A World Not Ours

Jusqu’au 27/8/2017 à la Kunsthalle de Mulhouse

A World Not Ours est une exposition collective
consacrée à la crise actuelle des réfugiés et
les déplacements forcés de population causés par
la guerre en Syrie et dans d’autres zones de conflit.
L’exposition, dont le premier volet a été inauguré
l’été dernier à l’Espace Pythagorion de la
Schwarz Foundation, sur l’île de Samos en Grèce,
cherche à contrebalancer la vision réductrice ou
partielle d’une crise trop souvent limitée à des images
d’embarcations de fortune et de traversées périlleuses
depuis la Turquie ou la Libye.
L’idée est de se pencher sur l’avant et l’après de ces
moments dramatiques.

Alors que la première partie de l’exposition était
consacrée à l’expérience de la fuite, au voyage périlleux
et à l’économie clandestine qui entretient la précarité
des réfugiés, le volet mulhousien se penche davantage
sur l’accueil réservé aux réfugiés, sur les procédures
légales et les réalités quotidiennes auxquelles ils sont
confrontés, « la terre promise » atteinte.
Cette seconde partie s’attache également à observer
la façon dont les européens vivent la crise migratoire,
à explorer les problèmes de représentation de la
souffrance et à poser la question de la « propriété »
des images de réfugiés et du droit de les représenter.

A World Not Ours regroupe artistes, photographes,
cinéastes et militants qui pour beaucoup sont originaires
du Moyen-Orient ou du Sud-Est de l’Europe, de régions
directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode.
Ils ont une expérience personnelle, voire intime, du
traumatisme et de la souffrance collective.

Utilisant des médiums aussi divers que l’installation,
la photographie, la vidéo et l’art action, ils nous plongent
au cœur de la condition des réfugiés et révèlent
la complexité de l’origine du problème en le situant
dans un contexte plus large.
Les artistes participants :

Azra Akšamija (1976, Bosnie-Herzegovine)
Taysir Batniji (1966, Palestine)
Tanja Boukal (1976, Autriche)
Ninar Esber (1971, Liban)
Aslan Gaisumov (1991, Tchétchénie)
Mahdi Fleifel (1979, Emirats Arabes Unis)
Stine Marie Jacobsen (1977, Danemark)
Sven ’t Jolle (1966, Belgique)
Sallie Latch (1933, Etats-Unis)
Eleonore de Montesquiou (1970, Estonie/France)
Giorgos Moutafis (1977, Grèce)
Marina Naprushkina (1981, Biélorussie)
Juice Rap News (créé en 2009, Australie)
Somar Sallam (1988, Syrie/Algérie)
Mounira Al Solh (1978, Liban)
Diller Scofidio & Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan,
et Ben Rubin en collaboration avec Robert
Gerard Pietrusko et Stewart Smith, d’après une idée
de Paul Virilio (international)
Commissaire d’exposition :
Katerina Gregos, assistée de Sarita Patnaik.

≪ Et si c’était moi ? Comment réagirais-je ? ≫
Espérons que l’exposition  soulèvera la question.
Les migrations vont rester l’une des questions
brûlantes de notre époque, de plus en plus de
gens seront contraints de fuir pour des raisons environnementales, économiques ou politiques,
et nous devons repenser en termes de générosité
et d’hospitalité réciproque la notion de
cohabitation sur une planète
de plus en plus interconnectée.
C’est l’un des grands défis de
notre temps, et la solution ne peut être
une politique de division et d’exclusion.

Festival Météo
Alan Curran en workshop à La Kunsthalle
Stage de 3 jours de musique improvisée
Lundi 22 — Jeudi 24 août
Concert de clôture
Jeudi 24 août R 17:30
Cette année, La Kunsthalle est partenaire du festival
Météo et accueille un workshop d’Alvin Curran, dans
son espace d’exposition. Ouvert à 20 participants,
Alvin Curran invite les musiciens à improviser avec
la composition ou composer avec l’improvisation.
Il étudie avec eux l’influence des déplacements et
des positions ≪ assis, couche ≫ sur le type du jeu et
propose d’y inclure tous types d’objets métalliques résonnants.
Le stage donnera lieu a une représentation
publique jeudi 24 aout a 17:30.
L’atelier est réservé de préférence
aux instruments acoustiques sans amplification.
Informations, inscriptions, programme complet
du festival sur www.festival-meteo.fr

 

Véronique Arnold 

« Certains objets ont le pouvoir de susciter des pensées,
des rêves,
des songes, et  par là des œuvres … l’art comme
un essai de retrouver
en songes ce qui a disparu, ce qui
ne cesse de disparaître à chaque instant
 »
Véronique Arnold.

Cette jeune femme, tout en douceur, tout en poésie,
autodidacte, se défend de faire des arts plastiques,
pour elle c’est de la littérature.
En hypokhâgne sa prédilection allait à  la civilisation
allemande.
Hanna Arendt l’inspire pour un travail sur
le totalitarisme. Elle est très sensible à son écriture
littéraire, son courage.
La situation actuelle, les diminutions des libertés
dans le monde l’inquiètent, cette période très matérialiste
semblable aux situations de troubles du passé.
Ses goûts en art sont divers : Agnes Martin, ( art concret)
Sol Lewitt, une passion pour  Louise Bourgeois, Antonio Calderara
pour sa lumière, Paul Klee, Wolfgang Laib, Rothko, Séraphine
de Senlis, Rauschenberg, les ciels d’orage de Segantini.
Sa grande passion est la littérature en générale, allemande,
anglaise, asiatique.

Comment ne pas se souvenir de son exposition au musée des
Beaux Arts de Mulhouse «  Dessins d’Ombre » où  toutes
ses œuvres  étaient inspirées par ses écrivains et poètes favoris,
Pascal Quignard, Vie secrète, « Il faudrait écrire les étoiles »
ou encore Emilie Dickison «  le Vent n’est pas venu du verger »,
sans oublier Pline l’ancien avec le mythe de Dibutade.
Sa curiosité la dirige aussi vers les scientifiques naturalistes :
Alexander von Humboldt , Charles Darwin.

Malgré son peu de goût pour la couture elle a réussi à
allier son amour de la littérature à l’art, en se servant d’un média
peu habituel, une aiguille à broder, en retraçant des textes
sur des tissus qu’elle choisit afin qu’ils correspondent à la période
évoquée. Le fil noir sa signature, le lin son tissu de prédilection.
« l’aiguille est son pinceau et le fil son encre indélébile »
Frédérique Meichler, l’Alsace
Elle a brodé de grandes feuilles abstraites, une écriture en clous
de girofles exposés à Fernet Branca dans l’exposition
« Métamorphoses« .
C’est un univers linguistique et charnel, sur l’absence, qui
redevient présence. Véronique Arnold  cherche le perpétuel
et émouvant souvenir, le dessinant encore et encore, diluant
les corps dans l’espace temps du langage. Le travail se révèle
dans l’action pour Véronique Arnold affirmant
« je brode et ça prend forme, c’est un besoin », rythmée par
la musique entêtante de la machine à coudre,
Les broderies prennent forme et advient la surprise.

Elle puise ses ressources et ses matériaux directement
dans la nature et sa contemplation.
Les titres de ses oeuvres ne sont-ils pas :
vibration, explosion, empreinte de corps, absence,
constellations, frémissement, songe, tremblement,
pensée.
Ne souhaite-t’elle pas « écrire le ciel » ou encore
tracer le fil à travers le temps.
Une gravure, une sculpture, des coquillages, évocateurs
d’un passé la font rêver et voyager dans le temps.
Sa résidence au Japon suivie de plusieurs voyages,
l’a particulièrement rendue sensible à ce pays.

Solitaire par nature, timide, elle a osé franchir une
première fois la porte de la galerie Buchmann de Lugano .
L’œuvre présentée à La galerie Stampa à Art Basel 2017,
« Concrétion de coquillages »

est un hommage à Kitagawa Utamaro, une broderie sur un
tissu de lin au fil noir, qui reforme ces ondulations de
coquillages agglutinés.
Ce peintre japonais du XVIIIe siècles était particulièrement
apprécié pour ses portraits de femmes, ornés de volutes de
faune et de flore comme en art nouveau (19e/20e) avant la lettre.
Une autre œuvre, à signaler, est inspirée du journal
d’une femme qui a vécu au 11e s, en y exprimant son intériorité,
ses souffrances lors d’un voyage effectué à l’âge de 50 ans,
« Toutes les larmes »

 » la création artistique n’est pas un lieu, c’est un
hors-de-soi… à la frontière des rêves et de la réalité,
de l’inconscient et du conscient, de la parole possible
et celle qui ne se dit pas,… créer, c’est ne pas avoir
de lieu… être à la frontière… »
Véronique Arnold

Sommaire de novembre 2016

Laurent Impeduglia, ST'ART 2016 Galerie Jean-François Kaiser prix ST'ART 2016
Laurent Impeduglia, ST’ART 2016
Galerie Jean-François Kaiser
prix ST’ART 2016

01 novembre 2016 : « Die Kerze »
04 novembre 2016 : Talents contemporains 2014
06 novembre 2016 : Carl Andre : Sculpture as place, 1958-2010
10 novembre 2016 : Machines musicales / Musique machinale
12 novembre 2016 : « Still-Leben » dans le cadre de La Regionale 17
13 novembre 2016 : ST-ART 2016
15 novembre 2016 : Joëlle Tuerlinckx Nothing for Eternity
18 novembre 2016 : TGV contre X
22 novembre 2016 : « Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché »
26 novembre 2016 : ST’ART 21 e 2016

Machines musicales / Musique machinale

Musée Tinguely, Bâle: Jusqu’au 22 janvier 2017

Après avoir fêté en grande pompe son 20e anniversaire,
le 25 septembre 2016, le Musée Tinguely présente les
Machines Musicales

Le Klamauk de Jean Tinguely (1979) sera de nouveau en circulation, au bout de cinq ans, à l’occasion du « Out of Order Day ». © photo : 2011, Musée Tinguely, Bâle
Le Klamauk de Jean Tinguely (1979) 
© photo : 2011, Musée Tinguely, Bâle

Les sculptures de Jean Tinguely ont toujours
une dimension acoustique,
que l’artiste a lui-même délibérément
composée et réglée comme
une partie intégrante de ses oeuvres.
Cet aspect musical culmine
dans les quatre Méta-Harmonies
réalisées entre 1978 et 1985.

Musicales Machines Tinguely

L’exposition « Machines musicales / Musique machinale »
offre pour la première fois l’occasion de voir dialoguer les unes avec
les autres ces quatre gigantesques sculptures sonores qui se trouvent sinon
à Karuizawa (Japon), Vienne et Bâle.
Les Méta-Harmonies serviront de cadre à des productions
d’artistes contemporain(e)s expérimentant avec la dimension sonore.
De nombreux concerts, interventions artistiques, workshops et événements
auront lieu entre le 19 octobre 2016 et le 22 janvier 2017 au Musée Tinguely.
Le
programme interdisciplinaire permettra ainsi aux visiteuses et
visiteurs de faire de leur visite au musée une expérience sensorielle multiple
et variée.

Le coup d’envoi sera donné par une installation de l’artiste suisse Zimoun
qui a conçu spécialement pour l’exposition un travail mural de onze mètres
de long, 275 prepared dc-motors, filler wire 1.0mm (2009/2010), aux accents filigranes et minimalistes.
Parmi les autres « Tinguely’s Méta-Harmonies‘ Guests» figurent notamment
Julian Sartorius, l’Ensemble Phoenix, Barry Altschul 3dom Factor,
le Musée des automates à musique, l’Ensemble ö!, Bianca Hildenbrand,
Eliza Coolidge et Timothy Severo, Thom Luz.

Jean Tinguely
Les Méta-Harmonies (1978-1985) de Tinguely (à voir et à entendre ici)
Ça couine, crisse, grince, craque et tape, et parfois, on entend même une suite
de sons. Les quatre machines, que Tinguely a nommées Méta-Harmonies,
offrent bric-à-brac chaotique et sonore qui paraît tout sauf composé.
« Mes machines ne font pas de la musique, mes machines utilisent les sons ;

je joue avec les sons et construis parfois des machines à mixer les sons qui laissent les sons s’échapper en toute liberté. »
Ce faisant, l’artiste ne signifie pas seulement que les sons des machines
vont à l’encontre de la notion habituelle d’harmonie musicale.
Il souligne également son dessein de faire de la Musique nouvelle en utilisant
les sonorités de ses machines : le son devient pour lui matériau artistique.
Détail Meta Harmonie Tinguely
Si les Méta-Harmonies de la fin des années 1970 sont d’abord et avant tout des machines faites avec des instruments de musique, le titre des oeuvres
des années 1980
, avec le mot « harmonie » met en évidence que Tinguely
va de plus en plus dans le sens d’un spectacle global,

à la fois visuel et acoustique, où ces deux aspects, en plus du mouvement,
sont en tension.

C’est dans le cadre de la Hammer-Ausstellung (Bâle, 1978) que
Tinguely présenta sa première
Méta-Harmonie.
Faite de nombreux instruments de musique différents, d’objets quotidiens et des grandes roues typiques de l’oeuvre tardive de Tinguely, elle est aussi la plus « mélodieuse ».

Chaque élément qui la compose a été fixé par l’artiste dans une structure-cadre
métallique verticale en hauteur. Cet ensemble bariolé est « dirigé »
par le hasard contrôlé qui résulte de la mécanique des constructions.
Pour son exposition de 1979 au Städel, à Francfort/Main, Tinguely a dû
fabriquer une deuxième Méta-Harmonie : la première, vendue entre-temps
au célèbre couple de collectionneurs Peter et Irene Ludwig, était désormais
visible et audible à Vienne.

Meta Harmonie n 2 TinguelyLa nouvelle Méta-Harmonie II (1979) ressemble fortement à sa prédécesseur
et comporte quantité d’éléments semblables : un piano, un harmonica et,
surtout, plusieurs instruments à percussion.

Elle est nettement plus dense dans sa composition et, de ce fait, moins claire
en apparence, mais on reconnaît quand même bien les différentes parties et
l’agencement en triptyque. Cinq ans plus tard, pour la chaîne tokyoïte de
magasins
Seibu, Tinguely reprend ce même thème et réalise Pandämonium
No. 1
Jean Tinguely Meta Harmonie n° 1Méta-Harmonie 3 (1984). En plus des nombreux tambours, cymbales,
incontournables cloches de vache et autres instruments à percussion,
Pandämonium comporte aussi deux crânes d’animaux qui, par leurs
grincements de dents, contribuent au caractère morbide de l’oeuvre.
Dans Pandämonium – le lieu où séjournent les démons –, les préoccupations
de Tinguely à cette époque sur le thème de la mort sont tangibles.
Mais la noirceur est toujours abordée avec joyeuseté.

Jean Tinguely, méta harmonie n° 3
Jean Tinguely, méta harmonie n° 3

Une « burlesquification » de la mort, selon le propos de Tinguely.
Sa troisième « machine à mixer les sons » est ainsi non seulement encore plus désordonnée et fouillis, mais elle s’étale un peu partout dans l’espace.
Par son bouillonnement baroque, elle déborde
de son cadre métallique.
Comme la troisième, cette quatrième et plus grande Méta-Harmonie intitulée Fatamorgana (1985) est surtout une Méta-Harmonie percussive.
Pourvu de plusieurs grandes roues de couleur,
le mécanisme est
de nouveau plus évident, du moins visuellement.

Jean Tinguely, Meta Harmonie n°4
L’oeuvre a été construite par Tinguely et son assistant Josef Imhof (Sepi) dans une usine désaffectée d’Olten, en Suisse, où étaient stockés plusieurs gabarits en bois inutilisés de la société Von Roll AG. C’est là que Tinguely a pu récupérer
notamment les plus grands pour cet imposant rouage.
La Méta-Harmonie IV est de ce
fait aussi plus lente et plus massive, ses sonorités sont plus sourdes :
elle donne à entendre le son mécanique d’une machine géante.
Détail Jean Tinguely
Pendant toute la durée de l’exposition, les Méta-Harmonies servent en
quelque sorte de « scène » aux productions d’artistes contemporain(e)s
réalisant des expériences sur la dimension acoustique.

Des concerts, interventions artistiques, workshops et événements
auront lieu entre le 19 octobre 2016 et le 22 janvier 2017 au
Musée Tinguely, permettant ainsi aux visiteuses et visiteurs
de faire de leur visite au musée une
expérience sensorielle
multiple et
variée, conformément à l’esprit de Tinguely.

Détail Jean Tinguely
À partir de petits moteurs électriques et de fils à souder, l’artiste
bernois
Zimoun (né en 1977) a conçu un travail mural de onze mètres
qui remplit l’espace avec des bruissements rythmés et vibrants :

275 prepared dc-motors, filler wire 1.0mm, 2009-2010
(du 19 au 30 octobre 2016). À la fois installation multimédia et performance,
Things You Do Seldom de Bianca Hildenbrand, Eliza Coolidge et
Timothy Severo
, de New York, est une machine musicale interactive
émettant 100 bruits différents sur la base du morceau composé par Jürg Frey.
Les 100 bruits enregistrés ont été générés par les sculptures sonores,
elles-mêmes réalisées à partir de matériaux de tous (du 20 décembre 2016 au 6 janvier 2017).
Quant à l’installation Unusual Weather Phenomena Machine, 2016,
de Thom Luz,
elle produit de la musique au hasard avec des ballons à l’hélium
(du 12 au 18 décembre 2016).

Jean Tinguely détail Harmonie
Quatre orchestrions du Musée des automates à musique de Seewen montrent par ailleurs comment fonctionnent et sonnent des automates du début du XXe siècle
(du 29 novembre au
11 décembre 2016). Dans le cadre d’un important programme de concerts, on pourra également entendre les classes de percussions et d’improvisation du Conservatoire de Bâle / FHNW
(7 janvier 2016), l’Ensemble Phoenix de Bâle (15 et 16 janvier 2017),
le groupe de jazz new-yorkais Barry Altschul 3dom Factor (27 novembre 2016)
et le
percussionniste Julian Sartorius (8 janvier 2017 en coopération avec le jazz club bird’s eye). Un programme interactif est en outre proposé pour
des dimanches en famille (23 octobre et 4 décembre 2016) ainsi que des

workshops pour jeunes visiteurs : Beatboxing / Human Vocal Percussion avec Claudio Rudin / aka. Ciaccolo (22 octobre 2016) et
Die magische Flüstermaschine, workshop de deux jours proposé par l’École de musique de Bâle, l’Académie de musique et K’Werk Bildschule bis 16, Schule für Gestaltung (5 et 6 novembre 2016).

Les jours de beau temps, une attraction particulière permettra de voir circuler plusieurs fois la Klamauk (1979) de Tinguely dans le Parc Solitude (23 octobre et 4 décembre 2016 / 8 et 22 janvier 2017).
Veuillez trouver un aperçu complet contenant tous les événements sur:
www.tinguely.ch/fr/ausstellungen_events/events et dans la brochure de formation.

L’exposition a été suivie par Annja Müller-Alsbach et Sandra Beate Reimann.

Publication
À l’occasion de l’exposition paraîtra à la fin novembre chez Kerber Verlag un catalogue richement illustré en allemand et en anglais avec des textes par
Annja Müller-Alsbach, Sandra Beate Reimann et Heidy Zimmermann ainsi qu’une préface par Roland Wetzel. En vente en boutique du musée et en ligne
pour 48 CHF, ISBN: 978-3-9524392-5-8

Informations pratiques
Horaires: mardi – dimanche: 11 – 18h
Horaires spéciaux:
Samedi, 24.12., 11 – 16h
Dimanche, 25.12., fermé
Lundi, 26.12., 11 – 18h
Samedi, 31.12., 11 – 16h
Dimanche, 01.01., 11 – 18h
Vendredi, 20.01. (Nuit des musées bâlois), 11 – 2h

Nuit des Musées bâlois 2016

A vos agendas
Le vendredi 22 janvier, les musées à Bâle ouvrent jusque tard dans la nuit. Les visiteurs peuvent non seulement découvrir les expositions en cours mais participer à un tas d’animations. La soirée va être longue…
Beyeler
Le succès de la Nuit des musées bâlois ne se dément pas : l’an dernier, la manifestation culturelle a attiré près de 28 000 visiteurs, et parmi eux, beaucoup de jeunes. Il faut dire qu’en une soirée, de 18h à 2h, ils peuvent vivre un véritable marathon culturel, se rendre dans l’un  ou plusieurs des 40 musées participants et assister à l’une des 180 animations programmées.
Des animations décalées
Des formats courts et détonants qui ont pour but de faire voir l’art autrement : projection 3D, concerts, lectures, workshop, ateliers, conférences, jeux…

Cette année encore, la programmation est riche. Vous pourrez jouer au jeu des questions-réponses avec un professeur au musée anatomique de Bâle pour voir s’il est incollable, vous faire tirer le portrait au Musée de la caricature et du dessin par des professionnels.
Vous pourrez aussi vous initier à bien des disciplines, comme à l’escrime au Musée du sport suisse, ou au charleston au Musée de la musique qui inaugure justement une exposition sur la mode et la musique des années 20.
Des visites guidées en français
Pour ceux qui préfèrent les visites plus classiques, de nombreuses visites guidées sont proposées, notamment dans la langue de Molière, pour faire découvrir les expositions en cours : une plongée dans l’univers de Ben au Musée Tinguely à Bâle (19h45, 21h45), introduction à l’exposition sur l’épave d’Anticythère au Musée des Antiquités (20h30), ou encore exploration des œuvres du Kuntsmusem de Cézanne à Richter (21h45).
Vitra
La Nuit des Musées ne se concentre pas qu’à Bâle mais a aussi étendu le concept aux musées frontaliers, comme le Vitra Design Museum à Weil am Rhein qui proposera une visite guidée du Schaudepot, le nouveau bâtiment d’Herzog&De Meuron (19h30 et 20h30).
Du tango à Fernet-Branca TangoLa Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis participe aussi à l’événement et vous propulsera dans une ambiance sud-américaine. Au menu : chili con carne et tango avec la compagnie Estro qui vous initiera à cette danse de séduction.
Nuit des musées, Fernet Branca
Les bus de la ligne Distribus 604 circuleront en direction de St. Louis tous les quarts d’heure jusqu’à 20h30 et puis après jusqu’à 1h30 une fois par heure.
La dernière course depuis Bâle (Schifflände) directions St. Louis départ à 00h30.
Vous pourrez participer à des workshops et visiter les expositions en cours : Métamorphoses de Véronique Arnold, Gabriele Chiari, Frédérique Lucien au rez-de-chaussée, et Les Muses de Didier Paquignon à l’étage
Côté pratique, l’achat d’un pass à 24 francs suisse donne accès à tous les musées et au réseau de transport (bus-navettes, bateaux et tram)
Avec le Museums-PASS-Musées: CHF 19.– / € 17,50
Prévente dans tous les musées participants et divers points de vente,
également en Alsace.

En soulignant l’organisation suisse impeccable pour cette manifestation.
Programme
Transport

Yusuf Sevinçli "Dérive"

Yusuf Sevinçli expose du jeudi 14 janvier au dimanche 28 février 2016
en entrée libre à La Filature, Scène nationale – Mulhouse

Le festival les Vagamondes a démarré avec le vernissage de l’exposition
« Dérive » de Yusuf Sevinçli, dans la galerie.
Feuilletez ici le programme du Festival les Vagamondes du 13 janvier au 23 janvier 2016

Sans titre, série POST II (015), 2013
Sans titre, série POST II (015), 2013

Le noir et blanc contrasté du jeune photographe turc Yusuf Sevinçli
oscille entre geste artistique et approche documentaire.
Gert Petrus Fieret et Miroslac Tichy, sont des références pour lui parmi
« Ils sont trop nombreux, tout au long de l’histoire de la photographie, pour les énumérer tous. August Sander, pour l’approche particulière de ses sujets, Eugène Atget pour son incroyable atmosphère. Robert Frank est très important pour moi, et continue de m’inspirer. Il y a aussi nombre de photographes japonais des années 70,
comme Moriyama et Kitajima. William Klein et Nan Goldin figurent parmi mes photographes favoris, et Anders Petersen aussi, qui a une grande influence sur mes
débuts. D’un point de vue plus contemporain, je trouve les travaux

de Rinko Kawauchi et Antoine D’Agata extrêmement intéressants.
Yusuf Sevinçli
Né en 1980 à Zonguldak en Turquie, Yusuf Sevinçli vit et travaille à Istanbul.
Il est représenté par la Galerie Les filles du calvaire à Paris et Elipsis Gallery à Istanbul.
Yusuf Sevincli, Good Dog
Diplômé de la section Communication de l’Université Marmara d’Istanbul en 2003, Yusuf Sevinçli intègre l’année suivante une Masterclass consacrée à la photographie documentaire en Suède, avant de suivre la Reflexions Masterclass de Venise. Il construit alors son travail personnel à travers plusieurs séries, dont Good Dog, qui ont fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives en Turquie et à travers le monde (Mois de la Photo de Moscou, PhotoBiennale de Thessalonique, Festival de photographie Fotografia Europa Reggio Emilia en Italie, Fotografie Noorderlicht aux Pays-Bas, FotoFreo en Australie…). Yusuf Sevinçli présente également ses oeuvres en France, notamment au festival Circulation(s) à Paris en 2012, au Festival Voies Off à Arles en 2013 et au festival Portrait(s) de Vichy en 2015.
 
Yusuf Sevincli, selfportrait
Yusuf Sevincli, selfportrait

 
Depuis 2008, son travail fait souvent l’objet de publications dans des ouvrages collectifs consacrés à la photographie (Image Makers, Image Takers: The Essential Guide to Photography chez Thames&Hudson) ainsi que dans différents magazines internationaux.
« J’ai démarré vers l’âge de 20 ans, pendant mes années universitaires. J’étais étudiant en journalisme et mon premier contact avec la photographie s’est fait lors des cours d’histoire du photojournalisme. Plus que par sa pratique, j’ai donc tout d’abord été attiré par l’histoire de la photographie et par ses figures iconiques, par le sens de ses messages et par l’effort de compréhension de la puissance de l’image. Je reste aujourd’hui persuadé qu’au-delà du style de chacun, un photographe ou un artiste usant de la photographie se doit de connaître l’histoire de cette dernière, afin de pouvoir appréhender à leur juste valeur les capacités du médium. »
Yusuf Sevinçli

Il nous livre les vestiges d’une culture encore vivace dans un pays en pleine mutation, comme par exemple l’image d’une des dernières maisons stambouliotes, bâtie en bois, livrée au feu, ou celle d’oiseaux s’envolant du fond d’une ruelle pentue et ruisselante. Ou bien encore, il capte cette vision hallucinatoire d’un réparateur qui ne descendra probablement plus de son lampadaire tant il semble y être accroché pour toujours. La nostalgie est au coin de l’énième impasse du quartier Beyoglù où Sevinçli se promène à longueur de jour et de nuit, mais la vivacité photographique de ses captations rappelle leur contemporanéité.
Yusuf Sevincli1
À l’occasion, il nous parle d’amour, s’arrête sur le charme d’un corps en livrant au regard un morceau de peau d’où affleure une sensuelle fragrance. Quelques visages enfantins frappent par leur innocence illuminée, rappelant l’imagerie des frères Lumière ou de Chaplin. Des bambins masqués jouent dans les ruelles et les terrains vagues, tandis que des petites filles surgissent dans des images, telles des merveilles, anges éternels, emblèmes du désir d’enfance. Leurs minois, au regard malin, fixent avec candeur le spectateur, comme ceux de ces jeunes filles que l’on dirait siamoises tant leurs
frimousses se serrent l’une contre l’autre.
Yusuf Sevincli
Yusuf Sevinçli sait aussi saisir les errants et autres noctambules qui colorent Istanbul de mixité et de fantaisie, à la croisée des cultures. Il tire de leurs corps des volumes et des aplats contrastés, tel ce dos d’homme où s’étale un liquide blanchâtre qui rappelle un
« dripping » abstrait. Il capte souvent un détail, un fragment, comme les jolies jambes au collant percé d’une punkette, des chardons plantés dans un vase, l’ampoule pendant d’un plafond écaillé (…) pour lui accorder un autre destin visuel. Les formes surgissent de l’ombre, traversant des rais de lumière et les rayures subies par le négatif, pour créer des prismes et des illuminations. Les images sont généralement structurées par l’éclairage mais peuvent contenir une géométrie de par leur sujet : pans d’immeubles abstraits, ossature de barnum laissé à l’abandon sur une plage lunaire, architectures au futurisme vieillot issues des vestiges d’un palais de la découverte décati.

Yusuf Sevinçli, 5
Il n’y a pas nécessairement de message dans l’oeuvre de Yusuf Sevinçli, ou alors, il est allusif, comme s’il désirait s’abstraire des remous politiques, pour se soucier de ce qu’il reste de l’humanité, à la manière d’un Sergio Larrain dont les images éclairent le futur douloureux du Chili de leur pureté éblouissante4. Ce photographe est en effet un fabricant de rêves en image. Dans les derniers travaux, son errance visuelle s’est élargie à l’Europe où il voyage. De Naples à Paris en passant par Marseille5, il poursuit sa quête d’un monde silencieux où seul le bruissement fugace de la vie le maintient en éveil.

SÉRIES EXPOSÉES À LA FILATURE
« MARSEILLE » : 15 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
Suite à une résidence en 2013 au Percolateur, plateforme pour la création photographique en Méditerranée, Yusuf Sevinçli a livré sa vision de Marseille dessinant le portrait d’une ville multiculturelle.
Les photos réalisées ont été publiées sous forme de livre en 2014 aux Éditions Le Bec en L’Air.

Yusuf Sevincli, série Marseille 2013
« GOOD DOG » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
Yusuf Sevinçli développe un concept picaresque, une approche photographique faite d’instabilité et d’errance. Il se contente de photographier son environnement, ses angoisses et ses questionnements au quotidien, et voit en la photographie le moyen de rester connecté aux choses et aux êtres, une réponse – sa réponse – à l’environnement qui l’entoure et aux mouvements qui l’habitent, une réflexion à la fois profonde et naïve. Sa série Good Dog a donné lieu à un ouvrage publié en 2012 aux Éditions Filigranes.
Yusuf Sevinçli2
« L’aspect émotionnel des photographies de Good Dog est physiquement instable.
Yusuf Sevinçli ne s’attarde pas. Il marche, il explore, il observe et il repart. Il prélève presque compulsivement des morceaux de réalité qui sont toujours différents, mais qui peuvent finalement trouver des similitudes et devenir une série d’images. C’est un concept picaresque de la photographie, presque sans-abri, errant, qui rejette la stabilité et la sérénité d’un foyer, même visuel, et qui rendent vivant. Les sujets deviennent des pièces qui s’assemblent et révèlent la matière qu’est la représentation de la réalité à travers l’oeil de l’artiste. L’émotion s’éloigne des sentiers battus et réinvestit la rue, nous montrant sa vraie nature. »

Christine Ollier, 2012
Yusuf Sevinçli
« VICHY, 2015 » : 11 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
En résidence à Vichy pendant un mois, Yusuf Sevinçli a arpenté la ville et posé un regard plein d’humanité sur ses habitants, leur rapport à la ville, à l’autre, au monde. Son travail a fait l’objet d’un focus lors du festival Portrait(s) 2015, ainsi que de la publication de Walking aux Éditions Filigranes.
« À quoi tient l’âme d’une ville ? À la rectitude des trottoirs étroits, lissés par le temps ? Aux taches de rousseur d’enfants saisis par les frimas ? Aux noctambules qui errent sous la fusion des lampadaires ? Une ville livre ses secrets à ceux qui l’arpentent sans fin, poussent la porte des bars, déjeunent sur le coin d’un comptoir et dînent au coin d’un autre, croisent les gavroches le matin sur le chemin de l’école et les retraités l’après-midi, qui siestent sur les bancs. En acceptant de conduire au printemps dernier une résidence à Vichy, Yusuf Sevinçli a endossé la figure du photographe marcheur, du flâneur indocile qui guette les offrandes du jour et les blêmissements du couchant : ici un croupier à la pâleur lunaire, là un chien mouillé convoquant les derniers fantômes de la nuit. Bien malin qui serait capable de reconnaître dans les images funambulesques de ce jeune
Yusuf Sevinçli, 6photographe turc les coquetteries de Vichy la française, Vichy la bourgeoise, arc-boutée sur ses façades art nouveau, ses villas néoclassiques et les splendeurs de l’Allier. La ville thermale, qui vit naître l’écrivain voyageur Albert Londres, devient une terre de rencontres et d’aventures, une projection mentale, un poème visuel né des chimères d’un artiste stambouliote qui pratique les déplacements dans tous les sens du terme, physiques et psychiques. Vichy, grâce à lui, s’éveille d’un drôle de rêve où passent des guirlandes de lumières et des gamins aux poings serrés. […]Sous la griffe du regard nomade de Yusuf Sevinçli, Vichy est dessaisie de son histoire et de sa géographie, elle flotte dans un espace-temps qui est celui du rêve éveillé, elle chaloupe et chavire, traversée de fulgurances, filochée de brouillard, sertie de noirs charbon et de blancs incandescents qui la rendent à la fois plus ardente, plus nerveuse et plus insaisissable. »
Natacha Wolinski, Walking, Éditions Filigranes / festival Portrait(s) 2015
« POST I » : 17 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
« POST II » : 8 tirages en noir et blanc et en argentique
aux formats 80 x 120 cm, 50 x 75 cm et 30 x 45 cm
« PARIS » : 4 tirages en noir et blanc et en argentique

 2 Michel Poivert, La Photographie contemporaine, Paris, Flammarion, 2002.
3 Christian Caujolle accorda une place importante à leurs images dans les colonnes de Libération dont il fut le directeur photo pendant des années, il collabora par la suite avec nombre d’entre eux dans la cadre de l’agence et de la galerie VU’.
4 Cf. expositions Sergio Larrain, commissariat Agnès Sire, église Sainte-Anne, RIP d’Arles et Fondation Henri Cartier-Bresson Paris, 2013.
5 Yusuf Sevinçli a été invité en résidence par l’association Le percolateur, exposition à l’Atelier de Visu, Marseille, octobre 2013.

LES VAGAMONDES

A vos agendas
LES VAGAMONDES
: festival d’arts & de sciences humaines
4e édition dédiée aux cultures du Sud
Fellag / Blitz Theatre Group / Rocío Molina / Dhafer Youssef / Emma Dante
Héla Fattoumi & Éric Lamoureux / Lina Majdalanie & Rabih Mroué
Amir Reza Koohestani / Zad Moultaka / Cie Massala / Yusuf Sevinçli
_festivallesvagamondes
Un focus sur la création méditerranéenne du 13 au 23 janvier où se succéderont des propositions de théâtre, danse, musique, humour, mais aussi des événements en entrée libre : rencontres avec les artistes, conférences, expositions… Pour cette 4e édition, La Filature s’associe à de nombreux partenaires et propose des rendez-vous
« sciences humaines » dans tout Mulhouse !
Une mer qui relie autant qu’elle sépare. Car la coexistence ne va
jamais de soi. Il faut la vouloir, il faut la construire, l’interroger, en
permanence. C’est bien là que réside la raison d’être de ce festival
qui, à travers les arts et les sciences humaines, nous ouvre vers la
connaissance et la reconnaissance de l’Autre dans sa diversité. Par
les arts, mais aussi la géographie, l’histoire, la géopolitique ou
encore la gastronomie et le vin, nous aborderons beaucoup des
questions de société qui animent notre actualité. Nous entendrons
parler de logique des frontières, de migration des peuples et de
mondialisation. Nous verrons également que nombreux sont les
spectacles qui questionnent – parfois avec beaucoup d’audace – la
place de la femme dans le périmètre méditerranéen.
Les vagamondes
Pour cette 4e édition, l’équipe de La Filature s’est entourée d’une multitude d’acteurs locaux à l’initiative de l’association « Les Cafés Géographiques ».
Nous oeuvrerons ainsi à ce que ce festival soit une véritable
rencontre de l’Autre. Une fête mêlant allègrement arts visuels, théâtre, cinéma, conférences, débats, danse et performances avec comme ligne de mire cette mer qui nous est donnée en partage.
mercredi 13 janv. 19h en entrée libre
INAUGURATION DU FESTIVAL + VERNISSAGE DE L’EXPOSITION DE YUSUF SEVINÇLI
mais aussi de l’installation végétale de Sophie Larger & Stéphanie Buttier dans le hall de La Filature
RESTAURATION
Du mercredi 13 au mercredi 20 janvier, l’association Épices proposera une restauration les soirs de spectacles.
Vendredi 22 et samedi 23 janvier, l’association Franco-Amazigh concoctera des spécialités berbères :
restauration, salon de thé et pâtisseries à savourer en musique ; et samedi 23, le couscous traditionnel du Nouvel An berbère.
Programme complet à consulter

Sommaire de juin 2014

Mark Rothko, Yellow, orange, Yellow, Light Orange, 1955, sans titre
Mark Rothko, Yellow, orange, Yellow, Light Orange, 1955, sans titre

04 juin 2015 : ”Talents Contemporains 2014”
06 juin 2015 : Antoine Schmitt, Avec de la chance
08 juin 2015 : Marlene Dumas – The Image as Burden
12 juin 2015 : Jorge Méndez Blake
17 juin 2015 : Haroon Mirza / HRM Ltd au Musée Tinguely
18 juin 2015 : Art Basel Unlimited
26 juin 2015 : 4 éléments de NILS-UDO, Fondation François Schneider

Haroon Mirza / HRM Ltd au Musée Tinguely

Vidéo du vernissage
Un jeu de piste, un parcours malicieux, ponctué de sons et de lumière,
est mis en place par le musée Tinguely pour la nouvelle exposition
dHaroon Mirza.
HaroonMirza
C’est la plus grande exposition à ce jour, de l’artiste Haroon Mirza
que le Musée Tinguely de Bâle  présente cet été et jusqu’au 06.09.2015
C’est toujours un choix judicieux de la part de
Roland Wetzel, Directeur du Musée Tinguely et curateur de l’exposition.
Mêlant sons et lumières, souvent aussi des vidéos, films et objets trouvés ou même des oeuvres d’autres artistes, les installations de Mirza occupent tout l’espace qui les entoure et génèrent ainsi des expériences perceptives immersives qui sollicitent la vue, l’ouïe mais aussi le sens de l’orientation.
Haroon Mirza/hrm199 Ltd. Ausstellung
À travers des oeuvres déjà existantes et d’autres qui sont spécialement conçues pour l’occasion, le Musée Tinguely présente un large panel de l’art de Mirza.
L’exposition « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » porte une attention particulière aux pratiques collaboratives de l’artiste. Le titre, qui reprend le nom officiel de
l’atelier de Mirza « hrm199 Ltd. », reflète d’ailleurs cette approche.
La création artistique est toujours un processus à plusieurs, que ce soit les collaboratrices et collaborateurs en atelier, l’architecte ou les personnes impliquées sur le lieu de l’exposition, mais aussi d’autres artistes, qui participent avec leurs oeuvres ou en dialoguant sur un mode créatif et individuel afin de créer du neuf, :
 
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Alexander Calder, Channa Horwitz et Anish Kapoor dans le cas présent.
Différentes formes d’interactions artistiques, d’appropriations, de structures d’échanges, de complicités et jusqu’à l’activité curatoriale même deviennent ainsi tangibles.
Haroon Mirza (né en 1977 et vivant à Londres) a fait des études de peinture, design et théorie à la Winchester School of Art, au Goldsmiths College et au Chelsea College of Art. En 2011, un Lion d’argent à la 54e Biennale de Venise lui vaut une reconnaissance internationale. En 2014, il s’est vu décerner le Zurich Art Prize et le Nam June Paik Award.
Haroon Mirza work 2015 Picture - David Bebber
Le travail artistique de Mirza s’accomplit comme une constante expérimentation dans laquelle s’inscrivent l’analyse critique des conditions de réalisation et les catégorisations de la production artistique. Ses installations multimédias, sons et lumières, relèvent d’une grande précision formelle tout en proposant une narration complexe. Elles sont faites pour être vues et entendues, et interrogent le rapport des facultés sensorielles entre elles. Souvent réalisées in situ, elles relèvent d’un dialogue complexe avec les multiples matériaux traités, qui vont des appareils audio, LEDs et panneaux solaires jusqu’au found footage et travaux d’autres artistes.
Même ses propres oeuvres sont en partie recyclées dans de nouveaux travaux.
Un des motifs récurrents de l’artiste est l’« abus », le détournement créatif et la transformation d’appareils et systèmes fonctionnels, comme autant de stratégies de rupture et d’élargissement des possibilités.
Par des procédés artistiques comme l’appropriation, l’utilisation de ready-mades et reverse ready-mades, ou encore l’introduction de systèmes self-governing, Mirza interroge les conditions de production de l’art et déconstruit de manière ludique les rôles de l’auteur et de l’artiste. C’est sur cet aspect que porte avant tout l’exposition
« Haroon Mirza/hrm199 Ltd. »,
Haroon Mirza
la programmation du Musée Tinguely s’intéressant particulièrement aux idées artistiques actuelles que l’on trouve en germe dans la pratique artistique novatrice de Jean Tinguely. En effet, dès la fin des années 1950, Tinguely expérimentait les formes coopératives et anti-institutionnelles de production des oeuvres d’art, par exemple dans des oeuvres réalisées conjointement avec Yves Klein (La Vitesse totale, 1958) ou avec des projets d’exposition tels que « Dylaby », « Hon » ou Le Cyclope.
Dans quelle mesure une exposition personnelle est-elle aussi – sur fond de déconstruction du statut d’auteur – forcément une exposition collective ? C’est en soulevant cette question que « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » présente des formes très diverses de collaboration artistique. À ce propos, l’oeuvre An_Infinato (2009), qui intègre le footage du film de Guy Sherwin Cycles #1 (1972/1977) et de la vidéo de Jeremy Deller Memory Bucket (2003), revêt une position clé pour l’évolution des pratiques collaboratives au sein du travail de Mirza. À cette oeuvre fait face l’installation Sound Spill (Second Edition) (2009/2015), conçue par Mirza et Richard Sides, qui certes préserve l’intégrité des trois films et vidéos rassemblés, mais tout en les replaçant dans un contexte nouveau.
18_ChannaHorwitz
Avec une installation son et lumière, Mirza se prête à un dialogue artistique qui réagit aux dessins conceptuels de Channa Horwitz. Dans un autre travail, il incorpore un miroir concave d’Anish Kapoor et en sonde les qualités acoustiques à l’aide d’un haut-parleur. En revanche, la sculpture en marbre Standing Stones (2015), que Mirza a réalisée avec le sculpteur italien Mattia Bosco et dotée d’un dispositif technique, est davantage de nature coopérative (cette sculpture est exposée dans Solitude-Park). Dans plusieurs oeuvres, Mirza renvoie directement à la collection du Musée. Inspiré par les crissements métalliques caractéristiques de la Danse Macabre (1986), Mirza a imaginé une intervention son et lumière. Dans Pavilion for Optimisation (2013/2015), l’artiste intègre plusieurs sculptures-radios de Tinguely. Sa nouvelle réalisation Duet for a Duo (2015), composition faite de bruits, s’inspire des oeuvres d’Alexander Calder et de Jean Tinguely. Untitled (c. 1940) de Calder est mis en mouvement au moyen d’un ventilateur, offrant ainsi une occasion rare de redécouvrir dans sa conception première une sculpture prévue à l’origine pour bouger et tinter (mais présentée généralement à l’arrêt pour des raisons de conservation). Simultanément, deux autres sculptures-radios de Tinguely émettent leurs sons.
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Publication
À l’occasion de l’exposition paraît un catalogue qui sert de plateforme pour présenter les nombreuses structures sous-jacentes des interactions créatives et pratiques
Pendant Art Basel un horaire spécial du lundi au dimanche
du 15 au 21 juin 2015 de 9 h à 19 h
Une installation d’Haroon Mirza sera sur Art Parcours, samedi le 19 juin.
 

Philippe Lepeut

Philippe Lepeut (site)
Listen to the Quiet Voice au

Philippe Lepeut
Musée d’Art moderne et contemporain
jusqu’au  31 octobre 2015
C’est une exposition  d’une grande diversité, poétique, inventive, intelligente,
qui demande que l’on s’y attarde, que l’on se pose, pour voir en détail,
la richesse de l’univers de l’artiste, qu’on prenne le temps d’écouter le bruit de vent,
(un autre monde, Le Messager) de la tempête, de l’orage en pénétrant dans les lieux mystérieux et que l’on visionne les vidéos dans l’espace aménagé par les étudiants de la HEAR.
Artiste mais aussi éditeur (pour le label Écart Production dont il est co-fondateur) et enseignant  (auprès de la Haute École des Arts du Rhin), Philippe Lepeut
(né en 1957 à Nantes) se présente volontiers sous la formule sibylline :
« Je suis nombreux ».
Il se définit comme un artiste « intermedia« , dans une généalogie lointaine mais certaine avec Dick Higgins. Il ne pratique pas de médium en particulier, pour lui, l’art est une activité en général qui permet d’activer des principes réflexifs, des processus de fabrications et des errances qui favorisent l’intuition.
Pour ouvrir l’exposition il a choisi de se mettre en scène dans une situation qui donne immédiatement le ton à son propos, en proposant l’un de ses avatars (performeur sous le nom de DoomBrain) sous l’objectif de Simon Laveuve. Portrait savamment travaillé
entre référence historique (Joseph Beuys de la « Rivoluzione siamo noi »)
et la pop culture (le fantôme de David Bowie période Heroes) a été pris au coeur de la Galerie d’Anatomie Comparée du Museum d’Histoire Naturelle, lieu fétiche de
l’artiste. Dans cette image qui se donne à lire comme une affiche de cinéma, tout est culte : le lieu, témoin d’une histoire millénaire, chargé d’histoire et de fantômes ainsi que les références, de l’artiste chaman à l’icône glam-rock. Faisant appel à la mémoire collective, Philippe Lepeut parvient à développer une oeuvre toute personnelle : c’est, en effet, son histoire qui est contenue dans cette photo : ses heures passées à arpenter le Museum étant enfant puis, plus tard, avec ses enfants ; sa curiosité pour les grands « passeurs » qui orienteront son art et son goût pour faire oeuvre différemment (via l’édition, l’enseignement) ; sa façon de bâtir son oeuvre à partir de ce qui a traversé les siècles, objets réels, reliques ou croyances, pour en tirer une nouvelle grâce qui trouve un écho avec notre époque.

Philippe Lepeut, Dante III, 2011 (n°1/5)
Philippe Lepeut, Dante III, 2011 (n°1/5)

Il construit dans l’espace public, fait des vidéos aussi bien que des aquarelles, de la radiophonie et des œuvres sonores, de la photographie et l’écriture s’installe dans sa vie, dit-il. Il est aussi enseignant en école d’art depuis 1984, éditeur depuis 2003 et c’est important.
Nombreuses sont également les facettes de l’exposition qu’il propose pour le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ; cet ancien pensionnaire de la Villa Médicis, épris de peinture qu’il pratique jusqu’en 1991, parvient en effet, au fil
des quelque quarante oeuvres présentées (photographies, vidéos, installations sonores),
à proposer au visiteur un voyage à travers les champs visuels et sonores qu’il investit depuis maintenant 30 ans.
Philippe Lepeut détai La Suite ouzbèque
Philippe Lepeut détail La Suite ouzbèque

Plus concerné par l’intermédia que par le multimédia, Philippe Lepeut, artiste esthète voire dandy, développe une oeuvre qui, via les ondes, les pixels ou tout simplement le trait, aspire à la beauté. Une aile de papillon, une météorite, les reflets d’un cristal taillé, une voix qui hurle ou qui chuchote, deviennent autant de points départ d’oeuvres qui brillent d’une grâce discrète, non spectaculaire, telle un secret révélé à mi-voix.
Philippe Lepeut
Cette voix basse, c’est la « Quiet Voice » que le titre de l’exposition nous
suggère d’écouter, c’est là l’une des cartes du jeu Obliques Strategies, sorte de Yi King contemporain crée en 1975 par des artistes (le musicien et producteur Brian Eno et le peintre Peter Schmidt) pour les artistes. Conseil ou injonction, c’est la pierre angulaire de l’exposition, le point de départ de ce projet qui rassemble des travaux allant de 1998 à aujourd’hui et dont la plupart sont présentés pour la première fois au public.
Philippe Lepeut, On Air, pierre de galène, coquillage,  laiton, verre et système de diffusion intégré, collection de l'artiste, 2014-2015
Philippe Lepeut, On Air, pierre de galène, coquillage, laiton, verre et système de diffusion intégré, collection de l’artiste, 2014-2015

À la façon d’un vaste cabinet de curiosités, l’artiste organise, dans les 600 m2
de la salle d’exposition, un parcours où le visiteur se voit invité à rencontrer
des « oeuvres-trésors » ; le matériel y côtoie l’immatériel, le coquillage voisine avec le bruit du vent, l’imposante pierre taillée abrite un réseau de câbles qui diffusent les fréquences.
Un espace interactif est également prévu au sein même de l’exposition ; agora à vocation artistique, c’est le lieu où Philippe Lepeut, l’artiste qui aimait les artistes, convie ses pairs pour une intervention (projection, performance ou discussion) en présence du public.
Philippe Lepeut, artistes invités
L’exposition donne également lieu à plusieurs événements musicaux et cinématographiques qui, tous, contribuent à cerner cet artiste de l’oblique, auteur compositeur d’une poésie plastique qui oscille entre classicisme et nouvelles technologies.
Commissariat : Estelle Pietrzyk, Conservatrice du patrimoine, Directrice du MAMCS
Le CEAAC présente également du 17 septembre au 18 octobre 2015
« À une autre vitesse » une exposition consacrée aux aquarelles et encres de l’artiste.
INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu : Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
1, place Hans-Jean-Arp / tél. 03 88 23 31 31
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi
Tarifs : 7 euros / 3,5 euros (réduit)
Philippe Lepeut
Programmation culturelle
Visites commentées « panachées »
Samedi à 15h (du 18 juillet au 29 août)
avec présentation de l’accrochage « Intérieurs »
Dimanche à 11h (du 27 septembre au 1er novembre)
avec présentation de l’exposition « Tristan Tzara »
Une heure / une oeuvre
Vendredi 29 mai à 12h30
Silencio
Temps d’une rencontre « je suis nombreux »
Samedis à 14h30
11 avril : Pierre Mercier
18 avril : Philippe Lepeut
23 mai : Tiphaine Laroque
30 mai : Alain. Declercq
6 juin : Alain Della Negra
13 juin : Manfred Sternjacob
20 juin : Marcel Dinahet
26 septembre : Patrick Javault
3 octobre : Pierre Filliquet
24 octobre : David Legrand
Événements
Nuit des musées
Samedi 16 mai à 20h et 21h
Performance Claire Serres
Journées du patrimoine
Dimanche 20 septembre à 15h
Philippe Lepeut
En parallèle à l’exposition, une large programmation culturelle est proposée à l’Auditorium, autour de figures importantes dans l’univers de Philippe Lepeut : Brian Eno, Jean-Jacques Schuhl, Werner Schroeter
et Betrand Bonello.
Cinéma :
21 avril 2015 à 19h Bertrand Bonello 1
Quelques-uns des premiers films de Bertrand Bonello
Cindy, the doll is mine, 2005, 15’
En s’inspirant de Cindy Sherman, Bonello met en scène deux femmes dont le rôle est tenu par la même actrice, Asia Argento, de part et d’autre d’un objectif photographique.
Where the boys are, 2010, 22’
Le bus d’Alice, 1995, 18’
Juliette + 2, 1994, 33’
Prix des place 6 € ; tarif réduit : 4,50 €.
En partenariat avec les cinémas Star
28 avril 2015 à 19h Bertrand Bonello 2
Quelques-uns des premiers films de Bertrand Bonello
My New Picture de Bertrand Bonello, 2006, 65’.
Ce film pour les « oreilles » décline en quatre mouvements un paysage électronique, romantique, dansant puis intime.
Prix des place 6 € ; tarif réduit : 4,50 €. En partenariat avec les cinémas Star