ST-ART en quelques chiffres : 1ère foire en région 100 galeries dont 40% d’exposants internationaux 500 artistes exposés de 20 nationalités différentes 25 000 visiteurs 10 000 m2 d’exposition
Le Prix Art de la ville de Strasbourg permet de distinguer un exposant
et de soutenir, grâce à une aide à la production, l’artiste sélectionné.
Le lauréat est sélectionné par un jury d’experts, composé pour cette
1ère édition de Estelle Pietrzyk, Conservatrice au
Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
David Cascaro, Directeur de la HEAR, Haute École des Arts du Rhin
et Bernard Goy, Conseiller artsplastiques à la DRAC Alsace. Le Lauréat Prix Art de la Ville de Strasbourg /ST-ART 2016 est :
Laurent Impeduglia / Galerie Jean-François Kaiser (Strasbourg, France) Le choix est toujours arbitraire et subjectif.
D’entrée c’est la Fondation Maeghtqui vous accueille avec un choix d’oeuvres, fait par Olivier Kaeppelin directeur de la Fondation, parmi ses autres attributions. Mon coup de coeurest allé à la galerie Chantal Bamberger qui présente des dessins d’Ernest Pignon Ernest, Le Tao du Toreo, une succession de poèmes disent ainsi l’essence
même du toreo, avec à la suite les dessins qu’Ernest Pignon-Ernest a
consacrés à l’emblématique corrida et au maestro de Galapagar, mais surtout une
lithographie « Narcisse »
Un Coup de cœur de l’Artothèque à David Nash à la Galerie Chantal Bamberger
Jean-Francois KAISER pour sa première participation
en temps que galeriste fait coup double. Lauréat Prix Art Ville de Strasbourg – ST-ART 2016 avec Laurent Impeduglia
et un Coup de cœur de l’Artothèque de Strasbourg
Maren Ruben et Marie Freudenreich Silvi Simon avec ses Chimigrammes, toujours fidèle à la galerie Yves Iffrig, en compagnie de Marc Couturier, Pierre Savatier, Patrick Bailly-Maitre-Grand, François Rieg et PIerre Antonelli A la galerie Bertrand Gillig coup de coeur pour François Malingrey peinture sur toile et toujours à la Galerie Bertrand Gillig Clément Montolio
Damien Gard, Anonymous, une oeuvre politique, soutenue par la
région de Bruxelles, une multitude d’anonymes participent à l’oeuvre
cravatés d’un noeud papillon rouge, pour former le visage d’Anonymous
Une toute jeune galerie de Rixheim Anim’art qui présente des jeunes artites commeSkunkdog
Carte blanche à Michel Nuridsany avec l’oeuvre d’ Anne Ferrer et le compositeur John Nichols Radial Art Contemporain avec Frédéric Croizer occupe une grande
surface de sculptures, une installation – performance
Martine Luttringer Galerie Art’Course Vue une allée de ST’ART, un papillon à gauche un cheval à droite Encre noir sur papier coréen, Thomas Henriot Galerie Christophe Tailleur Michel Cornu aux Editions Remy Bucciali Jan Fabre, Guy Pieters Gallery Hervé di Rosa à l’Estampe de Strasbourg, toujours à la point, cet artiste étant présenté actuellement à la maison rouge à Paris Très belle foire, très ouverte, avec de belles oeuvres, des galeristes à l’écoute
un service de conciergerie. des reportages sur FR3 Alsace
depuis la gare centrale tram B, direction Hoeheim/Lingolsheim
arrêt Wacken
L’exposition « Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché » réunit pour la première fois en France un ensemble exceptionnel
de 26 kimonos constituant autant de pièces uniques,
de 11 peintures et de créations dans les domaines du design
et des arts appliqués. L’EXPOSITION
L’exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris est un condensé de
50 ans de création. Kunihiko Moriguchi a en effet sélectionné près
d’une trentaine de ses kimonos, du premier réalisé en 1966 à celui
spécialement conçu pour cette rétrospective.
Subtiles et rigoureuses, ses oeuvres sur papier japonais réalisées dans la même
technique du yûzen témoignent elles aussi de la recherche d’une certaine
perfection. Kunihiko Moriguchi, Ecailles (UROKO-Mon)
Enfin, ses collaborations avec les grands magasins Mitsukoshi et la Manufacture nationale de Sèvres montrent qu’il a brillamment
réussi à appliquer ses recherches graphiques à des supports incarnant
la vie quotidienne, sacs de course ou tasse à café. Kunihiko Moriguchi nous invite à rechercher un « ordre caché »
dans la structure géométrique de ces oeuvres intimement inspirées
de la nature et des cycles temporels. L’ARTISTE
Elevé au rang de « Trésor national vivant », Kunihiko Moriguchi
perpétue la tradition de teinture de tissus appelée yûzen qu’il a
profondément renouvelée. Ses kimonos en soie, novateurs sont ornés de
motifs souvent géométriques. Ils sont le produit de sa connaissance
des arts graphiques européens qu’il a étudiés à Paris et de son
apprentissage dans l’atelier de son père, Kakô Moriguchi,
lui-même éminent maître du yûzen (Trésor national vivant en 1967). Kunihiko Moriguchi, né en 1941, étudie la peinture de Kunihiko Moriguchi, Mystère « style japonais » (nihonga) à l’université des Arts de Kyoto. « par rejet du Pop art américain » précise-t-il – et rejoint la France
en qualité de boursier du gouvernement français (1963),
à l’âge de 22 ans et devient un élève brillant de l’Ecole nationale
des arts décoratifs. Il se lie d’amitié avec le critique Gaëtan Picon et le peintre Balthus qui l’invite
à la Villa Médicis. Ce dernier le persuade de se consacrer à l’art
du yûzen, technique tricentenaire réservée aux kimonos d’apparat,
dont le père de Kunihiko est un illustre représentant. Kunihiko Moriguchi, Mille Fleurs
Peu après son retour à Kyoto en 1966, Moriguchi entre dans l’atelier
de son père mais affirme bientôt un style très personnel,
géométrique et abstrait, en respectant les processus techniques
traditionnels sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de vêtir
un corps de femme, sa sensualité. Très vite, ses kimonos
connaissent le succès, sont acquis par les plus hautes personnalités
et les musées de son pays comme à l’étranger (Victoria and Albert Museum à Londres, Metropolitan Museum of Art à New York, LACMA à Los Angeles).
L’élaboration de ses kimonos peut prendre jusqu’à 10 ans.
Ils portent des noms poétiques, de lumières, d’eau, comme Aube,
Torrent, Sables en mouvement, Croisillons etc …
Une présentation judicieusement éclairée, met bien en valeur
la préciosité et la minutie des kimonos.
Projection du documentaire de Marc Petitjean « Trésor vivant »
(2012, Mirage illimité) Jeudi 1er décembre à 18h30 / En présence de l’artiste et
du réalisateur
Petite salle / Entrée libre / www.marcpetitjean.fr/films/tresor-vivant/ MAISON DE LA CULTURE DU JAPON À PARIS
101bis, quai Branly
75015 Paris
Tél. 01 44 37 95 00 / 01
www.mcjp. se termine le 17 décembre
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Joëlle Tuerlinckx Nothing for Eternity
Jusqu’au 26 janvier 2017, au Kunstmuseum Basel | Gegenwart Commissaire : Søren Grammel
Le Kunstmuseum Basel | Gegenwart présente une exposition
monographique de Joëlle Tuerlinckx. Née en 1958 à Bruxelles,
l’artiste a étudié en détail le musée et son ancrage à Bâle
pour concevoir cette exposition.
L’ensemble du rez-de-chaussée du musée présente
les nombreuses oeuvres qui ont vu le jour durant ce processus.
Parmi celles-ci figure une série d’assemblages circulaires créés
à partir de divers matériaux – papier, tissu, plastique, peinture
et plexiglas – disposés tels des disques sur le sol.
Ses motifs s’inspirent de notes et de pièces prélevées dans
le quotidien, à l’instar d’un banal fond de tarte.
Dans l’exposition, l’artiste transforme son revêtement
en aluminium doré en un cercle chromatique d’un diamètre supérieur
à quatre mètres qui conduit le visiteur à s’interroger sur l’or,
l’argent, la couleur et la notion de valeur.
L’oeuvre de Tuerlinckx se construit à partir d’une étude approfondie
de choses simples : des pièces trouvées ou des objets du quotidien
qu’elle croise sur son chemin puis archive méthodiquement depuis
trois décennies. Il s’agit d’objets qui l’ont amenée à réfléchir
à la signification d’Être-Humain et qu’elle désigne comme
des Éléments du réel. Son travail se base sur l’observation,
l’expérimentation et – selon ses propres mots –
la transcription de ces éléments, soit une forme de (re)lecture qui
tend à comprendre et à montrer les choses au-delà de leur
banalité apparente.
Pour cela, Tuerlinckx emploie de nombreux procédés
sculpturaux et picturaux : par exemple, elle copie les objets
ou les transpose dans un autre matériau. Elle joue également
avec les échelles et la texture des surfaces qu’elle manipule
grâce aux techniques de la mise en couleur, du scanner et
de la réimpression.
Dans ses expositions, Tuerlinckx réunit souvent un nombre
conséquent d’éléments disposés aux murs et sur le sol, de dessins
et collages, de vitrines et collections d’ouvrages, de films,
de vidéos et de projections de diapositives sous la forme
d’arrangements polyphoniques et spéculatifs qui associent
des thèmes du domaine de l’art à des questionnements
philosophiques tels que l’essence et le rapport au temps,
au lieu et au langage
Ces dernières années, les expositions individuelles organisées
au Wiels Contemporary Art Centre de Bruxelles (en 2012)
et à la Haus der Kunst de Munich (en 2013) ou ont contribué
à attirer l’attention sur l’oeuvre de cette artiste.
En 2002, sa participation à la dixième édition de la documenta de Kassel avait déjà suscité un intérêt marqué,
tout comme Pas d’histoire, pas d’histoire (Witte de With,
Rotterdam) dès 1994. À travers cette exposition, dont le commissariat
est assuré par Søren Grammel, le Kunstmuseum Basel organise
à présent la première grande exposition muséale de l’espace germanophone consacrée àJoëlle Tuerlinckx.
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La 21e édition de ST-ART se tiendra à Strasbourg
du 25 au 28 novembre prochains.
ST-ART en quelques chiffres : 1ère foire en région 100 galeries dont 40% d’exposants internationaux 500 artistes exposés de 20 nationalités différentes 25 000 visiteurs 10 000 m2 d’exposition
Vous êtes invités à découvrir cette nouvelle édition
Poursuivant son développement, impulsé en 2015 par
la nouvelle équipe de direction, ST-ART présentera cette
année une sélection renouvelée de galeries françaises et
étrangères.
Après la MEP en 2015, c’est la Fondation Maeght,
institution culturelle de référence, qui est invitée en 2016 à présenter sur 100 m2 une partie
de ses collections. Olivier Kaeppelin succèdera à Michel Nuridsany
comme critique d’art invité à poser son
regard sur la foire. Note d’intention,
par Olivier Kaeppelin
C’est avec plaisir que la Fondation Marguerite et Aimé Maeght
répond à l’invitation de ST-ART 2016 à Strasbourg.
Après les photos de la Maison Européenne de la Photographie
en 2015, ce sont des sculptures, des peintures et des dessins
de sa collection que la Fondation Maeght proposera aux
visiteurs.
Pourquoi participer à ST-ART 2016 ? Parce qu’il est important
que les initiatives privées du moment puissent être confrontées
à des missions d’utilité publique comme celle de notre fondation.
Cela permet ainsi, à tous, de prendre conscience d’un
temps plus long, d’un paysage plus vaste que
celui de la simple actualité. ST-ART est une foire dynamique
et vivante au coeur de l’Europe qui reçoit des visiteurs français
et allemands passionnés d’art. Au Sud, sur le versant
méditerranéen, la Fondation Maeght les attend avec bonheur
pour faire vivre cette Europe de la culture. Enfin, parce
que Marguerite et Aimé Maeght furent d’abord des galeristes
qui décidèrent, avec les artistes, de fonder
ce lieu au coeur des collines de la Riviera-Côte d’Azur
en lui donnant une mission culturelle : maintenir et
développer l’esprit d’invention et de création dont notre
société a, aujourd’hui, tant besoin. Carte blanche à Michel Nuridsany
Michel Nuridsany, avait initié cette démarche
l’an dernier, est invité pour cette édition à présenter
une exposition curatoriale. Associer un critique est
une étape supplémentaire dans le souhait des organisateurs
de réunir tous les acteurs de l’art qui
y jouent un rôle primordial pour l’enrichissement
du patrimoine artistique de demain, en
brisant les frontières privé-public, critique-galerie.
Ecrivain, critique d’art, critique littéraire, commissaire
d’exposition, il propose pour cette 21e edition une exposition
dédiée à l’artiste Anne Ferrer.
Le projet
Solo show Anne Ferrer (son John Nichols) « Le jour de mon arrivé au VCCA (Virginia Center of Creative Art), j’ai décidé de faire quelque chose qui était heureux et ludique en réaction aux attentats de Paris. J’en avais besoin. J’étais malheureuse. Le lieu est sublime et ça a créé un décalage. Mélange de colère et de volonté d e joie de vivre et de culpabilité d’être là dans ce cadre de rêve. John travaillait sur sa thèse dans l’atelier voisin et on a tout de suite vu une collaboration sur ce travail. Nos deux projets se sont télescopés » 77 galeries ont déjà confirmé leur participation • 8 pays représentés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Suisse, USA • 38% de galeries internationales • pour les galeries françaises : 70% de galeries régionales dont 18% de la région de Strasbourg • 27 galeries qui viennent pour la 1ère fois, soit près de 35% de nouveaux exposants LISTE DES GALERIES Poursuivant son effort de lisibilité, la sectorisation de la foire
se poursuit avec 7 espaces identifiés : L’édition ST-ART a toujours présenté dans ses allées un certain nombre
d’éditeurs ou galeries spécialisées dans l’estampe, le multiple… L’hyperréalisme Courant largement représenté sur ST-ART ces dernières années,
un secteur dédié lui est dorénavant consacré Le street art Depuis plusieurs sessions, l’art urbain a fait son entrée sur
la foire et a su trouver son public. Cette année encore,
des galeries viennent ou reviennent avec des propositions
de street art Alexandre DE POPLAVSKY « Catalogue Muse 3 », La photo Instauré l’an dernier avec la présence de la MEP, le secteur photo se développe Les solo shows Plusieurs galeries proposent des focus sur un artiste Le secteur historique Un certain nombre de galeries fidèles viennent
ou reviennent à ST-ART avec des propositions d’artistes historiques : Le secteur général Diverses galeries LE CONTENU ARTISTIQUE Morceaux Choisis par le Comité de Sélection et la Direction Artistique La collaboration avec les villes de Strasbourg et Bâle Le stand « carte blanche » est conçu et animé par le Département des Arts plastiques -Direction de la Culture de la Ville de Strasbourg. Le Bastion 14 Ancienne construction militaire faisant partie des fortifications de 1870 située rue du Rempart, derrière la gare centrale de Strasbourg, il accueille, depuis sa réouverture en 2003, une cinquantaine d’artistes. Le Bastion 14 abrite 21 ateliers de travail réservés aux artistes
professionnels des arts visuels Le stand de la Ville de Bâle Pour la 1ère année, la Ville de Bâle est invitée à présenter
aux visiteurs de ST-ART l’actualité de ses musées et institutions culturelles : Fondation Beyeler,
Musée Tinguely, le musée des beaux-arts
Les temps forts autour de ST-ART Jeudi 24 novembre Passage du comité de sélection des achats de l’artothèque
de Strasbourg Les oeuvres sélectionnées seront identifiées par un cartel. Remise du Prix de la Ville de Strasbourg Ce Prix distingue un exposant et permet une aide à la production.
Remis le jour du vernissage, le lauréat sera distingué par
une enseigne dédiée. Vernissage en présence des invités d’honneur,
suivi d’une soirée au Bastion 14. Samedi 26 novembre Remise du Prix de la SAAMS (Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg) à 11h Le prix Théophile Schuler, doté de 3 000 €, et le prix de la SAAMS, doté de 1 500 €, récompensent des artistes de moins de 35 ans résidant en Alsace. Le jury est composé de personnalités du monde de l’art. Les deux lauréats sont exposés à ST-ART l’année suivante sur le stand de la SAAMS. En 2015, le lauréat du Prix Théophile Schuler était Guillaume Bart,récemment présenté au Salon de Montrouge.
Nuits des lieux culturels partenaires de ST-ART Le Parcours L’ancrage de ST-ART dans son territoire s’affirme cette année à travers un programme hors les murs qui permettra aux visiteurs de découvrir l’importance des institutions culturelles de la ville.
– Le Maillon – Théâtre de Strasbourg, Scène européenne
– La Chambre
avec Marie Bovo Informations pratiques LIEU
Parc des Expositions – Wacken – 7 place Adrien Zeller, 67007 Strasbourg cedex INFORMATIONS
Tel : +33 (0)3 88 37 67 67 – www.st-art.com VERNISSAGE
Jeudi 24 novembre 2016 – sur invitation OUVERTURE AU PUBLIC
Vendredi 25 – 11h/21h. Samedi 26 et dimanche 27 – 11h/20h. Lundi 28 – 11h/19h TARIFS
Entrée : 18 euros. Prévente en ligne sur le site de ST-ART : tarif réduit 16 euros TRANSPORTS
Tram : lignes B et E, station Wacken
Voiture : autoroute A350, sortie 1, direction Wacken – Parc des Expositions
Train : http://www.voyages-sncf.com/
Avion : http://www.strasbourg.aeroport.fr/index.php Bénéficiez de tarifs préférentiels sur votre billet Air France avec le Code Identifiant 15821 AF
Les sculptures de Jean Tinguely ont toujours
une dimension acoustique,que l’artiste a lui-même délibérément
composée et réglée commeune partie intégrante de ses oeuvres.
Cet aspect musical culminedans les quatre Méta-Harmonies
réalisées entre 1978 et 1985.
L’exposition « Machines musicales / Musique machinale » offre pour la première fois l’occasion de voir dialoguer les unes avec
les autres ces quatre gigantesques sculptures sonores qui se trouvent sinon à Karuizawa (Japon), Vienne et Bâle.
Les Méta-Harmonies serviront de cadre à des productions
d’artistes contemporain(e)s expérimentant avec la dimension sonore. De nombreux concerts, interventions artistiques, workshops et événements auront lieu entre le 19 octobre 2016 et le 22 janvier 2017 au Musée Tinguely. Le programme interdisciplinaire permettra ainsi aux visiteuses et
visiteurs de faire de leur visite au musée une expérience sensorielle multiple
et variée. Le coup d’envoi sera donné par une installation de l’artiste suisse Zimoun qui a conçu spécialement pour l’exposition un travail mural de onze mètres
de long, 275 prepared dc-motors, filler wire 1.0mm (2009/2010), aux accents filigranes et minimalistes.
Parmi les autres « Tinguely’s Méta-Harmonies‘ Guests» figurent notamment Julian Sartorius, l’Ensemble Phoenix, Barry Altschul 3dom Factor,
le Musée des automates à musique, l’Ensemble ö!, Bianca Hildenbrand,
Eliza Coolidge et Timothy Severo, Thom Luz. Les Méta-Harmonies (1978-1985) de Tinguely (à voir et à entendre ici) Ça couine, crisse, grince, craque et tape, et parfois, on entend même une suite
de sons. Les quatre machines, que Tinguely a nommées Méta-Harmonies,
offrent bric-à-brac chaotique et sonore qui paraît tout sauf composé. « Mes machines ne font pas de la musique, mes machines utilisent les sons ; je joue avec les sons et construis parfois des machines à mixer les sons qui laissent les sons s’échapper en toute liberté. »
Ce faisant, l’artiste ne signifie pas seulement que les sons des machines
vont à l’encontre de la notion habituelle d’harmonie musicale.
Il souligne également son dessein de faire de la Musique nouvelle en utilisant
les sonorités de ses machines : le son devient pour lui matériau artistique.
Si les Méta-Harmonies de la fin des années 1970 sont d’abord et avant tout des machines faites avec des instruments de musique, le titre des oeuvres
des années 1980, avec le mot « harmonie » met en évidence que Tinguely
va de plus en plus dans le sens d’un spectacle global, à la fois visuel et acoustique, où ces deux aspects, en plus du mouvement,
sont en tension. C’est dans le cadre de la Hammer-Ausstellung (Bâle, 1978) que Tinguely présenta sa première Méta-Harmonie.
Faite de nombreux instruments de musique différents, d’objets quotidiens et des grandes roues typiques de l’oeuvre tardive de Tinguely, elle est aussi la plus « mélodieuse ». Chaque élément qui la compose a été fixé par l’artiste dans une structure-cadre
métallique verticale en hauteur. Cet ensemble bariolé est « dirigé »
par le hasard contrôlé qui résulte de la mécanique des constructions.
Pour son exposition de 1979 au Städel, à Francfort/Main, Tinguely a dû
fabriquer une deuxième Méta-Harmonie : la première, vendue entre-temps
au célèbre couple de collectionneurs Peter et Irene Ludwig, était désormais
visible et audible à Vienne. La nouvelle Méta-Harmonie II (1979) ressemble fortement à sa prédécesseur
et comporte quantité d’éléments semblables : un piano, un harmonica et,
surtout, plusieurs instruments à percussion. Elle est nettement plus dense dans sa composition et, de ce fait, moins claire
en apparence, mais on reconnaît quand même bien les différentes parties et
l’agencement en triptyque. Cinq ans plus tard, pour la chaîne tokyoïte de magasins Seibu, Tinguely reprend ce même thème et réalise Pandämonium No. 1 – Méta-Harmonie 3 (1984). En plus des nombreux tambours, cymbales,
incontournables cloches de vache et autres instruments à percussion, Pandämonium comporte aussi deux crânes d’animaux qui, par leurs
grincements de dents, contribuent au caractère morbide de l’oeuvre.
Dans Pandämonium – le lieu où séjournent les démons –, les préoccupations
de Tinguely à cette époque sur le thème de la mort sont tangibles.
Mais la noirceur est toujours abordée avec joyeuseté. Jean Tinguely, méta harmonie n° 3 Une « burlesquification » de la mort, selon le propos de Tinguely.
Sa troisième « machine à mixer les sons » est ainsi non seulement encore plus désordonnée et fouillis, mais elle s’étale un peu partout dans l’espace.
Par son bouillonnement baroque, elle déborde de son cadre métallique. Comme la troisième, cette quatrième et plus grande Méta-Harmonie intitulée Fatamorgana (1985) est surtout une Méta-Harmonie percussive.
Pourvu de plusieurs grandes roues de couleur, le mécanisme est
de nouveau plus évident, du moins visuellement.
L’oeuvre a été construite par Tinguely et son assistant Josef Imhof (Sepi) dans une usine désaffectée d’Olten, en Suisse, où étaient stockés plusieurs gabarits en bois inutilisés de la société Von Roll AG. C’est là que Tinguely a pu récupérer
notamment les plus grands pour cet imposant rouage.
La Méta-Harmonie IV est de ce
fait aussi plus lente et plus massive, ses sonorités sont plus sourdes :
elle donne à entendre le son mécanique d’une machine géante. Pendant toute la durée de l’exposition, les Méta-Harmonies servent en
quelque sorte de « scène » aux productions d’artistes contemporain(e)s
réalisant des expériences sur la dimension acoustique. Des concerts, interventions artistiques, workshops et événements
auront lieu entre le 19 octobre 2016 et le 22 janvier 2017 au
Musée Tinguely, permettant ainsi aux visiteuses et visiteurs
de faire de leur visite au musée uneexpérience sensorielle
multiple etvariée, conformément à l’esprit de Tinguely. À partir de petits moteurs électriques et de fils à souder, l’artiste bernoisZimoun (né en 1977) a conçu un travail mural de onze mètres
qui remplit l’espace avec des bruissements rythmés et vibrants : 275 prepared dc-motors, filler wire 1.0mm, 2009-2010
(du 19 au 30 octobre 2016). À la fois installation multimédia et performance, Things You Do Seldom de Bianca Hildenbrand, Eliza Coolidge et
Timothy Severo, de New York, est une machine musicale interactive
émettant 100 bruits différents sur la base du morceau composé par Jürg Frey.
Les 100 bruits enregistrés ont été générés par les sculptures sonores,
elles-mêmes réalisées à partir de matériaux de tous (du 20 décembre 2016 au 6 janvier 2017).
Quant à l’installation Unusual Weather Phenomena Machine, 2016, de Thom Luz,elle produit de la musique au hasard avec des ballons à l’hélium (du 12 au 18 décembre 2016). Quatre orchestrions du Musée des automates à musique de Seewen montrent par ailleurs comment fonctionnent et sonnent des automates du début du XXe siècle
(du 29 novembre au 11 décembre 2016). Dans le cadre d’un important programme de concerts, on pourra également entendre les classes de percussions et d’improvisation du Conservatoire de Bâle / FHNW (7 janvier 2016), l’Ensemble Phoenix de Bâle (15 et 16 janvier 2017),
le groupe de jazz new-yorkais Barry Altschul 3dom Factor (27 novembre 2016)
et lepercussionnisteJulian Sartorius (8 janvier 2017 en coopération avec le jazz club bird’s eye). Un programme interactif est en outre proposé pour
des dimanches en famille (23 octobre et 4 décembre 2016) ainsi que des workshops pour jeunes visiteurs : Beatboxing / Human Vocal Percussion avec Claudio Rudin / aka. Ciaccolo (22 octobre 2016) et Die magische Flüstermaschine, workshop de deux jours proposé par l’École de musique de Bâle, l’Académie de musique et K’Werk Bildschule bis 16, Schule für Gestaltung (5 et 6 novembre 2016). Les jours de beau temps, une attraction particulière permettra de voir circuler plusieurs fois la Klamauk (1979) de Tinguely dans le Parc Solitude (23 octobre et 4 décembre 2016 / 8 et 22 janvier 2017). Veuillez trouver un aperçu complet contenant tous les événements sur: www.tinguely.ch/fr/ausstellungen_events/events et dans la brochure de formation. L’exposition a été suivie par Annja Müller-Alsbach et Sandra Beate Reimann. Publication À l’occasion de l’exposition paraîtra à la fin novembre chez Kerber Verlag un catalogue richement illustré en allemand et en anglais avec des textes par Annja Müller-Alsbach, Sandra Beate Reimann et Heidy Zimmermann ainsi qu’une préface par Roland Wetzel. En vente en boutique du musée et en ligne
pour 48 CHF, ISBN: 978-3-9524392-5-8 Informations pratiques Horaires: mardi – dimanche: 11 – 18h Horaires spéciaux: Samedi, 24.12., 11 – 16h Dimanche, 25.12., fermé Lundi, 26.12., 11 – 18h Samedi, 31.12., 11 – 16h Dimanche, 01.01., 11 – 18h Vendredi, 20.01. (Nuit des musées bâlois), 11 – 2h
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La sculpture comme lieu, 1958-2010
jusqu’au 12 février 2017
Le Musée d’Art moderne rend hommage à Carl Andre
(né en 1935 à Quincy, Massachusetts), artiste américain
majeur du XXe siècle.
De Carl Andre je ne connaissais que les plaques d’acier que l’on a la
permission de fouler, tout un plaisir, car en général, les oeuvres
sont interdites au toucher même.
L’exposition Carl Andre : Sculpture as place, 1958-2010 *
couvre tout le spectre de son oeuvre et en révèle la cohérence,
en présentant une trentaine de sculptures monumentales,
de nombreux poèmes, des photographies, des oeuvres sur papier
et des objets inclassables. Les pièces iconiques côtoient des éléments
jamais réunis, comme ses Dada Forgeries. Acteur principal du
minimalisme (avec Donald Judd et Robert Morris), Carl Andre
apparait aujourd’hui comme l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle.
Cette rétrospective révèle comment à partir d’éléments standards
répétés, de matériaux industriels bruts, l’artiste redéfinit la sculpture
comme un lieu d’expérience de l’espace, de la forme et de la matière. Carl Andre a également composé nombre de poèmes en employant
les mots pour leur valeur aussi bien sémantique et sonore que visuelle.
L’apparente simplicité des oeuvres remet en jeu les notions
traditionnelles de technique, de composition, d’installation
où le visiteur est partie prenante de l’oeuvre.
Arrivé à New York en 1957, Carl Andre s’essaie à la poésie et réalise
ses premières sculptures de petit format. Il s’intéresse rapidement
aux propriétés de la matière : forme, poids, surface. Dès 1958, il emploie
des éléments industriels qu’il assemble lui-même : bois, métaux, briques,
bottes de foin, en relation avec les lieux où il expose.
L’artiste n’a de cesse depuis de réagir aux espaces proposés par les galeries,
musées, villes. Il travaille avec les éléments qu’il trouve sur place,
assemble ce qu’il peut manipuler seul, réalise des ensembles à la fois
très présents et en même temps si intégrés aux espaces qu’ils semblent
avoir toujours été là.
Avec Carl Andre, l’oeuvre d’art change de statut : elle n’est plus un
élément symbolique ou figuratif, mais un objet réel qui fait partie du monde,
au même titre qu’un arbre ou un mur. Au cours des années soixante,
l’artiste a évolué dans sa conception de la sculpture, d’abord comme forme,
puis structure et finalement comme un lieu (« sculpture as place »). « J’ai des désirs; je n’ai pas d’idées. C’est pour moi un désir
physique de trouver le matériel et un lieu où travailler »
(entretien de l’artiste avec Marta Gynp, 2015).
Cette première exposition consacrée à Carl Andre en France depuis vingt ans
(la dernière ayant eu lieu au musée Cantini à Marseille en 1997),
s’inscrit dans la politique du Musée d’Art moderne de relecture des grands
artistes fondateurs de la modernité.
Si vous visitez l’exposition, choisissez un jour où il fait beau, car la lumière
du jour, donne un relief tout particulier, à cette exposition, particulièrement
bien présentée.
Conçue par la Dia Art Foundation en collaboration avec l’artiste,
cette rétrospective a été présentée à New York (2014), Madrid (2015), Berlin (2016),
puis le sera à Los Angeles (2017).
Directeur du MAM Fabrice Hergott
Commissaires de l’exposition Sébastien Gokalp, Yasmil Raymond, Philippe Vergne Informations pratiques Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
Tel. 01 53 67 40 00
www.mam.paris.fr
Ouvert du mardi au dimanche
De 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Billetterie
Plein tarif : 9 €
Tarif réduit : 6 € Billet combiné Carl Andre / Bernard Buffet
Plein tarif : 15 €
Tarif réduit : 10 €
Catalogue édité par Paris Musées : 55 €, 400 pages
Offre culturelle
Renseignements et réservations
Tel. 01 53 67 40 80
L’exposition itinérante internationale de Carl Andre : Sculpture as Place, 1958-2010 * a été rendue possible grâce au soutien de Henry Luce Foundation et de Terra Foundation for American Art, ainsi que par celui de Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte, The Brown Foundation, Inc. de Houston, National Endowment for the Arts et Sotheby’s.
Cette manifestation est organisée dans le cadre du Tandem Paris-New York 2016, mis en oeuvre par la Ville de Paris et l’Institut français, en partenariat avec les services culturels de l’Ambassade
de France aux États-Unis d’Amérique et l’Ambassade de États-Unis d’Amérique en France, avec le soutien de la Ville de New York
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Dans le cadre du concours international « Talents Contemporains »,
la Fondation François Schneiderprésente jusqu’au 18 décembre 2016,
une exposition consacrée aux 7 lauréats de la quatrième édition du concours.
Le Grand Jury International s’est réuni au centre d’art contemporain
de la Fondation François Schneider le 29 mai 2015.
A l’issue des délibérations, le Président Jean-Noël Jeanneney
a communiqué la liste des lauréats : Renaud AUGUSTE-DORMEUIL pour son oeuvre,
From here to Here, projet d’installation Benoît BILLOTTE pour son oeuvre, Wind Drift, Dessin Gaëlle CALLAC pour son oeuvre, L’ABC de l’eau, Dessin Cécile CARRIERE pour son oeuvre, Barques, Dessin Jeremy LAFFON pour son oeuvre, Circuit fermé, Projet d’installation Gustavo MILLON pour son oeuvre, D/H, Photographie A l’unanimité, le « Talent d’Eau » a été attribué à Elizaveta KONOVALOVA pour son oeuvre, Altstadt, Installation.
Le concours « Talents Contemporains » : La Fondation François Schneider
a pour vocation de soutenir la création contemporaine sur le thème de l’eau.
Son ambition est de découvrir, d’accompagner et de
révéler de nouveaux talents au grand public.
La sélection des lauréats par le Grand Jury International :
Après sélection de 41 finalistes par 4 Comités
d’Experts, le Grand Jury International, composé de personnalités reconnues,
choisit les 7 lauréats du concours « Talents Contemporains ». La dotation annuelle est de 300 000 € : Les 6 lauréats recevront chacun 20 000 euros pour l’acquisition
de leur oeuvre, le Talent d’Eau 30 000 euros. Une enveloppe de 150 000 € sera consacrée à la réalisation des oeuvres présentées sous forme de projets. Le Grand Jury International est composé de : Jean-Noël Jeanneney, Président du Jury, Michel Grilli,
Responsable du Comité d’acquisition d’oeuvres d’art contemporain de la BEI, Daniel Lelong, Galerie Lelong (Paris & New York),
Rosa Maria Malet, Directrice de la Fondation Joan Miró à Barcelone, Fabrizio Plessi, Artiste, a représenté l’Italie à la 42ème
Biennale de Venise en 1986. Une fondation, une thématique :
Dirigée depuis peu par Léa Guzzo, la Fondation François Schneider provoque l’imaginaire grâce au fil conducteur de sa programmation : l’eau.
Léa Guzo « Au coeur du village alsacien de Wattwiller dans l’atelier désaffecté d’anciennes sources thermales, comme bon nombre de nos visiteurs, vous serez surpris de découvrir notre magnifique Fondation avec ses 2 500 m2 d’espace d’expositions dédiés à l’art contemporain et spécifiquement à l’émergence de nouveaux talents. Quand l’eau n’est pas au centre, elle est périphérie de la vie. C’est le parti pris de notre Fondation : être implantée dans un territoire rural en offrant toute la richesse de la création contemporaine à nos visiteurs. A travers différentes initiatives, dont le concours «Talents Contemporains», nous permettons à des artistes de développer leur pratique, gagner en visibilité et avancer dans leur carrière. En tant qu’incubateur pour la création contemporaine, nous soutenons et accompagnons les plasticiens dans leurs parcours artistiques grâce à l’acquisition de leurs oeuvres, un soutien financier, des expositions, des publications, des résidences, des programmes pour qu’ils acquièrent de nouvelles compétences ou encore en leur faisant bénéficier de nos réseaux. Les perspectives sont grandes, tout comme nos ambitions. Ayant à coeur de mettre également le public au centre de notre Fondation, nos expositions s’accompagnent d’échanges, moments forts et évènements pour que votre expérience soit la plus riche possible.» Léa Guzzo, Directrice de la Fondation François Schneider Sanna Moore, Commissaire de l’exposition
présente les artistes :
Ebb and flow – Flux d’Eau Les sept artistes du concours « Talents Contemporains », exposés cette année, ont axé leur travail sur
le flux de l’eau, en particulier le temps qui passe
et l’érosion qui se produit à travers le mouvement
naturel et continu de l’eau. Que ce soit en observant
le changement des marées, des conditions
météorologiques défavorables ou de la condition humaine,
ils ont tous placé l’eau au coeur de leur
travail. Renaud AUGUSTE-DORMEUIL, From here to Here
Les oeuvres sculpturales de Renaud Auguste-Dormeuil
capturent l’eau dans trois états de mouvement,
un flux continu, un outil à la dissolution et un moment glacé.
Son installation in-situ dans le jardin relie
la Fondation par un tunnel imaginaire à son antipode
dans l’océan Pacifique Sud. Benoît BILLOTTE, Wind Drift Benoit Billotte a réalisé un dessin mural immense
qui reprend la topographie des mouvements du vent
à travers les océans et les mers du monde.
Ses symboles graphiques simplifiés rappellent les flèches
tourbillonnantes retraçant les mouvements du vent sur
les cartes météo. Gaëlle CALLAC, L’ABC de l’eau Gaëlle Callac utilise les pages titres de livres anciens
et contemporains comme base de son travail dans « L’ABC de l’Eau » (une série de 27 gravures).
Chaque page fait référence à l’eau d’une certaine façon
en mots ou en images. Gaëlle Calla, Maternité Blanche 2015
Les dessins mystiques de Cécile Carrière représentent
les cycles de la vie. Les rivières coulent de la
source en traversant des paysages de montagnes
ou les rivières connectent des personnages les uns
aux autres. Elizaveta KONOVALOVA, Altstadt, 2014
Pour son installation « Altstadt, » Elizaveta Konovalova
dispose des cailloux collectés le long des rives
de l’Elbe. La couleur intense de terre cuite donne un indice
sur l’origine de ces pierres : les restes de
briques rouges de maisons côtières détruites
par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Lentement érodés au fil des ans, ces cailloux sont classés
par taille : de la taille d’une paume de main
aux fragments minuscules qui semblent presque disparaitre. Jérémy LAFFON, Circuit fermé, Jérémy Laffon réalise un projet audacieux avec un immense
cube de glace rappelant la sculpture en
acier de Tony Smith, « Die », des années 1960.
Pourtant, le travail de Laffon n’a pas de permanence. Il
conserve sa forme pour seulement quelques jours.
Au cours de l’exposition, la glace fond et l’eau
s’écoule le long des canalisations au sol pour enfin
être recueillie dans des fûts en acier. Gustavo MILLON, D/H,
Gustavo Millon fait une forte critique sur la crise
de l’eau qui sévit dans son pays natal, le Chili, depuis
plus de neuf ans. Dans une série de photos prises au même
endroit au cours de plusieurs mois, il capture
chaque jour le ciel. La couleur du ciel reflète l’état de la sécheresse.
Un beau ciel bleu signifie malheureusement qu’aucune pluie
ne tombera encore aujourd’hui.
Depuis l’antiquité, les artistes se sont emparés de l’eau
dans leur travail, tant pour ses effets positifs
que néfastes, puisqu’elle est fondamentale dans la façon
dont nous vivons nos vies. Comme sujet, elle
offre aux artistes une abondance de possibilités à explorer.
Cette exposition présente l’eau sous forme
solide, liquide et comme un flux infini d’idées et d’interprétations. AUTOUR DE L’EXPOSITION Jeudi 17 novembre film documentaire, programmation en cours
Dimanche 4 décembre « Atelier Mannala » avec goûter ( enfants de 7/13 ans)
vendredi 16 décembre fin des ateliers périscolaires
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La Bougie – Museum Frieder Burda jusq’au 29 janvier 2017
Cette exposition s’ordonne autour du tableau « Die Kerze » « La Bougie » de Gerhard Richter et réunit plus de 50 tableaux, Gerhart Richert, die Kerze 1982
sculptures, installations, vidéos et photographies réalisés
notamment par Marina Abramović, Georg Baselitz,
Christian Boltanski, Thomas Demand, Urs Fischer,
Eric Fischl, Peter Fischli et David Weiss, Jörg Immendorff,
Karin Kneffel, Jeff Koons, Alicja Kwade, Nam June Paik,
A. R. Penck, Andreas Slominski et Thomas Ruff,
oeuvres qui témoignent de l’actualité de ce thème dans
l’art contemporain. Une bougie bien droite – symbole de la durée d’une vie,
lumière apportée par la raison, lueur d’espoir à l’horizon,
mais aussi expression latente du désir sexuel.
De la luminescence matérielle à la transcendance spirituelle,
des vanités à l’Eros : le motif de la bougie possède de multiples
significations.
Avec ce tableau de Gerhard Richter, qui a acquis un caractère iconique
au fil du temps, le Musée Frieder Burda possède une oeuvre centrale
sur ce thème; elle est ici prétexte à mettre en lumière la complexité du sujet et à en explorer l’actualité dans l’art contemporain. Frieder Burda déclare au sujet de l’exposition: La “Bougie“ de Gerhard Richter fait partie des tableaux-phares de ma collection. Nombre de visiteurs et amis de notre institution vont jusqu’à identifier l’idée de cette oeuvre à l’essence même de la collection. Ma satisfaction n’en est que plus grande devant l’exposition de grande tenue, protéiforme, parfois même provocante, que nous avons réussi à mettre sur pied. » Gerhart Richter, crâne avec bougie 1983 Helmut Friedel, commissaire de l’exposition poursuit: «Le thème de la bougie exerce une véritable fascination sur le spectateur en raison des questions existentielles élémentaires auxquelles il renvoie, sur la vie, l’amour et la mort. Ses contenus et niveaux d’expression complexes permettent au tableau de Richter qui appartient à la collection Frieder Burda de former le point de départ d’une exploration d’oeuvres d’art contemporaines s’étant emparé du même sujet.» Christian Boltanski, les Ombres 1984 La bougie, motif familier dans la peinture
Du baptême à la chambre mortuaire, la bougie nous accompagne
toute une vie, elle brûle sur les couronnes de l’Avent
et les gâteaux d’anniversaire, dans les églises et lors de
rassemblements politiques silencieux ou de dîners romantiques.
Après les attentats de Paris et Bruxelles,
des milliers de gens allumèrent des bougies non seulement sur les lieux
du drame mais aussi partout ailleurs dans le monde. Ils exprimaient
ainsi leur douleur et leur solidarité avec les victimes. Depuis toujours
les bougies sont indissociables des pratiques religieuses –
et tout particulièrement de celles qui touchent à la frontière
entre la vie et la mort, l’éternité divine et la fragilité de l’homme:
elles incarnent l’immatériel ou la transcendance et symbolisent
le lien entre l’esprit et la matière. Genèse du motif Dès la fin du Moyen Âge, la bougie est ancrée dans le répertoire
iconographique religieux, conférant un caractère symbolique
aux scènes de la vie du Christ ou de la Vierge.
Chez Le Caravage et ses successeurs, la lumière des chandelles
plonge les intérieurs dans une atmosphère dramatique –
et constitue un renvoi crypté à un message sous-jacent lourd de sens.
L’idée du caractère éphémère de toute vie exprimée par la bougie
est particulièrement présente dans les natures mortes des peintres hollandais.
Au siècle des Lumières, la bougie symbolise l’acquis scientifique,
tandis que l’époque romantique l’utilise, elle, pour évoquer des désirs
profonds, enfouis et vagues. Les expressionnistes quant à eux en font un moyen d’expression plein de force. Max Beckmann, par exemple, reprend dans
de nombreux tableaux des schémas de signification traditionnels
en les associant à son renouvellement pictural révolutionnaire. Pablo Picasso a lui aussi recours à la multiplicité symbolique du thème
de la bougie dans certaines de ses natures mortes, et peut l’interpréter
de manière toute personnelle, comme dans l’un de ses tableaux
de 1952 où la bougie représenterait la fin de ses amours avec Françoise Gilot. Thomas Demand, Trubite 2011 La «Bougie» de Gerhard Richter De tous ces faits Gerhard Richter est sans nul doute conscient
lorsqu’ en 1982 il se tourne intensivement vers le thème de la bougie,
même si c’est pour lui la simplicité même du motif qui l’attire.
Il explique son inclination envers les natures mortes (à la bougie)
en ces termes:
«Parce qu’elle nous entoure. Nous en avons tous besoin. Mon travail, c’est aussi d’essayer de faire quelque chose qui peut être compris aujourd’hui.» L’artiste renvoie ici à une qualité particulière intrinsèque de la bougie:
elle est pour nous un objet symbolique familier.
Jusqu’à ce jour, Gerhard Richter a réalisé 29 tableaux sur le sujet,
l’un d’eux fait partie de la collection Frieder Burda; un autre («Crâne et bougie»), ainsi que trois éditions de la bougie et quatre panneaux de l’atlas, que l’artiste utilisera pour préparer le cycle consacré à la bougie, sont exposés ici en point de référence visuel.
Un intense rayonnement Karin Kneffel,élève de Gerhard Richter, a en outre réalisé tout spécialement pour cette exposition une nouvelle série de tableaux faisant référence à son motif emblématique de la bougie. Karin Kneffel Kneffel y reprend le format propre à Richter, la composition, l’organisation du tableau. Mais son univers est celui des réflexions, des reflets, de l’impossibilité de réaliser. La froideur et le traitement tout en nuances du caractère dominateur de ce motif à tous égards chargé de sens, caractérisent ces tableaux. La bougie en tant que motif présent dans les moyens d’expression les plus divers de l’art contemporain Karin Kneffel n’est pas la seule artiste contemporaine à s’être penchée sur ce sujet, d’autres l’ont fait en passant par moyens d’expression les plus variés, avec à leur tête la phalange des grands peintres allemands des années 80. Georg Baselitz
Aux côtés de Markus Lüpertz et A.R. Penck, il convient d’évoquer Georg Baselitz et Jörg Immendorff. Sous le titre aux allures de jeu de mots «Kerzenfriedenfreud» (BougiePaixJoie), Baselitz provoque quasiment le spectateur pour le contraindre à un possible déchiffrage, – Freud(e) étant aussi le mot allemand pour «joie»-, et la bougie est ici le symbole d’une sexualité refoulée et de la concupiscence. Intitulé «Négrillon à la bougie» par l’artiste lui-même, l’oeuvre de Jörg Immendorff est une pure provocation. Jörg Immendorff
C’est la représentation exagérément débonnaire d’un Noir qui souffle une bougie en gonflant les joues –
un commentaire révélateur autant que corrosif de toute forme
de racisme petit-bourgeois. Plus flamboyant – quoique gardant ses distances
par rapport au pop art- le grand artiste américain des années 80: Jeff Koons.
Jeff Koons, Candle 2001
Bikinis et sous-vêtements, peau nue, fleurs pareilles à des morceaux
de paysages pleins de montagnes et de lacs sont rassemblés en un collage
exubérant dans le tableau «Candle». Il est question ici de la sexualisation
du monde marchand par la publicité, laquelle génère des biens de consommation
en dégénérant d’innocents symboles d’une quête du bonheur inatteignable. Robert Gober Robert Gober joue lui aussi avec la prétendue banalité et familiarité du sujet.
Sa composition faite d’un morceau de cire d’abeille aplati sur lequel
sont collés des poils humains et dont émerge une chandelle semble
parfaitement insolite. Bien que cette bougie soit «vierge» – elle n’est pas allumée
et ne doit pas l’être-, elle a pourtant perdu toute innocence, tant est évidente son identification avec un phallus. Ce travail a été réalisé à l’époque de la crise
du SIDA en Amérique, lorsque le débat chargé de peurs autour du VIH
envahit aussi l’univers artistique. Il est aussi un hommage silencieux
à tous ceux qui furent victimes de l’épidémie. Jorg Immendorff
Le duo d’artistes Fischli/Weiss confronte le spectateur avec une bougie
décorative noire, une imitation coulée en résine acrylique d’une laideur pathétique. Fischli/Weiss, durant leur période de création commune (jusqu’à la mort de David Weiss en 2012) aspirèrent à dé-hiérarchiser le monde des objets. Ils se moquèrent
ainsi méthodiquement de la folle aspiration ambiante à l’originalité en lui
opposant une autre manière d’expliquer l’univers, toute simple, avec beaucoup
d’humour et d’ironie. Urs Fischer, un autre artiste suisse qui vit maintenant
à New York, enflamme les oeuvres d’art de ses collègues artistes.
Sa réplique coulée dans de la cire dans les dimensions originales de la sculpture de Giambologna, présentée à la Biennale de Venise en 2011 où elle fondit
peut à peu de manière spectaculaire, est restée inoubliable.
Le Musée Frieder Burda lui fait rencontrer Urs Fischer «Monument 1 for V. Tattin» de Dan Flavin, une installation faite de tubes fluorescents blancs. Fischer la traduit dans la matière contraire, la cire.
Tandis que Flavin permet à la sculpture d’exister par la lumière (électrique)
même, chez Fischer, c’est la lumière (de la bougie) qui déclenche sa
destruction. Le processus même de cette lente fonte est ici l’élément
le plus important de sa sculpture, comme il le déclare lui-même: «la nature est tout simplement belle, et c’est pourtant la déliquescence
qui constitue véritablement sa beauté».
Dans une tout autre perspective, solidement ancrée dans la tradition de la
méditation et du recueillement extrême-orientaux, l
a célèbre installation aux bougies réalisée en 1989 par Nam June Paik porte le titre de «Bouddha». En combinant la technologie occidentale et la pensée orientale, Paik crée un lien entre la croyance bouddhiste en la réincarnation et la reproduction infini du même objet par un outil électronique. Nam June Paik, Boudhha 1989
Aussi Paik se trouva-il en 1989 au coeur du débat autour des théories sur les médias. Dans sa vidéo tout aussi spectaculaire «One Candle» que Nam June Paik réalisa en 1989 au Portikus de Francfort, une captivante relation s’engage entre la simple flamme d’une bougie et une technologie vidéo complexe. Nam June Paik One Cande Christan Boltanski choisit lui-aussi le motif de la bougie,
d’autant plus expressif qu’il est réduit à son minimum, dans nombre de ses travaux. «Les Ombres» est l’une de installations les plus connues de sa série «Théâtre d’Ombres». Six petites silhouettes découpées dans de la tôle, éclairées par les flammes de petites bougies chauffe-plats, renvoient leur reflet tremblotant sur le mur, délicates autant qu’étrangement inquiétantes. Son théâtre d’ombres permet à Boltanski de transporter son thème du travail de mémoire sur le terrain de l’allégorie, où s’exprime la puissante interaction de la vie et de la mort. Jeppe Hein, Candle Box 2014 «Candle Box», réalisé en 2013 par Jeppe Hein a lui aussi un caractère spirituel.
La bougie placée derrière un miroir sombre renvoie à la croyance spirituelle
en un oeil intérieur capable de percevoir l’univers au-delà d’une acuité visuelle
habituelle et qui permettrait d’accéder à un état particulier d’illumination
spirituelle. De même, la flamme qui brille à hauteur de la tête rappelle le miracle de la Pentecôte qui permit aux Apôtres de parler d’autres langues afin qu’ils puissent être entendus de tous les hommes, indépendamment de leur nationalité ou de leur ethnicité. En analogie avec cette iconographie, la «lumière se fait»également chez le spectateur de «Candle Box», tenu de «se regarder dans le miroir» qui lui est tendu. Marina Abramovic, portrait with a cancle
Mais les hommes ne sont pas les seuls à se consacrer à ce sujet complexe: Marina Abramović, qui a exploré dans ses performances les limites du supportable physiquement et moralement, contraint quasiment le spectateur,
avec son autoportrait «Artist Portrait With a Candle» appartenant à la série «With Eyes Closed I See Happiness», à accéder à un état méditatif
de calme intérieur au travers de l’observation d’une bougie qui se consume.
Sa jeune con-soeur Alicja Kwade, a «téléporté» dans un travail du même
nom trois bougies qui brûlent posées sur le sol, en les plaçant de telle manière le long d’une paroi de verre articulée comme un paravent, qu’elles se reflètent à plusieurs reprises dans les murs opposés, semblant passer d’un côté à l’autre; c’est la possibilité de transporter la lumière ou l’énergie qui est questionnée ici. Louise Lawler, Still Life 2003/2016
La célèbre artiste conceptuelle Louise Lawler joue avec les moyens d’expression que sont le dessin et la photographie. Son travail «Still life (Candle)» remonte à une photographie en couleurs de 2003 qui montre ce que l’on appelle un «date painting» de l’artiste japonais On Kawara sur le mur d’un intérieur privé.
Tout comme le tableau sur le mur, la table placée dessous parle elle aussi du temps
qui s’écoule implacablement: des verres á vin vides, les bougies, un cendrier plein et une serviette froissée rappellent que peu de temps auparavant, la table a été le théâtre d’un repas animé. Thomas Demande
La photographie est également le fait de Thomas Ruff. Ce travail est
une photo en noir et blanc floue, une scène prise dans une salle de séjour
des années 1980 au centre de laquelle trône un téléviseur démodé en marche.
Sur la télévision elle-même se dresse une pyramide en forme de sapin faite
de bougies allumées. Entre 1981 et 1991, l’artiste collectionna quelque
2 500 photos relevées dans des journaux germanophones avant de sélectionner
400 d’entre elles, qu’il photographiera à nouveau, numérotera et restituera sans leur donner de titre explicatif. Les travaux qui en résultent sont l’occasion de se demander dans quelle mesure les photos restent compréhensibles lorsqu’elles sont sorties de leur contexte d’origine – contraignant le spectateur à se glisser dans la peau d’un détective. Au-delà de ses déclinaisons dans les arts plastiques, l’exposition élargit le regard porté sur la bougie en évoquant son rôle dans le film. Une compilation filmée, «Die Kerze im Scheinwerferlicht» (Pleins feux sur la bougie) a parcouru toute l’histoire du cinéma pour en extraire divers critères de forme et de contenu, et donner de la visibilité à l’espace dans lequel évoluent et se croisent l’image et le film.
Le catalogue d’exposition contient des essais portant sur l’histoire du motif de la bougie, sur la signification des tableaux de Gerhard Richter consacrés à ce thème, ainsi que sur les représentations de la bougie au cinéma.
Publié par la maison d’édition de la librairie Walther König. Prix spécial au musée 38 euros. Horaires:
du mardi au dimanche 10h à 18 h, ouvert tous les jours fériés
www.museum-frieder –burda.de
Jackson Pollock Stenographic Figure 101.6 x 142.2 cm; Oil on linen «Lorsque vous peignez à partir de l’inconscient,
les figures sont prêtes à émerger» déclarait Jackson Pollock lors d’un célèbre entretien avec
Selden Rodman en 1956.
Cette déclaration peut surprendre tant il est d’usage d’associer le peintre
américain à ses drip paintings abstraits. Bien qu’abondante,
son œuvre figurative réalisée auparavant demeure méconnue,
tout comme ses peintures figuratives consécutives à la période
« dripping ».
En abordant pour la première fois le travail de l’artiste sous cet angle,
la rétrospective organisée par le Kunstmuseum Basel souhaite
mettre en lumière l’aspect figuratif de son œuvre et poser un regard
nouveau sur sa création artistique longue de près de trois décennies. Jackson ¨Pollock the Moos Woman 1942
Les problèmes de relation avec sa mère, puis son alcoolisme
l’obligent à passer quatre mois dans un hôpital psychiatrique
où il commence sa première analyse, cela lui permet plus tard
de rédiger un carnet de croquis les « Dessins psychanalytiques »
Jackson Pollock, Pschycoanalytic Drawing Pollock figuratif explore l’œuvre de jeunesse de Pollock marquée
tour à tour par le régionalisme hérité de son professeur
Thomas Hart Benton et par les grands noms de l’histoire de l’art tels El Greco, Michel-Ange, Rembrandt et les maîtres du baroque italien.
Durant les années qui suivent, Pollock se tourne vers l’art moderne
européen et étudie sans relâche le travail de Pablo Picasso.
L’oeuvre en tête est fortement marquée par l’oeuvre de Picasso : Intérieur avec fillette dessinant, mais aussi à la palette
de Matisse.Son œuvre se nourrit également de l’art des premiers
habitants de l’Amérique du Nord. Les fresques monumentales
des peintres muralistes mexicains réalisées dans les années
1930 et 1940 constituent une autre source d’inspiration majeure
pour l’artiste américain : le travail de David Alfaro Siqueiros, José Clemente Orozco et Diego Rivera (actuellement visible dans l’exposition « le Mexique au Grand Palais, Paris)
– que Pollock rencontre personnellement –, bouleversera sa manière
d’appréhender la figuration. Jackson Pollock, the Gardians of the Secret
L’exposition propose une vue d’ensemble de la trajectoire figurative
du peintre américain, depuis le milieu des années 1930 jusqu’à son décès
prématuré dans un accident en 1956. Les fameux drip paintings monumentaux réalisés sur une courte période, entre 1947 et 1950, ne figurent dans l’exposition qu’à titre indicatif. Jackson Pollock, composition with ritual scene
Leur absence volontaire crée un vide qui permet de mieux saisir
la continuité entre les œuvres des années 1930 et 1940, souvent marginalisées,
et les célèbres tableaux monumentaux des années 1950. Ainsi, l’exposition
présente un ensemble impressionnant de Black and White Paintings issus de la période « dripping » aux côtés des dernières œuvres des années 1950
à travers lesquelles Pollock n’a cessé d’explorer la question de la figure.
Au total, l’exposition présente une centaine de peintures et travaux sur papier,
dont des œuvres majeures issues de collections privées et
des pièces d’exception provenant de collections de musées européens,
des États-Unis, d’Australie et du Japon.
Commissaire : Nina Zimmer Kunstmuseum Basel
Tram n° 2
Mar, mer, ven, sam, dim 10–18h
Jeu 10–20h
Lun fermé