RÉUNIS : SÉPARÉS Pierre Coulibeuf et Jérôme Game

Pierre Coulibeuf, le cinéaste et plasticien, et Jérôme Game, le poète et plasticien, sont « Réunis : séparés » dans une exposition commune à la Filature, à Mulhouse, jusqu’au 16 novembre.
Commissaire : Emmanuelle Walter


« Sommes-nous ensemble ? Pas tout à fait, n’est-ce pas ?
Seulement, si nous pouvions être séparés. » — « Nous sommes
séparés, j’en ai peur, par tout ce que vous ne voulez pas
dire de vous. » — « Mais aussi réunis à cause de cela. » —
« Réunis : séparés ».
L’Attente, l’oubli, Maurice Blanchot

Cette exposition est une invitation faite à Pierre Coulibeuf et Jérôme Game à se rencontrer, entre textes, paroles et images, fixes ou mouvantes, à imaginer des correspondances entre leurs pratiques, à explorer des dispositifs partagés et à questionner ce qui fait frontière poreuse entre les mots, les sons, le cinéma et la photo. Car pour Pierre Coulibeuf comme pour Jérôme Game, c’est bien dans les écarts qu’il est possible d’agir et d’ajuster son écriture, d’explorer la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires.

Pierre Coulibeuf est cinéaste et plasticien. La création contemporaine est le matériau de son travail. Dans un rapport transversal avec les genres du cinéma (fiction, expérimental) et l’art vidéo, ainsi qu’avec les modes de présentation de l’image en mouvement (projection, installation, photographie), ses œuvres inventent un lieu et un langage à la frontière des disciplines, critiquent les formes établies, questionnent les modes de représentation de la réalité.

Jérôme Game est poète et plasticien. Il travaille à la croisée des arts littéraires, visuels, sonores et scéniques. Présentée sous forme de livres, vidéos, pièces sonores, performances ou installations, son œuvre explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons et des images.

Quelques copies des vidéos de Pierre Coulibeuf
Informations pratiques

CLUB SANDWICH JE. 2 OCT. 12H30
visite guidée, repas partagé et Food Truck sur le Parvis

VERNISSAGE VE. 17 OCT. 19H
en présence des artistes · dans le cadre des Journées de l’architecture

RENCONTRE AVEC JÉRÔME GAME JE. 23 OCT. 20H à la Librairie 47° Nord
pour la sortie de son livre INTR/ANSITIF. Poétique de l’interstice (éditions Presses du réel)

Art Basel Paris  2025

  • Réunissant 206 galeries internationales de premier plan venues de 41 pays et territoires – dont 65 espaces opérationnels en France – le salon a suscité un accueil enthousiaste de la part des galeries, collectionneurs et visiteurs du monde entier, avec une fréquentation totale de plus de 73 000 personnes tout au long de ses journées VIP et publiques.
  • Les exposants ont enregistré de solides ventes dans tous les segments et secteurs du marché, avec des placements remarquables, notamment des œuvres de Gerhard Richter , Amadeo Modigliani , Julie Mehretu et Leiko Ikemura . Des succès notables ont également été enregistrés grâce aux redécouvertes de Marie Bracquemond et Lee ShinJa , ainsi qu’à des artistes émergents comme Yu Nishimura et Özgür Kar , reflétant la richesse et la diversité des programmes présentés par la galerie.
  • L’ambitieux programme public du salon a fait son retour avec des activations dans neuf lieux prestigieux à travers Paris, soulignant le lien entre le salon et les industries créatives adjacentes. Miu Miu était partenaire officiel du programme public pour la deuxième année consécutive. Oh La La! – l’initiative de ré-accrochage créatif d’Art Basel Paris, organisée les vendredis et samedis de la semaine du salon – a fait son retour pour sa deuxième édition, cette année sous la direction artistique du journaliste de mode Loïc Prigent .
  • Clément Delépine, directeur d’Art Basel Paris, a déclaré :
    « Cette deuxième année au Grand Palais a été un véritable retour aux sources : l’exposition a trouvé son rythme et son lien avec la ville n’a jamais été aussi fort. Ce fut un privilège de contribuer à façonner ce parcours aux côtés d’une équipe extraordinaire et d’une communauté internationale. »
  • Art Basel Paris s’est déroulé du 24 au 26 octobre 2025, avec les VIP Days les 22 et 23 octobre, et la nouvelle initiative Avant-Première le 21 octobre. L’édition 2026 du salon aura lieu du 23 au 25 octobre 2026.
  • Plusieurs exposants ont partagé leurs impressions sur cette édition. Les citations sont disponibles pour la presse ici.
  • Nous avons vécu une édition exceptionnelle cette année, marquée par une énergie débordante tout au long de la foire et des échanges passionnés avec les collectionneurs. Parmi nos ventes, nous sommes particulièrement heureux d'avoir accueilli des œuvres de Lee Ufan, Daniel Buren, Adam Pendleton, Alicja Kwade, Gerhard Richter, Camille Henrot, Alberto Giacometti et Andy Warhol. Nous avons également accueilli de nombreux visiteurs cette semaine dans nos galeries parisiennes, où plusieurs œuvres ont trouvé preneur.
    
    Kamel Mennour, Fondateur, Mennour (Paris)

Galerie Mennour

Cœurs aventureux

Exposition du samedi 14 juin au samedi 12 juillet 2025
dans le cadre de Mulhouse 025, biennale des commencements

Lucie Bretonneau, Nicolas Clair, Delphine Gatinois

Atelier de gravure de la HEAR-Mulhouse : Margarita Asylgaraeva, Eryne Bustarret, Emilia Deydier, Ehsan Jafari-Tirabadi, Aster Mackeown, Léo Mazoyer, Danae Kamitsis, Jihye Kim, Marina Quintin, Rachel Zilberfarb

A la galerie de la Filature de Mulhouse

L’exposition rassemble des œuvres de la dessinatrice Lucie Bretonneau, lauréate du prix Filature de la biennale Mulhouse 023, de Delphine Gatinois, photographe et artiste plasticienne en résidence au Collectif des Possibles de 2022 à 2024, de Nicolas Clair, artiste résident à Motoco, et des étudiant·es de l’atelier de gravure de la HEAR-Mulhouse, sous la direction d’Inès Rousset.

La Galerie

Les dessins de Lucie Bretonneau sont la trace d’un intérêt particulier pour la couleur qu’elle utilise pour faire jaillir la lumière de ses paysages. Pensées comme des trouées dans l’espace, les images vibrantes qu’elle compose sont comme des ouvertures issues d’un même geste répété et d’un protocole en mouvement.

Série Sharp, Lucie Bretonneau, 2024-2025
Pastel à l’eau sur papier
Dimensions variables

Delphine Gatinois a mené pendant plusieurs années un travail sur les groupes de conscrits qui construisent les bûchers de la vallée de Thann. Elle s’est intéressée en particulier à ce que cela veut dire de faire groupe à leur âge, avant que les études et la vie ne les dispersent.


 Passer l’hiver, Delphine Gatinois, 2022-2025
Installation, photographie, vidéo, objet

Nicolas Clair pratique les assemblages et les collages – de textes, de dessins, de photographies -, desquels émerge un sens par surprise et par rebondissement. Appliquant leurs recherches aux procédés de la gravure, de l’eau forte, de l’estampe ou du monotype, creusant ou dessinant par rebondissement.


Appliquant leurs recherches aux procédés de la gravure, de l’eau forte, de l’estampe ou du monotype, creusant ou dessinant par retrait des lignes dans le noir, les étudiants·es de l’atelier de gravure de la HEAR conquièrent l’invisible, dévoilent le réel par ses profondeurs, font émerger de l’obscurité des figures entre ombre et lumière. Dans nos paysages et nos architectures comme dans nos êtres, les artistes questionnent la notion de seuil et son ambiguïté : quelles sont les limites de notre intimité et quelle place laissons-nous à nos envies d’ailleurs et d’altérité ?

Crossing the border/Entre le jour et la nuit,
Aster MacKeown, 2025
Gravures sur bois

Delphine Gatinois

Informations pratiques

visites guidées pour les groupes (min. 10 personnes) sur rendez-vous edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

La Galerie est membre de PLAN D’EST – Pôle arts visuels Grand Est et de La Régionale, art contemporain dans la région tri-rhénane

Galerie en entrée libre du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h + soirées de spectacles

Art Basel 2025 Galeries

« Pour une ville relativement petite, Bâle a un rayonnement international immense. Un rayonnement qu’elle doit notamment à ses musées et au salon Art Basel. »

Sam Keller · Directeur de la fondation Beyeler et ancien directeur d’Art Basel

Maike Cruse
photo Debora Mittelstaedt

Maike Cruse, directrice a déclaré :
« L’édition de cette année d’Art Basel a démontré la force, la résilience et la portée internationale du marché mondial de l’art. Nous avons été ravis d’accueillir des collectionneurs, des commissaires d’exposition et des amateurs d’art du monde entier, et de constater des présentations aussi convaincantes dans tous les secteurs de la foire. L’énergie qui régnait dans les halls et dans toute la ville a rappelé avec force le rôle de Bâle comme lieu de rencontre culturelle et catalyseur d’échanges artistiques. »

Art Basel est notre foire phare, celle où les galeries sortent le grand jeu. Parmi les œuvres remarquables exposées, citons une grande toile tardive de Pablo PicassoHomme à la pipe assis et amour (1969) chez Pace, qui présente également une peinture abstraite de 1969 de Joan MitchellSans titre – une artiste enfin reconnue comme la pionnière de l’expressionnisme abstrait qu’elle était. De même, la galerie Yares expose sa consœur Helen Frankenthaler avec Swan Lake 1 (1969). La galerie Di Donna présente Sueño de Sirenas (Rêve de sirène) (1963) de Leonora Carrington,

un surprenant triptyque enchâssé dans un cadre de bois sculpté. Enfin, Lehmann Maupin expose une œuvre rare d’Heidi Bucher : une empreinte latex fragile et monumentale d’une pièce. Ces œuvres ne sortent pratiquement jamais des musées. Bien sûr, ce n’est qu’un petit échantillon : j’ai été très impressionnée par les listes d’œuvres que les galeries partagent avec moi.

Nous cherchons toujours à renouveler la foire : 20 galeries nous rejoignent à Bâle pour la toute première fois. Parmi les plus jeunes, citons Emalin

 et Arcadia Missa,toutes deux londoniennes, François Ghebaly de Los Angeles et New York,

et Hunt Kastner de Prague. L’Asie sera également très présente : Beijing Commune expose des artistes chinois·es de quatre générations différentes, des pionnier·es Zhang Xiaogang et Wang Luyan aux figures contemporaines comme Ma Qiusha et Chang Yuchen, avec des œuvres qui explorent l’identité, la mémoire, la mondialisation et la matérialité. The Third Gallery Aya d’Osaka met en lumière trois femmes, pionnières de la photographie japonaise – Amazawa Eiko, Okanoue Toshiko et Ishiuchi Miyako – présentant des tirages vintages rares, des collages et des œuvres iconiques qui célèbrent leurs contributions révolutionnaires au médium.

La foire bâloise maintient son format, avec près de 300 galeries en provenance d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine et d’Asie, et ses spécificités, notamment son secteur « Unlimited » réservé aux pièces monumentales.

L’artiste allemande de renom Katharina Grosse, l’un des temps forts de la foire,
a peint l’architecture et les surfaces de la Messeplatz, la transformant en un environnement vibrant et immersif.  CHOIR (2025) est la plus grande œuvre de Katharina Grosse à ce jour dans un centre urbain, couvrant plus de 5 000 mètres carrés. Grosse utilise le magenta, couleur la plus visible à l’œil nu en extérieur. Organisée par Natalia Grabowska, cette saisissante peinture in situ redéfinit l’expérience de l’espace public par une expression chromatique audacieuse.

Comité de sélection

Les Comités de sélection d’Art Basel sont composés de galeristes éminent∙e∙s présent∙e∙s aux foires Art Basel depuis plusieurs années. Le Comité de sélection s’appuie sur des critères constants d’une année à l’autre lors de sa décision finale.

Bilan 2025

Pour célébrer ses 55 ans, Art Basel s’achève sur une note positive avec des ventes solides dans tous les segments, consolidant ainsi sa position d’événement phare du marché mondial de l’art. Très attendue, l’édition 2025 d’Art Basel a réuni 289 galeries internationales de premier plan, venues de 42 pays et territoires.
Art Basel a une fois de plus servi de plateforme de découverte et de connexion, et a joué un rôle moteur dans le monde de l’art international. La foire a attiré 88 000 visiteurs lors des journées d’avant-première et d’ouverture au public, qui se sont plongées dans le monde fascinant de l’art moderne et contemporain.

Mentions particulières

La Galerie Stampa de Basel, se consacre à l’art contemporain suisse et international. En plus des expositions, le programme de la galerie comporte des performances, des séminaires, des présentations de livres et donne des conseils sur de nombreuses collections d’art. En outre, une librairie d’art se trouve sous le même toit. En 2006, la galerie s’est vue décernée le prix culturel de la ville de Bâle. 
On peut y admirer l’oeuvre de l’artiste mulhousienne, par adoption (strasbourgeoise) Véronique Arnold, jeune femme, tout en douceur, tout en poésie, autodidacte, se défend de faire des arts plastiques, pour elle c’est de la littérature. 
Elle voisine avec une oeuvre de Marlène Dumas.

Pétales en offrande

Luc Maechel, auteur du blog : Racines Nomades, lui a consacré un entretien, relatif à la motivation et à la beauté de son travail artistique.
Voici le site de Véronique Arnold

Les exposants sont des galeries influentes et innovantes du monde entier.

Quelques sélections au hasard de ma déambulation. Art Basel est tout de même le plus grand musée d’art contemporain du monde, où toutes les langues du monde s’entendent comme on l’imaginerait dans la Tour de Babel.

Conclusion

Parcours des deux niveaux du secteur Galeries pour retrouver ses incontournables et fidèles représentants : Hauser et Wirth, Zwirner, Ropac, Gagosian, Perrotin, Carsten Greve, Goodman, Temple, Lelong, Mennour… au rez-de-chaussée ou de naviguer dans les allées de l’étage supérieure à la découverte des accrochages de Chantal Crousel, Eva Presenhuber, Continua, Nathalie Obadia ou l’une des représentantes historiques des début, sans oublier, citée plus haut,- la galerie bâloise Stampa toujours présente avec cette année encore des oeuvres de Marlène Dumas, Guido Nussbaum ou l’artiste mulhousienne Véronique Arnold. (voir plus haut)

Rendez-vous est donné pour Art Basel Paris, au Grand Palais, du 24 au 26 octobre 2025.

L'édition 2026 du salon se tiendra du 18 au 21 juin, avec des journées d'avant-première les 16 et 17 mars.

Manfred Willmann Beau monde, où es-tu ?

Manfred Willmann avec sa compagne et collaboratrice Christine Frisinghelli, cinquante ans de complicité.   Photo Hervé Kielwasser l’Alsace

exposition du sa. 5 avril au dimanche 1er juin
vernissage le 4 avril à 19h
commissariat Christine Frisinghelli, Emmanuelle Walter, Manfred Willmann
A la Galerie de la Filature Scène nationale de Mulhouse avec le soutien du ministère fédéral autrichien des Arts, de la Culture, de la Fonction publique et des Sports, du Land de Styrie, de la Ville de Graz et du Forum Culturel Autrichien Paris.

Réunissant plus de trois cents photographies prises entre 1972 et 2024 dans sa région natale du sud de la Styrie en Autriche, Schöne Welt, wo bist du ? est la première grande exposition monographique du travail de Manfred Willmann en France. L’exposition de La Filature présente, jusqu’au 1er juin 2025, les principales séries qui ont fait la notoriété de l’artiste – Schwarz und Gold , Die Welt ist schön et Das Land qui sont au centre d’un cycle sur la nature entamé il y a plus de quarante ans, au côté de travaux qui comptent parmi les premières œuvres rares conceptuelles en Autriche et qui dessinent les contours d’un profond questionnement de Willmann sur le médium photographique .

photo © Manfred Willmann, sans titre , 1981, série Die Welt ist schön

Schöne Welt, wo bist du? Dans un monde agité, soumis à des bouleversements sociaux, politiques et environnementaux qui le plongent dans une profonde incertitude, quand encore certains cherchent à fermer les frontières et à rétrécir les imaginaires, ce vers du poète allemand Friedrich von Schiller (« Monde riant, où es-tu ? » en français) s’impose comme devoir se substituer au titre de l’une des séries emblématiques de Manfred Willmann, Die schöne Welt (« le monde est beau ») et à sa forme affirmative – non pas tant pour déplorer l’état du monde qui pour nous inciter à reconsidérer notre capacité à restaurer la réconciliation dans le réel de nos vies.

Depuis plus de cinquante ans, Manfred Willmann explore une photographie qui aborde les complexités du monde contemporain et de la culture visuelle à l’ère de la mondialisation. Le photographe enregistre méticuleusement notre existence, notre tentative d’altérité qui se heurte parfois à nos résistances, notre sens tragique de la vie qui se niche dans les plus petites formes de notre réalité. Ses grands ensembles montrent non seulement des détails bruts de la vie quotidienne, mais parlent également du médium photographique et de ses propres possibilités de représenter le monde dans sa beauté, sa laideur et sa fugacité.

MANFRED WILLMANN

Né à Graz en 1952, Manfred Willmann grandit au 36 Volkmarweg, dans le quartier de Straßgang, de parents germanophones ayant fui la Yougoslavie pendant la Seconde Guerre mondiale. Doué pour le dessin et la peinture, il s’inscrit à 14 ans à l’École des Arts et Métiers d’Ortweinplatz où il choisit l’option design décoratif. Otto Brunner, qui dirige les cours en ateliers, incite le jeune étudiant à fréquenter le centre culturel Forum Stadtpark et la Neue Galerie, les deux institutions de la ville de Graz qui présentent des expositions d’art contemporain. Plus tard, Willmann fréquentera également l’arrière-salle du Café Schillerhof, établie comme le lieu de rencontre des artistes, architectes et intellectuels, où une galerie d’art ouvre dès 1969.

À l’issue de ses études, Willmann travaille comme peintre d’enseignes puis trouve un emploi de décorateur de vitrines chez Foto Ehmann à Graz. Il y expose régulièrement des photographies de ses amis ou de ses propres œuvres. En 1974, Willmann ouvre la Galerie photo du Schillerhof dans une salle du célèbre café, où il organise des expositions personnelles de photographes telles que Friedl Kubelka-Bondy, Christian Vogt et la première exposition de Seiichi Furuya en Autriche. En 1975, sur une proposition du programmateur musical du Forum Stadtpark, Willmann prend en charge la section photographique du Forum.

En collaboration avec Christine Frisinghelli, alors secrétaire du Forum, et le photographe Seiichi Furuya, qui s’est installé à Graz deux ans plus tôt, Manfred Willmann transforme progressivement la galerie en un lieu de rencontre et de débats incontournable pour les artistes de la scène autrichienne et internationale. Leur projet, au début principalement axé sur des expositions monographiques (Luigi Ghirri, Rudolf Lichtsteiner…), s’oriente très vite vers de grandes expositions collectives. Dès 1977, ils conçoivent une première exposition de groupe consacré à la photographie contemporaine américaine, qui rassemble des œuvres de Lewis Baltz, Lee Friedlander, Ralph Gibson, Les Krims, Mary Ellen Mark, Duane Michals, Stephen Shore et Neal Slavin. Willmann, Furuya et Frisinghelli imaginent ensuite plusieurs événements dédiés à la photographie contemporaine japonaise. En 1980, le Forum Stadtpark accueille une exposition de Daido Moriyama, suivie d’une rétrospective de l’œuvre de Shomei Tomatsu et, une dizaine d’années plus tard, d’une exposition de Nobuyoshi Araki. Pour chacun de ces photographes influents, il s’agissait de premières expositions personnelles en dehors du Japon.

De 1979 à 1997, parallèlement à leur activité au Forum, Willmann et Frisinghelli conçoivent un cycle de symposiums sur la photographie dans le cadre du festival d’avant-garde Steirischer Herbst, fondé en 1968, en opposition à l’émergence d’une conception conservatrice et nationaliste de la culture. Le festival, qui combine positions esthétiques et réflexion théorique, favorise le dialogue entre les arts visuels, la musique, l’art dans l’espace public, le théâtre, la performance, les nouveaux médias et la littérature. Encouragés par l’effervescence du milieu photographique et particulièrement par le succès du premier symposium de 1979, Willmann, Furuya et Frisinghelli co-fondent en 1980 la revue trimestrielle Camera Austria . La revue est publiée en version bilingue (allemand et anglais) dès 1981. Willmann en est le rédacteur en chef et l’éditeur jusqu’en 2010. Après s’être séparé du Forum Stadtpark en 1997, Camera Austria – Laboratoire de Photographie et de Théorie se structure en association indépendante. Elle a depuis 2003 son siège au sein du centre d’art de Graz, qui abrite une galerie d’expositions temporaires, une bibliothèque d’étude et l’équipe rédactionnelle de la revue.

Photographe, conservateur et éditeur, Manfred Willmann est lauréat du prix culturel de la Société allemande de photographie (DGPh) en 1994 et du grand prix d’État autrichien pour la photographie en 2009. Ses œuvres sont entrées dans de nombreuses collections et ont été largement exposées en Autriche et dans le monde : Museum Albertina (Vienne), Wiener Secession (Vienne), Museum der Moderne (Salzburg), Museum Folkwang (Essen), ZKM (Karlsruhe), Musée de l’Élysée (Lausanne), Stedelijk Museum (Amsterdam), PHotoESPAÑA (Madrid), Tokyo Metropolitan Museum, Centro de la Imagem (Mexique), San Francisco Museum of Modern Art, MoMA (New York).

Informations pratiques

LA FILATURE Scène nationale
20 allée Nathan Katz
68100 Mulhouse
www.lafilature.org

+ club sandwich je. 17 avril 12h30 visite guidée, pique-nique tiré du sac et Food Truck sur le Parvis, sur inscription au 03 89 36 28 28

visites guidées pour les groupes (min. 10 personnes) sur rendez-vous edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34
Galerie en entrée libre
du ma. au sa. 13h-18h
+ di. 14h-18h
+ soirées de spectacles

Arno Brignon Marine Lanier PLY

 (Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec)
Exposition en entrée libre à la Galerie de la Filature Scène Nationale
Jusqu'au dimanche
23 mars 2025
Emmanuelle Walter, responsable arts visuels

Ce silence est bruissant de paroles

Le désir de confronter leur regard avec celui d’autres artistes ou celui d’auteur·rices, de travailler aussi avec ceux·celles qui n’ont pas accès à la création ou à la culture et de se rassembler autour d’idées fortes, anime chacun·e des artistes Arno Brignon, Marine Lanier et PLY (Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec). Leurs travaux, qu’ils s’inscrivent dans une réflexion sur l’identité, la liberté de circuler, les inégalités sociales ou les relations entre nature et êtres humains, impliquent toujours d’autres participant·es qu’ils·elles considèrent comme agissant sur leurs créations.
S’affranchissant des notions de réel et d’imaginaire, construisant un monde où les connexions du vivant ne cessent de fusionner, ils·elles témoignent de moments de rencontres, d’une idée de l’art qui est aussi une manière de prendre soin de l’autre et de penser ensemble des images dans lesquelles se raconter. Cette exposition qui les réunit et mêle leurs images pour la première fois, construit un récit aussi photographique que littéraire, une narration qui restitue la démarche de chacun·e des artistes autant qu’elle invente une expérience commune.

Arno Brignon

Site ci-dessous

série
Us

De son voyage effectué de 2018 à 2022 avec sa famille au coeur des États-Unis, dans douze villes portant les mêmes noms que les capitales historiques européennes (Amsterdam, Copenhague, Berlin, Lisbonne, Londres,
Dublin, Bruxelles, Luxembourg, Rome, Athènes, Paris et Madrid), Arno Brignon restitue un road trip symbolique évoquant une société au parfum post-démocratique, au même moment où populisme et technocratie semblent
s’affronter un peu partout en Occident, dans un duel où le peuple ne se retrouve plus. Pour le photographe, regarder ce pays, né des colons venus d’Europe qui en ont chassé les autochtones, c’est nous regarder aussi, tant nos liens sont forts, et tant nos états sont unis pour le pire et le meilleur. Dans cette route, il y a forcément un peu d’une obédience à Robert Frank, Jack London, ou Wim Wenders, mais au-delà de l’initiatique, il y a une volonté de raconter ce pays avec le prisme des réminiscences de son histoire personnelle.

série
Au contact

En 2024, Arno Brignon part au point septentrionale de l’Europe, d’abord seul jusqu’à Oslo, puis avec sa compagne et leur fille jusqu’à Nordkaap. Le voyage est autant une métaphore du parcours de l’artiste que de son besoin d’aller se confronter à la limite physique de notre continent. L’incertitude fait partie de la démarche, et Arno Brignon fait sien l’adage populaire selon lequel
« le hasard fait bien les choses ». S’il ne sait pas, au cours du voyage, la forme que prendra son projet, il sait qu’il entremêlera la photographie aux mots, la poésie à la géographie, l’intime à l’aventure.

Ce projet est réalisé avec le soutien du Centre Photographique Rouen
Normandie.

Marine Lanier

Site ci-dessous
Née en 1981, Marine Lanier vit et travaille à Crest dans la Drôme. Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2007, la photographe développe une recherche qui se situe à la lisière du familier et de l’exotisme, du prosaïque et de l’étrange, du clan et de l’aventure. Des lieux intimes sont le support de fantasmes fictionnels où se rencontrent pays imaginaires, cartes et régions inconnues, climats perdus, civilisations disparues. Son approche relève de la fable documentaire ou du réalisme magique. En 2016, Marine Lanier publie aux éditions Poursuite une monographie, Nos feux nous appartiennent, accompagnée par un texte de l’écrivaine Emmanuelle Salasc-Pagano,
puis, en 2024, Le Jardin d’Hannibal. L’artiste expose son travail en France et à l’étranger (États-Unis, Chine, Canada, Australie, Belgique, Suisse, Angleterre, Allemagne, Luxembourg, Espagne, Portugal, Italie). En 2024, elle est résidente
de la Casa de Velázquez, académie de France à Madrid.

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Les Contrebandiers

Les Contrebandiers est une évocation poétique d’une marginalité discrète et nomade incarnée par les quelques silhouettes humaines qui la peuplent. Ces dernières, quoique repliées sur elles-mêmes ou sur leurs gestes, dialoguent avec des paysages de montagne qu’elles pourraient avoir traversés et des objets de fortune qui pourraient leur appartenir. Les frontières administratives et légales, dont semblent se jouer les hommes et les femmes photographié·es, s’effacent devant des frontières sensibles, voire existentielles, nées de la montagne et de ses contrastes.

série
Le Soleil des loups 2018


Durant des mois, Marine Lanier a parcouru avec deux frères un plateau volcanique du sud de l’Ardèche, monde isolé et impénétrable connu d’eux·elles seul·es.
Ses images de ce pays inventé, sorte d’Eden intemporel témoin d’un temps de l’enfance fait de fugues, de guerres, de solitude et de vie dans les bois, mêlent
récits intimes et mythologies collectives.

série
Le Jardin d’Hannibal

Animée par notre rapport organique à la nature et aux éléments, Marine Lanier observe le comportement des plantes, l’activité des jardinier·ères, des scientifiques et des chercheur·euses au jardin du Lautaret, le plus haut
d’Europe. Abritant les plantes et les essences alpines du monde entier, celui-ci a été créé dans le cadre de l’opération « Alpage volant » qui vise à trouver des solutions d’adaptation face au changement climatique – dans l’optique
d’un réchauffement de 2 à 3 degrés à l’horizon de 2100. La photographe joue avec les lumières, s’affranchissant des notions de réel et d’imaginaire, pour produire des images monochromes et organiques dignes d’un conte mythologique et écologique

PLY collectif Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec

Site ci-dessous

Mathieu Farcy, photographe, et Perrine Le Querrec, écrivaine, forment PLY. Ce duo engage leur création commune vers des chroniques poético-documentaires faisant intervenir l’image, le langage et la mémoire.
Il avance avec lenteur, ses réalisations sont autant d’étapes pour déplier le réel et en observer les métamorphoses et les limites. Véritables traversées de la représentation, les deux artistes interrogent en permanence, aussi bien à leur
table de travail que dans la rue, une humanité des interstices, silencieuse et résistante. Leurs pratiques personnelles se rejoignent et forment des légendes, des objets intrépides, des performances activées par les gestes et le regard
du public. Ensemble, ils·elles cherchent à élucider le réel, c’est-à-dire à en exposer les points critiques, les brèches, les désordres, tout en se faisant se court-circuiter et se croiser les différents enjeux de la représentation. Leur complicité créative se façonne pli après pli, et bâtit des lieux de rencontres. C’est ainsi qu’ils·elles envisagent la création, un lieu d’avance, un lieu d’observation, un lieu d’accueil et de possibles.

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Les Amazones n’existent pas

Pour les femmes usant et transportant de la violence : quelles archives visuelles ? Quelle anthologie ? Nulle iconographie sur ce sujet, si ce n’est une iconographie « exotique », exotique comme les cartes postales des femmes des colonies, produites par les colons installés dans les colonies. Une propagande battant pavillon du patriarcat : une femme est une femme (sexy), est une
épouse, est une mère. Des images-stéréotypes conçues par le mâle gaze. Nulle cartographie textuelle ou mémorielle : ce continent interdit a été déserté. Les femmes guerrières, les seigneures, les combattantes, les femmes vivantes et leurs luttes : qui pour les écouter, qui pour aller à leur rencontre, dans les archives et dans notre quotidien ? En créant un atlas visuel et textuel
de la violence des femmes, PLY enclenche la remise en cause d’un « interdit anthropologique » : le quasi-monopole masculin des émeutes et revendications sociétales, des activités criminelles et de l’utilisation des armes, des Révolutions, des métiers d’ordre, des sports dits « violents », des engagements dans les luttes armées, les guérillas, les mutineries… Les Amazones existent.

série
365, Almanach manifeste

Les temps que nous vivons – écologiquement, socialement, politiquement – sont des temps troublés.
L’almanach propose de mettre en lumière les replis du temps, les similitudes, les motifs et les issues. Chaque mois ouvre des portes, propose des actions, déjoue les boucles historiques, permet de se positionner.
L’exposition à La Filature, Scène nationale de Mulhouse présente le mois de mars de cet almanach encore actuellement en création dans le cadre d’une résidence au musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône.

série
Carole
Carole est une fiction qui superpose et interroge mots et photographies : qui domine, prédomine ? De l’image ou du mot, qui donne sens ? Une écriture qui questionne aussi les rapports entre le créateur et son personnage, alchimie imprévisible, superposition d’états, les nerfs et l’émotion, l’inconnu et les décisions.

Informations pratiques

LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse · +33 (0)3 89 36 28 28 · www.lafilature.org
La Filature est membre
de Plan d’Est – Pôle arts visuels Grand Est et de La Régionale (Art contemporain de la région tri-rhénane

galerie d’exposition
du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h
+ soirs de spectacles

Une histoire dessinée de la danse

Le CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin, a le plaisir de vous convier à la
7e édition de la Quinzaine de la danse, en collaboration avec La Filature, scène nationale de Mulhouse et LEspace 110 Centre culturel d’Illzach.

L'exposition:

. Laura Cappelle, scénariste et chercheuse associée au CCN•Ballet de l’OnR
. Thomas Gilbert, dessinateur
. Matthieu Rajohnson, conception de l’exposition avec l'appui de Léa Blanc
. David Schweitzer, montage vidéo
. La Filature, du 5 au 21 mars 2025
  Entrée libre

Le propos

Comment (re)mettre en mouvement l’histoire de la danse par le dessin ? Une histoire dessinée de la danse, BD parue cet automne aux éditions du Seuil, a relevé le défi. L’exposition Dessiner la danse revient sur les coulisses de ce travail en associant planches originales, sources historiques et vidéos de spectacles du CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin. L’occasion de redécouvrir l’évolution des danses – baroque, classique ou contemporaine.

Danses guerrières, macabres, modernes, urbaines : de la Préhistoire au XXIe siècle, c’est toute la richesse de l’histoire de la danse qui est ici traduite par le dessin.
Andréa et Camille traversent les époques pour faire l’expérience dans leurs corps de l’évolution du mouvement.

Entre désir de raffinement du geste et soif de nouveauté et d’expression de soi, leurs visions de la danse croisent le développement des techniques
et du regard porté sur cet art en Occident. On y rencontre aussi bien Marie Taglioni, Loïe Fuller et Pina Bausch que des figures moins connues,
de la mime romaine Galeria Copiola à Louis-Julien Clarchies, ancien esclave devenu danseur et chef d’orchestre sous Napoléon.
Alliant rigueur scientifique et puissance des traits, Laura Cappelle et Thomas Gilbert remettent ainsi en mouvement les traces de cet art éphémère.

Des planches originales y sont associées aux sources historiques qui les ont inspirées, pour mettre en lumière quelques moments clés de l’histoire de la danse occidentale. Le dessin de Thomas Gilbert s’est ainsi joué avec malice des archives disponibles. A la Préhistoire, de rares figurines et dessins; dans la Grèce antique, des vases ou des vestiges de masques, avant que n’arrivent progressivement gravures, notations, photos et …vidéos.

Les vidéos

Exceptionnellement, des vidéos tirées des collections du CCN*Ballet de l’Opéra national du Rhin, filmées entre 1980 et 2024, viennent compléter cette traversée. Elles montrent comment une compagnie de répertoire continue à faire vivre et réinterpréter ces oeuvres avec un regard actuel. L’occasion de redécouvrir l’évolution des danses – baroque, classique, ou contemporaine.
Cinq panneaux, accompagnés d’une vidéo vous en révèlent tous les secrets

A visionner ici
. la Table verte
. La Belle au bois dormant

Dédicace

En présence de Thomas Gilbert et Laura Capelle le mercredi 19 mars de 16 à 19 h à la librairie Tribulles ( 15 rue des Tanneurs, Mulhouse)

Cadeau

Un code barre affiché au dos du flyer, permet de lire le premier chapitre d’une histoire dessinée de la danse.

Le CCN

Le Ballet de l’OnR réunit à Mulhouse trente-deux danseurs de formation académique venus du monde entier, sélectionnés pour leur polyvalence. Dirigé par Bruno Bouché depuis 2017, le Ballet s’appuie sur un rayonnement international unique ainsi qu’un engagement profond auprès des publics sur l’ensemble du territoire régional.
Un Centre chorégraphique national au sein d’une maison d’Opéra
Depuis 1985, le Ballet de l’OnR est reconnu comme Centre chorégraphique national (CCN), le seul existant au sein d’une maison d’opéra. Cette identité singulière en fait un pôle d’excellence, dédié à la création de pièces chorégraphiques confiées à des chorégraphes confirmés et à des talents émergents, ainsi qu’au renouvellement d’œuvres majeures existantes. Son répertoire est ainsi l’un des plus diversifiés de France, allant du baroque au contemporain, en passant par des relectures de grands classiques. Avec cette programmation exigeante mais accessible à tous, le Ballet contribue à partager le goût de la danse auprès de tous les publics, qu’il accompagne avec des matinées scolaires et des actions de sensibilisation.

Des missions de médiations sur le territoire

Sous l’impulsion de Bruno Bouché, les missions du CCN se développent. La création par Pasquale Nocera d’une commission «Accueil Studio » permet de coopter différentes structures du Grand Est pour soutenir les productions des compagnies indépendantes via des résidences partagées. L’invitation de la Compagnie Retouramont, pionnière de la danse verticale, en tant qu’« Artiste Associé », poursuit la réflexion de la place d’un Ballet dans la cité et développe sa présence dans l’espace public, au plus près des citoyens.

Informations pratiques

LA FILATURE

Télécharger ici La brochure de la quinzaine de la danse

Billetterie +33 (0)3 89 36 28 28

Standard +33 (0)3 89 36 28 29 
du lu. au ve. 10h-12h et 14h-18h

info@lafilature.org

Voir la brochure 24/25

Art Basel Paris – édition 2024

Art Basel, leader mondial des foires d’art moderne et contemporain, inaugure la verrière restaurée du Grand Palais !
« sage comme une image, chère comme un diamant » Guy Boyer CDA

Sous la verrière du Grand Palais enfin retrouvé, Art Basel Paris apparaît dans toute sa splendeur.


194 galeries françaises et internationales de pointe ont présenté du 18 au 20 octobre 2024 une programmation exceptionnelle, offrant l’opportunité de vivre une expérience unique mêlant excellence artistique, héritage culturel et rigueur curatoriale.

Au programme, une vaste sélection d’œuvres d’artistes de haut vol, mais également la pointe de la jeune création contemporaine !

Dirigée par Clément DelépineArt Basel Paris est structurée en trois secteurs d’exposition :

« Il n’y a pas de plus bel endroit au monde pour accueillir une foire d’art. »
C’était le sentiment enivrant de participer à une symphonie collective. C’était réjouissant de percevoir non seulement les attentes enthousiastes, voire les fantasmes, mais aussi le soutien bienveillant qui nous a accompagnés. À la clôture de la foire, j’étais à la fois épuisé et très excité, immensément joyeux et déjà nostalgique. Avec le recul, je mesure la confiance, la solidarité et la folie nécessaires pour aboutir à un tel succès. Clément Delépine

  • Galeries, dans lequel les exposants présentent l’ensemble de leur programme ;
  • Emergence, dédié aux galeries et artistes émergents, avec le groupe Galeries Lafayette comme Partenaire Officiel ;
  • Premise, nouvellement introduit, dans lequel neuf galeries présentent des œuvres d’artistes singulières, à découvrir pour la plupart en exclusivité à la foire.

Les galeries du secteur principal présentent des œuvres rarement vues les 18 et 19 octobre dans le cadre de Oh La La!, une initiative faisant la part belle au raccrochages et formant un cheminement ludique à travers la foire.

Installées sur deux niveaux, les 194 galeries bénéficient de la lumière zénithale de la nef et des galeries hautes du Grand Palais. La concentration de marchands américains et allemands est impressionnante. De Matthew Marks à Nahmad Contemporary, tous ont apporté une marchandise d’excellent niveau mais avec un contenu sage, sans provocation ni outrance. Toutes les grandes enseignes internationales ayant créé une antenne à Paris (Michael Werner, Gagosian, Marian Goodman, Skarstedt, Pace, White Cube, Hauser und Wirth, David Zwirner…) sont présentes au cœur de la foire. Les prix sont à la hauteur du niveau.

Les premières galeries face à l’entrée proposent les valeurs sûres d’aujourd’hui. Au premier rang, Gerhard Richter, Tomas Saraceno et Marlene Dumas. On retrouve également les artistes mis en avant dans des expositions muséales, des surréalistes comme André Masson, Yves Tanguy et Salvador Dali (également au Centre Pompidou) à Tom Wesselmann (Fondation Louis Vuitton) et Hans Josephson (musée d’Art moderne de Paris).

Les ateliers d’art GrandPalaisRmn sont présents sur le stand K30 et dévoilent en avant-première L’Ami (d’après Titien), une estampe contemporaine du Louvre réalisée par l’artiste américaine Elizabeth Peyton et proposée à la vente.

L’édition 2024 d’Art Basel Paris est accompagnée d’un programme public ambitieux et gratuit, réalisé en collaboration avec la Ville de Paris et ses institutions culturelles.
L’institut de France

Mes coups de coeur

Ryan Gander à la Galerie Kamel Mennour

Même galerie Anish Kapoor

Michelangelo Pistoletto

Voir ici le lien

Pêle Même

Rendez-vous est pris d’ores et déjà pour l’année prochaine, et dans les diverses villes du monde qui accueillent Art Basel

Metrocubo d’infinito, avec Michelangelo Pistoletto

L’événement s'est tenu en français, avec traduction anglaise simultanée.
Performance de l’artiste Michelangelo Pistoletto
Discussion animée par Carolyn Christov-Bakargiev
Direction artistique et curatoriale : Paul Olivennes
Commissaire associée : Laura Salas Redondo

Présentée en collaboration avec : Magma Journal
Éditorial : Paul Olivennes, Boris Bergmann
Scénographie : Matière Noire
Avec le soutien de Galleria Continua
  1. Metrocubo d’infinito, avec Michelangelo Pistoletto
    suivie d’une discussion avec Carolyn Christov-Bakargiev
    À l’occasion de l’exposition « Arte Povera », la Bourse de Commerce et Magma Journal présentent une performance exceptionnelle de l’artiste italien Michelangelo Pistoletto.

Figure centrale de la création contemporaine depuis les années 1960 et de la naissance du mouvement « Arte Povera », Michelangelo Pistoletto est célèbre pour ses tableaux miroirs. Dans l’Auditorium de la Bourse de Commerce, l’artiste propose une performance inédite autour de l’œuvre Metrocubo d’infinito (Mètre cube d’infini), présentée dans l’exposition en Galerie 3 et qui appartient aux Oggetti in meno (Objets en moins), œuvres exposées dans son atelier entre décembre 1965 et janvier 1966.


Dans un écrin à l’apparence banale et aux proportions dérisoires — un mètre cube symbolique — réside pourtant l’étendue infinité. Sculpture neutre de six miroirs ficelés et tournés vers l’intérieur, dont on ne peut qu’imaginer les infinis reflets, Metrocubo d’Infinito concentre les préoccupations de Michelangelo Pistoletto sur les potentialités physiques du miroir et ses allusions mystiques. C’est dans un ballet, de mouvements, avec des assistants très élégants, de noir ou de gris vêtus, gantés de noirs, que la performance se prépare minutieusement.

Après l’exécution de la performance, Pistoletto salue le public, qui l’ovationne.

La performance est suivie d’un échange entre Michelangelo Pistoletto et Carolyn Christov-Bakargiev, commissaire de l’exposition.

Michelangelo Pistoletto (né en 1933 à Bielle) se fait remarquer dès le début des années 1960 par la série des Quadri specchianti (tableaux miroirs). En appliquant des images obtenues par report photographique sur des plaques d’acier inox polies, l’artiste inclut le spectateur et l’environnement dans l’œuvre d’art. À la fin de la décennie, les installations de Michelangelo Pistoletto en matériaux pauvres l’imposent comme une figure majeure de l’Arte Povera. Dans les années 1990, ses actions au sein du tissu urbain et social avec la Fondation Cittadellarte et l’université des Idées de Biella accentuent la dimension politique de son œuvre. En 2003, il reçoit le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise.

Carolyn Christov-Bakargiev (née en 1957 aux  Etats-Unis) est une historienne de l’art, commissaire d’exposition et directrice de musée. Spécialiste de l’Arte Povera, elle a publié une monographie de référence sur le courant (Londres, Phaidon Press, 1999) et des essais et études sur ses artistes. Carolyn Christov-Bakargiev a été commissaire pour la Capitale culturelle européenne d’Anvers (1993) et pour la Villa Médicis, Rome (1998-2000), conservatrice en chef au MoMA/P.S.1, New York (1999-2001), directrice artistique de la 13e édition de la dOCUMENTA à Kassel, directrice du Castello di Rivoli, Turin de 2016 à 2023. En 2019, elle a reçu le Prix Audrey Irmas pour l’excellence en conservation.

 Magma est une plateforme artistique fondée par Paul Olivennes en 2022, réunissant chaque année dans une publication inédite des plasticiens, photographes, écrivains, réalisateurs, sculpteurs, architectes et designers du monde entier. Conçu comme un forum d’expression artistique destiné aux artistes, proposant des œuvres originales et des formats nouveaux chaque année, Magma intervient également auprès des institutions et des artistes dans la réalisation de collaborations, conférences, performances, expositions, et documentaires.

Biographie

Michelangelo Pistoletto (né en 1933 à Biella, au Piémont) est un artiste contemporain, peintre et sculpteur italien. Connu à partir des années 1960, il rejoint le mouvement Arte Povera (à partir de 1967).
Michelangelo Pistoletto débute en 1947 en tant qu’apprenti dans l’atelier de son père, restaurateur de tableaux. Il collabore avec lui jusqu’en 1958 tout en fréquentant l’école de graphisme publicitaire dirigée par Armando Testa (it). À partir de ce moment-là naît son activité créative dans l’art de la peinture qui s’exprime aussi par les nombreux autoportraits sur des toiles préparées avec apprêt métallique et par la suite sur des surfaces en acier, lustré miroir.

Michelangelo Pistoletto :
« Le rôle du musée est de donner une conscience à la société »

En 1959 il participe à la Biennale di San Marino et l’année suivante il expose à la Galleria Galantayar de Turin.

Au début des années 1960, Pistoletto commence à réaliser des œuvres peintes figuratives et des autoportraits sur un fond monochrome métallique. Par la suite il combine peinture et photographie en utilisant des techniques de collage sur des arrière-plans réfléchissants. Finalement, il se convertit à l’impression photoréaliste de scènes sur des plaques d’acier polis pour rendre une haute finition en utilisant la sérigraphie, qui fond presque complètement l’observateur1.

La Galerie Ileana Sonnabend le met alors au contact du public international.

En 1965/1966, Pistoletto produit la série des œuvres Oggetti meno (« les objets en moins »), qui appartient à ses premières œuvres sculpturales.

En 1966, Pistoletto réalise sa première exposition aux États-Unis, au Walker Art Center de Minneapolis.

En 1967, son travail remporte le premier prix de la Biennale de São Paulo et la même année il commence à mettre l’accent sur la performance, l’art vidéo, et le théâtre. Il fonde un groupe d’art action appelé « Groupe de Zoo » qui donne plusieurs spectacles entre 1968 et 1970 dans le studio, les bâtiments publics ou dans les rues de Turin ou d’autres grandes villes, l’objectif étant d’afficher l’unité de l’art et de la vie quotidienne2.

Il est exposé par la Simon Lee Gallery de Londres et le Luhring Augustine Gallery de New York. Il est également représenté par la Galerieofmarseille, Marseille, France. En 2005, il expose aux côtés d’Agnès Varda et d’Éric Sandillon.

En 2007, Michelangelo Pistoletto reçoit le prix Wolf en art, en 2013, le prix Praemium Imperiale en peinture, et en 2018 le prix Haftmann.

En 2009, Salvatore Garau et Michelangelo Pistolettoont exposé ensemble à l’exposition Di tanto mare. Salvatore Garau – Michelangelo Pistoletto

Arte Povera

Michelangelo Pistoletto commence à peindre sur les miroirs en 1962, reliant la peinture avec les réalités sans cesse changeantes sources de son inspiration. À la fin des années 1960 il commence à réaliser des moulages à partir de chiffons en innovant dans l’« art statuaire classique » omniprésent en Italie. L’art d’utiliser les « matériaux pauvres » est l’un des aspects de la définition de
l’Arte Povera (« Art pauvre »)…

En 1967 avec Muretto di stracci (« petit mur en chiffons »), Pistoletto réalise une tapisserie exotique, un opulent mélange de briques et de chutes de tissu. Pistoletto, qui a commencé sous l’influence américaine du « post-Pop art » et du photoréalisme est bientôt répertorié dans les catalogues par les galeristes et critiques comme un important représentant de la tendance nouvelle de l’Arte Povera italienne.

Sur toile de fond des émeutes estudiantines de 1968, Pistoletto retire sa participation à la Biennale de Venise. Dans les années suivantes, il compose avec les idées conceptuelles qu’il présente dans le livre L’uomo nero « L’homme noir » (1970).

En 1974, il se retire presque complètement de la scène artistique : il devient moniteur de ski et passe le plus clair de son temps dans les montagnes de San Sicario. (allusion lors de sa performance par

À la fin des années 1970, il produit des sculptures, têtes et torses à l’aide de polyuréthane et de marbre qui lui procurent des commandes d’artefacts antiques ; il projette aussi des objets pour les décors théâtraux aux États-Unis (AthensAtlanta et San Francisco).

Au début des années 1980, il présente des œuvres de théâtre, comme Anno Uno (« An un ») (1981) au Teatro Quirino à Rome.

Depuis 1990, Pistoletto vit et travaille à Turin.

Cittadellarte – Fondazione Pistoletto

En 1994, Michelangelo Pistoletto a proclamé son programme Progetto Arte, dont l’objectif était l’unification économique créatrice et sociale de toutes les parties de l’existence humaine ; dans un sens plus précis, la combinaison systématique de toutes les réalisations et les connaissances de la civilisation des aspects de l’art (fashion, théâtre, design…).

En 1996, il fonde la ville d’art Cittadellarte – Fondazione Pistoletto dans une usine de textile désaffectée près de Biella, comme centre et « laboratoire » soutenant des recherches sur les ressources créatives et produisant des possibilités et des idées innovantes.

La Cittadellarte est divisée en différentes Uffici (bureaux) : travail, éducation, communication, art, nutrition, politique, spiritualité et économie. Bien qu’il soit conçu comme un système fermé, la transparence vers le monde extérieur est un aspect important de la Cittadellarte6.

Art Basel Paris 2024

Je le retrouve dans sa galerie face, dans et devant son miroir

A suivre

Olivier Metzger

Toutes les nuits tu restais là

Aux Lumières de la ville

Exposition photographique en entrée libre, à la Galerie de la Filature
du 27 septembre  au 22 décembre 2024 Emmanuelle Walter
responsable arts visuels
Somewhere and Somehow
Vendredi 4 octobre à 19H
en entrée libre · salle modulable

« Des photos au cadrage sobre, parfois en plans rapprochés. La lumière y avait déjà une grande importance »,
se souvient Anne Immelé, Docteur en art, photographe et commissaire d’expositions.

La Filature rend hommage à Olivier Metzger à travers une exposition consacrée au photographe né à Mulhouse en 1973 et décédé dans un accident de la route en novembre 2022. Diplômé de l’ENSP d’Arles en 2004, Olivier Metzger est
très vite sollicité par de nombreuses rédactions pour ses portraits à la dramaturgie singulière. Son style se démarque par des lumières complexes, des décors énigmatiques et une ambiance mélancolique. Photographe de l’étrange, Olivier Metzger cherchait dans la lumière ce qu’elle pouvait révéler des choses dissimulées, à l’instar de David Lynch qui avait fait de la série Smile (Forever) son coup de coeur à Paris Photo en 2012. En mai 2022, Olivier Metzger était accueilli en résidence à Soorts-Hossegor pour créer Sodium, une archive photographique de la nuit landaise. Il poursuivra cette recherche sur l’éclairage des villes la nuit avec sa série Aux Lumières de la ville dans le cadre de la grande commande nationale financée par le ministère de la Culture et pilotée par la BnF. Il nous reste aujourd’hui ses images et le souvenir d’un photographe inspiré et exigeant qui était l’une des forces les plus sûres de sa génération.

Somewhere and Somehow

LECTURE-PROJECTION EN HOMMAGE À OLIVIER METZGER
par Éric Reinhardt, avec la participation de Mélodie Richard

Créé par Éric Reinhardt à l’invitation des Rencontres d’Arles pour rendre hommage à Olivier Metzger, Somewhere and Somehow est un
récit imaginé comme une traversée tant dans l’oeuvre visuelle que dans
l’univers musical du photographe.
Le texte lu sur scène a été composé par Éric Reinhardt à partir de quarante-neuf chansons prélevées dans la bibliothèque Spotify d’Olivier Metzger, à laquelle Rosanna Tardif lui a fait l’amitié de lui donner accès.


SUIVIE DU VERNISSAGE

en présence de Laurent Abadjian, directeur de la photographie de
Télérama, Laurent Rigoulet, reporter chez Télérama, Olivia Delhostal et
Marie Delcroix, fondatrices de l’agence modds, et Rosanna Tardif
Somewhere and Somehow
VE. 4 OCT. 19H
en entrée libre · salle modulable

Informations

Les photographies de la série Aux Lumières de la ville ont été produites dans le cadre de la grande commande nationale
« Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire » financée par le ministère de la Culture et pilotée par la BnF.
Les photographies de la série Sodium ont été produites dans le cadre d’une résidence du photographe à Soorts-Hossegor à l’invitation d’Erwan Delplanques et Constance de Buor (galerie Troisième Session).
Remerciements
Agence modds, Marie Delcroix et Olivia Delhostal ; Chicmedias, Bruno Chibane et Philippe Schweyer ; Rosanna Tardif

Pratiques

Site officiel d’Olivier Metzger
Le Monde sur la disparition d’Olivier Metzger
Liberation : Hommage à Olivier Metzger

Fisheye Magazine : Maître de la lumière
Bibliothèque nationale de France : Hommage au photographe

Ouverture
Du ma. au sa. de 13h à 18h + di. de 14h à 18h + soirs de spectacles
en entrée libre · Galerie

CLUB SANDWICH JE. 3 OCT. 12H30
visite guidée de l’exposition + pique-nique tiré du sac et
Food Truck Rest’O truck sur le Parvis
visite gratuite sur inscription au 03 89 36 28 28 · Galerie
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34
RETROUVEZ CETTE EXPOSITION sur le site internet