Jusqu’au 26.09.2021, au Kunstmuseum Basel | Neubau
Commissaire : Anita Haldemann
A Black Hole Is Everything a Star Longs to Be
À travers la première grande exposition suisse consacrée à l’artiste noire américaine Kara Walker (*1969), le Kunstmuseum Basel présente plus de
600 travaux sur papier provenant de ses archives personnelles jamais exposés auparavant. Ces oeuvres de ces 28 dernières années figurent aux côtés de dessins inédits abordant des sujets contemporains, à l’instar de l’héritage de Barack Obama.
Kara Walker explore, détourne et dénonce les représentations du racisme et de l’Etranger, des plus insidieuses au plus innommables.
C’est une incroyable interpellation lorsque l’on pénètre dans les salles du musée, qui vous saisit, on est partagé entre l’horreur, la curiosité devant l’imagination créative, mais aussi le rire, car elle manie l’humour avec bonheur. L’ensemble est présenté comme une grande installation que l’artiste veut « désordonnée » mais qui montre sans filtre la pensée et le processus de son travail.

The Right Side, 2018
Sujet d’actualité
Kara Walker compte parmi les artistes de premier plan aux États-Unis. À l’aide de techniques artistiques traditionnelles, elle crée des oeuvres provocatrices d’un raffinement extraordinaire abordant l’histoire, les relations raciales, les rôles de genre, la sexualité et la violence. Walker ne propose pas de se réconcilier avec le passé, mais incite plutôt le spectateur à remettre en question les récits établis et les mythes tenaces. Découpages subtiles, dessins et aquarelles souvent réunis en grandes installations murales garnissent les cimaises du – 1 du Kunsmuseum. Sans aucun ménagement, elle analyse des conflits profondément enracinés et des injustices sociales persistantes. Au regard du mouvement Black Lives Matter qui a également retenu l’attention à la lumière des derniers événements, l’oeuvre de Kara Walker s’inscrit plus que jamais dans l’actualité.
La traite, l'esclavage, le racisme : impossible, pense-t-on, d'en faire des thèmes pour des oeuvres d'art, à moins que celles-ci soient de dénonciation ou de commémoration, les seules tonalités acceptables. Ce sont des sujets trop graves et douloureux pour qu'une autre manière soit seulement possible.
Kara Walker montre qu'il n'en est rien. Que le rire léger ou gras, la facétie poétique ou scabreuse, l'allégorie absurde ou fantastique sont autant de modes acceptables s'ils sont employés avec justesse ; et qu'ils sont aujourd'hui bien plus troublants que la réprobation grandiloquente, devenue la plus banale figure de style du "politically correct", en France autant qu'ailleurs. Philippe Dagen, Le Monde
Sa pratique
Au milieu des années 1990, l’artiste a acquis une renommée grâce à ses silhouettes de papier découpé se déployant sur les murs. À l’hiver 2019/2020, son imposante sculpture Fons Americanus présentée à la Tate Modern de Londres a fait les gros titres. Le dessin sur papier reste cependant au fondement de la pratique artistique de Kara Walker.
Pour l’exposition bâloise, l’artiste ouvre pour la première fois ses archives bien gardées et offre un aperçu sans précédent de sa pratique. De petites esquisses, des études, des collages et de grands formats élaborés avec minutie apparaissent aux côtés de notes de journal, de pensées dactylographiées sur des fiches et de dessins de rêves. L’intimité de chaque page individuelle contraste avec l’étonnante diversité des oeuvres : en s’approchant et s’éloignant, le spectateur devient le témoin oculaire de la genèse de l’art de Walker, en observant la manière dont elle transcrit sa pensée sur le papier, invente, adapte et transforme figures et récits.Ses silhouettes découpées dans du papier noir, inspiré d’un Sud mythique d’avant la guerre de Sécession, ne sont pas sans évoquer un autre artiste de la dénonciation du traitement infligé à la population des immigrés, William Kentridge . (présenté en 2019, au Kunstmuseum Basel | Gegenwart)

Les portraits
À la différence de ses élégants panoramas de silhouettes, ses dessins semblent contenir davantage de spontanéité et d’émotion. Souvent réalisés au pinceau, ils possèdent une dynamique fluide et ouverte. Walker questionne sa propre identité – en tant qu’artiste, noire, femme et mère – tant sur le plan personnel que dans le contexte socio-politique d’événements actuels. Pour l’exposition, elle a ainsi réalisé quatre portraits saisissants de la présidence et de l’héritage de Barack Obama.
Kara Walker le montre comme un Saint Antoine martyrisé,
le saint patron des choses perdues, ou en tant que chef tribal africain. En fait elle n’idéalise pas le premier président noir des États-Unis, elle le fantasme, en le présentant comme Othello, le maure, tenant sur ses genoux la tête de Iago : Obama tient dans ses mains la tête blonde sectionnée de son successeur…
Un pastel énigmatique intitulé Allégorie des années Obama montre l’ancien président dans le ciel, brillant et divin, alors que des nuages sombres se rapprochent. Une silhouette pleure en bas, comme si elle assistait à la disparition de l’espoir incarner.
En traquant toutes les incarnations du racisme, elle dessille nos yeux et nos conformismes sur les représentations des Noirs et de l’Etranger.

Également visible, un travail en 38 parties intitulé
The Gross Clinician Presents: Pater Gravidam qui aborde des questions relatives à l’inspiration et à la créativité, ainsi qu’aux traditions du dessin pour lesquelles le Kupferstichkabinett (cabinet des arts graphiques) possède de nombreux exemples.

Eléments biographiques
Née en 1969 à Stockton, en Californie, Kara Walker s’installe à Atlanta, en Georgie, avec sa famille à l’âge de treize ans. Elle étudie au Atlanta College of Art (Bachelor of Fine Arts en 1991) puis à la prestigieuse Rhode Island School of Design (Master of Fine Arts en 1994).
Kara Walker a reçu de nombreuses distinctions pour son oeuvre, dont le John D. and Catherine T. MacArthur Foundation Achievement Award en 1997 et le Eileen Harris Norton Fellowship en 2008. Elle est membre de l’American Academy of Arts and Letters (élue en 2012) et de la American Philosophical Society (élue en 2018). En 2019, elle est nommée Honorary Royal Academician par la Royal Academy of Arts de Londres.
Ses oeuvres sont représentées au sein de musées et de collections publiques de renom aux États-Unis et en Europe, à l’instar du Kupferstichkabinett du Kunstmuseum Basel, du Solomon R. Guggenheim Museum à New York, du Museum of Modern Art à New York, du Metropolitan Museum of Art à New York, de la Tate Gallery à Londres, du Museo Nazionale delle Arti del XXI secolo (MAXXI) à Rome et de la Sammlung der Deutschen Bank à Francfort-sur-le-Main.
L’artiste vit et travaille à New York.
Le catalogue
Dans le cadre de l’exposition, un catalogue abondamment illustré avec des contributions de l’artiste, d’Anita Haldeman, Aria Dean et Maurice Berger a paru chez JPR Editions (ISBN 978-3-03764-558-1).
Horaires
MA 10H00–18H00
ME 10H00–20H00
JE–DI 10H00–18H00
Entrée libre dans la collection et les expositions temporaires:
mar, mer, jeu et ven de 17h, ainsi que le 1er dimanche du mois.
En règle générale, l’entrée libre n’est pas valable pour les grandes expositions temporaires.
Attention le tram 2 ne s’arrête pas devant le musée, il faut descendre à l’arrêt Bankverein
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motoco
C’est une ruche où tout le monde travaille, mais il n’y a qu’une reine
On s’est lancé dans des rdv en ligne, en premier lieu avec le
en apprenant au mieux et au plus vite, les dessous des licences de vente de boissons et restauration, les normes et règles propres à cette activité. Cet été-là, on a aussi donné vie à l’exposition Botanica (initiée par Marie-Paule Bilger et riche de nombreux résidents) en un rien de temps, on a accueilli quelques événements incroyables comme le festival Météo et Pop-up, on a construit des projets pour la fin d’année.



motoco accueille aujourd’hui 140 artistes et artisans d’art qui disposent d’ateliers individuels ou collectifs d’une surface de 10 à 250 m2. La résidence est aujourd’hui complète mais dès qu’un atelier se libère, il fait l’objet d’un appel à candidature. Les nouveaux arrivants sont sélectionnés sur dossier, par une commission dédiée. 





Les hameçons présentés dans plusieurs vitrines dans cette salle proviennent également de différentes régions du monde et figurent quant à eux parmi les objets les plus anciens retrouvés en contexte archéologique. Ils étaient associés à des lignes, des cannes, des flotteurs, des lests et munis de leurres. Ils sont
Les Inuits sont un groupe de peuples autochtones, partageant des similitudes culturelles et une origine ethnique commune, vivant dans les régions arctiques de l’Amérique du Nord, au Groenland, au Canada et aux États-Unis. Ils utilisent de nombreuses techniques artisanales pour vivre dans leur environnement
de manière numérique (Waterscape, Claire Malrieux) ou thermoformées sur du plexiglas (Holding the sea, Paul Souviron).

Mali, apprit aux hommes à cultiver la terre. 
Paris gare de Lyon 19 mai 2021 le couvre-feu passe à 21 h, vite vite, retour en TGV !




Le trapèze nécessite de l’élan, les anneaux de l’équilibre. En passant par le balancement, ils mobilisent de l’énergie et réunissent des forces, physiques et mentales, pour harmoniser le mouvement et la posture. Oscillation entre
Apollonis est une photographie réalisée en collaboration avec le modèle et photographe Aurélien Mathis. Inspirée à la fois des sculptures antiques et de la peinture italienne, l’oeuvre est une mise en abyme d’un sujet incarnant la


Certains planisphères évoquent la Pangée,
Geraldine Husson est née en 1983 à Mulhouse.

Elisabeth Louise Vigée Le Brun, 1800
, déjà célèbres, crée l’événement. Le sujet passionne, déclenche les controverses. On limite à quatre le nombre d’académiciennes. La prééminence de la peinture d’histoire, fer de lance du programme de
Elle est consacrée à la formation, donc tout ce travail en atelier, ce changement de sociologie aussi, qui s’opère. La fin de cette section 2 aborde la question des réseaux de sociabilité, des amitiés, et aussi un phénomène nouveau, le voyage en Italie. Celui de la peinture de paysage, de plein air, qui rompt avec cette idée de la femme recluse dans l’espace domestique, autour de Sarazin de Belmont et d’un envoi
d’Hortense Haudebourt-Lescot, au salon quand elle était encore à Rome.
les témoignages contemporains constituent un paysage totalement différent de celui que l’histoire de l’art traditionnelle nous a transmis : il est beaucoup plus complexe, et le sort des artistes femmes y apparaît moins tributaire qu’on a voulu le dire du schéma manichéen opprimées / oppresseurs, empêchées / favorisés, féminin / masculin. Il s’est donc agi de redonner toute sa place aux témoins et aux acteurs de l’époque dont la parole avait été occultée mais aussi aux oeuvres, à la démarche artistique.

Isabelle Pinson
Ana Geneviève Greuze
Joseph Benoit Suvée

Ses œuvres, réalisées avec les médias les plus divers, sont radicales et multiples, d’une beauté envoûtante et d’une noirceur terrifiante, politiques, subversives, toute en force et sensualité, immédiatement saisissantes. Nombre de ses premiers collages, assemblages et installations – conçus à partir de matériaux de fortune comme le nylon, la cire ou des textiles usés – ne sont que très rarement visibles du fait de leur fragilité. La posture de Conner est anarchiste, elle mêle l’ironie mordante et l’engagement sans limite, aussi loin que possible du marché de l’art.
se concentre ici sur le recyclage des animations graphiques historiques des films éducatifs sur la physique. Par-dessus la « basse continue » répétitive des représentations du courant électrique et des effets thermodynamiques, il illustre le rythme pulsé du morceau musical en polarisant le noir et le blanc, les mouvements de propagation à travers des points et des corps en collision ou des assauts visuels stroboscopiques. L’idée d’une coopération est venue de David Byrne, qui était fasciné par les films de Conner depuis l’époque de ses études. Pour l’album My Life in the Bush of Ghosts, né de la collaboration expérimentale entre Byrne et Brian Eno, les deux musiciens ont utilisé exclusivement des échantillons de voix trouvés.











– centre culturel Jean Cocteau en 2020, Nations Unies, États-Unis en 2020
Un jour de 2012, le photographe croise des 




L’artiste dano-islandais Olafur Eliasson (né en 1967) s’exprime par la sculpture, la peinture, la photographie, le film,
Cette oeuvre d’art est une expérience collective.

Olafur Eliasson Life, 2021 Photo: Mark Niedermann


Elle suggère que, ce qui est derrière vous, de chaque côté de vous, ou
Je vous (OE)vous invite à découvrir l’exposition par vous-même. Si vous ne pouvez pas vous rendre en personne à la Fondation Beyeler, vous aurez la possibilité de la visiter sur le