
Edouard Manet
Belle fête à tous
Partager la publication "14 juillet 2017"
Bienvenue, au gré de mon humeur, de mes découvertes

Edouard Manet
Belle fête à tous
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« La musique ne doit pas être le miroir de l’image,
mais son alter ego »
Robert Cahen
Robert Cahen, ce poète aux semelles de vent a été
choisi pour fêter les 30 ans de l’Alliance française à Macao.
en présence de Eric BERTI
Consul General of France in Hong Kong and Macau
La vidéo installation de Robert Cahen » Crossing of Time «
et de son collaborateur Thierry Maury sera projetée
lors du vernissage au Sofitel de Macao, samedi le 15 juillet,
at 4:00pm at the lobby
and the concert of Laurent Couson & Friends
“Tribute to Gainsbourg”
Sa réputation de vidéaste n’est plus à faire.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation,
Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre
les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique
de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations
techniques et linguistiques de la musique concrète.

Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des
instruments électroniques, il traite les images comme les sons,
les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange
entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son
en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis,
qui rendent visible un « temps retenu », pour construire
un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et
en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue,
expérimentation physique de la vidéo dans l’espace
constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973),
il manipule l’image et la rend malléable.
Voici ci-dessous la vidéo tournée pour les 30 ans de l’Alliance
Française à Macao ici
En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes
considérée comme l’une des vidéos les plus
importantes des années 1980.

Tout le monde se souvient de sa vidéo « Sanaa passage en noir »
tournée au Yemen et projetée au festival Musica.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également
remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM
de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives, en 1995.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen
ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et
à l’étranger.

De Hong Kong à Buenos Aires, Barcelone, en passant par Strasbourg,
Mulhouse, Besançon, Colmar, Grenoble, Paris, il parcourt le monde.
Son exposition « Entrevoir » au MACMS de 2015, suivi d’une autre
« Temps contre Temps » au musée du Temps de Besançon,
sa participation au Festival Musica de Strasbourg en 2013,
où il présenta Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige
« Mémoriale », qu’il a revisité pour le musée des
instruments de musique et présenté à la Philharmonie
de Paris en 2017.

Ushba et Tetnuld, est un opéra-poème multimédia de Nicolas Vérin,
qu’il illustra avec sa vidéo tournée en Géorgie.
D’Argentine en Italie, d’Afrique en Amérique, de master class
en workshop, pionnier de l’art vidéo, son oeuvre, empreinte
de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions
de temporalités et notamment au rapport musique et temps,
rythme et silence. Sa vaste production artistique, reconnue
dans le monde entier est accessible dans un coffret de DVD
D’Allemagne (ZKM) en Chine, de la Filature de Mulhouse,
à la Fonderie, ses Paysages Urbains à Lille, du Jeu de Paume
à Paris, il est le « Juif errant » terme utilisé par lui-même dans
son allocution, lors de sa nomination en qualité de
chevalier des Arts et Lettres.

On ne peut pas oublier sa « Peinture mise en mouvement« au
musée Unterliden de Colmar avant les travaux de rénovation.
Avec ses amis artistes il a « pris le temps » à la Fondation
Fernet Branca.

Ses yeux bleus sont toujours à l’affût de l’insolite, comme du beau,
qu’il aime partager avec nous. Ses prises de vue, ses vidéos, font
le bonheur de ses admirateurs et des suiveurs sur Facebook.
Il lui arrive aussi de faire tomber un piano (festival Chopin),
mais aussi les mots et les objets.
Tout en se souvenant de ses maîtres, il encourage les jeunes
artistes à avoir confiance en eux et à aller de l’avant.
Depuis l’année dernière c’est Jean François Kaiser
qui est devenu son galeriste à Strasbourg.
en tournage à Macao
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« Certains objets ont le pouvoir de susciter des pensées,
des rêves, des songes, et par là des œuvres … l’art comme
un essai de retrouver en songes ce qui a disparu, ce qui
ne cesse de disparaître à chaque instant »
Véronique Arnold.

Cette jeune femme, tout en douceur, tout en poésie,
autodidacte, se défend de faire des arts plastiques,
pour elle c’est de la littérature.
En hypokhâgne sa prédilection allait à la civilisation
allemande.
Hanna Arendt l’inspire pour un travail sur
le totalitarisme. Elle est très sensible à son écriture
littéraire, son courage.
La situation actuelle, les diminutions des libertés
dans le monde l’inquiètent, cette période très matérialiste
semblable aux situations de troubles du passé.
Ses goûts en art sont divers : Agnes Martin, ( art concret)
Sol Lewitt, une passion pour Louise Bourgeois, Antonio Calderara
pour sa lumière, Paul Klee, Wolfgang Laib, Rothko, Séraphine
de Senlis, Rauschenberg, les ciels d’orage de Segantini.
Sa grande passion est la littérature en générale, allemande,
anglaise, asiatique.

Comment ne pas se souvenir de son exposition au musée des
Beaux Arts de Mulhouse « Dessins d’Ombre » où toutes
ses œuvres étaient inspirées par ses écrivains et poètes favoris,
Pascal Quignard, Vie secrète, « Il faudrait écrire les étoiles »
ou encore Emilie Dickison « le Vent n’est pas venu du verger »,
sans oublier Pline l’ancien avec le mythe de Dibutade.
Sa curiosité la dirige aussi vers les scientifiques naturalistes :
Alexander von Humboldt , Charles Darwin.

Malgré son peu de goût pour la couture elle a réussi à
allier son amour de la littérature à l’art, en se servant d’un média
peu habituel, une aiguille à broder, en retraçant des textes
sur des tissus qu’elle choisit afin qu’ils correspondent à la période
évoquée. Le fil noir sa signature, le lin son tissu de prédilection.
« l’aiguille est son pinceau et le fil son encre indélébile »
Frédérique Meichler, l’Alsace
Elle a brodé de grandes feuilles abstraites, une écriture en clous
de girofles exposés à Fernet Branca dans l’exposition
« Métamorphoses« .
C’est un univers linguistique et charnel, sur l’absence, qui
redevient présence. Véronique Arnold cherche le perpétuel
et émouvant souvenir, le dessinant encore et encore, diluant
les corps dans l’espace temps du langage. Le travail se révèle
dans l’action pour Véronique Arnold affirmant
« je brode et ça prend forme, c’est un besoin », rythmée par
la musique entêtante de la machine à coudre,
Les broderies prennent forme et advient la surprise.

Elle puise ses ressources et ses matériaux directement
dans la nature et sa contemplation.
Les titres de ses oeuvres ne sont-ils pas :
vibration, explosion, empreinte de corps, absence,
constellations, frémissement, songe, tremblement,
pensée.
Ne souhaite-t’elle pas « écrire le ciel » ou encore
tracer le fil à travers le temps.
Une gravure, une sculpture, des coquillages, évocateurs
d’un passé la font rêver et voyager dans le temps.
Sa résidence au Japon suivie de plusieurs voyages,
l’a particulièrement rendue sensible à ce pays.

Solitaire par nature, timide, elle a osé franchir une
première fois la porte de la galerie Buchmann de Lugano .
L’œuvre présentée à La galerie Stampa à Art Basel 2017,
« Concrétion de coquillages »
est un hommage à Kitagawa Utamaro, une broderie sur un
tissu de lin au fil noir, qui reforme ces ondulations de
coquillages agglutinés.
Ce peintre japonais du XVIIIe siècles était particulièrement
apprécié pour ses portraits de femmes, ornés de volutes de
faune et de flore comme en art nouveau (19e/20e) avant la lettre.
Une autre œuvre, à signaler, est inspirée du journal
d’une femme qui a vécu au 11e s, en y exprimant son intériorité,
ses souffrances lors d’un voyage effectué à l’âge de 50 ans,
« Toutes les larmes »

» la création artistique n’est pas un lieu, c’est un
hors-de-soi… à la frontière des rêves et de la réalité,
de l’inconscient et du conscient, de la parole possible
et celle qui ne se dit pas,… créer, c’est ne pas avoir
de lieu… être à la frontière… »
Véronique Arnold
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Il ne reste que quelques jours pour voir les 2 expositions
jusqu’au 9 juillet 2017

Pour commémorer le centenaire de la Révolution russe,
le Kunstmuseum Bern et le Zentrum Paul Klee organisent
une double exposition
La révolution est morte. Longue vie à la révolution !
et enquêtent sur l’héritage artistique de la Révolution
de 1917.
Tandis que l’exposition du Zentrum Paul Klee, conformément à
son sous-titre « De Malevitch à Judd », est consacrée à l’impact
de l’avant-garde russe et de l’art non-fiurative en tant qu’idée
artistique, le Kunstmuseum Bern présente, sous le titre
De Deineka à Bartana, des oeuvres du Réalisme socialiste
dont elle montre les répercussions au fil de l’évolution de l’art
jusqu’à aujourd’hui.
Avec la distance historique, on s’interroge : comment juger cet
événement qui a profondément marqué son époque? Comment
évaluer ses répercussions sur la sphère artistique? Comment
la révolution sociale et politique en Russie, qui avait été précédée
par une révolution esthétique avec le Carré noir de Kasimir
Malevitch (1915), pouvait-elle déboucher sur une tendance
telle que le Réalisme socialiste? Comment comprendre une
orientation esthétique décriée jusqu’après la Guerre froide et
généralement considérée comme « propagande » et comme
« kitsch », représentant une dictature totalitaire et n’étant devenue
obsolète qu’en 1991 avec la dislocation de l’Union soviétique ?

Comment évaluer les prétentions de cette tendance
de l’art à « façonner la réalité », c’est-à-dire non seulement à
refléter la réalité du socialisme mais aussi à construire celle-ci
en la représentant, quand on songe à la façon dont on utilise
actuellement les mondes virtuels et les technologies numériques
de l’image ?

Qu’est-ce qui a changé dans le postulat idéologique de la vérité
en art ? Existe-t-il un art qui ne soit pas récupéré par l’idéologie
et puisse, aujourd’hui encore, prétendre être « révolutionnaire » ?
Voilà les questions qui ont inspiré l’idée de cette exposition La
révolution est morte. Longue vie à la révolution !
Le titre choisi, dérivé de l’expression française
« Le roi est mort. Vive le roi ! », résume les bases
mêmes de la problématique :
à une révolution succède toujours la suivante.

La Révolution russe de 1917 s’est, elle aussi, annoncée
dans de nombreux événements révolutionnaires qui l’ont
précédée. Le sujet se révèle d’une grande actualité dans
la mesure où le terme de révolution, comme désir de
bouleverser l’ordre économique et social existant, a
bénéficié d’un nouvel élan ces dernières années.
Dans le monde, les protestations contre les inégalités
sociales et économiques se multiplient ; l’idée de révolution
au sein même de l’art a d’ailleurs fait l’objet d’une nouvelle
attention, comme on a pu le voir, par exemple, dans
l’exposition «Soulèvements » présentée à Paris en 2016.
Et la nécessité qu’a l’art de se renouveler sans cesse implique
une proximité avec ce qui est « révolutionnaire ».

En 1917, année de la révolution russe, un besoin impérieux
de liberté conduisit au renversement du régime, ce qui permit
à la population, avec l’aide des bolcheviks, de se libérer de
conditions sociales injustes et de l’oppression des tsars. Il se
forma aussitôt un gouvernement révolutionnaire de conseils,
les soviets, qui opposa au régime autocratique une alternative
socialiste. Le mouvement de cette société révolutionnaire vers
le socialisme a été marqué par une industrialisation galopante.
L’évolution brutale conduisant d’un pays agricole à une nation
industrielle est passée par l’expropriation massive de la population,
dépossédée de ses terres et de ses biens, et par la
privation des droits civils. La collectivisation des campagnes,
organisée à la fin des années 1920 (regroupement des paysans
en kolkhozes) fut un désastre, dont le pays ne se releva
jamais. Des millions de familles furent expulsées et dispersées
dans toute l’Union soviétique. Cette population nomade devint
un réservoir de main d’oeuvre pour la révolution industrielle
soviétique. Elle remplit les grandes villes ainsi que les chantiers
et les camps du Goulag. Dans le même temps, le premier
plan quinquennal (1928–1932) provoqua la pire famine due à
l’homme, entraînant la mort de près de huit millions de paysans.

On se basa sur les doctrines de Marx, Engels et Lénine pour
réorganiser toute une nation. Mais cette révolution s’étendit
en réalité sur une centaine d’années. Elle avait commencé en
1891, lorsque la population, affamée, s’opposa pour la première
fois au gouvernement du tsar, et se termina en 1991 avec la
chute du régime soviétique.
dans l’ordre : Malewitsch, Rodtchenko, Kandinsky, Klee, Itten, Tatline
Accès par transports publics
Bus ligne 12 (direction Zentrum Paul Klee)
Jusqu’au terminus; l’arrêt est situé près du Restaurant Schöngrün
et de l’entrée nord du Zentrum Paul Klee.
De la gare de Berne (Hauptbahnhof) au Zentrum Paul Klee
par Käfigturm, Zytglogge, la partie basse de la vieille ville,
Nydeggbrücke, Bärengraben (la fosse aux ours) et Grosser Muristalden
(point de vue sur la vieille ville de Berne).
Durée du trajet: env. 15 minutes de la gare de Berne (Hauptbahnhof).
La ligne de bus 12 dessert le Zentrum Paul Klee tous les soirs jusqu’à 24 heures.
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03 juin 2017 : Wolfgang Tillmans engagé
05 juin 2017 : Hebdoscope sous la baguette de Valérie Cardi
17 juin 2017 : Art Basel 2017
20 juin 2017 : Otto Freundlich, Communisme cosmique
22 juin 2017 : Cézanne révélé
27 juin 2017 : Wim Delvoye
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Wim Delvoye
« Nous naissons entre les excréments et l’urine »
dans cette phrase attribuée à St Augustin, toute empreinte
d’humilité, se reflète le pan entier de l‘oeuvre de Wim Delvoye,
celui de traduire l’origine de l’existence humaine par la
trivialité de sa corporéité.
Au Musée Tinguely de Bâle jusqu’ 1er janvier 2018
L’exposition a été réalisée en collaboration avec le
MUDAM Luxembourg.
Commissaire de l’exposition: Andres Pardey

En 2017, le Musée Tinguely consacre à l’artiste belge
Wim Delvoye sa première rétrospective en Suisse.
Depuis la fin des années 1980, Delvoye est connu pour
des oeuvres qui mêlent avec un humour subtil le profane
et le sublime. La tradition croise l’utopie, l’artisanat devient
high-tech.
Ses oeuvres les plus célèbres sont les Cloacas : ces machines
digestives qui reproduisent le processus de l’élimination
par le corps humain rendent visible et tangible une constante
de notre existence. Ses dernières reproductions de machines
de construction et de poids lourds, tout empreintes d’ornementation
gothique, révèlent l’engouement de l’artiste pour
l’expérimentation esthétique et le monumental.
L’exposition à Bâle, conçue en collaboration montre
tout ce que Wim Delvoye a réalisé depuis ses débuts
jusqu’aux oeuvres les plus récentes.

Au début figurent des dessins d’enfant, que l’on peut
tout à fait interpréter comme le fondement d’un travail
ultérieur. Franchise, curiosité, folie des grandeurs,
goût de l’altérité – autant d’aspects qui caractérisent jusqu’à
aujourd’hui l’oeuvre et la nature de Wim Delvoye.
Son art porte la marque des Flandres : tradition, artisanat,
technique, le tout associé à une ouverture au monde,
à l’imaginaire et l’utopie, ce en quoi il rejoint des artistes
comme James Ensor, Paul Van Hoeydonck ou Panamarenko.
En même temps, Delvoye est en plein dans le monde, il
travaille avec des artisans d’Indonésie, de Chine ou d’Iran –
les frontières semblent ne pas exister.

L’écusson de sa patrie se trouve sur les Ironing Boards (1990),
tandis que les 18 Dutch Gas-Cans (1987 – 1988) sont ornés de
peintures de la porcelaine de Delft.

Les imposants tubes d’acier de Chantier V (1995) sont
soutenus par des pieds en porcelaine spécialement conçus ;
la bétonneuse et les barrières de Chantier I (1990 – 1992)
sont en revanche délicatement taillées dans le bois.
Les procédés se mélangent, les matériaux entretiennent une
tension créative. Le banal devient ornement artistique,
l’art populaire devient muséal.

C’est en 2001 que Delvoye crée Cloaca, dont suivront
neuf autres jusqu’en 2010. Ces machines complexes
reproduisent dans des conditions de laboratoire la digestion
humaine au moyen d’enzymes et autres substances.
L’être humain, ou plus précisément son organe le plus important –
le tube digestif de la bouche jusqu’à l’anus – est reconstitué à
part et rendu ainsi visible. Ce n’est pas la forme des organes qui
compte ici, mais uniquement leur fonction.

Les premières Cloacas, comme la deuxième Cloaca-New
& Improved (2001) montrée au Musée Tinguely, sont encore
conçues comme des machines de laboratoire strictement
scientifiques. Cloaca Quattro (2004 – 2005) déjà, présentée
pour la première fois en 2005 dans l’exposition
La Belgique visionnaire (2005), renonce à la froideur du
« look de laboratoire » : avec ses machines à laver et ses moteurs
ouverts, elle est plus un assemblage de machines.
Cloaca Travel Kit (2009 – 2010) rompt quant à elle avec
le sérieux de l’affaire ; montée dans une valise, elle est
utilisable à tout moment partout dans le monde.

La rupture ironique est un procédé que Delvoye emploi
souvent et volontiers. La confusion ainsi suscitée chez
l’observateur fait partie de son répertoire artistique.
Ainsi à Bâle, lors de l’inauguration de l’exposition et
du salon ART Basel, où il a présenté Tim (2006 – 2008),

le Suisse qui a vendu sa peau d’abord à l’artiste pour
la faire tatouer puis à un collectionneur :
là, l’artistique pose forcément la question de l’éthique.
On ne peut s’empêcher de poser des questions –
auxquels il revient à chacun d’apporter sa réponse.

Cement Truck (2012 – 2016), un camion à ciment de taille normale,
est « garé » dans le Parc Solitude qui jouxte le Musée Tinguely.
L’engin est constitué de plaques d’acier Corten découpées
au laser de manière à évoquer des ornements gothiques.
Cette même esthétique est reprise dans Suppo (2010), une forme
de cathédrale néogothique tout en longueur, contorsionnée,
ne représentant qu’un clocher ornementé.

L’exposition entraîne les visiteurs à la découverte du travail
d’un artiste qui ne cesse de se réinventer.
Le plaisir de la nouveauté et de la surprise y est partout sensible.
Et en même temps, sculptures et dessins proposent une
magnifique réflexion sur l’art, sur la vie, sur notre monde.

Wim Delvoye est né en 1965 àWervik, Belgique.
Il vit et travaille à Gand et Brighton.
À l’occasion de l’exposition paraîtra chez
Somogy éditions d’art, Paris un catalogue richement
illustré en allemand et en anglais avec des textes par
Sofia Eliza Bouratsis, Michel Onfray, Tristan Trémeau
ainsi qu’une préface par Roland Wetzel et Enrico Lunghi.
En vente en boutique du musée et en ligne pour 48 CHF.

Accès
Gare centrale de Bâle CFF / Gare SNCF :
tram no. 2 jusqu‘au « Wettsteinplatz »,
puis bus no. 31 ou 38 jusqu’à « Tinguely Museum ».
Gare allemande (Bad. Bahnhof) : bus no. 36.
Autoroute: sortie « Basel Wettstein/ Ost ».
Parking à coté du musée ou au Badischer Bahnhof.
Horaire
Mardi – dimanche, 11h – 18h
Tinguely Tours | Wim Delvoye
12h30 Brève visite guidée en allemand
13h Brève visite guidée en anglais
Coûts: billet d’entrée, sans inscription
pass-musées accepté
Il y a des cartels en français dans chaque salle
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Du carnet de croquis à la toile au Kunstmuseum
de Bâle, Neubau jusqu’au 24 septembre 2017
sous le commissariat de Anita Haldemann
Avec 154 feuillets, le Kunstmuseum Basel abrite la plus
vaste et la plus significative collection de dessins
de Paul Cézanne (1839–1906).

Cet ensemble constitue le point de départ d’une exposition
d’envergure réunissant 213 oeuvres qui illustrent
l’importance du dessin dans la création de Cézanne,
en partant des esquisses et des études jusqu’au peintures,
en passant par les aquarelles.

En 1934 et 1935 déjà, le Kunstmuseum Basel a fait
l’acquisition auprès du marchand d’art Werner Feuz
de deux importants lots de dessins totalisant 141 oeuvres
issues du fonds d’atelier de Paul Cézanne.
Cet ensemble va être complété par des achats auprès de
particuliers, au premier rang desquels le couple de
collectionneurs Martha et Robert von Hirsch.

Le Kunstmuseum Basel a ainsi été la première institution
à reconnaître l’importance de l’oeuvre dessinée alors
largement méconnue, ce faisant il a aussi empêché que
l’ensemble des carnets soit davantage éparpillé.

Les dessins de Cézanne, contrairement à ses aquarelles,
ont été peu exposés, en raison de leur fragilité. Ils ont été en
outre – ce qui est plus surprenant – très peu étudiés.
111 feuillets du lot appartenant au cabinet des estampes
du Kunstmuseum proviennent de cinq carnets divisés,
qui furent autant que possible reconstitués.

Dans l’exposition Cézanne révélé des feuillets provenant
d’autres collections complètent ces carnets, accompagnés
par des aquarelles et des peintures du fonds du musée,
mais aussi d’autres collections institutionnelles et privées.

Les pages de carnets, comme point de départ et coeur du
processus artistique, révèlent un aspect particulièrement
généreux de la création cézannienne, car ils permettent
un coup d’oeil par dessus l’épaule de l’artiste et une
confrontation immédiate avec sa pratique quotidienne
du dessin. Les esquisses et les études montrent ainsi
quelles oeuvres l’artiste copie au Louvre, mais aussi qu’il
ébauche des portraits dans son atelier, qu’il observe les
arbres en Provence et qu’il dessine sa femme et son fils
à la maison.
Tandis qu’il s’essaie à toutes les thématiques dans
sa jeunesse, il en vient par la suite à se concentrer sur
quelques motifs : les natures mortes, les paysages,
les baigneurs et les portraits.

De petit format, ces carnets de croquis garantissent
une vision intime, car il n’ont jamais été pensé pour
un public. Ils documentent un processus d’expérimentation
et de recherche sans contrainte. A l’abri des regards,
Cézanne remet profondément en question le dessin et sa
fonction, dans la mesure où il ne respecte pas les règles
courantes et escamote les usages. Des séries entières
d’études d’après nature ou de copies des maîtres anciens,
de l’antiquité à Eugène Delacroix, montrent comment
la confrontation répétée avec un motif donné pousse
Cézanne à développer toujours de nouvelles options
de représentation.

Dans ses aquarelles, Cézanne a complétement repensé
le rapport entre ligne et couleur. Ainsi, le dessin n’est
souvent pas uniquement préparatoire, Cézanne retravaille
son motif avec du graphite après la pose de la couleur,
de telle manière à ce que ligne et couleur s’entremêlent
dans un jeu dynamique. Dans d’autres aquarelles,
Cézanne renonce complètement au graphite et trace
des traits à l’aide d’un pinceau fin. Sur ce point aussi,
l’exposition Cézanne révélé montre combien le peintre
se soucie peu des conventions, et permet de nouveaux
et captivants regards sur une oeuvre pourtant célèbre.

Le fonds du Kunstmuseum Basel est complété par 53 prêts
de premier ordre, pour l’essentiel, des peintures et des
aquarelles issues de collections privées renommées
d’Europe et des Etats-Unis, mais aussi de musées,
dont la Fondation Beyeler (Riehen/Basel), la Kunsthalle Bremen,
The Art Institute of Chicago, la Staatliche Graphische
Sammlung München, The Metropolitan Museum of Art
(New York), The Museum of Modern Art (New York),
le Musée d’Orsay (Paris), le Princeton University Art
Museum, le Museum Boijmans Van Beuningen (Rotterdam),
la Grafische Sammlung Albertina (Wien), le Kunsthaus Zürich u.a.

Un catalogue (allemand ou anglais)paraît à l’occasion de l’exposition
aux éditions Prestel Verlag avec des contributions de Oskar Bätschmann,
Anita Haldemann, Henrike Hans, Fabienne Ruppen, Annegret Seger,
Richard Shiff et Matthew Simms.
Il est illustré des oeuvres présentées dans l’exposition.
L’exposition est placée sous le haut patronage de l’ambassade
de France en Suisse.
Kunstmuseum Basel | Neubau, Foyer 1er sous-sol,
veuillez entrer par le Hauptbau.
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Otto Freundlich, Communisme cosmique
Jusqu’au 10 septembre 2017, au
Kunstmuseum Basel | Neubau
sous le Commissariat de :
Julia Friedrich, du Museum Ludwig Köln
Otto Freundlich (1878–1943) connaissait tout et tout le monde.
Personnellement j’ignorai son existence, jusqu’à ce jour où j’ai
au le plaisir de voir ses oeuvres sur les cimaises du Kunstmuseum.

Peu d’artistes de la première moitié du XXe siècle se sont confrontés
avec autant d’intelligence et de passion aux différents courants
de l’art de leur temps. Des rapports intimes, souvent de vraies
amitiés, le rattachent aux principaux artistes de toutes les avant-gardes
– expressionisme, fauvisme, cubisme, orphisme, dadaïsme,
De Stijl, Bauhaus et enfin l’art abstrait. Les influences vont dans
les deux sens, de lui à eux et d’eux à lui. Pour autant Freundlich a
poursuivi sa voie propre, que ce soit avec ses sculptures, ses peintures
ou ses peintures sur verre.

L’exposition Otto Freundlich – communisme cosmique
souhaite retracer la carrière comme la vie intime d’Otto Freundlich
et analyser l’évolution de sa pensée artistique et philosophique.
Elle se penche sur l’oeuvre de cet artiste à qui les Nazis ont déclaré
la guerre: une partie importante de son oeuvre fut d’ailleurs
détruite par eux, lui-même ayant été assassiné dans un camp
d’extermination.
Son oeuvre la plus célèbre est aujourd’hui la sculpture
«Grosse tête» (1912); jadis bien visible sur la couverture du guide
de l’exposition «Art dégénéré» organisée par les Nazis.
La rétrospective démontre que non seulement les Nazis avaient
transformé le titre de l’oeuvre, mais aussi la sculpture elle-même:
au cours d’une des étapes en tout cas de l’exposition itinérante

«Art dégénéré», l’oeuvre présentée était une réplique lourdingue.
Aussi actif politiquement et déterminé qu’il fût, Freundlich n’a
pas suivi les combat de son temps, il n’a fait que proposer de pures
utopies. Ce qui détermine son oeuvre, c’est un universalisme total
qu’il a baptisé «le communisme cosmique».
La persécution qui s’est acharnée contre Freundlich en Allemagne
a pour conséquence qu’une grande partie de ses importantes
oeuvres de jeunesse est perdue. Lors des actions menées contre
«l’art dégénéré», ce ne sont pas moins de 14 de ses oeuvres qui
furent confisquées.

L’exposition, conçue par le Museum Ludwig de Cologne et
présentée au Kunstmuseum Basel, rassemble quelques
50 oeuvres. Cette rétrospective, la plus complète à ce jour, présente
les résultats parfois fascinants des recherches les plus récentes,
et permet de retracer l’évolution de l’oeuvre de Freundlich de
1909 à 1940.
Otto Freundlich et Bâle
Le soutien sans doute le plus fidèle d’Otto Freundlich était une
enseignante bâloise, Hedwig Muschg, qu’il avait rencontrée à Paris
en 1927. Hedwig Muschg était la demi-soeur de l’écrivain
Adolf Muschg. Sans relâche, avec ses modestes moyens, elle a envoyé
de l’argent à l’artiste dans le besoin et a tenté de vendre ses oeuvres
en Suisse. En signe de reconnaissance, Freundlich lui a envoyé
des travaux qu’elle a vendu après sa mort. C’est ainsi qu’une gouache
(aujourd’hui chez un particulier) s’est retrouvée dans la collection
personnelle du directeur du Kunstmuseum Basel de l’époque,
Georg Schmidt, tandis qu’une grande peinture fut achetée
pour le Kunstmuseum Basel. Par la suite, le musée a hérité d’une
tempera sur bois et d’un pastel issus de la donation
Marguerite Arp-Hagenbach.
La vie d’Otto Freundlich
Otto Freundlich venait d’une famille juive assimilée de Stolp,
Poméranie (aujourd’hui en Pologne). Après un apprentissage
commercial à Hambourg, il a étudié trois semestres d’histoire
de l’art entre Berlin et Munich. Vers 1906, il crée ses premières oeuvres.
En 1908, il se rend à Paris. Dans les années suivantes, on retrouve
Freundlich entre Paris, Hambourg, Munich, Berlin et Cologne.
Il était ami avec un nombre inouï de personnalités du monde de l’art
et tout particulièrement avec des artistes.

Ses principaux soutiens aux côtés de Hedwig Muschg,
étaient le collectionneur de Cologne Josef Feinhals ainsi que le directeur
du musée de Hambourg, Max Sauerlandt, qui a fait l’acquisition
d’oeuvres importantes, confisquées en 1937 et longtemps considérées
comme perdues jusqu’à leur redécouverte récente.
Après 1924, Freundlich a habité essentiellement à Paris.
Lorsque les Nazis ont envahi la France, l’artiste a fui dans les Pyrénées.
A l’âge de 65 ans, il fut dénoncé et déporté. S’il n’est pas mort déjà
durant sa déportation, on considère qu’il fut assassiné au camp
d’extermination de Sobibór.

A l’occasion de l’exposition paraît aux éditions Prestel Verlag
un catalogue richement illustré de 250 illustrations avec des
contributions de Geneviève Debien, Christophe Duvivier, Julia
Friedrich, Verena Franken, Otto Freundlich, Adolf Muschg entre autres.
« Une exposition du Museum Ludwig Köln en coopération
avec le Kunstmuseum Basel. »
Kunstmuseum Basel | Neubau, Foyer 1er sous-sol,
veuillez entrer par le Hauptbau.
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L’épreuve de philo du Bac 2017 proposait le sujet suivant
pour la SÉRIE ES :
Une œuvre d’art est-elle nécessairement belle ?
La réponse est clairement non, ensuite on peut
disserter et s’appuyer sur Art Basel 2017.

Art Basel 2017, 48e édition qui se déroule tous
les ans en juin met en scène les plus prestigieux spectacles d’art
du monde, des travaux d’art moderne et contemporain,
rassemblant 291 premières galeries à partir de 35
pays du monde entier. Sur 16 000 m2 dans le hall 1
réservé aux œuvres de grande dimension, les galeries
présentent 76 œuvres, dont le commissaire est
pour la sixième année consécutive par Gianni Jetzer,
Si on ne peut pas parler de beauté,
on peut en constater parfois leur originalité, leur gigantisme,
l’inventivité de la conception, tant au niveau des sculptures,
installations, peintures, vidéos, photos.
Pendant une semaine, c’est le plus grand musée
au cœur de l’Europe, sous la direction de Marc Spiegler
et avec la participation de 4000 artistes.
L’artiste suisse Claudia Comte a d’entrée donné le ton
sur la Messe Platz avec son installation « NOW I VON »
un immense terrain de jeux , ses baraquements proposent un
mini booling , un mini dance-floor , un mini-golf et d’autres
activités du même style. Elle en respecte le concept de foire.
Si vous réussissez le grand chelem une œuvre de l’artiste en est
le trophée.
Les festivités se poursuivent avec les Conversations
conférences de commissaires et d’artistes dans les salons.
Le Parcours avec 22 œuvres d’art présentées au alentour
de la place de la cathédrale.
Avec des Films, dont 34 films et vidéos sous la houlette
du commissaire égyptien Maxa Zoller.
Les galeries sont institutionnelles, triées par un comité
sévère.
à la galerie Krinzinger de Vienne

Le baiser d’ Urs Fischer à la galerie Sadie Coles de Londres
Camille Henrot chez Kamel mennour, Paris, dont le film Grosse Fatigue,
a remporté le Lion d’argent de la 55ème Biennale de Venise.
Pour Unlimited dans le hall 1
2 installations dont celle de Subodh Gupta, Cooking the World, qui dans sa maisonnette de casseroles, invitent gratuitement les visiteurs à s’assoir et
à goûter aux plats rituels,
Une autre performance très visuelle par Donna Huanca, consiste
en un tableau vivant , ‘BLISS (REALITY CHECK 2017) ‘(1980) d’accessoires, d’éléments peints et d’acteurs, conçus pour surprendre.

La dernière œuvre de Chris Burden Ode to Santos Dumont
prend son envol par moment
Une vidéo qui a retenu mon attention, montre l’illustration d’une procession
fantôme des victimes de la guerre de Corée, Citizen’s Forest 2016 de
Park Chan-Kyong

L’installation de film «Anubis» (2016), filmée à l’aide de la vision nocturne de l’artiste israélien Michal Rovner (en 1957), rappelle les images de surveillance militaire, dramatise les scènes innocentes et les animaux qu’elle documente dans les régions rurales d’Israël.
L’installation par Sue Williamson intitulée Messages du passage de
l’Atlantique. le L’installation est basée sur les enregistrements accumulés
des deux côtés de l’Atlantique de L’histoire de l’esclavage du XVIe
au 19e siècle. Les téléspectateurs sont confrontés Avec cinq filets de
pêche en corde suspendus au plafond, remplis de verre gravé Bouteilles,
chacune inscrite avec un nom d’esclave, un pays d’origine et d’autres détails,
Représentant les 12,5 millions d’individus africains qui ont été expédiés au Nouveau Monde Entre 1525 et 1866.

«Sauver la sécurité» (2017) par l’artiste cubain Carlos Garaicoa
(vers 1967) a l’intention de s’attaquer au domaine financier et aux tensions
que cela a causé ces dernières années. L’image symbolique et puissante
de la banque est reproduite dans une série de sculptures dorées à petite
échelle, chaque miniature étant installée séparément à l’intérieur
du coffre-fort d’une banque réelle.

L’ambiance est festive, tout le monde est collectionneur si ce n’est que de
photos. Il y avait aussi des oeuvres à la vacuité criante dont je n’ai pas
compris l’opportunité de leur présence dans une foire aussi
prestigieuse….
Art Basel ne peut pas se vivre sans les inconditionnelles performeuses
Adèle & Eva, dont vous pouvez lire le motif de leur présence mondiale,
ici,qui me permettent de faire la conclusion.
Art Basel vous donne rendez-vous à Hong Kong, Miami,
et à Basel du 14 au 17 juin 2018
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C’est un anniversaire biculturel
Pour les vingt ans d’Hebdoscope sous la baguette de
Valérie Cardi, la Commanderie de Rixheim accueille
du 3 au 5 juin l’exposition « Art dans la serre »
sous les signatures de

Daniel Depoutot, Anina Gröger et Eléna Androuais.
Vingt ans, ça se fête ! Voici deux décennies que
Valérie Cardi a pris la tête du magazine franco-allemand
Hebdoscope. Depuis, le périodique installé confortablement
dans le sillon du bilinguisme a ajouté une corde écologique
à son engagement en faveur du dialogue culturel.
Rien donc de plus naturel de fêter l’anniversaire à
travers une exposition franco-allemande déroulée
sur le fil rouge de la nature. Cela explique que l’on peut
croiser Valérie Cardi dans les allées de
l’Eco-musée d’Alsace, où elle est active.
Organisée en partenariat avec la ville de Rixheim
et les Rencontres de la Commanderie, la Fête de la
biodiversité, la ville de Karlsruhe en
collaboration avec l’association BBK Bezirksverband
Bildender Künstlerinnen und Künstler,
l’exposition ambitionne d’inscrire une
action concrète dans le cadre du partenariat franco-allemand.
Se partagent ainsi l’affiche Daniel Depoutot, artiste plasticien à
l’univers bien particulier, collaborateur de l’ hebdoscope
depuis deux ans, la plasticienne et illustratrice allemande
Anina Gröger et la jeune designer strasbourgeoise
Eléna Androuais

Daniel Depoutot est le dessinateur des planches
publiées dans le magazine. Cela dit, il faut l’avoir
rencontré dans son atelier du Port-du-Rhin.
C’est un déferlement, avant tout sonore,
de sa création, le crayon est remplacé par la
scie électrique.
Il découpe, assemble des déchets, des rebuts,
pour livrer des oeuvres qui interpellent, amusent,
séduisent, déroutent, par leur ingéniosité,
mais aussi par leur laideur. Ses automates
trouvent leur place dans les musées.

A la commanderie, il expose des dessins et
ses personnages facétieux, sortis de ses mains
expertes et de son imagination.
Quelques oeuvres à son actif, parmi d’autres :
l’horloge du millénaire à Strabourg
Raides boules au Musée Würth
Le concert apocalyptique d’un artiste jubilatoire

Anina Gröger , artiste allemande native de Pforzheim
est de plein pied avec le thème de la nature. Ses toiles
sur papier d’architecte éclatent de couleurs.
Elle les applique à la main, au pinceau, avec un mouchoir
parfois, ce qui leur donne ce resplendissement mat, un
jeu de couleurs infini, délicat. Ses grandes toiles suspendues
dans la serre, jouent avec les reflets du soleil,
et ont des allures de paravents, mais aussi de vitraux.
La superposition des pigments à l’huile donne un
résultat impressionniste à ses oeuvres.
Certaines aquarelles montrent un « sfumato »
étrange, dont elle a le secret, paysages de rêve,
nuages ?
Rien d’étonnant dans ce cas à son étroite
collaboration avec le musée des bijoux de
Pforzheim, dont l’éclat de son travail ne peut
que magnifier ceux-ci.

Eléna Androuais, est tout droit sortie de
l’école de design de Strasbourg
c’est par la communication visuelle et
par l’éco-design qu’elle présente un cycle
de vie, qui est universel et qui s’inscrit
tout à fait dans le thème de la nature.
Voici une petite vidéo que vous pouvez
visionner en cliquant ici
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