles musicaux de l’Allemagne, de la France et de l’Italie, la Suisse a connu, en musique, plus de théoriciens que de grands créateurs. La création d’un Collegium musicum à Zurich (1613) et à Winterthur (1629) marque également une étape importante dans le développement de l’activité musicale, non seulement par le soutien qu’il apportait au chant d’église et à la musique profane, mais dans l’élargissement à une association d’auditeurs de ce qui n’était jusqu’alors qu’un cercle de musiciens amateurs.lyra-flugel-1915.1246823613.JPG
Une forte tradition musicale humaniste s’est formée sur les bords du Rhin à Bâle durant les siècles précédents et jusqu’à aujourd’hui.
La visite de ce musée est un retour sur une partie de l’histoire de la musique en Suisse allemanique, dont l’influence de la musique allemande est demeurée capitale. Répartis sur trois étages, à l’éclairage tamisé et discret les instruments se révèlent dans un contexte très « cosy » d’où entre autre émerge un superbe saxophone couleur ivoire datant des années 30 et d’autres merveilles d’instruments à cordes, sculptés pour la beauté du regard.  
lonnhof-cellule-tagee.1246822673.JPGIncluant la vue d’une cellule tagée, restée intacte, ce musée est un véritable lieu de recueillement, sorte de « salon de musique » à l’ancienne dans une tour d’ivoire, dont certains ne sont sortis qu’en 1995. Côté cour, c’est idéal pour méditer. L’hôtel la brasserie Au violon qui se situe à côté dans l’entrée du Lohnhof ne demande qu’à nous faire entendre cet instrument.  

 photos et vidéos de l’auteur
les cellules sont plongées dans la pénombre aussi les vidéos sont très moyennes

Le musée des automates à musique de Seewen (Suisse)

Le musée des automates à musique de Seewen (SO) abrite une des collections les plus importantes au monde de boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, de montres et de bijoux munis de mécanismes à faire de la musique et d’autres automates à musique datant du 18e siècle à nos jours..
musee-des-automates.1240176088.jpgCe musée, propriété de la Confédération, est une des destinations touristique préférée du nord-ouest de la Suisse, et avec son programme varié de manifestations, il est également apprécié comme lieu culturel. De style moderne, le bâtiment est en phase avec son environnement géographique : il est de ce calcaire jaunâtre caractéristique du Jura.
Le musée ne se visite qu’avec un guide. Ce tour instructif  dure une heure et permet d’assister à des démonstrations commentées d’automates à musique.
Les promenades dans le «Schwarzbubenland» sont un plaisir à tous les âges. Le Musée des automates à musique est situé dans un superbe paysage jurassien, qui invite à la promenade et aux randonnées, mais tout aussi agréable en voiture, à travers les vallons fleuris et boisés, de ce doux printemps.
La visite guidée commence par l’atelier, où les curieux pourront jeter un coup d’œil sur les dessous des automates et découvrir la technique des musiques mécaniques. Comment le son est-il produit, sur quels supports est-il gravé, comment fonctionnent les instruments mécaniques? Un cours accéléré plein de suprises.
Au Salon Bleu, l’accent est mis sur le plaisir de l’écoute. Les démonstrations indiquent le prestige dont jouissait la musique mécanique dans les salons de la bourgeoisie cossue et de la noblesse, il y a encore deux ou trois générations. Sont présentés non seulement des boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, mais aussi un piano mécanique
La salle ArtSon, l’atelier et le Salon Bleu abritent des boîtes à musique suisses à cylindre et à disque, qui représentent le cœur de la collection du Musée de Seewen.

Alors qu’on avait perdu sa trace depuis de longues années, l’orgue du Britannic, le navire jumeau du Titanic naufragé en seewen-18.1240177830.JPG1912, a selon toute vraisemblance été retrouvé au Musée des automates à musique de Seewen.

L’instrument, dont l’existence est attestée par des dessins et des photographies, est resté introuvable durant près d’un siècle. La découverte eut lieu à l’occasion de la restauration de l’orgue Welte-Philharmonie du Musée des automates à musique.

Christoph E. Hänggi, directeur du musée, raconte:

 « Les facteurs d’orgues mandatés ont nettoyé trois endroits sous le sommier de l’orgue, habituellement inaccessibles, et sont tombés par trois fois sur le même indice : Britanik. »
seewen-27.1240178059.JPG« Nous avons toujours cru que notre orgue Welte-Philharmonie datait des années 1912 à 1914, mais il nous manquait des données historiques pour la période avant 1920. Les catalogues historiques Welte de nos archives spécialisées contiennent bien une photographie d’un orgue dans la cage d’escalier du Britannic, mais jusqu’à présent, nous étions bien loin de penser qu’il pouvait s’agir de notre orgue ».

Le restaurant panoramique est très convivial, il offre une vue superbe sur le Jura suisse et complète agréablement la visite.

vidéo, photos 2 et 3 de l’auteur