Sommaire du mois de septembre 2025

30 septembre 2025 : Soulages, une autre lumière Peintures sur papier
28 septembre 2025 : GEORGES DE LA TOUR entre ombre et lumière
25 septembre 2025 : Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy
22 septembre 2025 : Fantômes – Sur les traces du surnaturel
18 septembre 2025 : Et la lumière fuse – Elisabeth Bourdon, artiste plasticienne
8  septembre 2025  : SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Oliver Ressler. Scenes from the Invention of Democracy

We Are the Forest Enclosed by the Wall
Artist & involved persons: Oliver Ressler
Date of origin: 2025
Material / technique: 4K video
Copyright: © ProLitteris, Zurich
Creditline: Courtesy of the artist, àngels barcelona
Avec Scenes from the Invention of Democracy, le Musée Tinguely montre du 24 septembre 2025 au 1er mars 2026 la première exposition dans un musée suisse de l’artiste autrichien Oliver Ressler (né en 1970). 
Roland Wetzel, Direktor Museum Tinguely, Commissaire : Tabea Panizzi | Assistant : Nils Lang

Olivier Ressler évolue depuis de nombreuses années à la croisée de l’art et de l’activisme. Ses œuvres abordent les notions de démocratie, de travail, de
migration et d’écologie, autant de domaines étroitement liés et fortement impactés par les effets de la mondialisation et du capitalisme. Son regard critique porte sur les systèmes politiques, l’influence de l’économie et la manière dont nous traitons notre planète sur fond d’urgence climatique.
À Bâle sont présentés des travaux réalisés entre 2009 et 2025, comme What is Democracy? ou We Are the Forest Enclosed by the Wall.
Ils incitent à un examen critique des rapports de pouvoir existants, tout en mettant en lumière des actions possibles pour les transformer. Une programmation variée aborde les questions soulevées par son travail. Quelques protagonistes des œuvres vidéo seront invité.es au musée et replaceront ces sujets dans le contexte politique et social actuel.
Le Musée Tinguely offre à tous ses publics une plateforme de dialogue sur les défis urgents de notre époque.

Le travail

Le travail d’Oliver Ressler s’intéresse aux questions politiques, sociales et écologiques, il documente, en observateur solidaire, des actes de désobéissance civile et de protestation.
L’artiste est d’avis que nous ne sommes pas obligé.es d’accepter les injustices sociales, et qu’il existe au contraire des moyens de les combattre activement. Il invite à une réflexion sur les structures de pouvoir existantes et les possibilités de changement en politique et dans la société. L’exposition Scenes from the Invention of Democracy comprend quatre œuvres vidéo réalisées entre 2009 et 2025 qui présentent clairement la pratique artistique de Ressler. Face à la crise climatique et à la montée de l’autoritarisme dans le monde, ces œuvres, malgré la distance du temps, frappent toutes par leur gravité particulière et leur caractère hautement actuel.


L’installation vidéo huit canaux What is Democracy? (2009) s’appuie sur des entretiens avec des activistes et analystes politiques de 18 villes du monde entier. La question du titre révèle l’ambiguïté : les personnes interrogées questionnent d’une part la forme dominante de démocratie représentative parlementaire et d’autre part les possibilités de systèmes alternatifs plus démocratiques, de même que leurs structures organisationnelles. Les huit vidéos abordent de manière critique des aspects tels que la représentation, la
participation, les mécanismes d’exclusion, la transparence
et le secret. Même si, lors de la mise en place du projet, toutes les personnes interviewées vivaient dans des États considérés comme démocratiques
et partaient de la même question initiale, l’œuvre ouvre des perspectives diverses. Seize ans plus tard, le propos est plus pertinent que
jamais. À l’heure où l’on parle de plus en plus d’une « crise de la démocratie », l’installation de Ressler offre d’ailleurs une véritable matière à réflexion. 

Tant que tu ne représentes aucun danger,
tu es libre d’exprimer ton opinion.
Boris Kagarlitsky, moscou
(citation de What Is Democracy?, 2009)

Anubumin (2017), créé en collaboration avec l’artiste australienne Zanny Begg, est braqué sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique.
Mêlant récit poétique et témoignages de lanceur.ses d’alerte, le film explore les failles dans le passé et l’avenir de Nauru. Dès 1906, le phosphate y a été extrait puis exporté en Australie comme engrais pour les colons, conduisant le pays à la débâcle et Nauru à devenir quasiment inhabitable dans les années 1980. Aujourd’hui encore, l’île abrite un camp de rétention australien offshore, critiqué depuis des années pour ses violations systématiques des droits
humains – ce que le gouvernement australien tente de dissimuler, malgré les révélations des médecins et des infirmières qui rendent compte de leur expérience dans la vidéo.

La vidéo Not Sinking, Swarming (2021) offre un aperçu rare de l’auto-organisation des groupements d’activistes pour le mouvement climatique. En octobre 2019, Ressler a accompagné une rencontre, notamment d’Extinction Rebellion et Fridays for Future, qui préparait une action de désobéissance civile à Madrid. La complexité de la démarche apparaît clairement : outre les discussions sur la communication, la formation, la restauration, la
logistique et la stratégie, des groupes de travail sont également constitués autour de l’assistance juridique, le dialogue avec la police, les revendications et les finances.

Afin d’éviter des poursuites pénales, les participant.es sont représenté.es par des silhouettes pixelisées. Par sa combinaison avec la superposition d’images vidéo de l’action en cours, où des centaines d’activistes bloquent un pont autoroutier à Madrid avec un bateau, l’œuvre prend une forme visuelle unique.

La nouvelle réalisation de Ressler, présentée pour la première fois, aborde elle aussi les manifestations. We Are the Forest Enclosed by the Wall (2025) prend pour point de départ le projet d’agrandissement du Centre technique de Nardò (NTC) par Porsche Engineering, une gigantesque piste d’essai à grande vitesse pour voitures de luxe, dans les Pouilles.

Ce projet menaçait une forêt centenaire située à l’intérieur du cercle, un écosystème d’une importance cruciale pour cette région italienne frappée par la sécheresse. Le film laisse s’exprimer les habitant.es et activités qui se sont regroupé·es sous l’appellation « Gardes du Bosco d’Arneo ». pour résister à l’expansion et à l’expropriation des terres destinées à la renaturation.
Porsche Engineering entendait compenser les conséquences du défrichement de 200 hectares de forêt. Or les perspectives de reforestation sont extrêmement ténues en raison de la salinisation des nappes phréatiques. Cette situation illustre comment des entreprises au fort pouvoir financier, et promettant la croissance économique, influencent les décisions politiques et acceptent en retour des dommages irréversibles pour l’environnement. Tout comme
dans Not Sinking, Swarming, Ressler travaille avec un langage visuel bien particulier : la superposition d’images vidéo de la forêt rend anonymes les personnes qui parlent, ce qui non seulement illustre les liens inextricables entre forêts et populations, mais montre aussi que les manifestant.es dans les systèmes démocratiques sont de plus en plus poursuivi.es en justice
pour leurs actions.

En Italie, les actes de désobéissance civile peuvent entraîner de lourdes peines de prison en raison de la « loi anti-Gandhi » sur la sécurité, entrée en vigueur en 2025.
Mais le film est aussi porteur d’espoir, car la résistance a abouti : le 27 mars 2025, Porsche a annoncé sa décision d’abandonner le projet.

Biographie

Oliver Ressler vit à Vienne et travaille sur des installations, des projets en extérieur et des films en lien avec l’économie, la démocratie, le changement climatique, les formes de désobéissance civile et les alternatives sociales. Ses 44 films ont été projetés lors de milliers d’événements organisés par des mouvements sociaux, des institutions artistiques et des festivals de cinéma. Ressler a exposé plusieurs fois au MNAC– National Museum of Contemporary
Art, Bucarest ; SALT Galata, Istanbul ; Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Séville ; Museo Espacio, Aguascalientes, Mexique et Belvedere 21, Vienne. Il a participé à plus de 480 expositions collectives, entre autres au Museo Reina Sofía, Madrid ; Centre Pompidou, Paris ; Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco et à la Biennale de Prague, Séville, Moscou, Taipeh, Lyon, Gyumri, Venise, Athènes, Quebec, Helsinki, Jeju, Kiew, Göteborg, Istanbul, Stavanger et
à la Documenta 14, Kassel, 2017. De 2019 à 2023, Ressler a travaillé pour un projet de recherche sur les mouvements pour la justice climatique, Barricading the Ice Sheets, financé par le Fonds scientifique FWF et qui a donné lieu à six expositions individuelles : Camera Austria, Graz (2021); Museum of Contemporary Art, Zagreb (2021) ; Neuer Berliner Kunstverein (n.b.k.), Berlin (2022); Tallinn Art Hall, Tallinn (2022) ; LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón (2023); The Showroom, Londres (2023)

Informations pratiques

Catalogue en ligne : pendant la durée de l’exposition, un catalogue en ligne sera publié avec des contributions d’Anthony Elms, Tabea Panizzi et Oliver Ressler.
Événements autour de l’exposition
Lecture Performance | What role can art play in political activism?
04.12.2025, 19h30
Alessandra Pomarico, curator and author, and Nikolai Oleynikov, artist, talk about artists’ engagement in the struggle against Porsche’s track expansion in Apulia. They will share insights from Free Home University, their artistic­pedagogical initiative in Salento.
Entrée gratuite, en anglais
Conférence | Démocratie et fascisme
09.12.2025, 10h15 à 12h
Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 |
4002 Bâle
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.ressler.at
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | @oliver.ressler | #whatisdemocracy

Accès
depuis la gare SBB tram n°2 jusqu’à Wettstein Platz
puis bus n° 38 et 31 jusqu’à l’arrêt musée Tinguely

 

Fantômes – Sur les traces du surnaturel

Jusqu'au 8 mars 2026, le Kunstmuseum Basel | Neubau, présente Ghosts
Curatrice : Eva Reifert directrice Elena Filipovic

« Les fantômes sont les miroirs de l’époque. Ils reflètent nos inquiétudes, évoluent avec le flot des tendances culturelles et se fondent dans l’ambiance de l’époque. »
Susan Owens

Thomas Schütte

Les fantômes sont omniprésents. Ils abondent dans la culture visuelle, des blockbusters hollywoodiens à l’instar de Ghostbusters (1984) au cinéma indépendant comme All of Us Strangers (2023). Ils hantent les écrans, les scènes de théâtre et les livres : la littérature, le folklore et les mythes sont habités par des esprits qui refusent de nous laisser en paix.
De tout temps, ils ont également hanté l’art. Êtres de l’entre-deux, les fantômes sont des intermédiaires entre les mondes, entre le haut et le bas, la vie et la mort, l’horreur et l’humour, le bien et le mal, le visible et l’invisible. Chaque tentative de les représenter, de les enregistrer ou de communiquer avec eux relève ainsi d’un défi cognitif et provoque des émotions fortes.
Cet automne et cet hiver, le Kunstmuseum Basel consacre une exposition temporaire d’envergure à ces êtres insondables. Avec plus de 160 œuvres et objets conçus ces 250 dernières années, Fantômes. Sur les traces du surnaturel explore la riche culture visuelle qui s’est développée autour des fantômes dans le monde occidental au 19e siècle.

Ryan Gander
– sous l’impulsion de la fusion de la science, du spiritualisme et des médias populaires, qui n’a cessé depuis d’inspirer les artistes.
Aujourd’hui, le 19e siècle est principalement perçu comme l’âge d’or de la rationalité, de la science et de la technologie, mais la croyance aux fantômes et aux apparitions y était également à son apogée. Dans la seconde moitié du siècle, les fantômes devinrent un moyen de se rapprocher de l’exploration de la psyché et d’ouvrir de nouveaux accès à la vie intérieure humaine. Le romantisme ayant éveillé le désir de spectacles et d’émerveillement, la croyance aux fantômes fut accompagnée d’innovations technologiques et de techniques d’illusion, à l’instar de la technique théâtrale du
Pepper’s Ghost.

Photo Paul Benney
L’invention de la photographie vers 1830 favorisa l’essor de la photographie de fantômes avec des représentants majeurs comme William H. Mumler aux États-Unis et plus tard William Hope en Angleterre. Leurs photographies, qui font réapparaître des personnes bien-aimées et qui semblent promettre une vie après la mort, influencent sensiblement la manière dont nous nous représentons les fantômes aujourd’hui encore.

Albert Freiherr von Schrenck-Notzing,

« baron des fantômes » munichois – et sans doute le parapsychologue le plus célèbre –, associa les nouvelles techniques photographiques à une approche quasi scientifique afin d’apporter des preuves des apparitions surnaturelles qui survenaient pendant ses séances de spiritisme (qu’un écrivain, et non des moindres, du nom de Thomas Mann a rapportées).

Par conséquent, la photographie de fantômes constitue un chapitre important de l’exposition. Les captations et les images créées par les médiums spirites pour saisir le  contact direct avec le monde des esprits proposent un autre accès. Compte tenu de la proximité entre fantômes et situation psychique exceptionnelle, l’exposition explore en outre le phénomène des apparitions – avec des fantômes dans ses salles. Elle suit les multiples traces visuelles et histoires d’épouvante dans la culture occidentale du 19e siècle, dont les artistes se sont emparés plus tard. Elle intègre avec curiosité des univers
visuels s’étendant au-delà des beaux-arts qui sont devenus des sources d’inspiration particulières pour l’art du 20e siècle.

L’exposition Fantômes. Sur les traces du surnaturel et la publication au look de
magazine qui l’accompagne ont été élaborées en étroite collaboration avec Andreas Fischer et Susan Owens. Fischer travaille à l’IGPP (Institut für Grenzgebiete der Psychologie und Psychohygiene) de Fribourg, en Allemagne. Il est considéré comme l’un des principaux experts dans le domaine de la photographie de fantômes et des phénomènes de matérialisation. En 2017, l’historienne de l’art britannique Susan Owens a écrit le livre The Ghost: A Cultural History dans lequel elle définit avec justesse les fantômes comme « des ombres de l’humanité ». Le projet expositionnel suit les traces de
cette composante humaine sans tenir compte des anges, des esprits de la nature, des démons, etc. À la place, il se concentre sur le potentiel poétique de ce thème, sa force d’inspiration et la fonction métaphorique des fantômes qui permettent de réagir avec critique face au monde contemporain et font surgir le refoulé.


Le fait que les apparitions dont il est question ici interagissent en permanence avec notre imaginaire collectif, voire avec notre inconscient culturel, fait des esprits et des fantômes des êtres d’une puissance immuable – et de l’exposition une expérience surprenante, stimulante et remarquable.
La scénographie a été conçue par Alicja Jelen et Clemens Müller de please don’t touch (Dortmund). Elle vise à ouvrir les sens à de subtiles transformations et à des expériences extrêmes.

Katharina Fritsch
Informations Pratiques

Kunstmuseum Basel
St. Alban-Graben 8
Case postale, CH-4010 Basel
T +41 61 206 62 62
kunstmuseumbasel.ch
Lu fermé
Ma 10h00–18h00
Me 10h00–20h00
Je–Di 10h00–18h00
tram n 2  depuis la gare SBB arrêt Kunstmuseum

SCREAM MACHINES – le Train fantôme au musée Tinguely

Conçu par Rebecca Moss & Augustin Rebetez est prolongé en raison de son succès jusqu’au 21 septembre 2025. 

Plus de 30 000 personnes ont déjà visité le train fantôme artistique Scream Machines dans le parc devant le Musée Tinguely. Point fort des festivités du centenaire tinguely100, cette intervention artistique offre une expérience unique qui a ravi petits et grands passagers. En raison du grand succès rencontré auprès du public, le Musée Tinguely a décidé de prolonger de trois semaines, jusqu’au dimanche 21 septembre 2025, la durée de cette installation hors du commun conçue par Rebecca Moss et Augustin Rebetez. Le public y découvre un « charmant bestiaire » plein d’effets qui jouent sur la surprise surgissant de l’obscurité. Les deux artistes mettent l’accent sur
l’aspect ludique.
« Notre train fantôme doit avant tout divertir – un peu effrayant,
certes, mais toujours avec un grand sourire »,
explique Augustin Rebetez.

Après avoir visité la grande exposition au Grand Palais à Paris, : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten, c’était comme une nécéssité de monter dans le crocrodome à Basel

Jean Tinguely

Le 22 mai 2025, l’artiste suisse Jean Tinguely (1925-1991) aurait eu cent ans. À cette occasion, le Musée Tinguely a invité l’artiste britannique Rebecca Moss et l’artiste suisse Augustin Rebetez à concevoir un projet artistique hors du commun. En hommage à Tinguely, ils ont créé ensemble le train fantôme Scream Machines. L’œuvre d’art totale est conçue sur la structure d’un train fantôme existant, le Wiener Prater Geisterbahn de 1935.
Le Musée Tinguely a loué cette attraction historique et l’a installée dans son parc sans l’intérieur d’origine. Les artistes ont ensuite commencé, avec l’aide d’une équipe de techniciens du musée, à transformer artistiquement ce train fantôme à deux étages.

Scream Machines.

Il en résulte un parcours immersif qui combine art et divertissement de manière unique — agrémenté de souvenirs nostalgiques des anciens trains fantômes.
Installé dans les petits wagons d’origine, le public est emporté dans un trajet cliquetant à travers un paysage artistique imaginatif, peuplé d’œuvres et de créatures surprenantes, pleines d’humour et de fantaisie.

« Le train fantôme dégage une énergie
enfantine et sauvage. On redevient soi-même un enfant. » Peter, 77 ans

« J’ai eu tellement peur quand les mains m’ont touchée ! C’est à la fois drôle et
effrayant, et la bouteille de ketchup est géniale ! » Emilia, 9 ans

Hommage à Jean Tinguely

Avec Scream Machines, le Musée Tinguely fait écho au Crocrodrome de Zig et Puce. Lors de l’ouverture du Centre Pompidou à Paris en 1977, Jean Tinguely réalisa cette œuvre pour le grand hall d’entrée du musée, en coopération avec Bernhard Luginbühl, Daniel Spoerri et Niki de Saint Phalle. Il s’agit d’une gigantesque sculpture accessible au public intégrant un train fantôme, des rouages, un circuit à billes, des inscriptions lumineuses, un « musée
sentimental », ainsi qu’une patte de crocodile entièrement enduite de chocolat.

Un lancement prestigieux

Le Musée Tinguely a inauguré le train fantôme artistique Scream Machines lors de la grande fête d’anniversaire le 22 mai 2025, en présence de plus de 1000 invité.es, dont le conseiller fédéral Beat Jans, le président du gouvernement de la ville de Bâle Conradin Cramer et le président du conseil d’administration de Roche, Severin Schwan. 
Le train fantôme artistique restera accessible jusqu’au 21 septembre 2025 pendant les heures d’ouverture du musée et peut être visité avec un jeton au prix de quatre francs.
Ensuite, l’association à but non lucratif «Rettung und Erhalt der Original Wiener Prater Geisterbahn Basel» (conservation et préservation du train fantôme original du Prater de Vienne à Bâle) reprendra le train fantôme. L’association a pour objectif de préserver l’attraction à long terme et prévoit de la remettre en service dans son état d’origine lors de
la Foire d’automne de Bâle 2025.

Rebecca Moss vit et travaille à Londres et dans l’Essex. Cette jeune artiste prometteuse crée avec humour et un penchant pour l’absurde des dispositifs installatifs avec lesquels elle se met de préférence elle-même dans des situations précaires. Pour ses gags et ses protocoles expérimentaux, elle se sert de matériaux et d’images du quotidien qu’elle actionne de manière inventive mais aussi souvent banale. Son penchant pour l’improvisation invite le hasard à collaborer. Nous observons avec délectation ces défaites ludiques et nous nous reconnaissons dans ces efforts quotidiens vains – efforts que nous rencontrons également dans les sculptures-machines de Tinguely produisant de la poésie inutile.

Augustin Rebetez vit et travaille à Mervelier. Il compte parmi les artistes suisses les plus importants et indépendants de sa génération. Depuis l’été 2024, il est possible de visiter sa Maison Totale à Bôle. Il s’agit d’une œuvre d’art totale où un parcours convie le public à se promener parmi ses univers visuels fantasmagoriques, créatures, totems, vidéos punk, musique, danse, théâtre et installations interactives. En 2016, il fut invité au Musée Tinguely dans l’exposition Prière de toucher avec une installation de grandes dimensions dans laquelle les visiteur.euses pouvaient entrer et participer.

Informations pratiques :

 Musée Tinguely |
Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Bâle
Durée : 22 mai – prolongation jusqu’au 21 septembre 2025
Heures d’ouverture : mardi– dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Site Internet : www.tinguely.ch | www.wiener-prater-geisterbahn.ch
Réseaux sociaux : @museumtinguely | #museumtinguely | #tinguely100 | #ghosttrain
#augustinrebetez | @_rebecca.moss | @augustin.rebetez

Photos elisabeth itti sauf la 5

Art Basel 2025 Galeries

« Pour une ville relativement petite, Bâle a un rayonnement international immense. Un rayonnement qu’elle doit notamment à ses musées et au salon Art Basel. »

Sam Keller · Directeur de la fondation Beyeler et ancien directeur d’Art Basel

Maike Cruse
photo Debora Mittelstaedt

Maike Cruse, directrice a déclaré :
« L’édition de cette année d’Art Basel a démontré la force, la résilience et la portée internationale du marché mondial de l’art. Nous avons été ravis d’accueillir des collectionneurs, des commissaires d’exposition et des amateurs d’art du monde entier, et de constater des présentations aussi convaincantes dans tous les secteurs de la foire. L’énergie qui régnait dans les halls et dans toute la ville a rappelé avec force le rôle de Bâle comme lieu de rencontre culturelle et catalyseur d’échanges artistiques. »

Art Basel est notre foire phare, celle où les galeries sortent le grand jeu. Parmi les œuvres remarquables exposées, citons une grande toile tardive de Pablo PicassoHomme à la pipe assis et amour (1969) chez Pace, qui présente également une peinture abstraite de 1969 de Joan MitchellSans titre – une artiste enfin reconnue comme la pionnière de l’expressionnisme abstrait qu’elle était. De même, la galerie Yares expose sa consœur Helen Frankenthaler avec Swan Lake 1 (1969). La galerie Di Donna présente Sueño de Sirenas (Rêve de sirène) (1963) de Leonora Carrington,

un surprenant triptyque enchâssé dans un cadre de bois sculpté. Enfin, Lehmann Maupin expose une œuvre rare d’Heidi Bucher : une empreinte latex fragile et monumentale d’une pièce. Ces œuvres ne sortent pratiquement jamais des musées. Bien sûr, ce n’est qu’un petit échantillon : j’ai été très impressionnée par les listes d’œuvres que les galeries partagent avec moi.

Nous cherchons toujours à renouveler la foire : 20 galeries nous rejoignent à Bâle pour la toute première fois. Parmi les plus jeunes, citons Emalin

 et Arcadia Missa,toutes deux londoniennes, François Ghebaly de Los Angeles et New York,

et Hunt Kastner de Prague. L’Asie sera également très présente : Beijing Commune expose des artistes chinois·es de quatre générations différentes, des pionnier·es Zhang Xiaogang et Wang Luyan aux figures contemporaines comme Ma Qiusha et Chang Yuchen, avec des œuvres qui explorent l’identité, la mémoire, la mondialisation et la matérialité. The Third Gallery Aya d’Osaka met en lumière trois femmes, pionnières de la photographie japonaise – Amazawa Eiko, Okanoue Toshiko et Ishiuchi Miyako – présentant des tirages vintages rares, des collages et des œuvres iconiques qui célèbrent leurs contributions révolutionnaires au médium.

La foire bâloise maintient son format, avec près de 300 galeries en provenance d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine et d’Asie, et ses spécificités, notamment son secteur « Unlimited » réservé aux pièces monumentales.

L’artiste allemande de renom Katharina Grosse, l’un des temps forts de la foire,
a peint l’architecture et les surfaces de la Messeplatz, la transformant en un environnement vibrant et immersif.  CHOIR (2025) est la plus grande œuvre de Katharina Grosse à ce jour dans un centre urbain, couvrant plus de 5 000 mètres carrés. Grosse utilise le magenta, couleur la plus visible à l’œil nu en extérieur. Organisée par Natalia Grabowska, cette saisissante peinture in situ redéfinit l’expérience de l’espace public par une expression chromatique audacieuse.

Comité de sélection

Les Comités de sélection d’Art Basel sont composés de galeristes éminent∙e∙s présent∙e∙s aux foires Art Basel depuis plusieurs années. Le Comité de sélection s’appuie sur des critères constants d’une année à l’autre lors de sa décision finale.

Bilan 2025

Pour célébrer ses 55 ans, Art Basel s’achève sur une note positive avec des ventes solides dans tous les segments, consolidant ainsi sa position d’événement phare du marché mondial de l’art. Très attendue, l’édition 2025 d’Art Basel a réuni 289 galeries internationales de premier plan, venues de 42 pays et territoires.
Art Basel a une fois de plus servi de plateforme de découverte et de connexion, et a joué un rôle moteur dans le monde de l’art international. La foire a attiré 88 000 visiteurs lors des journées d’avant-première et d’ouverture au public, qui se sont plongées dans le monde fascinant de l’art moderne et contemporain.

Mentions particulières

La Galerie Stampa de Basel, se consacre à l’art contemporain suisse et international. En plus des expositions, le programme de la galerie comporte des performances, des séminaires, des présentations de livres et donne des conseils sur de nombreuses collections d’art. En outre, une librairie d’art se trouve sous le même toit. En 2006, la galerie s’est vue décernée le prix culturel de la ville de Bâle. 
On peut y admirer l’oeuvre de l’artiste mulhousienne, par adoption (strasbourgeoise) Véronique Arnold, jeune femme, tout en douceur, tout en poésie, autodidacte, se défend de faire des arts plastiques, pour elle c’est de la littérature. 
Elle voisine avec une oeuvre de Marlène Dumas.

Pétales en offrande

Luc Maechel, auteur du blog : Racines Nomades, lui a consacré un entretien, relatif à la motivation et à la beauté de son travail artistique.
Voici le site de Véronique Arnold

Les exposants sont des galeries influentes et innovantes du monde entier.

Quelques sélections au hasard de ma déambulation. Art Basel est tout de même le plus grand musée d’art contemporain du monde, où toutes les langues du monde s’entendent comme on l’imaginerait dans la Tour de Babel.

Conclusion

Parcours des deux niveaux du secteur Galeries pour retrouver ses incontournables et fidèles représentants : Hauser et Wirth, Zwirner, Ropac, Gagosian, Perrotin, Carsten Greve, Goodman, Temple, Lelong, Mennour… au rez-de-chaussée ou de naviguer dans les allées de l’étage supérieure à la découverte des accrochages de Chantal Crousel, Eva Presenhuber, Continua, Nathalie Obadia ou l’une des représentantes historiques des début, sans oublier, citée plus haut,- la galerie bâloise Stampa toujours présente avec cette année encore des oeuvres de Marlène Dumas, Guido Nussbaum ou l’artiste mulhousienne Véronique Arnold. (voir plus haut)

Rendez-vous est donné pour Art Basel Paris, au Grand Palais, du 24 au 26 octobre 2025.

L'édition 2026 du salon se tiendra du 18 au 21 juin, avec des journées d'avant-première les 16 et 17 mars.

Comment qualifier Art Basel 2025 ?

photo Robert Cahen

Prologue

Nous sommes comme des enfants gâtés à chercher l’inédit, à guetter le buz,

Un excellent cru pour moi.

Pourquoi ?

Parce que l’ambiance internationale est tendue. J’ai le sentiment (NON) prémonitoire, que ce sera ma dernière participation. Une immense joie, une sensation de liberté, d’envie de plaisirs, d’union, de désirs nous saisissent, pourvu que cela persiste.

Les musées balois, mulhousiens, se sont mis au diapason de la fête et proposent tous un programme alléchant, durant toute cette période, voire au-delà.
Kunsthalle Mulhouse, Musée Tinguely, Kunstmuseum, Schaulager, Fondation Beyeler etc …

Art Basel c’est le météore tant attendu, qui passe tous les ans, invariablement à la même date, dans notre si belle région, triangle d’or de toutes les offres, touristiques, intellectuelles, que nous avons l’extrême chance d’avoir à notre porte, cela depuis des lustres.

Aussi, comme l’Année dernière j’ai fait l’impasse sur les invitations parisiennes, à mon très grand regret, dans cette période, où j’ai la chance d’être invitée grâce à mon modeste blog, (qui va fêter ses 20 ans l’année prochaine), au Grand Palais et ses multiples vernissages, conséquence de sa rénovation, mais aussi aux événements régionaux d’envergure internationale, La Hear, Motoco, BMP, Fondation Schneider, mais aussi la Few, Murbach, le Séchoir, MAC.
Visites que je remets à bientôt, sous réserve de mon état physique fluctuant. J’écoute, je prie, non pas Sainte Rita, pas encore, mais St Bienveillant .
Hélas, je suis tenue, de composer, d’arbitrer, avec mon genou, et mon sacré body, je vous épargne le reste, mon état fluctuant, quelle misère la vieillesse 😡

Non ce n’est pas un naufrage, mais une croisière fluctuante, soumise au hasard de la météo farceuse et non compatissante de nos organismes en décrépitude, malgré nos volontés d’être toujours au top !

 

Venons en au sujet

Unlimited

 Les peintures, sculptures, installations ou vidéos de très grand format sont déployées sur près de 16 000 m2. “Unlimited” est pensé comme une véritable exposition par un commissaire, le Suisse Giovanni Carmine. Unlimited est un bain de jouvence  dans la diversité des propositions incroyables. Des artistes parfois inconnus, mais une déambulation sans fin dans Art Unlimited.
Des surprises, alors que je vais tenter de structurer mon parcours.
Dès l’entrée Samsung nous met au diapason

De Robert Longo au film épileptique, au titre éloquent, We Are the Monsters, précédé par une estampe de  Dürer intitulée, l’Apocalypse les quatre anges vengeurs  (1496)

à l’installation kaléidoscopique du Libanais Walid Raad, réalisée à partir de vidéos de la destruction et reconstruction du centre-ville de Beyrouth après la guerre civile

Une mention particulière pour les broderies de Tiffany Chung, afin de tracer
l’altération du paysage, de la faune et de la flore provoquée par l’homme et la force motrice.


J’avoue, j’ai été bluffée par l’Atelier Van Lieshout de Rotterdam et son long cortège

À propos de l’artiste – Joep van Lieshout / Atelier Van Lieshout.
L’Atelier Van Lieshout est l’atelier fondé par le sculpteur et visionnaire Joep van Lieshout. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Rotterdam, Van Lieshout s’est rapidement fait connaître grâce à des projets oscillant entre le design épuré et le domaine non fonctionnel de l’art : sculptures et installations, bâtiments et mobilier, utopies et dystopies.

En 1995, Van Lieshout a fondé son atelier et travaille depuis exclusivement sous son nom. Ce nom d’atelier est présent dans la pratique de Van Lieshout comme une méthodologie visant à déconstruire le mythe du génie artistique. Au cours des trois dernières décennies, Van Lieshout a développé une pratique multidisciplinaire qui produit des œuvres à la frontière entre l’art, le design et l’architecture. En explorant la frontière ténue entre la production artistique et la production en série d’objets fonctionnels, il cherche à trouver les limites entre fantasme et fonction, entre fertilité et destruction.

Van Lieshout dissèque les systèmes, qu’il s’agisse de la société dans son ensemble ou du corps humain ; il expérimente, cherche des alternatives, considère les expositions comme des expériences de recyclage et a même proclamé un État indépendant dans le port de Rotterdam, AVL-Ville (2001) – un État libre dans le port de Rotterdam, avec un minimum de règles, un maximum de libertés et le plus haut degré d’autarcie. Toutes ces activités sont menées dans le style de provocation caractéristique de Van Lieshout, qu’il soit politique ou matériel.

Atelier Van Lieshout (vidéo)

 Lee Ufan toujours dans la sobriété, cet artiste sud coréen, nimbé de philosophie. Son travail consiste à mettre en relation différents matériaux, mais aussi ces matériaux et l’espace environnant. Il ne cherche pas à enlever ni à rajouter quelque chose à l’existant. Il se concentre particulièrement sur le point et la ligne, travail qu’il décrit dans de nombreux essais. Il accorde une importance particulière à la symbolique des matériaux.

ou un de ses suiveurs l’italien Arcangelo Sassolino

Ou encore le déclin moral des Etats-Unis qu’illustre une pièce récente de Danh Vo, In God We Trust, réinterprétant le drapeau américain avec un empilement disloqué de bûches et d’étoiles en acier.

C’est un alambic géant qui est proposé par Georges Philippe et Nathalie Valois
un gigantesque captain Nemo de l’artiste niçois Arman

Celui-ci voisine avec une installation de la suissesse Claudia Comte 
qui s’intéresse à l’histoire et à la mémoire des formes biomorphiques à travers des procédés manuels traditionnels et des technologies industrielles et mécaniques. S’appuyant sur les pouvoirs de communication, de connaissance et de symbiose entre la vie animale et végétale, les objets dynamiques et changeants de Comte témoignent de l’intelligence et des capacités de transformation du monde écologique.

Un cycle de 20 sculptures en tuf grandeur nature, créé en 2009 par l’artiste campanien, Mimmo Paladino,-  bien connu des strasbourgeois,fruit d’une longue recherche sur les formes et symboles archaïques, est le protagoniste de la section de la foire suisse consacrée aux projets monumentaux. Une installation originale est présentée, organisée par la galerie Cardi.

Art en mouvement
 L’incroyable diversité des œuvres exposées s’étend du classique à l’expérimental, en passant par la sculpture cinétique en mouvement (littéralement !).Ici  une des œuvres exposées à ArtBasel à Bâle jusqu’au 22 juin. Felix Gonzalez-Torres « Sans titre » (Plateforme de danse Go-Go), 1991 @hauserwirth
le voici, lorsqu’il se rendait à son travail, lorsque je l’ai croisé :

Sans parler des autres installations, quelquefois trop attendues, mais d’autres enthousiasmantes. 

Je vous donne RDV pour la suite sur les Galeries, consultez les vidéos et les photos des diverses installations, peintures et sculptures sur Viméo et sur mon mur Facebook

Toutes les autres photos sont de moi ainsi que les vidéos sauf celles indiquées

Un accrochage estival conséquent en marge de l’exposition

La nouvelle présentation de la collection qui accompagne l’exposition « Vija Celmins » à la Fondation Beyeler est entièrement consacrée à la peinture. Des salles dédiées à des artistes individuel·le·s présentent des oeuvres ayant marqué ce médium traditionnel de leur empreinte particulière et ouvert des perspectives nouvelles. L’exposition donne à voir des oeuvres de Jean-Michel Basquiat, Mark Bradford, Marlene Dumas, Wade Guyton, Pablo Picasso, Gerhard Richter, Mark Rothko, Wilhelm Sasnal, Wolfgang Tillmans et Andy Warhol. Cette nouvelle présentation réunit des oeuvres majeures de l’art moderne et contemporain en des mises en relation inédites et saisissantes. Parmi les temps forts de l’exposition figure la première présentation muséale de la projection numérique de Gerhard Richter Moving Picture (946-3), Kyoto Version, 2019–2024.
Cette année, la salle Daros de la Fondation Beyeler est consacrée à Mark Bradford.
L’accrochage inclut par ailleurs le tableau monumental d’Andy Warhol Sixty Last Suppers, 1986(vidéo), en provenance de la Nicola Erni Collection.

Enfin, l’accent est également mis sur Pablo Picasso avec une présentation de plus de 30 de ses tableaux et sculptures.

Pendant Art Basel 2025

Pendant Art Basel 2025, la Fondation Beyeler offre une rare occasion de découvrir le travail exceptionnel de l’artiste états-unienne Vija Celmins. En parallèle, le musée accueille la toute première présentation de Little Room, nouvelle installation de réalité virtuelle de l’artiste Jordan Wolfson, basé à
Los Angeles. Cette œuvre immersive convie les visiteurs·ses à pénétrer dans un environnement expérimental, au sein duquel leur revient un rôle central.
Jordan Wolfson : Little Room
1 juin – 3 août 2025

Une nouvelle présentation de la collection est entièrement consacrée à la peinture, avec entre autres des tableaux de grand format de l’artiste étatsunien Mark Bradford en provenance de la Daros Collection,

ainsi qu’une nouvelle projection numérique de Gerhard Richter.

Dans le cadre du « Globus Public Art Project », l’artiste suisse Urs Fischer, également installé à Los Angeles, investit différents sites autour du Marktplatz de Bâle.


Stand Art Basel
En guise d’avant-goût de la rétrospective Cézanne qui se tiendra en début d’année prochaine, une exposition monographique. Le stand Art Basel de la Fondation Beyeler est consacré au peintre français Paul Cézanne.
Comme peu d’autres artistes Cézanne a marqué l’art moderne et l’a révolutionné par sa nouvelle conception de l’image. Il a donné une signification nouvelle et propre au processus de création derrière le tableau, au-delà du motif, et a ainsi influencé de nombreuses générations d’artistes ultérieures. Pablo Picasso le qualifiait d’ailleurs comme « père de nous tous ».
Cezanne occupe une place particulière dans la Collection Beyeler, étant l’un des premiers artistes représentés et figurant en bonne place avec sept œuvres tardives majeures. Parmi celles-ci, plusieurs paysages illustrent clairement sa manière de peindre innovante.

Informations pratiques

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler pendant la semaine d’Art Basel (15–22 juin) : tous les jours 9h–19h
Conversations
Artist Talk avec Jordan Wolfson
Mercredi 18 juin, 18h–19h, Fondation Beyeler, Riehen/Bâle
– Artist Talk avec Urs Fischer
Vendredi 20 juin, 18h–19h, Fondation Beyeler, Riehen/Bâle

60 ans d’hyperréalisme avec l’artiste Vija Celmins

Fusain sur papier, 56,5 x 64,9 cm, Tate, ARTIST ROOMS, Londres, Royaume-Uni, © Vija Celmins, Courtesy Matthew Marks Gallery, Photo: Tate

A la Fondation Beyeler jusqu’au 21 septembre 2025
Commissaire :  Theodora Vischer, Chief Curator de la Fondation Beyeler, et de l’écrivain et commissaire d’exposition James Lingwood.

Voir la vidéo
L’exposition bénéficie du généreux soutien de : Beyeler-Stiftung
Hansjörg Wyss, Wyss Foundation Thomas und Doris Ammann Stiftung, Zurich
Renato F. Bromfman et Vania F. Rolemberg Claire Sturzenegger-Jeanfavre Stiftung
Erica Stiftung Agnes Gund Famille Jeans Suisse Patronnesses de la Fondation Beyeler Wyeth Foundation for Americ

Prologue

Cet été, la Fondation Beyeler présente l’une des plus importantes expositions personnelles jamais consacrées à l’artiste américaine Vija Celmins (*1938, Riga) en Europe. Connue pour ses peintures et ses dessins envoûtants de galaxies, de surfaces lunaires, de déserts et d’océans, Celmins nous invite à ralentir, à observer de près et à nous immerger dans les surfaces captivantes de ses œuvres. Telles des toiles d’araignée, elles nous happent et nous incitent à contempler les tensions entre surface et espace, proximité et distance, immobilité et mouvement. Organisée en étroite collaboration avec l’artiste,
l’exposition réunit environ 90 œuvres, principalement des peintures et des dessins, de même qu’un petit nombre de sculptures et d’œuvres graphiques.

Biographie

Née à Riga (Lettonie) en 1938, Celmins fuit son pays natal en 1944 avant d’émigrer avec sa famille aux États-Unis en 1948. Elle grandit à Indianapolis puis part suivre des études d’art à Los Angeles, avant de s’installer au Nouveau-Mexique, à New York et enfin à Long Island, où elle vit et travaille aujourd’hui. Son travail, tenu en très haute estime, est prisé tant par les musées que par les collections privées de tout premier plan. Cependant, les occasions de face-à-face approfondi avec ses œuvres sont extrêmement rares, dû entre autres au fait qu’au fil de sa carrière l’artiste n’a réalisé qu’environ 220 peintures, dessins et sculptures. Vija Celmins a toujours travaillé à son propre rythme, refusant de se plier aux courants dominants du monde de l’art et maintenant une attention résolue à sa pratique minutieuse.

L’exposition

L’exposition propose un aperçu très complet d’une carrière remarquable qui s’étend sur six décennies, présentant des ensembles soigneusement sélectionnés de peintures, de dessins, d’œuvres graphiques et de sculptures. S’ouvrant sur une sélection d’importantes peintures d’objets du quotidien datant des années 1960, l’exposition culmine avec une salle de magistrales peintures récentes de neige tombant d’un ciel nocturne, qui évoquent tout le mystère du cosmos.

L’exposition débute avec les peintures réalisées par Celmins de 1964 à 1968, lorsqu’elle vivait dans un atelier sur Venice Beach à Los Angeles. À la différence de nombreux·ses artistes travaillant dans la ville dans les années 1960, Celmins n’était pas attirée par la lumière et les couleurs éclatantes de Californie.
Son univers personnel était principalement d’ordre intérieur. En 1964, elle réalise un ensemble de tableaux représentant chacun un objet ou un appareil du quotidien, parmi eux une assiette, un radiateur, une plaque chauffante et une lampe. Inspirée par les œuvres de Giorgio Morandi et Diego Velázquez vues lors
d’un voyage en Italie et en Espagne en 1962, et prenant ses distances avec les couleurs vives du pop art, elle utilise une palette sourde de bruns et de gris, agrémentée d’occasionnels éclairs de rouge électrique.

Pendant les deux années suivantes, de 1965 à 1967, Celmins réalise plusieurs peintures basées sur des images de la Seconde Guerre mondiale et d’autres conflits trouvées dans des livres et des magazines ; des bombardiers suspendus dans un ciel gris ou écrasés au sol, un homme en feu s’enfuyant d’une voiture
embrasée, les émeutes raciales de Los Angeles en couverture du magazine Time. Silencieux et statiques, ces tableaux inquiétants évoquent à la fois la mémoire de la guerre et une réalité plus récente, dans laquelle l’omniprésence des images produit un effet de distanciation.

De 1968 à 1992, Celmins se consacre presque exclusivement au dessin. Elle continue de travailler à partir de photographies, trouvées dans des livres et des magazines ou prises par elle-même. Ses sujets sont les nuages ainsi que la surface de la lune, du désert et de l’océan. Elle commence avec un ensemble de
dessins de paysages lunaires basés sur des images prises à la fin des années 1960 par les sondes lunaires américaines, qui rapportent dans les foyers de nombreux·ses habitant·e·s de la planète des gros plans d’un lieu jusqu’alors inaccessible. En 1973 s’ensuivent de premiers dessins de galaxies basés sur des images des télescopes de la NASA. Ces photographies incitent Celmins à créer des images qui transforment en expérience visuelle la tension entre la profondeur de ces espaces et la surface de l’image – un élan qui anime encore et toujours son travail.

Pendant ses années de résidence à Los Angeles, Celmins arpente les déserts de Californie, du Nevada et du Nouveau-Mexique, où elle réside également plusieurs mois. Fascinée par ces paysages démesurés, elle commence à représenter par le dessin le silence et la sensation de temps suspendu qui les caractérisent.
Vers la fin des années 1970, Celmins crée une sculpture qui donne une forme nouvelle à sa confrontation avec la réalité. To Fix the Image in Memory I-XI, 1977–1982, comprend onze pierres différentes ramassées dans le désert du Nouveau-Mexique, présentées côte à côte avec leurs doubles ; onze copies de bronze, peintes de telle manière que l’original et sa réplique puissent à peine être distingués à l’œil nu.

Les images de Celmins sont basées sur des photographies ou, dans le cas de ses rares sculptures, sur des objets servant de modèles. Celmins use de ces matrices comme d’un outil, qui lui permet de ne pas avoir à se soucier de questions de composition et de cadrage. Cependant, elle ne réalise pas de copie d’un
original ; il ne s’agit pas de photoréalisme. On pourrait plutôt dire que Celmins recrée ou reconstitue l’original. Ses images sont construites d’innombrables couches de graphite ou de fusain sur papier et de peinture à l’huile sur toile. C’est comme si Celmins cherchait à saisir et à tracer l’inconcevable immensité à
la main. Ceci apparaît tout particulièrement dans ses nombreuses peintures de ciels nocturnes étoilés, un motif qui fascine Celmins depuis ses débuts.

En 1992, Celmins tombe sur des illustrations de toiles d’araignée dans un livre. Attirée par leurs fils fragiles et leurs formes concentriques, elle réalise un ensemble de peintures et de dessins au fusain. Cette exploration se poursuit avec des peintures d’objets aux surfaces texturées ; la couverture d’un livre
japonais, l’émail craquelé d’un vase coréen, la surface éraflée d’ardoises dénichées dans des brocantes à Long Island, la forme grêlée d’un coquillage travaillé par l’érosion – chacune de ces peintures proposant une méditation exquise sur le passage du temps.


Dans la dernière salle de l’exposition, cette méditation se poursuit avec les tableaux les plus récents de Celmins, qui sont parmi les plus vastes qu’elle ait jamais réalisés. Basés sur des photographies de flocons de neige illuminés dans un ciel nocturne, ils véhiculent un sens profond de silence et de révérence
émerveillée.

Pour accompagner l’exposition, la Fondation Beyeler présente « Vija », un court-métrage des cinéastes de renom Bêka & Lemoine. En 30 minutes, le film dessine un portrait tout en spontanéité de l’artiste, qui partage ses réflexions sur la pratique de toute une vie, ouvrant les portes de son atelier et les tiroirs de ses archives. Le portrait entraîne les spectatrices et les spectateurs dans un voyage au fil des formes, des images et des pensées qui nourrissent la sensibilité incomparable de Vija Celmins.


Un catalogue richement illustré, réalisé sous la direction de Theodora Vischer et James Lingwood pour la Fondation Beyeler et conçu par Teo Schifferli, est publié au Hatje Cantz Verlag, Berlin. Sur 208 pages, il réunit « Notes » de Vija Celmins et de brèves contributions de Julian Bell, Jimena Canales, Teju Cole,
Rachel Cusk, Marlene Dumas, Katie Farris, Robert Gober, Ilya Kaminsky, Glenn Ligon et Andrew Winer, avec une introduction de James Lingwood.

Notice de salle

Informations pratiques

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h – 18h,
le mercredi jusqu’à 20h

Accès
depuis la gare SBB, tram n°2 jusqu’à Messeplatz, puis ° 6 jusqu’à La Fondation Beyeler

Le programme de médiation artistique et l’accès gratuit au musée pour les enfants et les jeunes personnes
jusqu’à 25 ans sont rendus possibles avec l’aimable soutien de la Thomas und Doris Ammann Stiftung,
Zurich.

Julian Charrière. Midnight Zone

Commissaires: Roland Wetzel, Tabea Panizzi (assistante curatoriale)
Au musée Tinguely de Bâle jusqu'au 2 novembre 2025
L'exposition Julian Charrière. Midnight Zone est produite par le Musée Tinguely, Bâle, en coo­pération avec le Kunstmuseum Wolfsburg.

« L’eau n’est pas un paysage, elle est la condition de toute vie, la première enveloppe de la Terre, le moyen de notre devenir. » Julian Charrière

Introduction

Une des préoccupations centrales de l’artiste franco-suisse Julian Charrière est la question de savoir comment l’homme habite le monde et comment celui-ci nous habite à son tour. Dans le cadre d’une vaste exposition individuelle, le Musée Tinguely présente des photo­ graphies, des sculptures, des installations et de nouvelles œuvres vidéo qui traitent de notre relation à la Terre en tant que monde de l’eau – cet élément qui recouvre la majeure partie de notre planète, avec ses mers, ses lacs et ses glaces, à la fois habitat d’une myriade d’organismes et hôte de systèmes circulatoires essentiels à la stabilité de notre climat. Dé­ployée sur trois étages, l’exposition Midnight Zone explore les écologies sous-marines, de l’influence locale du Rhin aux océans lointains, tout en analysant la complexité de l’eau en tant que milieu élémentaire affecté par les altérations anthropiques. Par la réflexion qu’elle mène sur le flux et la matérialité de l’eau, sur sa profondeur et ses implications politiques, sur ses dimensions à la fois profanes et sacrées, cette exposition personnelle agit comme un kaléidoscope et nous invite à nous immerger pleinement.

Développement

Dans Midnight Zone, Julian Charrière invite le public à penser et à ressentir l’eau, comme atmosphère, comme mémoire, comme mouvement et parenté. Entre descente sous-marine et suspension cryosphérique, l’exposition évolue comme une réflexion immersive sur les mondes fluides – non pas la mer comme surface, mais comme une matière où les frontières se dissolvent. Pour l’artiste, cet espace est non seulement comme un lieu dans lequel on peut pénétrer, mais aussi un monde dans lequel on peut s’immerger et se mouvoir, pour devenir perméable à ses pressions, ses profondeurs, ses rêves.
Midnight Zone rassemble une série d’investigations fondamentales : des œuvres antérieures côtoient de nouvelles commandes majeures qui retracent la longue exploration de Charrière sur les seuils environnementaux.

L’exposition

Répartie sur trois niveaux, l’exposition ne s’intéresse pas à l’eau comme motif, mais comme médium : la matière à travers laquelle les histoires sédimentent, les crises adviennent et les formes changent d’état. Le titre fait référence à la zone bathypélagique de l’océan, où la lumière du soleil disparaît et la vision s’amoindrit.

Les films

Dans le film éponyme Midnight Zone (2025), une lentille de Fresnel – utilisée pour les phares et donc pour guider à distance – est inversée et descendue dans les abysses. Filmée à l’aide d’un véhicule sous-marin télécommandé, cette descente est à la fois littérale et métaphysique, un voyage dans un espace qui échappe à toute orientation, où des nodules polymétalliques – objets de désir industriel – reposent au milieu d’écologies ancestrales. Ici, la lumière ne révèle pas, elle fracture. L‘œuvre oscille parmi les rêves tout éclairant les angles morts de notre quête de progrès.

Dans Albedo (2025), filmé sous l’océan Arctique entre des icebergs, le regard se déplace à nou­ veau. Cette fois, le public suit l’eau tandis qu’elle évolue entre solide, liquide et vapeur, comme une chorégraphie de changements d’état en temps réel. Plutôt que de présenter la fonte comme une catastrophe, le film résiste au sublime. Il propose plutôt une étude du flux, des at­mosphères et des absences. Il révèle la mer comme une sorte de pensée, illimitée, déstabili­sante, impossible à contenir. La caméra flotte, elle recadre et libère. Il n’y a pas de perspectives fixes – seulement dérive, suspension, dispersion.

Ces deux films ancrent l’exposition, laquelle se conçoit tel un système hydrologique, évoluant entre états matériels, logiques spatiales et registres émotionnels. Avec Bâle et son histoire flu­viale en toile de fond, Midnight Zone a trait à la présence politique et infrastructurelle de l’eau. Comme un lien entre glaciers et océans, le Rhin coule tranquillement près du musée, à la fois vecteur d’échanges commerciaux et filon sensible au climat.

Le son, lui aussi, se déplace tel un courant à travers l’exposition – subtil, immersif et subaqua­tique. Il façonne une expérience synesthésique qui invite le public non seulement à regarder, mais à écouter, à ressentir et à se connecter à un autre mode de perception : un mode plus proche du repos, suspendu, comme sous l’eau.

À travers le film et la vidéo, la sculpture, la photographie et l’installation, la pratique multidisci­plinaire de Charrière est marquée par des projets immersifs basés sur un travail de terrain au sein de sites chargés d’écologie et de symboles: glaciers, volcans, zones d’essais nucléaires et écosystèmes sous-marins. Au fil de ces rencontres intimes avec des environnements fragiles, il explore la manière dont l’activité humaine s’inscrit dans la structure de la planète tout en modifiant subtilement ses surfaces, son atmosphère et son avenir.

Mêlant observation scientifique et poésie spéculative, ses œuvres mettent en avant les paysages comme des processus physiques, dépositaires de la mémoire et vecteurs de l’imagi­naire culturel. Plutôt que d’illustrer directement les crises environnementales, Charrière crée des espaces où l’émerveillement et l’inquiétude cohabitent, pour permettre au spectateur d’ex­périmenter les contradictions et les tensions de notre condition actuelle. Sa pratique explore les héritages coloniaux et extractivistes ancrés dans les actes d’exploration, la représentation du paysage et les technologies de la vision. Dans l’exposition Midnight Zone, le travail de Charrière entend offrir un mode de savoir sensoriel, une façon d’habiter les conditions li­ quides de notre planète. Ici, l’eau n’est pas considérée comme le théâtre d’un drame humain, mais comme une protagoniste.

Roland Wetzel directeur du musée Tinguely

« Une des qualités particulières du travail de Julian Charrière est de transposer la recherche artistique en des univers visuels qui permettent d’accéder par les sens à des thèmes complexes. Dans notre exposition, c’est le « sentiment océanique » qui nous immerge visuellement et physiquement, en déclenchant simultanément une ré­flexion sur les enjeux écologiques pressants de notre époque.»                                           

Julian Charrière

« Bien que l’océan représente 95 % du volume habitable de la Terre, nous continuons de vivre comme si la planète s’arrêtait à ses côtes. Mon travail part de cette dissonance, entre l’échelle de la mer et les limites de notre imaginaire culturel. La science peut cartographier et mesurer les profondeurs, mais ne peut nous les faire ressentir. Nous n’avons pas seule­ ment besoin de connaissances, mais d’une culture de proximité – une culture qui nous lie émotionnellement et imagi­ nairement à ce vaste monde vital. L’art, je crois, peut servir de lien. Il nous invite à habiter les profondeurs non pas comme une abstraction ou une ressource, mais comme un espace vital dont notre survie dépend intimement. »

Elle est perçue comme archive, miroir, solvant et signal conservant la mémoire des glaciers et des minéraux de demain. Il souhaite montrer comment elle relie notre respiration à la bios­phère et révèle la fragilité d’un monde façonné par l’évaporation, la fonte et la sédimentation.

L’exposition nous rappelle que l’océan n’est pas l’opposé de la Terre, mais sa condition préa­lable. L’humanité est suspendue à ses flux – biologiques, historiques et imaginaires. Dans les œuvres présentées à Bâle, l’artiste n’entend pas nous montrer la mer, mais la laisser parler, vi­brer et respirer à travers l’image, le son et une chorégraphie élémentaire. Il en résulte non pas une représentation, mais une résonance : un état d’intimité atmosphérique, une invitation à voir à travers ses courants.

Biographie

Julian Charrière (né en 1987) est un artiste franco-suisse basé à Berlin. Il s’inté­resse aux histoires culturelles et environnementales ancrées dans les paysages naturels. Ses œuvres bousculent les échelles de temps géologiques et humaines, elles révèlent les forces lentes et souvent invisibles qui façonnent et remodèlent les terrains et les imaginaires histo­riques. Diplômé de la Universitat der Künste (UdK) de Berlin, Charrière a collaboré avec l’Insti­tut für Raumexperimente (Institut d’expérimentation spatiale) d’Olafur Eliasson. Ses œuvres ont été exposées au niveau international, avec des expositions personnelles notamment au Danemark, ARKEN Museum of Contemporary Art (2024), en France, Palais de Tokyo (2024), aux États-Unis, San Francisco Museum of Modern Art (2022-2023) et Dallas Museum of Art (2021), en Allemagne, Berlinische Galerie (2018-2019) et Langen Foundation (2022-2023), en Italie, Museo d’Arte Maderna di Balogna (MAMbo, 2019), en Suisse, Aargauer Kunsthaus (2020) et au Royaume- Uni, Parasol Unit (2016). Son travail a également été présenté en France, Centre Pompidou (2021-2022), en Suisse, Parcours d’Art Basel (2023) et Fondation Beyeler (2024), au Japon, Mori Art Museum (2023-2024), ainsi que plusieurs fois à la Biennale de Venise. Charrière est le premier lauréat du Eric and Wendy Schmidt Environment and Art Prize décerné en 2024 par le Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles.

Informations pratiques

 Musée Tinguely
I  Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle

Heures d’ouverture:
mardi- dimanche 11h-18h, jeudi 11h-21h
Semaine de la Art Basel:
16.06.-22.06.25: 9h-19h, 13.06. jusqu’à 21h

Site Internet : www.tinguely.ch

Réseaux sociaux : @museumtinguely 1  #museumtinguely 1  #midnightzone 1  @julian.charriere

Sommaire du mois de mai 2025

Eva

30 mai 2025 : Miriam Cahn, l’urgence du geste
22 mai 2025 : EVA & ADELE
11 mai 2025 :  Suzanne Lacy: By Your Own Hand
8  mai 2025 :  «Déjà Vu» Exposition d’échange artistique sino-français (Macao)
7  mai 2025  :  Une soirée avec Elsa Grether
6 mai 2025   :  Chorégraphier Unterlinden