photo Eliane Goepfert
Le Séchoir fait péter la couleur, c’est jusqu’au 15 décembre 2019
Commissaire :
Bruno CALI
Bruno CAli est le parrain du Séchoir depuis son ouverture en janvier 2015
et l’idée de lui confier la curation d’une exposition s’est imposée,
au dynamique couple animateur du lieu, respectivement Sandrine Stahl,
présidente et Matthieu Stahl, trésorier.
Quelle meilleure idée pour finir ce cycle de cinq années d’existence ?
Photo Eliane Goepfert
Ils ont mis les petits plats dans les grands en programment deux conférences d’envergure sur le thème de la couleur :
Michel PASTOUREAU – JAUNE Mercredi 27 novembre – 16h.
Rencontre-conférence avec Michel PASTOUREAU à l’occasion de la sortie de son nouveau livre «Jaune, histoire d’une couleur», éditions LE SEUIL. En partenariat avec la Société Industrielle de Mulhouse, le journal L’Alsace, l’Université de Haute-Alsace, le Crédit Mutuel et la librairie BISEY. Une conférence ERASME.
Dans ce nouveau livre Michel PASTOUREAU s’interroge sur cette couleur jaune, couleur « bénéfique » dans l’Antiquité avant de devenir « équivoque » au Moyen-Âge puis « mal-aimée » à partir du XVIe siècle, qui est est revenu sur le devant de la scène avec le mouvement des « gilets jaunes ».
Alice MARQUAILLE – Tempête de couleurs Samedi 7 décembre – 16h
Une conférence d’Alice MARQUAILLE, curatrice. Dans le concert des anges, au cœur du Retable d’Issenheim, Matthias Grünewald fait résonner les vibrations chromatiques et musicales d’un même accord. Ces couleurs, pour le peintre, sont matière première, enjeu et finalité même.
« Le plus précieux dans la création picturale, c’est la couleur et la texture.
Elles constituent l’essence picturale que le sujet a toujours tuée.«
Kasimir Malévitch.
C’est ainsi que le Séchoir a été transformé en «white cube»
Sur les cimaises la couleur est devenue centrale, chaque pièce exposée correspond à un pixel, d’une plus grande pièce, pleine d’énergie, de rythmes, d’accords et/ou de dissonances?
De la couleur à tous les étages, peu importe le médium! Bruno Cali a donc imaginé cette proposition en mobilisant ses amis artistes des quatre coins de France : Charlélie COUTURE, Emmanuel DA SILVA, Jean-Michel ARNAUD, Roger COSME ESTEVES. Il a complété cette sélection en puisant dans le vivier du Séchoir : André MAIO, Delphine GUTRON, Paul BERANGER, Sandrine et Matthieu STAHL ainsi que Léonard BULLOCK.
Dès l’entrée, une curiosité : le premier « pentone » réalisé en 1692
Traité des couleurs servant à la peinture à l’eau, par À.Boogert
A consulter sur ordinateur.
Jean-Michel ARNAUD utilise plusieurs techniques et navigue entre elles: collages et huile sur plaques d’agglo, papier collé puis déchiqueté avec une disqueuse, peinture (huile) passée au chiffon.
Paul Béranger est né en 1964, a fait des études d’Architecture et est aujourd’hui urbaniste et coloriste-conseil pour la Ville d Mulhouse. Voilà ce qu’il dit de son travail : “Matériaux d’emballage, carton de récupération, papier de soie, pigments, la peinture liquide, l’acrylique, la gouache… Comme des glacis à l’huile, les couches de papier peintes en lavis, se superposent, chacune faisant mémoire de l’autre et peu à peu s’effaçant, absorbées par la suivante. »
Leonard Bullock est né en Caroline du Nord en 1956, sur la côte Ouest de l’Atlantique, le point le plus à l’ouest du Triangle des Bermudes. Il commence à dessiner dans la ferme de son grand-père. Il débute ses études de dessin à la Memphis Academy of Art en 1975, à Memphis dans le Tenessee. Il quitte Memphis pour aller étudier à New York en 1977. Étudiant à la School of Visual Art, The New School of Social Research and Pratt Institute, il obtient une bourse pour la Yale University School of Music and Art à Norfolk en 1981.Sa première exposition a été présentée à la Barbara Flynn’s Art Galaxy et au Drawing Center en 1981.
« L’image et son abandon, l’écriture et le palimpseste participent à l’acte de peindre. Fruit de toutes sources mon travail s’inscrit dans un processus génératif du jeu de tiroirs. » Roger Cosme Estève réside habituellement dans le Sud-Ouest de la France ; il s’est fixé, depuis plus d’un an déjà, à Oualidia – d’où son exposition à la galerie Al Manar, où l’on se réjouit de pouvoir montrer le travail d’un plasticien de cette envergure.
Artiste pluridisciplinaire, CharlElie COUTURE s’inscrit dans le courant
« multiste » dont il est un des fondateur/théoricien. Son œuvre est un voyage conceptuel autour de la question de l’Existence, ou « comment se définir entre le conscient identifié et l’émotionnel inconscient ». CharlElie poursuit une recherche autour de « l’Art Total » cherchant des connexions entre les différentes formes d’expression que sont l’Ecriture, l’Image et la Musique. En 1981, il est le premier artiste Français signé par Chris Blackwell sur le label Anglo-Américain Island Records, aux côtés de U2, Grace Jones, Robert Palmer. L’album « Poèmes rock » enregistré à New-York, est classé en janvier 2010 dans le Top 25 des albums qui ont marqué l’histoire du Rock en France. Il fonde à Nancy, le groupe « Local à Louer », associant photographes, peintres et poètes, et publie le fameux
« manifeste de l’Art Rock » :
« L’Art doit faire la jonction entre le fonctionnalisme de la société industrielle et les aspirations de la culture pop! ».
Il a beaucoup bourlingué, tendance punk, penchant indus. Manu Da Silva dessine désormais sa propre empreinte buissonnière, entre rock et grattes claires, voix rude et mots doux. Il y a du marin chez lui : sa guitare s’appelle Mouette, ses chansons font la traversée des apparences, il trace son sillage entre haute et basse mer, entre averse et éclaircie. Fin chroniqueur des changeantes météos humaines et des bourrasques amoureuses, il guette les beaux jours à venir comme de nouveaux rivages
(http://www.totoutard.com).
Delphine Gutron est, à la base, plutôt scientifique, elle a fait des études de géologie avant de poursuivre sa formation pour devenir professeur des écoles. Mais elle a aussi toujours été sensible à l’art et très intéressée par la gravure. En 2004, Delphine part prendre des cours au Centre de la Gravure et de l’Imprimerie à Mons en Belgique. De retour en Alsace, elle s’inscrit au Quai, l’Ecole des Beaux-Arts de Mulhouse, où elle suivra, pendant six ans, des cours du soir aux ateliers de dessins de gravure
André Maïo expérimente, tente des choses, s’essaye à des toiles dont les univers sont parfois diamétralement opposés : il est capable de nous proposer un art très contemporain comme ses toiles ultra vitaminées aux couleurs éclatantes qui nous évoquent parfois Keith Haring ou Picasso ou ses autres œuvres qui mêle influences rock, punk et street art. Mais il est capable aussi de nous proposer un art plus classique, inspiré d’images pieuses comme ces vitraux d’église qu’il revisite en peinture par exemple. André prétend ne suivre aucun courant artistique particulier, il se proclame juste du mouvement d’expression libre. (Emmanuelle VAN-DINH)
Diplômé en Lettres Modernes et en Arts Plastiques, je vis et travaille à Mulhouse.
Membre fondateur du Séchoir,
Matthieu Stahl
aussi musicien au sein du groupe PJ@MelloR. « Mon travail plastique est centré sur la peinture mais je n’hésite pas à investir le champ de l’installation ou de la performance. Né en 2043, je suis tombé dans la peinture rapidement pour n’en jamais ressortir. Mon travail est porté par une interrogation constante sur le langage, sur son utilisation comme outil de relecture du monde dans lequel je vis et j’évolue. Mon travail interroge l’espace urbain et la manière dont nous l’appréhendons en fonction des aléas de déplacement, de rencontres, de temps. Ce que j’en perçois, je le transforme en paysage abstrait, « carte heuristique » de mes propres déplacements physiques et/ou émotionnels dans une réalité urbaine. «
Née à Mulhouse et diplômée d’abord en droit et économie puis en maîtrise de Lettres Modernes pour devenir professeur des écoles et directrice d’école maternelle, Sandrine Stahl reprend ses études quinze ans plus tard, pour passer une licence en psychologie. Sa rencontre avec Matthieu Stahl en 1986 et avec François Bruetschy, deux ans plus tard, fût déterminante dans sa pratique artistique. Elle est aussi musicienne et chanteuse bruitiste. Aujourd’hui c’est une artiste pluri-disciplinaire qui travaille la peinture, l’encre, la vidéo, l’image, la musique. Elle est membre fondatrice et présidente du Séchoir, Arts en mouvements, à Mulhouse.
Le SECHOIR 25 rue Josué HOFER
68200 MULHOUSE
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Sur FACEBOOK et INSTAGRAM 03 89 46 06 37
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