La Fondation François Schneider de Wattwiller
invite à découvrir jusqu’au 1er juin, l’un des chefs de file de l’art contemporain:
Fabrizio Plessi.
C’est l’un des artistes contemporains les plus connus au monde.
De Venise à Berlin, de New York à Madrid, de Paris à Pékin, en passant par New Dehli, Londres, Budapest, Hong Kong ou Moscou, du Centre Pompidou au Guggenheim, les plus grandes villes et les plus grands musées ont célébré les forces de la nature qu’il met en scène, le bouillonnement de ses torrents, le murmure de ses forêts et toujours l’originalité de ses créations.
En effet j’ai rencontré ses œuvres à la biennale de Venise 2011, à la Fondation Peggy Guggenheim de Venise, plus récemment à Art Karlsruhe.
Sur l’autoroute du Brenner, un important musée porte son nom et lui est intégralement dédié. Fabrizio Plessi fait partie des rares artistes qui de leur vivant se voient ainsi consacrés.
L’exposition présente plusieurs oeuvres articulées autour du thème de l’eau de l’artiste italien Fabrizio Plessi, né en 1940.
voir ici la vidéo de TV Doller
• Foresta Sospesa, 1999
Six troncs d’arbres évidés, de 6 m de haut, qui sont accrochés aux poutres de la charpente du centre d’art, offrant le spectacle d’une forêt suspendue. Sous les troncs, des animations visuelles et sonores nous plongent dans l’atmosphère d’une forêt sous la pluie. Chaque tronc pèse 250 kg, l’installation est particulièrement spectaculaire à la tombée de la nuit. Il fait penser à son compatriote Giuseppe Penone. L’artiste par cette installation, juxtapose la technologie et la nature, l’ancestral et la modernité, le temps éternel et le temps suspendu (Bill Viola au Grand Palais et Robert Cahen au MAMCS)
• Videoland, 1987
Quatre structures en fer rouillé, utilisées comme des puits magiques.
A l’intérieur est projetée en boucle la vidéo d’un cercle d’eau bleue où tombent des pierres. Les sons se font écho d’un cône à l’autre en une sorte de concerto.
.Water Wind, 1984
Cette structure en Corten de 4 mètres de long intègre à ses extrémités un souffle de vent et d’autre part un écran vidéo. Le vent anime l’eau qui se trouve en mouvement sur la vidéo.
. Water Circles, 1981
Deux cercles de fer, comme 2 soleils primitifs, nous dit Fabrizio Plessi. Deux serpents venus du fons des âges qui se mordent la queue. Deux formes géométriques qui s’effleurent à peine. L’eau de des cercles, toujours la même, dans un mouvement à contresens, nous la rend multiple et changeante, pour faire disparaitre cette notion de mouvement de notre perception.
• Water Trees, 1984
• 8 dessins de Videoland, 1987
• Digital stones, 2006
dans la salle au sous-sol est projetée une vidéo de Fabrizio Plessi
LE JARDIN DES SCULPTURES
En plus de l’exposition temporaire, la Fondation dispose d’une collection dans laquelle se trouvent en particulier une fontaine de Pol Bury et une « Nana » porteuse d’eau de Niki de Saint-Phalle.
Ces oeuvres sont exposées au public de manière permanente.
• Lorella Abenavoli, née en 1966 : Défaut originaire, 1999 (première version 1996)
• Clément Borderie, né en 1960 : Wall Piercing, 2008-2013
• Pol Bury, (1922 – 2005) :17 sphères dans une sphère, 1985
• Ilana Isehayek, née en 1956 : Toupies d’eau, 1998
• Sylvie de Meurville, née en 1956 : Le Mont d’ici, 2010 •
Niki de Saint-Phalle (1930 – 2002) : Star Fountain, 1999 1940,
voir ma Vidéo du Jardin des sculptures
Fabrizio Plessi, qui se consacrait depuis 1962 à la peinture, explore à partir de 1968 de nouveaux moyens d’expression (performances, installations, photographies, films, bandes vidéo); simultanément l’eau devient le thème central de son travail.
Partout présente dans la ville de Venise où il a étudié puis s’est installé, I’eau sera envisagée par Plessi dans toutes les dimensions, manifestations et fonctions qui la définissent, et sera le motif essentiel d’un dialogue poétique entre nature et technique, artifice et réalité.
En 1977, Acquabiografico rassemble 250 projets relatifs à l’eau; les Water works series (1975 -1977) en compileront mille autres sous diverses formes graphiques. Les projets et actions des années soixante-dix (scier un lac, couper un filet d’eau avec des ciseaux, percer des trous à la surface de l’eau, repasser les vagues, réguler les variations du niveau de la mer dans la lagune vénitienne grâce à d’énormes éponges…) constituent des tentatives ludiques et dérisoires de transformer et maîtriser cet élément insaisissable par essence, à la fois vital et menaçant, qu’est l’eau. L’environnement Geometria Liquida (Kiel, 1977) consiste ainsi à « découper » la surface de la mer selon d’énormes gabarits de forme géométrique, à filmer l’action, et à projeter simultanément sur un écran les « formes de l’eau » obtenues. Les années soixante-dix et quatre-vingts voient Plessi multiplier les expériences perceptives sur les états et mouvements de l’eau, sur la physique des fluides (Acqua communicante, Il mare Yerticale, 1975), les notions de contenant et de contenu, et les caractères optiques de l’élément liquide (couleur bleue, scintillements, réflexion…). Le thème du reflet inspire de nombreuses œuvres telle Reflecting Water, réalisée à Duisbourg en 1979 (monumentale installation où le mot WATER composé de très hautes lettres en néon bleu se réfléchit sur les eaux troublées d’un lac) ou Liquid Movie, un film présenté lors de la Mostra de Venise en 1981. L’affinité entre l’eau et la lumière détermine Plessi à utiliser le médium vidéo et l’image électronique, bleue, vibrante et fluide. Water Art ou Water (1981-1984) proposent des reflett aquatiques artificiels, tandis que d’autres œuvres opèrent la transmutation des éléments (dans Water Fire une flamme traitée en couleur froide et renversée apparaît aussi fluide que son antithèse) ou simulent des relations entre des composantes naturelles et artificielles (les deux moniteurs semblables à des hublots à demi-immergés de Mare Orizzontale (1976 -1984); la mer électronique des cent moniteurs de Mare di Marmo, 1985). Dans les sculptures-vidéo des années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, Plessi prolonge sa réflexion sur la relation de l’homme à son environnement, en intégrant des images d’eau dans des constructions plus « terrestres » de pierre et de bois. Parallèlement aux installations, il poursuit une activité picturale et graphique, jamais abandonnée, et conçoit des scénographies électroniques pour des ballets et des opéras.
Informations
Tarifs
Tarif normal : 7€ Tarif réduit : 5€ (enfants de 12 à 18 ans, étudiants,
séniors, public handicapé, carte CEZAM, groupe de plus de 10 personnes)
Gratuité : Museums-PASS-Musées et enfants de moins de 12 ans
Horaires d’ouverture
Du mercredi au dimanche et jours fériés : 10h – 18h
Fermeture le 1er mai 2014
A venir
Exposition des « Talents Contemporains » Du 11 Septembre au 22 décembre 2014
Photos et vidéos de l’auteur
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