DE LA TÊTE AUX PIEDS.
La figure humaine dans la Collection Würth
Le musée Würth d’Erstein présente
cette exposition jusqu’au 10 septembre 2017.
Elle est composée de 9 sections, divisées en
8 thématiques
Dans Par-delà bien et mal, Friedrich Nietzsche écrit :
« En l’homme s’unissent créature et créateur : en l’homme,
il y a de la matière, du fragment, de la profusion, de la glaise,
de la boue, de l’absurdité, du chaos ; mais en l’homme, il y a aussi
du créateur, du sculpteur, de la dureté de marteau », c’est-à-dire
des forces créatrices et des capacités artistiques.
extrait du catalogue ( texte Beate Elsen-Schwedler)
L’exposition propose à travers 130 peintures, dessins,
sculptures et installations issus de la Collection Würth
un propos passionnant sur la représentation de la figure
humaine dans l’art. Le nombre important d’oeuvres
présentées, de la fin du 19ème siècle jusqu’à aujourd’hui,
comprend des pièces majeures de la collection Würth,
ainsi que de récentes acquisitions.
vidéo Gilles-Dan MOYAL de la télévision locale
d’Erstein à visionner ici
Depuis toujours les représentations de la figure humaine
ne se sont pas seulement attachées à représenter une
réalité physiologique, mais ont cherché aussi à interroger
la nature humaine de manière formelle. Sujet essentiel
et universel dans l’histoire de l’art occidental – notamment
à travers l’art du portrait et du nu -, la figure humaine
consacre l’artiste dans son rôle de « créateur » au sens littéral
du terme et lui permet d’interroger sa place dans le monde.
Du corps idéalisé de la statuaire grecque au corps-objet
d’expérimentation dans l’art contemporain, cette représentation
n’a cessé d’évoluer à travers l’histoire : après les
débordements d’un XXème siècle meurtrier et la montée
en puissance de la société de consommation, un nouveau
rapport de l’homme au monde se manifeste, se traduisant
par une nouvelle perception du corps : un corps contemporain
envisagé comme une option modulable.
Aujourd’hui les possibilités de traitement numérique
et chirurgical ont rendu floues les frontières entre ce qui
est naturel et ce qui est transformé par la main de l’homme.
De plus en plus de gens ne considèrent plus leur corps
comme un cadeau divin ou naturel qu’il convient d’accepter,
mais comme une masse évolutive – un objet de consommation
– qu’on peut manipuler à souhait,
en fonction de son porte-monnaie ou du talent d’un chirurgien.
Les diktats et les normes sociales actuelles relatives à
l’apparence sont telles que l’indice de masse corporelle (IMC)
semble avoir pris le pas sur le bien-être réel.
L’exposition aborde des thématiques aussi variées que le corps
idéal, son impermanence, le corps fragmenté, le portrait
et l’autoportrait, l’éternel féminin, etc., à travers les oeuvres
de près de 100 artistes différents, de Pablo Picasso à
Georg Baselitz, en passant par Andy Warhol, A.R. Penck,
Marc Quinn, Jaume Plensa, Magdalena Abakanowicz ou
Gilbert & George.
Le corps idéal
Pour Mark Quinn, la mutation du corps est un questionnement
récurrent dans son travail. Entre corps idéal et mutation,
le putto en bronze, en couches, avec des jouets à ses pieds,
entouré d’une chaîne ADN, et la femme enceinte.
On se souvient de l’athlète handicapée, enceinte
exposée à la 53 biennale de Venise et les jeux paralympique
de Londres 2012
La galerie des portraits
Pour Alexej von Jawlensky, on peut
constater l’évolution dans la manière de
présenter la figure humaine dès 1918
de façon moderne, puis en 1935 de manière
presque abstraite.
L’Eternel féminin ou les métamorphoses d’Eve
Tantôt Madone, cocotte, mère, triste, mélancolique,
Le corps de l’artiste
C’est la question de l’identité, mais aussi de la multiplicité
des taches que le corps peut exécuter et que la société peut
lui demander. C’est le même personnage Martin Liebscher
qui se trouve au sein de la rédaction de son journal.
Les surpeintures d’Anulf Rainer, qui poursuivent en un processus pictural
permanent la dissolution du tableau d’origine, prennent bien souvent
le propre Moi pour sujet et se transforment alors en un acte relevant
de la performativité. Ce travail autocentré systématique sur son propre visage
ou son propre corps ne trouve toutefois pas ses racines dans le narcissisme.
Bien au contraire : l’existence artistique devient le seul moyen de légitimer
l’art à l’ère de sa fin. Ces tableaux deviennent ainsi l’expression d’une certaine
absence de parole :
Les mannequins et doubles artificiels
L’œuvre plastique de Tadeusz Kantor est fortement influencée par la Pologne et son contexte politique. Les sujets récurrents en sont l’enfance (durant la guerre 1940-45), son village natal de Wielopole, la mort… Il aborde des thématiques comme le pouvoir et ses abus, la violence, et la permanence des souvenirs. Ici, la Classe morte
Le corps en écho
Des corps qui se touchent, qui se tiennent de manière presque
parallèle, statique.
Les citations et affinités
Certains artistes pour rendre hommage à leurs aînés,
se sont inspirés de leurs oeuvres emblématiques
C’est une exposition très riche en oeuvres, qui est assortie d’un
grand nombre d’évènements :
Des ateliers, des conférences, des visites guidées gratuites
le dimanche à 14 h 30
dont vous trouverez la liste ci-dessous
des concerts
HORAIRES
Du mardi au samedi de 10h à 17h
Le dimanche de 10h à 18h
Fermé tous les lundis
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Merci
je suppose que tu m’as aperçue sur la vidéo, avec ma silhouette filiforme;-)
superbe ! Merci ! Un fois de plus c’est comme si on y était…