Sommaire du mois d’août 2025

La maison des Berges (Ill)

30 août 2025 : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten
28 août 2025 : Altiplano au bord de l’Ill
22 août 2025 : Art brut dans l’intimité d’une collection
15 août 2025 : Céleste Boursier-Mougenot clinamen
14 août 2025 : Matisse et Marguerite, le regard d’un père
11 août 2025 : Gabriele Münter – Peindre sans détours

Altiplano au bord de l’Ill

Dans le cadre de la Biennale de la photographie 2025 de Mulhouse vous pouvez suivre le photographe espagnol Pablo Castilla avec sa série Altiplano exposée sur les berges de l’Ill à Mulhouse. Une promenade bucolique, agréable et dépaysante, accompagnée par les chants d’oiseaux, les cris des baigneurs, le croisement de joggeurs et autres promeneurs.

La région d’Altiplano est l’une des moins peuplées du sud de l’Espagne, une zone vaste et aride que le photographe explore depuis 2015. Aujourd’hui désertifié, ce territoire accueillait il y a plusieurs millions d’années
un écosystème d’une richesse absolue. Des fouilles archéologiques ont permis d’y mettre au jour les traces d’espèces animales désormais disparues mais aussi celles des premières communautés humaines installées en Europe.
Guidé par un chaman dans le monde souterrain autant que spirituel, Pablo Castilla a souhaité mettre en dialogue le paysage de surface avec cette autre strate de réalité.

Biographie

Né en Espagne en 1980, Pablo Castilla vit et travaille en Norvège. Son travail photographique, cinématographique ou de performance se situe dans l’exploration directe de la réalité selon un langage documentaire. Il a été conservateur de la photographie à la Bibliothèque Nationale de Norvège et y a mené un projet pour la préservation de photographies d’observation solaire. Il bénéficie actuellement d’une bourse d’un an attribuée par la Direction norvégienne de la Culture.

BPM 2026

BPM 2026-SÉDIMENTATION(S)

Journées inaugurales les 5-6-7 juin

La 7ème édition de la BPM – Biennale de la Photographie de Mulhouse invite à explorer des géographies terrestres et mentales, en s’appuyant sur des notions de sédimentation, de stratification, de matière-flux et de plasticité des mémoires collectives et individuelles. Elle réunit des photographes qui parcourent le passé, intéressé·es par les fouilles géologiques tout autant que mémorielles.

Sommaire du mois de juillet 2025

Bussang, le Roi Nu juillet 2025
photo Joël Eisenegger

21 juillet 2025 : Confluences – Flûte / Tambour – Visite guidée en duo
16 juillet 2025 : Culture-Peinture
10 juillet 2025 : Cœurs aventureux

Culture-Peinture

🎨

Vous qui parcourez les musées, les foires d’art, les ateliers d’artistes, suivez les conférences en live ou en visioconférence, vous qui avez gardé une âme d’étudiant, (ce qui est mon cas), vous qui crayonnez, dessinez, peignez, exposez,
vous qui désirez approfondir vos connaissances, votre pratique dans le domaine de l’art, vous qui êtes novice et curieux :

« Culture-peinture » est pour vous.

Gilbert Wolfisberg a créé l’école Culture-Peinture en 2019 pour rendre accessible des principes des principes élaborés par les grands maîtres et artistes au cours des siècles.

Il s’agit d’une série de vidéos théorique et pratique pour s’initier à la peinture, accessible en ligne, complétée par un groupe Facebook dynamique et des propositions de formations en présentiel pour ceux qui le souhaitent.

Culture-Peinture a pour mission d’expliquer les principes qui régissent ce que l’on appelle le langage de la peinture.

Les vidéos s’adressent à toute personne qui souhaite s’initier, se perfectionner ou découvrir les « secrets de la peinture« .

C’est ainsi que dans la foulée et l’enthousiasme des participants qu’est née

 l’association “Les compagnons de Culture Peinture”

Vidéo ici

Ils ont interviewé Gilbert pour qu’il leur en dise davantage sur lui, sa formation, l’enseignement de Culture Peinture et l’intérêt selon lui de faire partie de l’association des élèves.

Gilbert est président d’honneur de l’association.

Vous ne pouvez pas être là en live ?
Aucun souci !
Des replays sont envoyés aux participants pour leur permettre de bien s’imprégner et ingérer les cours.

Le 2e stage annuel 

Le stage intensif “Ambiguïté Spatiale & Nombre d’Or” vient tout juste de se terminer… et quelle belle aventure !


Infos pratiques

 info@culturepeinture.com

Parcourez le site internet : https://www.les-compagnons-de-culture-peinture.com/fr/

Orchestre National de Mulhouse 

ABONNEZVOUS à l’Orchestre National de Mulhouse et offrez-vous un moment unique au prix d’une soirée cinéma ! L’abonnement Plein tarif à 65€ pour 5 concerts, l’entrée gratuite pour les moins de 12 ans, on ne peut plus dire que la musique classique c’est pour les riches !

Abonnements ici

Brochure 2025/26 ici

Découvrez des artistes incroyables, superstars ou étoiles montantes, nos artistes invités vous feront vivre 1000 émotions !

DIRECTEUR MUSICAL

Le jeune chef d’orchestre autrichien Christoph Koncz (vidéo) est l’un des musiciens les plus remarquables de sa génération et dirige régulièrement de prestigieux orchestres tels le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Paris, la Sächsische Staatskapelle Dresden, l’Orchester der Wiener Staatsoper, l’Israel Philharmonic Orchestra…

« Je démarre ma troisième saison en tant que directeur musical de
l’Orchestre National de Mulhouse, et me réjouis de poursuivre le
chemin entamé vers une qualité musicale toujours plus grande, tout
en renforçant le lien privilégié entre musiciens et public ! Cette saison encore, nous sommes heureux d’accueillir des artistes de renommée internationale comme Renau Capuçon, Andreas Ottensamer, et Emmanuel Pahud. J’attends avec impatience nos concerts d’ouverture autour des extraits de L’Anneau du Nibelung de Richard Wagner, ainsi que de la conclusion de la saison avec la monumentale Symphonie « Résurrection » de Gustav Mahler.
J’ai hâte que nous célébrions ensemble ce voyage symphonique ! »

En 2025/26, Christoph Koncz sera de retour auprès du Philharmonia
Orchestra London, du Swedish Radio Symphony Orchestra et du
Deutsches Symphonie‑Orchester Berlin et débutera à la tête du
Cleveland Orchestra. Il dirigera une nouvelle production de
Hansel und Gretel à l’Opéra national du Rhin.
Né en 1987, Christoph Koncz a débuté l’apprentissage du
violon à quatre ans. En 2008, il a été nommé à l’âge de vingt
ans au poste de chef d’attaque des seconds violons des Wiener
Philharmoniker.
Depuis septembre 2023, Christoph Koncz est le directeur musical de
l’Orchestre National de Mulhouse

ARTISTE ASSOCIÉE

La journaliste Sabine Quindou se fait connaître du grand public en rejoignant
le duo Fred et Jamy dans le magazine C’est pas sorcier sur France 3. A partir
de 2002, elle signe comme réalisatrice ses premiers films documentaires, pour
France Télévisions notamment.
En 2017, elle se lance dans le spectacle vivant. Sur scène ou à l’écran, Sabine
devient experte pour transformer un sujet complexe en une histoire accessible à
tous, avec toujours beaucoup d’enthousiasme et de sourire.

« La saison dernière, j’ai reçu des témoignages géniaux de spectateurs, avec ou sans enfants, venus écouter de la musique symphonique pour la toute première fois, et qui s’apprêtaient à renouveler l’expérience. D’autres m’ont dit avoir écouté les œuvres différemment lors des concerts commentés. Je sens cependant que nous pouvons aller plus loin dans l’accueil d’un public néophyte
et je suis ravie de poursuivre dans cette voie avec l’Orchestre National de Mulhouse . « 

Plus d’infos
www.sabinesorciereetcompagnie.org

Fin 2020, elle crée sa compagnie Sabine Sorcières & Compagnie dans le but de réaliser pour la culture ce que C’est pas sorcier a accompli pour la science. Elle écrit alors en parallèle spectacles musicaux et webséries pour explorer la musique classique en famille. La Musique classique, c’est magique !, par exemple, en collaboration avec l’Orchestre National de France, est disponible sur lumni.fr.
En 2024, Sabine devient pour la première fois artiste associée avec
l’Orchestre National de Mulhouse.
Elle participe à cinq concert symphoniques pour donner des clés d’écoute à un public toujours plus large. L’expérience se poursuit cette saison.

Pratique

Les abonnements démarrent le samedi 21 juin en ligne et sur place. Les billets à l’unité seront en vente dès le 1er juillet.

Retrouvez toutes les infos sur les abonnements des concerts symphoniques .

Comment qualifier Art Basel 2025 ?

photo Robert Cahen

Prologue

Nous sommes comme des enfants gâtés à chercher l’inédit, à guetter le buz,

Un excellent cru pour moi.

Pourquoi ?

Parce que l’ambiance internationale est tendue. J’ai le sentiment (NON) prémonitoire, que ce sera ma dernière participation. Une immense joie, une sensation de liberté, d’envie de plaisirs, d’union, de désirs nous saisissent, pourvu que cela persiste.

Les musées balois, mulhousiens, se sont mis au diapason de la fête et proposent tous un programme alléchant, durant toute cette période, voire au-delà.
Kunsthalle Mulhouse, Musée Tinguely, Kunstmuseum, Schaulager, Fondation Beyeler etc …

Art Basel c’est le météore tant attendu, qui passe tous les ans, invariablement à la même date, dans notre si belle région, triangle d’or de toutes les offres, touristiques, intellectuelles, que nous avons l’extrême chance d’avoir à notre porte, cela depuis des lustres.

Aussi, comme l’Année dernière j’ai fait l’impasse sur les invitations parisiennes, à mon très grand regret, dans cette période, où j’ai la chance d’être invitée grâce à mon modeste blog, (qui va fêter ses 20 ans l’année prochaine), au Grand Palais et ses multiples vernissages, conséquence de sa rénovation, mais aussi aux événements régionaux d’envergure internationale, La Hear, Motoco, BMP, Fondation Schneider, mais aussi la Few, Murbach, le Séchoir, MAC.
Visites que je remets à bientôt, sous réserve de mon état physique fluctuant. J’écoute, je prie, non pas Sainte Rita, pas encore, mais St Bienveillant .
Hélas, je suis tenue, de composer, d’arbitrer, avec mon genou, et mon sacré body, je vous épargne le reste, mon état fluctuant, quelle misère la vieillesse 😡

Non ce n’est pas un naufrage, mais une croisière fluctuante, soumise au hasard de la météo farceuse et non compatissante de nos organismes en décrépitude, malgré nos volontés d’être toujours au top !

 

Venons en au sujet

Unlimited

 Les peintures, sculptures, installations ou vidéos de très grand format sont déployées sur près de 16 000 m2. “Unlimited” est pensé comme une véritable exposition par un commissaire, le Suisse Giovanni Carmine. Unlimited est un bain de jouvence  dans la diversité des propositions incroyables. Des artistes parfois inconnus, mais une déambulation sans fin dans Art Unlimited.
Des surprises, alors que je vais tenter de structurer mon parcours.
Dès l’entrée Samsung nous met au diapason

De Robert Longo au film épileptique, au titre éloquent, We Are the Monsters, précédé par une estampe de  Dürer intitulée, l’Apocalypse les quatre anges vengeurs  (1496)

à l’installation kaléidoscopique du Libanais Walid Raad, réalisée à partir de vidéos de la destruction et reconstruction du centre-ville de Beyrouth après la guerre civile

Une mention particulière pour les broderies de Tiffany Chung, afin de tracer
l’altération du paysage, de la faune et de la flore provoquée par l’homme et la force motrice.


J’avoue, j’ai été bluffée par l’Atelier Van Lieshout de Rotterdam et son long cortège

À propos de l’artiste – Joep van Lieshout / Atelier Van Lieshout.
L’Atelier Van Lieshout est l’atelier fondé par le sculpteur et visionnaire Joep van Lieshout. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Rotterdam, Van Lieshout s’est rapidement fait connaître grâce à des projets oscillant entre le design épuré et le domaine non fonctionnel de l’art : sculptures et installations, bâtiments et mobilier, utopies et dystopies.

En 1995, Van Lieshout a fondé son atelier et travaille depuis exclusivement sous son nom. Ce nom d’atelier est présent dans la pratique de Van Lieshout comme une méthodologie visant à déconstruire le mythe du génie artistique. Au cours des trois dernières décennies, Van Lieshout a développé une pratique multidisciplinaire qui produit des œuvres à la frontière entre l’art, le design et l’architecture. En explorant la frontière ténue entre la production artistique et la production en série d’objets fonctionnels, il cherche à trouver les limites entre fantasme et fonction, entre fertilité et destruction.

Van Lieshout dissèque les systèmes, qu’il s’agisse de la société dans son ensemble ou du corps humain ; il expérimente, cherche des alternatives, considère les expositions comme des expériences de recyclage et a même proclamé un État indépendant dans le port de Rotterdam, AVL-Ville (2001) – un État libre dans le port de Rotterdam, avec un minimum de règles, un maximum de libertés et le plus haut degré d’autarcie. Toutes ces activités sont menées dans le style de provocation caractéristique de Van Lieshout, qu’il soit politique ou matériel.

Atelier Van Lieshout (vidéo)

 Lee Ufan toujours dans la sobriété, cet artiste sud coréen, nimbé de philosophie. Son travail consiste à mettre en relation différents matériaux, mais aussi ces matériaux et l’espace environnant. Il ne cherche pas à enlever ni à rajouter quelque chose à l’existant. Il se concentre particulièrement sur le point et la ligne, travail qu’il décrit dans de nombreux essais. Il accorde une importance particulière à la symbolique des matériaux.

ou un de ses suiveurs l’italien Arcangelo Sassolino

Ou encore le déclin moral des Etats-Unis qu’illustre une pièce récente de Danh Vo, In God We Trust, réinterprétant le drapeau américain avec un empilement disloqué de bûches et d’étoiles en acier.

C’est un alambic géant qui est proposé par Georges Philippe et Nathalie Valois
un gigantesque captain Nemo de l’artiste niçois Arman

Celui-ci voisine avec une installation de la suissesse Claudia Comte 
qui s’intéresse à l’histoire et à la mémoire des formes biomorphiques à travers des procédés manuels traditionnels et des technologies industrielles et mécaniques. S’appuyant sur les pouvoirs de communication, de connaissance et de symbiose entre la vie animale et végétale, les objets dynamiques et changeants de Comte témoignent de l’intelligence et des capacités de transformation du monde écologique.

Un cycle de 20 sculptures en tuf grandeur nature, créé en 2009 par l’artiste campanien, Mimmo Paladino,-  bien connu des strasbourgeois,fruit d’une longue recherche sur les formes et symboles archaïques, est le protagoniste de la section de la foire suisse consacrée aux projets monumentaux. Une installation originale est présentée, organisée par la galerie Cardi.

Art en mouvement
 L’incroyable diversité des œuvres exposées s’étend du classique à l’expérimental, en passant par la sculpture cinétique en mouvement (littéralement !).Ici  une des œuvres exposées à ArtBasel à Bâle jusqu’au 22 juin. Felix Gonzalez-Torres « Sans titre » (Plateforme de danse Go-Go), 1991 @hauserwirth
le voici, lorsqu’il se rendait à son travail, lorsque je l’ai croisé :

Sans parler des autres installations, quelquefois trop attendues, mais d’autres enthousiasmantes. 

Je vous donne RDV pour la suite sur les Galeries, consultez les vidéos et les photos des diverses installations, peintures et sculptures sur Viméo et sur mon mur Facebook

Toutes les autres photos sont de moi ainsi que les vidéos sauf celles indiquées

Contrôle du canal carpien

Le rendez-vous prévu le 19 juin à 8h 55, pour le contrôle, a été décalé à 10 h 40, par l’assistante du chirurgien. Ce qui décalait mon programme de mercredi pour Art Basel  presse, prévu à 11 h.
Je me rends en voiture direction parking Buffon bien avant l’horaire prévu, à travers les incessants travaux mulhousiens. Arrivée au parking, fin de non recevoir :
le parking est complet !
(serai-je maudite ? mardi matin c’est le parking de la gare centrale qui m’a accueillie de la même manière) J’ai été obligée de me garer sur un parking de 30 mn, au prix de 40 €, en priant le ciel que je soies de retour avant 15 h.

Vite une solution de repli.
J’attends  un peu, car je vois au moins 20 emplacements libres. Puis 2 voitures quittent le parking, je recommence ma demande. Youpi ça fonctionne, je m’empresse de me garer. Dans le stress et la peur d’arriver en retard, je me précipite au cabinet du médecin. C’est mon jour, l’ascenseur est en panne. J’arrive dans l’accueil du médecin, il y a la queue. 
Mon genou commence à signaler son mécontentement. Je prends appui au comptoir pour le soulager. La dame qui était en train de terminer son inscription, semble mécontente de ma présence.

Le guichet voisin se libère.
Elle me dit vertement : allez à côté. Elle s’en va, l’agent me questionne.
Je me rends compte que je me suis trompée de destinataire, j’aurai du aller à la clinique et non au cabinet.  Bon ça va, je suis encore dans les temps.
La clinique est à 2 pas du cabinet. Je m’y rends.
A l’accueil on prend note de ma présence, puis je prends place dans le salle d’attente où 12 personnes sont assises. Ouf je suis à l’heure !


Puis le temps s’écoule, inutile de vous dire que c’est la canicule, les patients rentrent et sortent pour téléphoner, il y en a un en particulier, qui fait au moins 5 voyages devant moi, affichant le sourire du plombier !
je lis l’information suivante :
 
Je comprends pourquoi il y a toutes sortes de patients, les uns avec un mouchoir ensanglanté enroulé autour de la main, les autres avec un bandage, les 3e sans signes apparents, comme moi. Les urgences, les RDV sont dans la même salle d’attente…
Puis c’est mon tour, une infirmière m’installe dans le cabinet du médecin.
Je patiente sur une chaise, malheureusement il n’y a pas de réseau !
Au bout d’une demi-heure, je sors dans le couloir, un infirmier m’interpelle :
que voulez-vous ? je m’inquiète disant que cela fait plus d’une heure que j’attends. Réponse : vous croyez que vous êtes la seule, retournez dans le bureau, car dans le couloir vous gênez .
Je m’étais rendu compte assez facilement que je n’étais pas la seule patiente, dans le va et vient, le bruit et le vacarme de la salle d’attente

Surprise, j’ai un sursaut, Je lui dis : Je m’en vais
Il est inquiet, puis prévient l’accueil que Madame X s’en va.
Fin du contrôle

Mon canal carpien

Acte 1 année 2024

C’est décidé depuis mars 2025, que le DR Z, m’opèrera du canal carpien à la main droite le 14 mai. Pour se faire, je dois prendre RDV avec un anesthésiste,
procéder à une radio de la main gauche, qui (serait-elle jalouse de la droite)
n’arrête pas de me titiller depuis ma chute, place du Général De Gaule, devant l’arc de Triomphe à Paris.


En effet, gênée par mes lunettes à verres progressifs dans lesquelles, le verre de
gauche est équipé d’un prisme, gadget formidable qui corrige mon oeil gauche et l’empêche de voir double. Hé oui, ça existe, après de longs mois d’essai, pour voir si mon oeil gauche s’habitue au produit, j’ai assisté aux spectacles de danse, d’opéra, avec des lunettes équipées du dit prisme, afin que je vois
un seul personnage en scène pour un solo, etc  …..
Mais avec les verres à double foyer, je ne distingue pas très bien l’espace vers le bas. Aussi prudente, je me suis fendue d’une paire de lunettes pour lire, écrire, sur mon pc, luxe … qui n’est pas remboursé par la sécu.
Revenant d’une rencontre de presse à la Fondation Vuitton, où j’ai eu la chance d’être invitée, grâce à mon blog – une dilettante- https://elisabethitti.fr
j’étais très exaltée, car dans la navette que la Fondation propose, j’étais toute 
seule, à l’aller comme au retour. Quand on connait la bousculade des jours ordinaires, pour ce trajet, on peut comprendre que je me prenais pour une
princesse, d’avoir été véhiculée par un chauffeur personnel !
Je décide d’aller déjeuner, mais où ? Je fais 2 pas, et patatras, je m’aplatis de tout mon long sous un arbre, mon visage, mon nez frappe le sol. Je reste parterre
sonnée. Je n’avais pas vu le léger rebord traitre, qui m’a fait chuter.

3 personnes s’approchent de moi, j’avais eu la bonne idée de m’aplatir devant
les agents de sécurité du métro. Ils tentent de me relever, mais je suis étourdie,
assise parterre, j’essaie de retrouver mes esprits.
Au bout d’un moment, les agents me proposent de me soigner dans le métro, un
box est prévu pour cela, mais il faut emprunter les escaliers roulants pour y accéder. N’ayant pas le choix, je me laisse faire. Nous voilà embarqué pour l’expédition, chacun portant mon sac à dos, mon sac banane, et me soutenant moi. Là, 2 agents de couleurs, me prodiguent les premiers soins (tout premier !)

Ma montre connectée, une fois de plus, a fait son job et a appelé les pompiers. Ils s’annoncent.
Nouvelle expédition vers la place, où je suis pris en charge par l’ambulance des pompiers. Je passe un interrogatoire : âge, poids, taille, raison de ma présence, détail de ma chute. J’ai un sac de glace sur le nez, que je maintiens difficilement, mon bras est pris dans le tensiomètre. Ma montre continue de sonner, je n’arrive pas à l’arrêter. Puis nous arrivons à l’hôpital Bichat.
Les pompiers, munis de ma carte de sécu, s’occupent de l’admission.

Au bout d’un certain temps, un infirmier me reçoit, soigne mon visage écrabouillée, il me dit que je ressemble à Pinochio avec une moustache à la Hitler, puis il dit qu’un chirurgien, va recoudre l’intérieur de ma bouche, car mes dents ont découpé l’intérieur du haut et du bas des lèvres à l’intérieur de ma bouche. C’est juste, je me suis fendue la gueule !
J’avais été chez le dentiste la veille !
La chirurgienne, recoud ceci de main de maître, puis s’y reprend à nouveau afin de parfaire son chef d’oeuvre.  Puis on me libère, après m’avoir donné un certificat d’hospitalisation, et quelques recommandations. 
Je me retrouve à l’extérieur de l’hôpital, sans être passé par une administration,
d’où j’aurai pu appeler un taxi.
Abasourdie je m’assieds à la station de bus pour réfléchir à ma situation.

Voilà qu’un bus arrive affichant « l’Etoile » aussi je décide de monter dedans,
me disant, que là-bas je trouverai facilement un taxi. Mais le bus est détourné de son trajet, et part vers la banlieue. Après avoir fait un peu de tourisme, nous finissons tout de même par arriver à l’Etoile. Un taxi accepte de me conduire à la gare de Lyon, où se trouve mon hôtel. (25 mn en métro)
C’est mon jour ! la circulation est bloquée, nous passons par le faubourg St Honoré à la vitesse d’une tortue, les boutiques sont en fête.
C’est le jour béni qu’a choisi le roi des Belges, pour venir à Paris et rendre visite au président Macron.
Après toutes ses péripéties nous arrivons environs 3 h après, à destination.
Près de 60 € le prix de la course.
Reprenant mes esprits, forte de mon aventure d’Art Basel 2022, je décide, d’appeler mon assurance carte blablabla !
L’agent répond, qu’il est tard 22 h, que j’aurai du prévenir avant ????
Que j’allais tomber !!!!!
Qu’il ne peut y avoir qu’une prise en charge pour un rapatriement. Il faut que je décide si je veux être ramenée à mon domicile et quand. Je propose de laisser reposer cette idée jusqu’à demain et que suivant mon état, je prendrai une décision.
J’enrageais, parce que j’avais prévu une soirée, réservée une excellente place à l’opéra Bastille, pour Faust. (pertes & profits !)
Et qu’avec ma tête de guignol, ma moustache rouge et mes lunettes rayées, je ne me sentais plus le courage, ni la force de ressortir.
Je décidais le lendemain de rentrer chez moi, le vendredi suivant.
L’assurance me répond, que je dois prendre le TGV, (mon billet est déjà pris
et payé par moi) et qu’un taxi viendra me chercher sur le quai de la gare de Mulhouse, à mon arrivée (environs après 23 h)
Arrivée vers Besançon, le taxi m’appelle. Je réponds, en lui précisant qu’il doit me chercher au 1er étage du train, car j’ai une valise et d’autres effets.
Arrivé en gare de Mulhouse, personne !
Un jeune homme qui était dans la même voiture, me propose de prendre ma valise, qu’il descend sur le quai. J’appelle le taxi, heureusement pour moi, j’avais gardé son numéro, car en principe, j’efface immédiatement tout numéro
qui ne figure pas dans mes correspondants.
Réponse du taxi : « votre train est annoncé avec du retard,(étonnant non ?) aussi je suis resté à la station des taxis ». 
Finalement il est arrivé, m’a raccompagnée au 3e étage de mon domicile.
Lorsque j’ai voulu récupéré les frais promis par le contrat d’assurance, je n’ai pas eu de réponse.
Lettre morte, pour le taxi parisien et les lunettes progressives à prisme incorporé.
Huit mois plus tard, je reçois un chèque d’une banque bretonne, dont le montant correspond au coût du taxi parisien. Rien sur le devis des lunettes abimées.

J’encaisse …

Patience …
Acte 2 année 2025

Radiographie faite à Wittenheim, après appel à un nombre de cabinets assez fou, je me rends chez l’anesthésiste, Bld Roosevelt, dans les dédales des travaux entrepris par une municipalité hyper active.

Ensuite inscription au Diaconat pour les festivités
Je suis munie d’un carnet d’hospitalisation avec au moins 10 choses à faire avant l’opération. Je reprends des notes à mon domicile et remplis mon agenda.
Faire enlever le vernis à ongles des mains et des pieds.
Attendre l’appel le 13 mai pour connaitre l’heure de mon arrivée au Diaconat
Quand je connaitrai l’horaire, appeler une ambulance pour le transport A/R,
car mon époux malade, ne peut me conduire.
Ne pas oublier de remettre l’ordonnance au taxi, et ne la lui remettre qu’au retour.
Appel du 13/5 RDV à 6 h 20 au Diaconat
à l’accueil, puis monter au 1er étage, décrocher un tel pour annoncer mon arrivée
Manger au + tard à minuit, ne pas boire d’alcool, de l’eau jusqu’3 h du matin.
Faire enlever le vernis sur les mains et les pieds

Emporter tous les papiers, habillé en jogging de préférence, manche courte
etc …
J’appelle une ambulance, puis une autre, une autre, elles refusent toutes. J’appelle mon taxi habituel, qui se donne 24 h pour me trouver une solution !
Je lui rappelle que je suis une cliente habituelle de ses services. Finalement il accepte de me voiturer. Il est à l’heure précise et me conduit à travers l’avenue Aristide Briand et la rue Franklin moyennant cahots et autres espiègleries dus aux travaux municipaux. 
Je m’annonce à l’accueil, monte à l’étage, saisit le dit téléphone.
Je coupe le mien et le mets en mode occupé.
Une infirmière m’accueille, me met un bracelet d’identification, et mécontente me dit que mes ongles sont trop longs, le chirurgien risque de me renvoyer.
Elle m’apporte un coupe ongles de compétition. Couper les ongles de la main droite, avec une main gauche munie d’une attelle, pour cause de rupture du ligament sacro-lunaire, souvenir de ma chute à l’Etoile, n’est pas aisé.  Attelle que je dois abandonner.
Je rappelle l’infirmière, elle massacre les ongles de la main droite.
Puis installée dans mon box, j’attends que l’on me cherche pour l’anesthésie.
Anesthésie en salle commune, nous sommes 12, alignés comme des poulets.
L’anesthésiste passe de l’un à l’autre de façon aléatoire, avec une plaisanterie pour chacun, pour la pose du cathéter et de la perfusion pour faire le pendant.
Quelques personnes hurlent de douleur. Ambiance !
Puis on me mène vers la salle d’opération

C’est rapide, on me pose un garrot, c’est la seule douleur que j’ai ressentie, pendant l’opération qui a durée 8 mn, d’après le chirurgien.
On me raccompagne dans mon box, puis on me sert un petit déjeuner.
Comment se sustenter ? j’opte pour la main gauche, ma dentition est en travaux, aussi, je creuse maladroitement le petit pain. L’infirmière s’étonne
que je n’ai pas mangé !

Je lui dis le mal que j’ai eu pour me faire déposer par une ambulance.
Réponse :
Dès la sortie de chez le cabinet du chirurgien vous auriez du prendre RDV
avec une ambulance ( cad 2 mois avant sans connaître la date ni l’horaire !)
Le temps passe, mon taxi n’est pas encore arrivé.
Je m’inquiète auprès de l’infirmière, qui m’assure qu’elle l’a prévenu.
A ce moment là, j’entends dans ma prothèse, Siri qui me prévient d’un appel du
taxi. Etonnant pourquoi  n’appelle t’il pas l’infirmière, comme prévu ?
J’en fais part à cette dernière. Réponse, je ne suis pas dans votre oreille, allez répondre à votre téléphone.
Or mon téléphone est dans le box, dans mon sac. Main droite inutilisable, je prends la gauche, qui elle débarrassée du cateter porte un petit pansement.
En essayant d’ouvrir mon sac, le sang se met à jaillir à flot, se répand sur le drap de lit ! J’appelle l’infirmière, mais elle a disparu. Je sors dans le couloir, j’appelle, pas de réponse, j’avance et vois un groupe d’infirmières en pause.
Toujours pas de réponse, je m’approche, l’une d’elles se tourne vers moi :
Ne vous énervez pas, qu’est-ce qui se passe ?
Je lui montre ma main dégoulinante de sang.
 Elle m’emmène dans un bureau pour me nettoyer et changer le pansement.
Ma main est mouillée, le pansement ne tient pas. Je dis :
c’est mouillé !
Réponse : ne vous énervez pas !

Arrive enfin mon chauffeur de taxi, qui range mon téléphone dans mon sac, porte ma veste et mes effets et me raccompagne à mon domicile, sans me mettre la ceinture de sécurité, sa voiture ne braille pas comme la mienne,  au 3e étage, en covoiturant avec une autre passagère. Quand on connait l’état de la chaussée de notre ville ….
 Charline et son podcast avait raison
Le 5 juin je reçois un appel du Diaconat pour m’indiquer la date du 1er contrôle et pour modifier l’horaire.
Heureusement que cela guérit facilement et me donne du courage pour attaquer la main gauche !

Sommaire du mois de mai 2025

Eva

30 mai 2025 : Miriam Cahn, l’urgence du geste
22 mai 2025 : EVA & ADELE
11 mai 2025 :  Suzanne Lacy: By Your Own Hand
8  mai 2025 :  «Déjà Vu» Exposition d’échange artistique sino-français (Macao)
7  mai 2025  :  Une soirée avec Elsa Grether
6 mai 2025   :  Chorégraphier Unterlinden

EVA & ADELE

EVA est retournée vers le futur aujourd’hui.
Elle a quitté ce monde et est entrée dans la scène éternelle.
Sa croyance dans le pouvoir de l’art était infinie.
AVENIR

Eva

Eva est née biologiquement homme. En 2011, elle a officiellement changé son état civil en femme après qu’un tribunal a accédé à sa demande. Elle a expliqué que même si son corps était masculin, son âme ne l’était pas.
En avril 1991, avec le mariage de Metropolis, le projet artistique permanent  EVA & ADELE a officiellement débuté ; la biographie précédente des deux artistes a été complètement effacée. Elles affirment elles-mêmes avoir atterri à Berlin en 1991 avec une machine à remonter le temps venue du futur.

Excentriques tout un art

Nous les attendions à toutes les grandes manifestations d’art avec impatience.
Que ce soit à Art Basel, à la dOCUMENTA, au MAM Musée d’art Moderne de la ville de Paris, ou les autres grands foires dans le monde, (qui pour nous étaient inaccessible), les jumelles les fréquentaient assidument.
Eva et Adele sont un couple d’artistes allemandes vivant à Berlin. Elles sont surtout connues pour leurs performances, mais sont également présentes dans des expositions avec des œuvres matérielles (photographie, vidéo et peinture) depuis 1997.
Eva et Adele prétendent avoir débarqué d’une machine à remonter le temps à Berlin après la chute du mur en 1989,  autoproclamées 

« jumelles hermaphrodites du futur »

Une folle excentricité dans l’art

Les inimitables performeuses et sculptrices allemandes Eva et Adele, se disent,
« jumelles hermaphrodites du futur » ce qui implique aussi, – de se mettre en marge et de renoncer à une forme de reconnaissance sociale – s’impose comme une posture idéale pour questionner les normes admises… et leur absurdité.

Eva et Adele font leur première apparition artistique en 1989. Elles apparaissent dans des costumes de femmes excentriques, souvent roses, des talons hauts, des sacs à main, avec des têtes rasées et des visages très maquillés.
L’extérieur stylisé illustre leur revendication en tant qu’œuvre d’art vivante, de la vie comme art et l’art comme la vie [Selon qui ?].


                           Rencontrées à la dOCUMTA de Kassel en 2014

Bien que leur apparence ait une connotation féminine, elles prônent une identité de genre qui n’est pas définie par la société, mais qui est librement choisie. Un de leurs slogans est Over the Boundaries of Gender, à travers les frontières de genre. Pour læ chercheur•e Rose K. Bideaux, l’ultra‑féminité d’Eva et Adele doit s’appréhender en dehors de l’hétérosexualité :
« d’abord parce qu’elles sont lesbiennes, mais aussi parce qu’elles ne répondent pas aux attendus de causalité sexe‑genre ».

Le duo affirme que depuis leur rencontre, elles ont juré de ne jamais passer une nuit à part, ni de recevoir d’invités dans leur maison, sans être complètement fous. Bien que se considérant au delà des frontières binaire du genre, elles forment un couple et choisirent de se marier en tant que deux femmes, pour entrer dans les cadres légaux binaire du genre imposés par la loi.

Eva a obtenu un changement de son identité de genre au tribunal, appuyé par de nombreux rapports psychiatriques et psychologiques, le juge accède à sa demande. Le certificat de naissance d’Eva est réédité pour correspondre au genre féminin.

Elles apparaissent dans les expositions comme n’importe quel autre visiteur et communiquent avec les autres visiteurs. Ci-dessous à Art Basel avec moi.

Elles sont également devenues des invitées régulières de défilés de mode pour leur assimilation au style Camp. Leur apparence artificielle ne permet de tirer aucune conclusion non plus, et leur slogan sert de référence est :
Coming out of Future.

Les photographies qui en résultent leur sont envoyées et elles les transforment. Elles forment la série CUM. Eva et Adele traitent de la même manière les photographies qu’elles trouvent d’elles -mêmes dans les médias. Ce complexe d’œuvres s’appelle Mediaplastic. Dans leurs vidéos, elles abordent le comportement de personnes conventionnelles qui leur sont confrontées.

Ici la rencontre à Art Basel 2022 (Mon art Basel)

La démarche artistique d’Eva et Adele est à rapprocher de celle de Genesis P-Orridge qui a cherché à ressembler à sa femme Lady Jaye, et inversement, en passant par le port des mêmes tenues, de la même coiffure ou du même maquillage. Le couple d’artistes américain·e·s est cependant allé plus loin qu’Eva et Adele en procédant à des transformations chirurgicales, telles que la pose d’implants mammaires ou des modifications de la structure du visage.

Au MAM, elles avaient développé Futuring  : YOU ARE MY BIGGEST INSPIRATION

FUTURING est un mot inventé par Eva et Adele. Elles présentent pour la première fois ce mot inventé dans un timbre imprimé en 1991 à l’occasion de leur performance Hochzeit Metropolis au Martin-Gropius-Bau, Berlin. Depuis, le mot inventé futuring joue un rôle clé dans l’œuvre. Le mot est ensuite publié dans presque tous les médias artistiques, lors d’expositions et dans leurs programmes d’accompagnement.

En tant que biographie, elles ne donnent que les mensurations de leur corps, comme les mesures d’une œuvre d’art :


Eva Adele Le 21 mai 2025, Eva & Adele annoncèrent la mort d’Eva.

RIP chère Eva, mes condoléances émues chère Adèle.

Condoléances

Un LIVRE DE CONDOLENCES pour EVA est disponible à la Nationalgalerie der Gegenwart HAMBURGER BAHNHOF.
L’enterrement aura lieu le mercredi 2 juillet 2025 à 12h00 à la chapelle du cimetière de Dorotheenstädter.
Je suis profondément touché par les nombreuses personnes merveilleuses qui ont exprimé leurs condoléances. MERCI💓
Adele

   Certaines photos proviennent d’internet