Unique en son genre, cette collection d’objets rares et exotiques, comporte entre autres des objets de culte et des ustensiles d’usage courant venant d’Afrique. Elle fut assemblée au XVIIe s par le marchand Chritoph Wieckmann d’Ulm pour son musée particulier d’art et d’histoire naturelle. Cette collection autrefois célèbre, compte parmi les plus anciennes d’Allemagne. C’est ainsi que j’ai découvert « l’homme-lion » plus de 32 000 ans d’âge avant JC.
Il y a plus de 30 000 ans – au début du paléolithique supérieur – le Jura souabe près d’Ulm faisait partie de l’espace vital des premiers hommes anatomiquement modernes (Homo sapiens sapiens). Ils traversaient en petites groupes les vallées marquées par la période glaciaire sur les traces d’animaux comme le mammouth, le renne et le cheval sauvage. On retrouve les preuves de leur présence dans les grottes environnantes, à savoir des restes des foyers, des outils, des armes et des bijoux en pierres, en os, en bois de rennes et en ivoire.
Par ailleurs on a découvert dans quatre grottes des petites figurines qui sont pour la plupart entièrement sculptées. Ces figurines, taillées à l’aide d’outils en pierre dans de l’ivoire de mammouths, sont les preuves d’art mobilier les plus anciennes du monde. Elles témoignent des animaux de chasse importants à l’homme mais aussi des individus dangereux tels que l’ours et le lion des cavernes qui furent admirés pour leur force. Cette fascination s’exprime par l’homme- lion, la plus grande et la plus spectaculaire des figurines en ivoire, fouillée dans la grotte du Hohlenstein-Stadel dans la vallée de la Lone.
Cette statuette, magnifiquement sculptée dans une défense de mammouth, unifie des attributs humains et ceux propres à l’animal. L’aspect animal est exprimée par la tête de lion, le corps longitudinal et les bras en forme des pieds de derrière. Le côté humain est mis en évidence par les jambes et les pieds ainsi que par le fait que cet être soit représenté debout. La nature fragmentaire de la statuette ne permet pas d’en déterminer le sexe.
La créature fantastique de l’homme-lion est un vestige unique qui fait preuve de da spiritualité et la religiosité des hommes de la dernière période glaciaire. Néanmoins nous ne saurons déchiffrer leur vision du monde – certainement complexe – qui se caractérise par un combat quotidien avec la nature.
L’homme-lion fera partie d’une exposition itinérante à travers l’Europe, d’après les renseignements obtenus auprès du musée.
photo 2 de l’auteur
Partager la publication "L’homme-lion au Weickmannium d’Ulm"
« La nature fragmentaire de la statuette ne permet pas d’en déterminer le sexe. »
Le terme homme est tout simplement utilisé d’une façon générale.
C’est une pièce d’autant plus intéressante que, si je me souviens de mes lectures, le représentation masculine est relativement rare dans la sculpture préhistorique.