Guillaume Barth, Elina, 2015. Photographie de la sculpture en sel et eau, 300cm de diamètre, Salar de Uyuni, Bolivie, projet-Elina, 2013-2015.
© Guillaume Barth avec son autorisation exceptionnelle
Nom : Barth
Prénom : Guillaume
Profession : Artiste multidisciplinaire
Spécialité : Les arbres
Signe Particulier : Ecosophiste, poète, chercheur
« Mes idées se construisent depuis des lieux différents, ont des formes originales qui semblent s’éloigner les unes des autres, mais à y regarder de plus près, leur part d’invisibilité se recouvre dans un même ensemble. » G.B.
Comment êtes-vous venus à l’art ?
Depuis très jeune, avec une sensibilité exacerbée je pense avoir hérité
de l’âme d’un poète.
Un parcours scolaire atypique, après un bac scientifique « contre
nature » qui s’est orienté vers un cursus de création ( Deug 1 Arts
plastique March Bloch 2004 – deug 1école d’architecture de Strasbourg
2005 – DNAP ESAD Strasbourg 2010 – DNSEP ESAD Strasbourg 2012.)
Depuis quand dessinez-vous ?
Je dessine depuis l’age de 3 ans!
Vos parents, la famille ?
J’ai découvert après le décès de mon grand-père ( Robert Barth ) qu’il
a étudié la sculpture à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg dans
les années après la seconde Guerre Mondiale. Tout cela était un secret
bien gardé.
Comment définiriez-vous votre travail ?
Mes idées se construisent depuis des lieux différents, ont des formes originales qui semblent s’éloigner les unes des autres, mais à y regarder de plus près, leur part d’invisibilité se recouvre dans un même ensemble.
Je me définis avant tout comme sculpteur, cependant mes travaux existent à travers différents médiums. Il n’y a pas de matériau privilégié mais plutôt une méthode de recherche semblable dans l’élaboration de mes projets. À l’origine, il y a toujours une intuition, ressource élémentaire de chaque proposition. D’après mon expérience l’oeuvre préexiste, c’est-à-dire qu’elle se trouve dans une temporalité différente, dans un autre espace avant d’habiter le réel. Mon travail consiste, entre autres, à faire émerger cette forme et à lui constituer une histoire pour la faire apparaître. C’est un travail d’exploration. Il s’inscrit dans des cycles, il n’est pas prévisible, mais il est néanmoins nécessaire car répondant à un besoin d’introspection.
Mon travail est celui d’un chercheur, je me considère comme « non spécialiste » ou spécialiste d’une discipline à venir.
Faites-vous des dessins/essais préparatoires ?
Oui! Il y a souvent même plusieurs mois ou plusieurs années depuis l’idée à la
naissance de la forme.
Quitter la Terre
2014, 30 dessins au coprin noir d’encre (Coprinopsis atramentaria) sur papier cartonné
Quand travaillez-vous ?
Je travaille tout le temps!
A quel endroit ? maison, atelier ?
Il n’y a pas de lieu défini, mon atelier est partout, le train, la forêt, le
coin d’une table d’un bistro, la table basse du salon, l’établi de mon
grand-père.
Avez vous des horaires définis ?
Je devrais apprendre à respecter des horaires mais je n’y arrive pas 🙂
Vos maîtres ?
Je dois énormément à ma formation à l’école, je pense à mes
professeurs Pierre Mercier et Manfred Sternjackob mais aussi plus
récemment Valérie Jouve qui m’a accompagné au Fresnoy (2019-2020)
Vos références littéraires ?
Borges, Carl Gustav Jung, Jérôme Rothenberg, Philippe Descola,
Ahamdou Ambaté Bâ
Qu’est devenu votre travail pendant le confinement ?
J’ai pu me concentrer pendant trois mois sur la sculpture l’oracle du
Nord, les larmes des Arbres. Écouter la forêt sans entendre les bruits
de la route, quel bonheur le confinement
Nouvelle Forêt 2020, 2021, 2121
Que cherchez-vous à exprimer dans votre travail, qui ne serait pas possible
avec des mots
La transcendance*
Quand avez-vous décidé d’exposer votre travail ?
En 2009, première exposition durant la biennale de Sélestat invité par
Philippe Piguet.
J’ai croisé, Guillaume Barth la première fois, pour « DEYE NAWE«
à la Chapelle St Quirin de Sélestat, en 2011, un visage de petit prince, présentant une performance incroyable
Cette pandémie a-t-elle agit sur votre travail ?
Oui, c’est un évènement dans l’histoire de l’humanité, il y a un avant
et un après
Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
J’ai envie de partager mes expériences et l’énergie qui s’y déploie
Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de
leur époque ?
Ils le sont par essence et de part leurs histoires, leurs subjectivités.
Quelle est votre plus belle rencontre en art ?
Il y en à plusieurs, je pense à Bebson de la Rue artiste Congolais de
Kinshasa, une grande leçon de poésie pur et d’humilité!
Une devise ?
Faire confiance à son intuition
Une définition de l’art
J’aime beaucoup celle de Glenn Gould:
L’objectif de l’art n’est pas le déclenchement d’une
sécrétion momentanée, mais la construction, sur la
durée d’une vie, d’un état d’émerveillement et de
sérénité.
*Définition transcendance : La transcendance désigne le fait que tout être ou toute chose dépend d’un principe extérieur, situé « au-delà ». Ce principe supérieur est inconnu et difficilement accessible.
Introduction d’Estelle Pietrzyk,
- Directrice du musée MAMCS
Des déserts de sel de Bolivie aux peuples des rennes de Mongolie,
du Québec au Sénégal en passant par l’Iran, Guillaume Barth poursuit
une trajectoire peu ordinaire, qui décourage une lecture « classique » du
parcours du jeune artiste — école / diplôme / résidence / exposition /publication —
car ce parcours vient s’entrecouper de moments mystérieux, plus proches de l’anthropologie que de la pratique artistique.
Ces moments gardés secrets par l’artiste viennent nourrir une démarche, qui regarde volontiers du côté du spirituel tout en s’incarnant dans des matériaux simples qui incluent aussi une dimension de fragilité en invitant aussi le sel, des arbres vivants ou encore des pièces de tissus. (…)
Projet Elina 2013-2015
Elina, est un doux nom qui résonne à nos oreilles… Serait-ce celui d’une princesse, une divinité, une incantation ? Elina est une planète imaginaire conçue à partir de briques de sel selon des techniques artisanales des indiens Ayamaras, peuple de Bolivie, au nord du grand désert de sel. Guillaume Barth y a passé 3 mois pour réaliser son projet, se déployant en une sculpture éphémère (Elina), un film (Le deuxième monde, Elina) et un livre.extrait du texte de Elina (vidéo), 2010 Marie Terrieux,
directrice de la fondation François Schneider.
Nid pour un Homme
installation de 5 sculptures, différentes essence de bois tressés dans un vénérable tilleul, STUWA 2016, Ueberstrass commissariat Coal
installation de 5 sculptures, différentes essence de bois tressés dans un vénérable tilleul, STUWA 2016, Ueberstrass commissariat Coal
Crocus Sativus
Crocus Sativus, fleur du bonheur, 2018-2021
2018, photographie dans le désert de Korahsan Iran
L’oeil de Simorgh 2018-2018
« Guidés par la Huppe de Salomon, les oiseaux sont une métaphore de
l’âme. Ils sont en quête de l’être suprême, Simorgh, oiseau mythique,
manifestation visible du divin. Par-delà sept vallées, du désir, de l’amour, de la connaissance, de la plénitude, de l’unicité, de la perplexité, du dénuement et de l’anéantissement, seul trente oiseaux parviennent au bout du chemin.
Ils ne trouvent en Simorgh que le reflet d’eux mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le cœur, miroir de l’âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu’il faut s’anéantir soi-même, mourir pour renaître, devenir rien pour devenir tout. »
Simorgh en Perse signifie trente oiseaux.
Projet imaginé d’après le poème soufi,
Le Cantique des Oiseaux, Farîd oddîn’Attâr, 1177, Iran
2018, installation de 30 oiseaux en métal cuivrés et disque en bois concave recouvert de miroirs à la feuille d’argent 150 cm de diamètre. crédit photo Émilie Fux
Concert Pour Une Nouvelle Forêt
GB
A l’automne 2016, je parcours la Forêt de Stuttgart en Allemagne,
où des changements de températures provoquent la germination
des glands sous un chêne en particulier. J’y recueille 148 graines
pour les préserver du gel. Ces glands sont mis en terre dans des
pots dans l’atelier le 25 octobre 2016.
La « Baumschule » prend ainsi naissance. Ce terme allemand désignant
la pépinière est issu de la combinaison des mots « Baum »,
l’arbre et « Schule », l’école.
À la fin de la résidence, 134 jeunes arbres sont sortis de terre.
L’expérience de la nature revêt alors une dimension particulière
à mesure qu’une Nouvelle Forêt pousse dans mon atelier.Durant deux années, nous collaborons étroitement avec le musicien
et compositeur Thibault Bru et la pianiste virtuose Neus Estarellas. Le Concert pour une Nouvelle Forêt est une oeuvre
évolutive se déclinant en plusieurs compositions. La musique exprime la singularité de chaque arbre au fil de sa croissance et des saisons ainsi que la communication et l’influence réciproque
des arbres et de leur environnement. Comme un dialogue imaginé entre les Arbres.
Le prix Bullukian 2018 récompense l’oeuvre Concert Pour Une
Nouvelle Forêt et permet de réaliser la pièce lors d’une exposition
avec un concert événement joué pour les Arbres dans le jardin
de la fondation à Lyon le 5 juin 2019.
Voyage vers hyperborée
2020, installation produite au Studio National des Arts Contemporains du Fresnoy, photographie du tournage au Québec février 2020
L’Arbre Bleu
2019, tissus en coton bleu 9 bloc de granit en cercle, installation imaginée pour le vénérable Paulownia, biennale Sélest’art
Axis Mundi
2018, échelle en aluminium, tissus en coton, disque en acier polimiroir, 1800 cm x 58 cm, 298 cm de diamètre. © Guillaume Barth. Arte
Ataraxia – Sōlārī
Ataraxia – Sōlārī est une activation de sculptures imaginées et présentées par les artistes plasticiens
Guillaume Barth (Strasbourg, France) et Cesar Urrutia (CDMX, MX). À travers ces pièces, les artistes affirment un processus artistique comme moyen de guérison et de résilience. Ces oeuvres tentent de dépasser les circonstances dans lesquelles l’angoisse, la peur et la mort sont venues redéfinir nos réalités.
C’est dans cette perspective que les artistes ont commencé à travailler sur le développement de processus créatifs, les amenant à explorer les anciennes pratiques rituelles indigènes comme voie de guérison et de régénération.
Ces pièces ont pour vocation de rapprocher le public avec les notions de sérénité et de renouveau à travers une activation dans laquelle les protagonistes sont à la fois spectateurs et acteurs.
Lors de leur première rencontre, début décembre, les deux artistes proposés ont eu la même idée: construire une sculpture rituelle en utilisant ces concepts. Cette coïncidence apporte une dynamique particulière à la création de cette œuvre.
Ataraxia – Sōlārī s’est activée le 7 février pour l’inauguration de la Farmacia del Arte à Mexico Manuel María Contreras 71, Col San Rafael,CDMX
Le film Ataraxia – Sōlārī est la trace de cet événement il a été produit en Collaboration spéciale pour la réalisation du film et la bande son de la performance avec Carlos Edelmiro, Phonolab et Rodriguo Morales Vostok.
Le site de Guillaume Barth
Le site de Guillaume Barth en complément de son travail artistique et de recherche poétique ici,
expositions, textes, prix, de sa relation
personnelle à la forêt de l’Ill*Wald etc
Partager la publication "Guillaume Barth"