Robert Cahen, artiste, poète aux semelles de vent, expose
pour un mois à la Galerie La pierre large,
(sorte de caverne de Platon Jean Louis Hess)
25 rue des Veaux à Strasbourg
des vidéos de la période 1973-1983
Jusqu’au 20 avril 2019 du mercredi au
samedi de 16h à 19h.
son site ici
Robert Cahen, vidéaste international, parle
de ses vidéos :
L’invitation au voyage
L’invitation au voyage repose sur l’association
d’images souvenir : sur un plan technique, cela se
traduit par des photos en fondus enchaînés de paysages
solarisés (Truqueur Universel du Service de la Recherche de
l’ORTF) et une scène filmée au ralenti
(caméra grande vitesse 200 images secondes).
« Je considère aujourd’hui L’invitation au voyage comme
le travail d’un jeune auteur. Un jeune auteur qui découvre
un nouveau langage auquel il applique sa propre poétique.
J’ai mis toutes les choses gui m’ont ému.
J’ai choisi des photos, celles des gens que j’aime,
d’un voyage en Italie très important pour moi,
je les ai colorisées à l’aide d’un truqueur. J’ai mis une partie
de mon existence, de mon histoire et j’ai essayé d’en faire
quelque chose, mon premier essai. »
(Robert Cahen, L’image dans l’espace.
Entretien avec Robert Cahen, Nicolas Thely, 01/09/1998)
Trompe l’oeil
Dans le film « Amarcord » de F.Fellini, un paquebot
surgit de la nuit et des brouillards de l’eau,
apparaît comme un monstre mystérieux,
passe comme un rêve.
« Je souhaitais réaliser un film vidéo sur cette idée
de « passage » irréel et de surprise spectaculaire
qu’il contient. » (Robert Cahen)
Prix Spécial au Festival Vidéo de Tokyo 1980.
Horizontales couleurs
France, 1979, 14′, vidéo, muet
Production, sujet, réalisation : Robert Cahen
Exploration des possibilités du Spectron.
L’entr’aperçu
Musique : Robert Cahen
L’idée d’entr’aperçu détermine le sens de ce film.
Des scènes cachées, à peine révélées, se succèdent
comme des apparitions vivantes et signifiantes,
agissant sur le désir de voir, de savoir ce qui est donné
comme « entr’aperçu » et pouvant être vu.
Construit comme un court métrage dans un parti pris
d’une succession de plans rapides, « l’entr’aperçu » rend
compte de l’entretien mystérieux de deux personnages
« masqués » dans un monde où un rideau reste à déchirer.
Prix spécial du Jury au Festival Vidéo de Tokyo 1981
Artmatic
Bande-son : Robert Cahen
Réalisé avec les appareils de l’Ecole Polytechnique,
Paris Premier
En retenant l’empreinte de certains mouvements
comme ceux des pages d’un livre ou de la main de l’artiste,
une caméra – la première en France construite au
Lactamme-École Polytechnique – numérise l’image
toutes les 3 ou 5 secondes et la colorise, permettant
des effets de glissements de matières et de couleurs
qui happent le regard. Cette numérisation des images
dès 1980 constitue une prouesse technologique.
Prix « Arts et Informatique », Paris, 1980
Juste le temps
Parenthèse d’un moment de voyage où des paysages
transformés deviennent des acteurs à part entière
d’une histoire qui, en filigrane, raconte la possible
rencontre entre deux êtres. Les limites entre !e paysage
extérieur et l’intérieur, entre le sommeil et l’état de veille,
entre les bruits et le silence, et même entre les personnages
s’atténuent au point de s’effacer. La notion de passage,
si bien illustrée par le voyage en train, imprègne l’histoire
toute entière.
(Sandra Lischi, ll respiro dei Tempo, ETS, 1995)
Premier Prix au Festival de San Sebastian, et à celui
de Grenoble, 1983,
Juste le temps fait partie des collections
du Museum of Modern Art de New York,
du Künsthalle de Zurich, du Musée d’Art Contemporain
d’Amsterdam, du « Medialogo» de la Provincia di Milano.
Présenté à « Documenta », Kassel, 1987
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