Le Kunsthaus Zürich présente la première grande rétrospective de l’artiste Marina Abramović en Suisse, jusqu' au 16 février 2025
L’exposition au Kunsthaus Zürich a été conçue en étroite collaboration avec
l’artiste. Mirjam Varadinis, curator-at-large du Kunsthaus Zürich, en a assuré le
commissariat. La rétrospective est réalisée en coopération avec la Royal Academy
of Arts, de Londres, le Stedelijk Museum d’Amsterdam et le Bank Austria
Kunstforum de Vienne.
Mirjam Varadinis, la commissaire de l’exposition, “les réactions sont très variées”.
Marina Abramović (*1946, Belgrade) est l’une des artistes contemporaines les
plus importantes. En plus de 55 ans de carrière, elle a réalisé des
performances légendaires qui sont entrées dans l’histoire (de l’art).
Cette exposition comprend des oeuvres de toutes les périodes de la carrière de l’artiste et remet en scène live certaines performances historiques. Un nouveau travail est en outre créé spécialement pour le Kunsthaus, et implique directement le public.

Long durational performances
Marina Abramović a fait sa marque de fabrique de ses «long durational
performances»: des prestations inscrites dans la durée, exténuantes, dans
lesquelles l’artiste met à l’épreuve les limites du corps et de l’esprit et invite le
public à partager ces expériences avec elle.
Dans les oeuvres de ses débuts, elle
testait surtout les limites physiques. Dans ce domaine, on se souvient encore de
la série des «Rhythm Performances», dans lesquelles Marina Abramović exposait
son corps à des situations extrêmes, et expérimentait avec diverses formes de
perte de contrôle. Dans ses travaux plus récents, elle s’est plutôt intéressée à la
transformation mentale, au thème de la «guérison», et s’est attachée à proposer
une nouvelle expérience de soi aux visiteurs.

Avec ses «Transitory Objects»,
qu’elle réalise depuis le début des années 1990, Marina Abramović appelle le
public à interagir. Elle conçoit ces objets comme des outils permettant de mieux
se connaître soi-même. Pleine conscience, décélération, et partant, une autre
expérience du temps et de soi, ont toujours joué dans ces oeuvres un rôle central
– bien avant que ces thèmes ne soient en vogue dans la société. Par ailleurs,
l’artiste a développé la «méthode Abramović», un système destiné à approfondir
ces pistes avec le public, et à créer des possibilités pour vivre l’instant présent
plus consciemment et se connecter à ici et maintenant.
DES OEUVRES DE TOUTES LES PÉRIODES DE LA CARRIÈRE DE L’ARTISTE – UN
PUBLIC IMPLIQUÉ DANS LES PERFORMANCES
La vaste rétrospective organisée au Kunsthaus Zürich donne un aperçu du travail aux multiples facettes de cette artiste unique en son genre. On peut y voir des oeuvres de toutes les phases de sa carrière, relevant de différents genres: vidéo, photographie, sculpture et dessin.
Des performances iconiques sont également reproduites en live, comme «Imponderabilia» (1977) et «Luminosity» (1997).

Marina Abramović avait exécuté «Imponderabilia» pour la première fois à Bologne avec Ulay (1943–2020), son compagnon d’alors. Tous deux se tenaient nus à l’entrée du musée, face à face, et les visiteurs devaient se faufiler entre leurs corps. C’était une métaphore du fait que les artistes sont les piliers du musée, et que passer cette porte représente une expérience qui vous fait entrer dans un nouvel univers, celui de l’art. Cette expérience était et reste, à bien des égards, «impondérable», différente d’un individu à l’autre, mais dans tous les cas, elle constitue une rencontre puissante. À Zurich aussi, cette performance est présentée dès le début de l’exposition afin de conduire le public, physiquement et mentalement, dans un autre espace, voire de le mettre dans un autre état. En effet, la rétrospective organisée au Kunsthaus Zürich est bien plus qu’une exposition classique. C’est une expérience qui met en jeu les cinq sens, et invite le public à interagir et à participer directement. Cet accent mis sur les travaux participatifs fait de l’exposition une expérience unique et distingue la
rétrospective zurichoise des présentations qui l’ont précédée. Enfin, avec le
travail «Decompression Chamber», spécialement conçu pour le Kunsthaus
Zürich, Marina Abramović incite le public à faire halte un instant et à «décompresser», c’est-à-dire à se détendre et à adopter un autre état d’esprit, un autre état émotionnel, afin de se découvrir soi-même sous une forme nouvelle –mais aussi de percevoir autrement le monde.
RE-PERFORMANCES
Aujourd’hui, les re-performances ne sont plus réalisées par Marina Abramović
elle-même, mais par des performeurs et des performeuses locales. L’artiste
attache beaucoup d’importance à la transmission de son savoir à une nouvelle
génération. À cet effet, elle a créé le Marina Abramović Institute (MAI), qui
accompagne le processus de casting des performeurs et organise également des
événements avec de jeunes artistes de performance.
AUTOUR DE L’EXPOSITION: PROGRAMME / VISITES GUIDÉES
Les performances live de l’exposition, qui ont lieu tous les jours à intervalles
réguliers, s’accompagnent d’un programme de manifestations varié.
5 février: Marinas Choice: «The Space inbetween – Marina and Brasil»,
introduction de la commissaire Mirjam Varadinis.
Pour plus d’informations sur le programme, consulter
www.kunsthaus.ch/fr/besuch-planen/ausstellungen/marina-abramovic/ et
www.arthouse.ch.
Les visites guidées publiques en allemand ont lieu le dimanche à 11 h et le jeudi
à 18 h 30 (le jeudi 26 décembre: à 15 h).
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Hilma af Klint et








Au croisement de plusieurs cultures, dont les identités se définissent les unes par rapport aux autres, etsans échapper au paradoxe de représenter un Brésil populaire et « authentique », pourtant interprété par son regard de femme blanche, aristocrate, érudite et cosmopolite, l’oeuvre de Tarsila do Amaral soulève aussi des questions sociales, identitaires et raciales et nous invite à repenser les clivages entre tradition et avant-garde, centres et périphéries, cultures savantes et populaires.
Si Tarsila do Amaral a été largement reconnue et exposée dans son pays d’origine, encore rares sont les expositions qui lui ont été consacrées à l’étranger. Cette première rétrospective en France (avec environ 150 oeuvres rassemblées) souhaite combler ce manque, à l’heure où le Brésil occupe
(1928-1929) – où des paysages aux couleurs vives et aux lignes claires alternent avec des visions oniriques, mystérieuses et fascinantes – cette rétrospective est aussi l’occasion de présenter des aspects moins connus, voire inédits, de la carrière de l’artiste. Si sa dimension politique et militante est perceptible dans les oeuvres des années 1930, connotées par un réalisme à forte vocation sociale, le gigantisme onirique des années 1940, la géométrie presque abstraite de certaines compositions tardives, ainsi que la façon dont l’artiste réactualise, jusqu’aux années 1960, sa production antérieure, ne font que confirmer la puissance d’une oeuvre ancrée dans la culture de son temps, toujours originale et prête à se renouveler.




tandis que la première sculpture réfrigérée de Pier Paolo Calzolari dialogue avec la première
ou Piero Manzoni, par la dimension libre et provocatrice de son usage des matériaux. D’autres vitrines exposent la dimension plus internationale des influences de l’Arte Povera, qu’il s’agisse de l’Internationale situationniste ou du groupe japonais Gutai.
Une constellation de protagonistes y apparaît, des artistes aux galeristes, des critiques aux figures de théâtre, tel que le metteur en scène polonais Jerzy Grotowski qui ont participé à l’élargissement de la définition de l’art, l’ouvrant aux nouveaux médias, à la performance, à l’expérimentation.
se tourne vers le charbon, la laine et le feu pour revenir à une forme de réalité archaïque. Marisa Merz tisse de manière visionnaire aussi bien des souliers que des formes géométriques au moyen de fils de nylon et de cuivre.














C’est dans ce costume qu’il est passé à la postérité, dans des portraits souvent factices où il regarde le spectateur d’un air moqueur, comme s’il tendait un miroir : qui est vraiment fou, lui ou le spectateur ? Rieur et bruyant, il mène la danse pendant ces périodes de fêtes et de carnavals où le monde est à l’envers.

médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries.
Souvent comiques, parodiques, parfois scatologiques ou érotiques,
Elle montrait avec humour le pouvoir des femmes renversant l’ordre habituel.
En 1494, le premier fait paraître son livre en allemand. Il est traduit en latin et dans de nombreuses langues européennes dès 1497. L’ouvrage, illustré de gravures, connaît un succès fulgurant et fait même l’objet de détournements ou d’éditions pirates. Erasme publie son Moriae Encomium (L’Eloge de la folie) en 1511. Il est donc publié en latin et destiné à
Le message général du tableau renvoyait à l’univers de la folie, mais aussi à d’autres motifs : la peinture des vices, des fins dernières et l’incertitude du destin humain. Pieter Bruegel l’Ancien, comme Bosch, continue parfois d’user de la figure du fou de manière traditionnelle. Mais le plus souvent, il lui donne lui aussi une valeur nouvelle :