Après l’exposition Monet au Grand Palais à Paris et la visite à Giverny de la maison de Monet guidée par Sylvie Partin, commissaire de l’exposition au Grand Palais et du jardin d’eau guidée par le jardinier en chef Gilbert Vahé, au départ à la retraite voici MONET à La Fondation Pierre Gianadda qui présente cet été quelque soixante dix peintures de Claude Monet, dont vingt cinq prêts historiques du Musée Marmottan-Monet à Paris et quelque quarante cinq tableaux prestigieux provenant des principaux musées et collections privées suisses. Certaines de ces oeuvres seront visibles pour la première fois depuis des décennies. L’exposition est agréable et accessible dès 9 h du matin, avant l’arrivée des groupes.
Ce large panorama de l’oeuvre de Monet mettra en lumière les principaux thèmes de l’artiste, notamment Argenteuil, Vétheuil, la Hollande, les Meules, la Cathédrale de Rouen, Londres, Bordighera, les Peupliers, les Nymphéas, le Pont japonais…
L’exposition offre ainsi aux visiteurs une promenade choisie sur ses lieux de prédilection, les bords de Seine, les côtes normandes, la Bretagne jusqu’en Italie avant, naturellement, la thébaïde de Giverny. Monet se réapproprie toujours le plein air sur le motif en subtiles variations chromatiques pour une invitation exigeante à partager l’étude immatérielle de la nature. Le peintre a, tout au long de sa carrière, eu le souci de capter le réel dans ses vibrations les plus fugitives, en un hymne puissant à la lumière et à la couleur.
En complément, sera présentée, pour la première fois en Suisse, une sélection de quelque
quarante estampes japonaises de la collection personnelle de l’artiste, prêtées par la Fondation Claude Monet à Giverny vues lors de la journée à Giverny.
Quelques thèmes et quelques tableaux .
La Seine à Argenteuil, 1874,
«Champs de coquelicots près de Vétheuil», vers 1879
Huile sur toile, 71.5 x 91.5 cm
Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich
Monet peint pendant plus de soixante ans et à l’aube de sa
vie il porte un jugement sur son travail et déclare! :
«!…ma seule vertu, c’est d’avoir peint directement d’après nature, en essayant de transcrire les impressions que produisaient sur moi les changements les plus fugaces! ».
Il vit toujours non loin de la Seine, et c’est dans sa vallée qu’il trouve la plupart de ses sujets
Son intérêt pour les paysages et l’eau ne se démentira jamais, même loin de son pays, à Londres. Le parlement dont il peint les effets architecturaux atteste de ce nouvel urbanisme de Londres comme les récentes réalisations du baron Hausmann à Paris. L’étude de l’irisation de l’eau et de ses multiples miroitements trouvent son apothéose dans les Nymphéas, 190 (Musée Marmottan Monet, Paris) et dans Le Pont japonais, 1918 (Musée
Marmottan Monet, Paris). A part l’eau et son spectacle sans cesse renouvelé, Monet est un
homme de son temps, il rend aussi hommage par huit vues de la gare Saint-Lazare, antichambre de tous les départs vers les banlieues à la mode, vers sa chère Normandie, vers Londres…!
Le pont de l’Europe Gare Saint-Lazare, 1877 (Musée Marmottan Monet, Paris), restitue toute une poétique de la vie moderne.
L’exposition Claude Monet de la Fondation, grâce à ces prêts prestigieux, offre au public un voyage où la réalité est recomposée à partir des touches de lumière en variations infinies. Une invitation à l’étude de la nature, des paysages, de l’urbanisme de l’époque dans un souci de capter le réel dans ses apparences les plus fugitives. Un véritable hymne à la lumière et à la couleur.
Le Musée Marmottan »: la plus importante collection au monde d’oeuvres de Monet.
La Fondation bénéficie de prêts du Musée Marmottan, des musées et de collections particulières suisses. Ancien pavillon de chasse du duc de Valmy, ledit musée est acquis en 1882 par Jules Marmottan. Son fils Paul, en fait sa demeure et l’agrandit d’un pavillon de chasse destiné à recevoir des objets d’art. A sa mort en 1932, il lègue à l’Académie des Beaux-Arts, l’ensemble de ses collections ainsi que cet hôtel particulier. Le musée Marmottan naît en 1934 dans ce bel hôtel particulier du XIXe siècle avec un ensemble exceptionnel de chefs-d’oeuvre du Premier Empire.
En 1957, le Musée bénéficie d’une donation de la collection de Victorine Donop de Monchy,
héritée de son père le docteur Georges de Bellio, médecin de Monet, un des premiers amateurs de la peinture impressionniste. En 1966, Michel Monet, fils du peintre, lègue les tableaux reçus de son père au Musée Marmottan qui devient ainsi le Musée de la plus importante collection au monde d’oeuvres de Claude Monet.
L’artiste a réuni cette collection en suivant deux principes : d’une part les critères picturaux qui reflètent bien l’homme épris de lignes et de couleurs; d’autre part la qualité des épreuves, l’état et le tirage. Nous sommes ainsi devant une collection variée où figurent un certain nombre de pièces célèbres.
«Saule pleureur», 1918-1919
huile sur toile, 92 x 73 cm
Collection particulière
La collection d’estampes japonaises de Claude Monet
Les trois plus grands graveurs de l’Ukiyo-e, images du «temps qui passe»,
Utamaro, Hokusai, Hiroshige, occupent plus de la moitié de la collection et
témoignent de la connaissance de Claude Monet de la xylographie Nippone.
Le commissariat de l’exposition est assuré par M. Daniel Marchesseau, Conservateur général du patrimoine.
Le catalogue de l’exposition Monet au Musée Marmottan et dans les Collections suisses
reproduit en couleurs toutes les oeuvres exposées, avec des textes de Daniel Marchesseau,
Jacques Taddéi, Hugues Gall, Caroline Durand-Ruel Godfroy, Lukas Gloor, Hugues Wilhelm. Prix de vente CHF 45.-
Rue du Forum 59
1920 Martigny (Suisse)
Tél. n°: +41 (0) 27 722 39 78
Fax n°: +41 (0) 27 722 52 85
9 h – 19 h
Images visuels presses
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