Se termine le 13 janvier 2019
À l’occasion du 450e anniversaire du décès de
Pieter Brueghel l’Ancien, le
Kunsthistorisches Museum Vienne
organise la première grande exposition monographique
au monde sur l’œuvre de cet artiste d’exception.
De son vivant déjà, Pieter Bruegel l’Ancien était un artiste très
convoité et ses œuvres se vendaient à des prix jamais atteints pour
l’époque. Pour célébrer le 450e anniversaire de sa mort,
le Kunsthistorisches Museum Vienne consacre une exposition
particulière au peintre flamand le plus influent du XVIe siècle.
C’est la première grande exposition monographique au monde
de son œuvre. Il ne reste actuellement qu’ un peu plus de
40 peintures et 60 dessins du maître. Avec ses 12 tableaux,
le Kunsthistorisches Museum Vienne possède la plus
grande collection de Bruegel au monde.
Le fait que les Habsbourg surent apprécier dès le XVIe siècle
l’extraordinaire qualité et l’originalité de l’univers pictural
de Bruegel y est pour quelque chose – ils se sont par la suite
efforcés d’acquérir de prestigieuses œuvres de l’artiste.
Prêts sensationnels
Forte de quelque 90 œuvres, l’exposition à Vienne donne
pour la première fois un aperçu de l’ensemble de l’œuvre
de Pieter Brueghel l’Ancien : avec presque 30 peintures
(soit les trois-quarts de son œuvre) et la moitié des dessins
et croquis restants, l’exposition offre une occasion unique
de plonger dans l’univers complexe de l’artiste, de comprendre
son évolution stylistique, son processus de création et ses
méthodes de travail, et de découvrir l’esprit de son œuvre
et son don unique pour peindre une histoire.
Parmi les pièces phares à admirer dans cette exposition,
on trouve Le Triomphe de la Mort, prêté par le Prado de
Madrid, et La petite Tour de Babel, arrivant du Musée Boijmans
Van Beuningen de Rotterdam. La plupart de ces fragiles
tableaux en bois n’avaient jusqu’alors jamais été prêtés
pour une exposition.
Bruegel, un homme des Flandres
Bruegel naquit aux environs de 1525 quelque part en
Brabant. Son lieu de naissance reste incertain mais nous
savons qu’il se forma à Anvers, alors l’une des plus grandes
villes d’Europe. Au faîte de sa prospérité et de son rayonnement
culturel, la puissante cité fait partie du Cercle de Bourgogne
institué par Charles Quint, souverain des Pays-Bas.
L’oeuvre de Peter Bruegel l’Ancien s’inscrit dans le contexte
politique et religieux des Flandres qui oppose alors dans
une guerre féroce les réformés aux catholiques et l’aristocratie
locale à Philippe II.
L’œuvre de Pieter Bruegel l’Ancien, qui révolutionna la
peinture de paysage et de genre, continue de susciter quantité
d’interprétations, aussi diverses que controversées. Aujourd’hui
encore, la richesse de son univers et son regard acéré sur
l’humanité exercent une fascination particulière sur le public.
Les débuts de la carrière de Bruegel comme dessinateur et
ses innovations dans le domaine de la peinture de paysage
sont également abordés dans le cadre de l’exposition.
Une autre partie de l’exposition est consacrée à ses œuvres
religieuses, comportant une multitude de chefs-d’œuvre comme
Le Triomphe de la Mort et Dulle Griet, restaurées spécialement
pour l’exposition.
ps : Michel Pastoureau dans son livre « l’étoffe du diable »
parle du Portement de Croix (1563) de Bruegel. Il cite
l’exemple du paysan anonyme placé presque au centre
de la composition, comportant plus de 500 personnages,
marchant d’un pas pressé, couvert d’un bonnet et vêtu
d’une robe à rayures obliques blanches et rouges […]
Or je ne vois qu’un homme en pantalon à rayures
rouges et blanches.
Je serai ravie si vous aviez cette photo à me montrer.
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J’aurai bien aimer retourner à Vienne
Oui, Pieter BRUEGEL l’ancien: c’est quelque chose !