Jean Rondeau et le clavecin Ruckers

L’année 2024 marque les 400 ans du clavecin Ruckers appartenant aux collections du Musée Unterlinden de Colmar. Pour célébrer cet anniversaire, le musée propose une programmation-événement inédite autour de l’instrument qui débutera le 12.05.2024 avec un concert exceptionnel donné par le
claveciniste Jean Rondeau.
D’autres concerts et événements suivront jusqu’au mois de novembre 2024. Cette saison musicale se veut l’occasion de partager avec des publics variés un patrimoine sonore unique demeuré intact après quatre siècles.

Jean Rondeau.

Jean Rondeau a entrepris d’enregistrer au cours de l’année 2024 une intégrale de l’oeuvre de Louis Couperin sur sept instruments différents pour le label Erato (Warner Classics). Les pièces de Louis Couperin ( v.1626-1661) figurent parmi les oeuvres majeures du répertoire du clavecin. C’est l’un des premiers représentants d’une dynastie de compositeurs dont le plus célèbre est son neveu François.


« Il touche au coeur avec simplicité. Sa musique, avec un inégalable naturel, se laisse couler, atterrit avec justesse dans un espace linguistique frais et naissant.(…) Il arrive à nous surprendre à chaque coin de mesure. (Jean Rondeau)

Au coeur de ce projet, Jean Rondeau a choisi comme clavecin historique le clavecin Ruckers de Colmar dans lequel il salue

« une pièce extrêmement rare, unique, l’un des plus beaux clavecins jamais joués ».

Après une session d’enregistrement au Musée Unterlinden, le concert Louis Couperin qu’il donnera le 12 mai 2024 marquera le lancement de la saison-anniversaire de concerts et d’événements au Musée Unterlinden, mais aussi une étape importante de cette aventure discographique.

400 ans de musique : une programmation inédite autour du clavecin de Colmar

Le Musée Unterlinden de Colmar célèbre en 2024 le 400e anniversaire du clavecin Ruckers appartenant à ses collections. Fabriqué en 1624 à Anvers par Ioannes Ruckers, cet instrument exceptionnel est l’un des rares clavecins Ruckers connus encore en état de jeu.
Classé au titre des monuments historiques, ce clavecin flamand est aussi une oeuvre d’art peinte et sculptée dont la beauté ajoute à ses qualités musicales. Depuis son acquisition par le Musée Unterlinden en 1980, il est apprécié par les clavecinistes les plus réputés pour des enregistrements et des concerts.
Une programmation-événement permettra au public d’entendre le clavecin au cours de quatre concerts.

Ils seront donnés dans la salle de la Piscine du Musée Unterlinden, une ancienne piscine municipale de 1905 réhabilitée par les architectes suisses Herzog & de Meuron. Les concerts réuniront des artistes qui ont particulièrement joué, enregistré et aimé le Ruckers de Colmar : Christophe Rousset, Jean Rondeau, Christine Schornsheim, mais aussi Blandine Verlet (1942-2018) au travers de deux clavecinistes qui ont été profondément marqués par son enseignement, Jean Rondeau et Jean-Luc Ho. La programmation des concerts permettra
d’entendre le clavecin Ruckers dans des répertoires variés, en soliste ou accompagné. Le concert du 6 octobre 2024 sera donné par Jean-Luc Ho sur le clavecin Ruckers 1612 prêté par les musées d’Amiens, un instrument
historique très rarement entendu, qui rendra visite à son « cousin » de Colmar pour une rencontre musicale inédite.

Les 400 ans du clavecin de Colmar s’accompagnent d’une médiation diversifiée qui vise à mieux faire comprendre le clavecin, un instrument central du renouveau baroque mais encore méconnu du grand public : « Happy Family »
pour le jeune public et les familles (Fables de La Fontaine par Pierre-Alain Clerc et Aline Zylberajch et un atelier proposé par Yuki Mitzutani, claveciniste ), visite sensible du clavecin accessible aux mal-voyants et non-voyants, rencontre avec le claveciniste Jean-Luc Ho et le facteur de clavecins Émile Jobin, conférence de la musicologue Florence Gétreau sur l’usage et le décor des clavecins, séminaires sur les clavecins de Colmar et d’Amiens
à destination des étudiants des écoles supérieures de musique.
Clavecin Ruckers.

Biographie de l’artiste

Qualifié par le Washington Post « d’un des interprètes les plus naturels que l’on puisse entendre sur une scène de musique classique de nos jours », Jean Rondeau est un véritable ambassadeur pour son instrument. Son talent exceptionnel et son approche du répertoire de clavecin ont été salués par la critique et font de lui l’un des claviéristes majeurs d’aujourd’hui.
Jean Rondeau est signé chez le label Erato (Warner Classics), ayant enregistré plusieurs albums qui mettent à l’honneur la musique ancienne. L’album qui précède les Variations Goldberg s’intitule Melancholy Grace (2021),
salué comme « émouvant […] varié, [et] merveilleux » par le NY Times et
« sublime » par Le Devoir. Celui-ci est précédé par Barricades (2020), enregistré avec Thomas Dunford, qui fut acclamé par les critiques, tout comme
son enregistrement des sonates de Scarlatti en 2019, qui a remporté le Diapason d’Or de l’Année. Ses premières publications incluent son premier album Imagine (2015), qui a reçu le Choc de Classica et la reconnaissance
de l’Académie Charles Cros ; Vertigo (2016, lauréat du Diapason d’Or cette année-là), qui rendait hommage à deux compositeurs baroques de sa France natale Jean-Philippe Rameau et Joseph-Nicolas-Pancrace Royer ; et
Dynastie (2017), qui explore les concertos pour clavier de Bach et de ses fils Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel et Johann Christian.
Grand promoteur de la musique contemporaine, Jean Rondeau joue en 2018 la première mondiale de Furakèla d’Eve Risser pour clavecin solo au BBC PROMS. Il aborde également ce répertoire en tant que compositeur : en 2016, il compose sa première bande originale pour le film Paula de Christian Schwochow, sorti en avant-première au Festival du film de Locarno la même année.
En juin 2022, Rondeau dévoile en première mondiale UNDR à La Grange au Lac d’Evian, un événement décrit comme « explosif » par la presse nationale. Inspiré de la forme des Variations Goldberg et composé avec le batteur Tancrède D. Kummer, cette création pour deux pianos, batterie et machines a vu le jour aussi au Konzerthaus de Berlin et au Musikfest Stuttgart.
En plus de ses engagements comme soliste et chef d’orchestre, Jean Rondeau donne régulièrement des masterclasses dans le monde entier. Il a enseigné notamment à l’Académie de Gstaad, à l’Université de Hong Kong
et à la Juilliard School de New-York.
Jean Rondeau a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, en se perfectionnant en clavecin, piano, continuo, orgue, jazz et improvisation, ainsi qu’en direction d’orchestre. Il a complété sa formation musicale à la Guildhall School of Music and Drama à Londres. En 2012, il est devenu l’un des plus jeunes interprètes à remporter le premier prix au Concours international de clavecin de Bruges (MAfestival 2012), à l’âge de 21 ans.

Informations pratiques

* Pour participer aux événements, nous vous invitons à réserver
auprès du service réservations du lundi au vendredi
au +33 (0)3 89 20 22 79 – reservations@musee-unterlinden.
com / le week-end au +33 (0)3 89 20 15 58 ou billetterie@museeunterlinden.
com
** Tarifs à venir

Musée Unterlinden
Place Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 50
info@musee-unterlinden.com
www.musee-unterlinden.com
Horaires d’ouverture
Mercredi – lundi : 9h–18 h
Mardi : fermé
Fermé le 01.01, 01.05, 01.11, 25.12

Dance with Daemons

Du 19 mai au 11 août 2024 à la Fondation Beyeler

Pour la première fois au cours des plus de 25 ans d’histoire de la Fondation Beyeler, l’ensemble du musée et son parc environnant seront transformés en un lieu d’exposition expérimental d’art contemporain.
Organisée par la Fondation Beyeler en partenariat avec LUMA Foundation, la manifestation réunira le travail de 30 artistes issu·e·s de différents horizons et disciplines, dont Michael Armitage, Anne Boyer, Federico Campagna, Ia Cheng, Chuquimamani-Condori et Joshua Chuquimia Crampton, Marlene Dumas, Frida Escobedo, Peter Fischli, Cyprien Gaillard avec Victor Man, Dominique Gonzalez-Foerster, Wade Guyton, Carsten Höller avec Adam Haar, Pierre Huyghe, Arthur Jafa, Koo Jeong A, Dozie Kanu, Cildo Meireles, Jota Mombaça, Fujiko Nakaya, Alice Notley, Precious Okoyomon, Philippe Parreno,
Rachel Rose, Tino Sehgal, Rirkrit Tiravanija et Adrián Villar Rojas, Félix González-Torres

Les développeurs

Développée par Sam Keller, Mouna Mekouar, Isabela Mora, Hans Ulrich Obrist, Precious Okoyomon, Philippe Parreno et Tino Sehgal en étroite collaboration avec les participants et participantes, l’exposition vise à stimuler la liberté artistique, l’échange interdisciplinaire et la responsabilité collective. L’approche, telle que formulée par Philippe Parreno et Precious Okoyomon, reconnait :

                                                          Félix González-Torres

« les complexités et les incertitudes inhérentes au rapprochement des artistes, mais considère également ces enchevêtrements comme faisant partie intégrante du processus de création ».

L’exposition est donc envisagée comme

« une proposition dynamique plutôt que statique, un projet ontologique évolutif qui reflète la complexité et la diversité inhérentes à la réunion sous un même toit de voix artistiques distinctes ».

Conçue comme un organisme vivant qui change et se transforme, l’exposition a été développée par un nombre croissant de personnes, qui ont apporté leur réflexion sur toutes les étapes de la réalisation de l’exposition, depuis sa
conception, son élaboration et sa production jusqu’à sa création et sa présentation. En particulier, Tino Sehgal a été invité à créer des éléments d’exposition transformateurs pour la présentation générale, notamment pour les oeuvres de la collection.
NB : (même pendant la présentation à la presse, on a pu voir des modifications
dans l’accrochage)

Evénements collectifs variés

À l’instar d’événements collectifs tels que « Il Tempo del Postino » (organisé par Art Basel, la Fondation Beyeler et Theater Basel avec le soutien de LUMA Foundation et commandé par le Festival international de Manchester et le Théâtre du Châtelet, à Paris) et « To the Moon via the Beach »
(commandé et produit par LUMA Foundation), le projet trace des parcours plutôt que des filiations strictes.
Tout comme l’exposition et l’expérience elle-même, le titre de cette manifestation d’été est proposé par les participants et participantes et change périodiquement.

Parmi les intervenants et intervenantes, on compte des artistes, des poètes et poétesses, des architectes, et designeuses, des musiciens et musiciennes, des compositeurs et compositrices, des philosophes et des scientifiques. Toutes et tous ont été accueilli·e·s pour transformer le site de la Fondation Beyeler,
s’étendant à travers les galeries et le foyer aux espaces annexes, comme la billetterie, le vestiaire ou la boutique, au jardin d’hiver, aux terrasses et au parc. Le public pourra redécouvrir de façon inattendue les espaces de galerie existants, mais aussi explorer des espaces qui ne lui sont pas familiers. En arrivant à des moments différents, les visiteurs et visiteuses profiteront d’expériences différentes dans les mêmes espaces. Plusieurs temporalités se chevaucheront à travers des expositions, des espaces sociaux, des spectacles, des concerts, des lectures de poèmes, des conférences et des activités communautaires, encourageant les visites multiples en offrant des billets de retour. L’architecture en labyrinthe invitera à explorer la performance de différentes manières.

Les oeuvres

Les liens et les interrelations entre les oeuvres individuelles se développent en dialogue étroit avec les artistes. Cet échange s’étend également aux oeuvres de la propre collection de la Fondation Beyeler, qui est mise à la disposition des artistes en tant que ressource et fait partie intégrante de l’exposition.
Parallèlement aux projets artistiques temporaires, des oeuvres d’artistes tels que Louise Bourgeois, Paul Klee, Claude Monet et Vincent Van Gogh seront exposées.

Alors que la première manifestation de ce projet collectif sera montrée cet été à Riehen/Bâle, en Suisse, l’exposition collective interdisciplinaire évoluera et se transformera comme un organisme vivant, et les prochains événements seront présentés sous une autre forme à Arles et dans d’autres sites LUMA.

LIT DE RÊVE

Carsten Höller (*1961) avec Adam Haar (*1992)
Chambre d’hôtel de rêve 1 : Rêver de voler avec des agarics de mouche volante, 2024

Pendant l’exposition, les visiteurs peuvent dormir dans la chambre d’hôtel de rêve 1 . Pendant les heures d’ouverture du musée, les plages horaires sont fixées à 60 minutes par personne. Le prix est inclus dans le billet d’entrée. Les créneaux ne peuvent pas être réservés à l’avance : les inscriptions se font sur place au musée selon les disponibilités. Une fois par semaine, il est possible de passer la nuit entière du vendredi au samedi dans le « Dream Bed ». L’expérience dure de 20h à 8h et ne peut être réservée qu’en ligne. Afin de rendre cette soirée au musée abordable pour tous les budgets, les prix varieront. Le personnel de sécurité du musée fournira des draps propres.

Le « Dream Bed » est un robot qui se déplace pendant le sommeil du visiteur. Les rêves sont détectés via des capteurs intégrés au matelas, qui mesurent la fréquence cardiaque, la respiration et les mouvements. Ces lectures ne sont pas enregistrées. Les différentes phases de sommeil et intensités de rêve sont synchronisées avec les mouvements du lit. Au fur et à mesure que le visiteur s’endort et se réveille, une reproduction d’un champignon rougeoyant tourne au-dessus du lit.

Les billets pour la nuitée dans le «Dream Bed» peuvent être trouvés ici .

Informations Pratiques

Fondation Beyeler
La Fondation Beyeler à Riehen près de Bâle est réputée à l’international pour ses expositions de grande qualité, sa collection d’art moderne et d’art contemporain de premier plan, ainsi que son ambitieux programme de manifestations. Conçu par Renzo Piano, le bâtiment du musée est situé dans le cadre idyllique d’un parc aux arbres vénérables et aux bassins de nymphéas. Le musée bénéficie d’une situation unique, au coeur d’une zone récréative de proximité avec vue sur des champs, des pâturages et des vignes, proche des contreforts de la Forêt-Noire. La Fondation Beyeler procède avec l’architecte suisse Peter Zumthor à la construction d’un nouveau bâtiment dans le parc adjacent, renforçant ainsi encore l’alliance harmonieuse entre art, architecture et nature. www.fondationbeyeler.ch
LUMA Foundation
LUMA Foundation a été créée en 2004 par Maja Hoffmann à Zurich, en Suisse, afin de soutenir la création artistique dans les domaines des arts visuels, de la photographie, de l’édition, des films documentaires et du multimédia. Considérée comme un outil de production pour les multiples initiatives lancées par Maja Hoffmann, LUMA Foundation produit, soutient et finance des projets artistiques qui visent à approfondir la compréhension des questions liées à l’environnement, aux droits de la personne, à l’éducation et à la culture. www.luma.org; www.westbau.com

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler

tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
accès
depuis la gare SBB, prendre le Tram 1 ou le 2, jusqu’à Messeplatz
puis prendre le  tram 6 jusqu’à l’arrêt la Fondation

Un dimanche à La Filature #5

DI. 28 AVRIL 2024
La Filature
se veut un lieu d’échanges, de convivialité et de partage. Pour ce nouveau Dimanche à La Filature, l’Opéra national du Rhin et la Scène nationale nous donnent rendez-vous pour une programmation à vivre en famille, autour d’une Heure lyrique, un brunch et la découverte de la Micro-Folie.
Au programme :

À partir de 9H MICRO-FOLIE

Éducatif et ludique, le musée numérique de la Micro-Folie permet de découvrir les chefs-d’œuvre de grands établissements culturels nationaux et internationaux :
musées, institutions patrimoniales, lieux de spectacle vivant… Grâce aux tablettes interactives, tableaux, sculptures et spectacles sont à portée de main : une véritable porte ouverte sur la diversité de la création artistique !

La Filature est équipée de deux Micro-Folies :

La Micro-Folie installée à La Filature au sein de l’espace audiovisuel dans le hall, en libre accès en amont des spectacles à voir en famille et sur réservation en groupe (à partir de 10 personnes).
Cliquez sur soumettre une demande de réservation et créez votre compte pour vous connecter et remplir le formulaire d’inscription. Vous serez contactée pour organiser votre visite et son contenu.

La Micro-Folie Nomade, itinérante et accueillie dans les structures partenaires (établissements scolaires, centres socioculturels, bibliothèques, salles polyvalentes…)

Dispositif développé par La Villette – Paris et soutenu par le Ministère de la Culture.

Avec le soutien de la Préfecture du Haut-Rhin. Les établissements fondateurs du projet Micro-Folie sont le Centre Pompidou, le Château de Versailles, la Cité de la Musique –Philharmonie de Paris, le Festival d’Avignon, l’Institut du monde arabe, le Louvre, le Musée national Picasso -Paris, le musée d’Orsay, le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, l’Opéra national de Paris, la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Universcience. Le Ministère de la Culture a confié à La Villette la mission d’accompagner le déploiement des Micro-Folies sur le territoire national en ciblant les territoires à enjeux. Les Micro-Folies se développent aussi à l’international, notamment à travers les réseaux des Instituts français et des Alliances françaises.

entrée libre

10h HEURE LYRIQUE

Magnard et son temps
À l’occasion de la nouvelle production de Guercœur, les artistes de l’Opéra Studio donnent à entendre quelques mélodies d’Albéric Magnard, ainsi que de compositeurs apparentés : son maître Vincent D’Indy, son ami Guy Ropartz, et une compositrice plus jeune mais contemporaine de ses dernières œuvres et disparue quatre ans après lui : Lili Boulanger.

À la mi-journée, l’après-midi ou en soirée, toute heure est propice aux émotions procurées par la musique vocale. Les forces artistiques de l’Opéra national du Rhin ont ainsi concocté des Heures lyriques qui permettent de goûter aux charmes de la voix humaine. En solistes ou en nombre, les chanteurs et pianistes de l’Opéra Studio, les artistes du Chœur ou les membres de la Maîtrise ont imaginé des programmes originaux, qui font parfois écho aux opéras et ballets de la saison. Heures exquises en perspective.

Avec les artistes de l’Opéra Studio
t
arifs plein : 13 € · abonné : 8 € · jeune : 6 € · réservations 03 89 36 28 28 ou sur lafilature.org

Durée 1h

à partir de 11h – AND’BRUNCH
de Chez André

Assiettes composées de produits frais (œufs brouillés, charcuterie, fromages,
tartinables, desserts, boissons…)
tarifs adulte 26 € / – de 12 ans : 9,50 € · réservations 03 89 36 28 28

Infos pratiques

La Filature
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse
T +33 (0)3 89 36 28 28

 TRANSPORT EN COMMUN
– tram : 15 min depuis la gare
tram 1, tram 3 ou tram-train : arrêt Porte Jeune ;
puis tram 2 (direction Nouveau Bassin) : arrêt Nordfeld

– bus ligne 16 : arrêt Nordfeld

À VÉLO
– VéloCité Mulhouse : station n° 20 sur le parvis de La Filature
– Arceaux vélos à votre disposition sur le parvis

EN VOITURE
– autoroutes A 36 – A 35 : sortie 18 A Mulhouse Centre

– parking souterrain de La Filature géré par la ville de Mulhouse, ouvert 1h avant le début des spectacles, fermeture 1h après les représentations

accès : allée Nathan Katz, à gauche, le long du bassin

tarif unique : 2€ (paiement en espèces uniquement)

Sommaire du mois de janvier 2024

Centre Pompidou Metz

29 janvier 2024 : Jeff Wall
28 janvier 2024 : La Quinzaine de la Danse
17 janvier 2024 :  Guernica / Ukraine de Jean Pierre Raynaud à Schiltigheim
15 janvier 2024 :  VAN GOGH à Auvers-sur-Oise
7  janvier 2024   : Picasso. Dessiner à l’infini
5  janvier 2024  :  Les trois Rois Mages

La Quinzaine de la Danse

Édito

6e édition du 7 au 26 mars 2024

Depuis six ans, La Quinzaine de la Danse est devenue un rendez-vous incontournable sur le territoire de l’Agglomération mulhousienne.
Il permet de partager et de faire rayonner le travail que nous portons ensemble à trois structures. Aujourd’hui, plus que jamais, nous pensons qu’il nous faut retrouver du sens et continuer à favoriser l’accès du plus grand nombre aux œuvres. Nous nous plaçons ensemble, artistes, spectateur·rices, en plein milieu d’un monde qu’il nous faut sans cesse interroger, comprendre, poétiser. Engagée sur les enjeux esthétiques et les questions de société, la programmation ouvre les regards vers tant d’horizons. C’est dans cette perspective que nous nous sommes engagés à représenter et soutenir la danse dans sa pluralité. La multiplicité des styles et la richesse des cultures chorégraphiques représentées dans nos structures nous permettent de programmer sur ce temps de festival une grande diversité d’artistes. Nous renforçons nos liens avec le Canada en accueillant deux propositions qui traversent l’Atlantique pour venir à votre rencontre.

Venez célébrer la danse à nos côtés, voyagez d’une structure à l’autre, profitez du pass Quinzaine, vibrez avec les propositions qui gravitent autour de La Quinzaine. Bon festival !

Benoît André, Bruno Bouché, Thomas Ress

Initiée par Thomas Ress, directeur de l’ESPACE 110 – Centre Culturel d’Illzach et également portée par Benoît André, directeur de La Filature, Scène nationale de Mulhouse et Bruno Bouché, directeur du CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin, la 6e édition de La Quinzaine de la Danse offre au public de l’agglomération mulhousienne un programme inédit dans plusieurs lieux partenaires.


Le programme

Téléchargez le programme de la quinzaine de la danse ici

Infos pratiques

PASS QUINZAINE

Le premier spectacle à plein tarif donne accès aux autres spectacles au tarif partenaires sur présentation du premier billet, dans toutes les structures

Les adresses de La Quinzaine :

ESPACE 110 – CENTRE
CULTUREL D’ILLZACH

1 avenue des rives de l’Ill
68110 ILLZACH
+33 (0)3 89 52 18 81
www.espace110.org

LA FILATURE, SCÈNE
NATIONALE DE MULHOUSE

20 allée Nathan Katz
68100 MULHOUSE
+33 (0)3 89 36 28 28
www.lafilature.org

CCN•BALLET DE L’OPÉRA
NATIONAL DU RHIN

38 passage du Théâtre
68100 MULHOUSE
+33 (0)3 89 45 94 10
www.operanationaldurhin.eu

PATINOIRE OLYMPIQUE
DE MULHOUSE

47 boulevard Charles Stoessel
68200 MULHOUSE

LA PASSERELLE, CENTRE
SOCIAL ET RELAIS CULTUREL

au Trèfle, allée du Chemin Vert
68170 RIXHEIM
+33 (0)3 89 54 21 55
www.la-passerelle.fr

GYMNASE MAURICE
SCHOENACKER

rue Jules Verne
68200 MULHOUSE

MUSÉE DES BEAUX-ARTS
4 place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
+33 (0)3 89 33 78 11
www.beaux-arts.musees-mulhouse.fr

MAISON DE L’ÉTUDIANT –
UNIVERSITÉ DE HAUTE-ALSACE

1 rue Alfred Werner
68200 Mulhouse

téléchargez la plaquette de La Quinzaine de la Danse 2024

Voir aussi

 

On achève bien les chevaux

Création mondiale. Production du CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin et de La Compagnie des Petits Champs.

D’après They Shoot Horses, Don’t They? (1935) de Horace McCoy.

Règlement du marathon de danse à l’usage des compétiteurs:
1. La compétition est ouverte à tous les couples amateurs ou professionnels. — 2. Le marathon n’a pas de terme fixé : il est susceptible de durer plusieurs semaines. — 3. Le couple vainqueur est le dernier debout après abandon ou disqualification des autres compétiteurs. — 4. Les compétiteurs doivent rester en mouvement 45 minutes par heure. — 5. Un genou au sol vaut disqualification. — 6. Des lits sont mis à disposition 11 minutes durant chaque pause horaire. — 7. Baquets à glaçons, sels et gifles sont autorisés pour le réveil. — 8. Les compétiteurs se conforment aux directives de l’animateur. — 9. Sponsors et pourboires lancés sur la piste par le public sont autorisés. — 10. Des collations sont distribuées gracieusement durant la compétition. — 11. L’organisateur décline toute responsabilité en cas de dommage physique ou mental.

En 1935, l’écrivain américain Horace McCoy décrivait dans On achève bien les chevaux le spectacle mortifère d’individus tombés dans la misère, réduits pour quelques dollars à danser jusqu’à épuisement pour divertir un public en mal de sensations fortes. Après une première adaptation au cinéma par Sydney Pollack en 1969, Bruno Bouché, Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro s’emparent à leur tour de ce roman noir pour créer ensemble une nouvelle forme de danse-théâtre, réunissant sur scène quarante-quatre danseurs, comédiens et musiciens.

Coproduction avec la Maison de la danse, Lyon-Pôle européen de création, la Scène nationale du Sud Aquitain et la Maison de la culture d’Amiens, Pôle européen de création et de production

Distribution

Adaptation, mise en scène et chorégraphie : Bruno BouchéClément Hervieu-LégerDaniel San Pedro

Assistant mise en scène et dramaturgie : Aurélien Hamard-Padis
Scénographie : Bogna Grażyna JaroslawskiAurélie Maestre
Costumes : Caroline de Vivaise 
Lumières : Alban Sauvé
Son : Nicolas Lespagnol 

Les artistes

Comédiens : Louis Berthélémy, Luca Besse, Clémence Boué, Stéphane Facco, Joshua Hoffalt, Juliette Léger, Muriel Zusperreguy, Daniel San Pedro

Musiciens : M’hamed El Menjra, David Paycha, Noé Codjia, Maxime Georges

CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin

Gertrude Stein et Pablo Picasso, L’invention du langage

Cécile Debray et Assia Quesnel, les commissaires de l’exposition "Gertrude Stein et Pablo Picasso. L'invention du langage", vous guident dans le Musée du Luxembourg à travers un siècle d’art, de poésie, de musique et de théâtre.. Une exposition à découvrir jusqu'au 28 janvier 2024
scénographie : Studio Matters
mise en lumière : Aura Studio

Un écrivain devrait écrire avec ses yeux et un peintre peindre avec ses oreilles.
Gertrude Stein, 1940

Les 2 artistes

L’amitié entre l’artiste Pablo Picasso et l’écrivaine Gertrude Stein s’est cristallisée autour de leur travail respectif, fondateur du cubisme, à partir de ce qui constitue leur pratique littéraire et picturale : décomposition
analytique des objets du quotidien, du langage et de la peinture, sérialité, circularité et répétition – autant de formulations et de trouvailles fondatrices des avant-gardes picturales et littéraires du XXe siècle.

Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musÈe national Picasso – Paris. MP16.

Gertrude Stein est une immigrée américaine, juive, homosexuelle, installée à Paris, rue de Fleurus, peu après l’arrivée en 1901 de Pablo Picasso, jeune artiste espagnol. Leur position d’étrangers, maîtrisant approximativement le français, leur marginalité fondent leur appartenance à la bohème parisienne et leur
liberté artistique.

                 Gertrude Stein dans les jardins du Luxembourg
Leur postérité est immense. Examiner leur complicité, leur inventivité et suivre le parcours de Gertrude Stein entre Paris et les États-Unis, permet d’esquisser une traversée des approches conceptuelles, performatives et critiques de l’art, de la poésie, de la musique et du théâtre à travers de grandes figures de l’art américain :
John Cage, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Merce Cunningham, Nam June Paik, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Ray Johnson, Bruce Nauman, Carl Andre, James Lee Byars, Joseph Kosuth, Hanne Darboven, Andy Warhol, Glenn Ligon, Ellen Gallagher, Gary Hill, Deborah Kass, Felix Gonzalez-
Torres…

Ainsi l’exposition entend porter un éclairage inédit et documenté sur l’oeuvre poétique mal connue de Gertrude Stein, en regard des peintures et des sculptures de Picasso, le « Paris Moment » (rue de Fleurus et rue Christine, à deux pas du musée du Luxembourg qu’elle fréquente assidument).

La postérité américaine de ce dialogue forme la seconde partie du parcours, l’« American Moment », avec des oeuvres emblématiques issues de l’écriture steinienne, des années 1950 à nos jours : depuis le Living Theater et les expérimentations musicales, plastiques et théâtrales néo-dada et fluxus, en passant par l’art minimal autour du langage et du cercle, jusqu’aux oeuvres néo-conceptuelles et critiques.

Une série de portraits et d’oeuvres hommages, comme le fameux polyptique Ten Portraits of Jews of the Twentieth Century d’Andy Warhol ou des photographies de Cecil Beaton, évoque l’icône Gertrude Stein.


Cette exposition est programmée dans le cadre de la Célébration Picasso 1973-2023, coordonnée par le Musée national Picasso-Paris, qui à cette occasion partage sa collection par le prêt exceptionnel de 26 oeuvres de sa collection essentiellement centrées autour des années héroïques des Demoiselles d’Avignon et du cubisme, ainsi qu’un ensemble d’archives remarquable. La Célébration Picasso et l’exposition sont placées sous le haut patronage de la Présidence de la République.


Un programme de performances conçues par le metteur en scène Ludovic Lagarde accompagne l’exposition pour faire entendre l’écriture cubiste de Gertrude Stein. Ces performances de 30 à 40 minutes auront lieu à
l’occasion des nocturnes du lundi à 19h ou à 20h (programme détaillé) , pendant toute la durée d’ouverture au public de l’exposition (hors vacances scolaires et 2 octobre) dans la salle Tivoli adjacente aux espaces
d’exposition (sur simple présentation du billet de l’exposition).

France culture podcast

Informations pratiques

Rmn – Grand Palais
254-256 rue de Bercy
75 577 Paris cedex 12
horaires d’ouverture :
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne les lundis jusqu’à 22h sauf le 2
octobre
les 17 octobre, 24 et 31 décembre de
10h30 à 18h
fermeture exceptionnelle le 25 décembre
accès :
M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du
Luxembourg / Sénat
informations et réservations:
museeduluxembourg.fr

Sommaire de septembre 2023

Giuseppe Penone à l’Académie des Beaux Arts
 

26 septembre 2023 : Corps à corps. Histoire(s) de la photographie
23 septembre 2023 : Icônes de lumière, Elisabeth Bourdon
19 septembre 2023 : QUI NE DIT MOT…(Une victoire sur le silence)
18 septembre 2023 : Soirée des 30 ans de La Filature, Scène nationale de Mulhouse
18 septembre 2023 : Aglaé Bory, Ici Ailleurs
16 septembre 2023 : Niko Pirosmani
13 septembre 2023 : Les lauréats du prix Praemium Imperiale 2023
08 septembre 2023 : Concert – Clavecin Ruckers
04 septembre 2023 : Matisse, Derain et leurs amis, L’avant-garde parisienne des années 1904–1908

Soirée des 30 ans de La Filature, Scène nationale de Mulhouse

samedi 30 septembre 2023

EN PRÉSENCE DE

Josiane Chevalier Préfète de la Région Grand Est
Franck Leroy Président de la Région Grand Est
Frédéric Bierry Président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA)
Michèle Lutz Maire de Mulhouse
Bertrand Jacoberger Président de La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Benoît André Directeur de La Filature, Scène nationale de Mulhouse

AU PROGRAMME

17h30 Lancement officiel
18h Les Voyages
Compagnie XY
création in situ aux abords du Théâtre · cirque (voir p.5)
19h Ici Ailleurs
Aglaé Bory
vernissage de l’exposition (voir p.9)
20h Le Tartuffe ou l’Hypocrite
Molière · Ivo van Hove · Comédie-Française
portrait Ivo van Hove · théâtre (voir p.4)
+ exposition d’affiches de saison La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Colorée, vibrante, parfois surprenante, l’identité visuelle de La Filature a évolué au fil des années. Les affiches présentées
dans le cadre de cette exposition sont le reflet de 30 années de programmation ! À découvrir dans le hall.

Feuilletez ici le programme

Concert – Clavecin Ruckers

Dimanche 10.09 à 15h, Dorota Cybulska – Amsler, claveciniste polonaise établie en Suisse, propose un programme pittoresque autour des compositeurs baroques viennois lors d’un concert de clavecin au Musée Unterlinden de Colmar.

Le clavecin Ruckers

Le clavecin Ruckers a été fabriqué en 1624 par Ioannes Ruckers (1578-1642),
membre de la dynastie des Ruckers, active à Anvers de 1580 à 1680.
Leur savoir-faire exceptionnel fait des Ruckers les facteurs de clavecins les plus
réputés d’Europe.
L’instrument a subi plusieurs modifications organologiques lors de son transfert en France vers 1680. C’est à cette époque qu’est peint un vaste paysage
mythologique sur l’intérieur du couvercle représentant le duel musical entre
Apollon et Pan. Vers 1720, l’étendue des claviers est augmentée pour adapter
l’instrument aux compositions du temps. Cette modification permet aujourd’hui d’y interpréter un vaste répertoire allant du 17e siècle à Jean-Sébastien Bach.
Classé au titre des monuments historiques en 1966, le clavecin a bénéficié en 1980 d’une restauration exemplaire à Paris sous la direction de Christopher Clarke avant son acquisition par le musée. Soigneusement maintenu en état de jeu, il donne lieu chaque année à des concerts et à des enregistrements.

Programme

Les compositeurs à la cour de Vienne
Dorota Cybulska – Amsler, claveciniste polonaise établie en Suisse, propose un
programme pittoresque autour des compositeurs baroques viennois.
Alessandro Poglietti ( ? – 1683)
Toccatina sopra la ribellione di Ungheria
Galop
Allemande – La Prisonie (sic)
Courante – Le Procès
Sarabande – La Sentence
Gigue – La Lige
La Décapitation
Passacaglia
Les Cloches – Requiem aeternam dona eis domine
Il Rossignolo
Ricercar per lo Rossignolo
Syncopatione del Ricercar
Cappriccio per lo Rossignolo sopra il ricercar
Aria bizzara del Rossignolo
Imitatione del medesimo ucello
Johann Joseph Fux (1660-1741)
Cappriccio et Fugue
Gottlieb Muffat (1690-1770)
Suite no.5 des “Componenti musicali” – 1739
Ouverture
Allemande
Courante
Sarabande
Menuet
Gigue

Dorota Cybulska-Amsler

Née à Varsovie, elle termine ses études à l’Académie de musique Frédéric Chopin où elle obtient le premier prix avec distinction. Lauréate du concours des jeunes musiciens polonais, elle reçoit une bourse du gouvernement français et poursuit ses études chez Huguette Dreyfus et Kenneth Gilbert. Elle finit ses études au Conservatoire de Musique de Genève dans la classe de Christiane Jaccottet et obtient le premier prix avec distinction.
Son activité musicale l’a menée dans de nombreux pays (France, Allemagne,
Suisse, Pologne, Italie) où elle a donné des récitals et des concerts dans
la formation de musique de chambre avec notamment l’Ensemble 415, Chiara
Banchini, Paolo Pandolfo, Jadwiga Rappe , « Freitags Akademie », « The Chamber Orchestra of Europe », l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre de Chambre de Genève. Elle a également participé à de nombreux festivals tels que : le Festival d’Evian, le Festival Tibor Varga, le Printemps musical de Reims, le Festival de Saluzzo. Son répertoire vaste et diversifié englobe différents styles de composition pour clavecin jusqu’à la musique contemporaine.
Elle a effectué de nombreux enregistrements pour la Radio Suisse Romande ainsi que pour la Radio Polonaise.
Ses recherches sur la musique baroque l’ont amenée à effectuer l’enregistrement de transcriptions de J.S. Bach (Cascavel), des oeuvres d’Antonia Bembo (CD du livre Desperate measures , L. Fontjin, Oxford University Press, 2006), de musique ancienne polonaise, et en première mondiale, des oeuvres pour clavecin de J. J. Fux (K 617) ainsi que des cantates de Nicolò Porpora (Dux, Artur Stefanowicz contreténor).
Passionnée par l’opéra baroque, elle dirige des projets scéniques (Il Giasone
de F. Cavalli, Les Fêtes vénitiennes d’A. Campra, Passione d’A. Caldara).
Elle a également créé des concerts scéniques, comme Baroque Living Room
avec la musique contemporaine et baroque, ou Amore traditore (Philharmonie
de Varsovie, 2016), oratorio Passione d’Antonio Caldara (2018) et l’opéra de J.J. Fux Costanza e Fortezza (2019).
Dorota Cybulska a récemment enregistré les oeuvres de Franciszek Lessel,
le dernier élève de Haydn (Dux, pianoforte Fritz de Christopher Clarke), et
les oeuvres de trois Couperin – Louis, François et Louis-Armand sur trois clavecins historiques (Dux).

David Zuccolo

Crédit Photo: Sébastien Bozon

Nom : Zuccolo
Prénom : David
Profession : Violoniste
spécialité :  coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse
signe particulier : Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Mon entretien avec David Zuccolo

David Zuccolo a certes de nombreux homonymes, (google) mais rien ne vaut l’original.
Né en Moselle, violoniste depuis l’âge de 6 ans, David Zuccolo est pour ainsi dire tombé très tôt dans la musique classique et continue d’y baigner.

Quelle est votre profession ?
Violoniste et coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse.

Vos études ?
Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Avez-vous eu des prix de conservatoire ou autres ?
Conservatoire à rayonnement régional de Metz
Médaille d’or de violon et de musique de chambre 1990 et 1992
Premier prix supérieur interrégional 1992
Conservatoire supérieur régional de Paris
Premier prix de violon 1996
Conservatoire national supérieur de musique de Lyon
Premier prix de violon et de musique de chambre 1999

Vos parents ?
Mère, secrétaire comptable dans un magasin de confection puis femme au foyer. Décédée en 1993.
Père, ouvrier puis contremaître dans la sidérurgie
Mon arrière grand père, Oswaldo Zuccolo a quitté la région d’Udine en Italie à la fin du 19ème siècle. Il a épousé une viennoise. Germanophone, son parcours l’a mené jusqu’en Lorraine -alors annexée -au début du 20ème siècle, après un passage par Vienne et Zurich.

Votre âge et lieu de naissance ?
48 ans. Woippy, à côté de Metz

Comment êtes-vous venus à la Musique ?
Par mon père qui souhaitait que ses enfants pratiquent un instrument. Il avait un collègue ouvrier qui avait monté une école de musique à Amnéville. Mon frère ainé a commencé le violon, par hasard car il y avait de la place dans la classe, j’ai suivi trois ans après.

Votre violon ?
Un violon moderne, réalisé par Jean-Christophe Graff à Strasbourg en 1996. Une très belle copie d’un Guarnerius dont j’ai fait l’acquisition en 1998, à la fin de mes études à Lyon, bien avant de venir en Alsace. Un signe du destin

Avez-vous essayé d’autres instruments avant de choisir le violon ?
Non. Le violon m’est apparu comme une évidence, dans les pas de mon frère.

Plus tard, au cours de mes études, j’ai eu l’opportunité d’apprendre le piano. Je n’ai jamais réussi à m’y mettre.

Avez-vous un violon d’études ?
Oui, et nous avons conservé tous les petits violons d’apprentissage.

Votre position dans l’orchestre ? Vous êtes en fonction depuis ?
Violon du rang depuis 2006.

Coordinateur artistique depuis 2016

Quand avez-vous pris vos marques ?
Dès la première année. L’ambiance familiale de l’OSM y contribue.

J’avais également une longue expérience de musicien d’orchestre dans d’autres formations. Le métier ne m’était donc pas inconnu lors de ma prise de poste.

J’ai constaté que vous êtes passé des premiers violons aux deuxièmes violons ?
est-ce une punition ? (rires)
La punition, ce serait les atlos (rires !!) Trêve de plaisanterie, à l’OSM les violons du rang peuvent jouer indifféremment dans les deux pupitres. Nous alternons donc par saison. J’adore autant être dans les seconds que dans les premiers. Les voix intermédiaires des seconds violons et des altos sont passionnantes, au cœur de l’harmonie et du contrepoint. Un opéra de Mozart dans les seconds violons est exaltant.

Pour quelles raisons vous a-t-on confié un mandat au sein de l’orchestre ?

J’ai bénéficié de la confiance de mes collègues à travers dix mandats successifs au sein de la commission d’orchestre, un organe représentatif des musiciens auprès de la direction.

J’ai toujours eu une vision collaborative de ce mandat considérant que la direction, l’administration et les musiciens travaillent tous dans l’intérêt de la structure.

Mes relations avec Patrick Davin, alors directeur musical, étaient constructives. En accord avec la direction de la culture, il m’a confié des missions en 2016 pour renforcer et soutenir l’équipe administrative très réduite de l’OSM.

Ces missions ont été prolongées et étendues par Jacques Lacombe, et maintenues par Guillaume Hébert, directeur général nommé en 2020.

Votre mandat depuis ?

2016 donc.

En quoi consiste ce mandat, pouvez-vous développer ?
La première mission est la construction et gestion du planning de l’orchestre, en lien avec nos principaux partenaires, l’Opéra nationale du Rhin, La Filature-Scène Nationale et l’ensemble de nos lieux de diffusion. 

La seconde est le conseil artistique. Elle consiste à centraliser et transmettre les nombreuses propositions d’artistes qui nous parviennent, de conseiller la direction sur des choix de programmes et d’artistes, et ensuite de faire le lien avec l’ensemble des artistes invités que nous accueillons.

Je bénéfice également de la confiance de ma direction dans le montage de programmes, tels que le projet Wyler en septembre 2022 ou le concert du nouvel an 2023.

Rencontrez-vous d’autres musiciens ailleurs ?
Locaux ou dans un circuit plus large, national, international
Oui, nous avons la chance de collaborer avec des artistes du cru et du monde entier. C’est une richesse.

Vous arrive-t’il de faire des « bœufs » ?
Non, si ce n’est quand je cuisine un bon rôti.

Le chef ?
Grande question. Pour le meilleur et pour le pire. La notion de bon ou mauvais chef est très subjective. D’un musicien à l’autre, d’un orchestre à l’autre, un chef peut être apprécié, détesté ou laissé indifférent. Mais l’essentiel est la musique, et les grands compositeurs que nous servons.

Vu de l’extérieur, le public a l’impression que l’on peut se passer du chef ?
C’est vrai. (rires).

Son rôle est essentiel. Quand nous abordons une oeuvre, chaque musicien arrive avec sa propre vision, son interprétation et en premier lieu son tempo. Le chef est donc indispensable pour synchroniser et harmoniser toutes ces sensibilités afin que tous les instrumentistes convergent vers sa vision de la pièce.

Rassembler, conduire tout en préservant la personnalité de chacun, voilà tout le défi.

L’ambiance au sein de l’orchestre ?
A l’OSM, particulièrement sympa. On ne se prend pas au sérieux, ce qui ne nous empêche pas de faire notre métier le plus sérieusement du monde.

Vos voisins, si vous en avez, votre famille, se plaignent-ils si vous pratiquez la musique chez vous ?

Ma famille, non, au contraire.

Mes voisins, oui, et je peux le comprendre. La notion de « répétition » peut facilement taper sur les nerfs. En outre, étant très matinal, je commence fréquemment à jouer vers 7h30.

Je passe donc l’essentiel de mon temps à répéter à la Filature, qui ouvre ses portes à 7h00.

Devez-vous préparer les concerts chez vous ?
Le travail personnel de préparation des partitions en amont des répétitions d’orchestre est indispensable. Les musiciens doivent tous maitriser leur partition afin que le chef d’orchestre puisse se concentrer sur l’essentiel, la mise en place et l’interprétation.

Mais à ce travail spécifique propre à chaque concert, il faut ajouter le travail régulier pour maintenir notre niveau, comme un sportif. Il faut près de vingt ans d’études pour devenir professionnel (nous commençons vers 6 ans et l’âge moyen d’intégration d’un orchestre permanent est 27 ans). Cela nécessite beaucoup de temps et de rigueur pour y arriver, et tout autant pour se maintenir et continuer à progresser.

Les répétitions ?
Leur nombre est adapté au programme et à la difficulté des œuvres. En général, six pour un concert symphonique, douze pour un opéra.

Un musicien a-t-il des affinités avec d’autres instrumentistes ?
Oui. Nous parlons le même langage. La musique est universelle.

La ville soutient les institutions locales, les musiciens ?
L’OSM bénéficient d’un fort soutien de la ville, tout comme la Filature -Scène nationale, l’opéra national du Rhin (notamment à travers le Ballet basé à Mulhouse, le Conservatoire ; avec la volonté de diffuser la culture au plus grand nombre.

La ville de Mulhouse est notre financeur principal. Nos autres contributeurs sont le ministère de la culture via la DRAC Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace et la Ville de Colmar.

La ville ou d’autres entités soutient-elle spécifiquement pour certaines occasions exceptionnelles ?
Ça peut arriver, oui. L’OSM a entamé une mutation de son statut juridique en régie personnalisée (critère indispensable pour l’obtention du label Orchestre national en région).
Ce changement nous confèrera une certaine autonomie facilitant les partenariats financiers avec les structures publiques ou privées qui souhaiteraient nous soutenir sur des actions en particulier, notamment dans le cadre de notre rayonnement ou dans le champ social.

Vos distractions (la Montagne) la marche, autres ?
Par mes différentes fonctions, j’ai une vie social riche, mais j’ai besoin de me retrouver seul, dans le silence et au contact de la nature. J’adore marcher, notamment en montagne. Personne n’ignore ma passion pour le Grand Ballon en particulier.

Que pensez-vous des réseaux sociaux ?
Des médias incontournables aujourd’hui. Comme toute chose, il y a du bon et du moins bon. Tout dépend de leur utilisation et de notre capacité à faire la part des choses. J’ai découvert Facebook à 40 ans. J’y vois un formidable moyen de renouer des liens avec des personnes perdues de vue, ou de conserver du lien quand nos routes se séparent.

Vous y êtes actif, vous postez souvent au nom de l’orchestre ?
Sur Facebook (le réseaux social des boomers – rires) , oui. Je poste quelques publications personnelles et je partage volontiers les publications officielles de l’OSM et de nos partenaires.

Parlez-vous l’alsacien ?
Non, hélas… mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Hopla !


Participez-vous à d’autres formations musicales ?
Rarement. Mes doubles fonctions ne me laissent pas beaucoup de temps.

Quel est votre instrument de musique préféré ?
En dehors du violon ?  Tous ! Ça dépend du répertoire et du contexte.

Mais si je dois en choisir quelque uns, le clavecin, la harpe, le hautbois, le cor…

Que pensez-vous de la cancel culture ?
Je préfère la notion de « devoir de mémoire ». S’inspirer du passé et de nos erreurs pour bâtir un monde meilleur.

Avez-vous des références littéraires ?
Plus le temps passe, plus je savoure la poésie.

Musicales ?
Très éclectiques, en dehors du classique, avec un faible pour les artistes français, de Ferré à Grand corps malade en passant par Claude François et Dalida.

Votre musicien ou compositeur préféré ?
Itzhak Perlman est mon idole depuis tout petit.

Avez-vous un morceau favori en individuel, ou avec l’orchestre ?
Impossible de faire un choix.

Souhaiteriez être soliste ?
C’était mon ambition, mais j’ai dû passer trop de temps à jouer au Légo ou à regarder le Club Dorothée (rires).

Je suis très heureux de ma situation et je n’ai aucune frustration. Trois générations d’ouvriers se sont succédées avant moi, et comme je le dis souvent, mon bleu de travail aujourd’hui est un frac avec des souliers vernis, et mon cadre quotidien de magnifiques salles de concert. Le chemin accompli est émouvant.

Comme le dis mon papa qui fêtera bientôt ses 87 ans, jouer et vivre de la musique est un privilège.

Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
Mon optimisme et ma foi en un monde meilleur.

Quelle est votre plus belle rencontre dans la vie ? (dans la musique ou en général)

La musique tout simplement (merci à mes parents).

Mes deux filles. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à elles.

Naïma, une femme merveilleuse. Une divine rencontre.

 David Zuccolo reçu par Radio MNE podcast

Le programme de l’OSM 2023/2024 le site