Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente
jusqu’au 14 juillet 2019
la première rétrospective en France de Thomas Houseago.
Figure majeure de la scène artistique internationale,
Thomas Houseago est un sculpteur et peintre né à Leeds
(Royaume-Uni) en 1972. Il vit et travaille à Los Angeles depuis
2003, et son oeuvre est présente dans de nombreuses
collections publiques et privées.
Utilisant des matériaux comme le bois, le plâtre, le fer ou
le bronze, il s’inscrit dans la lignée de sculpteurs qui, de
Henry Moore à Georg Baselitz et Bruce Nauman, se concentrent
sur une représentation de la figure humaine dans l’espace.
L’exposition est présentée dans les salles monumentales
des collections du musée, qui sont, pour l’artiste, parties
prenantes de la scénographie.
Le bâtiment, les bas-reliefs d’Alfred Auguste Janniot réalisés
en 1937, la Tour Eiffel, permettent également à l’artiste
d’ancrer son oeuvre dans l’environnement architectural
du musée. Souvent monumentales, ses sculptures conservent
les vestiges du processus de fabrication et oscillent entre force
et fragilité.
Almost Human retrace les différentes évolutions du travail
de l’artiste, de ses oeuvres des années 1990 jusqu’à ses
dernières réalisations. Le parcours, principalement
chronologique, s’articule autour de quatre salles, qui croisent
à la fois les grandes étapes géographiques de la vie de l’artiste,
mais aussi son rapport intrinsèque aux matériaux.
Une imposante oeuvre en bronze, intitulée
Striding Figure II (Ghost),
est également installée dans le bassin de l’esplanade du musée.
L’exposition s’ouvre sur les sculptures anthropomorphes des
débuts de l’artiste et reprend l’équilibre et l’aspect brut
du plâtre est parfois teinté de couleur.
La deuxième salle de l’exposition est pensée autour de
sculptures hybrides et expérimentales. Elles servent de
passerelle entre les oeuvres figuratives du début de sa carrière
et les ensembles architecturés et immersifs, qui constituent
la plus grande partie de la production actuelle de
Thomas Houseago.
La troisième salle, la plus monumentale, est consacrée
au gigantisme et à la noirceur où se répand le sentiment
troublant d’isolement et d’introspection. L’Homme pressé,
imposant colosse de bronze prenant possession de la
verticalité des lieux, est contré par l’horizontalité de la
sculpture couchée Wood Skeleton I (Father) et de la longue
frise murale de la série « Black Paintings ».
La quatrième salle est un espace immersif dédié à la présentation
de l’oeuvre Cast Studio (stage, chairs, bed, mound, cave,
bath, grave), réalisée spécialement pour l’exposition.
Accompagnée d’un film et de photographies retraçant
sa conception, cette sculpture – moulée dans l’argile –
retranscrit physiquement l’atelier de l’artiste à travers ses
mouvements et actions, et marque ainsi son retour à la
dimension performative de ses premières oeuvres.
Les formes et les assemblages qu’il réalise échappent à
toute classification culturelle : ses références à Picasso et
à la sculpture africaine dialoguent avec sa passion pour
la science fiction. Souvent maladroites et grossièrement
ébauchées, les sculptures de Houseago laissent un goût
d’inachevé et donnent une sensation à la fois de vulnérabilité
et de puissance
Certaines de ses œuvres ont été présentées à la Biennale
de Venise à la
Punta della Dogana lors de l’exposition ‘Eloge du doute’
(2011-13) et à Palazzo Grassi pour
‘Le Monde vous appartient’ (2011-12).
Podcast France culture la Dispute d’Arnaud Laporte 😯
Un catalogue bilingue, réalisé sous la direction de l’artiste,
est publié aux éditions Paris Musées.
Avec le parrainage de Thomas Houseago
Accès au musée pendant les travaux côté Seine.
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