Irving Penn, Portraits d’artistes à la Villa Les Roches Brunes, Dinard

Photographies de la Collection Pinault
Pinault Collection et la Ville de Dinard renouvellent leur collaboration pour la présentation d’une exposition intitulée
«Irving Penn. Portraits d’artistes. Photographies de la Collection Pinault.»
Commissariat:
Matthieu Humery, conseiller pour la photographie auprès de la Collection Pinault
Lola Regard, chargée de recherche.
A Villa Les Roches Brunes Dinard - jusqu'au 1 octobre 2023

« J’ai toujours été fasciné par l’appareil photographique.
Je le reconnais pour l’instrument qu’il est, à la fois Stradivarius et scalpel »
Irving Penn

L’exposition

Après une première exposition au Palais des Arts, « Qui a peur des artistes ? », en 2009, dévoilant une sélection d’oeuvres de la Collection Pinault, c’est avec enthousiasme que François Pinault a de nouveau accepté la proposition de la Ville de Dinard, de présenter une sélection de photographies, à la Villa Les Roches Brunes, une vaste demeure Belle Époque, au coeur de la ville. Cette exposition s’inscrit dans le programme hors les murs de la Collection Pinault, qui présente au même moment une importante exposition à Rennes, au Couvent des Jacobins, « Forever Sixties, l’esprit des années 1960 dans la Collection Pinault ».
Au Grand  Palais en 2007

Les portraits de Penn comme des miroirs de l’âme…

Artiste parmi les artistes, Irving Penn, d’abord formé à la peinture, employa la même méthode pour construire ses natures mortes que pour décrire les profondeurs de l’être de ses modèles. Aucune fioriture, aucun décor dans le studio du photographe : un ancien drap de théâtre, un tabouret
ou tout au plus un fauteuil recouvert d’un lourd tissu décati, voilà tout ce
qu’Irving Penn met à disposition des personnalités qu’il photographie. Hors
de l’atelier et hors scène, les artistes apparaissent dépourvus de leurs outils,
instruments, entourages ou apparats.

Les corners portraits

                                                             Marcel Duchamp
C’est grâce à cet exercice de dépouillement, presque minimaliste, que le photographe saisit ses sujets. Naissent alors des portraits inédits, profonds, existentiels. L’ascèse du décor et la concision graphique d’Irving Penn permettent à la psychologie de chaque modèle d’affleurer avec délicatesse. L’influence qu’il exercera sur l’art photographique est déterminant. Simplicité, lumière, construction, distance : une formule magique que l’artiste invente pour révéler les êtres et les choses sur papier glacé.

                                                                    Photo Vogue

Traversant les soixante années qui constituent la carrière
d’Irving Penn, l’exposition est une galerie des visages de ceux et celles qui ont
incarné une grande partie de la création du siècle dernier : peintres, chorégraphes, musiciens, architectes, cinéastes et écrivains s’exposent et dialoguent aux murs de la mythique villa du bord de mer, comme sur une ligne du temps.                                                     photo d’avant la loi Evin ?

La biographie d’Irving Penn

Irving Penn (1917-2009), reconnu comme l’un des maîtres de
la photographie au 20e siècle, est admiré pour ses images de mode iconiques
et pour ses remarquables portraits d’artistes, d’écrivains et de célébrités qui
ont marqué le panorama culturel de son temps. Irving Penn est avant tout un
photographe de studio. Ses photographies, dont le fond est constitué d’un
simple papier, d’une toile ou d’un mur nu, créent un environnement insulaire
et formel. Le sujet est toujours extrait de son contexte et l’intensité qu’il acquiert force l’attention.


Formé tout d’abord à la peinture, Penn poursuit des études d’arts appliqués avant d’être embauché en 1943 comme assistant d’Alexander Liberman, directeur artistique de Vogue à New York, qui deviendra par la suite
son mentor et ami. La même année, il fait ses débuts au magazine comme
photographe et s’impose comme l’un des professionnels les plus novateurs
dans ce domaine. Le succès commercial de Penn n’a pas inhibé ses expériences

artistiques. En 1949-1950, il se lance dans une série de nus remarquables pour
leur extrême abstraction. Il assume le plein contrôle de toutes les étapes du
tirage pour les photographies qu’il réalise à titre personnel. En s’impliquant
dans la production même de ses oeuvres, il explore les procédés d’impression,
parmi lesquels le tirage au platine. Pratiquée au début du 20e siècle, cette
technique permet de créer une image aux variations tonales virtuellement
illimitées. Les riches possibilités esthétiques de ce procédé amènent Penn à
retravailler certaines de ses oeuvres plus anciennes, originellement développées aux sels d’argent. Le fait de reprendre constamment ses images constituent un élément fondamental de l’oeuvre de l’artiste.

Informations importantes

Exposition « Irving Penn. Portraits d’artistes.
Photographies de la Collection Pinault »
Villa Les Roches Brunes — 1, allée des Douaniers 35800 Dinard
Du 11 juin au 1er octobre 2023
Exposition ouverte tous les jours, sauf le lundi
De 11 h à 19 h
Tarif plein : 6 € / Tarif réduit : 4 €
Tout l’été, la Collection Pinault s’expose à Paris,
Rennes et Dinard : gardez votre premier billet acheté pour
l’une de ces trois expositions et bénéficiez du tarif réduit
pour visiter les deux autres !
— « Avant l’orage » à la Bourse de Commerce — Pinault Collection (Paris)
jusqu’au 11 septembre 2023
— « Irving Penn. Portraits d’artistes. Photographies de la Collection Pinault »
à la Villa Les Roches Brunes (Dinard), du 11 juin au 1er octobre 2023
— « Forever Sixties, l’esprit des années 1960 dans la Collection Pinault » au
Couvent des Jacobins (Rennes), du 10 juin au 10 septembre 2023

« Traînard : collectionneur, amateur et curieux »


Daniel Ruggiero
+ Spécial Guest

Suite à sa résidence au « Palais des paris » en juillet 2023, Daniel Ruggiero (Urbangame) nous fait le plaisir de nous présenter un ensemble de dessins accompagné d’une collection de planches de skate qui ont été investies par une vingtaine d’artistes spécialement choisis pour l’occasion.

Exposition
ouverte samedi 29 et dimanche 30 juillet 2023
de 12h00 à 18h00.
Adresse : Palais des paris,
96-2 Ôhashimachi,
Takasaki 370-0803
Japon
Organisateur : Palais des paris
Partenariat :
AVV,Service de la culture – ville de LausanneFondation art-en-jeu,
LGS Board Manufacture, ABU Board distribution
 

Les artistes de la collection de skate :

Julien Babel – Crystel Ceresa – Anaëlle Clot – Jérémie Cortial – Hadrien Dussoix – Thierry Feuz –Ludo Gabriel – Elise Gagnebin-de Bons – Balmer Hählen – Martin Hyde – Andreas Kressig – Eric Martinet – Giancarlo Mino – Sandrine Pelletier – Christophe Riotton – Sylvain Rossel –  Denis Roueche – Daniel Ruggiero – Sdzn – Sébastien Théraulaz – Cyril Vandenbeusch

Partenariat : AVVService de la culture – ville de LausanneFondation art-en-jeu, LGS Board Manufacture, ABU Board distribution

Informations pratiques

Si vous souhaitez faire une résidence au Palais des paris dans la ville de Takasaki en périphérie de Tokyo, contactez-moi directement en message privée. Envoyez-moi un dossier d’artiste, un dossier de projet est tout à fait facultatif. Je vous répondrai rapidement et vous donnerai les contraintes inhérentes à notre contexte.

Pour me contacter :
https://www.instagram.com/palaisdesparis/
https://www.instagram.com/weigelfrederic/
https://www.facebook.com/frederic.weigel.16/

A la rencontre de Vincent Gicquel via François Pinault

Le dernier cri de Jesus « mon père pourquoi m’avez-vous abandonné ? »

Ce titre peut être inversé à tous moments.
Né en 1974 en Normandie, Vincent Gicquel passe son enfance à construire des cabanes et, quand il pleut, à reproduire dans l’atelier de son père les tableaux des pères de la modernité (Van Gogh, Monet ou Picasso…).

                                          Photo Internet
Il développe alors un attachement très profond pour la peinture à l’huile et un peu plus tard pour la philosophie tragique. Lecteur de Schopenhauer à qui la philosophie n’a rien rapporté mais beaucoup épargné, Vincent Gicquel choisit de devenir peintre car dit-il.

                « j’avais trop d’humour pour être tueur en série. »

L’église de Trévérien

Depuis juillet 2022, un chemin de croix contemporain orne les murs de l’église de Trévérien (Ille-et-Vilaine). Une œuvre commandée par le plus célèbre enfant de la commune, l’homme d’affaires milliardaire et propriétaire du Stade rennais, François Pinault.
L’église, modeste, construite au début des années 1870, réclamait un bon coup de frais. L’an dernier, François Pinault – qui gâte aussi régulièrement les enfants de Trévérien avec des coups de pouce pour des voyages, des invitations dans les musées, des dons de matériel informatique – a accepté de financer la restauration.
On a fait une liste des travaux à faire en se disant qu’il allait choisir, raconte le maire, Vincent Melcion. Il a dit oui à tout. Et même à un peu plus, avec ce qui est venu se greffer après.

                                                Photo Internet

Une œuvre « en souvenir de sa mère »

À l’intérieur du bâtiment religieux, le tableau du XIXe siècle du retable sud, représentant le Christ Sauveur, a été restauré. L’ensemble de l’électricité a été mis en conformité. Les lustres et tous les bancs de l’église ont été remis à neuf, récupérant leur teinte d’origine. Sans compter des travaux de maçonnerie et de peinture, la réfection de l’escalier du clocher, et le calvaire, devant l’édifice, qui a été complètement refait.
« Il ne restait plus que le socle, et en mauvais état, poursuit le maire. La commune de Meillac nous a trouvé un beau christ qui n’a jamais servi. Il a fallu trouver le bois pour faire la croix. Maintenant, le calvaire a belle allure​.

Mais le clou de cette restauration, c’est le Chemin de Croix, sur proposition de François Pinault, « en souvenir de sa mère », ​explique Vincent Melcion.

 « Par sa modestie, l’église est le plus bel écrin, pour l’émouvant et splendide Chemin de Croix »
elisabeth

François Pinault, le mécène de Trévérien

« C’est ici que j’ai tout appris »
    François Pinault

François Pinault retrouve l’école de son enfance à Trévérien
En toute simplicité, le grand patron François Pinault a dévoilé la plaque de l’école qui porte désormais son nom. Une initiative portée par la municipalité. Il était entouré de son épouse, ses fils, Dominique et François-Henri, Salma Hayek, l’épouse de celui-ci, et ses petits enfants. Un moment très émouvant pour le milliardaire.

« C’est dans ce genre de moment que l’on se rend compte que le temps passe vite. »
À bientôt 86 ans, il les fêtera le 21 août, François Pinault a connu un sacré voyage dans le passé, jeudi 2 juin 2022, au cœur de l’école primaire de Trévérien (Ille-et-Vilaine) qu’il a fréquentée de 1941 à 1947.
« J’y suis rentré à 5 ans alors que je parlais le patois que l’on n’appelait pas encore le gallo. C’est ici, grâce à deux instituteurs, M. et Mme Cadiou à qui je tiens à rendre hommage, que j’ai tout appris. À parler français, à lire, à écrire et à compter. »

 Ces écoliers sont choyés grâce à la générosité de François Pinault

​Coup de pouce pour des voyages, invitations dans les musées, don de matériel informatique… Les écoliers de Trévérien sont gâtés par François Pinault. Ancien élève de l’école, l’homme d’affaires se soucie régulièrement des besoins de l’établissement pour assurer une bonne éducation des enfants.
L’école de Trévérien est sûrement l’une des mieux équipées du département. Elle peut compter, sans même le demander, sur la générosité de son bienfaiteur, François Pinault. Né aux Champs-Géraux (Côtes-d’Armor), l’homme d’affaires a grandi et a suivi sa scolarité dans la petite commune de Trévérien.

Un voyage à Venise et une visite à Guernesey

Ce n’est pas la première fois que les enfants de Trévérien bénéficient de la générosité de l’homme d’affaires. « Dès qu’il le peut, il les associe à des actions d’éducation et des actions culturelles. » De cette façon, les écoliers ont été invités en 2019 à Hauteville House, la maison de Victor Hugo à Guernesey, complètement restaurée grâce au mécénat de Pinault Collection. En 2017, cinquante élèves avaient bénéficié d’un coup de pouce pour finaliser un voyage à Venise, où ils avaient été invités dans les deux musées de la collection Pinault. Plus récemment, ils ont également visité l’exposition Debout, de la collection Pinault au couvent des Jacobins, à Rennes.

Une BD de la Passion du Christ ?

Un Chemin de Croix, c’est un peu une bande dessinée retraçant les différents moments de la Passion du Christ. Il est décliné en quatorze stations, de la condamnation de Jésus à son dernier souffle.

« Les chemins de croix sont apparus au début du dix-neuvième siècle, ​explique Roger Blot, 77 ans, responsable diocésain du patrimoine religieux et spécialiste de l’art sacré. Jusque-là, la Passion était racontée dans les verrières, derrière l’autel, comme dans les églises voisines des Iffs ou bien de La Baussaine. »

L’église de Trévérien avait d’ailleurs déjà un chemin de croix, constitué de petites croix carrées en laiton, dont on voit encore la trace sur les murs de la nef. « Le nouveau est sans doute le quatrième ici », estime le père Roger Blot.

Qu’a-t-elle donc de si particulier, cette œuvre ? L’auteur, le peintre Vincent Gicquel, 48 ans, a été choisi par François Pinault. En 2018, plusieurs de ses tableaux ont été présentés dans l’exposition Debout, qui présentait des œuvres de la collection Pinault au Couvent des Jacobins à Rennes. L’artiste revendique des influences aussi différents que Michel-AngePicasso pour la couleur, Hergé pour le dessin…

« L’œuvre de Vincent Gicquel interroge toujours de façon puissante le destin de l’homme et sa place dans le monde, explique la brochure de présentation. C’est la raison pour laquelle François Pinault s’est adressé à lui. »

Les quatorze stations sont toutes du même format, comme dans la grande majorité des chemins de croix. Ici, ce sont des peintures d’environ 80 cm par 60, sobrement disposées dans un cadre de bois clair. Ils ont été installés plus bas que le précédent, sous la corniche, à hauteur de regard. Là aussi, ça a été mûrement réfléchi.« 

« François Pinault nous a fait un beau cadeau »

La couleur dominante est le bleu vert. Un seul tranche, dans le fond de l’église, la station VI. Tout en rouge, où le visage du Christ apparaît sur le linge que lui a passé sur le visage, Sainte Véronique. Un autre portrait retient l’attention, celui de la Mère de Jésus (numéro IV), où on lit l’horreur, la détresse et la fatigue. Sans oublier le dernier tableau : « Une expiration qui n’a pas fini d’être une inspiration, commente Roger Blot. François Pinault, c’est un humaniste, il nous a fait un beau cadeau. Pour le peintre, c’est un événement dans sa vie. C’est une œuvre d’art qui interroge, qui fait parler.

Si prêtres et élus restent très discrets sur le montant des travaux, ils espèrent que ce Chemin de Croix attirera des visiteurs. Mais, pour le moment, l’église n’est ouverte que le dimanche. Le maire a son idée : 

« On a prévu que les visiteurs viennent chercher les clés à la mairie, aux heures d’ouverture (tous les matins sauf le mercredi et le jeudi après-midi). »

Roger Blot, lui, rêve que les portes des églises soient toujours ouvertes. C’est la volonté du diocèse comme du Département. Une église toujours fermée est moins respectée qu’une église ouverte.​Et à Trévérien, ce trésor est désormais pour tous.

NB : pour notre groupe l’accès n’a pas posé de problème

Week-end Membership Bretagne

Photo Claude Romanet, Villa les Roches Brunes à Dinard
Groupe de 22 membres
Accompagnatrices: Thiphaine et Sarah
Rennes et Dinard du 14 au 16 juillet 2023
Cet été, la Collection Pinault s'installe en Bretagne. À l'occasion des expositions Forever Sixties au Couvent des Jacobins à Rennes et , nous vous proposons une fin d'été bretonne.
3 expositions, 2 visites guidées de villes, 1 chemin de croix... le week-end s'annonce bien rempli !

« En Bretagne le soleil luit plusieurs fois par jour »
le guide Gérard

14 juillet – jour 1

Lever à 5 h, je termine ma valise, préparée la veille, optimiste je retire ma veste
contre la pluie, me fiant aux prévisions météorologiques.
Robert Z me dépose à la gare où un attroupement dans le hall attend l’affichage du TGV direction  gare de Lyon à Paris. Ma valise est lourde, l’ascenseur est arrêté pour raison économique. Dès l’annonce du n° de quai c’est la course pour rejoindre sa place. Bien installée j’essaie de combler mes heures de sommeil.
Soudain je me réveille, le TGV est arrêté, « Animaux divagant sur la voie » annonce le chef de bord, puis au bout d’un certain moment le TGV repart doucement,
« un quart d’heure de retard » annonce le chef de bord. Je m’inquiète un peu, car j’ai 50 minutes entre la gare de Lyon et la gare Montparnasse, pourvu que je trouve rapidement un taxi.
Je trouve rapidement un taxi, il n’y a pas trop de circulation pour cause de jour férié, je suis rapidement à la gare Montparnasse.
Je cherche mon départ sur l’affichage, horreur je ne le vois pas, puis au bout d’un moment je me rends compte que c’est le TGV pour Quimper dont le 1er arrêt est Rennes. Je monte dans le train, parcours rapide.
Arrivée à Rennes, je hèle un taxi, pour me déposer à mon hôtel. Le chauffeur
n’est pas très heureux car l’hôtel se trouve à 800 m. Je lui dis que je ne peux pas marcher avec une valise trop lourde, que j’ai un genou à ménager : tarif 14 juillet.

Attente à l’hôtel, j’ai 10 mn, d’avance.  Puis je prends possession de ma chambre Lilas. Je m’empresse de prendre une douche car je suis levée depuis ce matin 5 h et je ne me sens + très fraîche. 1er Gag je m’arrose avec la douche pour une fois que j’étais presque coiffée Grrrrr. Je sèche mes cheveux.  Puis une envie pressente. Horreur il n’y a pas de papier. Je téléphone à l’hôtel.
La patronne vient me dépanner et m’explique le fonctionnement de la douche : il faut tirer et pointer en même temps !

                                                               Chambre 102

Accueil Hôtel

Chambre 102, située au-dessus d’un patio, à 2 lits alors que j’avais demandé spécialement un grand lit. J’ai le sommeil agité, aussi il me faut de la place pour ne pas tomber du lit (chose vécue, à l’origine de mes problèmes de déplacement)
Lorsque je veux quitter la chambre, je n’arrive pas à fermer à clé, rebelote, j’appelle la réception, 20 mn d’attente au téléphone. La patronne m’envoie une aide, qui ne connait pas vraiment le système emberlificoté de la porte :
il faut tirer la poignée vers le haut et tourner la clé en même temps !
Moralité : Au Garden Hôtel  il faut tirer et pointer en même temps !

                                                      Art Basel 2022

En gros, j’ai beaucoup aimé le week-end, pour la bonne organisation, la communication par Watsapp et par téléphone, l’amabilité des organisatrices,
les participants très sympathiques, les visites proposées.
Parfois je ne me rendais pas compte qu’il y avait un message Watsapp, aussi  je n’y répondais pas.
Vendredi, la découverte de Rennes entre gouttes d’eau, bourrasques et soleil, fut un vrai plaisir. 

Un voyage dans le temps
Du gothique flamboyant de la Chapelle Saint-Yves, en passant par les rues pavées bordées de maisons à pans de bois colorés, plusieurs époques rythment votre déambulation. Nous traversons les Portes Mordelaises et leur châtelet à deux tours, typique du patrimoine défensif, avant de rejoindre l’Hôtel de Ville, sa place et celle du Parlement de Bretagne, datant de l’époque de Gabriel,

architecte du roi Louis XV. Un saut dans le temps qui vous emmènera dans de remarquables hôtels particuliers édifiés, à l’époque, pour ces
« messieurs du Parlement ».
20h : Diner au restaurant La Fabrique dans le centre de Rennes

                               Le Parlement de Bretagne

La soirée à  la Fabrique St Georges fut décevante. D’une part le lieu était trop bruyant, l’on ne pouvait échanger qu’avec ses voisins de gauche ou de droite, d’autre part, le menu  unique, ne correspondait pas à ce qui avait été proposé, l’eau plate pas bonne, (chauvine :  vive l’eau de Mulhouse) par contre le cidre brut était ok, le poisson un peu sec, je n’ai pas apprécié le dessert – cheese-cake -, mais le café. Heureusement j’ai pu converser avec un charmant voisin F.X. B.
qui se reconnaitra, s’il me lit.

                                        ambiance la Fabrique

Samedi 15 juillet : une journée entre les beaux-arts et la Collection Pinault – Jour 2

9h30 — 10h : Petit déjeuner au Couvent des Jacobins
10h — 11h15 : Visite guidée de l’exposition de la Collection Pinault
« Forever Sixties »
Déjeuner libre
15h — 16h30 : Visite guidée de la collection permanente du Musée des beaux-arts
Rendez-vous avec l’art. Véronèse, Rubens, Picasso… les plus grands artistes vous font de l’oeil, osez plonger votre regard dans leurs oeuvres. Depuis 1794, le fonds d’oeuvres du Musée des beaux-arts de Rennes n’a cessé de s’étoffer, offrant un panorama de l’histoire de l’art depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Rencontrez Léonard de Vinci, Botticelli et Rembrandt et laissez-vous
surprendre par l’impressionnisme de Gustave Caillebotte,
« La Chasse au tigre » de Ruben et Le nouveau-né » de Georges de la Tour.

Puis déambulation libre dans l’exposition temporaire « Art is Magic » au musée des beaux-arts.
Il s’agit de la première rétrospective en France de l’artiste britannique Jeremy Deller, lauréat du Turner Prize en 2004 et représentant de son pays à la Biennale internationale d’art contemporain de Venise en 2013. Cette exposition entre en résonance avec l’exposition « Forever Sixties » de la Collection Pinault, au Couvent des Jacobins à Rennes, qui explore l’esprit des années 60 entre
libération et répression.
Diner libre

                                       Le Couvent des Jacobins à Rennes

Samedi, petit déjeuner charmant au Couvent de Jacobins, où nous avons pu laisser en attente le cadeau, un totebag Bretagne contenant des publicités pour les exposition à venir, un plan de Rennes, un paquet de délicieuses galettes bretonnes (? ou O.T.)


Puis la conférencière  a introduit l’exposition  
Forever Sixties, fort bien. Hélas debout pendant une 1/2 h, chose qui ruinait mon espoir de bonne santé pour la suite. En effet j’avais été infiltrée au genou 15 jours avant, je devais ménager mon genou. Je n’ai pas suivi le groupe, mais je me suis régalée, en prenant des photos et en lisant les cartels et en admirant l’architecture du lieu.


                                 Musée des Beaux Arts de Rennes

Le musée des BA est très intéressant avec quelques chefs d’oeuvre. La 2e partie au musée des Beaux Art, avec Jérémy Deyller m’a moins intéressée. J’ai parcouru les 2 expositions à mon rythme.

Dimanche 16 juillet : excursion à Dinard –
jour 3

Dimanche 16 juillet : excursion à Dinard
7h50 : Départ en car de la Place des Lices. Accompagnement par un guide de l’Office de Tourisme.
8h15 : Arrivée à Trévérien pour la découverte du chemin de croix de Vincent Gicquel offert par François Pinault, une oeuvre présente dans l’église de Trévérien depuis juillet 2022.
 Collection Pinault « Irving Penn. Portraits d’artistes »


Collation offerte par la ville de Dinard (cidre et gâteau breton)
12h30 : Déjeuner au restaurant l’Écluse
14h30 — 16h30 : Visite guidée de Dinard (circuit en bord de mer)
Dinard inspire les artistes et les nombreuses galeries d’art implantées dans la ville peuvent en témoigner.
La Promenade du Clair de Lune est l’une des balades préférées des Dinardais. Bien exposée et protégée des vents, elle invite à la flânerie et à la détente le long des jardins dont les notes vives, colorées, et les parfums lui donnent un charme particulier.
Quai de la Perle, vous découvrirez avec étonnement une très belle végétation méditerranéenne, et notamment une palmeraie, créée dans les années 1930.
16h30 : Retour vers Rennes
17h45 : Arrivée à Rennes, Place des Lices

Dinard
Dimanche, le bus confortable nous a transporté vers l’église de Trévérien. La simplicité de cette église est un écrin pour le magnifique, émouvant, chemin de croix de Vincent Gicquel.
Ensuite la promenade de Dinard était sportive, la récompense au bout dans la Villa des Roches Brunes avec une très belle exposition dIrving Penn, une présentatrice compétente et charmante.
Le déjeuner à l‘Ecluse était un menu fixe que j’ai apprécié. Puis je n’ai pu suivre le groupe à la découverte de Dinard, ma jambe me faisait trop mal. Le guide Gérard, malgré sa proposition de me faire marcher devant le groupe ! accélère le pas, parle trop fort dans le bus, et ne parle qu’aux premiers rangs, alors que le long de la plage et ailleurs on ne peut pas marcher à 10 de front !
Je remercie le bus, le chauffeur et les organisatrices, qui sont venus me chercher à l’office du tourisme de Dinard. J’avais fait commander un taxi à l’accueil du Casino de Dinard, il n’y en avait pas de disponible, aussi j’étais montée dans un bus de liaison pour la Plage du Prieuré, (le chauffeur du bus ne connaissait pas l’endroit, mais les passagers oui) Je suis descendue du bus après l’appel des organisatrices, le chauffeur m’a suivie pour me rendre le billet de transport) 
Puis nous avons vogué le coeur content vers Rennes, arrêt à la gare pour celles qui prenaient le train du retour.
NB : je suis partie le lendemain après midi à 16 h pour Paris et ensuite pour Mulhouse en TGV.

Lundi 17 juillet
J’ai quitté mon hôtel en leur confiant ma valise et mon sac à dos, pour aller déjeuner. Retour à l’hôtel à 15 h pour commander un taxi et récupérer mes affaires.
Réponse de la personne à l’accueil : les taxis sont débordés, vous pouvez y aller à pied, la gare n’est pas loin,
moi : je suis une personne âgée de presque 82 ans, et ma valise est très lourde, précisez le, au taxi.
Réponse : vous auriez dû le dire ce matin.
Aussi, je suis sortie de l’hôtel pour arrêter une voiture classique.
Une dame a accepté de me conduire à la gare. Elle a chargé la valise, puis je suis allée vers la droite pour m’asseoir en tant que passager. Comme il y avait du soleil, je n’ai pas vu le trottoir resté dans l’ombre, et je suis tombée de tout mon poids (!) à cheval entre le trottoir et la voiture. Mon Apple Watch a fait son job et a appelé les secours, la police est arrivée rapidement, j’étais toujours parterre, assommée par le choc.Les policiers m’ont demandée s’ils devaient appeler les pompiers. J’ai demandé qu’ils me « ramassent » et qu’ils m’installent dans la voiture de la dame serviable, car j’avais des trains à prendre. La dame ne m’avait pas vu tomber et se demandait où j’étais passée !
Après le changement de gare à Paris, grâce à un taxi j’ai pu regagner à temps le TGV pour Mulhouse, arrivée à 21 h 55 précises 
(SNCF).
Pour les visites des musées je ferai un billet spécial

Dinard. La Villa Greystones de François Pinault classée monument historique
en bas l’arbre de Penone

Remarques

– Les textes en légère couleur bleu sont la copie du programme proposé par la Bourse de François Pinault aux membres
– les photos sont de mon Sony ou de mon Iphone sauf la une qui est de Claude
– Il y a des jours où je mangeais une crêpe au petit déjeuner, au déjeuner 2 et une fourrée à la pomme de terre, saucisse et oeuf sur le plat, au dîner

– Je ferai des billets pour les visites des musées
– si vous êtes sur FaceBoock je vous propose de m’y rejoindre
– j’ai un coquard à l’oeil droit, des bleus à la main, au poignet, le long de la jambe
et surtout une côte (celle d’Adam ?) qui me fait souffrir

Abdelkader Benchamma – Géologie des déluges

GÉOLOGIE DES DÉLUGES, série de 5 dessins, encre sur papier marouflé sur toile, dimensions variables, 2023

La Fondation François Schneider invite Abdelkader Benchamma à s’emparer
des 1200m2 du centre d’art à Wattwiller. L’artiste propose une exposition conçue spécialement pour le lieu, guidée par le thème de l’eau cher à la Fondation. Autour du déluge, Abdelkader Benchamma interroge ce mythe universel, la psyché collective qui lui est rattachée et y conçoit un territoire morcelé.
Exposition du 13 mai au 24 septembre 2023
Commissaire : Marie Terrieux
L’exposition

« Lorsque je dessine, le blanc est pensé comme une matière à part entière. Elle devient tangible grâce à l’utilisation du noir »
Abdelkader Benchamma

LIGNES DE RIVAGE, création in situ, 2023

A la fois vestiges de mondes disparus & engloutis, monticules mystérieux, sommets qui affleurent à la surface d’un univers souterrain, cette installation composée de dessins sur panneaux et d’un grand dessin mural transforme la salle principale de la Fondation en un puissant paysage poétique, où
autant de lignes de rivages potentiels – ces marques d’un déluge réel ou rêvé – ont laissé leurs traces. Cette fois il a introduit la couleur dans ses dessins, elles y chantent comme des notes de musique ou encore comme des points de lumière, comme sur les toiles de Vermeer.

KOMETENBUCH, série de dessins, encre sur papier marouflé sur toile, 26 x 18 cm, 2023

Le titre de la série fait référence à un ouvrage du 16e siècle (1587),
« Kometenbuch » (Le livre des Comètes)
compilant des illustrations sur l’origine des comètes. En ce temps, les comètes étaient étaient perçues comme destructrice de monde et de mauvais augure mais également comme merveilleuses, annonciatrices de prodiges et de miracles. A. Benchamma relie ces croyances médiévales aux dernières découvertes en astrophysique : il est fort probable que l’eau, et par conséquent la vie sur terre, proviendrait des météorites et des comètes. L’artiste reprend l’idée de ces petits formats manuscrits du « Kometenbuch », comme
des enluminures extraordinaires et inquiétantes. C’est à travers une collection personnelle d’archives et d’images d’époque multiple que l’artiste nourrit une partie de son oeuvre et des inspirations.

GÉOLOGIE DES DÉLUGES, série de 5 dessins, encre sur papier marouflé sur toile, dimensions variables, 2023

A la fois vestiges de mondes disparus & engloutis, monticules mystérieux, sommets qui affleurent à la surface d’un univers souterrain, cette installation composée de dessins sur panneaux et d’un grand dessin
mural transforme la salle principale de la Fondation en un puissant paysage poétique, où autant de lignes de rivages potentiels – ces marques d’un déluge réel ou rêvé – ont laissé leurs traces.

LA RETRAITE DES EAUX, série de 8 lithographies, lithographie rehaussée à la main et encre marouflé sur toile, 105 x 75 cm, 2023

Les récits se répètent et se transforment, mais une strate primordiale reste toujours visible, à l’image de cette nouvelle série – créée pour l’exposition en collaboration avec l’atelier Michael Woolworth, imprimeur et éditeur, spécialisé en lithographie sur pierre – : un motif, un mythe du déluge réapparait lithographie après lithographie, puis l’artiste ré-intervient sur chaque épreuve. Viennent alors se superposer d’autres récits qui prennent la forme d’un tumulte graphique. Certaines fois le dessin d’origine n’est plus décelable
: il a fusionné et donné naissance à une nouvelle histoire. C’est dans cette répétition que les mythes et les images s’étoffent.

GROTTE CELESTE, ensemble de films d’animation 2023, en co-production avec …

Dans la continuité de « Random », récit dessiné (publié en 2014), l’artiste continue d’explorer les transformations de la matière dans un voyage science fictionnel où il aborde les thèmes du temps, de la vie extraterrestre dans une odyssée autant physique que symbolique. Ici les grottes respirent, elles sont
faites d’une eau sombre, alchimique. Une autre planète est peuplée de créatures-geysers mystérieuses.
Toujours la matière palpite et vibre, et les innombrables étoiles semblent dessiner une inquiétante voûte plutôt qu’un espace infini…

RANDOM, série de planches originales, encre sur papier, 30 x 42, 2014

Les dessins présentés ici sont les planches originales de « Random » Ce livre hybride à l’édition très soignée, à la sérigraphie d’une extrême finesse, avec sa couverture toilée évoquant les encyclopédies d’antan, est un ovni. Entre la bande dessinée, le storyboard, l’expérimentation graphique, il navigue entre
l’infiniment petit et l’infiniment grand, le gazeux et le tellurique, le géométrique et l’organique, et plonge le lecteur dans les remous de la matière. Une matière incertaine, en constante transformation, qui est
la force motrice, implacable et irrésistible, de la narration. Car c’est bien une histoire que nous raconte Abdelkader Benchamma, même s’il s’affranchit des codes, des genres, des cases, et repousse les limites des pages : cadrages extraterrestres, effets d’échelle, zooms et dézooms abyssaux… La fin du monde
comme événement fractal, se reproduisant indéfiniment à différentes échelles.

« Parcourir les oeuvres d’Abdelkader Benchamma, c’est voyager à la vitesse de la lumière vers des univers jusque-là inconnus pour découvrir, en réalité, ce que l’on n’avait pas osé percevoir du réel »
Abdelkader Benchamma – Rayon Fossile

La commissaire

Entre le ciel et la terre se trouve l’eau. Ou plutôt l’eau est dans les cieux, sous et sur la terre. L’eau depuis toujours nourrit les mythes fondateurs des différentes civilisations et grandes religions.
Entre science et croyance, la Géologie des déluges est une étrange quête, qui traque à travers le monde des lignes de rivage hypothétiques. Ces traces qu’aurait laissé l’eau au cours des siècles apparaissent tels des témoins
possibles de catastrophes − montées des eaux qui surgiraient des profondeurs comme dans cet énigmatique extrait du Coran
« et nous fîmes jaillir la terre en sources » − ou au contraire de par les cieux :
« en ce jour-là se fendirent toutes les sources de l’immense abîme d’eau et les écluses des cieux s’ouvrirent ».
Dans les textes sacrés iraniens zoroastiens, les récits indiens ou chinois, le mythe diluvien se répète, en alternant une vision punitive à l’avènement d’une nouvelle ère. Le déluge est à la fois une épopée géologique mais aussi
humaine. Il n’y aurait pas eu un, mais plusieurs déluges.
Abdelkader Benchamma, fasciné par cette hypothèse d’un inconscient collectif habité par des mythes communs, retrouve ici l’écho de ses recherches.
Il tente de sonder la psyché collective, construite autour de cette idée d’une catastrophe aquatique, que l’on retrouve autant en Asie, en Mésopotamie, en Inde qu’en Amérique du Sud.
Depuis une vingtaine d’années, l’artiste fouille les origines de l’univers dans ses composantes morphologiques et symboliques. Il formalise cet intérêt pour les strates du monde en inscrivant signes et reliefs sur les surfaces
variées. Abdelkader Benchamma insuffle à ses ensembles, vibrations et rythmes. Des formes minérales, végétales, cosmiques se déversent puissamment dans les espaces, prennent la forme de mondes instables, chahutant le spectateur. Le centre d’art devient un territoire morcelé qui serait autant géologique que mythologique. Une caverne aux jaillissements ténébreux et un atlas aquatique nous guident vers une plaine karstique, elle s’érige
aux abords de planètes asséchées, des queues de comètes bombardent le territoire d’une eau extra-terrestre. Un monde tellurique se profile, l’eau et le minéral cohabitent.
De ces eaux qui inondent le monde et laissent des impacts visibles, des sillons sur les roches, Abdelkader Benchamma en révèle ses propres images.
 Marie Terrieux

Biographie

Diplômé des Beaux-Arts de Montpellier et de l’Ecole des Beaux-Arts à Paris en 2003, Abdelkader Benchamma travaille entre Paris et Montpellier. Lauréat du Prix Drawing Now en 2015, il a été invité la même année par le Drawing Center de New York à inaugurer leur programme de dessin mural avec Representation of Dark Matter (2015-2016). Ces dernières années, il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles, à la Collection Lambert à Avignon en 2022, au MRAC de Sérignan en 2020, au Centquatre et au Collège des Bernardins à Paris en 2018, au BlueProject Foundation de Barcelone en 2016 et au FRAC Auvergne en 2015. Il a participé à de nombreuses expositions collectives : Syncopation au
POLA Museum of Art à Hakone au Japon, à l’Eldorado Lille 3000 en 2019, Melancholia à la Fondation Boghossian de Bruxelles en 2018, Tamawuj à la Biennale de Sharjah en 2017, On aime l’art…! , Collection agnes b. à la Fondation Yvon Lambert d’Avignon cette même année, The Future of a Promise, 54e Biennale de Venise en 2011, Told, Untold, Retold au MATHAF, Arab Museum
of Modern Art à Doha (Qatar) en 2010.

                  Abdelkader Benchamma – Rayon fossile à la Collection Lambert – Salle 5

En 2023, son travail fait l’objet d’expositions personnelles à la Fondation François Schneider (Watwiller), au Het Noordbrabants Museum (HNBM) aux Pays-Bas et au Power Plant de Toronto au Canada. Enfin, il participe à
l’exposition collective Immortelle au MO.CO, Montpellier Contemporain.
© Toma Dutter

Informations pratiques

Fondation François Schneider
27 rue de la première armée
68700 Wattwiller (Haut Rhin)
info@fondationfrancoisschneider.org
03 89 82 10 10
fondationfrancoisschneider.org

PROGRAMMATION CULTURELLE

Nuit des musées | Samedi 13 mai à 18h
Visites guidées & performance d’Anna Byskov « Flotsam&Jetsam »
Rendez-vous aux jardins | 2, 3, 4 juin
Visites guidées, ateliers mosaïque & musique
Du déluge à la tempête – parcours croisé avec la FEW | samedi 17 juin à 18h30
Visites guidées, performance de Morgane Baffier « Conférence sur la crise » & projection de Julius von Bismarck « Irma to come in earnsest »
Concert Météo Campagne | vendredi 28 juillet à 19h
Déluge d’étoiles | samedi 12 août à 20h
Visites guidées, observation de la voûte céleste, concert de harpe et danse par les Aéronotes, tirage astral
Journées européennes du patrimoine | 16 & 17 septembre
VISITES GUIDÉES
Visite guidée avec Abdelkader Benchamma | Samedi 13 mai à 14h30
Visites du premier dimanche du mois |
Tous les premiers dimanches du mois à 11h et 14h30 (4 juin, 2 juillet, 6
août, 3 septembre)
Visites éclair | 1er et 3e mercredi de chaque mois de 13h à 13h30

Si vous êtes abonné au Pass-musées vous pouvez visionner la conférence sous ce lien (patience cela débute au bout de 5mn)

David Zuccolo

Crédit Photo: Sébastien Bozon

Nom : Zuccolo
Prénom : David
Profession : Violoniste
spécialité :  coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse
signe particulier : Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Mon entretien avec David Zuccolo

David Zuccolo a certes de nombreux homonymes, (google) mais rien ne vaut l’original.
Né en Moselle, violoniste depuis l’âge de 6 ans, David Zuccolo est pour ainsi dire tombé très tôt dans la musique classique et continue d’y baigner.

Quelle est votre profession ?
Violoniste et coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse.

Vos études ?
Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Avez-vous eu des prix de conservatoire ou autres ?
Conservatoire à rayonnement régional de Metz
Médaille d’or de violon et de musique de chambre 1990 et 1992
Premier prix supérieur interrégional 1992
Conservatoire supérieur régional de Paris
Premier prix de violon 1996
Conservatoire national supérieur de musique de Lyon
Premier prix de violon et de musique de chambre 1999

Vos parents ?
Mère, secrétaire comptable dans un magasin de confection puis femme au foyer. Décédée en 1993.
Père, ouvrier puis contremaître dans la sidérurgie
Mon arrière grand père, Oswaldo Zuccolo a quitté la région d’Udine en Italie à la fin du 19ème siècle. Il a épousé une viennoise. Germanophone, son parcours l’a mené jusqu’en Lorraine -alors annexée -au début du 20ème siècle, après un passage par Vienne et Zurich.

Votre âge et lieu de naissance ?
48 ans. Woippy, à côté de Metz

Comment êtes-vous venus à la Musique ?
Par mon père qui souhaitait que ses enfants pratiquent un instrument. Il avait un collègue ouvrier qui avait monté une école de musique à Amnéville. Mon frère ainé a commencé le violon, par hasard car il y avait de la place dans la classe, j’ai suivi trois ans après.

Votre violon ?
Un violon moderne, réalisé par Jean-Christophe Graff à Strasbourg en 1996. Une très belle copie d’un Guarnerius dont j’ai fait l’acquisition en 1998, à la fin de mes études à Lyon, bien avant de venir en Alsace. Un signe du destin

Avez-vous essayé d’autres instruments avant de choisir le violon ?
Non. Le violon m’est apparu comme une évidence, dans les pas de mon frère.

Plus tard, au cours de mes études, j’ai eu l’opportunité d’apprendre le piano. Je n’ai jamais réussi à m’y mettre.

Avez-vous un violon d’études ?
Oui, et nous avons conservé tous les petits violons d’apprentissage.

Votre position dans l’orchestre ? Vous êtes en fonction depuis ?
Violon du rang depuis 2006.

Coordinateur artistique depuis 2016

Quand avez-vous pris vos marques ?
Dès la première année. L’ambiance familiale de l’OSM y contribue.

J’avais également une longue expérience de musicien d’orchestre dans d’autres formations. Le métier ne m’était donc pas inconnu lors de ma prise de poste.

J’ai constaté que vous êtes passé des premiers violons aux deuxièmes violons ?
est-ce une punition ? (rires)
La punition, ce serait les atlos (rires !!) Trêve de plaisanterie, à l’OSM les violons du rang peuvent jouer indifféremment dans les deux pupitres. Nous alternons donc par saison. J’adore autant être dans les seconds que dans les premiers. Les voix intermédiaires des seconds violons et des altos sont passionnantes, au cœur de l’harmonie et du contrepoint. Un opéra de Mozart dans les seconds violons est exaltant.

Pour quelles raisons vous a-t-on confié un mandat au sein de l’orchestre ?

J’ai bénéficié de la confiance de mes collègues à travers dix mandats successifs au sein de la commission d’orchestre, un organe représentatif des musiciens auprès de la direction.

J’ai toujours eu une vision collaborative de ce mandat considérant que la direction, l’administration et les musiciens travaillent tous dans l’intérêt de la structure.

Mes relations avec Patrick Davin, alors directeur musical, étaient constructives. En accord avec la direction de la culture, il m’a confié des missions en 2016 pour renforcer et soutenir l’équipe administrative très réduite de l’OSM.

Ces missions ont été prolongées et étendues par Jacques Lacombe, et maintenues par Guillaume Hébert, directeur général nommé en 2020.

Votre mandat depuis ?

2016 donc.

En quoi consiste ce mandat, pouvez-vous développer ?
La première mission est la construction et gestion du planning de l’orchestre, en lien avec nos principaux partenaires, l’Opéra nationale du Rhin, La Filature-Scène Nationale et l’ensemble de nos lieux de diffusion. 

La seconde est le conseil artistique. Elle consiste à centraliser et transmettre les nombreuses propositions d’artistes qui nous parviennent, de conseiller la direction sur des choix de programmes et d’artistes, et ensuite de faire le lien avec l’ensemble des artistes invités que nous accueillons.

Je bénéfice également de la confiance de ma direction dans le montage de programmes, tels que le projet Wyler en septembre 2022 ou le concert du nouvel an 2023.

Rencontrez-vous d’autres musiciens ailleurs ?
Locaux ou dans un circuit plus large, national, international
Oui, nous avons la chance de collaborer avec des artistes du cru et du monde entier. C’est une richesse.

Vous arrive-t’il de faire des « bœufs » ?
Non, si ce n’est quand je cuisine un bon rôti.

Le chef ?
Grande question. Pour le meilleur et pour le pire. La notion de bon ou mauvais chef est très subjective. D’un musicien à l’autre, d’un orchestre à l’autre, un chef peut être apprécié, détesté ou laissé indifférent. Mais l’essentiel est la musique, et les grands compositeurs que nous servons.

Vu de l’extérieur, le public a l’impression que l’on peut se passer du chef ?
C’est vrai. (rires).

Son rôle est essentiel. Quand nous abordons une oeuvre, chaque musicien arrive avec sa propre vision, son interprétation et en premier lieu son tempo. Le chef est donc indispensable pour synchroniser et harmoniser toutes ces sensibilités afin que tous les instrumentistes convergent vers sa vision de la pièce.

Rassembler, conduire tout en préservant la personnalité de chacun, voilà tout le défi.

L’ambiance au sein de l’orchestre ?
A l’OSM, particulièrement sympa. On ne se prend pas au sérieux, ce qui ne nous empêche pas de faire notre métier le plus sérieusement du monde.

Vos voisins, si vous en avez, votre famille, se plaignent-ils si vous pratiquez la musique chez vous ?

Ma famille, non, au contraire.

Mes voisins, oui, et je peux le comprendre. La notion de « répétition » peut facilement taper sur les nerfs. En outre, étant très matinal, je commence fréquemment à jouer vers 7h30.

Je passe donc l’essentiel de mon temps à répéter à la Filature, qui ouvre ses portes à 7h00.

Devez-vous préparer les concerts chez vous ?
Le travail personnel de préparation des partitions en amont des répétitions d’orchestre est indispensable. Les musiciens doivent tous maitriser leur partition afin que le chef d’orchestre puisse se concentrer sur l’essentiel, la mise en place et l’interprétation.

Mais à ce travail spécifique propre à chaque concert, il faut ajouter le travail régulier pour maintenir notre niveau, comme un sportif. Il faut près de vingt ans d’études pour devenir professionnel (nous commençons vers 6 ans et l’âge moyen d’intégration d’un orchestre permanent est 27 ans). Cela nécessite beaucoup de temps et de rigueur pour y arriver, et tout autant pour se maintenir et continuer à progresser.

Les répétitions ?
Leur nombre est adapté au programme et à la difficulté des œuvres. En général, six pour un concert symphonique, douze pour un opéra.

Un musicien a-t-il des affinités avec d’autres instrumentistes ?
Oui. Nous parlons le même langage. La musique est universelle.

La ville soutient les institutions locales, les musiciens ?
L’OSM bénéficient d’un fort soutien de la ville, tout comme la Filature -Scène nationale, l’opéra national du Rhin (notamment à travers le Ballet basé à Mulhouse, le Conservatoire ; avec la volonté de diffuser la culture au plus grand nombre.

La ville de Mulhouse est notre financeur principal. Nos autres contributeurs sont le ministère de la culture via la DRAC Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace et la Ville de Colmar.

La ville ou d’autres entités soutient-elle spécifiquement pour certaines occasions exceptionnelles ?
Ça peut arriver, oui. L’OSM a entamé une mutation de son statut juridique en régie personnalisée (critère indispensable pour l’obtention du label Orchestre national en région).
Ce changement nous confèrera une certaine autonomie facilitant les partenariats financiers avec les structures publiques ou privées qui souhaiteraient nous soutenir sur des actions en particulier, notamment dans le cadre de notre rayonnement ou dans le champ social.

Vos distractions (la Montagne) la marche, autres ?
Par mes différentes fonctions, j’ai une vie social riche, mais j’ai besoin de me retrouver seul, dans le silence et au contact de la nature. J’adore marcher, notamment en montagne. Personne n’ignore ma passion pour le Grand Ballon en particulier.

Que pensez-vous des réseaux sociaux ?
Des médias incontournables aujourd’hui. Comme toute chose, il y a du bon et du moins bon. Tout dépend de leur utilisation et de notre capacité à faire la part des choses. J’ai découvert Facebook à 40 ans. J’y vois un formidable moyen de renouer des liens avec des personnes perdues de vue, ou de conserver du lien quand nos routes se séparent.

Vous y êtes actif, vous postez souvent au nom de l’orchestre ?
Sur Facebook (le réseaux social des boomers – rires) , oui. Je poste quelques publications personnelles et je partage volontiers les publications officielles de l’OSM et de nos partenaires.

Parlez-vous l’alsacien ?
Non, hélas… mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Hopla !


Participez-vous à d’autres formations musicales ?
Rarement. Mes doubles fonctions ne me laissent pas beaucoup de temps.

Quel est votre instrument de musique préféré ?
En dehors du violon ?  Tous ! Ça dépend du répertoire et du contexte.

Mais si je dois en choisir quelque uns, le clavecin, la harpe, le hautbois, le cor…

Que pensez-vous de la cancel culture ?
Je préfère la notion de « devoir de mémoire ». S’inspirer du passé et de nos erreurs pour bâtir un monde meilleur.

Avez-vous des références littéraires ?
Plus le temps passe, plus je savoure la poésie.

Musicales ?
Très éclectiques, en dehors du classique, avec un faible pour les artistes français, de Ferré à Grand corps malade en passant par Claude François et Dalida.

Votre musicien ou compositeur préféré ?
Itzhak Perlman est mon idole depuis tout petit.

Avez-vous un morceau favori en individuel, ou avec l’orchestre ?
Impossible de faire un choix.

Souhaiteriez être soliste ?
C’était mon ambition, mais j’ai dû passer trop de temps à jouer au Légo ou à regarder le Club Dorothée (rires).

Je suis très heureux de ma situation et je n’ai aucune frustration. Trois générations d’ouvriers se sont succédées avant moi, et comme je le dis souvent, mon bleu de travail aujourd’hui est un frac avec des souliers vernis, et mon cadre quotidien de magnifiques salles de concert. Le chemin accompli est émouvant.

Comme le dis mon papa qui fêtera bientôt ses 87 ans, jouer et vivre de la musique est un privilège.

Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
Mon optimisme et ma foi en un monde meilleur.

Quelle est votre plus belle rencontre dans la vie ? (dans la musique ou en général)

La musique tout simplement (merci à mes parents).

Mes deux filles. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à elles.

Naïma, une femme merveilleuse. Une divine rencontre.

 David Zuccolo reçu par Radio MNE podcast

Le programme de l’OSM 2023/2024 le site

Charmion von Wiegand

Au Kunstmuseum Basel, neubau jusqu'au 13.8.2023, exposition Charmion von Wiegand (1896-1983)
Commissaire : Maja Wismer avec Martin Brauen
L’artiste
Portrait of American abstract painter Charmion von Wiegand (1896 – 1983) as she poses in her studio with several of her paintings, August 16, 1961. (Photo by Arnold Newman Properties/Getty Images)

Au printemps 2023, le Kunstmuseum Basel présente une exposition monographique de Charmion von Wiegand (1896-1983), journaliste, critique d’art et peintre américaine. Il s’agit de la première rétrospective depuis près de quarante ans et de la toute première exposition institutionnelle en Europe. Celle-ci s’étend de ses débuts comme correspondante dans le Moscou post-révolutionnaire des années 1930 jusqu’à son oeuvre picturale tardive. À travers 49 peintures et esquisses ainsi que des documents variés, l’exposition retrace le parcours d’une artiste tombée dans l’oubli ayant manifesté une ouverture à d’autres cultures et un intérêt pour la diversité.

Reconnaissance

Au milieu du XXe siècle, Charmion von Wiegand bénéficie d’une reconnaissance en tant qu’artiste associant les principes de l’abstraction géométrique aux formes et aux couleurs du symbolisme d’Extrême-Orient.
Née à Chicago, elle grandit tour à tour en Floride, en Arizona, puis à San Francisco et à Berlin avant de s’installer à New York en 1915. Membre active des cercles littéraires des années 1920, elle est familière de la scène new-yorkaise. Reporter dans le Moscou soviétique des années 1930, elle se fait un nom comme critique d’art pour différentes publications. Sa percée artistique survient en 1945 lorsqu’elle présente une oeuvre dans l’exposition visionnaire The Women organisée à la galerie Art of This Century de Peggy Guggenheim. S’ensuit sa première exposition individuelle dans une petite galerie new-yorkaise renommée en 1947.

L’influence de Piet Mondrian

En 1941, après sa critique du pamphlet Five on Revolutionary Art dans lequel Piet Mondrian est qualifié de « véritable artiste révolutionnaire », Charmion von Wiegand contacte l’artiste qui vient d’émigrer aux États-Unis. Cette rencontre aura de profondes répercussions sur le parcours de Charmion von Wiegand. D’une part, elle introduit Mondrian dans la société new-yorkaise et écrit des articles sur son travail, d’autre part elle corrige ses textes et réalise des esquisses pour le premier état de Victory Boogie-Woogie (1942–44), une peinture inachevée de Mondrian. Le peintre néerlandais influence également son oeuvre pictural. Son vif intérêt pour l’approche artistique de Mondrian renforce sa conviction que l’abstraction géométrique ne doit demeurer purement formelle, mais peut également restituer une idée.

Mondrian Circle

                           Charmion von Wiegand, Night Rhythm, 1948
                           Huile sur toile, 76 x 50 cm
                     Fondazione Marguerite Arp, Locarno Photo: Roberto Pellegrini

Cette révélation se reflète notamment dans ses « tableaux urbains » qu’elle exécute après le décès de Mondrian en 1944. À cette époque, elle fréquente un groupe d’artistes américains connu sous le nom de « Mondrian Circle » auquel appartient également Fritz Glarner, un peintre suisse en exil. Vassily Kandinsky et Hans Arp constituent d’autres références artistiques majeures dans son travail. Charmion von Wiegand se libère bientôt de la réduction chromatique rouge, jaune, bleu. Dans le même temps, elle recourt à une palette élargie afin d’exprimer sur la toile son intérêt pour les écrits d’Helena Petrovna Blavatsky, fondatrice de la théosophie. Charmion von Wiegand éprouve une fascination pour ses réalisations consacrées aux codes couleur bouddhistes et aux formes géométriques, en particulier les mandalas.

Spiritualité et bouddhisme

                                        Charmion von Wiegand
                                       The Ascent to Mt. Meru, 1962
                                       Gouache sur papier, 59.4 x 46.7 cm
                                       Solomon R. Guggenheim Museum, New York

À partir des années 1950, Charmion von Wiegand s’adonne à la pratique spirituelle du bouddhisme tibétain. Elle nourrit son intérêt pour la théosophie en approfondissant ses connaissances de l’art tibétain à travers l’étude d’ouvrages ethnologiques. Par la suite, elle joue un rôle décisif dans la création d’un Tibet Center à New York. Bouddhiste pratiquante, elle s’intéresse désormais à l’élaboration d’un vocabulaire artistique lui permettant également d’employer forme et couleur comme supports d’expression de la spiritualité. Charmion von Wiegand développe ainsi un langage pictural en faveur d’un
« bouddhisme transculturel moderne », comme l’écrit Haema Sivanesan dans le catalogue de l’exposition.


L’exposition Charmion von Wiegand présente 49 peintures et travaux sur papier issus de prêts suisses et internationaux. La majorité de ces oeuvres provient de la succession de l’artiste. D’autres prêts d’oeuvres ont été consentis notamment par le Museum of Modern Art (MoMA) de New York, le Seattle Art Museum et le Walker Art Center de Minneapolis.

Charmion von Wiegand
Programmes & événements

Charmion von Wiegand, le bouddhisme tibétain et le mandala de Kalachakra
24.7. – 13.8.2023, Neubau, Eventfoyer
Pendant les heures d’ouverture régulières
En collaboration avec le monastère de Namgyal, Dharamsala (Inde), un mandala de sable Kalachakra (en sanskrit : « roue du temps »), l’un des plus complexes de son genre, sera réalisé au Kunstmuseum Basel. À partir du 24 juillet, les visiteurs pourront suivre le processus de création complexe. Lors du finissage de l’exposition le 13 août, le mandala sera dissous et « remis » au Rhin en présence du public et dans un acte rituel.
La réalisation du mandala sera accompagnée par le commissaire invité Martin Brauen, auteur entre autres du livre Mandala : Sacred Circle in Tibetan Buddhism (2009).

Informations pratiques

Kunstmuseum Basel
St. Alban-Graben 8
CH-4010 Bâle
Téléphone +41 61 206 62 62
Fax +41 61 206 62 52
info@kunstmuseumbasel.ch

DI ; JEU–DIM 10h–18h
MER 10h–20h
LUN fermé

mar–dim 11h–18h
lun fermé

BISTRO ART MUSEUM
St. Alban-Graben 16
Postfach
CH-4010 Basel
Téléphone +41 61 271 55 22
Mail

Sommaire de juin 2023

La Dentelière de Vermeer en prêt au Louvre Lens
Pendant près d’un an, le musée du Louvre prête sa précieuse Dentellière de Vermeer au Louvre-Lens. Le chef-d’œuvre est visible gratuitement dans la Galerie du temps.

29 juin 2023 : Manet / Degas
24 juin 2023 : Fondation Vasarely
22 juin 2023 : BASQUIAT X WARHOL, À QUATRE MAINS
17 juin 2023  : Shirley Jaffe Forme et expérience
14 juin 2023 : Doris Salcedo, suite
12 juin 2023 : Destins Communs, Omar Ba
11 juin 2023 : Basquiat, The Modena Paintings
07 juin 2023 :Janet Cardiff & George Bures Miller Dream Machines
05 juin 2023 :Mémoires et gestes, une soirée de performances 
03 juin 2023 :LE TEMPS S’ENFUIT SANS DISPARAÎTRE
01 juin 2023 :Découvrez le musée Moco à Amsterdam

Manet / Degas

Edgar Degas (18341917) Jeune femme à l’Ibis, 185758
The Metropolitan Museum of Art, New York, EtatsUnis
© The Metropolitan Museum of Art

Au musée d'Orsay jusqu'au 23 juillet 2023
Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et le Metropolitan Museum of Art, New York où elle sera présentée de septembre 2023 à janvier 2024.

Commissaire générale
Laurence des Cars, présidente - directrice du musée du Louvre

Commissaires à Paris
Isolde Pludermacher
, conservatrice générale peinture au musée d’Orsay
Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès du président des musées d’Orsay et de l’Orangerie

Vidéo Scribe accroupi
Programme de salle

Pourquoi avoir voulu rapprocher Manet
et Degas dans une même exposition ?

                                                      Berthe Morisot par Manet

                                             Edgar Degas la jeune femme à l’ibis

Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917) sont tous deux des acteurs essentiels de la nouvelle peinture des années 1860-80. Cette exposition qui réunit les deux peintres dans la lumière de leurs contrastes oblige à porter un nouveau regard sur leur réelle complicité. Elle montre ce que la modernité picturale eut d’hétérogène, de conflictuel, et révèle la valeur de la collection de Degas où Manet prit une place plus grande après son décès.

Rapprochement

                                                  Edgar Degas, le faux départ

                                                    Edouard Manet

Divergeances

                                                                   Manet

                                                           Degas

Avant et après la naissance de l’impressionnisme, sur laquelle l’exposition pose un regard nouveau, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore. De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique. Leurs choix divergents en matière d’exposition et de carrière refroidissent, dès 1873-1874, l’amitié naissante qui les lie, amitié qu’a renforcée leur expérience commune de la guerre de 1870 et des lendemains de la Commune. On ne saurait comparer la quête de reconnaissance du premier et le refus obstiné du second à emprunter les canaux officiels de légitimation. Et si l’on considère la sphère privée, une fois les années de jeunesse révolues, tout les sépare. À la sociabilité de Manet, très ouverte, et vite assez brillante, à ses choix domestiques, répondent l’existence secrète de Degas et son entourage restreint.

Coexistences merveilleuses

Dans Degas Danse Dessin, où il est beaucoup question de Manet, Paul Valéry parle de ces « coexistences merveilleuses » qui confinent aux accords dissonants. Parce qu’elle réunit Manet et Degas dans la lumière de leurs contrastes, et montre combien ils se définissent en se distinguant, cette exposition, riche de chefs-d’œuvre jamais réunis et d’un partenariat sans précédent, oblige à porter un nouveau regard sur l’éphémère complicité et la durable rivalité de deux géants. Le parcours rend aussi plus saillant ce que la modernité picturale, en son point d’émergence, puis d’essor et de succès, eut de conflictuel, d’hétérogène, d’imprévu. Il donne enfin toute sa valeur à la collection de Degas où, après le décès de Manet, ce dernier prit une place de plus en plus impérieuse. La mort les avait réconciliés.

Degas l’Absinthe                Manet la Prune

Informations Pratiques

Musée d’Orsay

Esplanade Valéry Giscard d’Estaing 
75007 Paris

Horaires

Dimanche
9h30 – 18h00
Lundi
Fermé
Mardi
9h30 – 18h00
Mercredi
9h30 – 18h00
Jeudi
9h30 – 21h45
Vendredi
9h30 – 18h00
Samedi
9h30 – 18h00

Accès

  • Métro : ligne 12, station Solférino
  • RER : ligne C, station Musée d’Orsay
  • Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 87, 94

Fondation Vasarely

La fondation Vasarely à Aix en Provence

VASARELY AVANT L’OP, UNE ABSTRACTION EUROPÉENNE, 1945-1955
Du 17 juin au 15 octobre 2023

Commissariat :
Michel Gauthier,
conservateur au Musée national d’art moderne,
Centre Pompidou

Le Fondateur

Győző Vásárhelyi, dit Victor Vasarely était un artiste hongrois-français né en 1906 à Pécs, en Hongrie et décédé en 1997 à Paris, en France. Il est considéré comme l’un des pionniers de l’art optique, également connu sous le nom
d’Op Art.Vasarely s’est d’abord intéressé à l’art traditionnel, mais il a rapidement commencé à explorer de nouvelles idées et à expérimenter avec différents médiums. Il a créé des œuvres d’art qui semblaient se déplacer ou changer en fonction de l’angle de vue de l’observateur. Ses compositions géométriques, souvent en noir et blanc, ont été très influentes et ont inspiré de nombreux artistes et designers au cours du XXème siècle.

Vasarely est également connu pour avoir fondé le mouvement artistique de l’Op Art, qui a eu une grande influence sur la culture populaire et les arts visuels pendant les années 1960 et 1970. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries et des musées du monde entier, et il a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail.

En somme, Victor Vasarely a marqué l’histoire de l’art avec son style unique et innovant, qui a inspiré de nombreux artistes de sa génération et des suivantes.

La Fondation

La Fondation Vasarely est une institution de droit privé, reconnue d’utilité publique en 1971, mêlant art et architecture au service d’un sens qui lui est propre situé à Aix-en-Provence, érigé entre 1973 et 1976 par le plasticien
Victor Vasarely.


Le Centre architectonique, abrite dans une architecture alvéolée 44 oeuvres monumentales de Vasarely intégrées aux murs internes du bâtiment. Situé en bordure sud-ouest d’Aix-en Provence, dans le quartier du Jas-de-Bouffan, il accueille également des expositions temporaires et autres événements culturels (conférences, concerts, médiations). Le bâtiment est classé Monument historiques en 2013, et a une fréquentation annuelle de l’ordre de 100 000 visiteurs (en 2019). Il bénéficie de l’appellation « Musée de France »
depuis 2020.

Pierre Vasarely

« Je me réjouis de ce partenariat avec le Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, initié en 2019 après la grande rétrospective de Victor Vasarely dans ce musée parisien et qui a été renouvelé en 2022 pour 3 ans. Ce partenariat est le gage de la confiance que le Centre Pompidou témoigne à la Fondation. Ainsi pour la 4ème année consécutive, nous sommes très fiers de pouvoir présenter à Aix-en-Provence des oeuvres majeures du Musée national d’art moderne qui illustrent les prémices de l’Op Art dont Victor Vasarely a été le pionnier ».Petit-fils de Victor Vasarely

Aix-en Provence, le 17 mai 2023

La Fondation Vasarely poursuit son partenariat avec le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne-Centre de création
industrielle pour la 4ème année consécutive, avec l’exposition d’été
« Vasarely avant l’Op, une abstraction européenne, 1945-1955».
Du 17 juin au 15 octobre 2023, une sélection de 35 oeuvres majeures prêtées par le musée parisien, le Musée départemental Matisse, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, la Fondation Hartung-Bergman, la Fondation Marta Pan, la galerie Denise René et des collections privées seront présentées à Aix-en-Provence, à la Fondation Vasarely pendant quatre mois.


Quand on pense à Victor Vasarely, ce sont immédiatement des vibrations et des clignotements de formes et de couleurs qui viennent à l’esprit. Sa plastique optico-cinétique fait de lui, à partir du milieu des années 1950, le père de l’op art et marque visuellement toute une époque. Le Vasarely op a toutefois été précédé, durant la décennie qui suit la seconde guerre mondiale,
par un Vasarely dont l’oeuvre est moins connue du grand public. Ayant décidé de se consacrer pleinement à l’art, après une carrière de graphiste publicitaire poursuivie avec succès depuis son arrivée à Paris en 1930, Vasarely, avec l’aide de la galerie Denise René, prend place dans la mouvance postcubiste qui domine alors la scène française.

La mouvance postcubiste

C’est à cette période de son oeuvre que l’exposition sera consacrée par le biais d’un dialogue avec d’autres artistes de la même époque. Vasarely expose alors, on l’oublie parfois, avec Jean Dewasne, Alberto Magnelli, Hans Hartung, Serge Poliakoff ou Gérard Schneider. C’est un Vasarely moins connu mais tout aussi important qu’il s’agit ainsi d’éclairer en le replaçant dans le contexte de l’époque, en montrant les ressemblances et les différences qui existent entre son oeuvre et celles des artistes dont il fut proche. La révolution op à venir est née dans un étroit commerce avec l’héritage post-cubiste.
Avec des oeuvres de Agam, Jean-Michel Atlan, Etienne Béothy, André Bloc, Simone Boisecq, Robert Breer, Pol Bury, Geneviève Claisse, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Cesar Domela, Etienne Gilioli, Hans Hartung, Auguste Herbin, Robert Jacobsen, Berto Lardera, Jean Leppien, Alberto Magnelli, Richard Mortensen, Marta Pan, Serge Poliakoff, Gérard Schneider, Victor Vasarely et Nicolaas Warb.

Le père de l’Op’Art

Victor Vasarely est indissociablement lié à l’art optico-cinétique.
Cette notion, qu’il utilise pour la première fois en 1964, mais qui apparaît déjà dès les années 30 avec la série des « Zèbres », consiste à utiliser des éléments simples de la géométrie et de la physique des apparences pour provoquer des phénomènes optiques dynamiques jouant sur la perception visuelle (sensation de mouvement, ambigüité spatiale, instabilité des couleurs) qui sollicitent la participation du spectateur. Le plasticien a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés, comme points de départ de nouvelles créations.

Il ne prétend pas être le premier ou le seul à travailler à ces nouvelles créations, ses « nouvelles fonctions », dans la diversité des matériaux et des formats, mais il y est allé très loin, de la sérigraphie aux intégrations architecturales, et de l’infiniment petit au cosmique.
C’est sur la base de ses publications et de ses magnifiques albums d’art, des matériaux et matériels qui nous restent, de ses esquisses et programmations disponibles, que l’on peut identifier son processus créatif, fixé à partir de la fin des années 1950.
Si sa « révélation de l’abstrait » se fait en 1947 : forme pure et couleur pure peuvent signifier le monde, la théorisation des Unités formes-couleurs, dont l’espace plastique est le lieu, aboutit en 1959, c’est l’ « Unité Plastique », brevetée à cette date.
Son alphabet plastique, formes-fonds et couleurs, que parfois il dénomme,
« solfège plastique », lui permet de multiplier exponentiellement ses compositions et les multiples. Il le portera au « folklore planétaire », application universaliste à l’architecture et l’urbanisme. En prenant à rebours ses créations, la multiplicité des oeuvres produites, des supports et des matériaux surprend toujours même si les artistes, depuis le début du XXe siècle, multipliaient peu à peu les expériences des supports et des matériaux, à partir de formes et esthétiques nouvelles. Vasarely touche à tout : dessin ; gouache ;
« tableau » ; sérigraphie ; sculpture ; tapisserie ; vitrail ; tissu ; photographie ; film ; oeuvres murales : céramique, aluminium, « fresque » ; album et livre ; objets de la vie courante, ludiques ou domestiques.

Éclairage de Pierre Vasarely

« Victor Vasarely fait-il partie des artistes qui font « la mode », des « bourreaux de la rétine » ou de ces « maîtres du trompe l’oeil abstrait » ?
Ces questions qui se posaient il y a plus de 60 ans sont toujours d’actualité.
Indissociablement lié à l’art optico-cinétique, mouvement auquel le MoMA de New-York consacra en 1965 une grande exposition, lui assurant une reconnaissance et une diffusion internationales, Victor Vasarely est considéré comme « le père de l’op art ».


Vasarely est, depuis les années 50, particulièrement conscient d’un phénomène qu’il appelle « la crise du tableau de chevalet ». Sa réflexion, si proche des thèses du Bauhaus, est fondée sur l’idée que le tableau de chevalet, si hardi soit-il dans sa conception, ne peut que rester confiné dans le milieu étroit des galeries et des collectionneurs, nuisant ainsi à sa large diffusion et privant la plupart de nos contemporains de la possibilité de vivre dans un cadre à la fois nouveau et beau.
C’est dans cette perspective que le plasticien – il répugne au terme d’artiste – a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés comme points de départ de nouvelles créations :
« L’original qui est à l’oeuvre ce que le grain est au pain, n’est en réalité qu’une chose en puissance. Terme d’antan, il est le début à présent d’une re-création en vue d’une nouvelle fonction ».
Il a tout osé, tout essayé pour affermir son art unique : tapisserie, savonnerie, aluminium, peinture sur bois, toile, plexiglas, carton, acier, verre, mosaïque, faïence, lave émaillée, véritables entrelacs de formes pures et de couleurs qui vibrent. Vasarely rêve d’intégrer la beauté plastique à l’architecture.
« Donner à voir » et « faire descendre l’art dans la rue » sont les postulats fondateurs de l’oeuvre de Vasarely qui se veut moderniste, utopique et visionnaire en ce qu’elle préfigure les fondements de la recherche plastique contemporaine ».
Pierre Vasarely
Président de la fondation Vasarely
Petit-fils de Victor Vasarely   

     La Chapelle de l’Observance à Draguignan accueille l’exposition Vasarely, le solfège plastique, le processus créatif du père de l’Op’art du samedi 29 avril au dimanche 17 septembre.

Informations pratiques

www.fondationvasarely.org
Fondation Vasarely – Tous les jours de 10h à 18h
Jas de Bouffan 13090 Aix-en-Provence
04 42 20 01 09