du 10 mai – 22 juin 2014 Monumenta dans la Nef du Grand Palais,
venez vous perdre et rêver dans une nouvelle Shambalha : L’étrange cité.
Pour la sixième édition, Ilya et Emilia Kabakov, (vidéo) artistes d’origine russe, proposent au public de se perdre dans le dédale d’une ville utopique entre 19e s et 20e , L’étrange cité, dialogue entre une architecture et une œuvre.
Emilia Kabakov la présente en ces termes :
« Il y a plusieurs années, quelqu’un nous a demandé si nous pensions que l’art pouvait influencer la politique. Nous avons répondu que non, nous ne le pensions pas. Nous avons toujours la même opinion, mais durant toutes ces années, nous avons travaillé avec des idées, autour de l’imaginaire et de l’utopie. Et nous croyons vraiment que l’art, qui tient une grande place dans notre culture, peut changer la façon dont nous pensons, rêvons, agissons, réfléchissons. Il peut changer notre façon de vivre. Cette fois nous voudrions construire plus qu’une installation, nous souhaitons réaliser quelque chose de différent : ériger L’étrange cité, c’est insister sur l’expérience plutôt que sur la forme du projet, en vous demandant de ralentir votre course dans la vie réelle, et de faire appel à vos émotions, vos sens, vos souvenirs. Nous vous invitons à venir au Grand Palais pour entrer dans L’étrange cité, un espace onirique issu de l’imaginaire collectif, à penser et à réfléchir sur l’art, la culture, la vie quotidienne, notre présent et notre futur »
Conçue pour la Nef du Grand Palais elle puise ses références dans la Renaissance, le romantisme et la science moderne. Elle se compose de huit grandes constructions. En déambulant au détour de ces édifices à l’atmosphère recueillie, le visiteur appréhende de façon sensible et concrète autant de mondes singuliers.
Dans la partie nord de la Nef, une vaste coupole projette ses variations de couleurs et de lumières vers une entrée que le public doit d’abord franchir. Elle répond ainsi à la coupole du Grand Palais, avec ses éclats intenses, selon l’intensité de la lumière extérieure.
Il atteint alors un espace labyrinthique, entouré d’une double enceinte circulaire, où l’on se sent un peu confiné. À l’intérieur apparaissent cinq édifices distincts aux noms mystérieux :
« Le Musée vide », « Manas », « Le Centre de l’énergie cosmique », « Comment rencontrer un ange ? » et « Les Portails ».
À l’extérieur se dressent encore deux constructions. « La Chapelle blanche » alterne les tableaux avec de grandes surfaces blanches et lumineuses, laissant la place à l’imaginaire, tandis que la « La Chapelle sombre » révèle de gigantesques peintures sur fond noir, mêlant références baroques et souvenirs personnels.
Dans cette étrange cité sont installées des oeuvres des Kabakov, peintures, objets et maquettes insolites. Ils offrent un panorama des sujets essentiels abordés dans leur création.
Jean-Hubert Martin, commissaire de la manifestation, explique :
« Avec ses ambiances spectaculaires et mystérieuses, le parcours initiatique de L’étrange cité crée un grand récit humaniste proche de l’épopée. La cité utopique dans laquelle nous sommes conviés traite des aspirations de l’homme, de sa quête d’un au-delà, d’une métaphysique. Cette métaphore de la vie et de son mystère se transmet par les sens et non par le langage. »
A l’intérieur de L’étrange cité
1. La Coupole
Dans la partie nord de la Nef du Grand Palais, une vaste coupole projette ses variations de couleurs et de lumières vers L’entrée dans la cité que le public doit d’abord franchir.
2. Le Musée vide
se présente comme un musée classique. Pourtant, à la place de tableaux, le visiteur découvre des tâches de lumière sur les murs bordeaux, sur un fond musical de Passacaille de Bach. La pénombre, les dorures, les sièges confortables forment un ensemble étrange et majestueux, comme un temple.
3. Manas présente une grande maquette de Manas, une ville merveilleuse qui fonctionne sur deux niveaux, « céleste » en haut et « terrestre » en bas.
4. Le Centre de l’énergie cosmique est une tentative utopique d’extraire l’énergie cosmique et d’établir une communication avec la noosphère. Conservatoire de toutes les découvertes de l’esprit humain, elle pourrait, selon le chercheur russe D. Vernadski, servir de source permanente à toute créativité.
5. Comment rencontrer un ange ?
propose un moyen spectaculaire de rencontrer un ange et pose la question de savoir dans quelles circonstances il peut venir à notre secours.
6. Les Portails dévoilent un projet mystérieux. Douze tableaux et une structure déclinent sous différentes versions l’image de portails se trouvant à l’horizon et analysent le passage symbolique d’ici à l’au-delà.
7. La Chapelle blanche est un grand espace blanc, dont les murs sont entièrement recouverts de 79 toiles. Ces fragments donnent l’impression d’une réalité qui se dissout dans une lumière blanche et, en même temps, de silence et d’apaisement. La chapelle fait partie de « l’espace de l’artiste » et s’inscrit dans la lignée des chapelles de Giotto et Rothko.
8. La Chapelle sombre (vidéo) laisse passer la lumière par son plafond. Six grands tableaux sont accrochés aux murs. Ilya et Emilya Kabakov évoquent ces grandes visions du progrès, de la science et de l’évolution de l’homme, qui ont pu conduire au désastre. À travers des installations spectaculaires, imprégnées d’humour et de poésie, ils ont dressé au fil des années une sorte de catalogue des idéaux, où l’on voit l’être humain s’affairer avec compétence et ténacité à des réalisations plus ou moins vaines.
À l’image de ce personnage qui, ayant construit un gigantesque amoncellement d’échelles pour s’approcher d’un ange et se jeter dans ses bras, l’oeuvre des Kabakov montre l’homme dans son acharnement à se dépasser.
Figure majeure de la scène artistique mondiale, Ilya Kabakov, est né en 1933 à Dnipropetrovsk (ex URSS). Au début des années 1980, il entame un travail d’installations qui évoquent la vie quotidienne en Russie. La réception de cette oeuvre trouvera une forte résonance avec la fin de l’ère soviétique. Depuis, les installations, sculptures et peintures de Kabakov ont été exposées dans le monde entier. En 2004, le gouvernement russe a honoré Ilya et son épouse et collaboratrice Emilia en organisant leur première exposition officielle au musée de l’Ermitage. Née elle aussi à Dnipropetrovsk, en 1945, Emilia Kabakov est diplômée de la Faculté de Musique en tant que pianiste classique et a étudié la littérature espagnole à l’Université de Moscou. Elle a émigré en Israël en 1973 et vit à New York depuis 38 ans. Ilya et Emilia Kabakov travaillent ensemble depuis 1989. Ils vivent tous deux à Long Island, New York.
Commissaires Réunion des musées nationaux – Grand Palais :
Jean-Hubert Martin, directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Paris
Multimedia Art Museum de Moscou : Olga Sviblova, directrice du MAMM
architecte : Sylvie Jodar
Autres monuments et installations en France
Monument au régiment Normandie-Niemen
1991
Monument à Orly, Avenue des Martyrs-de-Châteaubriant
Installation
Les Toilettes à la rivière
1995
Exposée au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, Beaumont-du-Lac (France)
Concerto pour mouche Arrangements musicaux de Vladimir Tarasov 1993 Installation France, Château d’Oiron, Centre des monuments nationaux Lors d’une visite au château d’Oiron en vue d’une commande
La Maison aux personnages
2009
Installation publique
Bordeaux, place Amélie-Raba-Léon Composée de sept installations
une autre installation du couple Kabakov, fera l’objet d’un nouveau billet
La Cuisine communautaire
1991
Installation
Paris, musée Maillol, fondation Dina Verny
tous les renseignements, manifestations et réservations sur : www.grandpalais.fr
Monumenta Kabakov, L’étrange cité, le guide : l’application mobile application gratuite pour smartphones sur AppStore et Google Play en français et en anglais Un city guide mobile, outil ludique et participatif de découverte de l’exposition utilisant la géolocalisation pour permettre à l’utilisateur de se repérer dans L’Étrange cité, d’être informé sur ce qu’il voit et de partager ses impressions et ses photos. Des points de repère seront proposés dans le parcours, enrichis de textes explicatifs et de propositions d’expérience participative à l’oeuvre. Les photographies et commentaires pourront être partagés sur les réseaux sociaux et les écrans répartis in situ avec #monumenta..
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Communiqué de presse
GRAND SUCCES pour MONUMENTA 2014 avec plus de 145000 visiteurs
Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication et Jean-Paul Cluzel, président de la Rmn-Grand Palais se réjouissent du grand succèsremporté par la sixième édition de MONUMENTA.
Confiée cette année au couple d’artistes Ilya et Emilia Kabakov,L’étrange citéa fermé ses portes dimanche 22 juin avecplus de 145 000visiteurs(soit 3585 visiteurs/jour), une fréquentation comparable à celle des MONUMENTAd’Anselm Kiefer, Christian BoltanskiouencoreRichard Serra.Il s’agit d’un très grand succès pour une installation d’art conceptuel quia été l’occasion d’un riche débat d’idées dans la critique française et de retombées internationales exceptionnelles.
Invité à déambuler dans unecité utopiquede 1500 m2d’une blancheur éclatante sous laNef du Grand Palais, levisiteur a suivi un parcours à la fois spirituel et poétique, le long d’une double enceinte circulaire d’abord, puis à travers des bâtiments reliés entre eux par des arches. Face à l’entrée deL’étrange cité, La Coupolede 24 tonnesen verre teinté faisait échoàl’architecture du lieu. Ses couleurs changeantes et les sons qu’elle diffusait ont capté d’emblée le visiteur avant qu’il ne s’immerge dans un univers clos. Composée de sept pavillons, cette«installationtotale»l’a entraîné entre rêve et réalité, devant maquettes, dessins et tableaux.L’étrange cités’appréhende comme un parcours initiatique dans lequel les Kabakov s’interrogent sur la condition humaine et sur «les grandes visions du progrès, de la science et de l’élévation de l’homme, qui ont pu conduire au bord du désastre» (Ilya Kabakov).15 000 m² de panneaux de bois,600 m² de parquet,et 17 tonnes de crépis ont été nécessaires à la réalisation deL’étrange cité. La plus grande partie des matériauxsera recyclée.
Tout au long de la manifestation, 53 médiateursétaientà la disposition du publicet l’ont guidédanssadécouverte deL’étrange cité.L’accessibilité à tous a été favorisée par des médiations et des dispositifs spécifiques pour les malvoyants, qui ont recueilli beaucoup d’intérêt de la part des autres visiteurs, des visites en langue des signes et un partenariat avec l’associationARTZ, Action Culturelle Alzheimer, pour accueillir des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
La programmation culturelle, riche de concerts, rencontres, projections de films et performances, a attiré13528 spectateurs. Elle a notammentété marquée par lePoème chorégraphiquede Daniel Dobbels le 22 mai, le récital-spectacleLe Mystère Scriabinemis en scène par Vladimir Steyaert avec Vincent Larderet au piano le 5 juinet un concert d’improvisationOrgue et percussionspar Thierry Escaich et Emmanuel Curt le 12 juin.LesSpécialistes,performances decomédiensdirigés parEmilie Rousset, metteure en scène de la compagnie John Corporation,ont également rythmé les week-ends de MONUMENTA.
Contacts presse
Ministère de la Culture et de la Communication
Délégation à l’information et à
la communication
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Rmn-Grand Palais
Service de presse
Florence Le Moing
01 40 13 47 62
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Le week-end de clôture a été particulièrement festif avecLaFête de la musiqueanimée par weloveartpour la soirée de samedi, quia réuni7989personnes autourd’expériences électroniques et de performances, et Le Brunch des familles pour la matinée de dimanche.
L’application mobileL’étrange cité, le guide(utilisant la géolocalisation pour un parcours ludique et interactif) a été téléchargéegratuitement parprès de3 000visiteurs.
Pour prolonger l’expérience MONUMENTA, laRmn–Grand Palaisvientd’éditerla première monographiedes Kabakov en France, un ouvrage complet de 272 pages réalisé par le commissaire Jean-Hubert Martin avec la collaboration de Bertrand Dommergue. Décryptant les œuvres antérieures du couple,il comporte égalementdenombreusesimages in situ deL’étrange cité.Ce catalogue comporte une édition en langues anglaise et russe.
Né en 1933 à Dnipropetrovsk (ex URSS), Ilya Kabakov est une figure majeure de la scène artistique mondiale. Dans les années 60, il entame un travail qui évoque la vie quotidienne en Russie. Depuis, ses installations, sculptures et peintures ont été exposées dans le monde entier. Née elle aussi à Dnipropetrovsk, en 1945, Emilia Kabakov est diplômée de la Faculté de Musique et a étudié la littérature espagnole à l’Université de Moscou. Ilya et Emilia Kabakov travaillent ensemble depuis 1989 et vivent à Long Island, New York.
Organisée par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction générale de la création artistique), la Réunion des musées nationaux –Grand Palais, le ministère de la Culture de la Fédération de Russie et le département de la Culture de la Ville de Moscou et le Multimedia Art Museum Moscou (MAMM), MONUMENTA 2014 a eu pour commissaires Jean-Hubert Martin, directeur honoraire du Musée national d’art moderne, Paris, et Olga Sviblova, directrice du MAMM.
MONUMENTA a bénéficié du soutien de huit mécènes, Novatek, la Fondation Total, JCDecaux, Bug Juice, neufkize OBC, Warner Music Group, Blavatnik Family Foundation, LVMH, du concours de Teatro Real de Madrid, la galerie THADDAEUS ROPAC (Paris-Salzbourg) et la galerie LIA RUMMA (Milan-Naples).
La prochaine édition de MONUMENTA se tiendra en 2016 sous la Nef du Grand Palais. La ministre de la Culture et de la Communication annoncera très prochainement le nom de l’artiste retenu sur proposition d’un comité de sélection rassemblant des personnalités du monde de l’art.
Paris, le 24 juin 2014