ILLUSTRÉES PAR HENRI MATISSE
Introduction de Stéphane Guégan
COLLECTION « BEAUX-ARTS »
paru aux Editions Hazan
Hommage à Baudelaire, hommage à Matisse,
un livre-événement réédité à un prix exceptionnel.
Durant l’été 1944, Matisse se décida à illustrer
Les Fleurs du mal de Baudelaire, comme il en fit
de même pour Mallarmé, Ronsard, Charles d’Orléans
et bien d’autres. Il dessina 34 visages au crayon gras,
compositions qui viendront orner l’édition de
1947, publiée par La Bibliothèque française.
Les cent cinquante ans qui nous séparent de la première
édition des Fleurs du mal n’ont fait qu’en confirmer
la valeur inaugurale et l’impact sur les artistes.
En 1857, il s’agissait pour le poète de se délester du vieux
romantisme, trop idéaliste, de traduire l’esprit
du temps, ce qu’il appelle « la modernité », et d’explorer
la face sombre de sa propre conscience, condamnée aux limites
et auxplaisirs d’une époque désenchantée.
Personne n’osa se lancer dans l’illustration d’un tel livre,
au sortir du procès qui le frappa à sa sortie.
Mais la vraie raison du silence des artistes tient à la difficulté même
de doubler une telle poésie, peu descriptive et impropre au
pittoresque, par l’image. Il fallait des tempéraments tels que
Rodin ou Rouault pour s’y atteler. Matisse avait connu le second alors qu’ils fréquentaient tous deux l’atelier de Gustave Moreau,
à la fin des années 1890. Sans doute le désir d’associer
son nom et son trait à l’univers de Baudelaire remonte-t-il assez haut.
Il se réveille dans l’entre-deux-guerres et commence à se concrétiser sous l’Occupation, moment où Matisse se retourne sur sa vie, qui a failli lui échapper.
D’où la coloration sensuelle et nostalgique de ces visages de femmes,
alternativement graves, rieurs ou félins, selon la teneur des textes
qu’ils accompagnent plus qu’ils ne les illustrent.
Un rapport d’harmonie, et non de plate adéquation, règle dessins et
purs effets graphiques.
Le choix des poèmes qu’il retient, moins d’un tiers de l’édition de 1868,
procède de l’érotisme et de la créolité que Matisse et Baudelaire partagent.
Ils avaient en commun l’expérience du voyage exotique, l’île Bourbon
pour le poète, Tahiti pour le peintre, et furent
tous deux sensibles à la beauté noire. Ce livre, longtemps caressé,
ouvre une fenêtre très féminine sur l’esthétique et la psyché de l’artiste lettré,
parvenu au seuil des papiers découpés et de son ultime explosion orientaliste.
POINTS FORTS DE L’OUVRAGE
• Une version luxueuse à petit prix du fac-similé de l’édition de 1947
• Le fac-similé est accompagné d’un essai introductif éclairant
les choix de Matisse et les liens qui unissent le poète et le peintre
• Exposition L’OEil de Baudelaire au musée de la Vie romantique du 20 septembre 2016 au 29 janvier 2017
• 2017, année du cent cinquantenaire de la mort de Charles Baudelaire (1821-1867)
L’AUTEUR
L’introduction est rédigée par Stéphane Guégan,
historien et critique d’art, conservateur au département
des peintures du musée d’Orsay.
Spécialiste des XIXe et XXe siècles, il est l’auteur
d’une biographie de Théophile Gautier (Gallimard, 2012)
qui fait autorité. Il participe au catalogue de l’exposition du
musée de la Vie romantique.
SOMMAIRE
Bénédiction
La vie antérieure
L’homme et la mer
La beauté
Parfum exotique
La chevelure
Je t’adore à l’égal
Tu mettrais l’univers
Sed non satiata
Avec ses vêtements
Le serpent qui danse
Le Léthé
Remords posthume
Le chat
Le parfum
Le flambeau vivant
A celle qui est trop gaie
Confession
Harmonie du soir
L’invitation au voyage
Chanson d’après-midi
A une dame créole
Moesta et errabunda
Sonnet d’automne
L’amour du mensonge
A une Malabaraise
Les yeux de Berthe
Le jet d’eau
Bien loin d’ici
Les plaintes d’un Icare
Recueillement
L’albatros
L’examen de minuit
INFORMATIONS PRATIQUES
Volume : Broché sous coffret
Format : 175 x 220
34 illustrations
224 pages
Prix : 25 € TTC
Nuart : 2888422
ISBN : 9782754109536
Mise en vente : 14 septembre 2016
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