LES VAGAMONDES

A vos agendas
LES VAGAMONDES
: festival d’arts & de sciences humaines
4e édition dédiée aux cultures du Sud
Fellag / Blitz Theatre Group / Rocío Molina / Dhafer Youssef / Emma Dante
Héla Fattoumi & Éric Lamoureux / Lina Majdalanie & Rabih Mroué
Amir Reza Koohestani / Zad Moultaka / Cie Massala / Yusuf Sevinçli
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Un focus sur la création méditerranéenne du 13 au 23 janvier où se succéderont des propositions de théâtre, danse, musique, humour, mais aussi des événements en entrée libre : rencontres avec les artistes, conférences, expositions… Pour cette 4e édition, La Filature s’associe à de nombreux partenaires et propose des rendez-vous
« sciences humaines » dans tout Mulhouse !
Une mer qui relie autant qu’elle sépare. Car la coexistence ne va
jamais de soi. Il faut la vouloir, il faut la construire, l’interroger, en
permanence. C’est bien là que réside la raison d’être de ce festival
qui, à travers les arts et les sciences humaines, nous ouvre vers la
connaissance et la reconnaissance de l’Autre dans sa diversité. Par
les arts, mais aussi la géographie, l’histoire, la géopolitique ou
encore la gastronomie et le vin, nous aborderons beaucoup des
questions de société qui animent notre actualité. Nous entendrons
parler de logique des frontières, de migration des peuples et de
mondialisation. Nous verrons également que nombreux sont les
spectacles qui questionnent – parfois avec beaucoup d’audace – la
place de la femme dans le périmètre méditerranéen.
Les vagamondes
Pour cette 4e édition, l’équipe de La Filature s’est entourée d’une multitude d’acteurs locaux à l’initiative de l’association « Les Cafés Géographiques ».
Nous oeuvrerons ainsi à ce que ce festival soit une véritable
rencontre de l’Autre. Une fête mêlant allègrement arts visuels, théâtre, cinéma, conférences, débats, danse et performances avec comme ligne de mire cette mer qui nous est donnée en partage.
mercredi 13 janv. 19h en entrée libre
INAUGURATION DU FESTIVAL + VERNISSAGE DE L’EXPOSITION DE YUSUF SEVINÇLI
mais aussi de l’installation végétale de Sophie Larger & Stéphanie Buttier dans le hall de La Filature
RESTAURATION
Du mercredi 13 au mercredi 20 janvier, l’association Épices proposera une restauration les soirs de spectacles.
Vendredi 22 et samedi 23 janvier, l’association Franco-Amazigh concoctera des spécialités berbères :
restauration, salon de thé et pâtisseries à savourer en musique ; et samedi 23, le couscous traditionnel du Nouvel An berbère.
Programme complet à consulter

Sommaire de juin 2014

Mark Rothko, Yellow, orange, Yellow, Light Orange, 1955, sans titre
Mark Rothko, Yellow, orange, Yellow, Light Orange, 1955, sans titre

04 juin 2015 : ”Talents Contemporains 2014”
06 juin 2015 : Antoine Schmitt, Avec de la chance
08 juin 2015 : Marlene Dumas – The Image as Burden
12 juin 2015 : Jorge Méndez Blake
17 juin 2015 : Haroon Mirza / HRM Ltd au Musée Tinguely
18 juin 2015 : Art Basel Unlimited
26 juin 2015 : 4 éléments de NILS-UDO, Fondation François Schneider

Haroon Mirza / HRM Ltd au Musée Tinguely

Vidéo du vernissage
Un jeu de piste, un parcours malicieux, ponctué de sons et de lumière,
est mis en place par le musée Tinguely pour la nouvelle exposition
dHaroon Mirza.
HaroonMirza
C’est la plus grande exposition à ce jour, de l’artiste Haroon Mirza
que le Musée Tinguely de Bâle  présente cet été et jusqu’au 06.09.2015
C’est toujours un choix judicieux de la part de
Roland Wetzel, Directeur du Musée Tinguely et curateur de l’exposition.
Mêlant sons et lumières, souvent aussi des vidéos, films et objets trouvés ou même des oeuvres d’autres artistes, les installations de Mirza occupent tout l’espace qui les entoure et génèrent ainsi des expériences perceptives immersives qui sollicitent la vue, l’ouïe mais aussi le sens de l’orientation.
Haroon Mirza/hrm199 Ltd. Ausstellung
À travers des oeuvres déjà existantes et d’autres qui sont spécialement conçues pour l’occasion, le Musée Tinguely présente un large panel de l’art de Mirza.
L’exposition « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » porte une attention particulière aux pratiques collaboratives de l’artiste. Le titre, qui reprend le nom officiel de
l’atelier de Mirza « hrm199 Ltd. », reflète d’ailleurs cette approche.
La création artistique est toujours un processus à plusieurs, que ce soit les collaboratrices et collaborateurs en atelier, l’architecte ou les personnes impliquées sur le lieu de l’exposition, mais aussi d’autres artistes, qui participent avec leurs oeuvres ou en dialoguant sur un mode créatif et individuel afin de créer du neuf, :
 
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Alexander Calder, Channa Horwitz et Anish Kapoor dans le cas présent.
Différentes formes d’interactions artistiques, d’appropriations, de structures d’échanges, de complicités et jusqu’à l’activité curatoriale même deviennent ainsi tangibles.
Haroon Mirza (né en 1977 et vivant à Londres) a fait des études de peinture, design et théorie à la Winchester School of Art, au Goldsmiths College et au Chelsea College of Art. En 2011, un Lion d’argent à la 54e Biennale de Venise lui vaut une reconnaissance internationale. En 2014, il s’est vu décerner le Zurich Art Prize et le Nam June Paik Award.
Haroon Mirza work 2015 Picture - David Bebber
Le travail artistique de Mirza s’accomplit comme une constante expérimentation dans laquelle s’inscrivent l’analyse critique des conditions de réalisation et les catégorisations de la production artistique. Ses installations multimédias, sons et lumières, relèvent d’une grande précision formelle tout en proposant une narration complexe. Elles sont faites pour être vues et entendues, et interrogent le rapport des facultés sensorielles entre elles. Souvent réalisées in situ, elles relèvent d’un dialogue complexe avec les multiples matériaux traités, qui vont des appareils audio, LEDs et panneaux solaires jusqu’au found footage et travaux d’autres artistes.
Même ses propres oeuvres sont en partie recyclées dans de nouveaux travaux.
Un des motifs récurrents de l’artiste est l’« abus », le détournement créatif et la transformation d’appareils et systèmes fonctionnels, comme autant de stratégies de rupture et d’élargissement des possibilités.
Par des procédés artistiques comme l’appropriation, l’utilisation de ready-mades et reverse ready-mades, ou encore l’introduction de systèmes self-governing, Mirza interroge les conditions de production de l’art et déconstruit de manière ludique les rôles de l’auteur et de l’artiste. C’est sur cet aspect que porte avant tout l’exposition
« Haroon Mirza/hrm199 Ltd. »,
Haroon Mirza
la programmation du Musée Tinguely s’intéressant particulièrement aux idées artistiques actuelles que l’on trouve en germe dans la pratique artistique novatrice de Jean Tinguely. En effet, dès la fin des années 1950, Tinguely expérimentait les formes coopératives et anti-institutionnelles de production des oeuvres d’art, par exemple dans des oeuvres réalisées conjointement avec Yves Klein (La Vitesse totale, 1958) ou avec des projets d’exposition tels que « Dylaby », « Hon » ou Le Cyclope.
Dans quelle mesure une exposition personnelle est-elle aussi – sur fond de déconstruction du statut d’auteur – forcément une exposition collective ? C’est en soulevant cette question que « Haroon Mirza/hrm199 Ltd. » présente des formes très diverses de collaboration artistique. À ce propos, l’oeuvre An_Infinato (2009), qui intègre le footage du film de Guy Sherwin Cycles #1 (1972/1977) et de la vidéo de Jeremy Deller Memory Bucket (2003), revêt une position clé pour l’évolution des pratiques collaboratives au sein du travail de Mirza. À cette oeuvre fait face l’installation Sound Spill (Second Edition) (2009/2015), conçue par Mirza et Richard Sides, qui certes préserve l’intégrité des trois films et vidéos rassemblés, mais tout en les replaçant dans un contexte nouveau.
18_ChannaHorwitz
Avec une installation son et lumière, Mirza se prête à un dialogue artistique qui réagit aux dessins conceptuels de Channa Horwitz. Dans un autre travail, il incorpore un miroir concave d’Anish Kapoor et en sonde les qualités acoustiques à l’aide d’un haut-parleur. En revanche, la sculpture en marbre Standing Stones (2015), que Mirza a réalisée avec le sculpteur italien Mattia Bosco et dotée d’un dispositif technique, est davantage de nature coopérative (cette sculpture est exposée dans Solitude-Park). Dans plusieurs oeuvres, Mirza renvoie directement à la collection du Musée. Inspiré par les crissements métalliques caractéristiques de la Danse Macabre (1986), Mirza a imaginé une intervention son et lumière. Dans Pavilion for Optimisation (2013/2015), l’artiste intègre plusieurs sculptures-radios de Tinguely. Sa nouvelle réalisation Duet for a Duo (2015), composition faite de bruits, s’inspire des oeuvres d’Alexander Calder et de Jean Tinguely. Untitled (c. 1940) de Calder est mis en mouvement au moyen d’un ventilateur, offrant ainsi une occasion rare de redécouvrir dans sa conception première une sculpture prévue à l’origine pour bouger et tinter (mais présentée généralement à l’arrêt pour des raisons de conservation). Simultanément, deux autres sculptures-radios de Tinguely émettent leurs sons.
Artist Haroon Mirza new work 2015. Picture - David Bebber
Publication
À l’occasion de l’exposition paraît un catalogue qui sert de plateforme pour présenter les nombreuses structures sous-jacentes des interactions créatives et pratiques
Pendant Art Basel un horaire spécial du lundi au dimanche
du 15 au 21 juin 2015 de 9 h à 19 h
Une installation d’Haroon Mirza sera sur Art Parcours, samedi le 19 juin.
 

Philippe Lepeut

Philippe Lepeut (site)
Listen to the Quiet Voice au

Philippe Lepeut
Musée d’Art moderne et contemporain
jusqu’au  31 octobre 2015
C’est une exposition  d’une grande diversité, poétique, inventive, intelligente,
qui demande que l’on s’y attarde, que l’on se pose, pour voir en détail,
la richesse de l’univers de l’artiste, qu’on prenne le temps d’écouter le bruit de vent,
(un autre monde, Le Messager) de la tempête, de l’orage en pénétrant dans les lieux mystérieux et que l’on visionne les vidéos dans l’espace aménagé par les étudiants de la HEAR.
Artiste mais aussi éditeur (pour le label Écart Production dont il est co-fondateur) et enseignant  (auprès de la Haute École des Arts du Rhin), Philippe Lepeut
(né en 1957 à Nantes) se présente volontiers sous la formule sibylline :
« Je suis nombreux ».
Il se définit comme un artiste « intermedia« , dans une généalogie lointaine mais certaine avec Dick Higgins. Il ne pratique pas de médium en particulier, pour lui, l’art est une activité en général qui permet d’activer des principes réflexifs, des processus de fabrications et des errances qui favorisent l’intuition.
Pour ouvrir l’exposition il a choisi de se mettre en scène dans une situation qui donne immédiatement le ton à son propos, en proposant l’un de ses avatars (performeur sous le nom de DoomBrain) sous l’objectif de Simon Laveuve. Portrait savamment travaillé
entre référence historique (Joseph Beuys de la « Rivoluzione siamo noi »)
et la pop culture (le fantôme de David Bowie période Heroes) a été pris au coeur de la Galerie d’Anatomie Comparée du Museum d’Histoire Naturelle, lieu fétiche de
l’artiste. Dans cette image qui se donne à lire comme une affiche de cinéma, tout est culte : le lieu, témoin d’une histoire millénaire, chargé d’histoire et de fantômes ainsi que les références, de l’artiste chaman à l’icône glam-rock. Faisant appel à la mémoire collective, Philippe Lepeut parvient à développer une oeuvre toute personnelle : c’est, en effet, son histoire qui est contenue dans cette photo : ses heures passées à arpenter le Museum étant enfant puis, plus tard, avec ses enfants ; sa curiosité pour les grands « passeurs » qui orienteront son art et son goût pour faire oeuvre différemment (via l’édition, l’enseignement) ; sa façon de bâtir son oeuvre à partir de ce qui a traversé les siècles, objets réels, reliques ou croyances, pour en tirer une nouvelle grâce qui trouve un écho avec notre époque.

Philippe Lepeut, Dante III, 2011 (n°1/5)
Philippe Lepeut, Dante III, 2011 (n°1/5)

Il construit dans l’espace public, fait des vidéos aussi bien que des aquarelles, de la radiophonie et des œuvres sonores, de la photographie et l’écriture s’installe dans sa vie, dit-il. Il est aussi enseignant en école d’art depuis 1984, éditeur depuis 2003 et c’est important.
Nombreuses sont également les facettes de l’exposition qu’il propose pour le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ; cet ancien pensionnaire de la Villa Médicis, épris de peinture qu’il pratique jusqu’en 1991, parvient en effet, au fil
des quelque quarante oeuvres présentées (photographies, vidéos, installations sonores),
à proposer au visiteur un voyage à travers les champs visuels et sonores qu’il investit depuis maintenant 30 ans.
Philippe Lepeut détai La Suite ouzbèque
Philippe Lepeut détail La Suite ouzbèque

Plus concerné par l’intermédia que par le multimédia, Philippe Lepeut, artiste esthète voire dandy, développe une oeuvre qui, via les ondes, les pixels ou tout simplement le trait, aspire à la beauté. Une aile de papillon, une météorite, les reflets d’un cristal taillé, une voix qui hurle ou qui chuchote, deviennent autant de points départ d’oeuvres qui brillent d’une grâce discrète, non spectaculaire, telle un secret révélé à mi-voix.
Philippe Lepeut
Cette voix basse, c’est la « Quiet Voice » que le titre de l’exposition nous
suggère d’écouter, c’est là l’une des cartes du jeu Obliques Strategies, sorte de Yi King contemporain crée en 1975 par des artistes (le musicien et producteur Brian Eno et le peintre Peter Schmidt) pour les artistes. Conseil ou injonction, c’est la pierre angulaire de l’exposition, le point de départ de ce projet qui rassemble des travaux allant de 1998 à aujourd’hui et dont la plupart sont présentés pour la première fois au public.
Philippe Lepeut, On Air, pierre de galène, coquillage,  laiton, verre et système de diffusion intégré, collection de l'artiste, 2014-2015
Philippe Lepeut, On Air, pierre de galène, coquillage, laiton, verre et système de diffusion intégré, collection de l’artiste, 2014-2015

À la façon d’un vaste cabinet de curiosités, l’artiste organise, dans les 600 m2
de la salle d’exposition, un parcours où le visiteur se voit invité à rencontrer
des « oeuvres-trésors » ; le matériel y côtoie l’immatériel, le coquillage voisine avec le bruit du vent, l’imposante pierre taillée abrite un réseau de câbles qui diffusent les fréquences.
Un espace interactif est également prévu au sein même de l’exposition ; agora à vocation artistique, c’est le lieu où Philippe Lepeut, l’artiste qui aimait les artistes, convie ses pairs pour une intervention (projection, performance ou discussion) en présence du public.
Philippe Lepeut, artistes invités
L’exposition donne également lieu à plusieurs événements musicaux et cinématographiques qui, tous, contribuent à cerner cet artiste de l’oblique, auteur compositeur d’une poésie plastique qui oscille entre classicisme et nouvelles technologies.
Commissariat : Estelle Pietrzyk, Conservatrice du patrimoine, Directrice du MAMCS
Le CEAAC présente également du 17 septembre au 18 octobre 2015
« À une autre vitesse » une exposition consacrée aux aquarelles et encres de l’artiste.
INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu : Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
1, place Hans-Jean-Arp / tél. 03 88 23 31 31
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi
Tarifs : 7 euros / 3,5 euros (réduit)
Philippe Lepeut
Programmation culturelle
Visites commentées « panachées »
Samedi à 15h (du 18 juillet au 29 août)
avec présentation de l’accrochage « Intérieurs »
Dimanche à 11h (du 27 septembre au 1er novembre)
avec présentation de l’exposition « Tristan Tzara »
Une heure / une oeuvre
Vendredi 29 mai à 12h30
Silencio
Temps d’une rencontre « je suis nombreux »
Samedis à 14h30
11 avril : Pierre Mercier
18 avril : Philippe Lepeut
23 mai : Tiphaine Laroque
30 mai : Alain. Declercq
6 juin : Alain Della Negra
13 juin : Manfred Sternjacob
20 juin : Marcel Dinahet
26 septembre : Patrick Javault
3 octobre : Pierre Filliquet
24 octobre : David Legrand
Événements
Nuit des musées
Samedi 16 mai à 20h et 21h
Performance Claire Serres
Journées du patrimoine
Dimanche 20 septembre à 15h
Philippe Lepeut
En parallèle à l’exposition, une large programmation culturelle est proposée à l’Auditorium, autour de figures importantes dans l’univers de Philippe Lepeut : Brian Eno, Jean-Jacques Schuhl, Werner Schroeter
et Betrand Bonello.
Cinéma :
21 avril 2015 à 19h Bertrand Bonello 1
Quelques-uns des premiers films de Bertrand Bonello
Cindy, the doll is mine, 2005, 15’
En s’inspirant de Cindy Sherman, Bonello met en scène deux femmes dont le rôle est tenu par la même actrice, Asia Argento, de part et d’autre d’un objectif photographique.
Where the boys are, 2010, 22’
Le bus d’Alice, 1995, 18’
Juliette + 2, 1994, 33’
Prix des place 6 € ; tarif réduit : 4,50 €.
En partenariat avec les cinémas Star
28 avril 2015 à 19h Bertrand Bonello 2
Quelques-uns des premiers films de Bertrand Bonello
My New Picture de Bertrand Bonello, 2006, 65’.
Ce film pour les « oreilles » décline en quatre mouvements un paysage électronique, romantique, dansant puis intime.
Prix des place 6 € ; tarif réduit : 4,50 €. En partenariat avec les cinémas Star

Conférence et chansons à la Fondation Beyeler

Conférence de Philippe Dagen et soirées de chansons de Jacques Brel à la Fondation Beyeler.
L’exposition « Paul Gauguin » à la Fondation Beyeler a commencé de manière foudroyante – déjà 50 000 visiteurs ont vu les oeuvres de cet artiste français exceptionnel. Aussi diversifiées et remarquables que les chefs-d’oeuvre de Gauguin sont les manifestations organisées à l’occasion de l’exposition. Philippe Dagen, agrégé d’histoire, professeur à la Sorbonne et critique d’art, donnera une conférence intitulée
«Paul Gauguin, la résurrection du primitif ?»
le mercredi 11 mars 2015 à 18h30.
Paul Gauguin
Paul Gauguin – la résurrection du primitif ?
Après 1900, désireux de renouveler fondamentalement l’art, de nombreux représentants de différents courants d’avant-garde ont fait des emprunts aux peuples alors dits primitifs d’Afrique ou d’Océanie. Ils ont ainsi suivi l’exemple de Paul Gauguin, que sa quête d’authenticité avait poussé à aller s’installer en Polynésie. Dans cette conférence, le célèbre historien de l’art, Philippe Dagen, écrivain et critique d’art au quotidien français Le Monde, se penche sur la question du « primitif » chez Gauguin.
PAUL GAUGUIN et l’art contemporain
De nombreux artistes modernes et contemporains se sont référés à maintes reprises à l’œuvre révolutionnaire de Gauguin.
C’est ainsi que dans les années 1960, l’artiste français Martial Raysse a rendu hommage aux tableaux emblématiques de Gauguin représentant des Tahitiennes assises sur la plage dans un assemblage intitulé « Souviens-toi de Tahiti en septembre 61 ». Loin de toute illusion d’authenticité exotique, la Tahitienne de Raysse est transformée en touriste blonde et futile qui se protège de la chaleur sous un parasol.
Dans son grand « Portrait of Paul Gauguin on the Eve of His Attempted Suicide Tahiti », l’artiste australien Brett Whiteley pare la vie tragique de Gauguin d’une actualité nouvelle. Whiteley prend pour point de départ de son tableau la liberté que l’artiste est allé chercher sous les tropiques et fait de lui une figure culte de la génération hippie.
C’est à un commentaire critique sur Gauguin que se livre Sigmar Polke en 1983 dans sa toile « Die Lebenden stinken und die Toten sind nicht anwesend », où il transforme les célèbres motifs tahitiens de Gauguin en impressions pseudo exotiques de tissu décoratif bon marché.
Mais c’est sans doute la peinture de Peter Doig qui rend à Gauguin l’hommage le plus actuel. Son intensité chromatique et sa planéité, tout comme ses motifs, éveillent de nombreux échos avec des toiles de Gauguin, comme le montre bien la juxtaposition du « Cheval blanc » de Gauguin de 1898 et de la « Grande Riviere » de Doig de 2001/2002. À l’image des « paradis perdus » tahitiens de Gauguin, les paysages idylliques de Trinidad réalisés par Doig sont des collages de mondes merveilleux situés entre réalité, désir et mélancolie.

Peter Doig
Peter Doig

Venez constater ces similitudes par vous-mêmes en visitant l’exposition PETER DOIG ouverte jusqu’au 22 mars 2015.

Philippe Dagen
Philippe Dagen
Philippe Dagen

Philippe Dagen est un des meilleurs spécialistes de l’art moderne et contemporain qu’il défend souvent contre ses détracteurs. Ainsi il plaide la cause des jeunes créateurs en butte aux académismes en tout genre. Pour lui, les musées ressemblent trop souvent à des sarcophages et le culte du passé nous empêche d’apprécier les oeuvres de notre temps. Philippe Dagen a également consacré plusieurs ouvrages à l’art de la Belle Epoque et de la Première Guerre :
Pour ou contre le fauvisme, Le Silence des peintres, Les artistes face à la Grande Guerre.
Il a aussi publié quatre romans, où l’humour s’allie à l’émotion, tous publiés chez Grasset. Celles et ceux qui désirent se préparer à sa conférence se reporteront d’autant plus facilement à son étude, Le Peintre, le poète, le sauvage, les voies du primitivisme dans l’art français, qu’elle est disponible en édition de poche.
Cette conférence donnée en français est organisée en collaboration avec
l’Alliance Française de Bâle et la Société d‘Études Françaises de Bâle.
La présence à cette manifestation est comprise dans le prix d’entrée du musée.
Aux soirées de chansons de Jacques Brel le chanteur britannique Marc Almond et l’acteur allemand Dominique Horwitz entraînent les spectateurs dans l’univers de Jacques Brel, qui était un grand admirateur de Paul Gauguin.
Marc Almond
Marc Almond

Soirées de chansons de Jacques Brel
Paul Gauguin et le chanteur Jacques Brel ont été fascinés par l’île d’Hiva Oa dans les Marquises, où ils sont tous deux enterrés, à quelques mètres l’un de l’autre. Ce point commun a donné à la Fondation Beyeler l’idée de consacrer deux soirées de chansons à Jacques Brel :
Marc Almond chante Jacques Brel
Jeudi 12 mars 2015, 19h00
L’auteur-compositeur-interprète britannique Marc Almond a été une grande vedette des années 1980 avec son group Soft Cell et a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde entier. Avec les musiciens Neal Whitmore et Martin Watkins, il convie les visiteurs de la Fondation Beyeler à un voyage musical dans le temps.
Tarif : CHF 85.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 70.-
L’entrée du musée est comprise dans le prix.
Dominique Horwitz chante Jacques Brel
Mercredi 15 avril, 19h30
La voix de l’acteur et chanteur Dominique Horwitz entraîne les spectateurs
dans l’univers de Jacques Brel.
Tarif : CHF 65.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 40.-
L’entrée du musée est comprise dans le prix.
Fondation Beyeler,
Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h00–18h00,
le mercredi jusqu’à 20h00

LOUSTAL, Un itinéraire en bandes dessinées

Le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse invite, à l’occasion de sa programmation, à un chaleureux voyage à travers les ambiances dessinées et illustrées de Jacques de Loustal. Après Cherbourg-Octeville en 2008, Mulhouse est la deuxième ville française à consacrer une exposition personnelle à l’artiste.

« Loustal, un itinéraire en bandes dessinées » est présentée jusqu’au
20 janvier 2013.
Organisée en autant de thématiques (Afrique, Exotisme, Romantisme, Musique, Roman noir et Etats-Unis) que de directions empruntées par l’artiste, l’exposition revient sur l’évolution de la pratique artistique de Loustal en faisant la part belle à son activité de dessinateur de bandes dessinées et d’illustrateur.
Cet « itinéraire en bandes dessinées », qui s’appuie sur 150 dessins originaux provenant de l’atelier de l’artiste et une vingtaine de pièces issues de collections privées, présente sous forme de constellation, un ensemble de couvertures et de planches originales extraites d’une sélection d’albums remarqués : Coeurs de sable (1985), Barney et la note bleue (1987), Mémoires avec dames (1989), Les frères Adamov (1991), Un garçon romantique (1994), Kid Congo (1997), White Sonya (2000), Jolie mer de Chine (2002), Rien de neuf à Fort Bongo (2004) et Amours insolentes (2010).

Loustal, Portrait de famille, couverture pour le Süddeutsche Zeitung n°51, encre et
aquarelle, 40x30cm, 1997

L’accrochage est complété par des dessins d’illustrations de commandes (pour l’édition, la presse et la publicité) choisis pour la proximité des sujets et des ambiances qu’ils entretiennent avec les bandes dessinées exposées. Quelques carnets de voyages et lithographies viennent prolonger les univers d’un artiste prolixe qui s’emploie à installer dans son oeuvre des atmosphères personnelles où le sentiment d’ailleurs se lit à la façon d’une aventure.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Jacques Billing, collectionneur de bandes dessinées et connaisseur averti de l’oeuvre de Loustal.
Ses études d’architectes révèlent un coup de crayon sûr, des lignes géométriques, horizontales, verticales, des courbes avantageuses et sensuelles, complétés par moment par  l’aquarelle, le fusain, pour les touches d’ombre harmonieuses, un clin d’œil à Hopper, mais aussi Hockney. L’ensemble teinté d’humour, vaut le déplacement. Personnellement je n’accroche pas aux BD, mais ici, pas de bulles, le texte complète harmonieusement les illustrations, tout est dessiné et écrit, ce qui en fait une œuvre littéraire.
Loustal, Elle court, elle court, la chanson, dessin pour La Vie, édition spécial Amour, encre,
fusain et aquarelle, 2011

« L’art de Loustal »
Textes et éléments rassemblés par Jean-Jacques Billing, commissaire de l’exposition
Jacques de Loustal débute à la fin des années 1970 dans les revues Cyclone, Rock’N’Folk (par l’entremise de Philippe Paringuaux, alors rédacteur en chef de Rock’n Folk), Metal hurlant puis (A SUIVRE). Plus influencé par la peinture (fauvisme, expressionnisme allemand, mais aussi David Hockney, Hopper) et la photographie que par la BD, son trait n’est pas marqué par l’influence d’un « Maître ». Mais Moebius, Druillet ainsi que Bilal qui avaient fait exploser les codes de la bande dessinée ouvraient grand la porte à Loustal et à ses pratiques graphiques. Il travaille particulièrement sur le rapport entre le texte et l’image , entre ce qui est montré, ce qui est dit et ce qui doit être décrypté.

 « Quand on m’apporte une histoire à raconter, je regarde toutes les atmosphères et les ambiances qui peuvent en découler, le style et le cadre général beaucoup plus que
le fond ».
 Dans ses bandes dessinées, l’importance de l’illustration est prépondérante dans une discipline qui laissait finalement peu de liberté au graphisme pur.
 « Le problème, c’est que les informations données par le dessin doivent être lues de la même manière que celles données par les mots et cet exercice n’est pas habituel ».
Loustal, dessin pour la couverture de New-York Miami 90, encre et aquarelle, 50×40 cm,
1990

 
 L’absence des bulles laissant toute liberté au dessin, le texte off apportant une grande qualitélittéraire à l’histoire, les deux degrés de lecture texte-image font du travail de  Loustal une oeuvre entièrement originale et dénuée des références habituelles aux dessinateurs de bandes dessinées.
Retour chronologique sur l’itinéraire en bandes dessinées de Loustal à travers une sélection d’albums présents dans l’exposition :
– New York Miami, 1980, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe  Paringaux
– Barney et la note bleue, 1987, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– New York Miami 90, 1990, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Les Frères Adamov, 1991, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn- Un Garçon Romantique, 1994, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– Kid Congo, 1997, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– White Sonya, 2000, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn
– Jolie Mer de Chine, 2002, éditions Casterman, scénario de Jean-Luc Coatalem
– Rien de Neuf à Fort Bongo, 2004, éditions Casterman, scénario de
Jean-Luc Coatalem
– Les Amours Insolentes, 2010, éditions Casterman, scénario de Tonino Benacquista
Loustal, Retour à Nuku-Hiva, dessin de commande pour la Galerie Desbois, encre et
aquarelle, 40×50 cm, Paris, 2003

La découverte de l’exposition se poursuit  par un ensemble de rendez-vous culturels.
 Visites-guidées
Dimanche 20 janvier 2013 à 15h
Jean-Jacques Billing, collectionneur et commissaire de l’exposition propose de faire partager au
public sa connaissance et sa passion de l’oeuvre de Jacques de Loustal en invitant à un voyage
dans l’exposition à la découverte d’un itinéraire artistique en bandes dessinées…
 Concert
Vendredi 18 janvier 2013 à 20h
Dans le cadre de ses « Vendredis au musée », l’ensemble baroque Antichi Strumenti, dirigé par Laura Toffetti et Tobia Bonz, propose de mettre en musique les univers chamarrés du dessinateur Jacques de Loustal à travers un concert de musique ancienne écrit en regard des oeuvres présentées
dans l’exposition.
Jeune public
Mercredi 9 et 16 janvier de 15h à 17h pour les enfants de 8 à 12 ans (10 places disponibles)
Samedi 12 et 19 janvier de 15h à 17h pour les familles (enfants à partir de 8 ans accompagnés de
leurs parents – 10 places disponibles)
Jean-Charles Andrieu de Lévis, jeune artiste diplômé en illustration de la Haute Ecole des Arts du
Rhin, propose quatre séances « jeune public » de découverte des dessins d’illustration et des bandes dessinées de Loustal et de pratique d’une activité graphique fondée sur l’expérience de la couleur et de la narration.
Réservation conseillée au 03.89.33.78.11
renseignements au 03.69.77.77.90.
Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
7 Place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
Tél : 03.89.33.78.11
Mail : musees@mulhouse-alsace.fr
Site web : http://www.musees-mulhouse.fr/
Ouvert du mercredi au lundi de 13h à 18h30 (19h en décembre)
Matins réservés aux groupes scolaires
Fermé les mardis et jours fériés
Entrée gratuite
texte et photos courtoisie du musée des Beaux Arts de Mulhouse
 
 
 
 
 
 

Festival Météo Mulhouse

Le festival MÉTÉO persiste et signe !

 

De jeunes arrogants, de vieux singes auxquels plus aucune grimace ne
fait peur, de l’improvisation, du traditionnel, du jazz, du classique,
de la poésie, de l’expérimentation, de l’écriture, des hommes, des femmes, sur la scène et à côté de la plaque, des vagabonds lumineux, des aristo de l’embouchure, des travailleurs de l’anche, des frappés de la touche, des allumés du crin-crin et des illuminés de la peau et de la corde vocale.

Bref !

Un festival comme il se doit : plein des joyeuses découvertes de toute
une année de glanage sur les routes et les scènes européennes et
mondiales. Un point de vue, une approche, un instantané. Ça n’est pas
grand chose mais finalement, ces quelques dizaines de concerts sont
autant de brèches ouvertes dans la morosité, la platitude d’esprit et
la frilosité des coeurs.

En route, en voiture, c’est parti : 29e édition !
 Adrien Chiquet

Adrien Chiquet

Le festival se poursuit après la mise en bouche en campagne, avec au programme de la semaine à venir :

programme du Festival Météo du 21 au 25 août
clic sur l’image  pour l’agrandir

 
 

MÉTÉO | PRATIQUE

TARIFS :

SOIRÉES

NOUMATROUFF & THÉÂTRE DE LA SINNE : 20
CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5

 

APRÈS-MIDIS

FRICHE D.M.C. / NOUMATROUFF : 10

 

CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5

 

 

ASSISTEZ À L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL

 

PASS GLOBAL : 75

 

FINS DE SOIRÉE NOUMATROUFF : MERCREDI, JEUDI, VENDREDI
DERNIER CONCERT DE LA SOIRÉE : 5

 

INSCRIPTION STAGES ET WORKSHOPS

DROITS D’INSCRIPTION, ACCES À TOUT LE FESTIVAL : 120

STAGE DES ENFANTS : 30

 

CONTACT  – FESTIVAL MÉTÉO
BP 1335
F-68056 MULHOUSE CEDEX

www.festival-meteo.fr

info@festival-meteo.fr

+33 (0)3 89 45 36 67

 

 

Un dernier mot.


« Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! »
— Paul Valéry, Le cimetière marin

Dès la fin de cette édition, je partirai vers d’autres horizons. Avec la tristesse de quitter un festival, une ville et une région où j’ai beaucoup appris.
Merci à tous ceux qui ont été là, au festival et ailleurs, qui ont fait un bout de l’aventure, qui ont eu l’indulgence, la sympathie, l’amitié (voire pire), de me suivre dans mes pérégrinations.
Je crois qu’on ne se perd jamais complètement, on se retrouvera donc un jour.

Lorsqu’ils ne s’égarent pas sur les rivages du divertissement, les artistes parviennent parfois à nous rapprocher des bords d’un gouffre autrement plus abyssal et essentiel : celui, unique, de la poésie et de la liberté. En dépit des différences esthétiques, des médias, des contextes et des époques, une œuvre d’art dispose de la puissance poétique, irrationnelle et scandaleuse, de nous en montrer plus que nous ne devrions en savoir sur cette question de la Liberté. Toute notre société (celle du spectacle, du divertissement, de l’abrutissement, de la bêtise organisée, médiatisée, politisée, institutionnalisée) est engagée dans une grande opération d’assèchement des cœurs, de rétrécissement des esprits, de désérotisation de la vie ! Tout tend à nous tenir éloignés de ce que, précisément, l’art nous propose de vie libre et poétique.

En huit ans à Mulhouse, j’aurais aimé que chaque concert que j’organisais, soit de cette trempe. Qu’il ait cette urgence-là. Qu’il aille contre, qu’il résiste. Ça n’a pas toujours été possible. Je pense que c’est arrivé, parfois.
J’espère que ces artistes, et bien d’autres, viendront encore longtemps dans cette ville et sur cette scène pour tenter cette aventure là, radicale et révolutionnaire.
J’espère que d’autres, dans le public, garderont cette envie-là : celle d’être emmené sur des chemins inconnus en des endroits où il n’y a rien à voir alors que tout est là, pour peu que l’on ait des oreilles pour entendre.

Bon festival à tous.
Adrien Chiquet

 

Christophe Hohler « serial painter »

Depuis le 3 Février 2012, le musée des Beaux Arts de Mulhouse présente l’exposition de Christophe Hohler.
Tels les plus illustres, Monet ou Wahrol, il entreprend des séries.
 

Christophe Hohler

De l’artiste, plasticien et musicien, on connaît le lieu magique qui lui sert d’atelier, qu’il a magnifié : la Synagogue de Hagenthal le Bas. Son tableau des débuts est encore dans les mémoires, c’était une immense toile présentant le défunt pianiste de jazz Michel Petrucciani.
Son travail de recherche l’emmène aussi bien dans les pays nordiques, au Canada, qu’en France.
A Mulhouse il présente ses réalisations des 5 dernières années, musicien et peintre, il est autant sculpteur que performeur.
Il se défend d’être un faiseur d’images, son personnage émergent de l’eau, image volée, arrêt sur image, se décline en solitaire, en multiples, en sculpture, en gravure, en lithographies.
« Je mets des traces sur une toile de blanc, à partir d’une idée, raisonnant en peintre, et par de là devient responsable de l’image, du moment où mon geste devient un acte. C’est dans la façon de décrire le corps humain que l’image devient forte, » la peinture-peinture » (terme qui revient comme un leitmotiv »  CH

Entre Ciel (Himmlisch)  et Terre c’est le corps émergent, l’humain qui l’obsède, c’est une quête inlassable du geste, poursuivant son intuition, pour toucher au plus près l’homme, dans sa nudité, sa solitude, ses craintes, son cri, sa douleur.
Tous les médiums utilisés, par Christophe, reviennent vers cet homme, presque christique dans sa performance quasi « basquiaisque »
Christophe Hohler Empreintes 2010

Il est très heureux de présenter les empreintes de piano, créées lors d’une performance, dans un temple à Chauray en Poitou Charente . Avec son quintette, il a démonté le couvercle du piano à queue, recouvrant avec une lyre de sa fabrication, puis d’un linceul servant de toile , chaque coup de pinceau faisant résonner le piano, le percussionniste frappant sur une des sculptures en résonance, réunissant ainsi les 3 éléments en un temps très court, l’espace sonore, le volume et la peinture. Le choix des couleurs allant de l’huile à gauche, à l’acrylique sur la droite, dans les tonalités passant de l’ ocre, au  jaune, noir, rouge et blanc. La toile ensuite était suspendue dans le temple.
Le déroulement de la performance réalisée il y a 2 ans est montrée par la vidéo dans la même salle.
Christophe Hohler vidéo de performance Chauray 2010

Performance réitérée cet été en Corse, pendant sa réalisation elle était retransmise sur un écran géant devant le presbytère du village de Balonia.
Il a réservé au musée des Beaux Arts de Mulhouse, la primeur de ces 2 toiles.
Christophe Hohler l'Echiquier 2011

 L’Echiquier ou le pot de terre et le pot de fer, 2011, sur damier de 64 cases en céramique, 32 personnages, la moitié en bronze, l’autre en céramique, est un nouveau médium d’expression pour Christophe pour démontrer la nature humaine dans son effroi, ses interrogations.
Christophe Hohler l'Eléphant, 2011

La céramique de l’Eléphant, 2011 est surmontée de l’homme en quête, observateur ou fuyant, rouge et vert.
Ses toiles aux couleurs expressives, de terre et de feu, ocre, parsemées de blanc expriment une quête éperdue de l’homme, y compris dans celles des broussailles, sur les cimaises du musée.
.
Y ALLER Jusqu’au 25 mars, au Musée des beaux-arts, 4, place Guillaume-Tell à Mulhouse. Ouvert tous les jours de 13 h à 18 h 30, sauf mardi. Entrée libre. Visites guidées avec l’artiste le 4 mars à 15 h et les 17 et 18 mars de 16 h à 18 h. Le 25 mars à 16 h, concert de Christophe Hohler avec le groupe Illicite Quintet à la chapelle Saint-Jean, Grand-rue à Mulhouse.
Photos de l’auteur

Zahra Poonawala

 

Zahra Poonawala Symphonie Inouïe

 
Symphonie (In)ouïe est un concert rêvé qui coud, en sons et en images, les fragments d’un discours musical et filmique dont les composants visuels sont entrelacés avec le fil sonore que suit l’ouïe. Dans un unique espace de transition permanente, celui d’un entrepôt où le son et ses vecteurs restent en suspens malgré des ébauches de communication, s’esquisse un parcours de souvenirs truffé d’incohérences. La dissociation entre l’image et le son projette le mouvement dans l’espace, et celui-ci se fait temps musical, comme si la vacuité des lieux redisait les balbutiements du discours et la difficulté d’abolir les distances. Mais la vie s’insinue, par bribes burlesques : la pluie force le souffle du tubiste, le froid contraint à réchauffer la flûte, le trajet boiteux d’un homme soutire des souffles à un accordéon. Et une voix distante, par un haut-parleur, renoue avec une continuité mélodique qui fait deviner, dans les marges, la symphonie latente.
Le dernier court métrage, Symphonie Inouïe, réalisé au Fresnoy, par  Zahra Poonawala (dont le crieur public a été montré au CEAAC  de Strasbourg et au forum de St Louis) est visible dans un festival en ligne , le Streaming Festival, jusqu’à la fin du weekend.
Voici le lien vers le site pour écouter la symphonie
Ainsi qu’un article sur le film et le festival
 
 
 
 
Premiere le 8/06/2011 au Fresnoy, Tourcoing
Exposé au CEAAC, Strasbourg 15/09/2011-16/10/2011
Visible en ligne au Streaming Festival , La Hague, 1-18/12/2011

Festival Météo

 

Vanitas - Presentimiento (C) Fernando Vicente

du 11 au 27 août 2011
À chaque année ses saisons. À chaque saison sa couleur, sa température
et sa lumière. Pas deux hivers pareils, pas un été qui ne
daigne commencer à la date prescrite. Toujours trop, jamais assez…
Ça fait brailler les promoteurs touristiques, mais c’est ainsi. Et
chaque année il faudrait recommencer en prenant bien soin : toujours
assez, jamais trop.
Eh bien non ! Comme un arbre qui n’attend pas qu’on lui en donne
l’autorisation ni qu’on l’y encourage, ce festival crée chaque année
ses nouvelles branches, ses nouveaux bourgeons. Il fleurit, donne
ses fruits, plus ou moins selon les années. À l’automne on l’oublie
un peu, quelques fleurs et quelques fruits sont tombés à terre et
seront la fécondité de la saison prochaine.
Ce programme n’a pas été composé autrement : au gré du vent et des
intempéries, et des fruits tombés durant 27 éditions.
Notre arbre accueille volontiers les enfants turbulents et les
oiseaux de passage, il offre un coin frais au promeneur et un grattoir
au bétail. On y croise des bûcherons hésitants et des brigands
en embuscade. On y attend sans le savoir l’amoureuse venue cueillir
quelques fruits… Sur notre arbre aucun n’est défendu : goûtez-les
tous !
Bon festival
Adrien Chiquet

Tout sur le Festival ici
Programme complet
Le Blog

RÉSERVATIONS – TARIFS


LOCATIONS, RÉSERVATIONS


Par Correspondance :

Nous faire parvenir un chèque du montant exact à l’ordre de Jazz à Mulhouse. Les billets vous seront remis à partir du mardi 23 août à 19h au Théâtre de la Sinne.
Réservations Téléphoniques :
au (+33) 03 89 45 36 67
Les billets réservés par téléphone sont à retirer au Théâtre de la Sinne le mardi 23 août à partir de 19h et jusqu’à 22h puis au Noumatrouff à partir de 20h le reste de la semaine.

TARIFS

⌘ LAISSEZ-PASSER GLOBAL >>> 75€
>>> L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL
5 JOURS – 24 CONCERTS – 2 PROJECTIONS
⌘ PASS 1 SOIRÉE NOUMATROUFF >>> 20€
>>> 3 concerts (2 le samedi)
⌘ PASS 1 JOUR SAX >>> 10€
>>> 2 concerts
⌘ PASS 1 JOUR DMC >>> 10€
>>> 2 concerts (2 le vendredi et 1 le samedi)
⌘ PASS CONCERT SAINT-JOSEPH >>> 16€
>>> 1 concert
⌘ PASS CONCERT MINUIT >>> 5€
>>> dernier concert au Noumatrouff (sauf samedi)

⌘ Les concerts à la Chapelle Saint-Jean et à l’Église Sainte-Geneviève sont à entrée libre.

Tarif Carte Culture U.H.A pour tous les concerts : 5,50€.