Gilgian Gelzer / Raul Illarramendi – streaming.

La Fondation Fernet Branca présente l’exposition
Gilgian Gelzer et Raul Illarramendi,  jusqu’au
11.02.2018
La réunion de ces eux artistes illustre une approche
originale
de la relation qui existe dans leur travail
entre la ligne du dessin, 
de la couleur, de la peinture
et de la photographie.

Ce qui apparait comme relevant du dessin chez Gilgian Gelzer
tout en laissant apparaitre une peinture sous-jacente et
omniprésente ; pour Raúl Illarramendi, c’est la peinture,
la couleur qui fait naître les formes, les traces, la ligne.
Nous sommes bien face a du dessin.

Gilgian Gelzer
Les fascinantes oeuvres sur papier de Gilgian Gelzer,
où le tracé dessine et révèle un espace,
offrent une superposition dense de lignes qui se déroulent,
s’égarent, s’éparpillent et s’enroulent. Des circulations sont
créées et permettent de se déplacer, de parcourir la feuille
dont on perçoit le blanc à travers ces flux auxquels fait
référence le titre de l’exposition :
streaming.
Divers réseaux dans un même dessin se construisent
et se superposent. D’un dessin à l’autre l’échelle diffère,
le mouvement est parfois plus resserré, le caractère
des lignes et du tracé fluctue. On peut penser à une mouche
un peu folle, ayant plongé ses pattes dans un liquide coloré,
qui court tout azimut, sans but précis.

Gilgian Gelzer réalise ses dessins aux crayons de couleur
et à la mine de plomb, certains sont très colorés alors
que d’autres se restreignent à l’utilisation de deux couleurs
(rouge et noir ou bleu et noir). Le blanc de la feuille est ici
plus présent apportant un effet de légèreté, de
mouvement et de fluidité. Ces réseaux de lignes semblent
flotter ou s’ancrer dans l’espace créé.

Gilgian Gelzer
réalise ses dessins accrochés au mur
ou lorsqu’ils sont très grands (200 x 300 cm) à même le sol.
L’artiste retient des formats lui permettant de s’y projeter
au moment de la réalisation, tout comme le spectateur le sera
face à l’oeuvre. La temporalité est ici différente de celle
investie notamment pour le dessin présenté cet été au
Centre Pompidou à l’occasion des Acquisitions récentes du
cabinet d’art graphique.
En effet, leur construction est moins étirée dans le temps et
rappelle l’énergie liée aux dessins de Champ de mines
(2008).
Les peintures, de très petit format ici, présentent une abondance
de formes, de surfaces colorées où les couleurs se côtoient,
se heurtent et se mêlent.
Des couches colorées aux multiples nuances se superposent.
Les formes s’imbriquent tel un puzzle. Elles apparaissent et
se constituent les unes par rapport aux autres, il n’y a pas de
schémas préétablis. C’est la forme qui guide et pose le travail.
Cette fois-ci Gilgian Gelzer précise, détache certaines formes
et crée du volume à l’aide de crayons de couleur. Les couleurs
employées sont chaudes et vives. Il revient au dessin pour
en réorganiser les espaces.
Face à ces surfaces de formes colorées se succèdent tour
à tour des impressions contradictoires : figure ou fond, plein
ou vide, densité ou légèreté.

Les photos mises en regard avec ces peintures, sans être
une série, coexistent entre elles. Ce médium a tout d’abord,
pour Gilgian Gelzer, une fonction de notation.
Les sujets prédominants sont l’architecture, l’eau et la nature
et surtout la capture d’un instant incongru. La question d’échelle
réapparait, révélant l’espace qui nous entoure.
Gilgian Gelzer choisit de photographier certaines situations
où le réel s’apparente à l’irréel.
La rencontre de divers éléments vient perturber la perception
d’un espace. Des surfaces et des réseaux de lignes invraisemblables
sont ainsi créés. Tout en participant au répertoire
formel des dessins et des peintures leur configuration est
ici très différente.
Contrairement aux dessins et aux peintures chaque photo
est pourvue d’un cadre blanc. Les formes et les lignes constituant
la surface photographique ne peuvent continuer et sont
disposées dans un espace précis.
Pour ces trois médium Gilgian Gelzer ne retient pas un principe
organisateur préférant que le regard s’achemine librement
dans la réalisation comme dans l’observation.

Gilgian GELZER est né en 1951 à Berne, Suisse.
Il Vit et travaille à Paris

Gilgian Gelzer,  sera au Domaine de Kerguéhennec
Du 4 mars au 27 mai 2018
L’exposition est organisée en partenariat avec
la Fondation Fernet-Branca
Un catalogue
est co-réalisé  entre la Fondation
Fernet Branca et le Domaine de Kerguéhennec

Dans le cadre de l’exposition de
Gilgian Gelzer
 et Raúl Illarramendi,
Pierre-Jean Sugier
, directeur et commissaire
de l’exposition propose une visite guidée gratuite
 le samedi 13 janvier à 14h.
Pour s’inscrire : +33 3 89 69 10 77 /
info@fondationfernet-branca.org

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.