La maison rouge consacre son exposition à Plus jamais seul,
Hervé Di Rosa et les arts modestes jusqu’au 22 janvier 2017
courez-y sachant qu’Antoine de Galbert, amateur d’art engagé
sur la scène artistique française, annonce sa fermeture pour 2018
Le jour de ma visite un groupe de jeunes enfants suivait
leur maîtresse, leur enthousiasme faisait plaisir à voir et
à entendre.
La maîtresse a eu du mal à les contenir, tant le travail
d’Hervé di Rosa est populaire dans le bon sens du terme.
Figure incontournable de la scène artistique
et acteur majeur de la Figuration libre, Hervé Di Rosa
(né à Sète en 1959) s’est engagé à partir
des années 1980 dans la reconnaissance de l’art
modeste qu’il définit lui-même comme « proche de l’art
populaire, de l’art primitif, de l’art brut mais
ne s’y réduit pas. Il est autant composé d’objets
manufacturés que d’objets uniques, pour la plupart
sans grande valeur marchande mais à forte
plus-value émotionnelle. Les amateurs se retrouvent
au-delà du regard critique, de la notion du bon
ou du mauvais goût, de la rigueur esthétique,
dans un sentiment de bonheur éphémère
et spontané, aux parfums de souvenirs d’enfance
et de plaisirs simples et non théorisés ».
En 2000, il fonde à Sète le MIAM (Musée International
des Arts Modestes) qu’il préside depuis et
dans lequel il dévoile exposition après exposition
les multiples facettes de cet art modeste.
La maison rouge, qui couvre
les développements du travail d’Hervé Di Rosa
depuis le début des années 1980, met en évidence
la place centrale de cet art qui l’accompagne
dans sa démarche.
Si la peinture de Matisse, Picabia ou Dubuffet
a pu l’intéresser et l’inspirer, les références
à la bande-dessinée, aux fanzines et aux dessins
animés, ont elles aussi imprégné son travail.
Ce recours à une imagerie colorée et illustrative,
et la reprise des codes de la bande dessinée,
le feront connaître du grand public, avec
ses compagnons d’alors, Robert Combas, François
Boisrond et Rémi Blanchard, comme les tenants
de la Figuration libre. Grand amateur de BD,
Hervé Di Rosa possède une bibliothèque de plusieurs
milliers de titres. Ces ouvrages et les figurines
qui en sont dérivées et qu’il collectionne, tapissent
littéralement les murs de son atelier parisien.
Chez Hervé Di Rosa la pratique artistique est aussi
indissociable du voyage et, des oeuvres, objets d’art
et savoir-faire qu’il rencontre ou collecte lors
de ses périples. Il s’en nourrit, élabore de nouvelles
techniques et produit de nouvelles formes : peinture
à la tempera et à la feuille d’or à Sofia en Bulgarie,
bas-reliefs en bois et bronze à la cire perdue
à Foumban au Cameroun, peintures sur bois
à Kumasi au Ghana, arbres de vie au Mexique, laque
au Vietnam…
L’exposition présente une sélection
de ces réalisations et les associe pour certaines aux
productions dont elles sont issues.
Au-delà de son caractère rétrospectif, le parcours
de l’exposition s’attache ainsi à faire découvrir les
multiples collections entreprises par Hervé Di Rosa
et témoigne de leur rôle capital dans son travail.
À parcourir le monde en tant d’étapes, Hervé Di Rosa
a rencontré des artistes et des artisans pour
leur savoir-faire et en a tiré des « oeuvres-carrefours »
qui se posent au coeur des échanges et des
dialogues entre cultures.
« Pendant trente ans, j’ai voulu être capable de cela : appartenir
à une sorte de communauté d’artisans, d’ouvriers. »
visites guidées
▶ tous les samedis et dimanches à 16 h
La maison rouge
Fondation Antoine De Galbert
10 bd de la Bastille – 75012 Paris
tél. +33 (0) 1 40 01 08 81
fax +33 (0) 1 40 01 08 83
info@lamaisonrouge.org
lamaisonrouge.org
transports
Métro : Quai de la Rapée (ligne 5)
ou Bastille (lignes 1, 5, 8)
RER : Gare de Lyon
Bus : 20, 29, 91
Partager la publication "Hervé Di Rosa et les arts modestes"