Cours Publics est un cycle de conférences proposé
conjointement par le Service Universitaire de l’Action
Culturelle de l’Université de Haute-Alsace,
la Haute école des arts du Rhin et La Kunsthalle.
Autour d’une thématique, trois intervenants présentent
un courant artistique, un pan de l’histoire de l’art permettant
de recontextualiser la création contemporaine.
Les cours, assurés par des personnalités universitaires
ou du monde de l’art, sont ouverts à tous, sur inscription.
Thème 2017 : L’ART A-T-IL TOUS LES DROITS ?
L’art et le droit entretiennent une relation ambigüe
qui évolue entre situations de blocage et fécondes
stimulations. Souvent dans la confrontation, l’un et l’autre
s’imposent des évolutions inscrites durablement,
à la fois dans les pratiques artistiques et dans les textes juridiques.
Si l’on rajoute que l’art n’échappe ni aux progrès technologiques,
ni aux mutations sociétales, il est évident que nous touchons
à une relation en perpétuelle évolution et régulièrement
réinterrogée au regard de cas concrets.
L’art peut-il avoir un rôle transgressif voire contestataire ?
Ou à l’inverse, a-t-il une place d’exception et se soustrait-il
à toute question ? Entre ces deux positions extrêmes,
le débat et l’analyse peuvent prendre place.
En abordant les thèmes de l’imposture, de l’éthique
et de la mutation des formes, ce cycle a pour objet
d’approfondir la complexité du sujet.
Cycle thématique de 3 séances de 1h30 de 18:30 à 20:00
à l’Université de Haute-Alsace / Campus de la Fonderie
– Amphithéâtre 1
Jeudi 2 mars 2017 – Le personnage du faussaire de Sophie Yin-Billiet
Jeudi 9 mars 2017 – L’art peut-il tout montrer ? de Carole Talon-Hugon
Jeudi 16 mars 2017 – Dialogue entre l’art et le droit de Mélanie Clément-Fontaine
Jeudi 2 mars 2017 – Le personnage du faussaire
de Sophie Yin-Billiet
La contrefaçon artistique est perçue avec une certaine
indulgence par le grand public et le personnage du faussaire,
et plus particulièrement celui du pasticheur, jouit même
d’une image populaire au point de susciter souvent l’admiration.
Derrière le fantasme de cette image d’Epinal, la réalité est bien
plus complexe et réellement passionnante. Nous nous proposons
de brosser un bref état des lieux de la contrefaçon artistique
et de revenir sur quelques-uns des plus célèbres faussaires
contemporains.
Formée en histoire de l’art et en muséologie à l’Ecole du Louvre,
Sophie Yin-Billiet rejoint l’Union des Fabricants en 2009
avec la mission d’animer les collections industrielles et
artistiques du Musée de la Contrefaçon. Créé en 1951 pour
la formation des agents de la douane, ce musée situé en bordure
de Paris dans le 16ème arrondissement accueille
désormais près de 15000 visiteurs par an.
Jeudi 9 mars 2017 – L’art peut-il tout montrer ?
de Carole Talon-Hugon
Du Piss Christ de Serrano à Plateforme de Houellebecq
en passant par Lego Concentration Camp Set de Zbigniew Libera,
les relations entre l’art et l’éthique apparaissent bien
comme l’inévitable horizon de questionnements suscités
par certains devenirs contemporains de l’art.
Mais peut-on juger d’une oeuvre au nom de l’éthique ?
Non, répond la doxa contemporaine qui considère que
l’art possède en tant que tel une valeur inquestionnable.
Oui, affirment ceux qui ne croient pas en l’extraterritorialité
de l’art. On prendra ici un recul historique et critique
pour comprendre les tenants et les aboutissants de ces
polémiques afin de dégager une position réfléchie dans
un débat crucial pour notre présent.
Carole Talon-Hugon est Professeur de philosophie
à l’Université de Nice et membre de l’IUF.
Elle préside la Société Française d’Esthétique et est directrice
de publication de la Nouvelle Revue d’Esthétique.
Elle a notamment publié L’Esthétique (Puf, 2004).
Le Conflit des héritages (Actes Sud, 2006), Goût et dégoût.
L’art peut-il tout montrer ? (J. Chambon, 2003), Morales de l’art
(Puf, 2009), Art et éthique. Perspectives anglo-saxonnes (éd.)
(Puf., 2011). L’Art victime de l’esthétique, Hermann, 2014),
ainsi qu’une Histoire philosophique des arts (Puf, 2014-17).
Jeudi 16 mars 2017 – Dialogue entre l’art et le droit de
Mélanie Clément-Fontaine
Le juge n’est pas critique d’art, il apprécie les situations
selon des critères posés par la loi à la lumière des interprétations
jurisprudentielles et bien des débats en art échappent
à la sphère juridique. Ainsi la règle juridique n’intervient
en art que par certains endroits. Inversement parfois,
des expériences artistiques conduisent à repenser la règle de droit
parce qu’elle est à la fois un cadre et un reflet de la vie en société.
A partir les exemples de l’art conceptuel et de l’art collaboratif,
la présente intervention a pour objet d’explorer cette dualité
du droit face à l’art qui conduit le juge tantôt à demeurer
sourd aux revendications de l’artiste, tantôt à interpréter
la règle à la lumière du discours artistique.
Mélanie Clément-Fontaine est directrice du laboratoire
de Droit des Affaires et des Nouvelles TEchnologies (DANTE)
de l’Université de Saint-Quentin-Université Paris-Saclay.
Auteur d’un ouvrage L’oeuvre libre publié aux éditions Lacier,
ses recherches portent notamment sur l’accès et le partage
des créations collaboratives et des communs. Elle mène par
ailleurs des projets de recherches pluridisciplinaires sur
les questions liées au développement du numérique.
Modalités d’inscription
Inscription uniquement par courrier auprès du
Service Universitaire de l’Action Culturelle de
l’Université de Haute-Alsace – Maison de l’Etudiant
– Campus Illberg – 1, rue Werner 68100 Mulhouse
Tarif plein : 20 euros / tarif réduit 10 euros pour l’ensemble
des conférences. Entrée libre pour les étudiants de la HEAR
et de l’UHA.
Bulletin téléchargeable sur : www.kunsthallemulhouse.com
Pour tout renseignement concernant l’inscription s’adresser
au Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université
de Haute-Alsace : 03 89 33 64 76 / isabelle.lefevre@uha.fr
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